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7 février 2025
LES FIDELES EN CONVERSION POUR 40 JOURS
Le Carême catholique 2024 débute ce mercredi 14 février, avec les Cendres, pour s’achever la Semaine Sainte qui commence du jeudi 28 au samedi 30 avril 2024, pour aboutir à l’événement le plus important dans le calendrier chrétien qu’est la Pâques.
Le Carême catholique 2024 débute ce mercredi 14 février, avec les Cendres, pour s’achever la Semaine Sainte qui commence du jeudi 28 au samedi 30 avril 2024, pour aboutir à l’événement le plus important dans le calendrier chrétien qu’est la Pâques.
Ce mercredi 14 février 2024 débute le Carême, pour prendre fin le 30 avril prochain. Pendant 40 jours, les fidèles chrétiens notamment les catholiques sont appelés à observer le jeûne, la prière, la méditation, le partage et l’ouverture à l’Autre.
POURQUOI 40 JOURS ?
Cette période représente les 40 années passées dans le désert par le peuple d’Israël, entre sa fuite d’Égypte et son entrée en terre promise. Ce nombre est aussi assimilé aux 40 jours passés par Jésus Christ dans le désert, entre son baptême et le début de sa vie publique.
MARDI GRAS
Le Carême est précédé du Mardi Gras, célébré demain, 13 février. Le Mardi Gras est le tout dernier jour avant d’entrer en Carême. Dans la tradition, le Mardi Gras est un peu spécial par rapport aux autres jours de la semaine. Les enfants change complétement de vêtements. Des filles déguisées en mode mariées, tenues traditionnelles avec des bijoux et des maquillages qui répondent à la coutume de l’ethnie, de la religion que représente chaque enfant (Lébou, Sérère, Joola, Mankagne, Pulaar, Mandingue). Du côté des garçons, certains s’habillent en tenue militaire, d’autres en mode médecin, infirmier, abbé, marabout, guerrier traditionnel, roi, entre autres.
MERCREDI DES CENDRES
Le Mercredi des Cendres, les croyants se rendent à l’église pour une célébration spéciale, au cours de laquelle les cendres des rameaux de l’année précédente sont consacrées et apposées sur les fronts des fidèles, en signe de croix. Les Cendres sont hautement symboliques : il s’agit d’un signe de repentance. Elles représentent le péché et la fragilité de l’être. En s’en recouvrant, le croyant montre qu’il reconnaît ses péchés et demande à Dieu de lui pardonner. En l’apposant sur le front du fidèle, il lui est rappelé ceci : «Tu es poussière et tu deviendras poussière».
Durant cette période de 40 jours (excepté les dimanches), les fidèles vont manger maigre (sans viande et sans plats riches ou raffinés), prier, faire pénitence et faire l’aumône. Ces 40 jours de Carême permettent de se préparer à la mort et la résurrection du Christ. Les croyants tentent de se rapprocher de Lui, en menant des actions concrètes telles que se priver de ce qui éloigne de Dieu, adopter un chemin d’humilité par la prière et la pénitence. Et ils doivent se tourner vers ceux qui ont besoin d’aide, faire des efforts de jeûne.
« L’HEURE EST GRAVE MAIS IL N’EST PAS ENCORE TROP TARD POUR FAIRE UN SURSAUT PATRIOTIQUE »
Saint-Louis - Monseigneur André Guèye sur la situation actuelle du pays, insiste sur la nécessité de cultiver la paix.
A Saint-Louis où il a présidé hier, dimanche, la messe solennelle commémorative du jubilé des 125 ans de consécration de l’Église Notre Dame de Lourdes de Sor, Monseigneur André Guèye, Évêque de Thiès et Administrateur apostolique du Diocèse de Saint-Louis a vivement appelé à la paix dans ce pays. En ces temps où la violence règne partout, l’Évêque a beaucoup insisté sur la nécessité de cultiver la paix.
Car, a-t-il dit, « il n’y a pas de développement possible sans la paix dans un pays et pour construire ce pays, il faut éviter deux écueils que sont l’orgueil et l’égoïsme. » Monseigneur André Guèye a saisi l’occasion pour inviter tous les acteurs politiques (pouvoir comme opposition) à un dialogue sincère et faire un sursaut patriotique afin de cultiver cette paix dans ce pays.
« La violence est à bannir », a-t-il déclaré avant de préciser qu’il n’est pas encore trop tard pour se ressaisir et faire un sursaut patriotique. « Nous sommes un pays de dialogue. Certes, l’heure est grave mais il n’est pas trop tard pour taire nos différences et mettre en avant l’intérêt du pays pour que nous le bâtissions pour continuer l’œuvre de tous les démocrates qui se sont donné de la peine pour que ce pays soit fermement établi ». Dans son sermon, Monseigneur André Guèye a également invité les fidèles chrétiens à demeurer dans la fidélité et la communion pour renforcer davantage leur foi.
LES ETUDIANTS DE L’UGB EXIGENT LA LUMIERE ET LE DEPART DES MINISTRES DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE L’INTERIEUR
Les étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis exigent la démission du Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ainsi que celui de l’Intérieur suite à la mort de leur camarade étudiant Alpha Yoro Tounkara
Les étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis ont exigé hier, dimanche 11 février, la démission du Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ainsi que celui de l’Intérieur suite à la mort de leur camarade étudiant Alpha Yoro Tounkara. Ils ont dénoncé le mutisme de leurs autorités internes parmi lesquelles le Président du Conseil d’Administration de cette Université, Recteur et le Directeur du Centre des Œuvres Universitaires de Saint-Louis (CROUS). Ces étudiants réunis au sein de leur Coordination d’exiger que la lumière soit faite sur cette affaire et que justice soit rendue dans ce dossier ainsi qu’à celui de Feu Mouhamadou Fallou Sène.
Ils ont fait face à la presse dans l’après-midi de ce dimanche pour se prononcer sur cette affaire. Occasion saisie par Amadou Mamadou Kane, Président de Séance de la Coordination des étudiants de Saint-Louis pour inviter les autorités à « cesser la campagne de désinformation visant à contourner cette situation à d’autres fins ». « Nous avons vu les affirmations fallacieuses du Ministère de l’Intérieur pour qui les forces de défense et de sécurité n’étaient même pas là. Ce qui est faux car notre camarade étudiant a été tué dans l’enceinte de l’université contrairement à ce qu’ils veulent faire croire que la victime a fait un arrêt cardiaque. Qu’ils arrêtent de faire des manipulations », a-t-il martelé avant de dénoncer les violations répétitives des franchises universitaires par les forces de l’ordre.
UNE REVOLUTION VERS LA FIN D’UN SYSTÈME
Selon Mamadou Diouf, les manifestations contre le report de l’élection présidentielle du 25 février prochain qui ont déjà fait 3 morts, dénombrés à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor, marquent un début de révolution au Sénégal pour la fin d’un système
Selon Mamadou Diouf, les manifestations contre le report de l’élection présidentielle du 25 février prochain qui ont déjà fait 3 morts, dénombrés à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor, et plusieurs blessés mais aussi des dizaines d’arrestations depuis le vendredi 9 février dernier marquent un début de révolution au Sénégal pour la fin d’un système et l’avènement d’un nouveau. Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 11 février, le professeur d’histoire à Columbia University (New York aux États-Unis) a salué la tribune « Restaurer La République ! » signée par 116 universitaires et la Contribution sur « la justiciabilité incontestable de la loi constitutionnelle n° 04/2024 devant le Conseil constitutionnel » publiée le 10 février dernier par d’éminents spécialistes du droit constitutionnel dont le doyen Serigne Diop.
Les manifestations contre le report de l’élection présidentielle du 25 février prochain réprimées dans le sang et qui ont déjà fait 3 morts, dénombrés à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor et plusieurs blessés mais aussi des dizaines d’arrestations depuis le vendredi 9 février dernier marquent un début de révolution au Sénégal pour la défense de la Constitution. L’avis est du professeur Mamadou Diouf. Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 11 février, l’historien sénégalais à l’université Columbia (New York aux États-Unis) précise au sujet de la situation de tension que traverse actuellement le pays qu’elle n’a rien à voir avec une malédiction. En effet, souligne-t-il, « si on est arrivé à cette tension, c’est tout simplement à cause des actes posés par le président Macky Sall qui amènent les Sénégalais à se mobiliser ».
« Ce qui est en train de se passer, je dirais pour reprendre la formule de mon collègue Abdoulaye Bathily, je pense que c’est une marche assurée, une marche déterminée vers la fin d’un système et l’avènement d’un nouveau (système) qui est une alternative au système que les alternances (de 2000 et 2012) n’ont pas pu transformer. C’est effectivement une révolution », a notamment fait remarquer le professeur Mamadou Diouf avant d’insister toujours au sujet de la tension actuelle du pays qu’elle « commence à changer une société dont la culture politique était centrée sur les acteurs, à une culture politique tout en gardant en fait cet intérêt pour les acteurs, se recentre sur les textes et les principes sur l’éthique et le bien commun ».
« CES GRANDS COLLEGUES ONT REDONNE A L’UNIVERSITE UNE DIGNITE QUI, DANS UNE CERTAINE MESURE, AVAIT ETE PERDUE ».
Par ailleurs, interpellé sur la tribune : « Restaurer La République ! » des 116 universitaires publié le 6 février dernier et la contribution sur « La justiciabilité incontestable de la loi constitutionnelle n° 04/2024 devant le Conseil constitutionnel » publiée le 10 février dernier par d’éminents spécialistes du droit constitutionnel dont Serigne Diop, Professeur titulaire de classe exceptionnelle, Agrégé de droit public et de science politique, Ancien ministre de la justice, Ancien Médiateur de la République, Ancien Chef de Département de Droit public de l’UCAD, Mamadou Diouf a salué cette intervention en disant que ces collègues ont « redonné à l’Université une dignité qui, dans une certaine mesure, avait été perdue ». En effet, selon lui, « cette intervention de juristes comme l’intervention des universitaires pour la défense de la démocratie et des textes est un moment aussi important d‘une part d’un point de vue purement académique et d’autre part d’un point de vue purement légal et de recherche ». Poursuivant son propos, l’historien sénégalais à l’université Columbia (New York aux États-Unis) de déclarer : « Ces grands collègues, je pense, sont en train de montrer que l’honnêteté intellectuelle est plus importante que le jeu de placement où on utilise des ressources mal assimilées pour avoir des places ». « Je pense qu’ils sont en train de redonner à l’Université une dignité qui, dans une certaine mesure, avait été perdue parce qu’il y’a tellement de collègues qui jouent avec un savoir qui l’ont ou qui l’ont pas pour des raisons purement égoïstes », insiste encore le professeur Mamadou Diouf.
LA « DERIVE AUTORITAIRE DE MACKY SALL ETAIT PREVISIBLE »
Par ailleurs, se prononçant sur la répression dans le sang des manifestations contre le report de l’élection présidentielle du 25 février prochain qui ont déjà fait 3 morts dénombrés à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor et plusieurs blessés mais aussi des dizaines d’arrestations depuis le vendredi 9 février dernier, Mamadou Diop a commencé par déplorer cette tension actuelle. Soulignant qu’« Il n’y a jamais eu autant de morts dans des circonstances des manifestations sous le régime du président Macky Sall depuis 2021 », l’historien de Columbia University (New York aux États-Unis) a toutefois tenu à faire remarquer que cette « dérive autoritaire de Macky Sall était prévisible ». Et pour cause, se justifie-t-il, « depuis sa réélection en 2019, le président Macky Sall a investi plus non seulement dans le recrutement et la formation des Gendarmes mais aussi dans l’achat d’équipements au service de la répression ». Loin de s’en tenir-là, le professeur Mamadou Diop, toujours pour montrer que cette situation de tension est loin d’être le fruit d’un hasard, déclare que « Toutes les décisions qu’il (Macky Sall) a prises de 2019 à aujourd’hui, sont des décisions qui contribuent à démontrer de manière systématique qu’il voulait un troisième mandat ». Mieux, ajoute encore l’enseignant chercheur, spécialiste de l’histoire coloniale et de la religion au Sénégal, « depuis au moins cinq à six ans, il est dans une démarche qui indique de manière très précise qu’il ne va pas reculer devant la violence et l’utilisation de la force face à des citoyens qui ne font qu’exercer leur liberté la plus simple : la liberté d’expression et de manifestation ».
Par Pathé NDIAYE
COMMENT SORTIR DE CETTE CRISE ?
Force est de constater que le Sénégal est plongé depuis quelques jours dans une crise qu’on peut qualifier de tous les noms : institutionnelle, politique, sociale et, si elle dure, sûrement économique.
Force est de constater que le Sénégal est plongé depuis quelques jours dans une crise qu’on peut qualifier de tous les noms : institutionnelle, politique, sociale et, si elle dure, sûrement économique. Tout cela est dû non pas à des dysfonctionnements entre deux institutions que sont la Justice et le Parlement ! Personne n’a vu ni senti ces dysfonctionnements !
En fait la crise s’est installée depuis la prise, à une vitesse extraordinaire, plus rapide qu’une procédure d’urgence , « astronomique » de deux décisions initiées par le Président et sa majorité politique mécanique à l’Assemblée nationale :
portant convocation du corps électoral le 25 février 2024, signé la veille du démarrage de la campagne électorale ;
- La proposition de loi votée au forceps, repoussant les élections au 15 décembre 2024 et prorogeant le mandat du Président de la République, après avoir expulsé de l’Assemblée nationale « manu militari » les députés de l’opposition.
Ce sont ces deux décisions qui consacrent le COUP D ETAT INSTITUTIONNEL et sûrement LA CRISE POLITIQUE ! Ceci dit pour bien situer les responsabilités de la situation que nous vivons.
Toute la responsabilité incombe au régime en place
Car c’est faire du poncepilatisme de dire que l’initiative de la proposition de loi en question incombe à un autre groupe parlementaire de l’opposition. Car sans le soutien du groupe parlementaire de BENNO et du Président de la République, la procédure ne serait pas allée avec cette célérité extraordinaire: adopter en trois(3) jours une résolution de mise en place d’une commission parlementaire et un projet de loi modifiant la Constitution ! Chapeau ! Cela ne s’est jamais vu au Sénégal, de mémoire de parlementaire ! (Que je ne suis pas d’ailleurs) !
Reconnaissons qu’actuellement toute la population sénégalaise, sa classe politique, la société civile, les partenaires sociaux (syndicats, patronats), l’intelligentsia universitaire, les autorités religieuses et traditionnelles, de même que la Communauté internationale (CDEAO, Etats-Unis, Union Européenne, Allemagne, la France) fustigent et condamnent les décisions prises, notamment le report des élections. Toutes ces entités appellent au respect du calendrier électoral et du droit en général.
Rarement (pour ne pas dire jamais) on a vu un pareil consensus et concordance de points de vue.
De l’autre côté, le régime du Président Macky Sall de plus en plus isolé, s’entête dans ses positions.
Et paradoxalement après avoir pris ces décisions au forceps, et sans consultation véritable ni large de la classe politique, le Président Macky Sall appelle à un Dialogue National ! Cette situation ne saurait durer longtemps sans préjudices dans la vie sociale et économique de notre pays.
Comment sortir de cette crise qui s’est réellement installée ? Si chaque partie fait des efforts, et met l’intérêt général de la Nation, la nécessité d’une paix sociale au-dessus de ses intérêts et ambitions partisanes ou personnelles, des solutions de sortie de crise pourraient être trouvées. Cela suppose aussi que toutes les parties acceptent les préceptes et principes ci-dessous :
I. PRECEPTES ET PRINCIPES A RESPECTER
I. 1. Le respect des lois et de la loi et de la Constitution
Cela entraine la nécessité d’annuler le décret et la loi constitutionnelle allongeant le mandat du Président de la République. Tous les spécialistes de bonne foi reconnaissent que ces textes adoptés sont illégaux et anticonstitutionnels aussi bien dans la forme que dans le fond et ne respectent pas le droit international (directives de la CDEAO). En plus elles sont inopportunes vu la condamnation générale au niveau national et international. Nous espérons que les hautes instances juridictionnelles qui ont été saisies prendront leurs responsabilités. L’incompétence de ces deux juridictions ne saurait être évoquée ni être des réponses de la part de celles-ci.
Ces deux institutions doivent considérer qu’elles ont une responsabilité sociale historique !
I. 2. La nécessité de respecter les décisions du Conseil Constitutionnel
Le Conseil Constitutionnel a examiné les recours des candidats dits « spoliés » et pris des décisions. Lesdits candidats devraient donc accepter ses décisions et renoncer à toute contestation de ces décisions. Aucun autre recours contre les décisions du Conseil Constitutionnel n’est possible.
Les dysfonctionnements du système informatique de contrôle des parrainages ne sauraient être une source de remise en cause des décisions du Conseil Constitutionnel.
Tous les candidats ont été « victimes » de ces dysfonctionnements dans des proportions plus ou moins grandes. Aussi faut -il accepter qu’il y a eu un égal traitement des candidats.
On pourrait retenir d’évaluer et d’améliorer ce système de contrôle des parrainages, après les élections de 2024. Il en est de même de Karim Wade et Rose Wardini qui n’ont pas respecté leur déclaration sur l’honneur. Ils devraient même être poursuivis pour parjure voire haute trahison.
I. 3. Pas de prolongation du mandat de l’actuel Président de la République.
Le mandat de l’actuel Président de la République se termine le 02 avril 2024. Il ne saurait être prolongé.
I. 4. Maintien en principe de la date des élections du 25 fevrier 2024
C’est possible :
- soit, en acceptant de perdre quelques jours de campagne électorale ;
- soit, en reculant d’autant de jours la date des élections sans sortir de la date du 02 avril date de passation de service entre le Président sortant et le Président élu.
1.5. Libération de tous les détenus suite aux évènements de mars 2021 et juin 2O23
Toutes les personnes arrêtées au cours et suite à ces évènements sans avoir été jugées jusqu’à présent (les jeunes, les leaders d’opinion, etc) devraient être libérées. Cette décision participerait à l’apaisement social et faciliterait le projet de dialogue.
II. QUID DU DIALOGUE ?
Sur cette question la classe politique et la société civile semble divisée. La légitimité de l’appel et la sincérité de l’initiative sont remises en cause. Qu’on l’appelle Dialogue ou Concertation, une rencontre autour de ces questions avec les partis politiques, les associations de la société civile, les organisations de supervision et de contrôle des élections est opportune et pourrait être organisée dans les meilleurs délais :
- Soit, sous l’autorité d’une équipe de trois personnalités neutres, connues pour leur équidistance des « chapelles » politiques, et à la bonne réputation reconnue : deux hommes et une femme.
- Soit, à défaut, faire appel à une organisation internationale compétente et expérimentée dans ce genre de situation de crise.
En aucun cas cette rencontre ne saurait être initiée et conduite par le Président de la République actuel ou des responsables de la majorité présidentielle.
Étant à la source des principaux problèmes qui se posent, et étant le chef du camp de la majorité, il n’est pas neutre, même s’il clame tout haut et répète qu’il n’est pas candidat aux élections comme il l’a dit le 03 juillet 2023.
Aussi ne saurait-il organiser et diriger un quelconque dialogue !
Pathé NDIAYE
Ex Directeur du Bureau Organisation et Méthodes (B.O..M)