Jamais assurément notre pays n’avait atteint un tel niveau de délabrement.
Jamais le débat politique ne s’était également trouvé si cannibalisé, et les actes si abjects. Avec ce qui se passe depuis samedi, qui constitue une première et qui pourrait ouvrir la porte à toutes les incertitudes, on peut dire que nous sommes tombés bien bas.
Personne ne pourra venir nous dire que ce qui a été fait repose sur des lois de la République. Cela procède plutôt de la volonté de gens jamais repus qui veulent continuer à se maintenir au pouvoir par tous les moyens possibles et imaginables.
Par des artifices juridiques notamment. On apprend ainsi que le mandat de sept ans que l’on ne pouvait toucher pour le ramener à cinq ans du fait de la Constitution, peut désormais être prolongé ô de si peu, de huit mois seulement !
Et si le 15 décembre, il y a un second tour, le Chef pourra rester tranquille jusqu’en début 2025. Et plus si troubles, contentieux électoral ou crise institutionnelle il y aura ! Ainsi donc, il est impossible de diminuer un mandat mais permis de le prolonger de quelques mois. C’est là où réside la belle et flagrante duplicité de celui à qui on pourrait enlever toute confiance car ayant fait pire que la pauvre candidate accusée de parjure.
Pour faire passer leur loi scélérate et tuer dans l’œuf toutes contestations, ils se sont appuyés sur les forces de défense et de sécurité qui leur servent de boucliers face à un peuple qui les a vomis et qui était prêt à en finir avec eux par la voie des urnes.
YOUSSOU NDOUR N’EST PAS D’ACCORD AVEC LE REPORT DE LA PRÉSIDENTIELLE
Resté aphone depuis le début du processus électoral, le chanteur et conseiller du président Macky Sall a réagi à la suite du vote de la loi sur le report de la présidentielle.
Resté aphone depuis le début du processus électoral, le chanteur et conseiller du président Macky Sall a réagi à la suite du vote de la loi sur le report de la présidentielle. Montrant de prime abord son désaccord, le PDG du groupe Futurs médias, lance un appel. En effet, Youssou Ndour se disant très dépassé par les évènements récents qui se sont produits au Sénégal, demande aux acteurs politiques de revenir à la raison car la situation politique devient inquiétante.
«La situation du pays m’inquiète. Sans équivoque, je ne suis pas d’accord avec le report de l’élection présidentielle. Nos rendez-vous démocratiques s’imposent à nous tous et le peuple souverain sera le dernier juge! La situation du Sénégal m’inquiète encore plus car il y a trop d’animosités dans ce pays et ce n’est pas NOUS. Ce n’est pas le Sénégal. À cet effet, je lance un appel à toute bonne volonté pour qu’on œuvre à apaiser ce pays. Nos compatriotes ne méritent pas ça », écrit-t-il sur son compte X
A noter que la date de la présidentielle prévue le 25 février 2024 a été renvoyée au 15 décembre 2024.
Par Ndiaga SYLLA
L’INTERRUPTION DU PROCESSUS DE L’ELECTION PRESIDENTIELLE : UN PROJET INOPPORTUN, FUNESTE ET ILLEGAL !
L’initiative du report de l’élection présidentielle assimilable à un coup d’Etat constitutionnel ternit le modèle démocratique sénégalais et risque de menacer sérieusement la paix sociale et la stabilité du pays
Le Président de la République, dans son message à la Nation du 3 février 2024, a décidé, de manière unilatérale, brusque et sans aucun motif valable de freiner la conduite du processus de l’élection présidentielle prévue le 25 février 2024, à la veille de l’ouverture de la campagne électorale officielle. Cette décision ne repose sur aucun fondement juridique. Plus grave encore, elle viole la Constitution, la loi électorale et les traités internationaux.
SUR LA VIOLATION DE LA CONSTITUTION DU SÉNÉGAL
La proposition de loi constitutionnelle en procédure d’urgence portant dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution ne devrait prospérer, dès lors qu’elle intervient à la suite de la publication de la liste des candidats par le Conseil constitutionnel par décision n°2/E/2024 du 20 janvier 2024 ;
Qu’elle viole les dispositions de l’article 92 de la Constitution en son alinéa 3 : «Le Conseil constitutionnel juge de la régularité des élections nationales et des consultations référendaires et en proclame les résultats», ainsi qu'en son alinéa 4 : «Les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d’aucune voie de recours. Elles s’imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administratives et juridictionnelles» ;
Qu’elle n’est conforme ni avec l’esprit ni avec la lettre des dispositions de l’article 30 de la Constitution en ce qu’elles énoncent que «Trente-cinq jours francs avant le premier tour du scrutin, le Conseil constitutionnel arrête et publie la liste des candidats. Les électeurs sont convoqués par décret» et que le décret a été pris avant la modification de l’article LO.137 du Code électoral ;
Qu’en vertu de l’article 27, alinéa premier de la Constitution : «La durée du mandat du Président de la République est de cinq ans» ;
Qu’elle remet en cause, la clause d’éternité énoncée à l’article 103, alinéa 7 de la Constitution qui dispose que «La forme républicaine de l’Etat, le mode d’élection, la durée et le nombre de mandats consécutifs du Président de la République ne peuvent faire l’objet de révision», tout comme le dernier alinéa du même article : «L’alinéa 7 du présent article ne peut être l’objet de révision» ;
Que l’article 42 de la Constitution, dont se prévaut Monsieur le Président de la République se heurte aux dispositions pertinentes de l'article 88 rappelé dans le dernier communiqué du Conseil constitutionnel et qui énonce : «Le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif. Il est exercé par le Conseil constitutionnel, la Cour suprême, la Cour des Comptes et les Cours et Tribunaux» ;
Qu’au surplus, elle entraînera de nouvelles dépenses et l’aggravation des ressources publiques. Une nouvelle date du scrutin suppose que les documents électoraux (près de 180 millions de bulletins de vote, enveloppes, affiches ...) soient repris après que l’Etat eut déjà dépensé plusieurs milliards ;
Que dire à propos du lourd préjudice que le report causera aux différents candidats qui ont déjà engagé d’énormes dépenses ?
Qu’enfin le principe de sécurité juridique et la préservation de la stabilité des institutions fondant la jurisprudence du Conseil constitutionnel constituent des moyens juridiques fondés pour écarter ce projet funeste pour la démocratie, l’Etat de droit et la paix. ·
SUR LA VIOLATION DU CODE ÉLECTORAL :
En annonçant lui-même que «compte tenu des délibérations en cours à l’Assemblée nationale réunie en procédure d’urgence, et sans préjuger du vote des députés, j’ai signé le décret n° 2024-106 du 3 février 2024 abrogeant le décret n° 2023-2283 du 29 novembre 2023 portant convocation du corps électoral», le Président de la république admet avoir annulé un décret avant que ne soit adoptée la proposition de loi portant dérogation à l’article 31 de la Constitution. Il semble méconnaitre que le premier décret a été signé en application des dispositions de l’article LO. 137 du code électoral qui précise que le décret de convocation des électeurs est pris au plus tard 80 jours avant la date du scrutin.
SUR LA VIOLATION DU PROTOCOLE A/SP1/12/01 de la CEDEAO :
Attendu que le Protocole A/SP1/12/01 sur la Démocratie et la Bonne gouvernance Additionnel au Protocole relatif au Mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité stipule en son article 2 : premièrement: qu’«aucune réforme substantielle de la loi électorale ne doit intervenir dans les six (6) mois précédant les élections, sans le consentement d’une large majorité des acteurs politiques» et au deuxièmement que «les élections à tous les niveaux doivent avoir lieu aux dates ou périodes fixées par la Constitution ou les lois électorales». ·
SUR LA VIOLATION DE LA DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L'HOMME
Que la Déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1948 énonce en son article 21/3 que : «la volonté du peuple est le fondement de l’autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s’exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote». ·
POUR UN DÉROULEMENT RÉGULIER DE LA CAMPAGNE ÉLECTORALE OFFICIELLE
Pour rappel, en période de campagne électorale, les réunions se tiennent librement sur toute l’étendue des départements et communes. En effet l’article L.59 du code électoral dispose en son premier alinéa : «par dérogation aux dispositions des articles 10 à 16 de la loi n°78-02 du 28 janvier 1978 relatifs aux réunions et aux articles 96 et 100 du Code pénal, les réunions électorales qui se font pendant la campagne officielle électorale se tiennent librement sur l’ensemble du territoire national».
Toutefois, tel que précisé dans le deuxième alinéa, il faut adresser une déclaration préalable adressée au Préfet ou au Sous-préfet, responsable de la circonscription, vingt-quatre (24) heures avant l’évènement. Pendant que le décret 2023-339 du 16 février 2023 portant fixation de la date de la prochaine l’élection présidentielle est encore en vigueur, nul ne serait fondé à faire entrave aux activités de campagne électorale des candidats officiels sous prétexte de l'annulation absurde d'un décret relatif à la phase électorale ultérieure (le jour du scrutin).
En conséquence, la sagesse, l’attachement à la légalité ainsi que le respect aux droits des candidats et à ceux du Peuple commanderaient que la campagne électorale suive son cours normal jusqu’à la promulgation de la loi portant révision de la Constitution et éventuellement celle portant modification du code électoral.
En guise de conclusion, l’initiative du report de l’élection présidentielle assimilable à un coup d’Etat constitutionnel ternit le modèle démocratique sénégalais et risque de menacer sérieusement la paix sociale et la stabilité du pays. Par-delà la compétition électorale, nous ne devrions pas perdre de vue ce qui nous unit. Il revient à l’ensemble des acteurs, au Chef de l’Etat en particulier, de promouvoir, comme le proclame la Constitution dans son préambule, «le respect et la consolidation d’un Etat de droit dans lequel l’Etat et les citoyens sont soumis aux mêmes normes juridiques sous le contrôle d’une justice indépendante et impartiale.»
Vive la République !
Dieu préserve le Sénégal.
Ndiaga SYLLA
Expert électoral
LE DECRET PUBLIÉ APRÈS L’ADOPTION DE LA LOI
Le report de la présidentielle a débouché sur un autre suspense politique
Le report de la présidentielle a débouché sur un autre suspense politique. Le décret a été finalement publié hier, juste après l’adoption de la proposition de loi. Il est contresigné par le Premier ministre et date effectivement du 3 février. Cependant, des députés ont proposé une motion de censure ou une audition par l’Assemblée.
Le décret portant abrogation de celui convoquant le corps électoral a été publié dans la soirée, quelques minutes après l’adoption de la proposition de loi portant report de l’élection présidentielle. Ce décret de tous les débats a été contresigné par le Premier ministre et date du samedi 3 février. Les interrogations ne manquent pas sur la lenteur observée sur sa publication. Et la question a été au menu des débats à l’Assemblée. Des députés comme Ahmed Aïdara ont fustigé une «manœuvre frauduleuse» et une «violation flagrante» de la loi. Dans le viseur des proches du président, le Premier ministre voit une motion de censure planer sur sa tête. Avec toutes les conséquences politiques qu’impliqueraient une telle tournure dans les événements en cours, Amadou Ba risque aussi une audition devant les députés. «Nous avons eu écho que c’est parce que Amadou Ba a démissionné qu’il n’a pas contresigné le décret. Donc, nous convoquons ici, devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre pour qu’il nous donne des explications», a demandé le député maire Bara Gaye. Pendant qu’au Conseil constitutionnel, les candidats sont à l’assaut du Président Macky Sall.
Contre toute idée de report du scrutin, plusieurs d’entre eux ont déposé au niveau de l’Institution des requêtes aux fins de poursuite du processus électoral. Outre les candidats, Thierno Alassane Sall, Cheikh Tidiane Dièye, Malick Gakou, Bassirou Diomaye Faye et Mamadou Lamine Diallo, c’est Mame Boye Diao, dissident du pouvoir, qui s’est signalé hier dans l’après midi au greffe pour le même motif.
LA REPRISE DES COURS A L’UCAD SERA-T-ELLE REPORTEE ?
Les pensionnaires de l’Université Cheikh Anta Diop espéraient retrouver les amphis après la Présidentielle du 25 février. Malheureusement, suite au report du scrutin, leur chance de refouler le temple du savoir semblent aussi en suspens.
Les pensionnaires de l’Université Cheikh Anta Diop espéraient retrouver les amphis après la Présidentielle du 25 février. Malheureusement, suite au report du scrutin, leur chance de refouler le temple du savoir semblent aussi en suspens.
L’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) devra probablement encore attendre pour ouvrir ses portes à ses pensionnaires. La reprise des cours en présentiel devient de plus en plus incertain. Avec le report de la présidentielle du 25 février et la situation sociopolitique, l’avenir des étudiants semble déjà compromis.
Suite à plusieurs rencontres et discussions, les autorités universitaires avaient émis une volonté de reprendre les enseignements en présentiel après l’élection présidentielle qui était prévue le 25 février. La fermeture prolongée de l’université aura inéluctablement des conséquences désastreuses sur le futur de l’enseignement supérieur au Sénégal.
La décision de l’assemblée de l’université de délocaliser les cours dans d’autres endroits hors du temple du savoir a provoqué déjà un sentiment de découragement absolu de certains étudiants n’ayant la possibilité de loger et payer les frais de déplacement pour rejoindre ces locaux. Ce qui pourrait engendrer un taux d’abandons élevé. A cela s’ajoutent ceux qui éprouvent des difficultés de connectivité pour suivre les cours en ligne. Etant donné également que la qualité des cours dispensés en ligne laissent à désirer.
Par conséquent, tous ces paramètres provoquent des taux d’échec exponentiel aux différents examens prévus. Les retards dans les soutenances de thèses et mémoires et le problème de démarrage d’une nouvelle année sont des défis majeurs pour les autorités de l’Université. Reste à savoir quelle décision sera prise dans les jours à venir par l’assemblée de l’Université suite au report de la Présidentielle. Parce que les autorités académiques ne cachent pas que la reprise des cours dépend de l’atmosphère politique.
LE SAEMSS ET LE CUSEMS EXIGENT LE RETRAIT DE LA PROPOSITION DE LOI
Les syndicats enseignants aussi mettent en garde contre les conséquences de ce report de l’élection présidentielle. Le Saems et le Cusems dénoncent une «énième forfaiture».
Les syndicats enseignants aussi mettent en garde contre les conséquences de ce report de l’élection présidentielle. Le Saems et le Cusems dénoncent une «énième forfaiture».
Suite au report de l’élection présidentielle, le Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (Saemss) et la Cadre unitaire des syndicats du moyen secondaire (Cusems) ont fait des sorties pour exprimer son désaccord.
Le Saemss qui condamne avec la dernière énergie la décision du président de la République Macky Sall, portant abrogation du décret n 2023-2283 du 29 novembre portant convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle du 25 février 2024, «exige le retrait de la proposition de loi portant report de l’élection présidentielle». Selon El hadji Malick Youm et ses camarades du Saems, «cette décision unilatérale» du président Sall est une «énième forfaiture qui représente un recul démocratique sans précédent pour le Sénégal».
Ce syndicat estime que «cet acte illégal et anticonstitutionnel, qui risque de faire basculer le Sénégal dans une crise sociopolitique sans précédent aux conséquences pernicieuses pour notre pays, requiert de la part de toutes les forces vives de la nation un engagement et une détermination sans faille pour porter le combat pour le respect des principes de l’État de droit».
Le Saemss appelle ainsi «toutes les organisations professionnelles, celles de la société civile et les centrales à la mobilisation pour barrer la route aux fossoyeurs de la démocratie en veillant au strict respect du calendrier républicain».
Le Cusems aussi considère que «cette décision, anticonstitutionnelle, confirme la dérive liberticide observée depuis quelques années». Ndongo Sarr et Cie d’ajouter : «Le Cusems condamne vigoureusement cette forfaiture lourde de dangers pour notre pays, totalement inacceptable et que ses auteurs tentent maladroitement de justifier par un prétexte à la légèreté sidérante. Le Président de la République qui, en recevant les recalés du parrainage, clamait l’impossibilité de revenir sur la décision du Conseil constitutionnel et les invitait à s’y conformer ne devrait point, en tant que clé de voûte des institutions, passer outre.».
LE CUDIS INVITE LES ACTEURS A INTRODUIRE DES RECOURS JURIDIQUES
Dans un communiqué publié dimanche, il dit constater avec «stupéfaction et inquiétude l’arrêt du processus électoral par la décision du président de la République…».
A l’image de la société civile et de l’opposition, le Cadre unitaire de l’islam (Cudis) a exprimé sa position sur le report de la Présidentielle. Dans un communiqué publié dimanche, il dit constater avec «stupéfaction et inquiétude l’arrêt du processus électoral par la décision du président de la République…».
Selon Cheikh Ahmed Tidiane Sy Al Amine et Cie, «cette mesure prise à quelques heures du démarrage d’une campagne électorale longuement préparée par les candidats et tout l’écosystème politique, génère un lourd préjudice à notre pays en termes d’image et de continuité du processus démocratique». Une occasion pour le Cudis d’appeler «le chef de l’État à prendre toutes les mesures nécessaires pour l’expression des libertés de manifester», avant d’inviter «les acteurs à introduire des recours juridiques pour aboutir au respect du calendrier républicain».
Devant ce développement inattendu et les incertitudes que cette décision suscite, le Cudis réitère sa position de principe exprimée le jeudi 1er février rejetant de manière catégorique tout report de l’élection présidentielle. «Nous demandons ainsi au président de la République de laisser continuer le processus électoral et à l’Assemblée Nationale de surseoir au vote d’une loi qui va faire rentrer notre jeu électoral dans une période de crise aux conséquences incommensurables » , déclare-t-il.
Par ailleurs, le Cudis a rappelé «la nécessité de préserver, dans ces moments troubles, les fondements de la stabilité légendaire de notre pays et invite les populations à respecter l’intégrité des biens publics et privés lors des manifestations sur la voie publique»
Affrontements à Djidah Thiaroye Kaw
C’était chaud hier à Djidah Thiaroye Kaw lors du passage du cortège du candidat du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur), Aliou Mamadou Dia. Les forces de défense et de sécurité ont tiré des grenades lacrymogènes sur les militants du Pur qui continuent de battre campagne. Ces derniers ont riposté par des jets de pierres. Bonjour les échauffourées qui ont paralysé la circulation.
La banlieue en état de siège
On se croirait à un état de siège dans la banlieue. Car partout au niveau des principales artères, on aperçoit des pickups et engins des forces de défense et de sécurité (Fds). De Pikine à Keur Massar, c’est le même décor.
Révolte des jeunes des Parcelles Assainies
Ça a encore chauffé hier, aux Parcelles assainies entre les policiers et des manifestants qui s’opposent au report de l'élection présidentielle. Ces jeunes ont érigé des barrages partout dans la commune, notamment au niveau des axes routiers de Cambérène, rond-point case bi, vers croisement 22 en brûlant des pneus sur les routes. Ils se sont frottés aux forces de défense et de sécurité. Il y a eu des échanges de jets de pierres contre des grenades lacrymogènes. L'aérogare du Brt des Parcelles assainies en a fait les frais. Les vitres sont cassées.
Manifestations à Thiaroye
Le vent de révolte contre le report de l'élection présidentielle n'a pas épargné Guinaw rails, plus précisément à Poste Thiaroye et ses environs. Des jeunes opposés à la décision de Macky Sall sont sortis dans la rue pour manifester leur colère. Ce qui a entraîné une riposte des gendarmes. Il s’en est suivi des affrontements occasionnant des désagréments à la mobilité. Affrontements entre militants du PUR et policiers La caravane du candidat du Parti de l'unité et du rassemblement (Pur) Aliou Mamadou Dia a été chargée hier au quartier Nietty Mbar de Pikine par la Police de Thiaroye. Les militants du Pur qui battent campagne ont riposté contre les limiers. Il y a eu de chauds affrontements.
Manifestation éclair à Keur Massar-sud
Restons sur les manifestations pour dire qu’elles étaient timides à Keur Massar-sud. Par contre, les militants du Pur qui voulaient faire une caravane ont été dispersés par des gaz lacrymogènes des gendarmes.
Le député Sanou Dione s’évanouit
Un fait inédit s’est produit hier à l'Assemblée nationale. Le député Sanou Dione s’est évanoui en pleine séance plénière de l’examen de la proposition de loi du Pds portant report de la présidentielle. En effet, démarrée à 11 heures, la séance a duré plus de 13 tours d’horloge. Les députés du groupe parlementaire Yewwi askan ki (Yaw) ont déposé plus de 34 questions préalables. Lesquelles ont retardé l’examen du texte jusqu’à 19h. Après la reprise des travaux, suite à une deuxième suspension de séance vers 17h, le député Guy Marius Sagna a demandé une pause pour aller déjeuner. Ce qu’a refusé le président Amadou Mame Diop. C’est alors que la député Mame Diarra Fam a demandé d’appeler les sapeurs-pompiers pour venir secourir son collègue Sanou Dione qui s’est évanoui à ses pieds. Après quelques minutes de réanimation, il a repris ses esprits. Plus de peur que de mal. Sanou avait sûrement faim !
Zahra Iyane Thiam dénonce une violation de la Constitution
La Directrice de l’Agence sénégalaise de Promotion des Exportations (ASEPEX), Zahra Iyane Thiam continue de dénoncer la procédure enclenchée par le Président Macky Sall avec le Parti démocratique sénégalais (Pds). Depuis le début de l’affaire, elle condamne la tentative de liquidation du candidat de Benno Bokk Yaakaar, Amadou Ba, qui a été actée hier par les députés. «Donc le mandat de 2012 pouvait être réduit juste par la voie parlementaire ! Tout ça pour ça! J'estime que l'acte posé ce jour est une violation flagrante de notre charte fondamentale. Quel gâchis !» a-t-elle écrit sur X. En tout cas, ne soyez pas surpris qu’elle rende le tablier dès le départ d’Amadou Ba de la primature.
Le Pds lave à grande eau Macky Sall
Les députés du Pds ont profité du vote de la proposition de loi portant report de l'élection présidentielle au 15 décembre 2024 pour laver à grande eau le Président Macky Sall, accusé par une partie de l'opposition de vouloir prolonger son mandat. En effet, Mamadou Lamine Thiam et ses collègues ont tenu à préciser que le président de la République n'est pas mêlé à cette proposition de report de l'élection. Car, il avait déjà pris un décret pour convoquer le corps électoral, après avoir renoncé à se présenter au scrutin du 25 février 2024. Ils indiquent que ce sont les circonstances actuelles qui l'ont amené à suspendre le processus électoral par décret, en sa qualité de garant du fonctionnement régulier des institutions et en vertu de l'article 42 de la Charte fondamentale.
Problématique de l'avortement médicalisé
Les violences sexuelles et la problématique de l'avortement médicalisé ont été au cœur des débats de la deuxième édition de la Rencontre Nationale des initiatives féministes, organisée par le Sénégal Action féministe (Senaf). D'après la présidente de la Senaf, Wasso Tounkoura, malgré les progrès réalisés, beaucoup reste à faire dans la lutte contre la violence. Elle souligne que l'objectif commun est de promouvoir le droit à la santé sexuelle et reproductive des femmes, en harmonie avec les conventions et lois internationales, notamment l'article 14.2C du protocole de Maputo. Mme Tounkara est aussi d'avis que ces initiatives visent à soutenir, renforcer et mettre en lumière les actions entreprises en faveur de la santé sexuelle et reproductive des filles d'autant qu’à ses yeux, les violences sexuelles, les inégalités de genre et les restrictions féministes en matière de santé reproductive continuent d'affecter gravement la vie de nombreuses femmes et jeunes filles.
Revalorisation des salaires des maires
Le chef de l’Etat a matérialisé sa promesse de revoir à la hausse les salaires des maires et des présidents de Conseil départemental. Il a signé le décret octroyant au minimum un salaire de 800 000 F CFA aux maires qui n’avaient que 300 000 F. Les salaires des présidents de Conseil départemental ont été légèrement relevés en passant de 1 million 250 000 F à 1,5 million. Les adjoints aux maires peuvent aussi se frotter les mains car le Président Macky Sall a revalorisé leurs salaires. Ils perçoivent désormais 150 000 F au minimum. Le chef de l’Etat a attribué aussi une indemnité de 10 000 F par jour de réunion aux conseillers municipaux et départementaux.
La député Sokhna Ba portée à son véhicule par des journalistes
C’est l’image qui symbolise la violence dont ont fait montre les gendarmes à l’égard des députés. En effet, la proposition de loi portant report de l’élection présidentielle est passée au forceps. Opposés à un vote sans débat de la proposition de loi comme voulu par les députés du groupe parlementaire, les députés de Yewwi, de Taxawu et des non-inscrits ont fait cause commune. Mais les gendarmes ont été appelés pour faire passer la proposition. Dans leur intervention, les gendarmes en cagoule ont fait montre d’une brutalité inouïe à l’égard des députés pourtant protégés au sein de leur lieu de travail. Manu militari, ils ont chassé les parlementaires de la séance plénière. Ainsi, la député Sokhna Ba s’en est tirée avec une blessure à la jambe. Après une brève réaction devant les journalistes, elle a voulu regagner son véhicule. Mais elle ne pouvait pas tenir correctement. C’est par la suite qu’elle a été portée jusqu’à son véhicule stationné en dehors du périmètre de l’Assemblée nationale par des journalistes. La gendarmerie a même refusé l’accès à l’Assemblée nationale à son chauffeur. Pire, les députés Ismaïla Diallo et Ayib Daffé ont aussi fait part de la brutalité que leur aurait fait subir la gendarmerie. Imaginez-vous un gendarme brutaliser un ministre de la République ?
Les députés Seydou Diouf et Nicolas Ndiaye absents
Ils n’étaient pas à la séance plénière lors de l’examen de la proposition de loi qui tient en haleine tout le pays. Pourquoi ? Difficile à dire. Mais on sait que Seydou Diouf, éminente matière grise des députés de l’Apr, et Nicolas Ndiaye, secrétaire général de la Ligue démocratique, ne sont pas favorables au report de l’élection présidentielle.
L’appel de Berlin à la classe politique
Les réactions se poursuivent sur le plan international suite à la décision du Président d’abroger le décret convoquant le corps électoral. Dans une déclaration, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères allemand indique que son pays suit avec inquiétude et grande attention l'évolution de la situation au Sénégal. Selon lui, les Sénégalais doivent pouvoir poursuivre le processus électoral et choisir démocratiquement leurs dirigeants politiques. Pour le porte-parole, il est de la responsabilité du gouvernement de garantir des élections transparentes et inclusives dans le respect des normes de l'État de droit. Précisant que Berlin est d'accord avec la CEDEAO et l'UAsur ce point, il déclare que la tradition démocratique du Sénégal, construite au fil du temps, a toujours été un modèle dans une région en proie aux crises et à l'instabilité. Il appelle ainsi toutes les forces politiques à préserver cette tradition, même en ces temps difficiles.
Youssou Ndour contre le report de la présidentielle
Ex-allié du Président Macky Sall dans le cadre de la coalition BBY, Youssou Ndour déclare que la situation du pays l'inquiète, expliquant qu’il n’est pas d'accord avec le report de l'élection présidentielle. Selon lui, les rendez-vous démocratiques s'imposent à tous et le peuple souverain doit être le dernier juge. Le lead vocal du Super étoile ajoute que la situation du Sénégal l'inquiète encore plus car il y a trop d'animosités dans le pays et ce n'est pas nous. Il lance ainsi un appel à toute bonne volonté pour œuvrer à apaiser le pays.
RSF alerte sur la détérioration du droit à l’information
Reporters Sans Frontières (RSF) alerte sur une grave détérioration du droit à l’information au Sénégal. Selon le Directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF, Sadibou Marong, la suspension de l’accès à Internet via les données mobiles, la coupure du signal de la chaîne de télévision privée Walfadjri et la brutalisation de journalistes constituent des entraves à la liberté de la presse et elles se multiplient dans le contexte des manifestations contre le report de l'élection présidentielle au Sénégal. Reporters sans frontières (RSF) demande aux autorités de garantir le droit à l’information et la sécurité des journalistes. Selon Sadibou Marong, les journalistes sénégalais, qui couvrent l’actualité politique et sociale du pays, vivent des moments difficiles depuis au moins deux ans, et plus fortement dans le contexte des échéances électorales. Puisqu’ils se retrouvent de nouveau la cible d’entraves avec les manifestations liées au report de l’élection présidentielle qui devait se tenir ce 25 février. Il dénonce ces attaques et demande aux autorités d’y mettre un terme sans délai, et de permettre aux journalistes de couvrir l’actualité politique en toute sécurité.
L’ECHEC A LA CAN N’EST PAS DE LA SEULE RESPONSABILITE D’ALIOU CISSE
C’est l’avis de Abdoulaye Sow, quelques jours après la défaite des Lions face à la Côte d’Ivoire et la perte du titre de champion d’Afrique.
Si l’élimination au stade des 8e de finale de la Coupe d’Afrique constitue un échec pour l’équipe du Sénégal, elle ne doit pas être imputable au sélectionneur national Aliou Cissé. C’est l’avis de Abdoulaye Sow, quelques jours après la défaite des Lions face à la Côte d’Ivoire et la perte du titre de champion d’Afrique. Invité de l’émission « Point de vue » à la RTS, le vice-président de la Fédération sénégalaise de football estime que le technicien sénégalais a rempli sa mission si on revoit le travail accompli jusqu’ici à la tête de la sélection. Même s’il n’écarte pas une évaluation exhaustive dès la fin de la CAN.
La participation du Sénégal à la 34e édition de la Coupe d’Afrique et l’élimination en 8e de finale constituent un échec. Le constat est d’Abdoulaye Sow, vice- président de la Fédération sénégalaise de football. «Il y a un échec. On aurait souhaité que le Sénégal aille au moins en demi-finale. Nous ne nous sommes pas arrêtés en quart de finale. Il faut une évaluation exhaustive de notre participation organisationnelle et technique. Il faut tirer les leçons et continuer la marche de notre football vers d’autres victoires », a-t-il souligné.
Le responsable fédéral a toutefois refusé d’endosser la responsabilité de la contre-performance au seul sélectionneur des Lions, dont l’avenir à la tête de la sélection est de plus en plus agité. «L’avenir de Aliou Cissé, c’est celui de tous les entraineurs. Que les gens n’aient pas la mémoire courte. Il nous a valu beaucoup de satisfaction. Il faut se souvenir de ce qu’il a trouvé quand il est arrivé à la tête de la sélection. Quel était d’esprit, il avait trouvé, l’organisation qu’il a trouvée. Aliou Cissé a transformé complétement l’état d’esprit de nos joueurs », répond-t-il avant d’ajouter :« Il a transformé notre organisation. C’est vrai avec l’appui de la Fédération et le soutien de l’Etat. Je considère que Aliou Cissé a rempli sa mission. L’échec à la CAN n’est pas de la seule responsabilité d’Aliou Cissé. On n’a pas transcendé l’obstacle ivoirien, mais ce serait très facile de dire que c’est Aliou Cissé. Il ne faudra pas suivre un ou deux tik-tokeurs. Il faut évaluer et lui rendre l’hommage qu’il mérite. Il a fait un travail remarquable à la tête de cette équipe nationale. Au-delà des considérations crypto-personnelles, il faut évaluer et proposer des solutions structurelles », affirme-t-il, annonçant que le comité exécutif de la Fédération sénégalaise de football va se réunir dès la fin de la Coupe d’Afrique pour évaluer et proposer ses conclusions au ministère des Sports.
En termes de perspectives, Abdoulaye Sow pense qu’il n’y a pas d’inquiétudes majeures sur les performances du football sénégalais. « Nous avons l’une des équipes les plus jeunes de cette Coupe d’Afrique. C’est un atout. Nous avons pu voir des jeunes comme Lamine Camara, Pape Matar Sarr, Pape Alassane Guèye qui ont montré toute leur classe et leur talent. Il n’y a pas d’inquiétudes majeures sur nos performances. Il y a un échec ponctuel mais nous pensons qu’il y a le défi de la Coupe du monde 2026. Le Sénégal est en bonne posture. Il y a également la Coupe d’Afrique qui se déroulera au Maroc. C’est aujourd’hui qu’il faut lancer la préparation. Mais la vraie préparation commence par une bonne évaluation ».
LE REPORT DE LA PRESIDENTIELLE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MARDI
Le report au 15 décembre prochain de l’élection présidentielle sénégalaise initialement prévue le 25 février est le sujet le plus présent dans la livraison de mardi de la presse quotidienne.
Dakar, 6 fév (APS) – Le report au 15 décembre prochain de l’élection présidentielle sénégalaise initialement prévue le 25 février est le sujet le plus présent dans la livraison de mardi de la presse quotidienne.
L’Assemblée nationale, après « une farouche bataille entre députés de l’opposition et de la majorité », selon Vox Populi, a voté, la veille, une proposition de loi constitutionnelle reportant cette élection. Le vote a eu lieu au bout d’une « folle journée d’empoignades au sein de l’hémicycle », rapporte L’Observateur.
« C’est passé… » titre ce journal. « Après une dizaine d’heures de débats, l’intervention de la gendarmerie et l’expulsion des députés qui étaient contre, la proposition de loi amendée […] a été adoptée », écrit L’Observateur, précisant que le texte voté est « une dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution ».
Selon le même journal, au passage, la majorité parlementaire « a encore dicté sa loi en foulant allègrement aux pieds le règlement intérieur de l’Assemblée nationale et les lois constitutionnelles ».
Vox Populi souligne que les députés de Yewwi Askan Wi et de Taxawu Senegaal (opposition) « ont combattu et bloqué le vote jusqu’à leur expulsion par les gendarmes », une image « insoutenable », déplore le journal.
« Un accouchement par césarienne »
« L’Assemblée nationale cautionne », note Sud Quotidien, entre constat et dénonciation, car la présidentielle initialement prévue le 25 février prochain est désormais « fixée au 15 décembre 2024 », comme l’indique le quotidien Le Soleil.
Le même journal précise que « le président Macky Sall, non partant pour une troisième candidature, garde ses fonctions jusqu’à l’installation du nouvel élu ».
Les quotidiens rivalisent de formules pour caractériser le vote de ce report « dans une cacophonie totale » à l’Assemblée nationale, selon le mot du quotidien L’As.
« Le report voté au forceps », note par exemple Libération, Tribune déplorant : « Macky impose au forceps (sic) la prolongation de son mandat. »
« Le coup de force du duo BBY-PDS », relève L’info en faisant allusion à l’alliance tacite ayant permis le vote de cette loi, entre la coalition de la majorité Benno Bokk Yaakaar et le Parti démocratique sénégalais (PDS), la formation politique de l’ancien président Abdoulaye Wade.
Le PDS est à l’origine de tout ce processus avec sa demande d’instauration d’une commission d’enquête parlementaire sur les conditions dans lesquelles les dossiers de candidature à l’élection présidentielle ont été contrôlés par le Conseil constitutionnel.
Le PDS a motivé sa demande en portant des accusations de corruption présumée et de conflit d’intérêts contre deux juges du Conseil constitutionnel, une situation trouble, selon le chef de l’État.
Macky Sall est parti de ce constat pour annuler le décret convoquant les électeurs le 25 février prochain.
« Un accouchement par césarienne », dans la douleur donc, constate le quotidien Kritik’ en parlant du report acté par l’Assemblée nationale, alors que Bés Bi Le Jour insiste sur les insultes, les échanges de coups et la réquisition de la gendarmerie, un décor qui, rappelle le journal, renvoie au 12 septembre 2022.
Cette date correspond à une nouvelle législature, la 14e, et une rentrée parlementaire très mouvementée, marquée par des bagarres, des insultes…
L’opposition « engage le combat juridique »
« Peuple trahi ! » s’exclame WalfQuotidien, selon lequel le troisième mandat « est en marche ».
« La démocratie est abolie au Sénégal », réagit Birame Soulèye Diop, député de Yewwi Askan Wi, cité par Vox Populi.
D’autres voix, comme celle de la star de la musique sénégalaise Youssou Ndour, dénoncent le report du scrutin présidentiel.
« Sans équivoque, je ne suis pas d’accord avec le report de l’élection présidentielle. Nos rendez-vous démocratiques s’imposent à nous tous, et le peuple souverain sera le dernier juge », affirme L’info en citant Youssou Ndour, un ancien collaborateur de Macky Sall.
Les quotidiens annoncent que les opposants au report vont saisir le Conseil constitutionnel d’un recours.
Libération cite les candidats Bassirou Diomaye Faye, Malick Gakou, Cheikh Tidiane Dièye et El Hadji Mamadou Diao, dit Mame Boye.
WalfQuotidien fait observer que l’opposition « engage le combat juridique ». « Annuler le décret qui a annulé l’élection présidentielle. C’est l’autre combat de l’opposition », écrit le même journal.
« Maintenant, le seul obstacle […] semble être les juges du Conseil constitutionnel », dont deux membres sont accusés de corruption, lit-on dans L’As.
« Ayant perdu la confiance de presque tous les candidats qui veulent participer aux joutes électorales à venir, ils doivent démissionner pour laver leur honneur et permettre la reprise du processus électoral dans les règles de l’art », conclut ce journal.