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6 février 2025
REPORT DE LA PRÉSIDENTIELLE, LE PS SE PRONONCE CE MARDI
Vu la gravité de la situation, le Ps a convoqué, demain, une réunion de toutes les instances du parti pour se prononcer sur la situation du pays. Pour le moment, aucun mot d’ordre n’a été dégagé.
En abrogeant le décret qui a convoqué le collège électoral reportant ainsi l’élection présidentielle de ce 25 février courant, Macky Sall a indiqué, dans son adresse à la Nation, avoir reçu et consulté, entre autres la présidente du Haut Conseil des collectivités territoriales (Hcct) Aminata Mbengue Ndiaye par ailleurs secrétaire général du Parti socialiste. Contacté par WalfQuotidien, le porte-parole du parti a presque dégagé la responsabilité de son parti, un des alliés du président Sall depuis 2012.
«La responsabilité de tout un chacun est interpellée. En tant que député de la Cedeao, je reviens d’une session extraordinaire de l’instance sous régionale qui se tenait à Freetown. Je viens de revenir au Sénégal parce que l’heure est suffisamment grave. Vu la gravité de la situation, le Ps a convoqué, demain, une réunion de toutes les instances du parti pour se prononcer sur la situation du pays. Pour le moment, aucun mot d’ordre n’a été dégagé», fait remarquer Abdoulaye Wilane.
«Comme je viens de revenir, je vais d’abord me renseigner suffisamment à la bonne source avant de parler à la presse. Je dois avouer que c’est vous (WalfQuotidien) qui avez la primeur de ma première déclaration même si je ne peux me prononcer à fond», a-t-il souligné. «Je vous reviendrai demain après la réunion convoquée par le secrétariat général de notre parti. Ce n’est qu’en ce moment que nous allons commenter la portée de la décision du président Macky Sall et des éventuelles conséquences à en tirer», a expliqué Abdoulaye Wilane.
IL FAUT SAUVER LA RÉPUBLIQUE
"Ce qui s’est passé ce samedi 3 février 2024, c’est la mise à nu de la gangrène qui rongeait le sommet de l’État-parti, infecté par des clans voraces qui se sont donnés comme but dans la vie, de sucer jusqu’à l’os la République."
Samedi de deuil pour une République mise à genoux par une meute de rapaces au sommet de l’État, dirigée par un CHEF qui se croit éternel. C’est : l’aboutissement de plusieurs (cinq) années de dépeçage en règle par des cannibales insatiables d’une République qui se voyait belle, exemplaire dans une sous-région de chaos. C’est la fin tragique d’un mythe : celui d’un président qui se prenait pour un croisé de La Défense de la démocratie contre des « putschistes », des militaires qu’on prenait de haut en les jugeant incultes et tueurs d’institutions de la République. C’est le « chef de guerre » contre les militaires qui prennent le pouvoir par les armes en prônant lui-même la guerre ; c’est ce « chantre » de la démocratie qui éblouissait tellement la « communauté internationale » par son « exemplarité » de démocrate, c’est cet apôtre-là, qui vient de commettre un coup d’État constitutionnel dans son pays, supposé îlot de démocratie, hypocritement célébrée dans les capitales occidentales…
Ce qui s’est passé ce samedi 3 février 2024, c’est la mise à nu de la gangrène qui rongeait le sommet de l’État-parti, infecté par des clans voraces qui se sont donnés comme but dans la vie, de sucer jusqu’à l’os la République. Un parti (Apr) dont le « chef suprême « a comme politique de management interne, le « nettoyage » des prétentieux prétendants au trône d’une République en « monarchisation » visible dans tous les actes quotidiens du prince… Ce qui s’est passé ce samedi, c’est l’assaut ultime de prédateurs qui, pour ne pas avoir à payer leurs crimes économiques (et de sang) perpètrent le crime ultime : l’assassinat de la République.
Ils ont commencé par organiser la mise hors d’état de nuire (à défaut de la mise à mort tout court) celui qu’ils considèrent comme Le Bras armé de toutes les colères populaires dont la mission serait de leur faire expier leurs fautes, faire payer leurs crimes : Ousmane Sonko. Cet homme, cauchemar de leurs nuits, et futur « punisseur » de ces cliques et clans de prédateurs, cet homme, oh suprême désespoir, draine des milliers, voire des millions de laissés pour compte, chômeurs éternels, petits boulots, petits larcins, étudiants futurs bataillons de chômeurs, cadres moyens qui se clochardisent de jour en jour, des vieux retraités qu’on enfonce chaque jour plus près de la tombe, TOUTE CETTE ARMÉE arc-en-ciel de notre société stratifiée, hurle et piaffe d’impatience d’en découdre avec les rapaces prédateurs ce 25 février, a fait de cet homme Le Bras armé de leur résurrection.
Ils ont inventé des « viols multiples avec menace d’arme à feu », dangereux salafiste et chef de bandes terroristes et de rebelles ; ils en ont rajouté des couches toutes plus abjectes les unes que les autres, avec l’aide de patrons de presse aux ordres, tenus en laisse par des subsides sous la table, et qui ont de leurs rédactions les officines de l’intoxication officielle. Mais ce salopard est comme un submersible qui refuse de se faire noyer dans les fanges et magmas quotidiennement déféqués par des charognards repus du sang du peuple.
Ils l’ont séquestré cinquante-cinq jours durant et tout un quartier avec. Ils ont pensé faire de ce quartier son cimetière et catafalque. Il a refusé de mourir et leur a fait des pieds de nez en réfléchissant sur l’avenir du pays, en enregistrant directives qui sont devenus l’urticaire et dont l’attente de la diffusion est devenu leurs cauchemars. Ils ont utilisé des fonctionnaires (devenus des Alimentaires) qui ont renié leur engagement et serment, à servir loyalement les citoyens, qui se sont arrogés des pouvoirs qu’aucun texte de la république ne leur donne. Crime suprême : ils ont fait un doigt de nez à des juges et à leurs décisions. Ils ont même « enrôlé un banquier », la CDC, qui a encaissé sa caution et refusé de lui délivrer sa quittance, petit larcin quotidien de ce pays de cocagne.
Et crime ultime et suprême : ils s’attaquent à la plus haute juridiction de la République, le Conseil Constitutionnel !!! C’est le fait d’un chef qui s’arc-boute à un trône qui ne sera plus le sien dans quelques semaines. C’est le fait d’une armée mexicaine de prédateurs qui ont décidé de mettre à mort le soldat désigné par le Chef de meute pour les mener à la victoire le 25 février et leur éviterait (différera) ainsi de répondre de leurs crimes économiques et de sang. Un crime commis en bandes organisées divergents et aussi convergents : Apr et alliées, le Pds, une vieille relique qui veut renaître de ses cendres froides avec un chef exilé volontaire dans des paradis de pétrodollar…Voilà monsieur le juge la coalition de bandes bien connues sous nos cieux comme de dangereux suceurs du peuple. Ils ont prémédité, planifié, organisé, ce meurtre de notre République, froidement et méticuleusement. Donc pas de circonstances atténuantes Monsieur le juge. Nous exigeons la peine maximale pour ce crime odieux contre notre République. IL FAUT SAUVER CETTE RÉPUBLIQUE. À TOUT PRIX !
Post-scriptum : Au moment où ces lignes sont écrites, la fameuse communauté internationale, hypocrite comme à son habitude, avec une conception de la démocratie à géométrie variable, « observe avec prudence » ce qui se passe depuis hier, dans notre pays. C’est le cas du Canada et des États Unis. La France de Macron, le grand ami du président Macky Sall, qui lui tressait des lauriers de démocrate il y a quelques semaines encore, et lui a même promis du travail après le 25 février, cette France-là donc, qui, après avoir voulu sauver le soldat K., l’a plutôt achevé dans les tranchées électorales, se TAIT HONTEUSEMENT. DEMAIN, ELLE HURLERA AVEC SA MEUTE DE LOUPS, pour le « retour à l’ordre constitutionnel ». Comme son mantra nigérien. Macron, après avoir noyé accidentellement un de ses soldats, a fait une autre victime, la citoyenne française R.W est en détention en prison pour faux et parjure sur sa nationalité. Décidément, il ne fait pas bon demander de l’aide au « plus jeune président » que la France ait élu : il vous enfonce au lieu de vous sauver. Si Macron est si bruyamment silencieux, c’est parce qu’il regarde disparaître, perdre, un des derniers bastions, soutiens en Afrique subsaharienne de la France coloniale. Le souverainisme, le patriotisme et la Brisure des chaînes coloniales (avec le franc CFA notamment) sont en marche. Ce que Macron et son armée de mercenaires afro-français appellent « populisme, extrémisme, terrorisme ». Ils n’ont rien compris à l’inexorable marche de l’Histoire. Celle africaine notamment. ALLELUIA !
BASSIROU DIOMAYE FAYE A SAISI LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL
Le candidat à l’élection présidentielle est contre le report de l’élection présidentielle. Il a, en effet, saisi le Conseil constitutionnel d’une « requête aux fins de poursuite du processus électoral ».
Le candidat à l’élection présidentielle, Bassirou Diomaye Faye est contre le report de l’élection présidentielle. Il a, en effet, saisi le Conseil constitutionnel d’une « requête aux fins de poursuite du processus électoral ».
MULTIPLE PHOTOS
BASSIROU DIOMAYE FAYE A SAISI LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL
Le candidat à l’élection présidentielle est contre le report de l’élection présidentielle. Il a, en effet, saisi le Conseil constitutionnel d’une « requête aux fins de poursuite du processus électoral ».
Le candidat à l’élection présidentielle, Bassirou Diomaye Faye est contre le report de l’élection présidentielle. Il a, en effet, saisi le Conseil constitutionnel d’une « requête aux fins de poursuite du processus électoral ».
par Fatoumata Hane et Jean Alain Goudiaby
NE RATONS PAS NOTRE RENDEZ-VOUS AVEC L’HISTOIRE !
Une fausse crise institutionnelle ne saurait justifier l’annulation des élections présidentielles du 25 février 2024. Une telle décision vient exacerber une vraie crise sociétale que l’on peine à désamorcer depuis 2021
Fatoumata Hane et Jean Alain Goudiaby |
Publication 05/02/2024
C’est avec stupeur et indignation que nous vivons le jour le plus sombre de l’histoire politique et nationale du Sénégal. Ce jour décrit, s’il en était encore besoin, le rapport distancié et conflictuel que le pouvoir entretient avec le peuple ces dernières années. Si dans une démocratie, le pouvoir appartient au Peuple, le Président de la République sortant, en abrogeant le décret 2023-2283 du 29 novembre 2023, portant convocation du corps électoral et l’Assemblée Nationale, à travers la proposition de loi prolongeant le mandat de ce même Président de 6 mois, viennent de rompre le pacte républicain et le contrat de confiance qui fondent la légitimité du pouvoir. Cette situation plonge les citoyens dans des inquiétudes et incertitudes.
Une fausse crise institutionnelle ne saurait justifier l’annulation des élections présidentielles du 25 février 2024. Une telle décision vient exacerber une vraie crise sociétale que l’on peine à désamorcer depuis 2021. Ce qui se joue au Sénégal actuellement n’est ni une affaire de juristes, ni une affaire de partis politiques ! Au-delà de l’illégalité et des manœuvres politiques visant l’annulation de l’élection présidentielle et la prolongation du mandat du Président de la République qui constituent une menace pour la cohésion sociale et le vivre ensemble, cette situation fragilise davantage la place du citoyen dans son rapport aux institutions et à la Nation.
Le citoyen a été spolié de son droit élémentaire à choisir, au moment approprié, celui ou celle à qui il confiera la gestion des affaires publiques et qui devra, dans la plus grande des lucidités, décider avec lui et pour lui. Cette tentative de confiscation du pouvoir finira d’installer la royauté où le souverain aurait droit de vie et de mort sur ses sujets. Or, le citoyen n’est pas un sujet !
Ce manque de respect et de considération du citoyen est flagrante : les universités, lieu de savoir et de construction collective de la citoyenneté, sont fermées, toutes les voix discordantes sont matées, le prix des denrées de première nécessité flambe, les dépenses de prestiges interrogent la pertinence et l’opportunité des actions posées, quand la débandade des jeunes est constatée. On en viendrait même à supposer que le départ massif de jeunes dans des embarcations de fortune serait orchestré pour qu’il n’y ait personne pour porter la voix et travailler à une restauration de la démocratie.
La restriction des données mobiles limite sérieusement le doit à l’information, la possibilité de communiquer (indépendamment de la possibilité de s’organiser pour des manifestations), de travailler et d’exercer librement une activité économique. Cette restriction, une fois de plus, représente un manque à gagner important et une entrave aux libertés individuelles et collectives.
Les grandes douleurs sont silencieuses. Ce murmure est pour nous l’occasion de rappeler l’essentiel et l’obligation que nous avons de préserver l’unité et la cohésion sociale. Cette décision d’annulation et de proposition de loi inique sonne comme une claque en pleine figure. Par conséquent, que les citoyens reprennent leur place et leur rôle au nom de la liberté et de la justice sociale et pour notre République, le Sénégal.
Le mandat du président de la République n’appartient ni au Président, ni à l’Assemblée Nationale, mais au peuple souverain !
Vive le peuple sénégalais, vive le Sénégal
Fatoumata Hane est socio-anthropologue, Université Assane Seck de Ziguinchor
Jean Alain Goudiaby est sociologue, Université Assane Seck de Ziguinchor
LA RUE SOUS TENSION
Devant l'Assemblée nationale transformée en véritable "citadelle" par la présence policière, des manifestants ont tenté de se rassembler mais ont été dispersés à l'aide de grenades lacrymogènes. "Macky Sall dictateur", ont scandé certains protestataires
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 05/02/2024
Les députés ont entamé lundi l'examen d'un texte visant à reporter la présidentielle du 25 février, une décision annoncée samedi par le président Macky Sall et qui suscite la colère de l'opposition et d'une partie de la population.
Devant l'Assemblée nationale transformée en véritable "citadelle" par la présence policière, des manifestants ont tenté de se rassembler mais ont été dispersés à l'aide de grenades lacrymogènes, selon des informations rapportées par l'AFP. "Macky Sall dictateur", ont scandé certains protestataires qui jouaient au "chat et à la souris" avec les forces de l'ordre.
"L'essentiel pour moi est de dire non à cet agenda politique, ce coup de force pour essayer de rester au pouvoir", a déclaré à l'AFP l'un des manifestants, Malick Diouf. Le Sénégal, d'habitude épargné par les turbulences politiques en Afrique de l'Ouest, est en proie à de fortes tensions depuis l'annonce surprise samedi du chef de l'Etat.
Cette décision controversée a suscité "un tollé" parmi les opposants et dans la société civile. Elle a donné lieu à des interpellations, dont celle de la candidate Anta Babacar Ngom et de l'ex-Première ministre Aminata Touré. Les députés ont entamé l'examen d'un rapport proposant de reporter le scrutin de 6 mois à un an. L'adoption requiert une majorité des trois cinquièmes.
Partenaires internationaux inquiets, la Cedeao, l'UA, les USA et l'UE ont appelé au dialogue. La crise fait craindre de nouveaux troubles comme en 2021 et 2023. L'opposition dénonce une "dérive autoritaire" et soupçonne le président de vouloir étendre son mandat, malgré son engagement à ne pas se représenter. La situation demeure incertaine dans ce pays réputé pour sa stabilité.
par Cheikh Ahmadou Bamba Ndiaye
MACKY SALL, ADADA
Monsieur le président de la République, avec vous, notre Nation a eu à subir deux déficits à sa tête : liés à la compétence et à la personnalité. : l’Histoire ne vous célèbrera pas comme un Homme d’État du Sénégal
Monsieur le président de la République du Sénégal, vous êtes un échec.
Cela me fait mal de devoir vous le dire. On m’a appris à ne souhaiter du mal à personne, surtout pas à quelqu’un se trouvant à la tête d’une Nation entière. Nation que vous avez aujourd’hui malmenée, déchiquetée et entraînée dans les abysses de vos turpitudes.
Je vous ai souhaité de réussir de tout mon cœur, même si je ne vous ai jamais fait confiance. En 2012, vous aviez hérité d’un Sénégal déjà en ruines : les caisses de l’État ressemblaient plus à un toŋ- toŋ et les tricheries constitutionnelles de Maître Abdoulaye Wade avaient placé notre Pays sur une mauvaise pente.
Au moins six Sénégalais ont sacrifié leurs vies pour arrêter les manœuvres de votre prédécesseur et vous confier la destinée de notre Nation. Aujourd’hui, vous laissez beaucoup plus de morts derrière vous : au moins 45 personnes tuées, de mars 2021 à ce jour. Non seulement vous n’avez pas eu honte d’imiter votre prédécesseur dans ses errements, mais à sa différence, vous n’avez pas la lucidité ou le cœur pour vous arrêter. Mettre un terme à nos souffrances. Arrêter de rabaisser notre République, de nous ridiculiser.
Jusqu’à trois ans après votre élection, je m’étais imposé de vous donner le bénéfice du doute. Conscient que diriger est un devoir lourd quand on s’y met correctement, j’avais jugé nécessaire de vous observer avant de formuler une quelconque appréciation de votre action à la tête de notre État.
Les années passées ou la pratique du pouvoir n’ont pas inversé la tendance. Elles ne vous ont pas assagi. Ni élevé à la hauteur de votre rang institutionnel. Jusqu’au bout, vous vous révélez incapable d’être le président du Sénégal. D’être notre concitoyen, notre Nawle.
Monsieur le président de la République du Sénégal, avec vous, notre Nation a eu à subir deux déficits à sa tête : liés à la compétence et à la personnalité.
J’ai toujours eu peur de vous écouter, car une gaffe nous tombe toujours dessus. Passons, votre « relation particulière » avec la France qui donnait, selon vous, « au régiment des Tirailleurs sénégalais des desserts pendant que d’autres Africains n’en avaient pas ». Passons, votre atalaku ou bàkku devant Jeune Afrique, en août 2014, quand vous disiez fièrement : « Vous seriez surpris par le nombre de dossiers auxquels je n’ai pas donné suite ». Passons, votre invitation aux Burkinabè, aux prises avec la dictature de Blaise Compaoré, à laisser ce dernier en place, car il « contribue grandement à la stabilité de la sous-région ».
Alors que des nervis servaient aux côtés des forces de l’ordre, vous avez lancé un appel à vos maires d’organiser des milices « d’autodéfense », le 1er juillet 2023 : « Bu leen nangu ay nit ñëwseen gox di ko yàq. Loolu yëfu ñàkk faayda la. » Le 17 novembre dernier, en plein conseil présidentiel à Fatick, vous nous avez montré vos carences sur la décentralisation (sur laquelle vous avez pourtant passée des années) et sur la codification des langues nationales en lettres latines (ignorant que des décrets sur le sujet existent depuis 1968, 1975). Dans les crises au niveau de la Cédéao, vous avez foncé tête baissée dans l’asphyxie de pays frères, sans aucun sens historique ou diplomatique.
Bien que graves, ces limites paraissent banales quand on évalue votre personnalité en tant que chef de l’État, garant d’une Nation.
Je suis loin d’être le seul Sénégalais à se demander ce qui vous lie à notre pays, Monsieur Sall. J’ai le sentiment que vous nous détestez, méprisez. Votre mine serrée n’engage que vous, mais votre disponibilité à plus vous adresser aux médias occidentaux qu’à vos compatriotes, les menaces à tout bout de champ en interne, les silences infinis quand la Nation a besoin d’entendre son chef, sont inexcusables.
En mars 2021, pendant que le pays était à feu et à sang, personne ne savait où vous vous trouviez. Aviez-vous fui comme des rumeurs l’ont laissé entendre ? Aux Historiens de nous éclairer un jour. Tout compte fait, vous êtes resté sans nouvelles cinq jours durant. Après l’insurrection de juin 2023, vous vous enfoncez à nouveau dans le mutisme, durant 1 mois 2 jours, pour ensuite lamentablement vous justifier : « Devant l’insoutenable, l’innommable, la prise de parole n’est pas toujours facile ».
Vous, le volontariste qui, en 2015, s’est rendu jusqu’à Paris pour pleurer les 12 morts de Charlie Hebdo, n’aviez pas eu un mot, même pas un vulgaire tweet, en novembre 2020, quand 480 de vos Jeunes mouraient en mer en tentant d’émigrer. Selon l’OIM, durant la seule année 2023, ils ont été plus de 10 000 Compatriotes à avoir atteint l’Espagne, avec 93 morts décomptées par le journaliste Ayoba Faye, entre octobre et début novembre. À la place, nous avons droit à la basse besogne de vos ministres tentant de mettre en doute des informations crédibles, ou de faire croire que les embarcations « proviennent du Sénégal, mais sont remplies d’étrangers ».
Mais, justement, qu’auriez-vous dit, vous, Macky Sall, à ces jeunes ?
Leur auriez-vous appris comment être milliardaires comme vos acolytes et vous dans la fonction publique, sans activités commerciales ou industrielles ? Interrogé sur vos 1,3 milliards de patrimoine déclaré en 2012 (sous-évalué selon plusieurs sources parlant de 8 milliards), on comprend vite que l’intégrité et le sens de l’effort dans vos discours sont vides : « En ce qui me concerne, j’ai bénéficié de privilèges liés à ma fonction de Premier ministre ou de président de l'Assemblée nationale, ce qui est tout à fait normal » (revue Foreign Affairs, 2013).
Et si vous étiez si doué à faire fructifier les richesses par le travail, vous ne vous seriez pas rendu jusqu’à Saint-Pétersbourg en juillet 2023 pour quémander du blé pour notre Nation. Le taux de chômage dans notre Pays ne serait pas passé à 19,5% fin 2023 (contre 10,2% en 2012). Le nombre de pauvres n’aurait pas augmenté de 200 048 personnes entre 2011 et 2018 et notre dette publique ne vaudrait pas 13 331,9 milliards en juin 2023 (contre 3 041 milliards en 2012).
Auriez-vous rassuré ces jeunes, Monsieur Sall, comme vous l’exige votre statut de protecteur de la Nation ? La misère socio-économique n’est pas le seul élément aux trousses de nos Compatriotes. Les Sénégalais vous fuient, Monsieur Sall. Sous votre présidence, en plus des morts, pas moins de 1 000 citoyens ont été jetés en prison. Maîtres coraniques, journalistes, caricaturistes, membres de la société civile, chercheurs, opposants politiques, jeunes mariés, femmes enceintes, mères avec bébés à allaiter, tout le monde aura vécu ou vu ce Sénégal de la terreur.
Ce Sénégal où l’État fait extrader ses propres citoyens depuis l’étranger, sous des motifs tendancieux, afin de les jeter en prison. Ce Sénégal où des citoyens sont cueillis depuis l’aéroport ou réveillés brutalement la nuit pour aller croupir en détention provisoire. Dans ce Sénégal où, sociologiquement la prison est une humiliation pour toute la famille de l’arrêté, le président de la Cour suprême, Monsieur Ciré Aly Ba, n’a même pas eu honte de vouloir nuancer le fait qu’il y ait 6 000 personnes en détention provisoire dans une population carcérale de 15 000 compatriotes.
Finalement, Monsieur Sall, je vous le concède : peut-être aviez-vous eu raison de vous taire. Car, après tout, que vaut votre parole ?
Après avoir dit et répété sous tous les toits que vos deux mandats s’arrêtaient constitutionnellement en 2024, vous n’avez renoncé au troisième mandat que sous la contrainte. Au point où vous n’avez pas laissé émerger un éventuel successeur dans votre parti. Même pour un simple manager, c’est là la preuve d’un manque de vision impardonnable. Au point où vous devez liquider Ousmane Sonko, votre principal opposant, promouvoir une bureaucratie déviante (avec une DGE qui tient tête aux décisions de justice), et pour combler le tout : reporter les élections présidentielles, une première dans notre Nation. À douze heures du début officiel de la campagne électorale. Pour gagner du temps, peureux d’aller aux urnes.
Et en vous dédisant une nouvelle fois. Ici, vos mots, en 2012 : « Le président de la République ne peut pas prolonger son mandat. C’est impossible. Et cette question avait été posée en 2006, je vous le rappelle, parce qu’il y avait des gens qui agitaient aussi la possibilité pour le chef de l’État de reporter un peu les élections et d’engager un dialogue politique avec l’opposition pour organiser les élections en 2009. Mais, nous avions dit que ce n’est pas possible. Il ne faut pas augmenter d’une journée son mandat. Sinon, le pays serait dans le chaos puisque les gens ne le reconnaîtraient plus. Il n’y aurait plus d’autorité dans le pays. À partir du moment où le président n’est plus reconnu, chacun fera ce qu’il veut. Et ça, c’est dangereux pour le pays. Donc ça, c’est une fiction. »
Mais qu’y a-t-il de choquant dans tout cela, Monsieur Sall ? N’est-ce pas qu’il faut de l’élégance, une haute estime de sa personne et de sa fonction, pour s’interdire l’arbitraire ? Ou, au pire des cas, avoir de bons compagnons de route qui vous tirent vers le haut ?
La façon dont vous avez traité Ousmane Sonko vous a rendu petit à jamais. Même Senghor, envers Mamadou Dia, n’a pas été aussi cruel que vous. Même Diouf, envers Wade, n’est pas allé aussi loin que vous. C’est agaçant, en effet, d’avoir un opposant, quelqu’un qui vous apporte de la contradiction pendant que vous dirigez. Mais c’est là où la grandeur d’esprit fait la différence : savoir partager l’espace politique avec l’autre, pour le bien-être de la Nation, sans chercher à l’écraser, l’humilier, l’anéantir.
Enfermer votre opposant avec toute sa famille dans sa maison, durant 57 jours, sans aucune décision de justice. L’engloutir sous des dossiers judiciaires, aussi graves et grossiers les uns que les autres : diffamation, viols répétés, menaces de mort, appel à l’insurrection, atteinte à la sûreté de l’État, complot contre l’autorité de l’État, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste… vol de téléphone portable. Priver sa ville de maire et mettre en embargo toute la Casamance pendant 1 mois 17 jours, sur fond de ciblages ethniques dans un Sénégal où même les nominations ont commencé à être lues sous ce prisme nauséabond digne de l’époque coloniale.
Je suis désolé de vous l’annoncer, Monsieur Sall : l’Histoire ne vous célèbrera pas comme un Homme d’État du Sénégal.
Et la mégalomanie avec laquelle votre femme et vous donnez vos noms à nos rues ou infrastructures publiques n’y changera rien. Votre action vous condamne à l’oubli. Et l’oubli est plus impitoyable que vous. Vous avez fait le choix de la médiocrité pour nous diriger : vous entourer de femmes et hommes disposés à vous soutenir dans le mensonge, en appelant ouvertement « à tuer ceux qu’il faudra tuer » ou à « brûler vif » votre opposant, « même s’il faut tuer 90% des Sénégalais ». Un député de votre mouvance résumera bien cet état d’esprit : « Pour conserver le pouvoir après 2024, nous du pouvoir, nous marcherons sur vos cadavres. »
À la prochaine génération, vous avez enseigné comment être adulte n’est pas un gage absolu de savoir, de dignité et de droiture, dans un Sénégal, une Afrique, où l’âge est pourtant vénéré. Que de silences de trop, mal placés. Que de deals, de compromissions, sous les lambris dorés d’un dialogue national interminable, insincère, toujours réactivé quand il faut nous faire avaler l’inadmissible. Que de trahisons, de transhumances, de rationalisations d’injustices flagrantes sur fond de « neutralité » ou d’une gérontocratie à deux balles : prompte à conspuer « l’impatience, l’impulsivité ou la violence des Jeunes », mais indifférente, bouche cousue, quand l’arbitraire se déhanche sous leurs yeux. Les manifestations systématiquement interdites. L’usage abusif de la force par nos forces de l’ordre devenu banal. Le principal parti d’opposition dissout dans notre pays. Les autres partis interdits de circuler ou d’accéder à leurs propres locaux.
J’ai davantage compris qu’il ne faut attendre personne pour se lever et se battre pour la Justice. J’ai malheureusement appris que pour de banals titres de « ministres », « députés », « directeurs », pour des joues plus ballonnées, des bijoux ou des voitures climatisées, certains sont encore capables de mentir, trahir et jeter en pâture notre pays.
Pour moi qui ai toujours été hanté par la question de savoir comment, dans les faits, nos sociétés se sont retrouvées assujetties, dans l’esclavage ou la colonisation, les mécanismes à l’œuvre au Sénégal ces derniers mois et années, m’ont édifié. Dans la douleur, dans l’amertume, mais jamais dans l’impuissance.
Monsieur Sall, votre dessein ne s’accomplira pas. Nous ne nous agenouillerons jamais devant vous. Le Sénégal regagnera sa souveraineté, pleine et entière. Et cela, aucun d’entre vous n’y pourra quelque chose.
À qui profite le report du scrutin du 25 février ? Que pensent les Sénégalais du report sine die de ce grand rendez-vous démocratique ? Le candidat du pouvoir serait-il mal barré et a besoin du temps ? Réponses dans Opinions sur rue-AfricaGlobe Tv
En décidant de reporter la présidentielle du 25 février très attendue des Sénégalais, le président Sall semble dire envers et contre tous, «la constitution, c’est moi », pour paraphraser Lansana Conté qui disait « la justice, c’est moi » ou encore Jean-Luc Mélenchon : « La République, c’est moi». Les Sénégalais ont forcément leur petite idée sur ce report surprenant. OPINIONS SUR RUE (AfricaGlobe Tv) leur a donné la parole pour se prononcer dans cette vidéo sur cette grosse balafre démocratique.
Décision sage pour les uns, comble de ruse d'un « pouvoiriste » nostalgique d’une fonction qu’il n’a pas encore quitte, pour les autres. Pour sûr, la décision du président Sall de reporter la Présidentielle du 25 février suscite indignation, inquiétude, surprise et regret au Sénégal.
En effet, en dépit du processus de parrainage ô combien problématique et vivement contesté, les Sénégalais étaient prêts tout de même à aller aux urnes le 25 février pour changer de régime.
Mais c'est sans compter la ruse du président qui à l’air de dire comme un certain Lansana Conté (ancien président guinéen) que la Constitution, c’est moi ou comme Jean-Luc Mélenchon (leader de la France Insoumise, Gauche) lorsque il subissait une perquisition que «la République, c’est moi ».
En tout cas, dans les rues de Dakar, les avis sont divergents sur ce report inattendu et sine die de ce grand rendez-vous démocratique. Opinons sur rue est allé capter les avis des habitants de Parcelles Unité 26 pour vous.
Regardez et laissez-vous aussi votre avis en bas de la vidéo pour participer au débat. À la prochaine pour d’autres opinions captées dans les rues de la capitale sénégalaise.
LE SAMES EN GREVE DETERRE LA HACHE DE GUERRE
Le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES) a décidé d’observer une grève de 48 heures non renouvelables, lundi et mardi, sur l’ensemble du territoire, avec respect des urgences
Dakar, 4 fév (APS) – Le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES) a décidé d’observer une grève de 48 heures non renouvelables, lundi et mardi, sur l’ensemble du territoire, avec respect des urgences, indique un communiqué reçu à l’APS.
‘’Le Bureau exécutif national du Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES) appelle tous les collègues sur toute l’étendue du territoire national à observer un mot d’ordre de grève de 48 heures non renouvelables, le lundi 5 et le mardi 6 février 2024, avec respect des urgences », lit-on dans le communiqué signé par le secrétaire général du syndicat.
Ce mouvement d’humeur, selon le texte, fait suite à »une agression par arme à impulsion électrique » dont a été victime leur camarade Massamba Gueye Fall, médecin de garde au Service d’Accueil des Urgences (SAU) de l’Hôpital régional de Saint-Louis .
»(..) le mercredi 31 janvier 2024, le camarade Massamba Gueye Fall, médecin de garde au Service d’Accueil des Urgences (SAU) de l’Hôpital régional de Saint-Louis (…) a été la cible d’éléments de la Police nationale en subissant une agression par arme à impulsion électrique », déplore le communiqué.
Selon la même source, »cette forfaiture est intervenue en marge de l’installation tumultueuse d’un nouvel agent comptable contestée par une partie des travailleurs’’.
‘’Nous précisons que Dr Fall de garde au SAU, n’était mêlé ni de près ni de loin à ces évènements. Nous avons constaté avec stupeur, consternation et désarroi, la gravité des faits en visualisant des vidéos de la scène’’, souligne le Secrétaire général du SAMES.
Pour le syndicat, »cette énième attaque et humiliation d’un membre du corps médical dans l’exercice de ses missions de soins, ne saurait rester sans réponse à la dimension de l’affront’’.
LES CONSEQUENCES DE L’ABROGATION DU DECRET CONVOQUANT LE CORPS ELECTORAL AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE LUNDI
Les parutions de ce lundi 5 février 2024 épiloguent sur l’abrogation du décret convoquant le corps électoral, anticipant notamment un probable report de l’élection présidentielle du 25 février.
Dakar, 5 fév (APS) – Les journaux du lundi épiloguent sur l’abrogation du décret convoquant le corps électoral, anticipant notamment un probable report de l’élection présidentielle du 25 février.
Le président de la République, Macky Sall, réaffirmant sa décision de ne pas se présenter à la prochaine présidentielle, a annoncé samedi avoir abrogé le décret convoquant le corps électoral le 25 février prochain, en attendant les résultats de la commission d’enquête parlementaire visant à clarifier les conditions dans lesquelles certaines candidatures ont été déclarées irrecevables.
Cette annonce équivaut de facto à un report de cette élection alors que la campagne électorale devait démarrer le lendemain, dimanche.
Le Parti démocratique sénégalais (PDS) avait demandé et obtenu la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire après l’invalidation de la candidature de Karim Wade à l’élection présidentielle pour cause de double nationalité.
Le PDS a émis des accusations de corruption présumée à l’encontre de certains membres du Conseil constitutionnel, après que la candidature de son leader, Karim Wade a été déclarée irrecevable.
Dans un message à la nation radiotélévisé , le chef de l’Etat a évoqué ce « conflit ouvert », ce « différend » entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel, sur fond d’une supposée affaire de corruption de juges ».
‘’La présidentielle ne se tiendra pas à date’’, affiche en Une Le Soleil qui évoque entre autres conséquences de cette décision, une division de la classe politique.
‘’La décision prise par le chef de l’Etat, Macky Sall, de suspendre le processus électoral a suscité des réactions diverses au sein de la classe politique. Si l’opposition évoque des prémisses d’une régression démocratique, le camp du pouvoir salue la justesse d’une initiative présidentielle visant à éviter des contentieux pré et post-électoraux, alors que du côté des non-alignés, la pilule reste amère’’, indique le journal.
De son côté, Sud Quotidien s’exclame en Une : ‘’Macky Sall annule tout’’. Selon la publication, le chef de l’Etat reporte sine die, la 13e élection présidentielle de l’histoire politique du Sénégal qui devait se tenir dans trois semaines.
‘’Pour justifier cette décision très controversée et sans précédent dans l’histoire politique du Sénégal, du fait qu’il sort hors cadre des dispositions prévues par la Constitution du pays, Macky Sall a évoqué un différend entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel, en conflit ouvert sur fond d’une supposée affaire de corruption de juges’’, rapporte le journal du groupe Sud communication.
D’autres journaux sont préoccupés par l’image que cette décision renvoie. Il en est ainsi de L’Observateur dont la Une est illustrée par le montage d’une photo montrant le chef de l’Etat derrière une vitre cassée.
Dans un article intitulé ‘’’Macky Sall, l’annulation de la Présidentielle et le saccage de son image’’, le journal estime que la décision d’abrogation du décret convoquant le corps électoral ‘’a provoqué une vive indignation au Sénégal et dans la communauté internationale. Une image balafrée du président Sall a été présentée à la face du monde’’.
Le Quotidien n’hésite pas à évoquer un ‘’coup de force’’ au sujet de la décision du président Sall, alors que les citoyens sénégalais devaient se rendre aux urnes le 25 février pour choisir leur 5e président de la République.
‘’Pour la première fois dans l’histoire politique du pays, la Présidentielle ne va pas se tenir à date échue, alors que la campagne électorale devait démarrer dimanche et la présidentielle se tenir le 25 février, le président Macky Sall a pris une décision qui arrête tout le processus électoral’’, fait savoir la publication.
Pendant ce temps, Bes Bi le Journal parle de ‘’coup de taille’’ au sujet de la décision ouvrant la voie à un report de l’élection présidentielle du 25 février, tandis que L’AS quotidien anticipe sur un report sine die de ce scrutin.
Évoquant les développements et implications de la décision d’abrogation du décret convoquant le corps électoral, Walf Quotidien affiche en Une : ‘’Ci-gît la démocratie’’.
La publication rend dans le même temps compte de ‘’violents affrontements entre militants et forces de l’ordre’’ dimanche alors que des leaders de l’opposition avaient appelé à un grand rassemblement sur la VDN, à Dakar, pour le démarrage de leur campagne électoral.
La convocation ce lundi des députés pour examiner la proposition de loi visant à modifier l’article 31 de la Constitution pour reporter l’élection présidentielle intéresse d’autres publication.
‘’Si la décision est actée aujourd’hui par l’Assemblée nationale, Macky Sall restera à la tête du pays jusqu’au 2 avril 2025. Etant entendu que c’est la Constitution qui cadre la date de l’élection présidentielle au dernier dimanche du mois de février, le report nous mène à l’année prochaine et l’amendement introduit à cet effet prolonge de fait le mandat du président Macky Sall’’, croit savoir le journal Kritik.