L'Ivoirien Laurent Ngessan a remporté la 11ème édition du tournoi international de golf de Dakar dont la finale s'est disputée ce vendredi matin au golf club du King Fahd Palace.
Parti sur les chapeaux de roue depuis la première journée à Saly, le vainqueur de l'édition 2002 a su conserver son avantage devant le Ghanéen Kordmlah Amos, pourtant considéré comme le meilleur golfeur en Afrique de l'Ouest.
Le Sénégalais, Niankou Samb a terminé à la 6ème place derrière, Kouakou Richard, vainqueur de la précédente édition. Pour cette édition, la fédération Sénégalaise de golf a mis en place un gain de 15 millions dont 6 millions pour le vainqueur, 3 millions pour le 2ème. 2 millions reviennent au 3ème et 1,5 million au 4ème.
DES DOMESTIQUES CONVOYÉES AU LIBAN À PARTIR DU SÉNÉGAL
Un réseau permettant de recruter et d’envoyer des femmes domestiques à des fins d’exploitation au Liban existerait au Sénégal. La remarque est du président de la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes en particulier des femmes et des enfants (Cnltp), El Hadji Malick Sow qui précise même qu’une enquête est ouverte pour la suivie du dossier. La Cnltp a remis, hier jeudi 5 mai le rapport de ses deux ans d’activité aux autorités de la Primature.
«Il a nous été rapporté récemment, l’existence d’un réseau qui exploite de jeunes filles domestiques à destination du Liban». La déclaration est du président de la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes en particulier des femmes et des enfants (Cnltp), El Hadji Malick Sow qui a remis hier, jeudi 5 mai, le rapport des deux ans d’activité de sa structure au directeur de cabinet du Premier ministre, Diatourou Ndiaye. En outre poursuit-il, «nous n’avons pas manqué de saisir le ministre des Affaires étrangères par le truchement du ministère de la Justice et ce dossier est en cours d’instruction».
Continuant dans la même mouvance, le secrétaire permanant de la Cnltp d’ajouter, «il nous est récemment signalé qu’il y a des offices qui se créent dans le pays qui disent aux femmes: «nous pouvons vous trouver du travail dans un pays étranger ou un autre alors que nous y déduisons de forte présomptions de traite». Par ailleurs, le rapport montre que plus de 25% de jeunes filles sont victimes de travail domestique précoce dans les régions de Fatick et de Ziguinchor. La traite des personnes ne se limite pas au travail domestique, elle revêt d’autres formes dont les plus courantes sont l’exploitation par la mendicité, le travail domestique, l’exploitation sexuelle, la pédophilie et le travail forcé.
Un phénomène difficile à quantifier
Selon le directeur de la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes en particulier des femmes et des enfants, El Hadji Malick Sow, l’ampleur du phénomène est difficile à qualifier et à quantifier parce que la traite est dissimulée, mobile et en constante évolution. Pis, la dimension transfrontalière vient s’ajouter à ces difficultés. Cependant, El Hadji Malick Sow reste convaincu que le nombre d’enfants exploités à travers la mendicité se développe de façon inquiétante au Sénégal. Le même constat est valable pour les femmes utilisées comme objets sexuels venues en grande partie de la sous région. La traite est aussi présente dans les servitudes des migrants. Le profit que génère la traite des personnes à l’échelle mondiale estimé à 32 milliards par l’Office des Nations Unies pour la lutte contre la drogue et le crime (Onudc) fait qu’elle est devenue l’activité la plus lucrative après le trafic de drogue et le commerce des armes. Par conséquent, elle est un point de chute des adeptes des pratiques mafieuses.
Ainsi pour éradiquer ce phénomène au Sénégal, pays de transit, la Cnlpt recommande l’identification des victimes, l’éradication de certaines pesanteurs sociales, l’information, la sensibilisation, l’éducation et surtout l’application rigoureuse de la loi 2005-06 du 10 mai 2005 relative à la lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées. Mieux, il est opportun, de l’avis des responsables de la Cnlpt, de renforcer le contrôle aux frontières et d’accroitre la collaboration avec les services compétents.
MANQUE DE MOYENS, ACTIVITES ENTIEREMENT FINANCEES PAR LES BAILLEURS : LA CNLTP INTERPELLE L’ETAT
«Le budget de fonctionnement de la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants (Cnltp) ne lui permet pas de mener convenablement la mission que vous avez bien voulu lui confiée», a dit le président de la structure, El Hadji Malick Sow au directeur de cabinet du Premier ministre, Diatourou Ndiaye. Selon El Hadji Malick Sow, le plan d’action triennal dont la mise en œuvre constitue la base du rapport remis hier, vendredi 5 mai, aux autorités de la Primature a été exécuté à 80% grâce à la collaboration et la contribution des partenaires de la cellule dont l’Office des Nations unies contre le drogue et le crime (Onudc) et l’Organisation internationale pour les migrants (Oim).
Pis, renchérit-il, le plan d’action qui avait été chiffré à 200 millions de F Cfa a été financé pour l’essentiel par ces derniers. Pourtant fait remarquer El Hadji Malick Sow, une lettre du Premier ministre d’alors, Abdoul Mbaye, datée du 22 janvier 2013 et adressée au ministre de l’Economie et des Finances demandant le financement des activités de la cellule est restée sans suite. Le président de la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants trouve qu’il est nécessaire de remédier à cette situation surtout que le département d’Etat des Etats-Unis à cité le Sénégal dans la liste des pays qui doivent faire des efforts dans le respect des standards minimums des droits des couches vulnérables.
"NOUS N’AVONS FAIT QU’APPLIQUER LES TARIFS SEMPOS"
Pour le directeur général de Nécotrans que nous avons joint au téléphone, hier, vendredi 5 juin, il n’y a pas de quoi fouetter un chat. Et pour cause, soutient : «Nous n’avons fait aucune augmentation de tarifs. Les tarifs que nous allons appliquer à partir du 10 juin, sont des tarifs Sempos (Syndicat des entreprises de manutention portuaires du Sénégal, Ndlr) homologués par le ministère du commerce en 2002».
«Dans ce corps de métier, renseigne-t-il, nous ne pouvons pas arriver et faire ce que l’on veut. Nous sommes régis par une homologation des tarifs. Il s’agit là des tarifs terre. Ceux dits tarifs bord, datent de 1994».
Mieux, précise-t-il, «tous les concessionnaires du Port que sont Dubaï Port World, Dakar Terminal (groupe Bolloré, Ndlr) appliquent déjà les tarifs Sempos. Or, Dakar Terminal et Necotrans avions eu les concessions en même temps. Eux (DT, Ndlr) ont appliqué, directement, dés démarrage de leurs activités, les tarifs Sempos.
A notre niveau, nous avons dit que nous allons attendre d’abord de mettre en place les investissements en termes d’équipements qui permettraient d’améliorer les cadences de déchargement avant d’appliquer ces tarifs». «Aujourd’hui, soutient M. Diouf, 90 % des équipements prévus sont réalisés.
Maintenant, un bateau de 48.000 tonnes, nous pouvons le débarquer en une journée, nous avons une capacité de débarquement de 2000 tonnes jour. Et dans la mesure où les gens qui emmenaient les bateaux et qui payaient des frais d’escale à hauteur de 25.000 dollars, voire 30.000 dollars jours, ne sont aujourd’hui qu’à deux jours d’escale, nous avons dit que c’est le moment d’appliquer les tarifs définis par les autorités de la place».
Selon Abdou Diouf, ces investissements ont coûté presque 18 milliards F Cfa en équipements sans occulter les travaux de concessions de quai qui vont démarrer dans quelques semaines pour une enveloppe globale de 40 milliards.
Mieux, confie le directeur général de Nécotrans, la non-application de textes du Sempos constituerait même un délit. Et pour cause, argue-t-il, «c’est une perte de TVA pour l’Etat et une concurrence déloyale». «Malgré tout, j’ai pris la décision, au risque d’être redressé, pendant un an, de ne pas changer les tarifs que j’ai trouvés sur place, qui sont pourtant dérisoires».
LES INDUSTRIES MINIÈRES EN GUERRE CONTRE NECOTRANS
L’entrée en vigueur de la nouvelle tarification de la société Necotrans(TVS) au Port de Dakar, n’agrée pas les acteurs des industries minières et les cimentiers. Ils ont décidé d’opposer un niet catégorie à Nécotrans dont la direction soutient n’avoir appliqué que les textes du syndicat des entreprises de manutention des ports du Sénégal (Sempos), homologués par le ministère du Commerce du Sénégal depuis 2002. Sud Quotidien qui a obtenu copie des différents échanges épistolaires, détaille quelques éléments d’un dossier qui prédit un été chaud au Port autonome de Dakar.
Revoilà Nécotrans ! Plus d’un an après avoir remporté, en pleine controverse, une concession de 25 ans sur un terminal vraquier, le groupe français va vers un nouveau clash. Cette fois, ce n’est pas le syndicat des entreprises de manutention des ports du Sénégal (Sempos) qui avait, notamment dénoncé, en son temps, une "nébuleuse" entourant l'attribution de ce marché, encore moins quelques députés de l’Assemblée nationale. Ce sont des industries minières (exportateurs de phosphates et importateurs de charbon) qui s’opposent à l’entrée en vigueur de la nouvelle grille tarifaire que Nécotrans a prévu d’appliquer à partir du 10 juin prochain.
Dans différents échanges épistolaires dont nous avons obtenu copie, les responsables des entreprises sénégalaises, mais aussi étrangères, entendent refuser ce qu’ils considèrent comme un «diktat» qui risque d’altérer la vitalité de leurs entreprises.
Ces industries minières soutiennent que depuis l’arrivée de la société Nécotrans comme opérateur au terminal vraquier au Port de Dakar, en remplacement de SDV, les coûts de manutention et de stockage de pondéreux comme le charbon ne cessent d’augmenter. Et qu’à l’allure où vont les choses, il y a une énorme menace sur la vitalité des activités industrielles concernées.
Selon plusieurs sources, les coûts sous la SDV qui étaient de 2300 F Cfa/ Tonne, sont passés à 3000 F Cfa/Tonne. Soit une augmentation de plus de 30 %.
Et comme si cette hausse ne suffisait, les industries minières ont eu la surprise de leur vie quand elles ont reçu une lettre en date du 1er juin dernier, leur signifiant une autre augmentation. Les tarifs de 3000 F Cfa /Tonne vont passer à plus de 8000 F Cfa/Tonne. Soit une hausse de plus de 245 %.
C’est la goutte d’eau de trop. Conscients des conséquences de ces tarifs sur leurs industries minières, les responsables de ces sociétés sénégalaises et étrangères, ont décidé de s’opposer aux tarifs qu’ils jugent «arbitraires» qui, soulignent-ils, vont avoir un «impact sur la compétitivité» de leurs entreprises et même sur la cherté des produits et des facteurs des coûts de production.
C’est dans ce sens, que des acteurs se sont rencontrés plusieurs fois, pour adapter une stratégie. «Nous n’allons nous laisser faire. Le prochain bateau qui va arriver, nous allons le payer sur la base de l’ancien tarif. Point ! Nous n’allons pas accepter ce diktat. S’il le faut, nous irons jusqu’à La Haye», peste un responsable d’entreprise.
En tant que premiers exportateurs de vrac, les miniers soutiennent qu’ils vont être les premières victimes de l’entrée en vigueur de cette tarification. Sans occulter les cimentiers qui importent du charbon.
Pis, pour eux, le renchérissement de coûts de manutention va devenir une pénalité au Port de Dakar et une perte de sa compétitivité. «Tout ce que l’on craignait avec l’arrivée du Nécotrans au Port de Dakar est en train de se confirmer. Une augmentation de plus de 240 %, c’est inadmissible ! Nous avons “benchmarké“ des coûts en France, aux Etats-Unis et en Inde. Le résultat c’est que si nous appliquons cette tarification, nous allons devenir le Port le plus cher au monde», indique une source.
Et de poursuivre : «au moment, où on se bat pour positionner le Port de Dakar, par rapport à Abidjan et Cotonou, certains cherchent à le tuer à petits feux».
L’affaire est tellement sérieuse que le ministre de l’Industrie et des Mines, est entré en jeu. Aly Ngouille Ndiaye a demandé d’obtenir des informations sur le différend qui oppose Nécotrans aux industries minières.
Nous avons même appris qu’une réunion s’est tenue dans ce sens jeudi dernier et que le ministre des Mines devrait recevoir les responsables des sociétés concernées hier, vendredi.
Pour justifier cette hausse, le directeur général de Necotrans, Abdou Diouf rappelle, à l’endroit des responsables des industries minières, que depuis l’entrée en vigueur de la concession le 1er mai 2014, «nous avons conservé les tarifs existants, le temps d’attendre l’installation des nouveaux équipements et la mise en place d’une nouvelle organisation du travail au sein du terminal».
Et M. Diouf d’ajouter dans sa missive dont nous avons pu obtenir copie, «les gains escomptés par le programme de modernisation du môle 8 que nous mettons en œuvre, vous sont connus : une diminution du temps d’opérations sur le terminal générant des économies d’affrètement, entrainant une baisse du coût global de vos importations ou exportations, ainsi qu’une meilleure traçabilité de vos produits, dans un cadre respectant davantage l’environnement».
Les investissements qui ont été mobilisés pour transformer les opérations du môle 8 dans le cadre du nouveau terminal vraquier justifient le réajustement de la grille tarifaire, dit-il.
Mieux, soutient Abdou Diouf que nous avons joint hier, au téléphone, ce tarif a été établi, en tenant compte du barème contractuel convenu entre le syndicat des entreprises de manutention portuaires du Sénégal (Sempos) et les autorités du ministère du commerce du Sénégal, et tient compte également des niveaux tarifaires en vigueur dans la sous-région, à service comparable.
ABDOU DIOUF, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE NECOTRANS : «Nous n’avons fait qu’appliquer les tarifs Sempos»
Pour le directeur général de Nécotrans que nous avons joint au téléphone, hier, vendredi 5 juin, il n’y a pas de quoi fouetter un chat. Et pour cause, soutient : «Nous n’avons fait aucune augmentation de tarifs. Les tarifs que nous allons appliquer à partir du 10 juin, sont des tarifs Sempos (Syndicat des entreprises de manutention portuaires du Sénégal, Ndlr) homologués par le ministère du commerce en 2002».
«Dans ce corps de métier, renseigne-t-il, nous ne pouvons pas arriver et faire ce que l’on veut. Nous sommes régis par une homologation des tarifs. Il s’agit là des tarifs terre. Ceux dits tarifs bord, datent de 1994».
Mieux, précise-t-il, «tous les concessionnaires du Port que sont Dubaï Port World, Dakar Terminal (groupe Bolloré, Ndlr) appliquent déjà les tarifs Sempos. Or, Dakar Terminal et Necotrans avions eu les concessions en même temps. Eux (DT, Ndlr) ont appliqué, directement, dés démarrage de leurs activités, les tarifs Sempos. A notre niveau, nous avons dit que nous allons attendre d’abord de mettre en place les investissements en termes d’équipements qui permettraient d’améliorer les cadences de déchargement avant d’appliquer ces tarifs».
«Aujourd’hui, soutient M. Diouf, 90 % des équipements prévus sont réalisés. Maintenant, un bateau de 48.000 tonnes, nous pouvons le débarquer en une journée, nous avons une capacité de débarquement de 2000 tonnes jour. Et dans la mesure où les gens qui emmenaient les bateaux et qui payaient des frais d’escale à hauteur de 25.000 dollars, voire 30.000 dollars jours, ne sont aujourd’hui qu’à deux jours d’escale, nous avons dit que c’est le moment d’appliquer les tarifs définis par les autorités de la place».
Selon Abdou Diouf, ces investissements ont coûté presque 18 milliards F Cfa en équipements sans occulter les travaux de concessions de quai qui vont démarrer dans quelques semaines pour une enveloppe globale de 40 milliards.
Mieux, confie le directeur général de Nécotrans, la non-application de textes du Sempos constituerait même un délit. Et pour cause, argue-t-il, «c’est une perte de TVA pour l’Etat et une concurrence déloyale». «Malgré tout, j’ai pris la décision, au risque d’être redressé, pendant un an, de ne pas changer les tarifs que j’ai trouvés sur place, qui sont pourtant dérisoires».
(APS) Quelque 30.160 enfants des écoles coraniques mendient dans la région de Dakar et 91 % d'entre eux font plus de cinq heures dans la rue, indique le rapport annuel (2012- 2014) de la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes en particulier des femmes et des enfants (CNLTP).
‘’Le fort taux de mendicité dans la région de Dakar est enregistré dans les saaras avec 51,10% contre 1,80 % dans les écoles franco- arabes’’ rapporte le document remis vendredi à Dakar au directeur de cabinet du Premier ministre.
La collecte des données a porté sur 1.006 écoles coraniques qui regroupent les daaras, écoles franco-arabes et écoles arabes. Par rapport à la distribution au niveau des départements de la région, le document souligne que le département de Dakar concentre 31,21% du taux de mendicité, Pikine (26,74), Rufisque (23,06%) et Guédiawaye avec 18,99%.
‘’Les indicateurs de distribution de la population mendiante selon les arrondissements rapportent que 54,30 des enfants mendiants issus des daaras pratiquent la mendicité le matin contre 23,60% l’après-midi et 17,30% le soir’’, indique le document, précisant que 51% des apports sont constitués en argent.
Le document signale que 97, 3% des écoles coraniques qui pratiquent la mendicité reçoivent entre 100 et 500 francs CFA par jour et 2,7% ont plus de 500 FCFA. Selon le rapport de la CNLTP, ce fort taux de mendicité s’explique par la précarité de l’habitat.
‘’Les enfants logés dans des abris découverts représentent plus de 50% dont 35,20% sont d’origine rurale’’, relève le rapport, soulignant que les enfants mendiants ont confirmé durant l’enquête les châtiments corporels.
La Cellule soutient que 8% des maîtres coraniques sont pour l’application de la loi relative à la suppression de la mendicité, tandis que d’autres sont favorables à la réglementation de l’ouverture des daaras.
Aps
LES JEUNES INVITÉS À L'ABSTINENCE POUR PRÉVENIR LE VIH
Tambacounda, 6 juin (APS) - Le ministre de la Jeunesse, de l'Emploi et de la Construction citoyenne, Mame Mbaye Niang, a invité, samedi, ses jeunes compatriotes à revisiter les valeurs religieuses, traditionnelles et culturelles qui plaident en faveur de l’abstinence, afin de prévenir la pandémie du VIH Sida.
M. Niang procédait au lancement officiel la Semaine nationale de mobilisation des jeunes contre le Sida, devant les locaux du CDEPS de Tambacounda (est), sur le thème "Zéro nouvelle infection au VIH en 2015 en milieu jeune : bilan et perspectives".
Il a invité les jeunes à une réflexion à un moment sur cette problématique, dans un contexte de "raréfaction" des ressources allouées par la communauté des bailleurs à la lutte contre le Sida.
Selon le ministre de la Jeunesse, si "on en est arrivé à ce stade, c'est parce qu'on ne vit plus conformément à nos valeurs et à nos mœurs".
"Le meilleur moyen de se prémunir contre ce fléau demeure et reste l'abstinence totale (chez) les jeunes, le meilleur moyen pour les adultes - et c'est plus conformes à nos valeurs -, c'est de rester fidèle" à son conjoint ou conjointe, a-t-il poursuivi.
Mame Mbaye Niang a souligné la nécessité de la mobiliser des ressources importantes pour la lutte contre le Sida, "parce que c'est l'avenir du pays qui est menacé".
"Nous sommes obligés, mais (considérons) que si nous vivions conformément à nos réalités religieuses et culturelles, nous n'en serions pas là", a-t-il dit.
"J'appelle la jeunesse de mon pays (…) à revisiter nos valeurs et à vivre conformément à (leurs) enseignements", a ajouté le ministre, d'un ton solennel, avant de s'engager à "ne ménager aucun effort pour trouver une solution durable" à cette question.
Il a évoqué l'élaboration d'une "stratégie sectorielle, arrimée à la politique nationale", en promettant d'inscrire "une ligne spécifique VIH" dans le budget de son département, allouée à la prévention du Sida chez les adolescents et les jeunes. Investissement ne saurait être plus stratégique que la santé des jeunes dans un comme le nôtre", a-t-il estimé.
Parlant de la situation de la maladie à Tambacounda, le ministre de la Jeunesse a estimé que l'exploitation minière constitue "un problème" et représente l'un des facteurs qui valent à la zone orientale son fort taux de prévalence de 1,4%, comparé au taux national de 0,7%.
Il a exhorté les jeunes à se mobiliser davantage pour inverser la tendance, saluant "la contribution remarquable" de cette frange de la population, qui a permis de sensibiliser des milliers de jeunes de 15 à 24 ans et de les amener à se faire dépister.
"De 2012 à 2014, le secteur jeunesse a dépisté plus de 200.000 personnes, dont une majorité âgés de 15 à 24 ans", a-t-il relevé, ajoutant que dans la même période, 15.000 jeunes ont été dépistés à l'occasion des différentes éditions de la Semaine de la jeunesse dont 43 cas positifs.
Les pouvoirs publics sont engagés pour un Sénégal émergent en 2035 avec zéro infection au VIH Sida et zéro décès lié à cette maladie, mais même si la vision zéro infection en 2015 n'est pas atteinte, le pays peut vaincre cette pandémie d'ici 2030, grâce à l'engagement et au "comportement responsable".
LE GRAND CADRE LISTE LES CONTRE-PERFORMANCES
LE SENEGAL SUR LE RAPPORT MONDIAL DE SUIVI SUR L’EDUCATION POUR TOUS
Les résultats du rapport mondial de suivi sur l’Education pour tous (Ept) 2013-2014, indiquant que le Sénégal n’atteindra pas l’enseignement primaire universel en 2015, faute d’insuffisance des ressources humaines et un cadre socioculturel, ne surprennent guère le Grand cadre des syndicats d’enseignants (Gcse). La limitation des effectifs du personnel enseignant et la lenteur notée dans l’élargissement de la carte scolaire sont les deux principales raisons évoquées par le coordinateur du Gcse, Mamadou Lamine Diante.
Les efforts déployés jusqu’ici en faveur de l’éducation dans le cadre de l’objectif de l’Education pour tous (Ept) n’ont pas permis la réalisation de l’accès universel à l’enseignement primaire en 2015. Même le Sénégal n’est pas épargné par cet état de fait, malgré la mise en œuvre du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet). C’est l’Unesco qui l’a fait savoir dans son rapport mondial de suivi sur l’Education pour tous (Ept) 2013-2014.
Un résultat pas du tout surprenant pour le Sénégal, si l’on sait l’école sénégalaise depuis plus d’une décennie est dans la tourmente. La lutte syndicale qui a fini par plomber le quantum horaire, a occasionné la baisse du niveau des enseignants et des élèves et le faible taux de réussite des examens de fin d’années, notamment le Cfee, le Bfem et le Bac. A cette grande désillusion et désolation chez bon nombre de parents d’élèves, s’ajoutent les autres questions relatives au statut de l’enseignant, l’absence de matériel didactique, le faible taux de scolarisation, notamment dans le préscolaire. Par conséquent, le Sénégal se cantonne toujours à la 154ème place sur 187 pays dans le classement de l’Indice de développement humain (Idh).
Ce succès mitigé du Sénégal face à des réformes engagées s’explique, selon le Grand cadre des syndicats d’enseignants (Gcse), par la limitation des effectifs du personnel enseignant et la lenteur notée dans l’élargissement de la carte scolaire. Mamadou Lamine Diante, coordinateur du Gcse et Cie estime que les efforts vains du gouvernement n’ont pas été orientés là où le besoin se faisait sentir.
En effet, M. Diante a souligné que « depuis 2012, nous nous sommes rendus compte que le gouvernement procédait à la limitation des effectifs du personnel enseignant à la place de la rationalisation, sous le prétexte fallacieux que les enseignants sont nombreux. Avant de renseigner : « ce qui amené une lutte des sortants de la Fastef et les autres institutions de formation. Parallèlement, les effectifs des élèves maîtres ont été strictement diminués au niveau des Centres régionaux de formation ».
300 élèves de Labgar abandonnent l’école faute d’un lycée
Affirmant que le gouvernement affiche une volonté de ne pas recruter suffisamment de personnel enseignant, le Secrétaire général du Saems-Cusems poursuit son argumentaire toujours en indexant les autorités académiques sur les contre-performances du Sénégal dans l’atteinte des objectifs de l’Ept. Pour Dianté, l’élargissement limité de la carte scolaire y est pour quelque chose en précisant : « le ministère a ouvert moins de 30 collèges d’enseignement moyen. Ce qui fait qu’il y’a des localités où beaucoup d’élèves ont été contraints d’abandonner l’école ».
« C’est l’exemple de Labgar, localité située dans le département de Linguère, où près de 300 élèves filles admises au Bfem ont été contraintes d’abandonner les études, parce que les parents ne veulent pas les laisser voyager pour les études. Le lycée le plus proche est à 80Km », a soutenu le Sg du Saems-Cusems. Avant d’ajouter : « autant de facteurs qui montrent l’absence d’une véritable politique d’éducation nationale. Il y’avait une postérité qui ne disait pas son nom sur la carte scolaire ».
Au micro de Dame Babou sur African Time, comme chaque semaine, Pape Ndao fait un tour d'horizon de l'actualité de la semaine dernière en wolof pour vous. Écoutez.
Dans cet épisode 4 de la saison 3 du JT rappé, Xuman (français) et Keyti (wolof) parlent du retour des coupures intempestives d'électricité et d'eau dans Dakar. Ils ont aussi parlé de la relaxe d'Aïda Ndiongue après 18 mois de détention, de la cise interne qui secoue le PDS et avec, beaucoup d'humour, de l'Affaire Thione Ballago Seck. Regardez !