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7 février 2025
PLAIDOYER POUR LE DROIT AU VOYAGE ET L’ENGAGEMENT POLITIQUE
Le long-métrage documentaire «Doxandéem, les chasseurs de rêves», de Saliou Waa Guendoum Sarr alias Alibéta, retrace l’histoire d’un migrant revenant dans sa communauté pour y trouver sa place et y construire un avenir meilleur
Le long-métrage documentaire «Doxandéem, les chasseurs de rêves», de Saliou Waa Guendoum Sarr alias Alibéta, retraçant l’histoire d’un migrant revenant dans sa communauté pour y trouver sa place et y construire un avenir meilleur, a été projeté ce mercredi au cinéma Pathé Dakar, en avant-première. Pour Alibéta, filmer un documentaire, c’est aussi filmer les relations humaines.
«Les thématiques engagées par ce film sont aujourd’hui centrales dans le débat et le discours que porte la jeunesse du Sénégal. Plus qu’un énième film sur la migration, ce sont les questions du droit au voyage, du retour, de l’épanouissement des rêves individuels, de l’entreprenariat et l’engagement communautaire qu’il pose. Et cette projection, ça marque pour nous, un nouveau temps. Un temps de pouvoir le montrer et le partager avec le public sénégalais» : ce sont les propos de Yanis Gaye, producteur Gorée Island cinéma, quelques minutes avant le début de la projection dans la présentation qu’il faisait du film. D’une durée de 88 minutes, ce film intitulé Doxandéem, les chasseurs de rêves, projeté mercredi dernier à Pathé Dakar, raconte l’histoire d’un homme, Mamadou Dia, qui, après avoir passé huit ans de clandestinité en Espagne, retourne dans son village natal, Gandiol, et s’engage à être une force positive pour sa communauté. Avec sa femme Laura, une Espagnole migrante au Sénégal, et sous le regard bienveillant de Yaaye Khady, sa maman, Mamadou s’active à construire avec sa communauté «l’utopie active» qu’il a exprimée d’ailleurs dans son livre «3052». Un livre qu’il a écrit pendant son périple.
A travers ce récit captivant, le réalisateur Saliou Waa Guendoum Sarr alias Alibéta plonge les spectateurs au cœur des luttes et rêves des jeunes sénégalais et africains en particulier, abordant avec profondeur les questions de l’émigration, du retour et de l’engagement politique avec sa vision artistique unique. Doxandéem, les chasseurs de rêves s’impose comme un puissant récit de résilience et d’espoir. «Ce qui m’intéressait, c’est de questionner ce regard croisé dans le retour qui est un autre voyage. Et fondamentalement, c’est un manifeste pour le droit au voyage, l’engagement dans les communautés et pour toutes les questions que pose la relation à l’Europe. Retourner, ce n’est pas toujours facile. C’est compliqué. On retrouve une société complexe. La société a changé», confie-t-il, soulignant ainsi la complexité des enjeux sociaux et politiques auxquels sont confrontés les migrants de retour dans leur pays d’origine.
Dénoncer les injustices
Loin de glorifier la migration clandestine, Saliou Sarr dénonce les injustices systémiques qui poussent tant de personnes à risquer leur vie pour chercher refuge ailleurs, dans un hypothétique eldorado. Selon Saliou Sarr, Doxandéem, les chasseurs de rêves est la suite logique de son premier film sorti en 2016 et intitulé Life Saaraba illégal. Un film qui retrace le voyage très personnel de deux frères, Aladji et Souley, partis de Niodior, des îles du Saloum, vers l’Espagne. «Et il était important pour moi, de faire un autre film pour continuer cette histoire. Mais un film qui raconte le retour d’un migrant, Mamadou Dia, dans sa communauté à Gandiol, mais qui s’est engagé à devenir une force vive, mais aussi l’immigration de sa femme qui est une Espagnole et migrante au Sénégal», a-t-il justifié à la fin de la projection. Dans sa direction artistique, Doxandéem, les chasseurs de rêves offre une réflexion profonde sur les relations entre l’Europe et l’Afrique, appelant à une décolonisation des mentalités des deux côtés de la Méditerranée. «J’ai l’impression que dans le débat de la migration, on résume tout à la recherche de l’économie. Et on oublie qu’il y a d’autres motivations. On a l’impression que ce droit-là, il n’est pas accordé aux jeunes africains particulièrement, mais que tous les autres ont le droit d’aller où ils veulent sauf nous», constate-t-il.
«Un monde qui ne rêve plus est un monde fini»
Auteur, compositeur et metteur en scène, Saliou Sarr aborde également la question de l’engagement politique, invitant les acteurs de la Société civile du pays et les artistes à prendre leurs responsabilités face aux défis démocratiques et sociaux qui se dressent devant eux. A ses yeux, ce film vient à son heure. «Il montre des jeunes dans une communauté qui s’engagent à construire contre vents et marées, malgré les politiques et critiques de la société. Et je rappelle que la direction historique et politique de ce pays n’appartient pas seulement aux politiciens. Elle appartient aussi aux artistes. Alors, je lance un appel à tous les acteurs culturels de ce pays, de s’organiser et de prendre part. Ce film est fondamentalement politique», proclame-t-il avec conviction, soulignant ainsi le rôle crucial de la culture dans la transformation sociale et politique. Pour Alibéta, il est impératif de construire une nouvelle utopie basée sur le respect mutuel et la reconnaissance de la dignité de chacun. «Il faut une vision pour qu’on puisse construire ce pays. Et on a l’impression que dans ce pays, il n’y a pas de vision», dit-il. On voit en effet tout au long du documentaire, un fou qui semble porter la contradiction aux certitudes de sa communauté. Musicien à la base et compositeur comme il écrit, Alibéta explore cette notion de folie comme catalyseur de changement et de contestation car, dit-il, chaque société a besoin de son fou. «C’est le fou qui permet de connaître la norme et la limite de la norme. Et je pense que Macky Sall a besoin d’avoir un fou à côté de lui. Le fou n’est pas là juste pour dire ce que vous voulez. Mais il parle sans filtre et chaque société a besoin d’avoir son fou. Mais dans le film, le fou, c’est la voix de la communauté», affirme Alibéta. Doxandéem, les chasseurs de rêves est bien plus qu’un film. C’est un appel à l’action, une invitation à rêver et à se battre pour un monde meilleur. «Filmer un documentaire, c’est aussi filmer les relations humaines. On doit veiller sur nos rêves. Un monde qui ne rêve plus est un monde fini. Aujourd’hui, malgré tout ce qui se passe, on rêve encore. On rêve et puis on se lève, on se bat pour construire nos rêves. Donc, je lance un appel pour dire : ne laissez personne piétiner vos rêves», lance-t-il.
LE SITE INTERNET DE L’AÉROPORT DE CONAKRY PIRATÉ PAR ANONYMOUS 224
Le site internet de l’aéroport de Conakry n’était toujours pas accessible jeudi soir 8 février. À la place de la page d’accueil s’affichait le matin un message appelant à la libération d’internet en Guinée.
Le site internet de l’aéroport de Conakry n’était toujours pas accessible jeudi soir 8 février. À la place de la page d’accueil s’affichait le matin un message appelant à la libération d’internet en Guinée. Depuis la fin du mois de novembre, certains réseaux sociaux sont inaccessibles sans VPN. Le groupe qui a revendiqué l’attaque se fait appeler « Anonymous 224 ».
« Libérez internet, internet est un droit », voici le slogan qui a commencé à s’afficher hier matin sur la page d’accueil de l’aéroport de Conakry, avant que celle-ci ne soit tout simplement plus consultable. Le site internet a été victime d’une cyberattaque qui vise à envoyer un message aux autorités du pays.
« Le peuple de Guinée subit de graves atteintes à ses droits fondamentaux », écrivent ceux qui se présentent comme les Anonymous 224, un nom inspiré du célèbre mouvement cyberactiviste très investi dans le combat pour la défense de la liberté d’expression.
« Ceci n’est qu’un avant-goût »
Ceux qui ont pris le contrôle du site de l’aéroport dénoncent les restrictions qui frappent actuellement les réseaux sociaux et touchent certains médias en Guinée. « Face à ces pratiques régressives, Anonymous a décidé de prendre ses responsabilités. Nous refusons de rester silencieux devant l’oppression », assurent les auteurs de la cyberattaque.
Est-ce l’œuvre d’un groupe de Guinéens basé en Guinée ? Est-ce que des hackers étrangers sont derrière cette opération ? En tout cas, d’autres attaques pourraient avoir lieu. Le groupe menace et termine son message par ces mots : « Ceci n’est qu’un avant-goût ».
LE REPORT DE LA PRESIDENTIELLE PROVOQUE DES CHAMBOULEMENTS EN SERIE
L’annonce du report par le chef de l’État de la prochaine élection présidentielle a fait couler beaucoup d’encre. Au-delà de la bataille judiciaire qu’elle a suscitée, elle ne sera sans impacts sur beaucoup d’autres secteurs…
L’annonce du report par le chef de l’État de la prochaine élection présidentielle a fait couler beaucoup d’encre. Au-delà de la bataille judiciaire qu’elle a suscitée, elle ne sera sans impacts sur beaucoup d’autres secteurs…
C’est par le biais d’un discours très court que le chef de l’État, Macky Sall, a fait part aux sénégalais de sa décision d’abroger le décret qu’il avait signé pour convoquer le corps électoral en vue de la présidentielle initialement prévue le 25 de ce mois. Une abrogation qui avait pour effet d’ouvrir la voie au report de ce scrutin. Cette adresse à la nation, intervenue à quelques heures du démarrage de la campagne électorale, a installé une vive tension dans le pays marquée par des manifestations un peu partout à travers le territoire national, et notamment à Dakar, le lendemain dimanche. Dans la foulée du discours présidentiel, l’Assemblée nationale s’est réunie en séance plénière pour voter une loi reportant l’élection présidentielle au 15 décembre prochain. Une manière pour les députés de la majorité, soutenus par leurs collègues du Parti démocratique sénégalais, de prolonger le mandat du président de la République. Le vote de cette loi a augmenté la colère d’une partie de la population et de l’opposition qui se sont dressées vent debout contre cette prolongation. S’agissant des raisons avancées par le président de la République pour abroger le décret portant convocation du corps électoral à savoir l’existence d’un différend entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel mais aussi la nécessité de permettre à la commission d’enquête parlementaire mise sur pied pour faire la lumière sur des accusations de corruption portées contre des magistrats du Conseil constitutionnel de mener à bien ses travaux, beaucoup de compatriotes n’ont pas caché leur scepticisme. Pour eux, la raison principale de ce coup d’arrêt porté au processus électoral par le président de la République, pour ne pas dire ce coup d’État constitutionnel, c’est sa volonté de continuer à se maintenir au pouvoir. Chacun des deux camps qui s’opposent, s’appuyant sur la Constitution, essaie de convaincre sur le caractère fondé ou pas de cette décision présidentielle. Laquelle n’a pas manqué d’installer une vive tension au sein de l’Alliance Pour la République (APR), le parti présidentiel, mais également de la coalition BBY entre d’une part les partisans de Amadou Ba, le Premier ministre candidat choisi par le président de la République et, d’autre part, les responsables opposés à ce choix. Laguerre fait donc rage dans la famille politique du Président Macky Sall et elle nous promet des lendemains très incertains. En attendant, elle impacte plusieurs domaines de la vie nationale.
Sur la prolongation du mandat…
La polémique est loin d’être enterrée sur le plan juridique. De part et d’autre, des articles de la Constitution par ci, des dispositions du code électoral par-là sont brandis. Si on se réfère à l’article 27 de la Constitution qui dispose que nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs et le protocole de la Cedeao selon lequel des décisions majeures ne peuvent être prises six mois avant les élections sauf consensus d’une large majorité des acteurs politiques, il y a de quoi s’interroger sur les fondements de la décision du chef de l’État. D’autant plus que tout le monde sait que le mandat du président de la République prend fin le 2 avril prochain. Par conséquent, si le président Macky Sall reste au pouvoir un seul jour de plus, il sera dans l’illégalité. C’est justement à partir du 02 avril que tout pourrait se jouer entre le chef de l’État, décidé à jouer les prolongations jusqu’à la tenue de la présidentielle, et l’opposition qui dit ne plus le considérer comme le président de la République à partir de cette date. Par conséquent, si la crise créée par le report de l’élection n’est pas réglée d’ici le mois d’avril, nous risquons de connaître des jours très sombres qui pourraient impacter sur la bonne marche du pays. Entre les engagements du chef de l’État à respecter son mandat, son opposition à toute prolongation du mandat de son prédécesseur, Me Abdoulaye Wade, qui souhaitait procéder au report de l’élection de 2012 et surtout lorsque, le refus du Conseil constitutionnel de diminuer son mandat en 2016 du fait du caractère intangible de celui-ci, l’on se demande comment Macky Sall pourrait sortir du labyrinthe constitutionnel dans lequel il s’est perdu. Et si, comme on lui en prête l’intention, il coupe la tête du Premier ministre, alors le parti présidentiel risque de se fracturer en deux parties au moins.
La mouvance présidentielle
Investi par la majorité pour être son candidat à la présidentielle, Amadou Ba peine à faire l’unanimité autour de sa personne. C’est de notoriété publique qu’il n’est pas dans le cœur de la majorité des membres de l’APR qui émettent ouvertement des inquiétudes quant à ses capacités à pouvoir remporter la présidentielle. Preuve de ce désamour, les accusations portées contre lui d’être le principal corrupteur de deux magistrats du Conseil constitutionnel pour invalider la candidature de Karim Wade. En effet, ce sont ses propres camarades de parti qui, loin de le soutenir, tiennent à ce que toute la lumière soit faite sur ces allégations. Et ont soutenu avec enthousiasme la proposition du Pds de créer une commission d’enquête parlementaire sur cette affaire de corruption présumée. Chez les partisans du Premier ministre, on multiplie les sorties pour s’opposer à tout report de la présidentielle alors que les partisans du Président y sont plus que favorables. Face à cette hostilité manifeste, on peut s’attendre à ce que l’actuel Premier ministre prenne ses responsabilités et pourquoi pas quitter le navire aperiste ? Sachant qu’il peut compter sur le soutien de beaucoup de militants et responsables du parti présidentiel, cela pourrait affaiblir davantage la famille politique du chef de l’État.
L’opposition
L’opposition, quant à elle, est vent debout contre le report de l’élection présidentielle. Aussi bien dans la rue qu’à l’Assemblée nationale, elle se bat pour que l’élection se tienne à bonne date. Toutefois, au niveau de l’hémicycle, cette opposition est minoritaire du fait de la défection des députés de Wallu qui se sont alliés à leurs collègues de BBY pour former une alliance largement majoritaire. Bien qu’appartenant théoriquement à l’opposition, Wallu fait équipe depuis plus d’un an avec le camp présidentiel. Ce qui a pour effet d’affaiblir l’opposition à l’Assemblée nationale. Il s’y ajoute que les opposants dont la candidature était déjà validée par le Conseil constitutionnel ne savent pas de quoi demain c’est-à-dire s’ils pourront toujours participer à l’élection prochaine du 15 juin du fait que d’ici là les règles du jeu pourraient bien changer. Et le processus électoral repris, on ne sait jamais.
Impacts économiques d’une crise
Les combats politiques qui se mènent dans la rue ne sont pas sans impacts économiques. Ils provoquent un arrêt ou un ralentissement des activités dont les premières victimes sont les acteurs de l’informel, secteur qui fait vivre la majorité de la population. Mais ils ne sont pas les seuls. L’État aussi en ressent les contrecoups. Sans compter la paralysie des secteurs éducatif, sanitaire, du transport… Ne parlons pas des conséquences sur le plan international en termes de dégradation de l’image du Sénégal et de fuite des investisseurs étrangers. Au plan diplomatique, le président Macky Sall, qui inspirait respect et considération auprès de ses pairs et qui avait un leadership avéré aussi bien en Afrique qu’auprès des grands du monde, est en train de perdre tout ce crédit depuis qu’il a mené son coup d’Etat constitutionnel. Après avoir été applaudi à travers la planète, félicité par les organismes internationaux et les grandes puissances à l’annonce de sa renonciation à un troisième mandat, voilà qu’en quelques jours il perd tout cet immense capital et est ravalé au rang de vulgaire dictateur tropical !
AIR SÉNÉGAL MET SUR LE MARCHE SES DEUX TURBOPROPULSEURS ATR72-600
Air Sénégal a annoncé son intention de se retirer du marché des gros turbopropulseurs, en mandatant Blueberry Aviation pour vendre ses deux ATR72-600 avec disponibilité immédiate.
Air Sénégal a annoncé son intention de se retirer du marché des gros turbopropulseurs, en mandatant Blueberry Aviation pour vendre ses deux ATR72-600 avec disponibilité immédiate. Ces deux turbopropulseurs ont été acquis pour une valeur estimée à environ 50 millions d’euros.
Sept ans après les avoir acquis, Air Sénégal a finalement décidé de revendre ses deux ATR72-600 avec disponibilité immédiate. Selon le site Ch-aviation, la compagnie nationale veut se retirer du marché des gros turbopropulseurs, et c’est Blueberry Aviation qui a obtenu le mandat exclusif pour la commercialisation.
6V-AMS (msn 1447) et 6V-ASN (msn 1452) sont tous deux des modèles 2017, et sont exploités depuis leur création. «Le premier a été retiré du service commercial fin novembre 2023 et est stationné pour maintenance à Ben Slimane au Maroc depuis le 1er décembre 2023. Le second reste actif, effectuant des vols régionaux réguliers au départ de Dakar Blaise Diagne International», ajoute le site.
Dans l’optique de relancer les services et dynamiser le secteur aérien, Air Sénégal avait signé en juin 2017 un contrat portant sur une commande ferme de deux ATR 72-600, d’une valeur estimée à environ 50 millions d’euros au prix catalogue. Ce contrat a été officialisé en présence notamment de plusieurs autorités sénégalaises et françaises. Les deux machines ont une capacité de transport variant entre 68 à 78 sièges et dotées de moteurs de marque Pratt & Whitney 127M.
Cette nouvelle transaction met en doute le choix porté sur l’Avion de transport régional (Atr) pour répondre aux exigences du marché.
DES ORGANISATIONS NE DESESPERENT PAS DE VOIR MACKY SALL PARTIR LE 2 AVRIL
Cela pourrait faire rire ou même prêter à des moqueries à certains niveaux. Mais pourtant certains intellectuels sénégalais croient dur à une subite marque d’élégance républicaine de Macky Sall le poussant à quitter le pouvoir le 2 avril 2024....
Malgré le vote par l’Assemblée nationale d’une loi reportant l’élection présidentielle au 15 décembre prochain, certains optimistes indécrottables veulent croire que le président de la République, Macky Sall, aura l’élégance de quitter le pouvoir le 02 avril au profit d’une suppléance assurée parle président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, qui devrait organiser la présidentielle en juin. Parmi ces optimistes, le Mouvement des Fédéralistes Sahélo-Guinéens qui mise lui aussi sur cette perspective d’un départ anticipé de Macky Sall le 02 avril.
Cela pourrait faire rire ou même prêter à des moqueries à certains niveaux. Mais pourtant certains intellectuels sénégalais croient dur à une subite marque d’élégance républicaine de Macky Sall le poussant à quitter le pouvoir le 02 avril 2024, date de la fin de son mandat. Ces derniers, sous l’anonymat, estiment qu’il est possible que des hommes et des femmes d’une certaine intégrité puissent travailler et obtenir le départ de l’actuel chef de l’Etat le 02 avril prochain. Ce qui ouvrirait la voie à une suppléance du pouvoir par le président de l’Assemblée nationale Amadou Mame Diop. Ce dernier, conformément à la Constitution, aura trois mois, soit 90 jours, pour organiser des élections inclusives permettant de sauver le Sénégal.
L’élection présidentielle pourrait dans ce casse tenir au mois de juin. Pour le Mouvement des Fédéralistes Sahélo-Guinéens, le président de la République, Macky Sall, doit partir au terme de son mandat en cours, c’est-à-dire le 2 avril 2024. Entre autres demandes, le MFSG réclame la mise en place d’une période transitoire de trois mois qui courrait dès le 3 avril 2024, l’organisation d’un dialogue politique au plus vite en vue de définir de manière consensuelle la gouvernance du pays pendant la période transitoire, l’organisation d’une élection présidentielle au cours de la période transitoire sur la base de la liste des candidats retenus par le Conseil constitutionnel dont les décisions sont insusceptibles de recours et s’imposent à tous.
De son côté, le Syndicat Autonome des Enseignants du Supérieur (SAES) considère que cette décision ne fait que mettre le Sénégal en général et l’Université en particulier dans une période d’incertitudes avec l’option incompréhensible prise depuis juillet 2023 d’arrimer le calendrier électoral à celui académique. ‘’Avec ce report, l’avenir de dizaines de milliers d’étudiants de toutes les universités publiques se trouve hypothéqué et ceux-ci sont plongés dans la déception et le désespoir et plus particulièrement ceux de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar fermée depuis dix mois’’, lit-on dans le communiqué. Les commerçants et industriels du Sénégal, réunis au sein de l’ACIS, ne sont pas en reste eux non plus. Ils ont, dans un texte, condamné sans réserve cette violation flagrante de la Constitution et appellent à un retour diligent à l’ordre constitutionnel. Ils ont également lancé un appel solennel pour le respect du calendrier électoral. Quant à Afro Barometer, il souligne le mécontentement croissant quant au fonctionnement de la démocratie dans le pays.
Un homme se donne la mort devant la police à Thiès
C’est une scène surréaliste qui s’est produite hier, non loin du poste de police du quartier Nguinth. En effet, un homme d’une trentaine d’années environ, répondant au nom de Ass Malick Ndoye, s’y est donné la mort aux environs de 15 heures. Selon les témoins de la scène, l’homme a été aperçu en train de courir sur les deux voies, dans la direction menant vers la zone d’aménagement concerté (ZAC). Et à hauteur du poste de police, il a sorti un couteau pour se trancher la gorge. Quand il s’est affalé, des policiers ont vite accouru pour le sauver, mais c’était déjà trop tard. Le défunt qui résidait à Ngaparou s’activait dans la vente de véhicule. Selon nos sources, il ne jouissait pas de toutes ses facultés mentales. C’est d’ailleurs, dit-on, pour les besoins de traitements avec la médecine traditionnelle qu’il était à Thiès. En attendant la suite de l’enquête qui a été ouverte, le corps a été acheminé à la morgue de l’hôpital Amadou Sakhir Ndiéguène, après que la police a fait les constats d’usage.
Suspension des compositions à Tambacounda
Le report de l'élection présidentielle est une menace sérieuse pour l’école. En effet, depuis l’annonce du report, le système éducatif est perturbé. L'inspecteur d'académie de Tambacounda Assane Mbengue a décidé de suspendre les évaluations prévues les vendredi 09 et samedi 10 février. Elles se tiendront respectivement le lundi 12 et le mardi 13 février 2024. Par conséquent, il invite les chefs d'établissement du Moyen et du Secondaire à prendre les dispositions pour éviter toute entorse à la dynamique de standardisation déjà enclenchée. A noter que les élèves sont délogés chaque jour par leurs camarades.
Perturbation du système éducatif
Restons dans l’éducation pour dire que le report de l'élection présidentielle a fini de perturber les cours. Dans plusieurs établissements, des enseignants ont observé hier des débrayages. En plus du mouvement d'humeur, certains élèves ont été délogés de plusieurs lycées et collèges. De plus, les enseignants observent un débrayage aujourd’hui en guise de protestation contre le report de la présidentielle.
L'Uden en débrayage aujourd’hui
Ne quittons pas l’école sans signaler que l'UDEN, fidèle à ses principes, soucieux de l'avenir des enseignants et du Sénégal, va observer le mot d'ordre de grève décrété par le cadre de concertation des syndicats de l'enseignement, c’est-à-dire un débrayage ce vendredi 09 février 2024 à partir de 10 heures. C’est pour marquer son désaccord sur le report de l'élection présidentielle. L’Uden invite ses militants à observer le mot d'ordre de grève.
Alliance pour le développement de la femme rurale
L’acte de naissance de l’Alliance pour le Développement de la Femme Rurale (AND DEF/R) vient d’être signé à Thiokhol, dans la commune de Notto Diobass. C’est à la suite de l’assemblée générale constitutive qui a vu la participation de femmes venues des 14 régions du pays. Portée à la tête de la structure, Mme Mbacké Ndèye Fatou Ndiaye, une femme de développement très connue, a d’ores et déjà levé un coin du voile de la feuille de route, pour gérer autrement les problèmes auxquels les femmes sont confrontées. Selon elle, ladite feuille de route est en adéquation avec les programmes déroulés par l’Etat et c’est la raison pour laquelle elle a appelé ce dernier à porter davantage une attention particulière aux problèmes que posent les femmes, pour une prise en compte effective dans les mécanismes qu’il déroule. Elle renseigne par ailleurs que l’idée de la mise en place de cette alliance est mûrie depuis 2019, après l’organisation à Thiokhol de la journée internationale de la femme rurale qui avait enregistré la présence de 5 membres du gouvernement. Les recommandations avaient fait alors la mise en place d’une structure intégrant toutes les femmes rurales. Après l’assemblée générale constitutive, elle annonce que la seconde étape consiste à monter des coordinations communales, départementales et régionales.
La coalition Daouda 2024 condamne le retrait de la licence de Walf
La coalition Daouda 2024 condamne le retrait de la licence de télévision du groupe Walfadjri. Dans un communiqué parvenu à «L'As», Daouda Ndiaye trouve que cette sanction est trop lourde pour cette entreprise de presse qui a formé plusieurs générations de journalistes et pas des moindres. Il dénonce vigoureusement cette mesure arbitraire et demande aux autorités compétentes de rétablir le groupe Walfadjri dans son droit à la collecte, au traitement et à la diffusion de l'information, à l'instar de quelques-uns de ses pairs qui ont également diffusé en direct la manifestation des candidats à la présidentielle sans être inquiétés. Selon Pr Daouda Ndiaye, le ministre Moussa Bocar Thiam a tout simplement ignoré la procédure de suspension de signal et de retrait définitif de licence d'une radio ou d'une télévision, prévue par nos lois et règlements, notamment par le Conseil national de régulation de l'audiovisuel(CNRA) qui en a les prérogatives.Il invite le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l'Économie numérique à faire preuve de bon sens et à mettre fin à ce qui pourrait être assimilé à de l'acharnement envers le groupe Walfadjri, en rendant le signal et la licence à cette entreprise. Il est d'avis que cela évitera que les centaines d'honnêtes citoyens qui y gagnent leur vie ne viennent grossir les rangs des jeunes chômeurs sénégalais.
Les architectes dénoncent le report de la présidentielle
Le report de l'élection présidentielle ne laisse pas indifférent le syndicat des architectes. Dans un communiqué parvenu à « L'As », ils manifestent leur désaccord total à l'annulation pure et simple de l'élection présidentielle du 25 février 2024 par le président de la République. Les architectes exigent ainsi le maintien de la date du 25 février 2024 initialement prévue pour la tenue d’un scrutin transparent. Ils appellent les forces vives de la Nation à se mobiliser pour le respect des décisions de nos institutions, garant de notre démocratie chère au peuple sénégalais.
L’appel de l’imam El hadji Fansou Bodian
L'Imam Ratib du département de Bignona, El hadji Fansou Bodian, est sorti de sa réserve pour appeler les acteurs à la retenue face à la situation politique du pays qui est inquiétante et qui risque de compromettre la stabilité de ce havre de paix qu'est le Sénégal. Conscient de l'importance de la paix dans le développement économique et social du pays, le guide religieux exhorte les acteurs politiques à œuvrer pour consolider les acquis démocratiques, pour le respect du calendrier républicain et les lois et règlements du pays. Dans un communiqué reçu à «L’As», l'Imam Ratib du département invite à la pacification de l'espace politique en libérant tous les détenus politiques. Il réitère sa disponibilité à participer à toute œuvre allant dans le sens de préserver la stabilité sociale.
Anta Babacar appelle à la mobilisation contre cette forfaiture
Candidate à l’élection présidentielle, Anta Babacar appelle à la mobilisation générale pour sauver la démocratie au Sénégal. Elle déclare la guerre aux auteurs du « coup d'État constitutionnel ». Dans un communiqué reçu à «L’As », elle qualifie le report de la présidentielle de « coup d'État constitutionnel au cœur du Sénégal ». Il s’agit, à ses yeux, d’une rupture grave du processus démocratique, marquée par l'abrogation du décret convoquant le corps électoral, dépourvue de tout fondement juridique, technique ou moral. A l’en croire, le Président Macky Sall s’est inscrit dans une logique de déstabilisation des fondements de l'État de droit. La présidente du mouvement ARC s’en prend également aux députés de Benno Bokk Yaakaar et de Wallu. Non sans dénoncer l’irruption des gendarmes à la plénière qu’elle qualifie de « violence politique inouïe jamais vue ». Elle appelle à une mobilisation pacifique de toutes les forces vives de la Nation pour s'opposer à cette forfaiture et utiliser tous les moyens légaux disponibles pour rétablir l'ordre démocratique.
Un éboulement dans un site d’orpaillage fait quatre morts
Un éboulement survenu mercredi sur un site clandestin d’orpaillage situé à Mouran, dans la région de Kédougou, a fait quatre morts, a appris l’Aps de source sécuritaire. L’accident a eu lieu dans cette localité du département de Saraya, mercredi, vers 17 heures. Il a provoqué la mort de quatre personnes de nationalité étrangère, a précisé la même source, avant de signaler qu’une enquête a été ouverte pour élucider les circonstances de cet accident. Les zones aurifères situées aux abords du fleuve Falémé abritent de nombreuses communautés originaires de pays de la sous-région et qui s’adonnent à des formes d’exploitation illégale de substances minérales et d’altération du domaine forestier de la région de Kédougou.
3 millions CFA et 15 kg d’or emportés par les braqueurs
Des braqueurs se sont attaqués à un site d’orpaillage clandestin à Bantinkhoto, à Kédougou, un raid au cours duquel ils ont réussi à emporter un butin d’une valeur estimée à trois millions de francs CFA et 15 kg d’or, a-t-on appris de source sécuritaire. Quatre individus armés ont réussi à emporter trois millions de francs Cfa et 15 kg d’or appartenant à deux acheteurs d’or qui faisaient leur business tranquillement dans ce site d’orpaillage clandestin, a rapporté cette source. Les victimes de ce braquage opéraient sur ce site d’orpaillage clandestin situé dans le département de Saraya. Deux des quatre acheteurs d’or concernés ont été blessés lors de cette attaque. Ils ont été admis, jeudi matin, aux urgences de l’hôpital régional Amath Dansokho de Kédougou, précise la même source. Cette nouvelle remet au goût du jour la question de la sécurisation des sites miniers dans la région de Kédougou, en particulier les sites clandestins.
Par Assane Gueye
LE JOUR D’APRÈS, SORTIE RATÉE
«Dès qu’on entre, il faut penser à la sortie», prévenait un ancien chef d’État. Il ne savait pas si bien dire. Le plus grand échec pour un président n’est pas tant de ne pas avoir d’actifs dans son bilan. Il consiste à rater sa sortie.
«Dès qu’on entre, il faut penser à la sortie», prévenait un ancien chef d’État. Il ne savait pas si bien dire. Le plus grand échec pour un président n’est pas tant de ne pas avoir d’actifs dans son bilan. Il consiste à rater sa sortie. Un soin particulier doit être mis dans la transmission du pouvoir. Les déboires passés en sont effacés. Ça a été dit et redit. Le président Macky Sall a occupé son fauteuil avec compétence et efficacité. Il n’a pas moins fait que ses trois prédécesseurs. Mais en ce début février de cette année bissextile, tout semble avoir été remis en cause. Huit mois auparavant, avec le discours sur le code d’honneur, on avait relevé avec emphase les paroles en or qu’il avait prononcées. Aujourd’hui, au dedans comme au dehors, on n’entend plus que des paroles de réprobation. Le report inédit de la Présidentielle ne peut avoir qu’une seule signification. Le Sénégal n’est pas arrivé à bon port. Ses totems sont devenus les problèmes. S’en prendre au dogme du scrutin présidentiel est l’illustration qu’on n’a jamais changé de paradigme. La décision de remettre les compteurs à zéro est une forme d’amateurisme. Elle met brutalement fin à l’exception sénégalaise en ajoutant de la confusion aux quiproquos. En termes d’image et de respectabilité, on laisse aussi beaucoup de plumes. La pilule de l’annulation est traumatisante et impopulaire. Elle passe mal. Celle de l’extension du mandat encore moins. Un pouvoir qui arrive à son terme doit fatalement cesser. Le bonus de neuf mois est moralement atterrant. Il va mettre à terre et balayer 12 ans de magistère. La décadence efface bien souvent la grandeur.
Amadou Ba doit se barrer
S’effacer, se taire et souffrir le martyre. On ne va pas jusqu’à dire qu’il est masochiste. Amadou Baraka, écrivait-on après sa désignation comme candidat de la majorité. Il n’en est plus rien. Ça sent la bérézina. Il n’a de cesse d’être humilié ou de s’humilier lui-même. Le don de soi frise la haine de soi. On peut bien vouloir laisser l’impression d’un homme d’État mais un personnage sans état d’âme est un dissimulateur. Pour son manque de magnétisme et de spontanéité, beaucoup le décrivent comme un politique pas magnifique. Les reproches qu’on lui fait peuvent être sévères aussi. Sa délicate position n’est pas celle des autres prétendants. Paradoxalement, il est plus vulnérable. Ce faisant, il doit se protéger et se blinder davantage. Mais s’agissant des derniers développements, c’est son honneur qu’il doit laver et réparer. La corruption est la pire des ignominies. Un corrupteur est toujours plus ignoble que le corrompu. Il pervertit le monde entier. Montré du doigt avec une telle violence, il ne peut plus faire la politique de l’autruche. Quand sa propre famille politique se montre bipolaire face à la déconvenue d’un de ses membres, il faut se rendre à l’évidence. On n’en est plus tout à fait membre. Il est temps qu’il se barre. C’est une question de dignité et de courage. «Le courage n’est pas l’inverse de la peur. C’est le contraire du cynisme», constatent les observateurs avertis.
La réalité nous rattrape
On aura donc observé qu’il n’est plus question de scrutin le 25 février. La fièvre électorale a été pulvérisée par la fébrilité démocratique. Le tirage au sort faisait déjà office de tombola hasardeuse. L’inflation de candidats est à la quantité qui témoigne de la baisse de qualité un peu partout dans le pays. Dans les normes, les 2/3 des prétendants ne devraient même pas aspirer à diriger une boutique. Une présidentielle est un choc de titans et de fortes personnalités. Autre point d’inquiétude, le Rubicon a été allégrement franchi avec le Conseil constitutionnel, bastion imprenable dont le nom a été mêlé à une affaire présumée et rocambolesque de corruption. On est tombés bien bas. De 62 à aujourd’- hui, des crises multiformes ont vu le jour. Les derniers développements sont l’aboutissement de plusieurs décennies de fuite en avant. De pays-pilote bien parti au début des indépendances, le Sénégal est aujourd’hui en totale rupture d’équilibre. Gangrené par la corruption. Ravagé par la mort de l’intérêt général et la misanthropie. Sculpté par le chômage. Sans goût de la discipline sur fond de crise d’autorité, on marche à tâtons depuis long- temps. Le climat d’anarchie actuel a des racines trop profondes.
Par Moussa KAMARA
DEGATS COLLATERAUX
Ainsi suis- je tombé sur le post d’une dame qui déplorait les dégâts collatéraux qui affecteraient gravement les entrepreneurs, artisans et autres acteurs de l’informel suite au report de la campagne électorale de février à décembre prochain
C’est entré dans mes habitudes de consulter mon téléphone avant de prendre le p’tit- déj comme c’est certainement le cas pour la plupart d’entre vous. Ainsi suis- je tombé sur le post d’une dame qui déplorait les dégâts collatéraux qui affecteraient gravement les entrepreneurs, artisans et autres acteurs de l’informel suite au report de la campagne électorale de février à décembre prochain. Un manque à gagner énorme pour ces gens qui voyaient l’élection présidentielle comme une opportunité financière et économique.
Avec les vingt candidats retenus et les autres, tous ces politiciens avaient préparé des équipes pour travailler pour la bonne visibilité de leur leader. Au-delà de la Com il y a d’autres secteurs aussi importants que névralgiques, pour réussir à convaincre, séduire et faire élire son candidat. Sans compter les légions de gardes du corps et autres agents de sécurité dont les campagnes électorales constituent les traites.
Malheureusement toutes ces Task Forces ont été réduites à néant par le report. J’ai connu ces mêmes contraintes mais dans une proportion moindre. En effet il y a trois à quatre décennies, j‘avais proposé mes services à un candidat de l’opposition gambienne. Ce candidat aujourd’hui disparu, portait le même nom que moi et m’avait reçu dans son salon à Banjul. Ayant été séduit par mon speech, il m’avait remis beaucoup d’argent pour des T-shirts que je devais faire confectionner à Dakar.
Malheureusement, à l’époque, personne ne pouvait satisfaire ma commande en un si court délai. Après avoir commencé à grignoter sur la somme, je me suis résolu à retourner à Banjul deux jours avant l’élection pour rendre la totalité de l’argent reçu. Après lui avoir expliqué mes avatars, le Monsieur, grand seigneur, m’a dit que j’étais honnête car j’aurais pu rester au Sénégal et il ne pourrait rien contre moi car nous n’avions signé aucun protocole.
Devant tout le monde présent, il m’a demandé de garder l’argent. Et le plus cocasse, la présence de journalistes sénégalais qui m’avaient reconnu mais snobé dans le domicile du candidat… Après ce cadeau, ma présence à la soirée électorale était une évidence. Laquelle soirée fut vécue comme un supplice. A l’époque les opposants étaient considérés comme des criminels parles dirigeants au pouvoir. Les urnes ne rendaient que les résultats que désiraient les gens du pouvoir.
Pour revenir chez nous, en reportant la campagne et l’élection dans dix mois, le Président, qui devait partir en avril prochain, va rester au pouvoir pour la durée correspondante. Un rabiot de quelques mois vaut-il tout ce charivari ? Le pouvoir ne voit pas d’un bon œil la participation de Bassirou Diomaye Faye, en prison, qui risque de gagner cette élection parce que simplement désigné par Ousmane Sonko qui croupit lui aussi au cachot. Le report n’est finalement dû qu’à des calculs politiciens de ce pouvoir. Tout le reste est de la littérature malgré les dégâts collatéraux.
QUALIFICATION JO, LE SENEGAL PERD SON PREMIER MATCH FACE AU NIGERIA
L’équipe nationale du Sénégal féminine de basket s’est inclinée, 65-72, contre celle du Nigeria, jeudi, lors de la première journée du tournoi de qualification olympique de la FIBA, en Belgique.
Dakar, 8 fév (APS) – L’équipe nationale du Sénégal féminine de basket s’est inclinée, 65-72, contre celle du Nigeria, jeudi, lors de la première journée du tournoi de qualification olympique de la FIBA, en Belgique.
Les Lionnes du basket menaient à la pause (46-37), avant de perdre le fil du match dans le dernier quart temps contre une solide équipe du Nigeria qui avait battu le Sénégal (84-74), en finale de l’Afrobasket féminin 2023 à Kigali.
Les joueuses du nouveau sélectionneur espagnol Alberto Antuña Leal vont jouer leur deuxième match, vendredi, à 19h 45mn. Elles affronteront, dimanche à 18h 15 mn, les États-Unis pour leur dernier match du tournoi.
La dernière participation des Lionnes aux Jeux olympiques remonte à 2016 (Rio de Janeiro, Brésil).
LE PRESIDENT GUINEEN UMARO SISSOCO EMBALO CHEZ MACKY
Le président Macky Sall a reçu, jeudi à Dakar, son homologue bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, a appris l’APS de source officielle.
Dakar, 9 fév (APS) – Le président Macky Sall a reçu, jeudi à Dakar, son homologue bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, a appris l’APS de source officielle.
Dans un message publié sur le réseau social X, la présidence sénégalaise déclare que ce déplacement n’entre pas dans le cadre d’une médiation.
‘’Il ne vient pas en tant que médiateur, mais entretient des relations solides avec toute la classe politique’’, a souligné la présidence sénégalaise qui ajoute que le président bissau-guinéen a appelé les Sénégalais au dialogue ‘’crucial pour la stabilité de la sous-région.
Le Sénégal est en proie à une crise politique née de l’annonce samedi du président Macky Sall de l’abrogation du décret convoquant le corps électoral à la veille du démarrage officielle de la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 25 février.
Deux jours plus tard, l’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi portant sur un report au 15 décembre prochain du scrutin.
Macky Sall, élu et réélu en 2012 et en 2019, a réaffirmé sa volonté de ne pas se présenter à cette élection, une promesse qu’il avait faite en juillet dernier.
Pour reporter l’élection, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.
Une commission d’enquête parlementaire a été constituée à la demande de l’ex-parti au pouvoir, le PDS, dont le dossier de candidature a été rejeté par le Conseil constitutionnel en raison de la double nationalité de son candidat, l’ancien ministre Karim Wade.
Ce parti a demandé et a obtenu la création d’une commission d’enquête parlementaire après l’invalidation de la candidature de M. Wade.