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7 février 2025
LE MONDE UNIVERSITAIRE INVITÉ À PARTICIPER À LA LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
Il est nécessaire et indispensable d’identifier des données qui permettent de construire des innovations et des besoins renforcement de capacités nécessaires pour répondre aux défis du changement climatique.
Dakar, 8 fev (APS) – La vice-recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) en charge de la pédagogie et de la recherche, Pr Aminata Niang Diène, a invité le monde universitaire à participer à la recherche de solutions dans la lutte contre les changements climatiques à travers des recherches pertinentes et des données pouvant aider les pouvoirs publics à la prise de décisions.
“Comme le changement climatique est un phénomène international qui intéresse et impacte tout le monde, le monde académique doit participer à la recherche de solutions sur les changements climatiques”, a déclaré Mme Diène.
Elle intervenait lors de la troisième session des webinaires du Centre ouest-africain de service scientifique sur le changement climatique et l’utilisation adaptée des terres (WASCAL), organisée en collaboration avec l’Institut de recherche pour le développement (IRD).
L’objectif de cette session est de décrire avec les Universités ouest africaines les voies et les priorités de la recherche, de l’innovation et du développement des capacités dans le domaine des services climatiques pour la réduction des risques.
“C’est pour cela que l’UCAD qui est connue comme un creuset sur le plan de la recherche scientifique donne sa contribution en participant à cette troisième session du Centre ouest-africain de service scientifique sur le changement climatique et l’utilisation adaptée des terres (WASCAL) qui nous réunit aujourd’hui et qui contribue en même à la recherche de solutions pertinentes et à la production de données pour aider à la prise de décision”, a-t-elle expliqué.
Ce webinaire qui entre dans le cadre d’événements régionaux réunit des experts, des décideurs politiques, des universitaires et des praticiens.
Après Lomé, en septembre, Abidjan, en novembre, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar abrite la troisième session sur le thème ”Impacts climatiques et résilience dans les scénarii actuels et futurs”.
Selon Aminata Niang Diène, ce webinaire est organisé “pour discuter sur les questions liées aux changements climatiques et échanger des expériences et des pratiques pour permettre d’aider à la prise de décisions politiques”.
“Nous allons dans ce cadre œuvrer pour la formalisation de meilleurs politiques publiques en Afrique, pour prendre en charge ces questions de changements climatiques à la fois dans nos vies quotidiennes et sur la question des infrastructures et services qui subissent tous les effets des changements climatiques”, a-t-elle-ajouté.
Depuis 2012, l’Allemagne contribue à ce projet WASCAL à hauteur de 100 milliards de francs CFA
L’Ambassade France à Dakar et l’Ambassade la République Fédérale de l’Allemagne à Dakar sont des partenaires du Centre ouest-africain de service scientifique sur le changement climatique et l’utilisation adaptée des terres (WASCAL) dans le cadre de ces webinaires.
Laurent Viguié, conseiller de coopération et action culturelle à de l’ambassade de France à Dakar s’est dit très ravi d’être associé à ce sujet ”majeur et urgent”.
Il est nécessaire et indispensable d’identifier des données qui permettent de construire des innovations et des besoins renforcement de capacités nécessaires pour répondre à ces défis, a t-il souligné.
“Nous travaillons dans le cadre de ce séminaire en amont, sur la connaissance qui permet une adaptation et cette résilience. Nous sommes engagés en collaboration avec l’Ambassade d’Allemagne qui est partenaire majeur dans ce domaine”, a poursuivi M. Viguié.
Pour sa part, Soule Siemon, ambassadeur de l’Allemagne à Dakar, a rappelé l’urgence de l’action climatique qui ne connait pas de frontière.
Il a réaffirmé l’engagement de son pays à travailler avec les différents acteurs pour la recherche de données scientifiques pouvant aider à la prise de décisions.
“Depuis 2012, l’Allemagne contribue à ce projet WASCAL, à hauteur de 100 milliards de francs CFA. Et nous continuerons à nous engager dans la lutte commune contre le changement climatique aux côtés de nos partenaires ouest africains et internationaux”, a assuré le diplomate, relevant que leur engagement s’appuie sur une base scientifique avec le soutien des chercheurs qui vont faire une planification et livrer des données scientifiques fiables et importantes pour la prise de décisions politiques.
RETRAIT DU MALI, DU BURKINA FASO ET DU NIGER, LA CEDEAO ÉVOQUE UNE DÉCISION PRÉCIPITÉE
‘’Il n’y a aucun fondement réel dans les raisons avancées par les trois pays pour leur retrait de Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest’’
Dakar, 8 fév (APS) – La Cedeao, par la voix du président de sa Commission, Omar Alieu Touray, a de nouveau déploré, jeudi à Abuja, le ‘’retrait précipité’’ du Mali, du Burkina Faso et du Niger, estimant qu’il ne prenait pas en compte les conditions de retrait et d’adhésion de l’organisation.
‘’La décision précipitée de retrait de l’adhésion à la CEDEAO n’a pas pris en compte les conditions de retrait de l’adhésion telles qu’elles sont énoncées dans le Traité révisé de de 1993’’, a-t-il déclaré lors de la session extraordinaire du Conseil de médiation et de sécurité de l’organisation.
Il a fait observer que les trois États concernés n’avaient pas réfléchi aux implications de cette décision pour les citoyens.
‘’Il n’y a aucun fondement réel dans les raisons avancées par les trois pays pour leur retrait de Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest’’, a insisté Dr Alieu Touray à l’ouverture de la réunion.
Dans des propos rapportés par un communiqué, le président de la Commission de la Cedeao a déclaré que les événements qui se déroulent dans la région constituent une menace pour la paix et la stabilité politique de la communauté ouest-africaine.
De son côté, le ministre nigérian des Affaires étrangères, Yusuf Maitama Tuggar, a estimé que les décisions de retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger avaient suscité une inquiétude considérable.
Il a qualifié la réunion de cruciale pour trouver des solutions aux défis présentés par ces décisions, en évoquant la nécessité de rester attacher aux aux principes de gouvernance démocratique et sauvegarder le droit des peuples à d’élire librement leurs dirigeants.
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont dans un communiqué conjoint rendu public le 28 janvier dernier annoncé leur retrait avec effet immédiat de la Cedeao. Les trois pays ont chacun procédé à la notification officielle de la décision aux autorités de l’organisation communautaire le lendemain (29 janvier).
L'OPPOSITION SAISIT LE JUGE CONSTITUTIONNEL
Un groupe de Trente-sept députés ont saisi le Conseil constitutionnel afin de dénoncer l'inconstitutionnalité de la loi adoptée pour reporter le scrutin au 15 décembre
Un groupe de trente-sept députés de l’opposition ont déposé jeudi au greffe du Conseil constitutionnel une saisine en inconstitutionnalité contre la loi portant report au 15 décembre prochain de l’élection présidentielle du 25 février, a appris l’APS de bonne source.
Ayib Salim Daffé et Samba Dang, députés à l’Assemblée nationale, agissant à leur nom et au nom et pour le compte de trente-sept autres parlementaires ont notamment déposé une saisine en inconstitutionnalité contre la loi portant dérogation aux dispositions de l’article 31 de la constitution, a indiqué la source.
Cette saisine du Conseil constitutionnel survient après que l’Assemblée nationale a adopté lundi tard dans la soirée une proposition de loi reportant au 15 décembre prochain l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février.
Quarante-heures avant, le chef de l’Etat, dans une brève adresse à la nation, a annoncé l’abrogation du décret convoquant le corps électoral le 25 février.
Macky Sall, élu et réélu en 2012 et en 2019, a réaffirmé sa volonté de ne pas se présenter à cette élection, une promesse qu’il avait faite en juillet dernier.
Pour reporter l’élection, il a invoqué des soupçons de corruption concernant des magistrats parmi ceux qui ont procédé à l’examen des 93 dossiers de candidature et jugé recevables 20 d’entre eux.
Une commission d’enquête parlementaire a été constituée à la demande de l’ex-parti au pouvoir, le PDS, dont le dossier de candidature a été rejeté par le Conseil constitutionnel en raison de la double nationalité de son candidat, l’ancien ministre Karim Wade.
Ce parti a demandé et a obtenu la création d’une commission d’enquête parlementaire après l’invalidation de la candidature de M. Wade.
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SÉBASTIAN HALLER LIVRE LES SECRETS DE LA CÔTE D'IVOIRE
Auteur du but qui a conduit la Côte d'Ivoire en finale de la CAN 2023, Sebastian Haller a dévoilé la force de son équipe, après le succès face à la RD Congo en demies.
iGFM (Abidjan) Auteur du but qui a conduit la Côte d'Ivoire en finale de la CAN 2023, Sebastian Haller a dévoilé la force de son équipe, après le succès face à la RD Congo en demies.
LE REPORT DE MACKY FAIT CHUTER LES EUROBONDS DU SÉNÉGAL
Les euro-obligations du Sénégal ont fortement chuté après que le président Macky Sall a reporté sine die les élections présidentielles et que les autorités ont coupé l’accès à l’internet mobile.
iGFM - (Dakar) Un malheur ne vient jamais seul dit l’adage. Depuis que le président Macky Sall a engagé le pays dans la très polémique logique de report de la présidentielle, la valeur des Eurobonds du Sénégal a chuté.
Les euro-obligations du Sénégal ont fortement chuté après que le président Macky Sall a reporté sine die les élections présidentielles et que les autorités ont coupé l’accès à l’internet mobile dans un contexte de crise constitutionnelle. C’est ce que rapporte Bloomberg. Pis, la chute des eurobonds et renforcée par l’incertitude qui prévaut actuellement au pays de la Téranga.
«La police a renforcé la sécurité dans la capitale lundi, au lendemain d'affrontements avec des partisans de l'opposition dans les rues de Dakar qui ont conduit à l'arrestation de responsables, dont l'ancienne Première ministre Aminata Touré et la candidate à la présidentielle Anta Babacar Ngom», écrit le groupe financier américain spécialisé dans les services aux professionnels des marchés financiers et dans l'information économique et financière.
UN MAGISTRAT RECADRE ISMAILA MADIOR FALL
La sortie de Ismaila Madior Fall, ministre des affaires étrangères, n’a pas du tout plu au magistrat Youssoupha Diallo, ex-procureur. Il a tenu à porter la réplique à l’ex-ministre de la Justice qui, à la Rts, s’exprimait à propos de la loi sur le report.
La sortie de Ismaila Madior Fall, ministre des affaires étrangères, n’a pas du tout plu au magistrat Youssoupha Diallo, ex-procureur. Il a tenu à porter la réplique à l’ex-ministre de la Justice qui, à la Rts, s’exprimait à propos de la loi sur le report de la présidentielle ainsi que sur le sort des recours déposés devant Conseil constitutionnel. Ci-dessous son texte.
Réponse au Pr Ismaïla Madior FALL : RESPECTER LA SEPARATION DES
POUVOIRS!
En dépit de son droit de réserve, le magistrat peut, comme l'y autorise l'article 11 de son Statut, traiter dans les médias des sujets d'ordre professionnel ou technique.
Dans une interview accordée à un organe de presse, le Pr Ismaila Madior FALL, ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'extérieur, avec le drapeau national mis en exergue, s'est prononcé sur beaucoup de points suite au report annoncé de l'élection présidentielle du 25 février 2024 et le vote par l'Assemblée nationale d'une loi entérinant ce report au 15 décembre 2024.
Sur l'éventualité d'un recours devant le Conseil constitutionnel, il est revenu en détails pour faire des développements sur la nature de la loi votée à l'Assemblée nationale. Il la qualifie de loi constitutionnelle et estime qu'elle est particulière et couverte d'une certaine « injusticiabilité». Ajoute-t-il, conformément à sa jurisprudence constante, le Conseil constitutionnel « se déclare incompétent pour contrôler la loi constitutionnelle... le pouvoir constituant est souverain ... si elle était attaquée le Conseil constitutionnel se déclare incompétent ».
Etant membre du Gouvernement actuel, du pouvoir exécutif, il devrait s'abstenir de prendre une telle position dès lors que le Conseil constitutionnel pourrait être saisi de recours contre cette loi. Cette démarche publique, empreinte de certitude dans son propos affirmatif, viole la séparation des pouvoirs proclamée et garantie par la Constitution du Sénégal avec son corollaire, l'indépendance de la justice. Les révolutionnaires de 1789 l'ont déjà gravée dans l'article 16 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, en ces termes : « toute société dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée ni la séparation des pouvoirs déterminée, n'a point de Constitution ».
Ce principe général de droit qui prévoit des attributions propres pour les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire comporte des implications plus avancées, à savoir, le respect par un membre d'un pouvoir donné des attributions de l'autre pouvoir. Toute déclaration tendancieuse de nature à porter atteinte, à influencer ou à gêner l'office du juge est à proscrire. Ces pouvoirs coexistent dans un Etat démocratique; les hommes ou femmes qui les incarnent doivent par conséquent faire preuve de retenue sous peine d'installer la confusion des rôles, décrite par Montesquieu dans L'Esprit des lois comme l'un des « plus grands dangers ».
Du respect de la séparation et de l'équilibre des pouvoirs dépendent la perception positive ou négative du citoyen de sa justice et sa confiance dans les Institutions de la République.
Youssoupha DIALLO Magistrat
LES VÉRITÉS DU PRÉSIDENT BÉNINOIS SUR LE REPORT DE LA PRÉSIDENTIELLE AU SÉNÉGAL
ace à la presse ce jeudi 8 février, n’est pas allé par quatre chemins pour marquer son désaccord face à ce qui se passe dans ce pays.
Le président béninois Patrice Talon s’est prononcé sur la situation au Sénégal. L’actuel patron de la Marina, face à la presse ce jeudi 8 février, n’est pas allé par quatre chemins pour marquer son désaccord face à ce qui se passe dans ce pays.
«Ce qu’on observe au Sénégal est regrettable», a martelé le Président du Bénin, Patrice Talon. Ce pays de l’Afrique de l’Ouest, qui, jusqu’ici était encore exemplaire sur le plan de la démocratie et de l’alternance au pouvoir, a perdu cette réputation suite aux derniers événements. En effet, le président Macky Sall a dans un premier temps annulé les élections présidentielles avant de s’offrir un bonus à la tête de son pays.
Le Parlement sénégalais, après une séance plénière houleuse, a adopté la proposition de loi qui permet au président de demeurer au pouvoir malgré la fin de son mandat constitutionnel. Elle a adopté par avec 105 voix pour et une voix contre. Avant l’avis du président béninois, de nombreuses voix s’étaient élevées pour condamner cette attitude des autorités sénégalaises.
Par le canal d’un communiqué, la Commission de la Cedeao a exigé, mardi 6 février dernier, un rétablissement du calendrier électoral. « La Commission de la CEDEAO encourage la classe politique à prendre de toute urgence les mesures nécessaires pour rétablir le calendrier électoral conformément aux dispositions de la Constitution du Sénégal », a noté la déclaration de la Commission de la Cedeao.
On retiendra également du document de l’instance sous-régionale l’appel allant dans le sens de la préservation de la paix. Au Sénégal, l’opinion publique est formellement contre ce choix opéré par Macky Sall et ses députés. Les imams et les évêques ont également marqué leur opposition au report des élections. Sur le réseau social X, le célèbre chanteur sénégalais Youssou Ndour a laissé un message où il exprimait formellement son opposition à un report des élections.
« Sans équivoque, je ne suis pas d’accord avec le report de l’élection présidentielle. Nos rendez-vous démocratiques s’imposent à nous tous et le peuple souverain sera le dernier juge ! La situation au Sénégal m’inquiète encore plus, car il y a trop d’animosités dans ce pays et ce n’est pas Nous », a publié sur le réseau social anciennement appelé Twitter le chanteur sénégalais.
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ME MAME ADAMA GUEYE SUR LE REPORT DE LA PRÉSIDENTIELLE
"On ne peut pas priver des millions d'électeurs le droit de choisir leur président", a déclaré l'avocat fondateur du Forum civil.
La décision de reporter l'élection présidentielle provoque un tollé sans précédent. Sous pression de la communauté internationale, le chef de l'État demande l'apaisement. Mais la contestation grandit face à ce report de dernière minute jugé illégitime
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 08/02/2024
Le président sénégalais Macky Sall fait face à la pression après avoir ordonné le report de l'élection présidentielle prévue initialement le 25 février au 15 décembre. Cette décision controversée a suscité un tollé de l'opposition et de la société civile qui dénoncent un "coup d'Etat constitutionnel".
Sous pression internationale, M. Sall a demandé à son gouvernement de prendre des "mesures d'apaisement" suite aux protestations. La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) a enjoint le Sénégal à "rétablir de toute urgence" le calendrier initial lors d'une réunion de ses ministres des Affaires étrangères au Nigeria. L'Union européenne et les États-Unis ont également exprimé leurs inquiétudes quant au risque de troubles et à l'atteinte portée à la démocratie sénégalaise.
Cependant, comme l'a déclaré le ministre des Affaires étrangères Ismaïla Madior Fall sur France 24, "nous privilégions aujourd'hui la logique politique interne". Le report a été approuvé par l'Assemblée nationale avec les voix du camp présidentiel et d'un candidat recalé, selon l'AFP.
Cette décision constitutionnellement douteuse pourrait ramener le pays à la case départ du processus électoral et alimente les soupçons d'une manœuvre pour éviter une défaite du candidat du pouvoir ou maintenir M. Sall plus longtemps. Des tentatives de manifestations ont été matées et des interpellations ont eu lieu. Une journée ville morte est prévue vendredi dans la capitale Dakar par un collectif d'organisations de la société civile.
Face à l'une des plus graves crises politiques depuis des décennies, M. Sall a réaffirmé sa confiance au Premier ministre Amadou Ba, désigné candidat malgré les critiques dans son propre camp.
MACKY SALL ACCUSÉ DE TUER LE SUFFRAGE UNIVERSEL
Le comité "Doleel PIT-Sénégal" appelle à l'union des forces vives de la nation pour empêcher "la dérive du camp libéral (APR/ PDS) et de la démission nationale". Il exhorte syndicats, partis politiques et société civile à intensifier la protestation
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 08/02/2024
En reportant sine die la date de la prochaine présidentielle, le président Macky Sall plonge le Sénégal dans l'inconnu et brise la vitrine démocratique du pays, selon les opposants.
"Sa parole n'est plus digne de confiance" déclare le Comité pour la Plate-forme de Réflexions "Doleel PIT-Sénégal ngir defaraat reewmi" dans son communiqué du 7 février 2024. Beaucoup avaient en effet vu venir cette dérive dictatoriale, à travers les agissements du chef de l'État ces dernières années : son fameux "ni oui ni non", la dissolution de la Commission électorale nationale autonome (CENA), la répression des manifestations de mars 2021 et juin 2023, l'emprisonnement de leaders de l'opposition comme Ousmane Sonko.
En reportant l'élection, Macky Sall montre selon ses détracteurs "sa peur bleue des lendemains de l’alternative" que représentait l'opposant pressenti pour la victoire au premier tour, Ousmane Sonko. Le président sortant se substitue ainsi au peuple souverain et remet en cause les décisions du Conseil constitutionnel, devenant aux yeux de beaucoup "le fossoyeur patenté de la République".
Face à cette dérive anticonstitutionnelle, le comité "Doleel PIT-Sénégal" appelle dans son communiqué à l'union de toutes les forces vives de la nation pour empêcher "la dérive du camp libéral (APR/ PDS) et de la démission nationale". Il exhorte syndicats, partis politiques et société civile à intensifier la lutte par des mouvements de protestation. Le comité demande aussi aux organisations internationales comme l'ONU, l'UA ou la CEDEAO d'exiger fermement le respect du calendrier électoral par Macky Sall.