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11 février 2025
LE DRAME DE L’ÉMIGRATION IRRÉGULIÈRE ET LE PROCESSUS ÉLECTORAL A LA UNE DE LA REVUE DEPRESSE DE L’APS CE VENDREDI
Le chavirement d’une pirogue au large de Saint-Louis avec son lot de morts et les spéculations sur une reprise du processus électoral, au cas où le président de l’Assemblée nationale succèderait à Macky Sall à partir du 2 avril
Dakar, 1er mars (APS) – Le chavirement d’une pirogue au large de Saint-Louis avec son lot de morts et les spéculations sur une reprise du processus électoral, au cas où le président de l’Assemblée nationale succèderait à Macky Sall à partir du 2 avril, la date marquant la fin du mandat du chef de l’Etat sortant, sont au menu des quotidiens reçus à l’APS, vendredi.
Le Soleil met en exergue le chavirement d’une pirogue au large de Saint-Louis et note que ‘’le bilan macabre s’alourdit’’. Les recherches ont permis pour l’instant de retrouver 27 corps et 47 rescapés, dont plusieurs ressortissants de la sous-région, rapporte le journal.
‘’L’hécatombe se précise’’ avec un bilan de 26 morts, souligne de son côté Libération.
Les quotidiens s’intéressent à l’éventuelle reprise du processus électoral, au cas où le président de l’Assemblée nationale succèderait à Macky Sall à partir du 2 avril.
Le chef de l’Etat sénégalais a réaffirmé, jeudi, sa décision de quitter ses fonctions le 2 avril, correspondant à la fin officielle de son mandat, assurant que la date de son départ ‘’reste absolument ferme’’.
‘’Le Dialogue national a proposé le 2 juin 2024 comme nouvelle date de l’élection présidentielle au Sénégal. Je remercie les forces vives pour ces assises. Toutefois je tiens à préciser que je quitterai mes fonctions au terme de mon mandat, le 2 avril, comme je l’ai déjà indiqué. La date de mon départ reste absolument ferme’’’, a déclaré Macky Sall sur X.
Selon WalfQuotidien, ‘’l’annonce de départ du pouvoir de Macky Sall, le 02 avril prochain sans l’organisation de la présidentielle, crée un désordre institutionnel. Il s’agit, entre autres, du choix de celui qui doit assurer son intérim’’.
Alors que Macky Sall ‘’persiste qu’il va partir, Sidiki Kaba dessine les scénarii de l’après 2 avril’’, indique Vox Populi. A en croire M. Kaba, ministre de l’Intérieur, si le président de l’Assemblée nationale assure la transition, ‘’il n’y a plus de droits acquis, plus de 19 candidats, donc tout le processus va reprendre’’.
L’As relève que ‘’(…) devant les journalistes hier pour parler des conclusions du dialogue national, Sidiki Kaba a fait savoir que le processus électoral sera complètement repris, si le président de l’Assemblée nationale remplace le président de la République et que l’élection présidentielle se tiendra au plus tard dans un délai de 90 jours, à compter de la date de prise de fonction du président de l’Assemblée nationale en tant que chef de l’État’’.
EnQuête estime qu’avec ‘’ce départ programmé, le président de la République et son gouvernement semblent convaincus qu’il n’y a plus d’obstacle à la réalisation de leur vœu : tenue de l’élection au-delà du 2 avril, revoir la liste des candidats. À partir de là, la question qui se pose est de savoir qui pour assurer l’intérim après le 2 avril’’.
”Dr Amadou Mame Diop, président de l’Assemblée nationale, 5ème président de la République ?’’, s’interroge le quotidien Kritik, qui souligne que ‘’l’exception sénégalaise est totalement en lambeaux’’ à cause de cet ‘’imbroglio politique autour de la présidentielle’’.
Selon ce journal, ‘’avec une tradition ancrée de démocratie achevée, fort de ses alternances démocratiques et souvent vanté comme le laboratoire africain des bonnes pratiques démocratiques et citoyennes, le Sénégal patauge, depuis quelque temps dans un sombre destin, dans l’incapacité de fixer une date pour l’élection présidentielle’’.
L’Info annonce que ‘’le Front des candidats à l’élection présidentielle du 25 février 2024 (FC25), les Forces vives du Sénégal (F24), Aar Sunu Election et le Front pour la défense de la démocratie (FDD) ont mis en place un cadre de lutte dénommé ‘’Fippu’’ pour ‘’engager ensemble l’assaut final contre le régime du président Macky Sall’’.
AMARA DIOUF, LE GRAND ABSENT DE LA LISTE DE SERIGNE SALIOU DIA
Considéré comme l’un des meilleurs joueurs de la sélection sénégalaise des moins de 17 ans, Amara Diouf ne disputera pas les Jeux africains d’Accra avec les U20. La faute à son âge, jugé… trop précoce au vu du règlement de la compétition
Amara Diouf ne participera pas aux prochains Jeux africains qui auront lieu au Ghana du 8 au 23 mars. En effet, avec son âge et au vu du règlement, l’attaquant de Génération Foot n’est pas apte à disputer cette compétition.
Considéré comme l’un des meilleurs joueurs de la sélection sénégalaise des moins de 17 ans, Amara Diouf ne disputera pas les Jeux africains d’Accra avec les U20. La faute à son âge, jugé… trop précoce au vu du règlement de la compétition ! « Il y a une date limite, et seuls les joueurs nés en 2007 (ou avant, ndlr) sont autorisés à jouer. Malheureusement, il (Amara Diouf) est de 2008 », a expliqué le sélectionneur Serigne SaliouDia surWiwsport. Logés dans le groupe B en compagnie du Nigeria, du Soudan du Sud de l’Ouganda et de la Tunisie, les Lionceaux seront attendus pour briller dans cette compétition qui va débuter ce 8 mars. N’empêche que ces derniers restent très compétitifs au regard de l’important réservoir de juniors dont ils disposent en Ligue 1 locale. «Il est encore précoce, mais je pense qu’il a un avenir devant lui et qu’il participera à des compétitions avec nous à l’avenir. Amara est le fer de lance de l’équipe U17, mais nous sommes maintenant avec la sélection U20, un autre niveau », dit-il. Malgré l’absence du joueur de Génération Foot, le technicien sénégalais estime avoir des joueurs capables de défendre avec la manière les couleurs de la nation. « Tous les joueurs sont importants, mais personne n’est indispensable. Sur place, nous avons de bons joueurs ; ceux qui jouent en Ligue 1 tous les weekends, ce qui signifie que nous pourrons compter sur eux pour cette compétition, a affirmé Serigne Dia. Cependant, Amara reste un projet, un joueur sur lequel le Sénégal peut vraiment compter dans l’avenir », dit-il.
LA SORTIE DU MINISTRE SAMBA SY AU DIALOGUE CREE UN MALAISE AU PIT
La situation politique très chargée que vit actuellement le Sénégal a ses répercussions au niveau de plusieurs formations politiques.
La situation politique très chargée que vit actuellement le Sénégal a ses répercussions au niveau de plusieurs formations politiques. C’est le cas au Parti de l’Indépendance et du travail (PIt) où la dernière sortie du Ministre Samba Sy au dialogue national, sur la loi d’amnistie, a créé un malaise. «En cohérence avec sa logique personnelle», soutient Amath Camara membre du bureau politique du parti, «il aurait dû proposer sa démission du gouvernement et notre départ de BBY, au lieu de verser dans le populisme».
Lors de la cérémonie d’ouverture du dialogue national à Diamniadio, le Ministre Samba Sy, par ailleurs secrétaire général du Parti de l’Indépendance et du Travail (PIT) a pris une position contre la loi d’amnistie. Mais force est de constater qu’une telle position est en train de créer un malaise au sein de la formation politique. «Samba Sy, quel agenda?», s’est interrogé Amath Camara, membre du bureau politique et du comité central du PIT, pour montrer sa désapprobation.
Selon lui, le ministre Samba Sy s’est exprimé sur la loi d’amnistie, avec «une déclaration sans mandat, faite avec une rare violence, qui défie l'élégance et la retenue républicaines, et qui n’est qu’une position individuelle qu'il a attribuée à notre parti, le PIT». «En cohérence avec sa logique personnelle du moment et au nom de la dignité et de la loyauté républicaines, pour recouvrer sa liberté de ton, le ministre Samba Sy aurait dû proposer à nos dernières instances nationales du BP et du CC sa démission du gouvernement et notre départ de BBY au lieu de verser dans le populisme, et d'étaler en plein jour sa déloyauté à l'égard d'un chef d'Etat qui a eu confiance en notre parti depuis 12 ans», a-t-il expliqué.
En ce qui concerne le PIT, il rappelle que «les positions d'instance priment sur les émotions et fantasmes du Sg du PIT, ligoté par le communiqué de la Confédération pour la Démocratie et le Socialisme (CDS), une gauche invertébrée, non structurée, sans repère ni perspective». Or, dit-il, le parti ne s’est jamais prononcé sur la question, comme en atteste d’ailleurs la résolution qui a marqué la dernière rencontre du comité central. Il ajoute que le PIT n'a jamais abordé les questions nationales, les crises notamment, avec autant de légèreté. «Pour mémoire, notre Parti a accueilli très favorablement la loi d'amnistie concernant les faits articulés contre le Président Mamadou Dia. Et ce, malgré la répression féroce contre le PAI-Sénégal.
En outre, notre Parti a inspiré et soutenu la loi d'amnistie sur la Casamance. C'est dire qu'à chaque fois que l'intérêt national le commandait, le PIT a pris son courage et ses responsabilités des deux mains pour soutenir, conformément à ses positions d'instance souveraines, les Chefs d'état Léopold S Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade dans des moments critiques dans la vie de notre nation : les conflits en Casamance, entre le Sénégal et la Mauritanie, entre nous et la Guinée Bissau», rappelle-t-il. Il renseigne par ailleurs que devant les enjeux de paix, de stabilité, de cohésion nationale et les défis sécuritaires, le PITa toujours privilégié le dialogue avec le président de la République en exercice. «En attestent nos rencontres avec le Président Abdou sur la crise en Gambie, la radiation des policiers, les velléités belliqueuses de Taya, les menaces d'intervention de la Guinée Bissau», note-t-il ensuite. Pour lui, dans de telles situations, le PIT s'est illustré, comme un rempart contre les périls extérieurs et une force de propositions de sortie de crise. C’est qu’à l’en croire, il a toujours refusé de faire dans la surenchère, la démagogie et le populisme, «un chemin facile, mais très dangereux, que les opportunistes de la belle eau empruntent aisément». Il fait aussi savoir que la résolution générale du dernier congrès du parti est allée dans le sens de poursuivre le compagnonnage avec la coalition BBY et de discuter du processus électoral en son sein. «Elle a ainsi montré et balisé la voie ; seul le Comité central peut nous en écarter. C'est donc une forfaiture que de voguer à contre-courant de l'instance suprême du PIT entre deux congrès.
Pour Samba Sy, la fin justifie toujours les moyens», s’exclame Amath Camara. D’après lui, la décision du Président Macky Sall de réaménager le calendrier républicain et d'ouvrir de larges concertations dans le cadre d'un véritable dialogue, est très sage et opportune. «Contrairement au SG du PIT, notre Parti doit se mettre en ordre de bataille, afin de porter le combat éminemment patriotique, pour restaurer la stabilité, la paix civile et sociale, à travers la concertation et le pardon», s’est-il empressé d’ajouter.
MOUSSA BALDE DONNE DES GAGES SUR L'OUVERTURE DU CAMPUS SOCIAL DE L'UAD
Les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) pourront bientôt regagner les campus
En présence du Recteur Ahmadou Aly Mbaye, le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Mesri) a effectué une visite hier à l’Université Cheikh Anta Diop. Satisfait des travaux de réhabilitation des édifices, Moussa Baldé rassure la communauté universitaire sur la reprise des cours ainsi que l’amélioration des conditions des étudiants.
Les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) pourront bientôt regagner les campus. L’assurance est du ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Mesri), Pr Moussa Baldé qui a effectué hier une visite dans les campus pédagogique et social suite à la décision du conseil académique de l’institution de reprendre les enseignements en présentiel. «Le 3 juin 2023, nous étions à l’Ucad pour constater les dégâts importants contre l’université. Nous avions dit à l’époque que l’Université serait résiliente. Et aujourd’hui, nous constatons qu’elle a résisté grâce au génie des personnes dont les étudiants, les enseignants et le personnel administratif. Et les cours ne sont jamais arrêtés. Donc, c’est heureux de constater que la réhabilitation se passe bien, beaucoup de bâtiments ont été réhabilités. Les chantiers du chapiteau de la faculté des sciences juridiques et politiques avancent à grands pas», se réjouit le Ministre Moussa Baldé. En plus, poursuit-il, le recteur a récupéré plusieurs bâtiments qui permettront d’augmenter la capacité d’accueil. «Ceux qui voulaient donc détruire les réalisations du Président Macky n’y sont pas arrivés car ce sont des efforts importants qui ont été réalisés dans tous les domaines. J’ai visité le centre des œuvres universitaires où nous avons de nouveaux pavillons de qualité, presque des hôtels. Cela veut dire que d'ici quelques mois, le Coud devrait avoir une capacité de 20 000 lits et des restaurants qui peuvent servir jusqu’à 70 000 repas par jour. Je pense que l’Ucad va reprendre sa vitesse de croisière», affirme Pr Moussa Baldé.
RECTEUR DE L’UCAD : «TOUTES LES CONDITIONS SONT REUNIES POUR QUE L'ANNEE SE TERMINE NORMALEMENT»
Pour sa part, le recteur de l’Ucad, Pr Ahmadou Aly Mbaye, se félicite de la reprise des cours en présentiel. «Nous sommes rassurés de la reprise des enseignements. Il y a des établissements où les cours se déroulent normalement. Il y a d’autres où les évaluations sont en train d’être faites», se réjouit le Recteur de l’Ucad. Il rappelle que la reprise graduelle a débuté depuis le mois de janvier sur certains sites. «Les réhabilitations ont été faites presque partout, à l’exception de quelques poches comme le chapiteau de la faculté de droit et les amphis du Cesti. Malgré tout, il y a des espaces qui n’étaient pas fonctionnels avant l’arrêt des cours en présentiel et qui le sont maintenant. En d’autres termes, le gain net d’espace pédagogique est positif», indique le recteur. D’ailleurs, à l’en croire, toutes les conditions sont réunies pour que l’année se termine normalement. «La nouvelle année a démarré pour certains établissements et reste à être démarrée pour les autres. Pour que cela puisse se faire également dans d’excellentes conditions, le conseil d’administration du coud va se réunir et va décider de la date d’ouverture des infrastructures sociales. Maintenant, nous allons continuer à être vigilants pour assurer les règles de fonctionnement de notre institution pour éviter que ce qui s’était passé au mois de juin dernier ne se reproduise plus jamais», affirme le recteur de l’Ucad, Pr Ahmadou Aly Mbaye.
PAR Thierno Alassane Sall
MAIMOUNA NDOUR FAYE EST LA DERNIÈRE VICTIME D'UNE SÉRIE LOIN D'ÊTRE ÉPUISÉE
a souvent prévenu qu'elle était menacée, on ne l'a pas prise au sérieux. Le Sénégal, naguère un pays de dialogue se transforme, sous nos yeux en un pays où l'intolérance se propage et s'exprime par une violence désormais amnistiée et libérée
MNF a souvent prévenu qu'elle était menacée, on ne l'a pas prise au sérieux. Elle-même a pris sans doute l'affaire à la légère ou peut-être n'a-t-elle pas vu changer le pays où nous vivons.
Le Sénégal, naguère un pays de dialogue, de tolérance, où l'impertinence était chez elle, se transforme, sous nos yeux en un pays où l'intolérance se propage et s'exprime par une violence désormais amnistiée et libérée.
MNF est la dernière victime d'une série loin d'être épuisée. Nous sommes nombreux à nous savoir menacés et à ne sortir que bien entourés.
Ce qui rend l'agression contre MNF intolérable, c'est non seulement le modus operandi odieux (heure de prédiction de crimes, l'arme utilisée pour tuer après avoir défiguré à jamais) mais la cible choisie. MNF est l'incarnation de l'impertinence, du courage, de la liberté... L'une des rares à poser des questions qui fâchent à tous. Et à rire de tout.
Voilà pourquoi tous les agresseurs connus ou inconnus, tous ceux qui humilient, balafre, insultent, propagent la haine doivent être identifiés et sanctionnés. Pas amnistiés sans que l'on ne sache ni leur identité ni l'étendue de leur responsabilité dans des crimes aussi odieux.
Je ne souhaite pas du courage MNF, car c'est lui qui t'a conduit où tu es. Je souhaite que Rook veille sur toi.
Un bébé volé à Thiès
L’histoire d’un nouveau-né volé à la maternité du centre hospitalier régional El Hadji Amadou Sakhir Ndiéguène de Thiès alimente les discussions dans la structure hospitalière et même dans la ville. Mais plus de peur que de mal car le bébé a été finalement retrouvé dans les bras de la ravisseuse. Selon nos sources, la principale suspecte serait une couturière qui a d’ailleurs été déférée au parquet de Thiès par le commissariat du premier arrondissement. Après avoir discrètement pris le bébé et après avoir trompé la vigilance des maîtres des lieux, elle a été alpaguée au moment où elle tentait de s’éclipser.
Plus de 100 millions emportés par un incendie
Un violent incendie s’est déclaré au marché central de Mbour dans la nuit du mercredi au jeudi vers 2 heures du matin. L’incendie aurait été causé par un court-circuit. Une dizaine de cantines ont été ravagées par les flammes, entraînant des pertes de plus de 100 millions de FCFA. N’eût été l’intervention rapide des sapeurs-pompiers dont la caserne se situe à côté, les dégâts allaient être plus graves. Finalement, dix cantines ont été consumées par les flammes. En effet, c’est la promiscuité au marché central de Mbour à cause de l’installation des cantines qui exposent les biens. Pour avoir un nouveau départ après avoir perdu leurs investissements, les sinistrés sollicitent l’aide de bonnes volontés afin de démarrer leur business.
Agression contre les filaos à Cayar
Les mouvements «Taxawu Cayar» et «Saytu sunu moomeel» se sont braqués lors d’un point de presse, pour crier au scandale écologique et environnemental. Et c’est la commune qui est convoquée au banc des accusés. Il s’agit de la mise en mouvement d’un projet de lotissement portant sur 27 ha et plus de 900 parcelles. Selon Cheikh Guèye, coordonnateur du collectif « Saytu sunu moomeel », par ailleurs président du conseil communal de la jeunesse, il s’agit purement et simplement d’une agression, d’un massacre perpétré contre la bande de filaos, contre le programme PL480, précisément dans le bloc 19. Les pourfendeurs du projet se sont retrouvés sur le site où les travaux de terrassement ont démarré, avant d’en être expulsés par les forces de l’ordre. Selon lui, les travaux ont redémarré, à la suite d’un arrêté de l’autorité administrative portant levée de la mesure de suspension. « C’est un véritable massacre écologique et environnemental sur la bande de filaos qui est en train de s’opérer, avec le déracinement de milliers de pieds, pour cause», s’est-il écrié.
Agression contre les filaos à Cayar (bis)
Pour Cheikh Guèye, la bande de filaos constitue une zone bien protégée. D’un tel point de vue, il indique que c’est avec surprise que les populations ont appris la décision de levée de suspension des travaux de terrassement que l’autorité administrative avait lui-même prise. Il renseigne qu’avec le bloc 19, le maire de la commune va faire terrasser plus de 27 ha, ensuite 10 ha avec le bois de village 2 dans le bloc 20, soit un total plus de 37 ha dans la bande de filaos qui est une zone classée, sans compter 18 autres hectares dans la bande de filaos côtière, en face de la mer. Il renseigne qu’une plainte avait été déposée contre le maire, sur la table du procureur près le tribunal de grande instance de Thiès, qui avait transféré le dossier à la gendarmerie de Cayar, mais c’est toujours l’attente en ce qui concerne l’issue de cette saisine judiciaire. A l’en croire, le protocole scellé avec le promoteur permet à ce dernier de s’accaparer des 40% des parcelles. Interpellé sur ces griefs, le maire Alioune Ndoye n’a pas voulu se prononcer.
Le Sytjust décrète une grève de 48 heures
Les travailleurs de la justice ne baissent pas leurs armes. Ils ont entamé une grève de 48 heures (jeudi et vendredi) pour exiger encore la généralisation du passage à la hiérarchie A2 à tous les greffiers du Sénégal et le reclassement du personnel du ministère de la Justice dans le corps des assistants des greffes et parquets. Me El Hadji Ayé Boun Malick Diop, secrétaire général national du (SYTJUST), se dit engagé dans la lutte contre le sabotage de la réforme du statut particulier du cadre des fonctionnaires de la justice ayant abouti à une situation inédite de coexistence des hiérarchies A2 et B2 dans le même corps des greffiers. Pour ces travailleurs de la justice, cette situation désastreuse est imputable à Gallo Ba, ministre de la Fonction publique et de la Transformation du Secteur public qui rame depuis lors à contre-courant de la dynamique initiée par le ministère de la Justice dans le sens d'une correction du sabotage de la réforme du statut particulier du cadre des fonctionnaires de la justice. Par conséquent, le Sytjust appelle solennellement le président de la République à mettre un terme à la crise du service public de la justice avant la fin de son magistère. Sans quoi, les fonctionnaires de la justice subiront des dommages irréversibles. Il invite, en outre, toutes les forces vives de la nation soucieuses de la bonne marche de la justice à œuvrer avec lui dans le sens de sensibiliser le chef de l’Etat pour qu'il préserve les fonctionnaires de la justice du terrible destin que leur réserve ministre de la Fonction publique et de la Transformation du Secteur public.
L’union entre les Emirats Arabes Unis et la HAW scellée
Le chargé d'Affaires de l'ambassade des Emirats Arabes Unis (EAU) à Dakar, Mohamed Ali bin Aylan Al Shamsi a été reçu par la Haute Autorité du Waqf (HAW). Saluant l'excellence des relations entre le Sénégal et les EAU, le diplomate s'est engagé à ne ménager aucun effort pour consolider ces liens et les approfondir. C'est dans ce cadre qu'il a proposé une harmonisation des actions des organisations caritatives émiraties, pour qu'elles aient plus d'impact et de visibilité. Pour ce faire, les deux parties ont retenu une coordination assurée par la Haute Autorité du Waqf (HAW), indique-t-on dans un communiqué reçu à la rédaction. En outre, la HAW sera associée aux actions sociales de l'ambassade des EAU à Dakar, en particulier ses œuvres de solidarité prévues cette année au mois de Ramadan.
Abus de confiance
Livreur de profession, S. Thiobane séjourne actuellement à la citadelle du silence pour abus de confiance. Après avoir reçu une moto de la part de la dame de S. Faye en octobre 2023, il est revenu 03 mois plus tard pour dire que la moto a été volée. S. Thiobane, en fin larron, s’est pointé encore au domicile de la dame pour lui dire qu’il aurait vu une autre moto en vente à 420 mille francs. Il rejoue le même film en soutenant encore que la nouvelle moto est volée. Il tente de se volatiliser dans la nature. Mais la dame a déposé une plainte contre le mis en cause qui a été interpellé et placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet.
Escroquerie sur des billets d’avion
Âgé de 40 ans et commerçant de profession, Adama et ses acolytes F. Sané, M. Sall sont dans les liens de la détention. Ils ont été déférés au parquet par la Division des investigations criminelles (Dic) suite à une plainte de leurs victimes A. T. Diallo et A. M. Diallo pour escroquerie, faux et usage de faux. Selon nos sources, les victimes voulant se rendre au Nicaragua ont remis à Adama et Cie 08 millions pour l’obtention de billets d’avion. Après la transaction, les démarcheurs ont remis aux victimes des billets d’avion. Mais en réalité, il s’agissait de faux billets. Lorsque que le duo s’est pointé à l’aéroport pour prendre le départ, les agents de la compagnie Turkish Airlines ont découvert le caractère faux de leurs billets. Et là, ils comprennent alors avoir été bernés. Ainsi, les victimes se rendent à la Dic pour porter plainte pour escroquerie, faux et usage de faux. Devant les enquêteurs Adama accuse son compagnon F. Sané de lui avoir livré de faux billets d’avion. Ce dernier tente de mouiller M. Sall qui aussi a pointé un doigt accusateur à deux autres personnes en cabale. Ce qui va motiver leur placement en garde à vue et leur défèrement au parquet.
Cri du cœur de CIIEE
Le Conseil international pour l’immigration, l’entrepreneuriat et l’emploi (Ciiee) s’indigne du récent drame sur l’émigration clandestine à Saint-Louis. Pour l’organisation internationale qui s’active dans la recherche de solution aux migrants et basée à Lomé, les autorités sénégalaises et la communauté internationale doivent intensifier leurs efforts afin de prévenir de tels drames à l'avenir, par l’accroissement de la coopération régionale et internationale, pour renforcer la sécurité des voies maritimes, lutter contre les réseaux de trafiquants d'êtres humains et améliorer les conditions de vie des populations vulnérables.
Décès de l’ancienne ministre Marie Lucienne Tissa Mbengue
Le Sénégal a perdu un ancien membre du gouvernement sous Wade. Il s'agit de Marie Lucienne Tissa Mbengue qui a occupé le poste de ministre de l’Éducation nationale lors du premier gouvernement de Me Abdoulaye Wade. Enseignante de profession, elle est décédée hier à Mboro. Marie Lucienne Tissa Mbengue qui a fait un bref passage au département de l’Éducation nationale est la mère du chanteur Dread Maxim.
Le pourvoi de l’Etat contre Sonko jugé le 14 mars
Le temps de la justice n’est pas le temps de la politique. Alors que le leader de l’ex-Pastef est écarté définitivement de la course à la présidentielle, la Cour suprême inscrit au rôle l’affaire de la réintégration de Sonko sur le fichier électoral. En effet, elle va plancher, le 14 mars prochain, sur le pourvoi de l'Etat du Sénégal qui contestait la décision du tribunal d'instance de Dakar confirmant la décision du juge Sabassy Faye de Ziguinchor qui avait ordonné la réintégration du maire de Ziguinchor sur les listes électorales. A souligner que Ousmane Sonko avait été radié des listes électorales par le pouvoir et le président du tribunal d’instance de Ziguinchor avait ordonné sa réintégration. Une décision qui a été confirmée par le juge du tribunal d'instance de Dakar. Affaire à suivre.
Cinq personnes arrêtées par la gendarmerie
On en sait un peu plus sur le réseau qui convoie des clandestins vers les îles Canaries à partir de Joal. L'enquête menée par les éléments de la brigade de recherches de la gendarmerie de Saly a permis de mettre la main sur 5 individus, tous de Joal. Un nommé Ousmane Kane est présumé être le promoteur. Il est aidé par son père Lamine Kane, Gora Guèye vendeur de machine, Pape Ndiaye et Oumy Diop qui jouait le rôle de caissière dans cette affaire. D’après Dakaractu, le promoteur Ousmane Kane n'en est pas à son premier coup d'essai car l'année dernière, il avait réussi à faire entrer plus de 200 migrants en Espagne. Un récidiviste, selon les enquêteurs. Le passeur et sa bande réclamaient à ces candidats à l'émigration la somme de 250 000 à 500 000 FCFA, selon les premiers éléments de l'enquête. Le travail minutieusement mené par les éléments de la brigade de recherche de la gendarmerie de Saly a permis d'arrêter ces 5 individus qui sont actuellement placés en garde à vue en attendant d'être présentés au procureur. Ils sont poursuivis entre autres pour trafic de migrants et homicide involontaire. La pirogue qui a chaviré au large des côtes de Saint-Louis a quitté Joal dans la nuit du vendredi au samedi dernier. Elle avait embarqué 300 migrants.
Par Abdoul Aly Kane
CRUELLE FIN DE REGNE
Le régime du président Macky Sall prend fin dans une grande confusion découlant de sa façon d’avoir gouverné le pays
A l’entame de son dialogue national des 26 et 27 février courant, le Président Macky Sall a annoncé qu’il en aurait fini avec la fonction de président de la République dès la fin de son mandat qui échoit le 02 avril. Il a même ajouté qu’il avait assez du pouvoir « Doyalnaa seukk », et qu’il ne souhaiterait même pas être présent au Sénégal lors de l’élection présidentielle. Il a confirmé hier sur le réseau X que « le dialogue national a retenu la date de 02 juin comme date des élections », et qu’il aura préalablement quitté le poste à ce moment-là.
Son conseiller, le journaliste Madiambal DIAGNE, précise via le même réseau que « Sa décision est irrévocable. Macky SALL nous a annoncé qu’il va écrire au Conseil Constitutionnel ce 1er mars 2024 pour préciser qu’il quitte ses fonctions au terme de son mandat et qu’il invite le Conseil Constitutionnel à installer un Président intérimaire à la date du 2 avril 2024 ».
Cette communication du Président SALL et les précisions de son conseiller, sont sidérantes au regard de l’instabilité dans laquelle il a installé le pays depuis le début du processus de validation des candidatures.
Dégageant toute responsabilité, il impute le report des élections aux accusations du PDS contre deux juges constitutionnels soupçonnés de corruption pour avoir invalidé la candidature de Karim Wade, le corrupteur étant le Premier ministre actuel, candidat de la coalition au pouvoir à ces mêmes élections.
La commission d’enquête parlementaire mise en place par la coalition BENNO/PDS dans le but d’établir la véracité de ces accusations est entretemps supprimée, du fait qu’un des juges incriminés aurait porté plainte contre ses accusateurs.
Le Conseil Constitutionnel, atteint dans son honneur, décide malgré tout de fixer la fin du mandat de l’actuel Président au 02 avril. Entretemps, le Président continue la collaboration avec le Conseil Constitutionnel et renouvelle sa confiance au Premier ministre.
Quelle suite à ce coup de théâtre ? Rien pour l’instant. A l’issue du dialogue national dont la légitimité institutionnelle reste à établir, le 02 juin est finalement retenu par les participants et annoncé par le président de la République comme la nouvelle date des élections qui devaient se tenir initialement le 25 février passé.
Afin que nul n’en ignore, le Président SALL a confirmé hier, par tweet sa décision de quitter ses fonctions le 02 avril.
Pour plus de précisions, il fait dire par son conseiller qu’il va demander au Conseil Constitutionnel d’installer un Président intérimaire puisqu’à cette date, son successeur n’aura pas encore été élu.
En clair, après avoir repoussé la date des élections au mois de juin 2024, voilà que le Président SALL nous informe qu’il ne passera pas les pouvoirs à son successeur mais à celui que le Conseil Constitutionnel aura désigné pour assurer « l’intérim ».
Le Président SALL observera donc de loin la cérémonie d’installation de son successeur élu, comme cela a toujours été le cas, et non imposé par d’énigmatiques « forces organisées » contre lesquelles il invitait les politiques à s’entendre.
En 64 années d’indépendance…
En quelques mois, le Sénégal aura ainsi basculé dans une impasse du seul fait d’un président de la République qui a pris des décisions inopportunes ne se rapportant qu’à ses intérêts exclusifs. En 64 années d’indépendance, notre pays n’aura jamais vécu une situation pareille.
Le hasard n’existant pas en politique, il y a lieu de s’interroger sur le « clap final » d’un tel film au scénario hollywoodien de série B qui se déroule sous nos yeux. A n’en point douter, le timing originel des élections, que le Président Sall a sciemment mis sens dessus dessous avec la complicité de l’administration chargée des élections et de sa majorité à l’Assemblée nationale, ne correspondait pas au sien propre.
Le Conseil Constitutionnel étant le dernier rempart contre l’agression des institutions, on attendra de voir les décisions qu’il prendra quant à la date des élections et la constitutionnalité de la loi d’amnistie introduite comme un cheveu dans la soupe dans l’arsenal de décisions d’un Président sortant.
En toutes hypothèses, le pays connaîtra une nouvelle alternance politique après les élections, même si les pouvoirs abusifs de l’actuel Président ont tendance à masquer la réalité de l’avènement d’une nouvelle ère de gouvernance, en lien avec la maturité actuelle du peuple sénégalais, et plus particulièrement de sa frange jeune.
Le régime du Président Macky Sall prend fin dans une grande confusion découlant de sa façon d’avoir gouverné le pays. Sa coalition n’ayant pas eu la majorité absolue à l’Assemblée nationale, il a convaincu des partis d’opposition de se joindre à elle pour rétablir une majorité non sortie des urnes, donc contraire à la volonté du peuple.
Dans sa quête d’un pouvoir exclusif, il aura soumis la quasi-totalité des institutions de la République au service de ses propres desseins. Les juges de fond de Ziguinchor et de Dakar ordonnent la remise à Sonko des fiches de parrainage aux fins de constituer son dossier de candidature, son administration refuse d’appliquer leurs décisions.
La CENA instruit la DGE de remettre des fiches de parrainages à Ousmane SONKO, il congédie tous ses membres et choisit une nouvelle équipe comptant certains membres de son parti.
Le Conseil Constitutionnel retient une liste de candidats qui ne lui convient pas, il reporte la date des élections et menace de dissoudre cet organe si d’aventure il prenait une décision relative à la fixation d’une date des élections qui ne lui conviendrait pas.
Des milices mises à contribution
Les forces de défense et de sécurité et des milices infiltrées sont mises à contribution pour casser du manifestant à balles réelles.
Avide d’exercer ses pouvoirs dans leur plénitude, il a fini par être, au fil de son magistère, un dictateur c’est-à-dire un chef « détenant tous les pouvoirs et les exerçant sans contrôle et de façon autoritaire ».
S’il avait passé quelques années encore à la tête du pays, sa propension à le gérer par la force aurait fini de faire de lui un « tyran », soit un chef qui « exerce une autorité arbitraire et absolue, sans respect des lois et en usant généralement de méthodes oppressives et violentes ».
Le Sénégal démocratique doit se féliciter de son prochain départ qu’il a annoncé urbi et orbi, pour clôturer un magistère à nul autre pareil en termes de violences de tous ordres, de mal gouvernance et de dilapidation des ressources publiques.
La proximité de son départ, malgré une grande vigilance citoyenne à observer sur son effectivité, induit que l’on se penche aussi sur les urgences économiques à affronter.
La question la plus importante pour le mieux être d’une population très jeune, c’est celle de l’emploi. Structurellement, le Sénégal n’est pas un pays d’emplois du fait de choix antérieurs et actuels inappropriés.
Le nouveau pouvoir sera tenu de mettre en œuvre, dans des délais raisonnables, des politiques créatrices d’emplois.
Ces politiques devraient tabler sur les emplois « PME » et être centrées sur des avantages comparatifs sectoriels ainsi que sur la formation professionnelle dans la quête d’une plus grande compétitivité induisant la croissance.
C’est pourquoi, il nous parait indispensable d’articuler toute politique de développement industriel avec celles des pays de la sous-région pour bénéficier d’économies d’échelle indispensables pour concourir à l’international.
L’OMVS pourrait constituer un premier cercle de pays, idéal du fait que les pays membres (la Guineé , le Mali, la Mauritanie et Sénégal) partagent un même bassin, le fleuve Sénégal, et enregistrent des résultats appréciables en matière hydro électrique malgré les échecs en matière de politique agricole commune imputables au défaut d’accompagnement financier et foncier après la réalisation des barrages.
Le deuxième cercle pourrait être constitué de pays avec lesquels nous partageons une certaine similarité en matière de structures productives et de cycles économiques. Ce dans la perspective de partager ultérieurement avec eux une politique monétaire commune, en termes de taux de change et de gestion solidaire des réserves de change.
En effet, il est notoire que le FCFA, de par sa stabilité (taux de change fixe avec l’euro), est une monnaie qui incite à l’importation et discrimine les exportations susceptibles de générer de la valeur ajoutée.
Concernant les PME, le réalisme économique commande que l’on se focalise sur ce que les entreprises artisanales savent faire « le mieux ». Dans ce souci, une attention particulière devrait être accordée à la promotion des industries culturelles créatives, du secteur artisanal déjà exportateur vers la sous-région (chaussures et maroquinerie) et son accompagnement vers des standards semi-industriels, grâce à la maîtrise des processus par le biais de formations adaptées via une coopération efficace avec les pays asiatiques et des agences comme l’ONUDI, réservoirs de coopérants industriels.
En matière d’industries culturelles créatives, nous pensons particulièrement à la musique, la peinture, la mode, le cinéma qui donnent satisfaction si l’on s’en tient aux distinctions glanées dans les festivals.
Dans une précédente chronique, nous évoquions le gisement d’emplois que constituent ces industries culturelles et créatives.
« Les principaux facteurs de production de l’économie créative sont essentiellement la créativité et le capital immatériel, soit la capacité à innover, à créer des concepts et à produire des idées et des œuvres de beauté, principal avantage compétitif à détenir, et non les ressources financières. Cela rend ce secteur attractif pour une population ingénieuse et créative dont l’âge médian est de 19 ans.
La part de ce secteur dans le PIB de notre pays est encore très faible alors que nos talents créatifs sont reconnus dans le monde entier ». Voilà ce que nous écrivions dans ces colonnes.
L’histoire retiendra de Macky…
Dans le sous-secteur de la mode, nos stylistes habillent les stars du monde entier. Il est utile de préciser qu’au Sénégal, la confection est le seul secteur où le chômage n’existe pas.
Malheureusement, cette main d’œuvre souffre d’un déficit de formation aux standards internationaux, une formation qui pourrait davantage ouvrir les produits aux marchés de la sous-région et international via nos stylistes.
Des solutions existent en termes de mobilisation de ressources financières, d’accès aux marchés export, d’accès aux matériels professionnels et de formation ; il s’agit de les identifier et de les mettre en œuvre.
La formation professionnelle permanente est incontournable.
En termes de comparaison avec le football, on perçoit bien les résultats d’une politique de formation locale ayant donné naissance à des talents aujourd’hui reconnus dans le monde entier.
Par conséquent, miser sur le passage de l’artisanat à la semi industrie, et sur les industries culturelles créatives à fort impact sur le marché international, adossés à une formation professionnelle adaptée, pourrait non seulement créer des emplois mais accroître nos réserves de change.
Il faudrait aussi miser sur le numérique en partant des besoins exprimés par les professionnels tout en assurant le financement de l’investissement dans les infrastructures qui assurent la connectivité.
En conclusion, nous appelons les Sénégalais à ne pas faire du « dégagisme » de Président la seule priorité au détriment du choix des programmes.
Quant au Président SALL, j’ai bien peur que l’Histoire retienne de lui non pas le bâtisseur qu’il s’est évertué à incarner mais plutôt l’image d’un chef d’Etat à qui son peuple a tout donné, et qui s’est transformé au final en dieu de la mythologie grecque à cheval entre Hermès, Dieu protecteur des voleurs, et Deimos, Dieu de la terreur envers son peuple.
LES FEMMES REPRESENTENT 5 % DES EFFECTIFS
Le personnel féminin représente 5% des effectifs de l’armée sénégalaise, avec une présence prédominante de militaires femmes dans les services de santé, a-t-on appris, jeudi, à Dakar, du médecin colonel Ndèye Ndoumbé Guèye, professeure agrégée
Le personnel féminin représente 5% des effectifs de l’armée sénégalaise, avec une présence prédominante de militaires femmes dans les services de santé, a-t-on appris, jeudi, à Dakar, du médecin colonel Ndèye Ndoumbé Guèye, professeure agrégée d’ophtalmologie du Val-de Grâce (France).
Le personnel féminin représente ‘’5 % des effectifs totaux de l’armée, avec une prédominance dans les services de santé’’, a-t-elle relevé en introduisant la leçon inaugurale de l’École d’application du service de santé des armées, sur le thème ‘’Personnels féminins des forces armées et engagement dans les opérations : défis et perspectives’’.
‘’La marine a la plus grande part après la généralisation, elle est suivie de l’armée de l’air et enfin de l’armée de terre où il y a actuellement 1,5 % de femmes’’, a déclaré Ndèye Ndoumbé Guèye, professeure agrégée d’ophtalmologie, titulaire de la chaire de chirurgie spéciale appliquée aux armées.
‘’Les femmes dans l’armée sénégalaise, c’est quarante ans d’existence’’, a rappelé cette agrégée de médecine du Val-de-Grâce, établissement militaire d’enseignement coordonnant l’ensemble des formations médicales et paramédicales du service de santé des armées françaises. Selon le médecin colonel, leur capacité d’adaptation a facilité la présence des femmes dans l’armée sénégalaise. Mais cette présence sera ‘’plus accrue’’ une fois les obstacles levés.
‘’La formation se fait correctement, il est vrai que la demande ne peut pas suivre. Parce qu’il y a toujours[cette barrière socioculturelle liée] parfois aux femmes elles-mêmes, qui pensent que l’armée est réservée aux hommes, que le fait de s’y engager leur enlève une part de féminité…’’ a expliqué Ndèye Ndoumbé Guèye.
‘’Les femmes, clientèle privilégiée pour maintenir la paix’’
Il s’y ajoute que dans les opérations militaires, a souligné le médecin colonel, ‘’il faut des infrastructures spécifiques pour accueillir beaucoup de femmes’’. ‘’Il faut qu’on puisse [aussi] les mettre dans certaines conditions, ce qui n’est pas toujours faisable, même si énormément d’efforts ont été déjà faits dans ce sens.’’
Cela dit, la présence des femmes dans l’armée comporte des avantages, a souligné Mme Guèye. L’Organisation des Nations unies, par exemple, s’est rendu compte qu’il y a ‘’beaucoup d’avantages dans le maintien de la paix’’ avec des effectifs féminins, a-telle dit.
Ndèye Ndoumbé Guèye fait valoir que ‘’la sensibilité des femmes et le climat de confiance qu’elles savent mettre en avant font d’elles une clientèle privilégiée pour le maintien de la paix’’.
Les femmes ont su prendre des places de choix aux Nations unies, dans les opérations de maintien de la paix, où elles sont même ‘’très prisées’’. Pour renforcer la place des femmes dans l’armée, le médecin colonel préconise que la gent féminine soit davantage informée des programmes mis en place et des stratégies en œuvre, la stratégie sectorielle du ministère des Forces armées pour l’équité et l’égalité de genre, par exemple. De même invite-t-elle à protéger les femmes contre les violences sexuelles et celles liées au genre, en temps de guerre comme en temps de paix.
‘’Il faut également voter des budgets pour la sexo-spécificité, qui est très importante pour qu’on leur alloue des parts de budget rien que pour mettre à leur disposition des infrastructures adaptées à leur spécificité’’, a recommandé Ndèye Ndoumbé Guèye
UN «FRONT DE LA RESISTANCE» CREE CONTRE LE PRESIDENT MACKY SALL
Le Front de Résistance (FDR) lance un avertissement solennel à tous les partenaires nationaux et internationaux : toute collaboration avec le régime illégitime de Macky Sall après le 2 avril 2024 sera considérée comme une complicité dans la déstabilisatio
Après la décision du président Macky Sall d’acter la date « consensuelle » du 02 juin prochain proposée par le dialogue « national » pour la tenue de l’élection présidentielle du 02 juin prochain, l’opposition, la société civile et les candidats dits spoliés ainsi que les forces vives de la nation regroupées au sein du F24 n’ont pas tardé à réagir. Toutes ces entités ont tenu une conférence de presse conjointe pour dénoncer la décision du président Macky Sall de ne pas organiser l’élection présidentielle avant son départ le 02 avril. Ce bien qu’il se soit montré ferme dans sa volonté de quitter le pouvoir à la fin de son mandat. Après ce point, les initiateurs du nouveau cadre de lutte dénommé « Front de la résistance » se sont aussi prononcés sur le projet de loi d’amnistie des faits politiques survenus entre 2021 et 2024 adopté mercredi en Conseil des ministres. Pour terminer, ils apportent leur soutien au Conseil constitutionnel qu’ils prient d’être ferme dans sa décision.
Ce jeudi 29 Avril 2024, le FC 25 composés de 16 candidats à l’élection présidentielle validés par le Conseil constitutionnel, les candidats se disant spoliés, le F24 et le front de lutte pour la démocratie et une partie de la société civile se sont réunis pour former un cadre de lutte appelé Front de la résistance. Un front qui se dit déterminé à combattre la décision du président Macky Sall issue du dialogue national et consistant à tenir l’élection présidentielle le 02 juin prochain.
Selon les fondateurs du front, le président Macky Sall a suscité une vague d'indignations en annulant « délibérément » l'élection présidentielle, privant ainsi les Sénégalais de leur droit constitutionnel fondamental. « Cette décision, considérée comme une rupture avec près de 60 ans de tradition républicaine, constitue un affront sans précédent à la démocratie du pays » ont-ils dit.
Pis, soutiennent-ils, « en désobéissant ouvertement à l'autorité du Conseil constitutionnel et en violant la Constitution, le président Sall a montré sa volonté de manipuler le processus électoral à son avantage. Malgré la décision claire du Conseil constitutionnel du 15 février 2024, exigeant l'organisation rapide du scrutin avant la fin de son mandat en avril, le président persiste dans son refus, mettant ainsi en péril la stabilité constitutionnelle du pays ».
« En choisissant de retarder le transfert pacifique du pouvoir, une tradition sénégalaise, Monsieur Macky Sall plonge le pays dans une crise constitutionnelle, dans le but évident de prolonger son mandat de manière illégitime. Cette violation de la Constitution, déguisée sous un semblant de dialogue, crée un vide juridique dangereux et compromet la légitimité du gouvernement » écrivent encore les initiateurs du Front de Résistance.
A les en croire, le peuple sénégalais refuse cette usurpation et s'engage à défendre vigoureusement sa démocratie et son droit souverain à l'autodétermination. La plateforme FDR, forte de plus de deux cents entités engagées, mobilise un front populaire massif pour garantir l'intégrité du processus électoral et défendre la Constitution. Selon le Pr Babacar Guèye, le FDR va publier dans les prochains jours une déclaration de soutien au Conseil constitutionnel qui, selon lui, va subir certainement des pressions au cours des jours à venir. Or, c’est sur lui que comptent les Sénégalais actuellement.
Le Front de Résistance (FDR) lance un avertissement solennel à tous les partenaires nationaux et internationaux : toute collaboration avec le régime illégitime de Macky Sall après le 2 avril 2024 sera considérée comme une complicité dans la déstabilisation du pays. Et de lancer cet avertissement : les contrats signés sous cette gouvernance « illégitime » seront sujets à révision, voire à annulation, afin de respecter la volonté populaire.
Pour terminer, ils proclament que « les citoyens sénégalais réaffirment leur engagement envers la Constitution, la démocratie et l'État de droit. Face à cette épreuve, leur détermination est totale : ils feront obstacle à toute tentative de violation de la Constitution et garantiront la préservation de la souveraineté nationale ».
Par Moussa DRAME
LA VOIX DESESPEREE DES DESERTEURS DE LA PATRIE
La route de la migration irrégulière s’est estompée dans les fonds marins, mercredi dernier 28 février, pour 26 des 300 occupants de la pirogue ayant levé l’ancre à Joal (Ouest), une semaine plus tôt pour l’Espagne
La route de la migration irrégulière s’est estompée dans les fonds marins, mercredi dernier 28 février, pour 26 des 300 occupants de la pirogue ayant levé l’ancre à Joal (Ouest), une semaine plus tôt pour l’Espagne. De retour du détour des côtes marocaines pour regagner le Sénégal, en désespoir de cause, dit-on, leur embarcation de fortune a échoué aux larges de Saint-Louis du Sénégal. Cette embarcation, tout comme celles qui ont précédé, généralement, est remplie de toutes les tranches de la population : hommes, femmes, enfants, bébés, femmes enceintes et personnes âgées. Ces candidats à… la «mort» sont charriés par le désespoir de la vie chère, l’insuffisance de perspective d’emplois dans un contexte d’imbroglio politico-social sans précédent et sans fin au Sénégal.
En réalité, le phénomène migratoire irrégulier n’a plus faibli au Sénégal ces cinq dernières années et à un rythme assez soutenu. Le plus souvent, les embarcations des candidats font fausses routes en fonction, quelques fois, de la volonté et des objectifs inavoués du capitaine de la pirogue. Il s’y ajoute des accidents et des intempéries en haute mer. Toutes circonstances qui entrainent des catastrophes, avec à la clé de lourdes pertes en vies humaines.
Et le plus intriguant est d’abord ces départs massifs composés d’hommes et de femmes, mais surtout d’enfants, de bébés, de femmes enceintes, de personnes âgées, comme si, et seulement si, le mot d’ordre est donné pour quitter le pays. Le dernier sinistre en date est survenu avant-hier mercredi sur les côtes saint-louisiennes du Sénégal, avec 27 morts recensés, une vingtaine de blessés et des disparus, sur les 300 occupants de cette barque.
De quoi s’arrêter un moment et, en toute légitimité, se poser la question de savoir pourquoi diable partir, rien que partir et partir à tous prix ? La réponse la plus communément apportée est l’austérité d’une vie de plus en plus intenable au Sénégal. Une inflation galopante qui asphyxie le pouvoir d’achat du citoyen moyen, un imbroglio politique sans fin, le manque d’emplois pour une population dont la moitié est âgée de moins de 19 ans, selon le dernier Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH - 5) de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).
DES INFRASTRUCTURES STRUCTURANTES POUR CREER DES CHAINES DE VALEURS !
L’option pathétique des jeunes diplômés de faire les motos-taxis appelé «Jakarta» reste incontestablement le baromètre le plus illustratif du malaise social de cette jeunesse. Option qui, du reste, accroit l’insécurité routière arrimée au taux élevé des accidents. Et pendant ce temps, dans certaines grandes villes comme Dakar, les disparités sociales font croire qu’une certaine catégorie d’individus se love dans une opulence grossière, opposée à la masse indigente qui se louvoie dans la misère quotidienne. D’où la récurrence des agressions physiques et des suicides, en désespoir de cause.
Nombreux sont, en effet, les techniciens qui soutiennent la solution durable de la création d’infrastructures structurantes en fonction de la spécificité des productions de chaque terroir. La région de Sédhiou, classées la plus pauvre, selon l’ANSD, est pourtant la première productrice de noix d’anacarde du Sénégal, avec plus de 30% des exportations, deuxième productrice de riz et troisième pour la banane. Nul doute que la création de toute entreprise ou la facilitation de son implantation aidera à absorber le flux de jeunes avides de trouver un emploi à rémunération acceptable.
CREATION DE POLES TERRITOIRES ET DEMOCRATISATION DES RESSOURCES PUBLIQUES
C’est justement cela qu’avait appelé Mme le ministre Dr Annette Seck Ndiaye, «la création des pôles territoires» pour valoriser le potentiel local. De la production à la commercialisation, en passant par la labélisation, le nombre d’emplois est sans équivoque. Il est facile de reprocher aux jeunes une absence coupable d’initiative créative ; mais le besoin en formation et en orientation dans les besoins d’employabilité est tout aussi attendu des pouvoirs publics. Les faits sont bavards et le malaise assez profond, pour ne plus être qualifié de banal. La démocratisation des ressources publiques, adossée à une gouvernance vertueuse et à toutes les échelles, semble être l’unique voie du salut pour le pays de la «Teranga», le Sénégal.