Aïda Ndiongue peut afficher le sourire. La commission d’instruction de la Crei ne va pas la renvoyer en prison, mais va lui notifier son contrôle judiciaire et la saisie conservatoire de ses biens.
Aïda Ndiongue fera face à la Commission d’instruction de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) aujourd’hui. Une audition qui se tient quelques jours seulement après sa relaxe par la Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande instance de Dakar.
Le Quotidien a appris que Cheikh Tidiane Bèye va notifier à la responsable libérale, poursuivie pour enrichissement illicite, un contrôle judiciaire, et la «saisie conservatoire» de ses biens s’il suit le réquisitoire du parquet spécial.
A l’expiration des 30 jours de la mise en demeure, l’ex-procureur spécial de la Crei, Alioune Ndao, avait retenu 41 milliards de francs Cfa en plus de «bons au porteur, 9 comptes bancaires à la Cbao entre Paris et Luxembourg et un virement vers les Bahamas en mai 2012».
La Commission d’instruction n’avait pas décerné un mandat de dépôt contre l’ex-sénatrice libérale, estimant qu’elle était déjà en prison dans le dossier des phytosanitaires du Plan Jaxaay pour lequel d’ailleurs elle est aujourd’hui libre.
Donc, pour l’audition de ce matin, informe-t-on, il s’agira pour les magistrats instructeurs de «statuer sur la situation de la liberté» de Aïda Ndiongue selon des sources proches du dossier. Parce que, en effet, si Mme Ndiongue avait été placée sous mandat, cela n’aurait pas eu d’effet d’autant que son séjour dépasserait le délai légal de six mois.
C’est ce qui explique, souffle-t-on, que les instructeurs n’avaient pas jugé utile de corser ce mandat de dépôt.
Ciré Clédor Ly rejoint la défense de Aïda Ndiongue
Les avocats de la défense parlent d’«acharnement» sur leur cliente. En attendant, la responsable libérale étoffe son dispositif de défense. Aïda Ndiongue a, en effet, renforcé son arsenal de conseils en vue de la réouverture de son dossier pendant devant la Crei.
Elle a sollicité les services de Me Ciré Clédor Ly et autres, qui avaient assuré sa défense, lors de son procès en correctionnelle. «Je vais, dès demain matin (Ndlr : aujourd’hui), noter ma constitution dans ce dossier de Aïda Ndiongue, actuellement au niveau de Commission d’instruction de la Crei», indique Me Ly.
Barthélemy Dias ouvre plusieurs fronts. Entre le maire de Mermoz-Sacré Cœur et l’Association professionnelle des régies publicitaires du Sénégal (Aprps), la guerre est totale. Alors que l’Apr-ps a décidé de porter pliante contre lui pour destruction de biens d’autrui, il est revenu à la charge pour annoncer la poursuite de ses actions.
Habillé en costume marron-beige assorti d’une cravate bleue, Bath’ affiche sa détermination devant les délégués de quartier, les imams, les notables et le Conseil municipal : «Ces panneaux ont été illégalement et abusivement posés sur le périmètre de Mermoz-Sacré Cœur. 90% des régies recensés sous le périmètre de Mermoz-Sacré Cœur ne disposent d’aucune autorisation y compris celle la Ville de Dakar.»
L’édile reproche aux régies publicitaires de mettre des panneaux sur le périmètre communal sans verser des redevances à la mairie. Après de nombreuses sommations sans «réponses», Barthélemy Dias a ordonné la destruction des panneaux publicitaires.
Il justifie : «Nous ne sommes pas là pour humilier des gens. Nous avons besoin de recettes et ils ont besoin de notre périmètre communal. On leur a demandé de nous faire une contre-proposition. Ils ont dit qu’ils n’ont rien à contre proposer. On leur a demandé de prendre leurs panneaux et de partir dans une autre commune.»
Hier, il a brandi les documents ordonnant la démolition «approuvés» par le préfet de Dakar. Par conséquent, le maire exhorte les mis en cause à se rapprocher des services de la municipalité pour régler la situation. Sinon ?
«Je voudrais dire amicalement à ces régies publicitaires qu’il leur reste la journée d’aujourd’hui (hier), demain vendredi (aujourd’hui) et toute la journée de samedi pour enlever les panneaux qui restent. Samedi, à 21 heures, les panneaux qui restent seront aussi démolis. Les panneaux qui ne seront pas récupérés d’ici lundi seront découpés par les ferrailleurs et vendus.»
Occupation de l’espace communal, le maire de Mermoz met en garde la Sicap
Il ne mâche pas ses mots. Le maire de Mermoz Sacré Cœur a dénoncé hier, lors d’une conférence de presse, la boulimie foncière orchestrée «par la Sicap au niveau de l’espace communal». Barth’ met à nu «une dilapidation du foncier de sa commune».
«Un génocide foncier est en train de s’organiser dans notre commune», déplore-til. Il ne compte pas se laisser faire : «Je dis à ces privés à qui la Sicap vend nos terrains qu’ils ne vont rien construire. C’est moi qui délivre les permis de construire mais aussi les permis de démolir. La Sicap n’a pas le droit de vendre nos ronds-points, nos chaussées, nos jardins.»
De ce fait, il invite les services de la Sicap à se rapprocher de la marie de Mermoz-Sacré Cœur pour trouver une «solution consensuelle».
«Génocide foncier»
Par ailleurs, le député maire a également évoqué la situation de la Corniche ouest dont une partie est attribuée à ladite commune.
«Dans une famille, le père a des terrains, les enfants, les amis, les petits-fils en ont aussi. On ne peut se permettre de donner des terrains à gauche à droite. Ces terrains, c’est notre foncier.
On devrait s’appuyer sur ces terrains pour créer des recettes durables à la mairie en y construisant des jardins, des salles de fêtes, des centres commerciaux, des terrains de sports, des centres de formation...», dit le maire.
LA CITÉ TOBAGO S'EFFONDRE
PLUS DE 300 MAISONS EN DÉMOLITION, L’AÉROPORT VEUT RÉCUPÉRER SON DOMAINE OCCUPÉ ILLÉGALEMENT
C’est avec surprise que les propriétaires des villas logées entre la Cité Tobago et l’hypermarché Exclusive ont constaté hier matin, la démolition de leurs maisons. On leur reproche de ne pas être en conformité avec les normes de la sécurité aéroportuaire
Des visages désolés, des mines inquiètes, des voix à peine audibles étranglées par l’angoisse... Sur la Vdn, à côté de la cité Tobago, les propriétaires de terrains et de villas habitées ou en construction sont consternés. Ils ont été réveillés hier par des caterpillars, venus démolir leurs bâtisses au nombre de 350.
Sans sommation, la gendarmerie est venue aux premières heures de la matinée accompagnée du préfet et du gouverneur de Dakar, superviseurs de cette opération. Motif de ces démolitions : les habitats empiètent sur le domaine de l’aéroport international de Dakar.
D’après les interlocuteurs rencontrés, les habitations doivent être à un minimum de 350 m du mur de clôture de l’aéroport. Seulement, ce mur est déplacé au gré des appétits fonciers sur le terrain. Et ce depuis plus de dix ans.
Les propriétaires malheureux ont été témoins, il y a à peine deux semaines du déplacement de ce même mur. «En une nuit, un nouveau mur de clôture a été édifié et l’ancien détruit. Je pensais que c’étaient des agents de l’Etat. La dernière sortie du ministre des Transports aériens, c’est la cause de nos problèmes», témoigne un propriétaire.
Pas de titre foncier, pas d’autorisation de construire
Sur place, comme des châteaux de cartes, les maisons construites sur un ou deux niveaux commencent à tomber. Des rues sinueuses et sablonneuses qui mènent aux habitations, des voitures déboulent. On vient aux nouvelles. L’oreille scotchée au téléphone, on cherche du secours partout où on pense le trouver. Les minutes, puis les heures, meublées par les bruits des engins destructeurs, passent.
C’est à petite voix que les concernés discutent et partagent leur malheur. Des conciliabules entre le gouverneur, les notables lébous, les vendeurs de terrains et les acquéreurs, loin des oreilles et des objectifs des journalistes, commencent et tirent en longueur.
Un peu de sérénité revient dans l’esprit des personnes déjà installées dans les maisons. «Le gouverneur dit que les maisons habitées vont être épargnées pour le moment», dit une jeune dame avec un petit sourire qui masque à peine l’inquiétude sur son visage.
Le délégué de quartier désigné d’office s’est installé avec sa famille depuis un an maintenant sur ce site. L’incompréhension de Badou Ndiaye, père de six enfants, est manifeste. «J’ai eu vent, il y a quelques jours, des problèmes concernant la bande verte, de l’autre côté. Il y a eu des tiraillements.
Ils ont démoli le mur de l’aéroport mais je ne sais pas vraiment comment cela s’est passé, qui a fait quoi et pourquoi. Je me suis battu. J’ai donné corps et âme pour cette maison pour mettre à l’abri ma famille. Peut-être qu’ils vont démolir et donner à d’autres personnes mais qu’ils soient un peu regardants sur les personnes qui ont déjà aménagé», demande-t-il, la voix étreinte par l’angoisse.
C’est le même sentiment qui habite Madame Diouf, Rokhaya Sy. Cette dame, qui a anticipé sa retraite pour construire son chezsoi, ne sait plus à quel saint se vouer. «Je construis depuis 2013. Je commence à aménager, petit à petit. Bayty Ndoye, Meïssa Ndoye et Thianar Ndoye m’ont vendu ce terrain.
Ils disent que c’était le champ de leurs grands parents. J’ai acheté ce terrain en décembre 2003. A chaque fois que l’on voulait construire, on nous demandait d’attendre. J’ai anticipé ma retraite pour construire cette maison.
Mon mari, malade, est cloué au lit depuis 2012. Mon fils est encore étudiant», partage-t-elle. Tous deux ne pensent pas faire un bras de fer avec l’Etat. Ils ne sont pas vraiment en position de force. Personne n’a reçu de titre de propriété et ils ne détiennent pas d’autorisation de construire.
«A l’achat, ils nous ont donné des papiers comme quoi c’est une partie du titre foncier global», explique M. Ndiaye. A l’instar de leurs compagnons d’infortune, ils lancent un cri du cœur au chef de l’Etat.
Plainte contre la France
Les propriétaires des terrains sont aussi de la partie. Regroupés en petit nombre, par-ci par-là, ils s’insurgent contre cette opération. Les notables lébous sont aussi présents. Le Diaraf de Ouakam, venu jouer au sapeur-pompier, ne fait tout de même pas dans la dentelle.
Le ministre des Transports aériens, dans sa dernière sortie, avait annoncé une plainte contre les vendeurs de ces terrains, en l’occurrence des familles léboues. Décidé à ce que sa communauté retrouve ses droits sur ces terrains cédés au colonisateur, Youssou Ndoye annonce une plainte contre la France.
«On va trouver des avocats français et sénégalais pour porter plainte contre la France. On avait donné nos terrains à la France. C’était une réquisition et quand on n’en a plus besoin, on le rend au propriétaire d’origine», explique-t-il.
A l’encontre des autorités sénégalaises, desquelles il réclame un respect strict pour sa communauté, il brandit le vote sanction.
La tension couve de ce côté de la Vdn. Des millions investis dans plus de 300 maisons menacées d’être réduites en débris.
Les propriétaires attendent dans l’espoir d’une issue heureuse à leur situation.
BAYE DAME WADE VEUT ETRE PLUS PROACTIF APRÈS UN 100E NUMÉRO FÊTE
L’africain garde le moins le sens de l’entreprenariat. Il préfère le plus souvent, être employé par une tierce personne. Alors que, l’entreprise privée, difficile dans ses débuts pourrait aboutir à une réussite totale. Certainement, le promoteur du Magazine « Réussir », Baye Dame Wade qui a fêté hier, son 100e numéro ne dira pas le contraire.
Le Magazine « Réussir » a célébré son 100e numéro. L’économiste de formation, Baye Dame Wade, a su matérialiser une idée, imposé un produit dans un paysage médiatique un peu hostile. Le promoteur, un homme de commerce facile a réuni un monde à compétences diverses. Il a permis des échanges de cordialités et d’échanges à des gens perdus de vue depuis belles lurettes.
Les retrouvailles ont plongé certains, dans des souvenirs un peu vivaces, un moment donné de la vie. Là, ils évoquent un passé récent le plus souvent dans un environnement de travail chaotique. Le motif du jour, qui n’est rien que la célébration d’une réussite, en vaut la chandelle.
L’ancien chef du Desk Business de Nouvel Horizon a réussi dans ses différents numéros à donner la parole à des banquiers, des financiers, assureurs et décideurs du monde des affaires.
Ces derniers, considérant la presse privée de pestiférés, acceptent de se prêter à une gymnastique, la quête de l’information des journalistes. « Réussir est un challenge, une ambition. Mais, regardant dans le rétroviseur, on ne peut qu’être fier du travail abattu en neuf ans.
Le magazine réussir est parvenu à exister sur le paysage médiatique sénégalais, à se faire un nom », explique le Directeur de publication Réussir, Baye Dame Wade, qui reste conscient de l’évolution rapide du monde de la communication.
Les mutations nouvelles, observées dans la progression des supports de communication donnent aux acquis le temps d’une rose. Le journaliste de métier, dans cette approche, veut être plus proactif, plus disposer à l’écoute de l’environnement, des attentes des lecteurs et des partenaires.
Le cérémonial a regroupé une bonne partie des hommes de médias, des gens du monde des affaires, de la diplomatie et des autorités étatiques.
Ces sommités intellectuelles, passionnées des médias ont répondu à l’appel de l’initiateur du magazine « Réussir ». Tout souriant, devant un conglomérat de journalistes photographes, Baye Dame, qui ne regrette point d’avoir essayé, cache mal sa satisfaction. Et, son expé- rience reste une motivation pour la jeune génération qui refuse de risquer une carrière professionnelle au profit de l’initiative privée. L’homme a osé, il a réussi.
Perçu comme un îlot sûr dans un océan d’instabilité, le Sénégal n’est pas néanmoins à l’abri des attaques terroristes vu sa position géographique et les frontières qu’il partage avec des pays qui font face au terrorisme. C’est la conviction du Réseau ouest-africain pour la paix (Wanep).
La proximité du Sénégal avec un espace secoué par l’infiltration de réseaux terroristes était hier au cœur des débats lors d’un panel organisé à la Fondation Konrad Adenauer. Lors des discussions, la plupart des intervenants sont convaincus que le Sénégal n’est pas à l’abri du terrorisme vu sa position géographique et les frontières qu’il partage avec certains pays comme le Mali et la Mauritanie qui font face à ce problème.
Ce qui fait dire à certains participants à ce panel qu’ «on ne peut pas isoler le Sénégal du reste de la sous-région ouest-africaine». D’après eux, «régler le problème du terrorisme et se mettre à l’abri revient donc à trouver une solution quelque part au Mali au Niger au Tchad».
Selon Tidiane Kassé, modérateur de ce panel, si on ne le fait pas, «on ne trouvera pas la solution au Sénégal». «Il y a une exigence de solidarité, on ne pas résoudre cette question en ne la posant pas sous son rapport Europe-Afrique, Etats Unis-Afrique», a-t-il dit.
A l’en croire, la sous-région ouest-africaine est en train de se militariser. Il s’agit donc aujourd’hui, d’étudier la question pour savoir où s’arrêtera cette militarisation. «L’Afrique, c’est un continent qui a des ressources : quel est le mécanisme que d’autres pays essayent d’instrumentaliser pour créer une instabilité, pour essayer de pouvoir en profiter ?», s’est-t-il interrogé.
A l’en croire, si on pose l’argument économique, il ne peut pas être seulement local mais aussi international. «Les questions foncières, d’accaparement des terres qui créent des frustrations, des révoltes, il y a toute une problématique des relations internationales qu’il faut poser. Il ne faut pas seulement la poser au plan politique mais au plan du regard culturel et de la manière dont on perçoit nos pays», a-t-il fait savoir.
Les panélistes ont aussi abordé, lors de cette rencontre, la situation socio-économique qui peut favoriser le recrutement de ces groupes terroristes auprès des populations jeunes qui peuvent être des proies faciles.
Ainsi, pour Ibrahima Diallo, l’un des panélistes, il y a des pistes sur lesquelles il faut s’appuyer pour lutter ou prévenir ce problème. Selon lui, il faudra lutter contre la pauvreté, les relations sociales tendues qui fragilisent les familles, l’accaparement des terres qui créent des frustrations.
Le dialogue religieux, la cohésion sociale : rempart contre le terrorisme Intitulé Fondamentalisme religieux extrémisme violent : menace sur le Sénégal, le thème de ce panel a permis de se pencher sur la question du dialogue interreligieux qui, de l’avis des panélistes, devrait être favorisé pour faire face au terrorisme.
Selon eux, la cohésion sociale, le dialogue entre les religions et le renforcement des confréries peuvent servir de rempart à notre pays pour lutter contre le terrorisme. Selon l’islamologue, Ahmadou Kanté, l’un des leviers de la stabilité du Sénégal c’est la religion. D’après lui, il y a de grandes figures religieuses qui se sont affirmées et qui ont travaillé à la cohésion sociale.
Le théologien Wilfried Okambawa, qui pense qu’il y a une instrumentalisation de la religion pour régler des problèmes politiques, soutient qu’il faut un «consensus» pour que les communautés puissent vivre ensemble en instaurant le dialogue et un rapprochement entre elles.
D’après lui, il faut «la compréhension de l’autre, se mettre à l’écoute de l’autre dans le respect de sa dignité et de sa différence».
«Il y a beaucoup de frustrations dues à la modernisation que nous avons à gérer, les changements culturels, le déracinement de l’être humain (...) La raison critique seule ne pourra pas régler les choses, il faut y associer l’amour qui permet d’accepter l’autre en entrant en dialogue avec lui», a-t-il dit.
MALI : TROIS CIVILS TUÉS DANS LE NORD, DEUX DOCUMENTS EN DISCUSSION À ALGER
Bamako, 5 juin 2015 (AFP) - Trois civils ont été tués lors d'attaques armées distinctes dans le nord du Mali, ont indiqué jeudi des élus locaux et une source sécuritaire, pendant que le gouvernement et la rébellion discutaient à Alger de documents sur la paix et la sécurité dans le pays.
La Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, rébellion à dominante touareg), engagée depuis la semaine dernière dans des consultations à Alger, doit signer vendredi un "accord sécuritaire" afin de rétablir le cessez-le-feu battu en brèche depuis plus d'un mois dans le Nord, a indiqué une source proche de la médiation algérienne, sans autre précision.
Le gouvernement malien, représenté à ces discussions par son ministre des Affaires étrangères, a annoncé dans un communiqué jeudi soir que "la médiation internationale élargie" avait rencontré séparément les parties et leur avait présenté deux documents, soulignant que "les consultations se déroulent dans une bonne atmosphère".
"Le premier est intitulé 'Relevé de conclusions des consultations préparatoires à la mise en oeuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali'", selon le texte, en référence à l'accord de paix signé le 15 mai à Bamako, mais pas par les principaux groupes de la CMA.
"Le second document porte sur les arrangements sécuritaires pour une cessation des hostilités sur le terrain, en vue de créer les meilleures conditions de mise en oeuvre de l'Accord", précise le gouvernement.
Sur le terrain, aucune des sources ayant informé l'AFP des trois morts n'était en mesure de préciser si elles relevaient du banditisme ou de groupes armés, mais la CMA a revendiqué l'une des victimes comme un de ses sympathisants et incriminé les "milices pro-gouvernementales".
"Un civil a été assassiné mercredi non loin de la localité de Goundam", près de Tombouctou (nord-ouest), par des hommes armés qui circulaient en véhicule, a déclaré une source municipale contactée par téléphone de Bamako.
L'information a été confirmée par une source de sécurité étrangère qui a également annoncé "la mort par balle", jeudi à une trentaine de kilomètres au nord de Tombouctou, d'un autre civil d'une "quarantaine d'années".
- Combats pour Ménaka -
Par ailleurs, un transporteur routier de Ménaka (nord-est), Had Mahammed Ag Had Tijan, enlevé lundi par des hommes armés près de la ville, a été retrouvé "assassiné" mercredi, a affirmé à l'AFP un responsable municipal. "c'était un homme sans histoire, très populaire à Ménaka, qui ne faisait pas de politique.
Tous les camps avaient de l'admiration" pour lui, a ajouté ce responsable de la localité proche de la frontière nigérienne, assurant que la victime "n'avait pas d'ennemis connus".
La CMA a pour sa part accusé dans un communiqué "les milices pro-gouvernementales et leurs comparses du Mujao" de l'avoir enlevé à son domicile de Ménaka, puis abattu "froidement de 13 balles", après l'avoir précédemment frappé et dépossédé de ses deux véhicules le 29 mai.
Le communiqué fait ainsi référence aux forces pro-gouvernementales, dont la branche pro-Bamako du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) compte un grand nombre d'anciens membres du Mujao (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest), qui se battent depuis plus d'un mois contre les rebelles pour le contrôle de Ménaka.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, dont le Mujao, après la déroute de l'armée face à la rébellion, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.
Les jihadistes ont été dispersés et en grande partie chassés de cette région après le lancement en janvier 2013, à l'initiative de la France, de l'opération militaire "Serval" - relayée depuis août 2014 par l'opération "Barkhane", dont le rayon d'action s'étend à l'ensemble sahélo-saharien.
Mais des zones entières de cette vaste région désertique échappent encore au contrôle des autorités maliennes comme des forces internationales déployées depuis près de deux ans.
LE MAIRE BARTHÉLÉMY DIAS ASSURE AVOIR AGI LÉGALEMENT
DESTRUCTION DES PANNEAUX PUBLICITAIRES A SICAP MERMOZ
Après avoir procédé à la lacération de panneaux publicitaires situés dans sa commune pour défaut de paiement de taxes, le maire de Sicap Mermoz, Barthélémy Dias, a donné sa version des faits hier lors d’un point de presse. Il se disculpe, à travers les actes posés, de s’être conduit comme un «délinquant». La destruction de ces panneaux relèverait de ses prérogatives.
Le maire de Sicap Mermoz, Barthélémy Dias, faisait face à la presse hier. Cette rencontre intervient suite à la mesure de destruction des panneaux publicitaires logés dans sa commune. «Nous avons le droit d’enlever ces panneaux dès lors que les régies publicitaires refusent de se conformer à nos règlements en nous payant nos droits», a-t-il dit d’emblée.
Document à l’appui, il s’empresse d’étayer son propos par «la loi n° 64-51 du 10 juillet 1964 que l’Assemblée nationale a adoptée, que le président de la République a promulguée, la loi dont la teneur suit : Article premier, il est interdit d’apposer des affiches à la vue du public ou d’installer les dispositifs de publicité de quelle que nature que ce soit, en dehors des emplacements réservés à cet effet par l’autorité administrative.
Aucune autorisation ne peut être accordée pour l’apposition d’affiches ou l’installation de dispositifs de publicité dans les zones constituant les sites ou les ensembles architecturaux. La liste de ces zones sera fixée par l’autorité administrative».
Invoquant l’Article 4, il ajoute que «ce dernier stipule que l’installation matérielle des affiches ou dispositifs de publicité visés aux articles 1er et 2ème ci-dessus ne peut être faite que par des entreprises de publicité agréées ou par l’administration. Dans ce dernier cas, l’Etat ou les communes percevront une redevance en rémunération du service rendu.
Toute infraction aux dispositions de la présente loi sera punie d’une amende de 20 000 à un million de FCfa. En cas de récidive, il pourra être prononcé une peine d’emprisonnement d’un à six mois.
L’autorité administrative pourra, après une mise en demeure sans effet dans un délai de 48 heures, ordonner la lacération ou l’enlèvement des affiches ou dispositifs de publicité, et la remise des lieux en l’état, le tout d’office, au frais du délinquant.
Par ailleurs, le préfet du département de Dakar avait, à travers un arrêté, interdit la pose de panneaux d’affichage sur la voie publique pour des raisons de sécurité».
Barthélémy Dias se dit ouvert au dialogue et à la discussion
Barthélémy Dias dit avoir préalablement adressé des correspondances à l’ensemble des régies publicitaires concernées et dans lesquelles il leur indiquait de procéder, dans de brefs délais, au paiement de la taxe sur la publicité. Il a rappelé dans ces correspondances le transfert aux communes, avec l’Acte 3, de la perception des recettes de la taxe sur la publicité.
«En application dudit Code, le conseil municipal de la commune, en sa séance du 21 janvier 2015, a voté une délibération fixant le taux et les modalités d’assiette de la taxe sur la publicité et approuvée par arrêté préfectoral», rappelle le maire.
En conséquence, le maire invitait les différentes régies de se rapprocher de l’administration comptable et financière de la commune pour le paiement sans délai des redevances respectives. Il a dit aussi leur avoir signifié de la prise de mesures allant jusqu’à l’enlèvement de tous les panneaux publicitaires installés dans le périmètre communal, si suite favorable n’est pas donnée à sa requête.
Le maire assure qu’aucune de ces régies n’a donné de suite favorable à sa demande, ce qui l’aurait poussé à procéder à la destruction de certains panneaux en guise d’avertissement. Par ailleurs il se dit ouvert au dialogue et à la discussion.
«Une fois les correspondances envoyées, tout le monde est tenu de se conformer en payant toutes les redevances.Nous n’accepterons pas que les gens se fassent de l’argent sur le dos du contribuable. Ils ont besoin de notre surface communale, tandis que nous avons besoin de recettes pour mener à bien notre mission», a-t-il dit.
Me Demba Ciré Bathily, avocat de la commune Sicap Mermoz, note que «toute l’action jusqu’ici posée par les élus de la commune est conforme au droit. La plupart des implantations sont illégales du point de vue de la loi.
Cela constitue une raison suffisante pour que la commune procède à leur démolition», a-t-il dit. Quatrevingt-dix pour cent des panneaux recensées seraient anarchiquement installés, a-t-il laissé entendre.
Le maire s’est également prononcé sur le domaine foncier de sa commune. Barthélémy Dias souligne qu’il n’acceptera pas de subir un «génocide foncier».
Il exige de la Sicap la présence de la commune de Mermoz sur toutes les délibérations qui concernent sa commune. Le maire qui exige de la Sicap de remettre toutes les délibérations d’acquisition de terrain de sa commune dit ne pas accepter que des maisons soient construites dans des places publiques.
Ils invitent les principaux concernés à discuter afin de trouver un consensus, le cas échant ces constructions seront tout simplement démolies, laisse-t-il entendre.
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MULTIPLE PHOTOS
GRAND-BASSAM: L'EX-CAPITALE COLONIALE FÊTE SES 100 ANS
Grand-Bassam (Côte d'Ivoire), 5 juin 2015 (AFP) - D'impressionnants bâtiments coloniaux, tantôt rénovés, souvent en ruine, donnent au "quartier France" un charme suranné : Grand-Bassam, incarnation de la présence coloniale française en Côte d'Ivoire, fête cette année son centenaire, les yeux tournés vers le futur.
Située à 35 km de la métropole abidjanaise, sur le golfe de Guinée, la ville fut d'abord un comptoir, puis une éphémère capitale à la fin du XIXe siècle, jusqu'à ce qu'une épidémie de fièvre jaune en 1899 décime les deux-tiers de ses quelques dizaines de colons.
Bingerville prit la relève en 1900, puis Abidjan en 1934 et enfin Yamoussoukro - lieu de naissance du "père de l'indépendance" ivoirienne Félix Houphouët-Boigny - devenue capitale en 1983.
Mais Grand-Bassam est restée la première ville du pays à obtenir le statut administratif de "commune", il y a tout juste un siècle, en 1915.
"La célébration de ce centenaire sonne pour nous comme la renaissance de la ville historique", se réjouit Amon Tanoé, le roi de Grand-Bassam, drapé dans un pagne multicolore, une longue chaîne en or autour du cou.
La ville est en effet régie également par une chefferie coutumière qui accompagne les autorités administratives. "Aujourd'hui nous avons de grands projets pour que Bassam redevienne un centre de développement important, comme au début de la construction de la Côte d'Ivoire moderne", révèle cet ancien diplomate à l'AFP.
Seule commune ivoirienne inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco - depuis 2012 -, la vieille ville lézarde tranquillement au soleil en semaine et se mue en paisible cité balnéaire les samedis et les dimanches, offrant aux citadins la plage en plus de l'Histoire.
- 'Monument historique' -
Seuls des pans de murs tagués demeurent du premier palais de justice du pays, édifié en 1893, désormais enclos en vue d'un ravalement prochain. Un gigantesque manguier a pris possession d'une vaste bâtisse de trois étages (l'hôtel de France), dont le rez-de-chaussée nu, dépourvu de portes, abrite encore quelques petits commerçants.
"Il faut maintenir Bassam comme un monument historique", plaide l'écrivain Bernard Dadié, 99 ans, auteur de "Climbié", le premier roman ivoirien paru en 1956, dans lequel il raconte Bassam la "coloniale".
Un monument à préserver, à l'instar de cette petite artère boisée et fleurie, aux bâtiments rénovés et d'une beauté saisissante, qui mène à l'ancien marché aux légumes, devenu centre de culture.
Dans le "quartier France", situé entre la mer et un bras de lagune, les rues portent encore les noms de colons fameux. Marcel Treich-Laplène, le premier administrateur de Bassam, et Gabriel Angoulvant, un gouverneur colonial, ont l'honneur d'un boulevard.
"On doit assumer le fait qu'on a été l'ancrage de l'histoire coloniale de notre pays", soutient le maire de la ville, Georges Philippe Ezaley.
A rebours de l'Afrique du Sud, où l'Université du Cap a retiré début avril de ses jardins la statue d'un colonisateur britannique, symbole d'oppression pour des étudiants qui l'avaient maculée d'excréments puis recouverte de sacs poubelles.
- High-tech et bio-tech -
Une exposition de 200 photos retraçant le centenaire de Grand-Bassam a été montée. Outre Treich-Laplène, le gouverneur Louis Gustave Binger et le vice-amiral Bouët-Willaumez figurent en bonne place.
Ils ont donné, eux, leur nom à des quartiers d'Abidjan, Treichville, Bingerville et Port-Bouët. Mais si Grand-Bassam, dont les 80.000 habitants résident surtout hors du quartier ancien, est une vitrine du passé, la ville aujourd'hui rêve surtout d'incarner "l'avenir de la Côte d'Ivoire".
Les bâtiments récents de l'International university of Grand-Bassam, une structure privée dont le nom se décline en anglais, surprennent le visiteur à l'entrée de la ville. Mais celle-ci compte aller beaucoup plus loin dans la modernité:
Grand-Bassam doit bientôt accueillir le Village des technologies de l'information et de la biotechnologie (Vitib), l'unique zone franche de Côte d'Ivoire. Ce sera "notre Silicon Valley, la vitrine technologique de l'Afrique de l'Ouest", s'enthousiasme le maire.
Ce qui ne manque pas d'inquiéter l'écrivain Bernard Dadié, ancien ministre de la Culture, pour qui "une urbanisation sauvage agresse la ville historique". Au-delà d'un avenir qu'elle rêve brillant, Grand-Bassam s'est aussi vu promettre par les autorités la construction d'une digue, pour protéger son passé glorieux des ravages de l'érosion galopante qui grignote le littoral ivoirien.
"C'est à ce prix qu'on peut faire de Bassam la ville mémoire de la Côte d'Ivoire et la projeter dans l'avenir", renchérit son édile. Un pied dans les ruines, un autre dans les nouvelles technologies.
‘’THIÈS, CARREFOUR NATUREL, CONSTITUE L’AVENIR DU SÉNÉGAL’’
MAHAMMAD BOUNE ABDALLAH DIONNE AUX JOURNEES ECONOMIQUES DU CNES
Présidant les Journées économiques de l’Ouest qui se tiennent à Thiès, le Premier ministre, Mahammad Boune Abdallah Dionne, a mis en exergue le rôle attendu de la région éponyme. A son avis, « Thiès constitue l’avenir du Sénégal avec sa particularité de carrefour naturel ».
Le Premier ministre, Mahammad Boune Abdallah Dionne, a souligné l’importance de la région de Thiès dans la recherche d’un équilibre entre Dakar et le reste du Sénégal. La ville de « Thiès constitue l’avenir du Sénégal avec sa particularité de carrefour naturel, mais la métropole la plus proche de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) et de point de départ de la dorsale qui va désenclaver le Sénégal.
Notamment l’autoroute Thiès-Touba qui permettra de joindre plus rapidement les autres localités de l’intérieur comme Diourbel, Kaolack jusqu’à Tambacounda, Linguère et Matam », a ajouté M. Dionne, hier, à l’occasion des quatrièmes Journées économiques de l’Ouest, organisées par la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes) dans la capitale du rail.
Le chef du gouvernement a rappelé l’importance pour le gouvernement du renouveau du rail. Le gouvernement sénégalais travaille sur cette question avec les autorités maliennes et le concessionnaire afin de reconstruire la ligne de chemin de fer vieille de plus de 100 ans, a-t-il fait savoir.
Explorer d’autres axes de développement
Mahammad Boune Abdallah Dionne a félicité et encouragé les organisateurs de cette rencontre qui, estime-t-il, sont sur la même longueur d’onde avec les ambitions du président Macky Sall et pour lesquelles le gouvernement, selon lui, « travaille tous les jours à leur réalisation ».
« Ce qui a permis la réouverture de la Nsts (Nouvelle société textiles sénégalaise) qu’avait promis le chef de l’Etat en juin 2014, mais aussi la recapitalisation en cours des Industries chimiques du Sénégal (Ics) », a-t-il ajouté.
Appréciant le choix du Cnes, le Premier ministre estime que c’est « une option audacieuse qui consiste à se tourner vers les territoires qui renferment autant de potentiels dans tous les différents secteurs porteurs de croissance ».
Selon lui, « la Cnes a posé un acte de rupture d’avec la bipolarisation de la capitale sénégalaise, Dakar, sur le reste du pays, en explorant d’autres axes de développement économique et social à travers une analyse lucide qui pose déjà un pari sur l’avenir ».
Ces journées économiques de l’Ouest, souligne Mahammad Boune Abdallah Dionne, « cadrent bien avec la vision du président de la République Macky Sall qui a fait ce même diagnostic de la situation du pays et a proposé ainsi un lot de réformes basées sur trois leviers essentiels : l’Acte 3 de la décentralisation, la Plan Sénégal émergent (Pse) et le Pacte de stabilité sociale et d’émergence économique pour une croissance inclusive et territoriale équilibrée ».
Dans cette dynamique, le chef du gouvernement souligne la nécessité d’un pacte solide de stabilité avec le secteur privé national, épine dorsale de l’action qui devrait favoriser la transformation de la structure de l’économie tant souhaitée à travers l’exploitation de toutes les ressources que renferment nos territoires.
A l’image de la région de Thiès dont le potentiel minier, halieutique, horticole, touristique, entre autres, faits de la zone un pôle futur.
LA DÉFENSE DE KARIM TRAITE L’ÉTAT DE «DÉLINQUANT INTERNATIONAL»
RÉACTIONS DU SÉNÉGAL APRÈS LA DÉCISION DU GROUPE DE TRAVAIL DES NATIONS UNIES
La décision du Groupe de travail des Nations Unies, qui a jugé «arbitraire» la détention Karim Wade, le 20 avril 2015, en ce qu’elle est contraire aux articles 9 et 10 de la Déclaration universelle des droits de l’homme et 9 et 14 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques dans les catégories I et III, n’a pas eu l’effet escompté. Face à la presse, hier, la défense de Wade fils, rappelle l’Etat du Sénégal à l’ordre.
Le mutisme et l’inaction des autorités étatiques, qui font la sourde oreille en n’accordant aucun crédit aux décisions prises par le Groupe de travail des Nations Unies, a fini par indisposer la défense de Karim Wade.
Le pool d’avocats, Mes Ciré Clédor Ly, Madické Niang, Demba Ciré Bathily, Mouhamed Seydou Diagne et Michel de Guillshmidt, a ainsi apporté des précisions avant de demander à l’Etat du Sénégal de savoir raison gardée.
«Les déclarations du Garde des sceaux, ministre de la justice ainsi que celles du ministre, porte-parole du gouvernement, jetant le discrédit sur les avis sur les avis et recommandations onusiens, sont irresponsables», a martelé, hier, le Collectif des avocats du prisonnier politique Karim Wade. Me Ciré Clédor Ly de s’interroger:
«Les autorités doivent avoir de la crédibilité, parce que ce sont eux qui vont signer en notre nom. Si, maintenant, ils donnent leur parole, reviennent là-dessus et insultent tout le monde, quelle crédibilité doit-on donner au Sénégal?»
Et la robe noire de tirer le bouchon plus loin: «Le Sénégal, de part ses déclaration, est un délinquant international. Parce que le dé- linquant c’est quelqu’un qui en marge de la loi. Le Sénégal a maintenu quelqu’un en détention de façon arbitraire. Le Sénégal persiste en disant que je suis souverain, je fais ce que je veux.
Il s’affiche effectivement comme un montre et un délinquant international, c’est un simple constat». Dans le même registre, Me Ly de rappeler, pour ceux qui ont la mémoire courte, que lui et ses confrères avaient lancé l’alerte.
«Nous avions promis qu’on irait très loin, de là où le Sénégal ne pourrait pas penser qu’on accéderait. Aujourd’hui, vous avez la preuve que notre parole n’était pas jetée en l’air. Nous vous disons encore que nous avons d’autres flèches dans notre arc, il appartient simplement au Séné- gal et ça c’est que nous souhaitons.
Aujourd’hui, ce serait une fierté qu’on dise que le Sénégal a respecté une décision d’un organe des Nations Unies. Et là, le monde entier augmenterait son estime et sa considération vis-à- vis du Sénégal alors que le contraire, en fait, ferait que le Sénégal soit toujours au banc des Etats non recommandables», se désole-t-il.