Les Lionceaux du foot reprennent du service avec les Jeux africains 2024, prévus du 8 au 23 mars. Champion d’Afrique avec les U17, Serigne Saliou Dia va monter d’un cran pour conduire les U20 à ces joutes que le Ghana va accueillir, dans un mois. Une promotion (à l’image de celle de Malick Daf), et qui est en phase avec la politique de la Fédération sénégalaise de football, concernant la gestion et le suivi des petites catégories.
Champion d’Afrique chez les U17 et les U20, le Sénégal a fini de donner à l’Afrique tout entière une leçon en matière de gestion des petites catégories. Car réussir un tel doublé chez les jeunes catégories, ce n’est pas donné à tout le monde.
Au-delà du travail des centres de formation, il y a aussi la «patte» de la Fédération sénégalaise de football (Fsf) et de sa Direction technique nationale.
«Travailler ensemble, passer en catégories ensemble»
Une démarche basée sur une politique axée sur les jeunes pousses, avec comme maître-mot ou slogan : «Travailler ensemble, passer en catégories ensemble.» Et c’est cette même politique qui avait vu Malick Daf (parti depuis au Jaraaf) passer des U17 aux U20, et avec qui il a offert au Sénégal son premier trophée continental dans cette catégorie.
Serigne Dia avec son inséparable adjoint, Souleymane Diallo
Une politique gagnante que la Fsf avait tout intérêt à reconduire, avec Serigne Saliou Dia (SSD). Champion d’Afrique avec les U17, l’ancien sélectionneur des U23 a vu l’instance fédérale se fier au «modèle Daf», en lui confiant les rênes de l’Equipe nationale U20 pour les besoins des Jeux africains 2024, que le Ghana accueille du 8 au 23 mars.
Pour ce nouveau challenge, «SSD» sera accompagné de son éternel adjoint et proche collaborateur, Souleymane Diallo. Les deux hommes ayant fini de démontrer à la face de toute l’Afrique leurs qualités de management.
Un premier tri de 33 joueurs, en attendant d’y greffer des champions d’Afrique U17 disponibles
Premier acte posé par le duo, la convocation de 33 joueurs pour un stage de quelques jours, calé du lundi 12 février au mercredi 14 février 2024
C’est un premier tri, et comme vous l’avez constaté, il n’y a pas encore de champions d’Afrique U17.Et c’est après un deuxième tri qu’on va y greffer les champions d’Afrique U17 qui seront bien sûr disponibles», nous souffle un membre de la Direction technique nationale.
Faut noter que ce premier groupe de présélectionnés va se réunir en régime internat au Centre technique Jules François Bocandé de Toubab Dialao, où ils sont convoqués ce lundi matin à 9 heures.
Pour rappel, pour ces Jeux, les Lionceaux vont évoluer dans le Groupe B, avec le Nigeria, l’Afrique du Sud, l’Ouganda et la Tunisie. Dans le Groupe A, on aura le Ghana, la Gambie, le Bénin et le Congo.
DIABIR, LOGEUR D’ETUDIANTS
Situé dans la périphérie de Ziguinchor, le quartier de Diabir, un ancien village rattaché à la ville de Ziguinchor du fait notamment de la poussée démographique, est devenu, au fil du temps, un abri pour les étudiants de l’Université Assane Seck
Situé dans la périphérie de Ziguinchor, le quartier de Diabir, un ancien village rattaché à la ville de Ziguinchor du fait notamment de la poussée démographique, est devenu, au fil du temps, un abri pour les étudiants de l’Université Assane Seck. Ce quartier, pourtant dépourvu de toute infrastructure routière, accueille des apprenants venant des quatre coins du pays.
Son passé violent et douloureux témoigne du manque d’infrastructures routières notamment dans le quartier. En effet, pendant longtemps, ce village, constitué autrefois de champs d’anacardiers et de forêts, rattaché à la commune de Ziguinchor après l’accalmie notée dans la crise casamançaise, ne bénéficiait pas des services de l’Etat et des autorités locales. Mais après la création, en 2007, de l’Université Assane Seck, conjuguée à la démographie galopante de la ville, les populations ont enfin «eu le courage d’occuper les lieux». Aujourd’hui, du fait de sa proximité géographique avec l’Université Assane Seck dont les ¾ sont situés dans le quartier, si l’on se fie à son chef de quartier, Diabir constitue un véritable réceptacle de la population estudiantine. «J’ai hébergé, à moi seul, trois étudiantes», déclare, tout sourire, le chef de quartier de Diabir. Pointant du doigt un petit bâtiment encore en construction, M. Badiane ajoute : «Quand j’ai commencé la construction, les gens (des étudiants) passaient pour me demander ce que je comptais en faire.» Pour ainsi souligner la forte demande de logements par les étudiants.
En ce jour de vendredi 9 février, dans les voies ensablées de Diabir, Mamadou Mané rejoint son local après des heures passées à la Fac. Vêtu d’un super 100 noir et d’un t-shirt blanc estampillé Nike, il presse le pas «pour ne pas rater la prière du vendredi». Mais il accepte quandmême de répondre à notre sollicitation. Il déclare d’un ton pressé : «Les logements ne sont pas suffisants à l’université et très chers dans d’autres quartiers de Ziguinchor. C’est pour cela que beaucoup comme moi ont trouvé une chambre à Diabir.» Derrière lui, un groupe d’étudiants sortant du campus pédagogique, tous aussi pressés de rejoindre «leur domicile». Dans le quartier où les habitations poussent comme des champignons, étudiants et loueurs n’hésitent pas à s’entendre pour l’occupation des maisons souvent pas totalement achevées.
Un mode de vie harmonieux
A quelque 100 mètres de l’université, dans le quartier de Diabir, une maison, à peine finie d’être construite, abrite des étudiants. Près d’une dizaine de jeunes filles et garçons y pratiquent la colocation pour atténuer les coûts du logement dans une ville qui n’est pas la leur. Dans une chambre qui garde encore les traces de truelle, Idrissa déclare : «Nous payons 30 000 francs Cfa la mensualité, plus les factures d’eau et d’électricité», dit-il. Ce qui avoisinerait les 12 000 francs Cfa chaque mois par individu. «Ici, il n’y a aucun critère pour habiter. Si tu t’acquittes de ta cotisation mensuelle, il n’y a aucun problème après. Le reste, c’est de respecter les règles du vivre-ensemble», renchérit le jeune juriste. Assis sur un matelas posé à même le sol, son colocataire, Moussé Mbaye Diagne, étudiant en Master 2 en Droit et Administration des collectivités territoriales, a, lui, choisi Diabir pour «sa vie harmonieuse et son attractivité pour les étudiants». «Diabir est un quartier très attractif. Au début, on m’a proposé pas mal de quartiers. Mais j’ai vu que Diabir était très proche de l’université, ce qui constitue un atout. Il y a des amis qui étaient là et qui vivaient en harmonie, je me suis rapproché d’eux. C’est un quartier attractif, paisible… En dehors de l’aspect pécuniaire, les gens sont hospitaliers, accueillants et très ouverts. Cela fait un an que je suis dans cette maison, mais les relations ne se sont pas effritées», affirme ce jeune originaire de Keur Massar (Dakar).
Construction de routes
Dans cette vie en surnombre, le quotidien n’est pas exempt de difficultés. Si le quartier ne connaît pas de cas d’insécurité, Diabir, qui manque cruellement d’infrastructures, fait face néanmoins à des coupures récurrentes d’eau, même dans les concessions bénéficiaires d’installations hydrauliques. Mais pour le chef de quartier, il est inapproprié de parler de coupure d’eau. Il déclare : «C’est un service qui nous a octroyés de l’eau avant même le lotissement du quartier. C’était juste pour nous aider. Maintenant, puisque le lotissement est fait, nous demandons la construction de routes et voiries, et l’installation de réseaux d’adduction d’eau dans tout le quartier.» Des doléances dont la satisfaction ne ferait qu’améliorer les conditions de vie de la population locale et des étudiants résidant dans ce quartier relié au centre-ville de Ziguinchor par la ligne n°1. Un bus qui contourne la piste de l’aéroport de Ziguinchor en empruntant des pistes ensablées et en mauvais état.
LE PM INITIE DES CONCERTATIONS AVEC LES CENTRALES SYNDICALES
Alors que le conflit politique fait rage, le Premier ministre a rencontré hier les centrales syndicales des travailleurs pour recueillir leurs «suggestions et réflexions sur la situation sociale de notre pays».
Alors que le conflit politique fait rage, le Premier ministre a rencontré hier les centrales syndicales des travailleurs pour recueillir leurs «suggestions et réflexions sur la situation sociale de notre pays».
Le Premier ministre a rencontré hier les centrales syndicales des travailleurs. Amadou Ba a voulu ces concertations avec les centrales pour recueillir leurs «suggestions et réflexions sur la situation sociale de notre pays». Lors de l’ouverture de cette rencontre, M. Ba a fait savoir que l’objectif est «d’anticiper les potentiels conflits sociaux dont l’impact sur l’économie compromet, à coup sûr, les immenses efforts consentis par les pouvoirs publics pour garantir un climat social apaisé propice à l’émergence économique». Dans la même veine, il a assuré aux secrétaires généraux des centrales que ces concertations vont permettre de redynamiser leur «partenariat et jeter les bases d’un nouveau cadre de dialogue permanent autour des préoccupations du monde du travail, autant dans la Fonction publique que dans le secteur privé».
En outre, le Pm a apprécié «la contribution de l’entreprise et des travailleurs dans la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent fondé, entre autres, sur la valorisation du capital humain et la valeur travail».
Et d’ajouter : «En effet, l’amélioration de la productivité du travail est essentielle pour consolider la compétitivité de l’économie nationale.» Dans son allocution, M. Ba a aussi relevé les défis immenses et pressants qui interpellent le monde du travail. D’après lui, il s’agit de «l’adaptation de notre cadre juridique aux mutations rapides et profondes du marché du travail, l’extension de la protection sociale aux acteurs de l’économie informelle, la garantie de la sécurité et de la santé au travail, la réduction ou éradication des discriminations et inégalités, la modernisation et la transformation de l’Administration publique». Toutefois, relève le chef du gouvernement, «les réformes engagées pour un nouveau Code du travail et un nouveau Code de la sécurité sociale, processus tripartite dans lequel votre contribution est remarquable, nous autorisent à être optimistes quant à l’avenir du travail au Sénégal».
Par ailleurs, le Premier ministre s’est réjoui des résultats obtenus dans le cadre du dialogue avec les organisations syndicales. Il a ainsi cité «les différentes revalorisations salariales dans la Fonction publique comme dans le secteur privé, la revalorisation des pensions de retraite, la conclusion de plusieurs nouvelles conventions collectives de branche». «Je voudrais donc saluer le sens des responsabilités et l’élan patriotique des dirigeants syndicaux qui ont permis d’instaurer une stabilité sociale dans notre pays», a-t-il déclaré.
LES 5 RECOMMANDATIONS DU PREMIER MINISTRE
«Le Premier ministre recevra, une fois par semestre, les secrétaires généraux des centrales syndicales de travailleurs pour échanger sur les préoccupations majeures du monde du travail. Le ministre chargé du Travail organisera, au plus tard la semaine prochaine, une réunion regroupant les centrales syndicales et les points focaux ministériels pour faire le point sur le niveau de traitement des cahiers de doléances, et soumettra, au Premier ministre, au plus tard fin février, un rapport général sur l’état de mise en œuvre des engagements du gouvernement. Le ministre chargé de la Fonction publique, en relation avec les ministres chargés des Finances et de l’Education, examinera les voies et moyens d’apporter des solutions durables à la situation des agents décisionnaires de l’Education nationale. Le ministre chargé des Finances procédera à une évaluation de l’impact budgétaire des revendications des travailleurs du secteur primaire afin de soumettre, dans les meilleurs délais, au gouvernement, des réponses appropriées ; Le ministre chargé des Collectivités territoriales prendra les dispositions appropriées pour apporter la diligence requise à la mise en œuvre des conclusions du Comité ad hoc, gouvernement et Intersyndicale des collectivités territoriales.»
MORT DE ROBERT BADINTER
S’il est un nom associé à un changement profond de la société française, c’est bien celui de Robert Badinter, artisan de l’abolition de la peine de mort en France en 1981.
S’il est un nom associé à un changement profond de la société française, c’est bien celui de Robert Badinter, artisan de l’abolition de la peine de mort en France en 1981. Avocat de profession, ministre de la Justice sous la Présidence de François Mitterrand, président du Conseil constitutionnel, son nom est associé aux combats pour la défense de la justice, des libertés fondamentales. Les premières réactions au sein de la classe politique et de la société française dans son ensemble saluent l’homme, son humanisme et ses convictions profondes.
Robert Badinter, ministre de la Justice, interviewé à la sortie du Conseil des ministres sur le projet de loi abolissant la peine de mort, le 26 août 1981, à Paris. Pour beaucoup, Robert Badinter était perçu comme un «Sage de la République». Régulièrement invité dans les médias pour donner son avis sur des sujets de société, des évènements politiques majeurs, ou pour rappeler son combat contre la peine de mort, Robert Badinter était l’une des grandes figures de la Gauche française. Le président de la République, tout en précisant qu’un «hommage national lui serait rendu», n’a pas manqué de souligner qu’il était un «repère pour beaucoup de générations», «une conscience». «La Nation a perdu à coup sûr un grand homme, un très grand avocat», a poursuivi Emmanuel Macron en marge d’un déplacement à Bordeaux consacré à la Justice et la police. «Pour l’opinion publique, j’étais l’avocat des assassins», reconnaissait-il en évoquant son combat contre la peine de mort. Une phrase définitive, mais qui illustre combien ce débat clivant est encore sousjacent dans la société française et au sein de l’Extrême-droite française : 81% des sympathisants du Rassem-blement national se disent en effet favorables à son rétablissement,demême que 51% des sympathisants du parti Lr, un chiffre comparable à la population globale, selon l’étude Fractures françaises (Ipsos) parue en octobre 2023.
D’autres combats pour la démocratie
Il inspira bien sûr bon nombre d’avocats pour bon nombre d’autres combats aussi, comme celui sur la dépénalisation de l’homosexualité, sur la fin des juridictions d’exception comme la Cour de sûreté de l’Etat. «Un engagement, un engagement constant pour la reconnaissance d’un certain nombre de valeurs sur les droits de l’Homme, sur les droits de la défense, tout ce qui constitue ces valeurs fondamentales d’une démocratie, et sur lesquelles il faut encore aujourd’hui être particulièrement vigilant. C’était son combat, un combat constant de sa vie, et ça, ça restera», estime Me Patrick Maisonneuve.
Le combat de Robert Badinter ne s’est pas limité au territoire français. Le nombre d’exécutions encore enregistrées dans le monde avait poussé Robert Badinter à s’exprimer à l’international, notamment en Afrique où il avait rencontré et échangé avec de nombreux juristes et défenseurs des droits humains. Ses talents d’orateur et sa droiture ont particulièrement inspiré l’Ivoirien Paul Angaman, président de la Fédération internationale de l’organisation Acat, Action des chrétiens pour l’abolition de la torture.
Un travail auprès des pouvoirs publics, des ministres, des chefs d’Etat, pour l’abolition universelle partout dans le monde, qui se poursuivra avec l’Ong «Ensemble contre la peine de mort» dont il était président d’honneur. «Nous travaillons sur des missions d’enquête dans les couloirs de la mort en Afrique, en Afrique du Nord, au Moyen-Orient, mais aussi en Asie. Robert Badinter a toujours été là, à nos côtés, mais il n’a pas été seulement une figure tutélaire. Il a surtout été celui qui a guidé nos pas. Il nous a accompagnés, il nous a engagés à aller sur des thématiques quine sont pas forcément évidentes, travailler avec les parlementaires de tous les pays. Il nous happait par son charisme», partage Raphaël Chenil Hazan, le directeur d’«Ensemble contre la peine de mort».
LES VIOLENCES CONSECUTIVES LIEE AU REPORT DE L’ELECTION PRESIDENTIELLE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE WEEK-END
Les quotidiens racontent les manifestations organisées à Saint-Louis (nord), Dakar et dans d’autres villes sénégalaises en guise de protestation contre le report de l’élection présidentielle.
Dakar, 10 fév (APS) – ‘’La révolte monte d’un cran’’, ‘’Scènes de chaos’’, ‘’Vendredi de heurts’’, ‘’Dakar renoue avec les affrontements’’, ‘’La contestation […] met le feu au pays’’, ‘’La révolte’’… Les quotidiens racontent les manifestations organisées à Saint-Louis (nord), Dakar et dans d’autres villes sénégalaises en guise de protestation contre le report de l’élection présidentielle.
En guise de rappel, Macky Sall a annulé le décret avec lequel il avait convoqué les Sénégalais aux urnes le 25 février prochain pour l’élection d’un nouveau président de la République. En prenant cette décision, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.
L’Assemblée nationale a voté une proposition parlementaire reportant l’élection présidentielle au 15 décembre prochain. Lors du vote, des députés protestant contre cette proposition et le report du scrutin ont été expulsés de l’hémicycle par la Gendarmerie nationale.
Des candidats au scrutin présidentiel et des députés ont saisi le Conseil constitutionnel en vue de l’annulation de la décision du président de la République.
Un étudiant de l’université Gaston-Berger a été tué lors des heurts qui ont éclaté à Saint-Louis, selon plusieurs journaux, WalfQuotidien parlant de deux morts.
‘’La capitale sénégalaise est plongée dans un contexte de tension à la suite du report de la présidentielle […] Dakar s’indigne’’, constate WalfQuotiden.
Vox Populi évoque ‘’l’inouïe violence des forces de l’ordre’’.
Des éditeurs de presse cités par le même journal dénoncent ‘’la sauvagerie’’ dont été victimes des journalistes.
‘’Dakar renoue avec les affrontements’’, observe L’As, ajoutant que ‘’le sit-in des travailleurs et sympathisants du groupe WalFadjri a été interrompu par la police’’.
‘’C’est terrible, ce qu’il nous arrive’’
Ceux qui participaient à cette manifestation de soutien au groupe de presse privé victime d’un retrait de sa licence audiovisuelle se sont fait gazer par les forces de l’ordre, selon L’As. Le même journal annonce qu’une cinquantaine de personnes ont été arrêtées à Diourbel, Mbacké et Touba (centre), lors des manifestations.
‘’Maintenant, il ne s’agit plus de bavures mais d’attaques inouïes et ciblées, portées contre des hommes et des femmes des médias, dont le seul tort est de se rendre sur le terrain pour […] informer les Sénégalais’’, s’indigne EnQuête.
‘’Violentés et gazés, [des] journalistes ont vécu aussi l’enfer des grenades et des coups de matraque des forces de l’ordre’’, rapporte Bés Bi Le Jour.
Selon L’Observateur, des journalistes ont été la ‘’cible des FDS’’, les forces de défense et de sécurité, qui les ont ‘’violentés et arrêtés’’. ‘’Les scènes sont ignobles et affreuses. Devenues virales sur les réseaux sociaux, elles sont d’une époque dépassée. Des journalistes qui couvraient les manifestations d’hier contre le report de l’élection présidentielle ont été […] la cible des forces de défense et de sécurité’’, note L’Observateur.
‘’C’est terrible, ce qu’il nous arrive. La démocratie est piétinée. La presse, l’un de ses piliers, est atteinte’’, s’émeut L’info, Libération estimant que ‘’Dakar a connu hier l’une des pires journées après le report de l’élection présidentielle’’.
‘’Dakar a renoué avec les violences. Et en cet après-midi du vendredi 9 février, un nouveau palier a été franchi. Dans leur entreprise de neutralisation des manifestants, les forces de défense et de sécurité se sont signalées par leur violence à l’endroit de la presse’’, écrit Le Quotidien.
Il signale que ‘’plusieurs journalistes ont fait les frais de ces exactions’’.
VIDEO
«QUE L’INTERET SUPERIEUR DE LA NATION PREVALE SUR LES CALCULS POLITIQUES»
Dans une nouvelle vidéo, L’Archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye, a invité les Sénégalais à faire en sorte que l’intérêt supérieur de la Nation prévale sur les calculs politiques, à la suite du report de la Présidentielle fixée désormais au 15 décembre prochain.
L’Archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye, invite les Sénégalais à faire en sorte que «l’intérêt supérieur de la Nation prévale sur les calculs politiques», d’autant plus que, à son avis, les raisons invoquées par le président de la République pour ne pas tenir l’élection présidentielle à la date initialement prévue, «ne sont pas claires pour tout le monde». «Cela m’étonne que l’on ait pu remettre en cause tout un processus qui, malgré ses défauts et ses difficultés, était en voie d’être engagé pour la consultation du Peuple sénégalais», a souligné d’abord le chef de l’Eglise catholique au Sénégal.
Dans une vidéo publiée sur YouTube par Kto, un média proche de l’Eglise catholique, l’Archevêque de Dakar dit avoir l’impression que les Sénégalais sont «victimes de calculs politiques qui ne veulent pas dire leur nom». «Nous avons écouté le président de la République, Macky Sall, en donner les raisons (les raisons du report du scrutin présidentiel). Elles ne sont pas pour autant claires pour tout le monde. Et c’est mon cas d’ailleurs […] Tout était balisé jusqu’ici» en vue de l’élection d’un nouveau président de la République, le 25 février prochain, a-t-il poursuivi.
A cause des «contestations d’un parti politique, on remet en cause tout un processus», a fait remarquer le guide religieux. «Le chef de l’Etat a sans doute les moyens physiques et matériels de maîtriser une situation, mais cela se passe quand même dans une ambiance de mécontentement. Et pour cette raison-là, vraiment, nous sommes dans une impasse qui me paraît assez grave», s’est-il inquiété en parlant de «manigances politiques». L’Archevêque de Dakar soutient que «la paix ne peut provenir que de la justice et de la vérité».
«Qu’on discute de projets de société…»
Selon lui, les évêques, imams et oulémas du Sénégal envisagent de publier «un communiqué conjoint» pour inviter le Peuple sénégalais à«une campagne électorale civilisée». «Je m’associe aux autres chefs religieux dans la prière, pour qu’il n’y ait pas, lors de la campagne électorale, des insultes ou de la violence. Qu’on discute de projets de société autour des valeurs qui nous mettent ensemble [en vue de] construire notre pays», a poursuivi Monseigneur Benjamin Ndiaye. Macky Sall a annulé le décret convoquant les Sénégalais aux urnes le 25 février prochain pour l’élection d’un nouveau président de la République. En prenant cette décision, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.
Une Commission d’enquête parlementaire a été constituée à la demande de l’ex-parti au pouvoir, le Pds, dont le dossier de candidature a été rejeté par le Conseil constitutionnel en raison de la double nationalité de son candidat, l’ancien ministre Karim Wade. L’Assemblée nationale a voté une proposition parlementaire reportant l’élection présidentielle au 15 décembre prochain. Lors du vote, des députés protestant contre cette proposition et le report du scrutin ont été expulsés de l’Hémicycle par la Gendarmerie nationale. Jeudi, 39 députés de l’opposition ont déposé au greffe du Conseil constitutionnel, une saisine en inconstitutionnalité contre la loi reportant l’élection présidentielle.
ELEPHANTS ET SUPER EAGLES POUR LE GRAND FINAL
La finale entre le Nigeria et la Côte d'Ivoire se tiendra le dimanche 11 février, au stade Alassane-Ouattara (60 000 places) situé à Abidjan, la capitale de la Côte d'Ivoire. Le coup d'envoi de cette rencontre très attendue est programmé pour 20h
La finale de la Coupe d'Afrique des Nations 2023 est sans conteste l'événement footballistique africain le plus attendu de l'année. Cette 34e édition voit s'affronter deux géants du continent, le Nigeria et la Côte d'Ivoire, dans une bataille pour la suprématie africaine. Dans cet article, on vous livre toutes les infos sur cette finale.
La finale entre le Nigeria et la Côte d'Ivoire se tiendra le dimanche 11 février, au stade Alassane-Ouattara (60 000 places) situé à Abidjan, la capitale de la Côte d'Ivoire. Le coup d'envoi de cette rencontre très attendue est programmé pour 20h heure locale et GMT, soit 21h heure française. Ce match promet non seulement du spectacle sur le terrain mais également une ambiance électrique dans les tribunes.
LE PARCOURS DU NIGERIA
Le Nigeria a réalisé un parcours impressionnant tout au long de cette édition de la CAN 2023. Invaincue, l'équipe a su démontrer sa force et sa détermination, se frayant un chemin jusqu'à la finale avec brio. Les Super Eagles ont débuté la compétition par un nul timide contre la Guinée Equatoriale (1-1), avant de battre la Côte d'voire (0-1) et la Guinée-Bissau (0-1). En huitièmes de finale, Victor Osimhen et ses coéquipiers sont assez aisément venus à bout du Cameroun (2-0).
En quart de finale, les troupes de José Peseiro s'en s'ont tirés de justesse contre l'Angola (1-0). La demi-finale contre l'Afrique du Sud a été un véritable test de caractère pour les Nigérians, qui ont été poussés jusqu'aux tirs au but après un match nul 1-1 concédé sur le fil alors qu'ils pensaient avoir marqué le but du 2-0, annulé par la VAR. Finalement, leur sang-froid et les deux arrêts de leur gardien Stanley Nwabali lors de la séance de tirs au but (4-2 tab) leur ont permis de décrocher leur place en finale.
Le parcours de la Côte d'Ivoire
La Côte d'Ivoire, en tant que pays hôte, a porté les espoirs de toute une nation durant cette compétition. Les Éléphants ont entamé leur campagne avec l'objectif clair de remporter le trophée sur leur sol. L'équipe a bien débuté en battant la Guinée-Bissau (2-0), avant de voir ses plans contrariés en s'inclinant contre les Super Eagles (0-1) puis en subissant un lourd revers face à la surprenante équipe de la Guinée Equatoriale (4-0).
Après avoir arraché in extremis leur qualification pour les huitièmes de finale (parmi les meilleurs troisièmes), les Eléphants se sont bien repris grâce à deux nouveaux miracles, en renversant d'abord le Sénégal dans un match riche en suspense (1-1, 5 tab à 4), puis le Mali en infériorité numérique (2-1 a.p.). Plus maîtrisé, le match de mercredi face à la RD Congo (1-0) a permis de décrocher le ticket pour la finale tant rêvée. L'occasion de prendre sa revanche sur le Nigeria.
UN MAURITANIEN AU SIFFLET
Dimanche, le Nigeria et la Côte d'Ivoire vont s'affronter en finale de la CAN 2023 au Stade d'Ebimpé. Remake du match du groupe A, remporté 1-0 par les Super Eagles le 18 janvier, ce choc sera regardé par tout un continent et bien plus encore. Et il sera arbitré par un Mauritanien. Ce vendredi, la Fédération mauritanienne de football (FFRIM) a en effet annoncé avec fierté que la Confédération africaine de football (CAF) a confié le sifflet à Dahane Beida pour cette affiche.
LES OUVRIERS AVICOLES DANS LA TOURMENTE
Les aviculteurs des localités de Niague, Tivaouane Peulh, Ndiakhirat, tenaillés par les pertes importantes récurrentes de leur volaille, sont contraints de se reconvertir dans d’autres filières, s’ils ne convergent pas vers d’autres cieux comme le Nicarag
Les aviculteurs des localités de Niague, Tivaouane Peulh, Ndiakhirat, tenaillés par les pertes importantes récurrentes de leur volaille, sont contraints de se reconvertir dans d’autres filières, s’ils ne convergent pas vers d’autres cieux comme le Nicaragua. En espérant émigrer aux États Unis d’Amérique (USA).
Niague est une localité située entre les localités de Niacoulrab et le Lac Rose, cette dernière réputée grâce au dynamisme de son tourisme, mais aussi le cours d’eau dont il porte le nom ; il est la fin du parcours sportif du rallye Paris-Dakar. Les fermes avicoles jouxtent l’axe routier qui relie la banlieue périphérique et la route des Niayes. Celle d’Hamidou est à quelques mètres de l’arrêt Chérif Niague. Pas un seul sujet dans les trois (03) poulaillers ! Le domaine qui s’étend sur 3 ha est sous exploité. Les nombreuses pertes enregistrées, environ 1000 poussins, sur les bandes installées ont contraint Hamidou Dia à cesser ses activités arvicoles. Le décor est pitoyable. « Mes trois poulaillers sont vides. La raison : une maladie a ravagé toute la volaille. Des dégâts de cette ampleur, je ne les ai jamais vus et je travaille dans la filière depuis 5ans», relate le technicien avicole, Hamidou Dia. Au niveau des trois (03) boxes, le plus petit poussin n’est visible. Les sacs de fumiers et les restants des aliments de volaille sont superposés au 2ième box. Tous ces stocks doivent être gérés avec beaucoup de précaution. Car, jusqu’à nos jours, les producteurs ne sont pas édifiés sur les causes de la mortalité. Ils ignorent la pathologie.
EXAMEN D’ANTIBIOGRAMME DANS UN LABORATOIRE POUR DETERMINER LES CAUSES DE LA MORTALITE ELEVEE, PAS QUESTION
Le technicien avicole, persuadé de ne rien obtenir comme indemnisation même si les causes de la mortalité de ses poussins sont établies, a jugé nécessaire de renoncer d’amener les cadres de poules pour un examen d’antibiogramme dans un laboratoire de la place. Il faut préciser que l’antibiogramme permet de voir les antibiotiques qui sont efficaces sur les bactéries isolées. Tous les producteurs que nous avons rencontrés sont catégoriques. Ils affirment avoir respecté le calendrier en matière d’élevage des poulets de chair. Ainsi que les conditions. «Du 4ème jour jusqu’au 21ème jour, nous avons administré aux sujets tous les médicaments recommandés», ont fait remarquer les éleveurs de la zone. Toutefois, ils se sont abstenus d’incriminer des médicaments, présumés inefficaces contre certaines bactéries. Les produits vétérinaires utilisés par le fermier Hamidou Dia sont l’Hépatorénal, la Trisulmycine forte. On le dilue dans 750 litres d’eau. Le sachet coûte 5000 FCFA. Et enfin l’Héparénol. Par contre, ils exigent plus de contrôle au niveau des couvoirs et des vaccins. Sur les lieux règne un calme olympien. Les trois (03) ouvriers assis au tour d’une théière, échangent sur le devenir de la filière. «Nous pouvons vous donner toutes les informations dont vous avez besoin sur la filière avicole. Car, ça fait des années que nous travaillons dans l’élevage des poulets de chair», déclare l’un d’eux.
FACE AUX LOURDES PERTES, EMIGRER AUX USA VIA LE NICARAGUA OU SE REFUGIER DERRIERE LE SPORT ET LES «ZIKRS»
Selon eux, «beaucoup de jeunes ont abandonné l’aviculture pour aller au Nicaragua. Au Sénégal, les pouvoirs publics ne font rien pour aider les jeunes. Alors que l’aviculture pouvait pallier le déficit d’emplois dans notre pays. Nous qui avons choisi de rester au pays, notre domaine d’activité est dans des problèmes. Nous n’avons pas bénéficié du plus petit soutien». Le technicien avicole explique : «Les pertes importantes que j’ai subies, suite à une mortalité considérable, m’imposent de détruire tous ces stocks d’aliments et de fumiers. Car ces produits peuvent favoriser la propagation de la maladie. Les exploitations riveraines sont exposées». Pourtant, M. Hamidou Dia est un passionné de l’aviculture. L’oisiveté angoisse les producteurs avicoles. «Ces temps-ci, je vis un stress très terrible. Car je n’ai plus d’occupation. Je fais du sport et des «zikrs» après, pour fuir les affres de la vie. L’aviculture, même si j’en fais un gagnepain, demeure une passion pour moi. Je suis heureux quand je suis au milieu d’une exploitation avicole», a révélé l’éleveur. Dans le magasin sont rangés les mangeoires, abreuvoirs et le chauffage. Tout ce matériel leur a coûté deux (02) millions. Sans compter les produits vétérinaires, les factures d’électricité très onéreuses et la location des trois poulaillers. (100 000 FCFA). «J’ai décidé de mettre un terme à mes activités avicoles pour me reconvertir à la commercialisation de la ferraille. Mon frère, je lui ai payé une moto Jakarta. Elle lui permettra de faire le transport, pour subvenir à ses besoins. Les choses sont devenues un peu plus compliquées pour nous. Nous avons subi de lourdes pertes dans la zone», at-il déclaré.
APPEL A L’AIDE DE L’ÉTAT, POUR LA MISE EN PLACE DE GIE ET LA CREATION DES FERMES TEMOINS D’UNE CAPACITE DE 20 000 A 30 000 POUSSINS
En fait, les mesures de biosécurité ne sont pas respectées. Elles sont relatives à la restriction des entrées et sorties au niveau des fermes, enfouiller les cadres d’animaux, désinfecter les lieux, entre autres. La situation n’est pas reluisante pour Mamy Ndiaye, avicultrice. «Au début, le taux de mortalité n’était pas si important dans ma ferme. Je pensais que la situation allait se rétablir sous peu. Plus le temps passait, plus les poules devenaient fragiles. J’ai craqué le jour où mes 300 poules sont mortes. Toute la bande des 2500 est morte. Actuellement, je ne fais rien. Je n’arrive pas à me remettre de ce désastre, après avoir perdu autant d’argent. Un capital de 7 millions de nos francs s’est volatilisé». L’avicultrice de Niague est en chômage. «J’ai pas eu de proposition ; si je trouve un job, je suis preneur. Se réveiller chaque matin à ne rien faire, c’est ennuyant». Elle bouge beaucoup, pour trouver un emploi. Et elle ne désespère pas. «Si j’arrive à trouver de l’argent. Je vais bien réfléchir avant d’entreprendre quoi que ce soit», a indiqué Mme Mamy Ndiaye. Les professionnels de la filière souhaitent l’intervention de l’État, «en nous organisant en Groupement d’intérêt économique (GIE). Cela permettra la création des fermes témoins d’une capacité de 20 000 à 30 000 poussins. La mise en place des abattoirs et une meilleure gestion du fumier provenant des fermes avicoles est aussi une nécessité».
NOUS AGISSONS POUR ETRE UNE SORTE DE PARE-FEU
Aïssata Tall Sall se prononce sur la coupure d'internet au Sénégal
«Le Sénégal n’est pas la seule démocratie qui suspend internet. Il y a d’autres exemples ailleurs. Mais ce n’est pas parce que de grandes puissances occidentales suspendent que nous devons suspendre. Nous suspendons pour des raisons d’ordre. Les jeunes, à force de manipulations sur les réseaux sociaux, finissent par se regrouper et commettre des violences. Nous agissons pour être une sorte de pare-feu. Le Sénégal n’est pas une dictature où le président se permet de tout faire».
C’est le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Me Aïssata Tall Sall qui se fait ainsi l’avocate du gouvernement du Sénégal qui, depuis les évènements de mars et juin 2023, à travers son ministre de la Communication et des Télécommunications et de l’Economie numérique, procède à la coupure/restriction de l’internet mobile à chaque fois qu’il y a des manifestations ou des menaces.
Dans un entretien avec le journal français Le Figaro, Me Aïssata Tall Sall a défendu que l’Etat agit ainsi «pour être une sorte de pare-feu».
LES ÉTATS-UNIS MAINTIENNENT LA PRESSION SUR MACKY
Tentative de report de l’élection présidentielle du 25 février L’ambassade des Etats-Unis à Dakar indique que « Les États-Unis soutiennent la déclaration de la CEDEAO appelant le Sénégal à rétablir le calendrier électoral conformément à sa Constitution ».
Le gouvernement américain maintient la pression sur les autorités sénégalaises suite à la décision du président de la République de reporter l’élection présidentielle du 25 février prochain.
Dans un message rendu public et partagé sur ses plateformes numériques hier, vendredi 9 février, l’ambassade des Etats-Unis à Dakar indique que « Les États-Unis soutiennent la déclaration de la CEDEAO appelant le Sénégal à rétablir le calendrier électoral conformément à sa Constitution ». « Nous avons entendu un large éventail d'acteurs sénégalais de la politique et de la société civile qui partagent ce point de vue et nous continuons à rester en contact avec toutes les parties prenantes concernées pour réitérer notre soutien à des élections libres, équitables et dans les meilleurs délais », insiste encore l’administration du président Joe Biden dans ce texte publié en pleine manifestation de la rue contre ce report de l’élection présidentielle.