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7 février 2025
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MACKY, LE GÉNÉRAL DE GAULLE À LA RESCOUSSE ?
Dans son interview suivant sa décision de reporter la présidentielle, le président Sall s’est défendu de ne pas vouloir s’accrocher au pouvoir et recourant à une formule qu’avait utilisée l’ancien président français en 58.
Accusé de vouloir s’accrocher au pouvoir suite de sa décision surprise de reporter la présidentielle du 25 février 2024 au 15 décembre, le président Macky Sall dans sa première interview, après son annonce tente de se défendre. Macky Sall dit mordicus ne pas vouloir s’accrocher au pouvoir en donnant les raisons du report selon lui.
Dans la foulée, il a recouru à une expression qui rappelle fort bien le Général De Gaule en 1958. En effet, lors d’une conférence de presse à Paris, en pleine insurrection d’Algérie ayant débouché au coup d’État, en répondant à une question en rapport avec les libertés, le Général de Gaulle a affirmé ne pas vouloir entamer une carrière de dictateur à 67 ans.
Macky Sall dans son interview, dit ne pas vouloir commencer « une carrière de dictateur » en fin de mandat.
Reste à savoir si ces éléments de langages convaincront le peuple sénégalais qui digère mal le report de cette présidentielle, une atteinte à sa souveraineté pour périodique qu’elle soit.
Extraits des propos de l’un et de l’autre dans cette vidéo.
MANIFESTATION DE LA DIASPORA À PARIS CONTRE MACKY SALL
"Les Sénégalais sont sortis en masse, malgré la pluie pour exprimer leur colère contre le chef de l'État sénégalais, qualifié de "dictateur". Certains ont également lancé des slogans tels que "Macky démissionne, Macron complice"
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 11/02/2024
Des centaines de Sénégalais de la diaspora ont manifesté samedi à Paris pour dénoncer la dérive autoritaire du président Macky Sall et réclamer le respect du calendrier électoral au Sénégal, pays plongé dans la crise depuis le report de la présidentielle annoncé le 15 décembre dernier.
"Les Sénégalais sont sortis en masse, malgré la pluie", a déclaré à l'AFP Alioune Sall, député des Sénégalais de la diaspora et membre de l'opposition. Selon ses estimations, entre 2.500 et 3.000 personnes ont bravé la météo parisienne pour exprimer leur colère contre le chef de l'État sénégalais, qualifié de "dictateur". La préfecture de police de Paris n'avait pas communiqué son décompte à 20H30.
Dans le cortège, les protestataires brandissaient des pancartes très critiques à l'égard de Macky Sall, notamment "Macky Sall est un danger pour la sécurité" ou "Sénégal sous dictature". Certains ont également lancé des slogans tels que "Macky démissionne, Macron complice", reflétant la frustration d'une partie de la diaspora face à la réaction jugée trop timide de la France.
Dimanche, le Quai d'Orsay avait seulement "appelé les autorités sénégalaises à lever les incertitudes autour du calendrier électoral". Mercredi, le ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné s'était dit "très préoccupé" par la situation, appelant à préserver la tradition démocratique du Sénégal.
Selon Alioune Sall, la répression des manifestations au Sénégal s'est en outre aggravée avec la mort de deux jeunes hommes depuis vendredi. "Quand les gens sortent, on leur tire dessus", a-t-il dénoncé. Pour l'opposition sénégalaise, le report de la présidentielle vise à assurer la victoire du camp de Macky Sall voire son maintien au pouvoir.
Lors de la manifestation parisienne, le député européen Aurélien Taché (EELV) a exprimé la solidarité des députés français de la Nupes avec leurs homologues de l'opposition sénégalaise: "Il faut lutter pour votre peuple, pour la démocratie, pour la liberté", a-t-il lancé sous les acclamations.
UN TROISIÈME MORT DANS LES HEURTS
Landing Camara, surnommé Diedhiou, est décédé à l'hôpital régional de Ziguinchor des suites de ses blessures. "Il a été atteint d'une balle à la tête"
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 11/02/2024
Un lycéen de 19 ans a été tué samedi 10 février au Sénégal au cours de heurts avec les forces de sécurité dans la ville de Ziguinchor, dans le sud du pays, portant à trois le nombre de morts depuis le début de la contestation contre le report de l'élection présidentielle, selon des informations de TV5 Monde/AFP.
Landing Camara, surnommé Diedhiou, est décédé à l'hôpital régional de Ziguinchor des suites de ses blessures, a indiqué un responsable hospitalier s'exprimant sous couvert d'anonymat. "Il y a eu plusieurs blessés graves pendant les manifestations et l'un est décédé. Il a été atteint d'une balle à la tête", a confirmé de son côté Abdou Sané, coordinateur du parti d'opposition Pastef dans cette ville du sud du pays. Le jeune homme, lycéen, résidait dans le quartier de "Grand Dakar" à Ziguinchor.
Ces nouveaux affrontements entre groupes de jeunes et forces de sécurité surviennent alors que la contestation s'étend depuis huit jours au Sénégal, après la décision surprise prise par le président Macky Sall de reporter les élections prévues le 24 février à une date ultérieure, fixée désormais au 15 décembre prochain.
Dans un message publié sur les réseaux sociaux, l'ambassade des États-Unis au Sénégal a présenté ses condoléances aux familles des victimes, estimant que "Nous exhortons toutes les parties à agir de manière pacifique et mesurée, et nous continuons à demander au président Sall de rétablir le calendrier électoral, de restaurer la confiance et d'apaiser la situation".
MANIFS ANTI-REPORT : UN 3E DÉCÈS ANNONCÉ, À ZIGUINCHOR
Après l’étudiant Alpha Yoro Tounkara et Modou Gueye, voilà cet autre cas qui vient allonger la liste des manifestants qui ont perdu la vie au cours des manifestations.
On apprend qu’un troisième manifestant est décédé à Ziguinchor. La victime, âgé de 16 ans et originaire de Bail à Bignona, se nomme Landing Camara alias Diédhiou.
Il est mort après son évacuation à l’hôpital. Après l’étudiant Alpha Yoro Tounkara et Modou Gueye, voilà cet autre cas qui vient allonger la liste des manifestants qui ont perdu la vie au cours des manifestations contre le report de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février prochain.
PAR Diomaye Faye
QUAND LE POUVOIR ÉTOUFFE UN PEUPLE
Ce qui se passe aujourd’hui au Sénégal risque de causer des dégâts incalculables. Le moment est venu de parler
La plupart du temps, lorsque des événements qui seront plus tard jugés horribles par l’histoire se préparent, ceux qui en sont témoins, de près ou de moins près, ne réalisent pas ce qui se passe.
L'arrivée au pouvoir d'Hitler et des nazis en Allemagne et ses conséquences dévastatrices, la préparation du massacre de plus de 800 000 Tutsi par des extrémistes politiques hutus, les guerres civiles qui ont émaillé la vie politique du continent africain depuis 1960, n'en sont que quelques exemples dont la plupart des gens sont conscients.
Ce qui se passe aujourd’hui au Sénégal risque de causer des dégâts incalculables. Deux jeunes hommes d'une vingtaine d'années ont déjà été abattus par la police. Avec la détermination de Macky Sall et de ses acolytes à rester au pouvoir, soutenus par la France, craignant de perdre son contrôle sur le Sénégal parce que le parti le plus susceptible de remporter la prochaine élection présidentielle sénégalaise a déclaré sa détermination à défier le néocolonialisme français au Sénégal, personne ne sait ce qui attend le peuple sénégalais et ouest-africain.
Le moment est venu de parler.
Ne restons pas sur la touche et ne faisons rien pour ensuite regretter plus tard de l'avoir fait.
LA LIBERTÉ CRÉATRICE DE ZACHARIA SALL
Le nouveau recueil de poésie de Zacharia Sall, intitulé "Un Ciel manque au présent", sera publié en mars 2024 aux éditions L'Appeau'strophe, dans la collection "Chant ininterrompu"
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 11/02/2024
Le nouveau recueil de poésie de Zacharia Sall, intitulé "Un Ciel manque au présent", sera publié en mars 2024 aux éditions L'Appeau'strophe, dans la collection "Chant ininterrompu". La poésie de Zacharia Sall se caractérise par sa capacité à suivre les mouvements de l'âme humaine et l'écho des cris qui dépassent les frontières du corps. Dans ce recueil, le poète aborde le thème de l'absence qui frôle le deuil, tout en laissant place à l'espoir.
À travers ses poèmes, Zacharia Sall exprime un refus du chaos et accueille les souvenirs comme des héros de la mémoire. "Un Ciel manque au présent" peut ainsi être vu comme une révolte contre le réel et le temps qui passe. Les poèmes permettent d'habiter nos failles et nos manques, ainsi que l'absence qui envahit l'âme. Le dialogue entre le poème et le poète aide ce dernier à vivre et à transformer son vécu en univers de lumière et de possibles.
L'originalité de ce recueil réside dans la parole et les images manipulées par Zacharia Sall. Ses poèmes sont déployés comme des tableaux représentant des univers jusque-là idéels ou abstraits. Comme l'affirme un de ses vers : "Seront toujours peuples de nos desseins les épines des ténèbres". Un autre extrait révèle à l'Homme que "L’enfer est pour toi un profond échec de nommer tes chagrins". Le poète semble nous dire que la parole peut tout guérir, et notamment la parole poétique.
Sur le plan formel, "Un Ciel manque au présent" emporte le lecteur dans un univers de liberté, à travers des poèmes libres et sans titres qui coulent tel un kaléidoscope d'émotions. Le manque y trouve sa forme par le biais du poème, dans une image surréaliste.
Zacharia Sall est connu comme le poète de l'exil et de l'ailleurs, sensible aux thématiques des frontières, de l'étranger et de la quête. Avec ce nouveau recueil, il démontre toute la sensibilité de sa plume poétique.
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LA FIN D'UNE ÉPOQUE
Mamadou Diouf, éminent historien, voit dans les contestations actuelles bien plus que la réponse à un simple report d'élection : selon lui, c'est toute une ère de domination politique qui vacille face à un sursaut citoyen
L'historien sénégalais Mamadou Diouf ne mâche pas ses mots sur la dérive autoritaire du président Macky Sall, interviewé ce diùanche sur la radio Sud FM dans l'émission hebdomadaire Objectfion.
Selon Diouf, Sall a affaibli depuis 2019 tous les contrepouvoirs, investissant massivement dans les forces de l'ordre plutôt que le bien-être des Sénégalais. Le report de l'élection n'est qu'un prétexte pour briguer un troisième mandat, contrairement à ses promesses passées.
Mais la mobilisation citoyenne actuelle marque pour l'universitaire, la "fin d'un système". Il indique les protestations visent un changement démocratique fondamental, pas juste un remplacement de dirigeant.
Mamdou Diouf salue également le recours au droit entrepris par des organisations de la société civile pour contester la décision devant le Conseil Constitutionnel.
Il en appelle solennellement à Macky Sall pour rétablir le calendrier électoral, libérer les prisonniers politiques et garantir des contrôles apaisés. L'histoire conserve la grandeur de préserver la paix et la vie des Sénégalais, conclut Mamadou Diouf.
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LATIF COULIBALY, LE CHOIX DE L'HONNEUR ?
Des Sénégalais saluent la décision courageuse d’Abdou Coulibaly suite à sa démission du gouvernement de Macky Sall aussitôt après que ce dernier a annoncé le report de la présidentielle du 25 février. Ils attendent d’autres démissions très prochainement
« Un ministre, ça démissionne ou sa ferme sa gueule ». Ainsi déclarait l’ancien ministre français Jean Pierre Chevènement en 1983 lorsqu’il quittait le gouvernement sur fond de désaccord avec l’Execuitif. Une phrase devenue célèbre et dont on ne manque pas de faire usage ironiquement en France quand un membre du gouvernement quitte le gouvernement de son propre chef.
Sous nos tropiques l’acte de démissionner d’un gouvernement n’est pas fréquent mais ça existe. Abdou Latif Coulibaly en a donné l’exemple récemment en rendant le tablier suite à l’annonce par le président du report de la présidentielle prévue initialement le 25 février conformément à la Constitution.
M. Coulibaly est la première personnalité à claquer la porte du gouvernement du régime de Macky Sall pour marquer son désaccord. Il a d’ailleurs précisé qu’il veut retrouver sa liberté de parole.
Cette démission sera suivie dans la foulée de celle du Pr Ewa Marie Coll Seck, ministre d’Etat et patronne de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).
Dans la rue, les citoyens saluent un acte de courage et attendent vivement que d’autres membres du gouvernements suivent ces exemples.
Certainement dans les jours à venir, l’on pourrait assister à d’autres démissions face à cette décision inattendue du président Sall dont les raisons ne convainquent pas grand monde. La décision est vu comme insensée.
Reste à savoir si la plupart préfèrera sauver leur bifteck au gouvernement plutôt que leur honneur et leur dignité.
Revenons pour rappeler que Jean Pierre Chevènement n’a pas démissionné une seule fois sur la base de désaccord avec le gouvernement. Après avoir joint l’acte a la parole 1983, il va démissionner en 1991 en signe de protestation contre l’intervention militaire française en Irak.
Puise une nouvelle fois, en 2000 quand en sa qualité de ministre de l’Intérieur quitte le gouvernement Jospin rejetant la politique menée par le Premier ministre en Corse. La, lui a battu les records.
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SCRUTIN REPORTE PAR RUSE OU PAR SAGESSE ?
Le décision du report du scrutin du 25 février au 15 décembre ouvre la voie à d’innombrables interprétations et analyses. Décision de sagesse pour les uns, ruse pour assouvir une soif de pouvoir pour les autres.- Opinions sur rue AfricaGlobe Tv
Alors que les Sénégalais, en dépit du processus catastrophique de validation des parrainages, étaient prêts à aller aux urnes le 25 février prochain, le président Sall a pris tout le monde de court en annonçant le report de l’élection. Une décision qu’il fait valider par sa majorité mécanique à l'Assemblée nationale avec les députés de son ancien parti politique (PDS), à l’insu des députés de l’opposition, expulsés manu militari de l’hémicycle.
Toujours est-il que ce report ouvre la voie a de multitude d'interpertions, d'analyses differentes les unes des autres. Chacun y va de son commentaire.
Questions : Quelles sont les réelles intentions du président en prenant cette décision unilatérale de report ? Est-ce une volonté inavouée de s’accrocher au pouvoir comme le pensent beaucoup?
Les citoyens sénégalais ont chacun leurs petites idéees sur les agissements du président Sall. Nous vous proposons leurs opinions captees dans les environs de Colobane, Fass, Medina de la capitale senegalaise.
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LA CANDIDATURE LA PLUS ILLEGITIME DE TOUTES
De toutes les candidatures invalidées par le Conseil constitutionnel, la seule et unique dont l’invalidation est la plus normale parce qu’illégitime est, de toute évidence, c’est celle de Karim Wade du Pds
De toutes les candidatures invalidées par le Conseil constitutionnel, la seule et unique dont l’invalidation est la plus normale parce qu’illégitime est, de toute évidence, c’est celle de Karim Wade Pds). Paradoxalement, c’est sur la base des revendications du même candidat que le président Sall s’est fondé pour arrêter l’histoire, en reportant la Présidentielle. C’est en tout cas, l’analyse de Mamadou Ndoye, le Coordonnateur de « Sursaut citoyen » dans une interview exclusive accordée à AfricaGlobe Tv.
Karim Wade, le candidat du Parti démocratique sénégalais recalé pour la Présidentielle 2024, devrait s’en prendre à lui-même. En effet, selon Mamadou Ndoye, c’est Karim même qui a fourni la preuve de son inéligibilité. Une pièce délivrée récemment par les autorités françaises.
Très clairement, Karim Wade a menti puisque dans son dossier de candidat transmis au Conseil constitutionnel, il a laissé croire qu’ il était exclusivement de nationalité sénégalaise comme l’exige la loi pour tous. Ce qui n’est pas le cas puisque la renonciation à sa nationalité française n’est intervenue que bien plus tard, le 16 janvier 2024 lorsque certains citoyens ont dénoncé une sorte de mansuétude à son endroit de la part des juges constitutionnels.
Alors que cela aurait dû être fait bien plus longtemps. Il a fallu qu’on le prenne la main dans le sac avant qu’il ne prenne contact avec les autorités françaises pour se faire déchoir de sa nationalité.
L’ex-ministre du Ciel et de la Terre sous le magistère de son propre père veut revenir aux affaires, mais seulement, il s’y est pris de fort mauvaise manière en dissimulant sa seconde nationalité tout en sachant que cela est illégal.
Pris dans l’étau, c’est précipitamment qu’ il a essayé de renoncer. Alors qu’ il fallait le faire bien plus tôt avant le dépôt de sa candidature au Conseil constitutionnel. Question : comment se fait-il que cela échappe au Conseil constitutionnel dans son premier examen de candidatures ?
Aujourd’hui Karim Wade tente de se poser en victime alors qui si l’on se fie à la loi, le Conseil constitutionnel est absolument irréprochable pour le cas très précis de Karim. Mais ses souteneurs ne semblent pas tenir rigueur a leur leader pour son imprudence ignoré la loi. In fine si rien ne change pour Karim, il est doublement perdant : il a d'une part renonce sa citoyenneté française pour accéder aux fonctions de président et malheureusement, sa candidature est rejetée.
Pour mémoire, outre Karim Wade, la double nationalité de la candidate Rose Wardini a aussi été révélée dans la foulée. Elle a été cueillie et déférée pour ce délit. Fin de parcours pour elle. Diantre ! Comment vont-on diriger et on ne veut pas se soumettre aux prescriptions de la Constitution dont on sera le gardien.
En vertu de la Constitution, le Sénégal devrait être en campagne en ce moment en vue de la Présidentielle fixée au 25 février 2024. Mais le Président, le 28 janvier dernier a fait une sortie pour annoncer le report de ce rendez-vous démocratique au 15 décembre, plongeant de facto le pays dans l’incertitude.
En revanche Karin et son parti eux se réjouissent de ce report car ils l’ont ardemment demandé. Le 02 avril fin officiel du mandat de Macky Sall personne ne sait ce qui va se passer.