Des incidents sur fond de coups de feu en l’air ont semé, hier mercredi 10 juin une panique généralisée au sein de la population en zone de frontière avec la Guinée-Bissau. Tout est parti d’une balade d’un gendarme Sénégalais en uniforme au-delà de la limite géographique conventionnelle. Le retour au calme n’a pas convaincu les habitants paniqués de Bacary Ndiaye et Djirbang, en fuite durant les tirs, de revenir dans leurs villages.
Selon plusieurs sources contactées sur place, c’est un gendarme Sénégalais en uniforme et en arme qui se serait rendu dans un village Bissau Guinéen non loin de la frontière pour convenance personnelle. Les soldats Guinéens en poste à Bacary Ndiaye l’ont interpellé à bord d’une moto « Jakarta » dont il a loué les services, mais l’homme en bleu n’a pas voulu obtempérer. Bien après son retour, des coups de feu en l’air ont été perçus sans trop de précision sur leur provenance. Ce spectacle devenu presque inhabituel dans cette zone a semé une panique généralisée dans le secteur frontalier.
Conséquence, les habitants des villages de Bacary Ndiaye ont fui en direction de Sindina et ceux de Djirbang vers Yarang Balante. L’incident est survenu en milieu d’après-midi ce mercredi et jusqu’en début de soirée aucune autre source n’a pu nous en dire plus. Nos tentatives pour joindre le commandant de la brigade de Samine sont restées infructueuses. Mais le calme est revenu sur place sans toutefois rassurer les populations déplacées qui n’ont pas encore repris le chemin du retour.
La question environnementale occupe une place centrale dans les Objectifs de développement durable (Odd) qui s’amorcent en 2016. Pour ce faire, des initiatives à la base doivent être prises pour les atteindre en 2030. C’est tout le sens d’une rencontre sous régionale de deux jours, ouverte hier, mercredi, à Dakar.
Adoptés en 2000 à New York (Etats-Unis) par 193 Etats et quelques 23 organisations internationales tous convenus d’atteindre en 2015 les Objectifs du millénaire pour le développement (Omd). Lesquels recouvrent les grands enjeux humanitaires à savoir la réduction de l’extrême pauvreté et de la mortalité infantile, la lutte contre plusieurs épidémies dont le Sida, l’accès à l’éducation, l’égalité des sexes, et l’application du développement durable n’ont pas été atteints.
A six mois de l’échéance, le constat est unanime : «A part quelques rares pays d’Amériques, d’Europe et d’Asie tout le reste est à la traine», relève Madeleine Cissé, directrice de l’Ong nationale The Hunger Project. En perspective des nouvelles orientations humanitaires intégrant l’aspect environnement pour l’éradication de la faim dans le monde en 2030, l’organisation nationale The Hunger Projet réunit depuis hier, mercredi, à Dakar directeurs nationaux des pays de l’Ong The Hunger Projet, partenaires stratégiques, conseil d’administration de Thp Sénégal entre autres participants pour réfléchir sur la stratégie de l’épicentre comme approche novatrice de la résilience et de l’atteinte des Objectifs de développement durable (Odd).
Face à ces Odd, dira la directrice nationale «aujourd’hui nous préconisons une approche holistique, innovante, centrée sur l’homme et sur ses besoins afin de permettre de mobiliser les ressources pour améliorer ses conditions de vie. En clair, nous travaillons à mettre en place des stratégies plus adaptées et plus ouvertes pour atteindre à l’an 2030 les Odd», a-t-elle dit.
Parlant des Odd, Madame Cissé rappelle que «la question environnementale n’avait pas été incluse dans les Omd. Et que dans les nouvelles orientations, (Odd), celle-ci occupe une place centrale voire primordiale». Parce que, dira-telle, «on ne peut prétendre à de grands rendements si l’on ne maitrise pas la question de l’environnement (climat, sol, air, pluie). Or, dans les Omd il était surtout question du développement socioéconomique».
"RENOUVELLEMENTS ET ORGANISATIONS S’IMPOSENT AU PDS"
TROIS QUESTIONS A…BASSIROU KEBE, MEMBRE DU COMITE DIRECTEUR
Les «réformateurs» ne sont pas des rebelles et Modou Diagne Fada n’a pas profité de son poste de président de la commission électorale du Pds pour se faire des alliés au sein du Pds. Le chargé de communication et de l’information des frondeurs, Bassirou Kébé, qui recadre ainsi le débat, précise que leur seul objectif demeure la restructuration du parti.
Grand-Place: Vous avez assisté à la réunion chez Me Wade, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
Basse Kébé: D’abord, je pré- cise que le Comité directeur est une instance du parti qui se tient périodiquement. Maintenant, on espérait le faire de manière légale et loyale. Et par là, nous pensions qu’il allait être à la hauteur en nous laissant nous exprimer en toute liberté, en nous permettant de donner nos opinions. Mais, tel n’est pas le cas. En plus, moi, je pense que nous tous, nous sommes proches de Wade. Cependant, ceux qui disent que nous sommes des rebelles se trompent. Je les comprends car les renouvellements ne les arrangent pas. En plus, ils disent que Modou Diagne Fada a placé ses hommes dans des localités stratégiques en abusant de son pouvoir de président de la commission électorale du Pds. Je trouve que c’est faux. Parce que, si on va à Bignona, ce n’est pas Fada qui a mis Lamine Keïta là-bas, il en est de même à Rufisque avec Alioune Souaré, Abdou Sow pour Kaffrine et moi-même qui vous parle. Ce n’est pas Fada qui m’a fait coordinateur général du département de Nioro.
On vous accuse, Fada, vous, et les autres de vouloir arracher le poste de secrétaire général national au fondateur, Me Abdoulaye Wade…
Vous savez, nous, on parle de renouvellement, de changement au niveau de la marche du parti. Aujourd’hui, le Pds ne marche pas normalement. Si vous avez bien observé l’affaire Karim Wade, vous avez pu constater que le parti n’a pas mené le combat qu’il fallait. Lorsque Karim a été convoqué, les responsables disaient qu’il n’allait pas être jugé devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), parce que cette juridiction est anticonstitutionnelle. N’empêche, un procès s’est déroulé. Ils disaient encore que Karim Wade ne serait pas emprisonné et pourtant aujourd’hui on l’a emprisonné avec une peine de 6 ans. Si le parti avait joué le rôle qu’il fallait, on n’en serait pas là aujourd’hui. Pis, plusieurs membres du parti sont en prison parce que le combat n’a pas été bien mené.
Comment un parti comme le Pds peut rester des années sans faire une tournée nationale?
C’est vraiment horrible. Il faut aussi se rappeler que Wade, c’est lui qui avait dit qu’on allait tenir un congrès le 8 août prochain. Mais, contre toute attente, certaines personnes, tapies dans l’ombre, qui ne pensent qu’à leurs intérêts personnels, ont fait revenir Me Wade sur sa décision. Et, c’est ce qui n’est pas du tout logique. L’on fait également état de dissidents déjà au niveau de votre groupe, le cas d’Aïda Mbodji est cité. Qu’en est-il réellement? D’abord, nous, nous n’exigeons pas, nous proposons. Et jusqu’au moment où je vous parle, le groupe reste soudé autour des positions de principe et personne, je dis bien personne, n’a fait un revirement ou un désistement. Je suis en mesure de l’affirmer parce que je suis le chargé de la communication et de l’information de ce bloc. Sur le cas d’Aïda Mbodji, je peux vous dire que c’est elle-même qui est venue se ranger dans le groupe. Nous combat ne consiste pas à remettre en cause la candidature de Karim Wade. Nous la soutenons. Cependant, un autre peut avoir une opinion différente. Pour nous, ce qui compte c’est l’organisation des structures qui s’imposent au Pds.
LA MEDITERRANÉE, UN «CIMETIÈRE MARIN» DES JEUNES AFRICAINS
CONSEQUENCE DE L’ABSENCE DE POLITIQUES MIGRATOIRES
Le Réseau africain pour la gouvernance des migrations (Ragm), en partenariat avec la fondation Friedrich Naumann pour la liberté et le cabinet Ncc West Africa, a ouvert hier, un forum sur les enjeux des migrations irrégulières. Les échanges ont porté sur la définition de politiques migratoires cohérentes et durables pour répondre aux défis du développement économique et social des pays de départ.
Partant à la quête de meilleures conditions de vie, plus de 5 personnes perdent la vie au quotidien dans les profondeurs de l’océan. Suffisant pour que le Ré- seau africain s’engage dans la lutte contre le fléau de l’immigration clandestine qui gangrène la société sénégalaise. Les membres du réseau constatent que la méditerranée est devenue un «cimetière marin» pour les jeunes de l’Afrique.
Ainsi, ils dénoncent, dans la pratique, une «migration irrégulière» et une absence de politique de réglementation. Et, suivant leurs objectifs, le Ragm, la Fondation Friedrich Naumann et le cabinet Ncc West Africa s’activent dans l’optique de contribuer à une meilleure compréhension des opportunités et des défis.
A cet effet, ils établissent des réflexions visant à montrer l’importance de la régularisation de la migration dans le processus de croissance économique. Ce processus, contribuant au bien être humain, disent-ils, avec un impact certain, débouchera sur le progrès social juste et équitable. Les acteurs veulent, à travers cette initiative, produire un document devant servir de recommandations axées sur la prise en compte de l’émigration dans la nouvelle gouvernance mondiale.
«Les enjeux de la migration régulière constituent un vaste sujet. Nous allons insister sur l’impact de la dimension politique qui est à l’état rudimentaire. Et, jusqu’à pré- sent, nous n’avons pas de véritable politique migratoire», se désole Pape Saer Gueye, président du Réseau pour la gouvernance des migrations.
L’Afrique de l’Ouest, zone la plus touchée L’Afrique de l’Ouest fut longtemps l’espace le plus touché par l’immigration clandestine. Elle a enregistré plus de 8 millions 66 mille migrants par an soit 3% de la population Ouest africaine. Les organisateurs trouvent inconcevable l’absence de politiques migratoires dans des pays tels que le Sénégal, Libéria et Côte d’Ivoire. «Il n’y a pas de document inté- gré de politique nationale sur l’émigration.
Même, s’il y’a beaucoup d’initiatives. L’émigration est complexe et multidimensionnelle dans une globalisation de l’économie. Du point de vue du développement, elle est devenue un problème de sécurité économique et stratégique pour les pays qui subissent le coup de la mondialisation», a souligné la directrice de la fondation de Friedrich Naumann, Inge Herbert. Et, elle précise:
«Ce forum à bien son importance, vu la complexité de ce phénomène. On parvient à des solutions, en se basant sur les objectifs de la Ragm. Notamment, l’amélioration des questions, liées à la migration et à la mobilisation des acteurs pour renforcer le développement des migrants eux-mêmes».
Le forum, axé sur l’enjeu des politiques de migration et de coopération, exhibe l’absence de politiques gouvernementales qui constituent de manière dramatique un frein aux migrants. Cette remarque de taille oblige le cabinet Ncc West Africa, qui a une expérience dans l’accompagnement des migrants à la pratique d’activités économiques, propose un programme national d’agriculture biologique.
«Nous préconisons des politiques d’accompagnement et d’orientation qui permettra d’assurer leur retraite. Et, nous aidons à créer des emplois pour d’autres jeunes. Le cabinet a un portefeuille d’opportunités d’affaires, les montre comment gérer leurs fortunes jusqu’à ce qu’il réussisse. L’Etat n’est jamais là. Mais, nous sommes ouverts à tous les partenaires», a rassure le directeur de Ncc West Africa, Abdoulaye Diouf.
Le forum développe l’intérêt de mieux prendre en compte les questions, liées à la migration qui décime annuellement des milliers de jeunes africains. «Nos enfants ont pris des pirogues de fortune pour périr dans la mer. Ce fut difficile, mais il faut qu’on se batte pour trouver des solutions à l’immigration clandestines. Nous lançons un appel aux contrôles européens de construire des ponts au lieu des murs. Ces enfants sont nés libres et, ils doivent circuler librement», réclame la présidente du collectif des femmes, victimes de l’émigration clandestine de Thiaroye, Yayou Bayam Diouf.
Pour éviter que le Parti démocratique Sénégalais (Pds) s’embrase davantage, à cause de la problématique de la réforme, les médiateurs s’activent pour apaiser la tension.
Les médiateurs de l’ombre entrent en action. La présidente du Mouvement national des femmes libérales, Mme Awa Diop s’est rendue, en catimini, dans la nuit du mardi au mercredi, au domicile du leader des frondeurs, Modou Diagne Fada. Inutile de dire qu’elle cherche à jouer la carte de l’apaisement entre le père, Me Abdoulaye Wade et le fils, Modou Diagne Fada.
Et sans surprise aucune, les sources de Grand-Place, les premières à avoir annoncé la division au Parti démocratique Sénégalais (Pds), rapportent que la discussion a porté sur les liens présumés entre le dirigeant du groupe dit des réformateurs, Modou Diagne Fada et le président de la République, Macky Sall.
Parce que, il faut le dire, l’enfant de Darou Mousty est accusé par ses détracteurs d’avoir encaissé les sous du chef de l’Etat et de manœuvrer ferme pour une cohabitation au pouvoir avec ce dernier, d’ici à l’élection présidentielle. «Faux !» rétorque le président du groupe parlementaire libéral et démocratique.
Qui précise à son hôte que ceux qui assimilent le schéma de la cohabitation à un partage du gâteau, pouvoir, n’ont pas de vision, encore moins de culture politique. Expliquant que c’est dans l’intérêt du Pds. Modou Diagne Fada a repris l’argumentaire de Mme Aïda Mbodji, qui disait lors de sa dernière conférence de presse que si le président Macky Sall ne réduit pas son mandat de 7 à 5 ans, comme il l’avait promis au peuple, le Pds le battra aux prochaines législatives prévues en 2017 pour ensuite lui imposer la cohabitation à partir de l’Assemblée nationale.
Pour Diagne Fada, le cas échéant, les libéraux auront, par la force des choses, le poste de Premier ministre. Le président du groupe parlementaire libéral et démocratique a, toutefois, réaffirmé devant sa sœur de parti, Awa Diop, qu’il n’est pas question pour eux de quitter la formation politique de Me Abdoulaye Wade.
Mieux, sur la question relative à la candidature du fils de l’ancien président de la République, Karim Wade, il n’y a aucun problème, selon Modou Diagne Fada. Les mêmes informateurs révèlent que des personnalités du monde confrérique sont aussi sur le terrain de la médiation pour un rapprochement fructueux entre les deux camps.
LES "AP" OU APPARTMENTS
S’exposer dans les boîtes, à la plage ou sur un banc public, est aujourd’hui un cap révolu. Il y a une nouvelle tendance. Les « Ap» et les « partys house » envahissent Dakar
Bien à l’abri des regards indiscrets, les jeunes, voulant plus d’intimité, de calme et de discrétion optent cette tendance pour échapper au contrôle parental. N’ayant pas accès aux discothèques ou piscines party, faute d’autorisation parentale, ces jeunes obsédés par les loisirs de la vie, trouvent la bonne formule et ciblent les « Ap » pour satisfaire leurs désirs tels qu’ils soient. C’est le nouveau terrain de jeux des ados. Dans ces appartements où la discrétion est de rigueur, les jeunes s’embarquent à l’intérieur de ces cadres à la découverte d’alcool, de sexe. Ils sont ni vus ni connus. Il n’y a ni loi ni retenu, c’est le laisser aller total. Souvent organisées par des groupes de jeunes, ces rencontres se font dans des appartements bien équipés. Tout y est et le plus important, ce sont les filles avec lesquelles ils vont partager cette intimité. Qu’importe le prix ! Soit pour fêter un anniversaire ou un évènement ordinaire, soit pour les « party house » ou un instant d’intimité, les jeunes déboursent le gros paquet pour se faire plaisir ! Grand-Place a estimé nécessaire de voir ce qui se cache derrière cette nouvelle tendance.
La perversion est plus que jamais présente à Dakar. La nouvelle génération se la joue plus classe et plus audacieuse que les adultes avec tous les éléments leur permettant de bien satisfaire leur objectif épicurien. Les jeunes optent pour la quiétude et la discrétion pour s’adonner au libertinage. En groupe ou en solo, la nouvelle génération vise les appartements ou «Ap» pour faire la fête .
Lors des Ap, on fête tout : des anniversaires, des événements ordinaires ou simplement une rencontre amoureuse. Jadis, les jeunes se regroupaient dans les appartements que lors des fêtes de fin d’année, Tabaski, Korité, fêtes de Pâques ou les grandes vacances, mais aujourd’hui, ils en organisent presque chaque jour.
Soit c’est pour une nuit ou une journée, soit pour un weekend de folie ou pour toute une semaine. Et ce qui est sûr, c’est que la plupart de ces jeunes sont des mineurs qui ne travaillent pas et qui font des deals ou volent même pour se payer le luxe des Ap au moment où d’autres dérobent les voitures de leurs parents pour rattraper le temps perdu.
Les soirées dansantes ne sont plus à l’ordre du jour. Pour revoir le temps des soirées, il faut remonter vers les années 2002. On entendait parler des soirées d’intimité qui avaient lieux dans des maisons non louées ou sur des terrasses.
Maintenant, tout cela est révolu et vieillot, les ados, sans travail louent des appartements. Ils misent surtout sur le luxe et le nombre de chambres qu’offre le bailleur. Plus, il y a de chambres et de meubles sophistiqués, plus la facture est salée. Ce qui n’est pas un problème pour ces jeunes fêtards. Les filles, elles n’ont qu’à participer de leur unique et simple présence. Tout est gratuit pour elles. Leur petit chéri pré- voit tout à l’avance.
APPARATS DANS UN NOUVEAU CADRE DE LIBERTINAGE
Les Ap se tiennent toujours dans les quartiers paisibles de Dakar voire dans les quartiers résidentiels. Loin des bruits et des entendements ou des rencontres imprévues avec un voisin ou un ami où il y a de beaux appartements. Ce qu’affirme ce jeune homme qui est un habitué des soirées Ap. «Les endroits de pré- dilection sont des cités calme comme les Apecsy à Yoff, Nord Foire, Ouest Foire, les Almadies et les cités Biagui », dit-il.
À ces endroits, on est certain d’être en parfaite intimité selon Assane. Pour lui, il n’est pas question de s’exposer, «on veut plus de discrétion ce qui est impossible dans les boites de nos jours (soirée yi daf gnouy sonal) ». «Pour trouver une solution à cela, on c’est dit pourquoi pas organiser des trucs simples et discrets. Depuis on ne sort plus, on préfère l’appartement.
A l’intérieur, personne ne nous verra et on est libre de faire tout ce que l’on veut», rassure-til. Et pour cela, ils ont une caisse réservée exclusivement à la location d’appartements. «Pour le réaliser, on a créé une caisse dans lequel on verse chaque mois nos cotisations jusqu’a ce qu’on ait une somme conséquente pour louer un appart. Ou bien, il y a des gars beaucoup plus aisés qui sont des fils à papa et ils n’ont aucun problème pour soutirer de l’argent à leurs parents.
Et c’est eux même qui sont les fidèles disciples des Ap car ils en organisent tous les weekends », informe Assane, sans sourciller. Seynabou abonde dans le même sens. Ce, même si elle n’a jamais participé à ces soirées, elle maîtrise bien ce qui s’y passe. « Je sais que c’est des rencontres faites par des groupes de jeunes.
Souvent, ils sont en couple. Ils ont besoin d’intimité au lieu d’aller en boite ou il y a trop bruit et d’indiscrétion ou bien de prendre le risque d’être repérés dans des endroits publics, ils préfèrent se voir en solo dans des appartements pour se retrouver et c’est souvent dans les quartiers aisés comme Nord foire, Ouest foire…», explique-telle.
Mariètou, une jeune adolescente de 17 ans dévoile le menu de ces soirées. « Une fois l’appart loué, les garçons trouvent des voitures pour aller chercher leurs copines. À l’intérieur, il y a de la bonne musique, de la vodka, du shisha et des pâtisseries ou de la grillade, bref un menu festif », a-t-elle affirmé.
L’alcool et de sexe au rendez vous
Si les parents pensent qu’en refusant d’accorder la liberté à leur jeunes enfants, ils vont éviter qu’ils ne tombent dans la débauche, c’est peine perdu.
Les jeunes contournent toutes les limites et poussent le bouchon trop loin. Les parents sont loin de se douter que même pendant la journée, à des heures de cours, leurs enfants s’enferment dans des appartements ou tout est permis. Bousso est ferme sur la question. Pour elle, si les jeunes louent des apparts, c’est pour échapper au contrôle parental et s’adonner à des pratiques mal saines.
«Puisque la majeure partie du temps les parents n’accordent pas à leurs enfants un minimum de liberté, ils se rebellent et trouvent la solution, en louant des appartements pour assouvir leur passion », se désole Mariétou. Cette dernière ajoute qu’ «après tout, ils ont besoin d’avoir leur intimité d’où d’ailleurs l’appellation d’origine. Ce qui m’a le plus marqué dans ce phénomène, c’est l’abondance du sexe ».
A l’en croire, quelque soit le motif avancé de la soirée, la finalité c’est le sexe. « Les couples occupent les chambres qu’ils cè- dent à d’autres une fois l’acte terminé », révèle-t-elle. Jeune organisateur de ces rencontres, Omar Fall ne mâche pas ses mots sur les raisons qui le motivent. « On veut une intimité parfaite pour faire tout ce que l’on veut. Il y a du bégué à gogo.
L’alcool coule à flot et nous sommes prêts à satisfaire les femmes pour tout ce qu’elles désirent. On ne lésine pas sur les moyens pour avoir le calme nécessaire, balance-t-il. Ce qui n’est pas l’avis d’Assane, il précise que si certains passent à l’acte d’autres se limitent seulement aux préliminaires. Puis, il ajoute qu’«il faut bien noter que ce n’est pas les filles qui manquent lors de ces intimités.
Il y en a qui ne vivent que de cela. Elles sont à la recherche de mec riche et envahissent les Ap pour en trouver un ».
Dans ces appartements, les jeunes n’épargnent pas d’user de techniques coquines. Daouda Mbaye, un jeune fidèle des rencontres Ap raconte : « dans ce cadre privé, on est à l’aise, avec notre chéri et c’est le moment des découvertes intimes tant sur le sexe que sur les sentiments. Les filles sont chaudes en petite tenue, elles maitrisent le jeu sexuel et on est irrésistible face à leurs astuces».
Avant d’expliquer des produits qu’ils utilisent pour une longue partie de plaisir. « Je me rappelle du Casanova, un préservatif pas comme les autres puisqu’il accentué nos désirs sexuels à chaque fois que je le portais. Vraiment, c’était un plaisir intense », se remémore jeune homme.
"LES JEUNES NE FONT QUE SUIVRE LA MODE ET EN S’ADONNANT À DES ACTIVITÉS PEU COMMODES"
Exerçant le métier de courtier depuis plus de huit ans, Wally Camara connaît bien le milieu des appartements à louer. Il indexe les joueurs de football célèbres, les fils de hauts dignitaires comme étant les principaux instigateurs de ces rencontres entres jeunes dans les appartements ou villas meublés, situés dans les quartiers huppés de Dakar. Allant à l’encontre des bonnes mœurs, les jeunes usent de ruse pour échapper au contrôle parentale et s’octroient ainsi des soirées arrosées dans les ces lieux. Pour Wally Camara, «les jeunes ne font que suivre la mode et en s’adonnant à des activités peu commodes»
Wally Camara, vous êtes un agent immobilier et les appartements meublés à louer font foison au Sénégal. Pouvez-vous revenir sur les formalités de location ?
Il s’agit généralement de villas ou appartements meublés, sis dans les quartiers huppés des Almadies, Ouest foire, Nord Foire entre autres. Les appartements sont loués à partir de 80 milles à 100 milles FCfa et les villas à 300 milles FCfa, selon la durée. Les preneurs sont soumis à un contrat composé de nombreuses clauses, dont celles qui interdisent l’accès de ses appartements aux mineurs. Il y a même une fiche à remplir au préalable pour se conformer aux normes d’utilisation de l’appartement. Le locataire n’a pas le droit d’y organiser des fêtes qui peuvent gâter l’intérieur des villas sans l’accord du bailleur.
Qui loue ces appartements le plus souvent ?
Ils sont généralement loués à des expatriés venus en vacances ou pour une mission d’une semaine à un mois. La plupart de ces gens sont des personnes connues. Mais la tendance, en ce moment en est autre. Souvent, ce sont des joueurs connus qui viennent louer ces appartements meublés. Il y a aussi, les fils à papa, ceux des ministres et certaines célébrités qui s’adonnent à cette pratique devenue courante. En tant qu’agent immobilier, on leur trouve le lieu qui leur convient et un contrat de bail pour une durée déterminée avec des clauses très précises. Si ça les arrange, ils acceptent et louent l’appartement, mais généralement, ils ne respectent pas le contrat car ils organisent des fêtes telles que les reggae partys, les partys house, des soirées blues… Les jeunes ne font que suivre la mode et en s’adonnant à des activités peu commodes. Ils invitent des Dj dans les appartements pour faire la fête avec leurs amis et leurs copines. Vu qu’ils sont issus de familles aisées, ils n’ont pas de problèmes pour débourser l’argent nécessaire. Etant donné qu’on ne loue pas aux mineurs, ils envoient des adultes pour qu’ils louent à leur place moyennant une somme d’argent. On ne saura la vérité que le jour-j, ce qui crée des problèmes parfois. En effet, même si on les interpelle en les sommant de quitter les lieux, ils refusent sous prétexte qu’ils ont un contrat. Et là, on est face à un problème sérieux car ils usent de leur droit pour ne pas obéir. Les joueurs professionnels quant à eux, organisent des reggae partys avec leurs amis venus de l’étranger. Ils ont juste envie de se défouler et évitent les boîtes de nuit où ils risquent de se faire repérer.
Ces jeunes dont vous parlez, à quelle occasion viennent-ils chez vous pour louer ces appartements ?
Les jeunes viennent généralement, pendant les périodes de fêtes de fin d’année, de la Tabaski, des fêtes de pâques et les grandes vacances. Ils sont conscients du fait qu’ils ne peuvent pas s’adonner à tout ce qu’ils veulent dans leur maison familiale, alors ils louent des appartements meublés pour avoir de l’intimité. Ils invitent leurs amis, accompagnés des filles pour discuter ou faire autres choses. Comme on peut l’imaginer, il y a de l’alcool, la musique et tout. Cependant, les bailleurs sont plus conscients sur le phénomène et ne louent plus à n’importe quel demandeur. En effet, ces locataires laissent les lieux dans des situations pitoyables, ils gaspillent tout et font même des dégâts avec les meubles.
Quelles dispositions prendre pour éviter tout débordement?
Les appartements et les villas meublés constituent un domaine sensible concernant la location. L’accès est plus facile. Ils sont devenus le terrain de prédilection des personnes de mauvaise foi. Ces derniers sont des charlatans, des escrocs, des bandits et des jeunes libertins. Je fais ce travail depuis plus de huit ans et j’ai vu différents genres de locataires, et c’est à nous de faire bien notre travail. Ce que font les jeunes nous incitent à plus de vigilance et de responsabilité.
PUBLICATION DES PV DE L’AUDITION DE LEUR CLIENT : Les avocats de Thione portent plainte contre Le Quotidien
Les avocats de Thione Seck sont décidés à faire payer au journal “Le Quotidien” la publication, hier, de l’intégralité du procès-verbal d’audition de leur client à la Section de recherches de la gendarmerie. Les conseils du père de Waly Ballago Seck ont décidé de porter plainte contre les responsables du journal de la cité Djily Mbaye pour recel de document administratif, violation du secret de l’information, atteinte à l’administration de la justice et diffusion de fausses nouvelles. Outre cette plainte qui sera adressée soit au Procureur soit au juge d’instruction, les robes noires ont décidé d’adresser une correspondance à l’Union des magistrats sénégalais (Ums), au Procureur de la République et au Garde des Sceaux. “C’est pour fustiger l’attitude des responsables du journal et attirer leur attention sur l’extrême gravité des faits”, ont renseigné Mes Abdou Dialy Kane et Bamba Cissé. Ce dernier trouve “particulièrement très grave le fait que le dossier se retrouve à la portée de tous les Sénégalais or il est réputé être frappé du sceau du secret”. D’ailleurs outre la plainte, l’avocat révèle que son client va également servir une citation directe pour diffamation contre “Le Quotidien”.
En attendant, la Une d’hier du journal le Quotidien a valu une convocation au directeur de publication dudit journal à la Section de Recherches de la gendarmerie. Mouhamed Guèye y a été convoqué
hier, et a été cuisiné pendant plusieurs heures pour qu’il dévoile l’identité de celui qui lui a fourni le procès-verbal. Inutile de vous dire que les gendarmes n’ont pas réussi à lui tirer les vers du nez. Comme le recommande la déontologie journalistique, le directeur de publication du “Quotidien” a refusé catégoriquement de dévoiler sa source. Il a été relâché avant 19 heures. Affaire à suivre…
GAMBIE : Pourquoi Jammeh a expulsé Agnès Guillaud
Après l'expulsion le 05 juin dernier sans motifs de la Chargée d'affaires et représentante de l'Union européenne en Gambie, Agnès Guillaud, certaines langues se sont déliées à Banjul. L'on apprend ainsi que l’expulsion de la diplomate européenne fait suite à un échec quelques heures plus tôt, d'une rencontre de haute importance entre des représentants du gouvernement de Gambie et des diplomates. Avec pour objectif de relancer le dialogue politique au point mort depuis deux ans. Les discussions précédentes entre les deux parties ont brusquement été interrompues en 2013 lorsque le gouvernement gambien a rejeté un programme en 17 points présenté par l'UE, portant sur plusieurs sujets. La réouverture du dialogue amorcée ce jour-là devait donc contribuer à rassurer les Européens sur la volonté de la Gambie de s'inscrire dans le cadre de l'article 8 de l'Accord de Cotonou qui veut que des concertations politiques régulières soient engagées entre l'UE et les parties africaines prenantes de cette accord. Auparavant, dans l'entourage de Jammeh, la ministre des Affaires étrangères Neneh Mc Douall et certains fonctionnaires réussissent à convaincre le président de revenir à la table des discussions puisque la rupture du dialogue avec l'UE porte un sacré coup à l'économie gambienne et impacte très négativement sur les liens entre la Gambie et les pays membres de l'UE. De leur côté, les diplomates européens espéraient poursuivre la coopération avec la Gambie dans le cadre du 11e Fonds européen de développement pour la période 2014-15 qui est toujours bloqué, au grand désarroi des projets d'infrastructures et de développement financés par le Fonds européen de développement. Mais il était presque impossible de s'accorder sur l'agenda de la rencontre puisque ce sont surtout des questions liées à la gouvernance et aux droits humains qui préoccupaient davantage les Européens. Il s'agit notamment de la mainmise du gouvernement gambien sur les médias indépendants, l'exécution de neuf prisonniers en 2013 et la multiplication d'arrestations arbitraires d'opposants et de rivaux politiques. La situation économique dont la crise monétaire qui voit le Dalasis, la monnaie nationale gambienne, chuter gravement face aux devises étrangères, était aussi au rendezvous.
Les questions régionales ont porté sur la situation volatile au Mali, les problèmes de sécurité dans la région de Casamance au Sénégal et l'état des relations avec la Guinée Bissau notamment, les grosses préoccupations concernant le trafic international de drogue dans la sous-région. Devant la difficulté pour les représentants du gouvernement gambiens à prendre une quelconque décision sur autant de sujets sensibles où seul l’homme fort de Banjul est maître de la parole, les discussions avec les délégués Européens se sont terminées en queue de poisson. Mis au courant de l'échec des discussions Yahya Jammeh qui était impatient de retrouver les fonds bloqués pour soulager ses maigres ressources publiques est entré dans une colère noire et a immédiatement pris la décision d'expulser la Chargée d'affaires et représentante de l'Union européenne en Gambie, Agnès Guillaud. Quelques heures plus tard à 20 heures, la télévision nationale gambienne (GRTS) annonce la nouvelle. Comme toujours, le communiqué de Yahya Jammeh met un silence absolu sur les raisons ayant motivé sa décision de déclarer Agnès Guillaud persona non grata. Preuve que le natif de Kanilai est très remonté contre les Européens, le nouvel ambassadeur de l'UE en Gambie qui est le même diplomate basé au Sénégal, M. Joaquin Gonzalez-Ducay, a dû présenter ses lettres de créance au ministre des Affaires étrangères de la Gambie, Neneh Macdouall Gaye au lieu de Yahya Jammeh.
LUC NICOLAÏ
Pour peu, le promoteur de lutte Luc Nicolaï allait être jugé hier par la Cour d’appel, sans défense. Lorsque l’affaire a été évoquée hier, aux environs de 9 heures, aucun de ses avocats n’était présent dans la salle à l’exception de Me Abdou Dialy Kane. Compte tenu de la situation, l’avocat a sollicité un nouveau renvoi d’autant plus que, certains de ses confrères sont retenus par le procès de Tahibou Ndiaye qui se déroulait à la salle 4. Devant le refus de la Cour, l’avocat s’est déporté arguant qu’il se sentait “trop seul” vu qu’il s’agit d’une affaire “très sérieuse” avec plusieurs avocats constitués. Surtout que tous les avocats de l’autre partie étaient présents. Mais la présidente n’a voulu rien entendre même lorsque Luc Nicolaï a sollicité à son tour pour constituer une nouvelle défense. “Vos avocats vous ont lâché”, lui a rétorqué la juge lorsque le promoteur lui a dit qu’il avait sept avocats. Finalement Me Baboucar Cissé est arrivé à 10 heures passées de quelques minutes après que la Cour a commencé à notifier les préventions aux prévenus.
LUC/EUMEU
C’est finalement le 17 juin prochain que la Cour d’appel de Dakar va rendre son verdict dans l’affaire d’abus de confiance opposant le promoteur Luc Nicolaï au lutteur Eumeu Sène. Le lutteur qui avait été condamné à payer la somme de 22 millions au titre de dommages et intérêts avait introduit un recours devant la Cour d’appel. Puisque la décision était assortie de l’exécution provisoire, il veut obtenir le sursis à exécution, c’est-à-dire qu’il n’ait pas à payer encore les dommages et intérêts tant que l’affaire ne soit pas jugée au fond par la Cour d’appel.
DJINNÉ MAIMOUNA
Ce mercredi matin, les cours ont été perturbés au collège Abbé Boilat et au lycée Charles De Gaulle de Saint-Louis. Trois filles sont tombées en transe en plein cours, après avoir émis des cris stridents. Au collège Abbé Boilat, la première fille, en classe de cinquième, a créé la panique lorsqu’elle est tombée. Rapidement, les enseignants de l’établissement sont intervenus pour la maîtriser, mais elle continuait à crier, écarquillant les yeux, avec à la bouche des mots incompréhensibles. Alors que le directeur et ses adjoints tentaient de l’évacuer, une autre fille est subitement tombée en criant elle aussi. La panique s’est emparée de l’établissement où le nom de djinné Maïmouna était sur toutes les lèvres. Egalement au lycée Charles De Gaulle, selon nos informations reçues des élèves de cet établissement, une de leurs camarades est aussi tombée en transe, hier matin, alors qu’en venant à l’école, elle était bien portante. Il faut signaler que l’année dernière, à la même période, “djinné Maïmouna” s’était manifesté à pareil moment, c’est-à-dire juste à la veille des compositions.
JEUNES DU PIT
Les jeunes du Parti pour l’indépendance et le travail (Pit) sont très remontés contre le Secrétaire d’état à la communication, Yaxam Mbaye. Les jeunes camarades de Amath Dansokho se disent “très surpris” par les propos de Yaxam Mbaye qualifiant le Pit de “parti pléthore qui n’a jamais obtenu 1 % des suffrages des Sénégalais et un petit parti qui tympanise les Sénégalais”. Ils estiment que le Secrétaire d’Etat, “devait se contenter tout simplement de répondre à Amath Dansokho mais pas d'attaquer leur parti”. Aussi lui rappellent-ils ainsi qu’au ministre Me El Hadj Oumar Youm que “le Pit est un parti de gauche très organisé, fondé sur des principes solides avec un statut très clair contrairement à leur parti, l’Apr”. En plus, poursuivent- ils : “Les responsables de l’Apr doivent savoir que s'ils sont aujourd’hui à la tête du pouvoir, c'est grâce à nous car nous nous sommes battus avec le régime précédent pendant qu’ils étaient en train de battre campagne.”
POLICE NATIONALE
La police nationale et l’Union européenne unissent leurs forces pour faire face à l’émigration clandestine. La Directrice de la Police nationale Anna Sémou Faye a reçu mardi dernier une délégation de l’Union européenne. La délégation, d’après un communiqué de la Police nationale dont une copie est parvenue à EnQuête, est dirigée par Riccardo VILLA, Président du Groupe Afrique-UE
pour les migrations, accompagné d’une vingtaine de délégués représentant les Groupes Afrique/Autriche, Afrique/France, Afrique/Italie. “Cette délégation de l’UE a eu une fructueuse séance de travail avec la partie sénégalaise en l’occurrence le Comité Mixte de Gestion du Mémorandum d’Entente entre le Sénégal et l’Espagne en matière de lutte contre l’émigration clandestine, présidée par Madame l’Inspecteur Général de Police”, informe le communiqué.
RAPPORT
D’ici 2020, 80 % de tout le trafic de données mobiles proviendront des Smartphones. C’est ce qui ressort d’un rapport que vient de publier Ericsson. Pendant les 5 prochaines années, les abonnés avec Smartphone vont atteindre 6,1 milliards de personnes. Cependant, le plus grand nombre d’abonnés viendra des zones de l’Asie pacifique, du Moyen Orient et de l’Afrique, souligne le rapport
qui montre qu’en Afrique “le chiffre exact des abonnés mobiles pour le premier trimestre 2015 est d’environ 910 millions, dont 21 millions de nouveaux”. “En Afrique sub-saharienne les abonnements GSM/EDGE seuls resteront prédominants jusqu'en 2020, en raison du nombre élevé de consommateurs à faibles revenus qui utilisent des appareils 2G”, ajoute le texte. Toutefois, le communiqué renseigne que d’ici 2020, “70 % de la population mondiale utilisera les Smartphones, et 90% des gens seront couverts par les réseaux mobiles haut débit”.
Lancement des activités de la BDK
Actionnaire majoritaire de la Banque de Dakar (BDK) Alberto Cortina et l’administrateur indépendant Bernard Kouchner ont débarqué hier à Dakar avec une dizaine de leurs collaborateurs. Venus à bord de deux jets privés (ce qui montre qu’ils respirent la grande forme financière), ils vont procéder, aujourd’hui dans l’après-midi, au lancement des activités la Banque. D’un capital de 16 milliards et détenue à 78% des actions par le milliardaire espagnol Alberto Cortina, la BDK, qui ambitionne de jouer rapidement dans la cour des grands, occupe les locaux de la Société nationale de recouvrement (Snr). Elle a pris ce bâtiment en location et paie chaque mois une trentaine de millions, et ce pour plusieurs années. Rappelons qu’Aliou Sall n’est qu’un administrateur indépendant de la BDK tout comme l’ancien président de l’Assemblée nationale, Mamadou Seck et l’ancien ministre des Affaires Etrangères français, Bernard Kouchner. Le Directeur général de la BDK est Vasco Duarte.
Inauguration nouveau siège Sonatel
A l’instar de la BDK, la Sonatel inaugure aujourd’hui son nouveau siège flambeau neuf sis à la cité Keur Gorgui en face de la VDN. L’inauguration sera effectuée ce matin à 10 heures par Macky Sall himself. Il faut dire que le bâtiment imposant est tout simplement moderne. En plus d’abriter la Direction Générale, l’immeuble va accueillir plusieurs services de la Société nationale de télécommunication en plein essor.
Macky préfère les produits français
Qui l’eût cru? Nos radars qui ont voyagé à bord de «La Pointe de Sarène » ont été surpris de voir qu’on ne servait que des produits français à bord de l’avion de commandement, alors que le chef de l’Etat parle à longueur de journée de préférence nationale. Pour l’eau, Kirène y était absente, il n’y avait que Pierval et Evian. Même pour les mouchoirs, ce sont des produits français comme si le Sénégal ne dispose pas de ces produits. Quel patriotisme ! Le Conseiller spécial en communication que «L’As» a joint précise que la Présidence ne gère pas ces détails. D’après Mamadou Thiam, ce sont des fournisseurs agréés au niveau des aéroports qui s’occupent de la restauration. A propos du Président, il déclare que ce dernier voyage avec son cuisinier et n’est pas concerné par ce qui est servi dans l’avion.
Wade aiguise son sabre
Me Wade ne badinait pas lorsqu’il déclarait avoir saisi le président du Conseil de discipline du Pds au sujet des frondeurs regroupés autour de Modou Diagne Fada. Hier, nos radars qui surveillent la permanence du Pds ont aperçu Abdoulaye Faye en train de s’activer dans l’enceinte de la permanence. Renseignements pris, il était en conclave avec « certains juges en vue de statuer sur le cas de Fada et Cie. On parle de Sada Ndiaye, Cheikh Sadibou Fall, Ndéye Gaye Cissé comme devant épauler le «commandant» Abdoulaye Faye. Cependant, un libéral authentique nous a câblé pour dire que ce Conseil de discipline est illégal en ce sens qu’il n’a pas été choisi par le Comité directeur.
Habib Sy n’est pas frondeur
L’ancien maire de Linguère a certes était aperçu lors du point de presse de lancement du mémorandum de Fada et Cie, mais Habib Sy n’est pas du tout concerné par ce projet. Joint hier au téléphone, il déclare qu’il y était allé en tant qu’invité, et non comme acteur.
Le Ps se déploie à l’Ucad
Les socialistes sont à fond dans le travail souterrain pour déboulonner Macky Sall et les « apéristes » du pouvoir. Les jeunes ont juré de ramener le Ps au pouvoir. Selon nos sources, les socialistes seront vendredi et samedi prochains à l’Ucad pour une grande opération de massification. En plus d’une procession contre le vandalisme de certains édifices publics et un programme de «Set Setal» et de «Taan Béer», ils vont procéder à la distribution de flyers à la Cité Aline Sitoé Diatta. Nos oreilles prolongées soufflent que Dibocor Faye et Cie s’activent pour qu’Ousmane Tanor Dieng préside ces deux manifestations.
Les socialistes à l’Ucad
En dehors l’exposition en plein air sur la vie du Ps, les organisateurs veulent également que 600 à 1000 étudiants socialistes puissent encadrer Tanor pour une procession dans le campus social, histoire de gonfler à bloc les troupes. Le Mees n’est pas à sa première grande action, dans le cadre de la mission qui lui est assignée. C’est depuis le samedi 06 juin qu’il a commencé sa tournée politique.
Affaire Luc Nicolaï renvoyée au 14 octobre prochain
Le fameux dossier de la drogue du Lamantin Beach qui a valu au promoteur de lutte, Luc Nicolaï, une détention, une condamnation et des dommages et intérêts à verser avant qu’il ne bénéficie d’une liberté provisoire, a été appelé hier devant la Cour d’appel de Dakar. Cependant, l’affaire a été renvoyée au 14 octobre prochain pour citation de certains prévenus qui n’ont pas fait appel. Il s’agit notamment de Amadou Lamine Mbaye. Les avocats de la partie civile Bertrand Touly ont dénoncé le fait que Luc Nicolaï comparaisse libre. Ils ont estimé que sa libération était illégale et anticonstitutionnelle. La défense a répliqué pour dire que toutes les questions relatives à la liberté ne regardaient pas la partie civile mais le Tribunal qui en avait décidé ainsi.
Baba Tandian
Candidat à la présidence de la Fédération de basket-ball, Baba Tandian tient une conférence de presse ce matin à ses bureaux à Yoff. Lors de son face-à-face avec les journalistes, il aura à ses côtés son avocat Me El hadji Diouf. Le célèbre imprimeur qui tient coûte que coûte à être président de la Fédération de basket va décliner son programme pour le monde de la balle orange.
Dakar-Restauration en mouvement
Le bras de fer qui oppose les travailleurs de Dakar- Restauration de l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar à la Direction de la structure n’est pas près de s’arrêter. Les travailleurs, qui ont reçu hier le procès-verbal de non conciliation de la part de l’Inspection du travail qui a tenté en vain de rapprocher les deux parties, vont tenir leur assemblée générale (Ag) aujourd’hui dans les locaux de la structure. Après l’Ag, Fodé Diop et ses amis vont lancer le mot d’ordre qui consistera à une radicalisation avec une grève illimitée. Les travailleurs de Dakar Restauration exigent le départ de leur Directeur général. Fodé Diop et ses amis reprochent au Directeur général de Dakar- Restauration «son incompétence » qui fait que depuis qu’il est à la tête de la structure, il n’a posé aucun acte pour le développement de leur outil de travail. Au contraire, disent-ils, la boîte est en train de perdre des points de vente dans le périmètre de l’aéroport.
Baisse du prix du gaz butane
Les chefs de ménage peuvent pousser un ouf de soulagement. Selon la Direction du Commerce Intérieur, les prix du gaz butane ont connu une légère baisse cette semaine. Consécutivement à la grande baisse du prix du baril de pétrole, les prix du gaz butane sénégalais seront revus à la baisse après la première baisse plus conséquente. Ainsi, il y a une baisse de 50 francs sur la bouteille de 6 kilogrammes plus utilisé qui sera vendue actuellement à 3230 francs contre 3280 francs et de 25 francs sur la bouteille de 2,5 kilogrammes qui passe de 1400 francs à 1375 francs. Le format de 9 kilos qui coûtait 4880 s’échange maintenant contre 4810 soit une baisse de 70 francs.
Dangote traîné en justice
L’homme d’affaires Aliko Dangote est loin de finir avec ses ennuis judiciaires au Sénégal. Le propriétaire de la troisième cimenterie du Sénégal est traîné encore à la barre par l’homme d’affaires sénégalais Oumar Top qui lui réclame une commission de 666 millions de francs Cfa. Top dit avoir été le médiateur dans le contentieux foncier qui opposait Aliko Dangote aux héritiers de feu Serigne Saliou Mbacké. Ainsi, las d’attendre sa commission après la résolution du contentieux, Oumar Top a porté plainte contre Aliko Dangote. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, M. Top soutient que le juge du 2e cabinet du tribunal hors classe de Dakar ne va pas tarder à vider l’affaire. En effet, l’affaire a de nouveau été renvoyée au 23 juin 2015. Omar Top demande à l’Ofnac de s’autosaisir de l’affaire.
Incident
Absent depuis plusieurs jours au procès de Tahibou Ndiaye, Me Seydou Diagne a fait hier son come-back. Son retour a été marqué par un incident avec le président de la Cour Henri Grégoire Diop. En effet, l’avocat qui a voulu poser une question au témoin a été stoppé net par Henri Grégoire Diop qui lui reproche de n’avoir pas salué les représentants de la Cour à son retour. A cette remarque, l’avocat déclare avoir sacrifié à ce rituel, non sans rappeler qu’il est conseil de Tahibou Ndiaye et a été aux côtés de ce dernier depuis le début de la procédure. «Quand vous étiez absent, le procès s’est déroulé sans incidents», lance Henri Grégoire Diop avant de couper la parole à Me Diagne qui s’apprêtait à répliquer : «ça suffit». « Ne me dites pas que ça suffit », réplique la robe noire. Finalement, c’est le patron de la Cour qui a lâché du lest afin de clore l’incident.
Ugb: Le calme revient
Les travailleurs du Crous ont suspendu leur mot d’ordre de boycotter les activités de la quinzaine de l’hygiène. Les syndicalistes, sous la houlette de Masseck Ngom, sont revenus à de meilleurs sentiments. Leur décision a été magnifiée par les étudiants. Le secrétaire général de la Commission sociale Alpha Mamadou Sall a salué «l’attitude responsable» des travailleurs en précisant que l’agent n’a pas été agressé, contrairement aux propos des syndicalistes.
DOUANE , BARREAU , MAGISTRATURE , BANQUE … : La revanche des professions «bannies»
La profession de douanier est bien convoitée aujourd’hui au Sénégal. Cette année, ils sont environ 34 mille candidats à passer le concours. Et pourtant, il y a quelques décennies, la douane tout comme le barreau, la magistrature ou le banquier, étaient des professions stigmatisées à cause des préjugés ou des croyances religieuses et/ou culturelles qui faisaient d’elles les métiers qu’il ne fallait pas du tout exercer. Bon nombre de jeunes ont dû renoncer, à l’époque, à leurs ambitions de devenir magistrat, douanier ou avocat sous l’influence de leurs parents qui avaient une conception négative de ces professions. Aujourd’hui, la réalité, est toute autre car, ces professions jadis stigmatisées sont, aujourd’hui, fortement convoitées.
DEMBA MOUSSA DEMBELE, ECONOMISTE, SUR LES JOURS CHOMES ET PAYES : «L’Etat perd des centaines de millions à cause des fêtes»
Au Sénégal, la pléthore de jours fériés portent un sacré coup à l’économie nationale. Au moment où beaucoup de pays comme la France envisage à les réduire de 11 à 9, certains sénégalais sous des prétextes fallacieux en rajoutent (fête saint valentin, fête des mères). Ce qui n’est pas sans conséquence sur la productivité et l’économie nationale. Telle est la conviction de l’économiste Demba Moussa Dembélé
DIOP SY TEMOIN DANS LE CADRE DU PROCÈS DE TAHIBOU NDIAYE DEVANT la CREI : «La Ccod est là seulement pour faire valoir»
Le parlementaire et homme d’affaires, Demba Diop dit Diop Sy, a indiqué que la Commission de contrôle des opérations domaniales (Ccod) n’existe que de nom. A la barre de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), il comparaissait comme témoin dans le cadre du procès d’enrichissement illicite opposant l’ancien directeur du cadastre, Tahibou Ndiaye à l’Etat du Sénégal.Diop Sy a déclaré que lors d’un lotissement, les beaux sont acquis d’avance avant même que le dossier n’arrive à la Ccod
SEDHIOU-INCIDENT A LA FRONTIERE BISSAU-GUINEENNE : La balade d’un gendarme Sénégalais en uniforme sème la panique
Des incidents sur fond de coups de feu en l’air ont semé, hier mercredi 10 juin une panique généralisée au sein de la population en zone de frontière avec la Guinée-Bissau. Tout est parti d’une balade d’un gendarme Sénégalais en uniforme audelà de la limite géographique conventionnelle. Le retour au calme n’a pas convaincu les habitants paniqués de Bacary Ndiaye et Djirbang, en fuite durant les tirs, de revenir dans leurs villages.