Quel est le rôle d’Aliou Sall, frère du Président Macky Sall, dans l’avènement au Sénégal de la Banque de Dakar, qui démarre ses activités jeudi prochain ? Réponse de Vasco Duarte-Silva, le directeur général portugais de l’institution financière.
La Banque de Dakar démarre ses activités jeudi prochain. Elle arrive avec ses investisseurs espagnols, son directeur général portugais, son capital de 16 milliards de francs Cfa, son ambition d’être "un acteur de référence dans les services financiers à l'intention des Trésors nationaux, entreprises, institutions financières, institutionnels et personnes physiques" et… la promesse d’une grosse polémique sur le rôle véritable d’Aliou Sall, frère du Président Macky Sall, dans son implantation au Sénégal.
D’après certaines informations relayées dans la presse, Aliou Sall, par ailleurs maire de Guédiawaye, est l’un des fondateurs de la Banque de Dakar. Malgré les dénégations de l’intéressé, des doutes subsistent. C’est vraisemblablement pour lever ceux-ci que Vasco Duarte-Silva, promu directeur général de l’institution financière, est monté au créneau pour apporter des précisions.
Un rôle de facilitateur
"Je dois vous avouer que nous sommes très gênés par cette situation dans laquelle nous estimons avoir exposé M. Aliou Sall", a déclaré, dans un entretien paru ce dimanche sur le site Jeune Afrique, le banquier portugais. Qui informe que le frère de Macky Sall hérite d’un poste d’administrateur indépendant. C’est-à-dire qu’il est membre du conseil d’administration de l’entreprise, mais n’entretient avec celle-ci aucun lien de quelque nature que ce soit. Donc, il "n’est pas actionnaire et ne représente aucun actionnaire de la Banque de Dakar".
Ce privilège, Aliou Sall le partage avec Mamadou Seck, ancien président de l’Assemblée nationale et ministre sous Abdoulaye Wade.
Pourquoi Aliou Sall, frère du chef de l’État ? Le patron de la Banque de Dakar explique : "Pour l'histoire, nous avons pris l'attache de M. Sall à notre arrivée à Dakar, sur recommandation d'un ami commun. Au cours de nos entretiens, nous avons évoqué, entre autres sujets, notre projet d'implantation d'un groupe bancaire en Afrique subsaharienne et lui avions fait part de nos contacts assez avancés avec un pays de la zone CEMAC. C'est alors qu'il nous a exposé tous les atouts de la zone UEMOA et de la place de Dakar en particulier. Pour mieux nous édifier, il nous a arrangé des rencontres avec des grands cabinets internationaux de la place qui ont fini par nous convaincre de démarrer notre projet par la capitale sénégalaise. Il continue de nous accompagner dans les autres pays de la zone pour nos futures installations."
Ce rôle, visiblement présenté comme mineur, ne constitue-t-il pas la base d’un conflit d’intérêts ? Duarte-Silva ne laisse perler aucune inquiétude. Il dit : "Vous savez, nous sommes restés sereins malgré les rumeurs persistantes et surtout irréalistes en attendant le moment opportun pour éclairer définitivement l'opinion."
Un Top management sénégalais
L’actionnariat de la Banque de Dakar est ainsi constitué : Groupe BDK (Sénégal), Coris Holding (Burkina Faso) et Groupe Prestige (Sénégal). Vasco Duarte-Silva précise : "L'actionnaire de référence, à savoir Groupe BDK (78 %), est détenu par BDK Financial Group, dont l'actionnariat est exclusivement composé de quatorze sociétés. Ces sociétés, quant à elles, appartiennent à des hommes d'affaires internationaux, dont le principal est M. Alberto Cortina qui est de nationalité espagnole. Il n'y a pas de personnes physiques ou morales de nationalité française dans le capital de BDK Financial Group. Toutefois, Groupe BDK compte parmi ses administrateurs indépendants M. Bernard Kouchner, qui est français."
La Banque de Dakar, qui a obtenu de la BCEAO son agrément d’implantation le 20 mars dernier, démarre donc ses activités jeudi prochain. Elle comptera un personnel de 40 personnes dont un Top management 100% sénégalais.
Sa spécialité : "Les activités de la banque de marchés et de financement ainsi que celles de la banque privée." Ses cibles : "Une clientèle 'haut de marché' tant au niveau de la clientèle corporate et institutionnelle que privée." Sa priorité : "Tous les secteurs de l'économie sénégalaise et bien évidemment, la préférence ira aux secteurs à fort potentiel de croissance." Ses objectifs immédiats : "Être un acteur de référence dans les services financiers à l'intention des Trésors nationaux, entreprises, institutions financières, institutionnels et personnes physiques."
Dakar, 7 juin (APS) - L’Afrique a réussi un carton plein à la phase finale de la coupe du monde des moins de 20 ans en arrivant à qualifier ses quatre représentants en huitième de finale de la compétition.
Le Ghana, 3-ème lors du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) qui a eu lieu au Sénégal du 8 au 22 mars, est arrivé premier du groupe B (deux victoires et un nul) devant l’Autriche (cinq points), l’Argentine (deux points) et le Panama.
Le Nigeria, champion d’Afrique en titre, s'est classé deuxième du groupe E avec deux victoires enregistrées contre la Corée du nord et la Hongrie. Les champions d’Afrique ont été battus par le Brésil qui a réussi un carton plein (trois victoires en trois matchs).
Le Mali, deuxième ex-æquo dans la poule D avec l’Uruguay (4 points), a été recalé à la 3-ème place après un tirage au sort contre les Uruguayens. Mais les jeunes Aigles sont passés au second tour au titre des meilleurs 3-èmes de la compétition.
Le Sénégal, arrivé 3-ème de sa poule (une défaite, un nul et une victoire), est passé au titre des meilleurs troisièmes de la compétition.
Voici le calendrier des huitièmes de finale pour les sélections africaines :
Ghana-Mali, mercredi 10 juin, à 4h du matin
Ukraine-Sénégal, mercredi 10 juin, à 7h 30
Allemagne-Nigeria, jeudi 11 juin, à 7h 30 GMT.
UN GUIDE RELIGIEUX APPELLE A LA CONSTRUCTION DES ETATS-UNIS D’AFRIQUE
Thiès, 7 juin (APS) – Le marabout Serigne Cheikh Moustapha Ousseynou Niasse, président du Mouvement pour la dignité de l’Afrique, a appelé samedi à Thiès, les Africains à œuvrer pour la construction des Etats-Unis d’Afrique.
Serigne Cheikh Moustapha Ousseynou Niasse qui s’exprimait lors d’une conférence publique a relevé tous les atouts dont dispose le continent pour aller vers l’émergence et le développement humain, économique et social.
''L’Afrique a longtemps souffert de l’esclavage, de la traitre négrière et de la colonisation et de la mondialisation. Il faut que ses fils reprennent leur destin en main, car l’avenir du monde dépend aujourd’hui du potentiel économique du continent africain'', selon lui.
Saluant le Programme Sénégal émergent (PSE), il a invité les Sénégalais à accompagner cette volonté du chef de l’Etat, soulignant qu'un gouvernement ''ne peut pas construire seul un pays''.
''Il faut que les communautés, dans chaque région du Sénégal, travaillent et qu’on arrête l’exode rural. Les personnes doivent être fixées sur leur terroir et participer à l’effort de développement du pays'' a t-il plaidé.
Serigne Ousseynou Niasse est petit fils de Cheikh Ibrahima Niasse de Medina Baye. Le Mouvement pour la dignité de l’Afrique est présent en Afrique, en Europe et aux Etats Unis.
Il organise des conférences publiques pour sensibiliser les populations africaines, les décideurs sur les problématiques de développement du continent, la paix, etc.
Le Mouvement s'investit aussi dans des actions sociales, selon son responsable.
DES MÉCANISMES DU FONGIP PRÉSENTÉS A LA DIASPORA SÉNÉGALAISE
Dakar, 7 juin (APS) – Le Fonds de garantie des INVESTISSEMENTSprioritaires (FONGIP) a présenté aux Sénégalais établis en Italie ses deux sous-fonds spécifiques destinés notamment à la diaspora, a appris l’APS.
Il s’agit du FOGARISE (Fonds de garantie pour l’investissement des Sénégalais de l’extérieur) dédié exclusivement à la diaspora sénégalaise et du FOGALOG (Fonds de garantie pour l’accès au logement) destiné ''aux Sénégalais à revenus modestes ou irréguliers pour assurer leur accès au crédit immobilier long terme (10 à 25 ans)'', précise le FONGIP dans un communiqué.
La présentation de ces mécanismes s’est déroulée dans le cadre du forum de l’habitat qui se tient en Italie (Milan, Brescia, Bergamo et Rome) du 1 au 13 juin à l’initiative de l’agence Djoko’Art en partenariat avec le ministère du Renouveau Urbain, de l’Habitat et du Cadre de vie, selon la même source.
Le communiqué signale que le FONGIP sera également présent dans les villes de Milan, Brescia, Bergamo et Rome afin de rencontrer les communautés sénégalaises vivant en Italie.
Le FONGIP affirme partir du ''constat'' selon lequel ''les Sénégalais vivant à l’étranger rencontrent d’énormes difficultés liées à l’investissement au Sénégal mais surtout à l’accès au logement et considérant l’habitat comme un des secteurs prioritaires du PSE (Programme Sénégal émergent)''.
Créé en 2013, le FONGIP a pour vocation de garantir le développement des entreprises sénégalaises, en leur facilitant l’accès au crédit auprès des institutions financières privées, rappelle le communiqué.
PODOR : ENVIRON 1000 BENEFICIENT DES CONSULTATIONS GRATUITES DE L'IPRES
Saint-Louis, 7 juin (APS) - Environ 1000 personnes ont bénéficié des consultations gratuites offertes par l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (IPRES) à Podor, Diagnoum et Thilé Boubacar.
En organisant ces journées de consultation, après une première lors du gamou annuel de Podor, l’IPRES a répondu à une demande pressante des populations, a dit à l’APS, par téléphone, Dr Souleymane Diallo, directeur de son Centre médico-social.
''Les médecins de différentes spécialités ont effectué des descentes dans les maisons pour y trouver les personnes âgées'', a ajouté Dr Diallo qui salue l’engagement du président du Conseil d’administration de l’IPRES Mamadou Racine Sy pour son appui.
''Ces populations n’ont pas toujours l’occasion d’effectuer de longs déplacements pour aller à Saint-Louis ou Dakar rencontrer les médecins spécialistes et le fait de les trouver chez elles est une aubaine'', a estimé Dr Diallo.
Pour le succès de ces consultations, le PCA de l’IPRES a aussi offert un lot de médicaments évalué à 7 millions de F CFA.
L’option de multiplier ces activités a été prise et prochainement d’autres localités seront servies, selon le médecin-chef du centre médico-social de l’IPRES
DES MAGISTRATS S’IMPRÈGNENT DES RÈGLES DES MARCHES PUBLICS
Saly-Portudal (Mbour), 7 juin (APS) – L’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) organise une session de formation au profit des magistrats de la Cour d’Appel de Dakar pour leur permettre de mieux gérer les contentieux pouvant naître des marchés publics, notamment dans l’exécution des contrats des délégations de service public (DSP) ou de partenariat public-privé (PPP), a constaté l’APS.
Cette session, qui prend fin dimanche, s’inscrit dans le cadre d’une série de formations initiées depuis quelques mois et dont l’objectif est de s’ouvrir à des structures qui sont dans le même champ d’action qu’elle, mais avec des prérogatives différentes.
L'objectif étant de partager avec elles sur les procédures de passation des marchés publics et la gestion des contentieux, a expliqué, samedi, Poulméry Bâ Niang, directrice de la formation et de l’appui technique à l’ARMP.
Ainsi, après la Cour des comptes, l’Ordre des avocats du Sénégal, la Cour suprême, entre autres, c’est au tour des magistrats de la Cour d’Appel de profiter d’une session de renforcement des capacités sur des litiges qui peuvent naître de l’exécution des contrats des délégations de service public (DSP) ou de partenariat public-privé (PPP).
‘’C’est dans le cadre de la formation continue des magistrats que nous avons estimé devoir, avec l’ARMP, qui est notre partenaire stratégique dans ce volet-là, former les magistrats à pouvoir gérer ces contentieux-là’’, a expliqué, pour sa part, le magistrat Mamadou Lamine Diédhiou, conseiller et secrétaire général de la Cour d’Appel de Dakar.
Selon lui, l’Etat du Sénégal a, de plus en plus, tendance à faire exécuter des marchés publics par le privé, avec des contrats qui procèdent des montages financiers ‘’très complexes’’.
''Plus l’Etat s’engagent dans ces montages financiers, plus les contentieux vont tomber et il y a un volet qui va être réglé par l’ARMP, mais il y a forcément un autre volet qui va atterrir sur la table des juges que nous sommes'', a t-il indiqué.
''Nous ne pouvons pas attendre que les conflits naissent pour nous préparer à les gérer, parce que pour juger un fait, il faut le connaître’’, a dit le magistrat.
Les magistrats ont reçu une formation de base sur les principes généraux, la formation des contrats, l’exécution et, éventuellement, la résiliation, la rupture et les conflits qui peuvent en naître. Or, le droit qui régit ces montages financiers et juridiques de ces contrats n’est pas tellement enseigné au niveau des facultés, a fait remarquer M. Diédhiou.
Un atelier de deux jours devant aboutir à la validation d’un dispositif d’intégration des femmes dans les orientations et politiques énergétiques définies par les pays de la Communauté économique des etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) se tient depuis jeudi dernier à dakar
L’Afrique reste le continent le moins pourvu en énergie. Ce, malgré ces immenses potentialités énergétiques (solaire, éolienne, biomasse). Ce qui constitue un véritable obstacle au développement occasionnant une pauvreté avérée, notamment chez les femmes.
En croisade à cette pauvreté galopante, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao ) a initié un dispositif d’inté- gration du genre permettant une intégration des femmes dans les orientations et politiques énergétiques définies par les pays membres pour un meilleur usage du potentiel énergétique que regorge l’espace Cedeao.
A cet effet, une rencontre de deux jours portant sur le genre et l’énergie qui s’est ouverte jeudi, à Dakar a été sanctionnée hier, vendredi, par la validation de la politique de la Cedeao pour l’intégration du genre dans l’accès à l’énergie. Pour Morlaye Bangura, commissaire de la Cedeao chargé de l’énergie,
«Nous sommes en train d’établir une politique énergétique qui va prendre en compte la dimension des femmes pour une meilleure efficacité dans les résultats. Cette politique va être soumise aux Etats-membres après sa validation par les experts», a-t-il expliqué. Et d’ajouter :
«Après validation du texte, nous allons soumettre le dispositif aux chefs d’Etat de la Cedeao pour approbation. Il s’en suivra des campagnes de sensibilisation et une mise en œuvre progressive dans tous les Etats», a indiqué Morlaye Bangura. Selon lui, «nombreuses sont les femmes qui utilisent encore le charbon de bois notamment dans le monde rural avec toutes les consé- quences.
Les femmes sont exposées à la fumée et autres particules nocives à la santé», a-t-il fait savoir. «Nous avons plus de 26 000 mégawatts en potentiel énergétique. Nous avons le soleil, le vent, l’eau et d’autres combustibles, mais nous avons aussi le taux de consommation le plus faible dans le monde», a-t-il souligné.
Y prennent part à cet atelier, des experts dans les domaines du genre et de l’énergie, issus des ministères de l'Énergie de la Cedeao, des organisations de la société civile (Osc), des organisations non-gouvernementales (Ong), des universités et instituts de recherche.
L'Ivoirien Laurent Ngessan a remporté la 11ème édition du tournoi international de golf de Dakar dont la finale s'est disputée ce vendredi matin au golf club du King Fahd Palace.
Parti sur les chapeaux de roue depuis la première journée à Saly, le vainqueur de l'édition 2002 a su conserver son avantage devant le Ghanéen Kordmlah Amos, pourtant considéré comme le meilleur golfeur en Afrique de l'Ouest.
Le Sénégalais, Niankou Samb a terminé à la 6ème place derrière, Kouakou Richard, vainqueur de la précédente édition. Pour cette édition, la fédération Sénégalaise de golf a mis en place un gain de 15 millions dont 6 millions pour le vainqueur, 3 millions pour le 2ème. 2 millions reviennent au 3ème et 1,5 million au 4ème.
DES DOMESTIQUES CONVOYÉES AU LIBAN À PARTIR DU SÉNÉGAL
Un réseau permettant de recruter et d’envoyer des femmes domestiques à des fins d’exploitation au Liban existerait au Sénégal. La remarque est du président de la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes en particulier des femmes et des enfants (Cnltp), El Hadji Malick Sow qui précise même qu’une enquête est ouverte pour la suivie du dossier. La Cnltp a remis, hier jeudi 5 mai le rapport de ses deux ans d’activité aux autorités de la Primature.
«Il a nous été rapporté récemment, l’existence d’un réseau qui exploite de jeunes filles domestiques à destination du Liban». La déclaration est du président de la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes en particulier des femmes et des enfants (Cnltp), El Hadji Malick Sow qui a remis hier, jeudi 5 mai, le rapport des deux ans d’activité de sa structure au directeur de cabinet du Premier ministre, Diatourou Ndiaye. En outre poursuit-il, «nous n’avons pas manqué de saisir le ministre des Affaires étrangères par le truchement du ministère de la Justice et ce dossier est en cours d’instruction».
Continuant dans la même mouvance, le secrétaire permanant de la Cnltp d’ajouter, «il nous est récemment signalé qu’il y a des offices qui se créent dans le pays qui disent aux femmes: «nous pouvons vous trouver du travail dans un pays étranger ou un autre alors que nous y déduisons de forte présomptions de traite». Par ailleurs, le rapport montre que plus de 25% de jeunes filles sont victimes de travail domestique précoce dans les régions de Fatick et de Ziguinchor. La traite des personnes ne se limite pas au travail domestique, elle revêt d’autres formes dont les plus courantes sont l’exploitation par la mendicité, le travail domestique, l’exploitation sexuelle, la pédophilie et le travail forcé.
Un phénomène difficile à quantifier
Selon le directeur de la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes en particulier des femmes et des enfants, El Hadji Malick Sow, l’ampleur du phénomène est difficile à qualifier et à quantifier parce que la traite est dissimulée, mobile et en constante évolution. Pis, la dimension transfrontalière vient s’ajouter à ces difficultés. Cependant, El Hadji Malick Sow reste convaincu que le nombre d’enfants exploités à travers la mendicité se développe de façon inquiétante au Sénégal. Le même constat est valable pour les femmes utilisées comme objets sexuels venues en grande partie de la sous région. La traite est aussi présente dans les servitudes des migrants. Le profit que génère la traite des personnes à l’échelle mondiale estimé à 32 milliards par l’Office des Nations Unies pour la lutte contre la drogue et le crime (Onudc) fait qu’elle est devenue l’activité la plus lucrative après le trafic de drogue et le commerce des armes. Par conséquent, elle est un point de chute des adeptes des pratiques mafieuses.
Ainsi pour éradiquer ce phénomène au Sénégal, pays de transit, la Cnlpt recommande l’identification des victimes, l’éradication de certaines pesanteurs sociales, l’information, la sensibilisation, l’éducation et surtout l’application rigoureuse de la loi 2005-06 du 10 mai 2005 relative à la lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées. Mieux, il est opportun, de l’avis des responsables de la Cnlpt, de renforcer le contrôle aux frontières et d’accroitre la collaboration avec les services compétents.
MANQUE DE MOYENS, ACTIVITES ENTIEREMENT FINANCEES PAR LES BAILLEURS : LA CNLTP INTERPELLE L’ETAT
«Le budget de fonctionnement de la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants (Cnltp) ne lui permet pas de mener convenablement la mission que vous avez bien voulu lui confiée», a dit le président de la structure, El Hadji Malick Sow au directeur de cabinet du Premier ministre, Diatourou Ndiaye. Selon El Hadji Malick Sow, le plan d’action triennal dont la mise en œuvre constitue la base du rapport remis hier, vendredi 5 mai, aux autorités de la Primature a été exécuté à 80% grâce à la collaboration et la contribution des partenaires de la cellule dont l’Office des Nations unies contre le drogue et le crime (Onudc) et l’Organisation internationale pour les migrants (Oim).
Pis, renchérit-il, le plan d’action qui avait été chiffré à 200 millions de F Cfa a été financé pour l’essentiel par ces derniers. Pourtant fait remarquer El Hadji Malick Sow, une lettre du Premier ministre d’alors, Abdoul Mbaye, datée du 22 janvier 2013 et adressée au ministre de l’Economie et des Finances demandant le financement des activités de la cellule est restée sans suite. Le président de la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants trouve qu’il est nécessaire de remédier à cette situation surtout que le département d’Etat des Etats-Unis à cité le Sénégal dans la liste des pays qui doivent faire des efforts dans le respect des standards minimums des droits des couches vulnérables.