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22 avril 2025
PAR JEAN MEÏSSA DIOP
UN ART EN PÉRIL
Ils sont sur toutes les lèvres, les noms des apprentis-sorciers qui ont dévoyé la revue de presse, installé des doutes sur un genre rédactionnel autour duquel l'organe d'autorégulation, le Cored, invite à la réflexion
"La revue de presse : un genre travesti au Sénégal". Tel est le thème de la deuxième édition de "Cas d'école", dénomination de l'après-midi d'échanges désormais institué par le Conseil pour l'observation des règles d'éthique et de déontologie (Cored) et prévu pour le 11 juin, à 15 h, à la Maison de la presse. Il s'en trouvera bien des journalistes et des publics pour s'écrier "EN-FIN !!!" à cette tenue d'un débat (qui devrait être suivi par d'autres) sur "le journal des journaux" (appellation que lui donna, sur Radio-Sénégal, dans les années 80, un éminent maître de la revue de presse, le défunt Gabriel Jacques Gomis succédé par un autre modèle, Martin Faye). Il y a loin entre la référence d'hier et les émules désastreux dont certain facturerait même au prix fort la citation dans la revue de presse des noms de personnes et institutions.
Et plus graves encore sont les révélations d'un recouvreur parcourant les individus cités dans la revue de presse pour percevoir les pourboires au bénéfice d'un "revueur". Et ce n'est pas tout, puisque ce sieur aurait même ouvert un compte dans les livres d'une banque dakaroise et sur lequel compte serait déposé le fruit des rapines. S'en foutent l'éthique et la déontologie de la profession au nom de laquelle se fait ce racket qui devrait être un délit de presse à ne pas dépénaliser. Le Tribunal des pairs devra enquêter sur ce scandale autour des pratiques de ce présentateur de la revue de presse.
Et le deuxième grief fait à la revue de presse est relatif à son style et au ton sur lesquels elle est présentée sur les radios sénégalaises. Il y a eu Abdoulaye Cissé (à l'époque en charge de cette rubrique sur Sud Fm) qui innova beaucoup. Mais, il fit des émules qui furent à l'origine des dérapages lesquelles aboutirent à la théâtralisation et, enfin, aux actuels excès et ridicule qui se sont aggravés d'une vénalité dégoûtante. Ne parlons pas de la pertinence discutable du choix des articles cités. Un journaliste (ou journal) à l'humour caustique parodiait la dénomination de ce genre rédactionnel en parlant de "revue de paresse".
A force de ne monter en épingle que les articles critiques sur le régime Apr, un "revueur" obtient d'être invité à aller assister à la réunion à Paris du Groupe consultatif pour le financement du Plan Sénégal émergent... C'est à se demander si ce "journaliste" avait le profil et le niveau pour comprendre ce qui se discutait en France sur le Sénégal et qui était de la haute économie. Une façon de s'attirer les bonnes grâces d'un présentateur de la revue de presse ; et en croyant l'amener à la confection d'un "menu" pas du tout critique à l'égard du gouvernement.
Ils sont sur toutes les lèvres, les noms des apprentis-sorciers qui ont dévoyé la revue de presse, installé des doutes sur un genre rédactionnel autour duquel l'organe d'autorégulation, le Cored, invite à la réflexion collective et professionnelle.
D'autres sujets sur d'autres dérives professionnelles seront en débat lors d'éditions à venir de "Cas d'école". En effet, on ne comprend pas (moi, du moins) comment un journaliste peut déclarer au micro de la radio qui l'emploie : "Je suis l'ambassadeur, le représentant de..." tel annonceur. Comment, dès lors, ce "journaliste" traiterait-il une information sur un conflit, par exemple, entre cet annonceur (dont il est le représentant) et une autre partie ? Son traitement de l'information serait-il équilibré au (ou sans) risque de mécontenter l'annonceur dûment représenté à cette radio ? L'organe de presse au sein duquel l'annonceur dispose d'un ambassadeur pourrait-il, lui aussi, s'autoriser l'honnêteté et l'impartialité requises ? Il faut être d'un fort caractère pour appliquer l'avertissement d'Hubert de Beuve-Méry, directeur-fondateur du prestigieux quotidien français Le Monde : "Acceptez toutes les invitations, mais crachez toujours dans la soupe."
A qui la faute ? Devrons-nous encore nous interroger. Mbaye Sidy Mbaye, ancien journaliste de Radio-Sénégal, professeur d'éthique et de déontologie dans des écoles de journalisme comme le Cesti, m'a répondu, samedi dernier, lors d'une discussion au Cesti, que "la faute est aux responsables des organes de presse où de telles dérives se produisent ; s'il y a des reproches à faire, c'est non point tant aux auteurs des dérives qu'à leurs patrons qu'il faudrait les faire. Parce que ces derniers peuvent exprimer leur autorité et leur rigueur en agissant fermement contre tout manquement". Et il a raison, le doyen Mbaye Sidy. Il y a trop de mollesse coupable, pourvu d'ailleurs que le directeur de la radio ou/et son chargé des programmes ait non seulement de l'autorité, mais surtout une capacité à concevoir des programmes (et aussi savoir ce que cela veut dire) et à veiller à une bonne tenue d'antenne. N'attendez pas cela d'un dilettante placé là juste pour la galerie, le copinage et autres promotions aux motivations douteuses.
LE CAUCHEMAR DES PROPRIÉTAIRES
DÉMOLITION DES MAISONS ET BATIMENTS SITUÉS PRÈS DU MUR DE CLÔTURE DE L'AÉROPORT LSS
Les propriétaires des maisons situées entre le mur de l'aéroport et la cité Tobago ont eu un mauvais réveil hier. Des bulldozers ont commencé à détruire maisons et bâtiments pour aérer la bande verte de l'aéroport. L'inquiétude gagne les résidents alors que le chef de la communauté lébou de la zone accuse les autorités.
Hier, il y avait de la consternation, des larmes (étouffées ou irrépressibles), de l'incompréhension, du fatalisme, et surtout beaucoup de colère des populations habitant derrière la cité Tobago, près du mur de clôture de l'aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar. "Vous voyez comment ça marche dans ce pays. On se décarcasse pendant tout ce temps à l'étranger pour trouver un toit à la famille et l'on vient nous humilier de la sorte en détruisant nos habitations", laisse échapper la dame Mme Diouf, amère, inquiète et dépassée par la démolition des habitations situées à quelque 200 mètres du mur de clôture de l'aéroport.
Devant les questions insistantes de sa fillette d'une dizaine d'années, descendue s'enquérir de la situation, elle prétexte une soif imaginaire pour l'envoyer chercher de l'eau. Son bâtiment R+1, avec trois magasins et deux chambres salon, est encore débout, mais nul doute que les bulldozers vont passer bientôt pour transformer cette demeure en un tas de débris poussiéreux. Comme ils ont commencé à le faire depuis la matinée d'hier. De la Voie de dégagement nord (Vdn), rien n'indique qu'un mélodrame se joue derrière les villas cossues des cités Tobago et Benja.
Il fallait aller derrière le décor pour voir des gendarmes et leurs pick-up superviser les allers-retours de ces monstres mécaniques emboutir les pans des maisons sous l'œil du préfet Alioune Badara Diop. Matelas portés par les occupants des taudis voisins, poutrelles mécaniques balancées des fenêtres, charrettes empilant les sacs de ciment de propriétaires ‘chanceux' qui en sont aux fondations... ; le branle-bas de déménagement est à son comble.
Les résidents sauvent les meubles avant l'arrivée des engins mécaniques. L'amertume est tellement immense chez I.K qu'il préfère en rire jaune. Ce résident entre deux âges, qui revient d'un exil italien de plus d'une décennie, trouve que "c'est un manque de considération totale à la dignité humaine auquel se sont livrées les autorités", déclare-t-il.
"On a acheté en toute légalité"
L'heure est grave dans la maison des Sarr, où un collectif des propriétaires a été improvisé pour voir comment solutionner ce problème. Signe de la gravité, ce rassemblement n'a même pas encore trouvé de dénomination. Pas plus que n'en dispose cet espace de 26 hectares. Certains l'appellent cité Rahma, d'autres Sandaga. "On l'appelle juste "derrière la cité Tobago", confie Matar Sarr, porte-parole de ce collectif.
Mme Fall est quant à elle révoltée par la réaction à retardement des autorités. "On nous a laissé acheter les terrains en toute légalité, creuser les fondations, ériger et décorer une maison, nous installer. Aujourd'hui, on vient nous mettre à la porte alors que, pas plus tard que la semaine passée, des agents des Impôts et domaines sont venus pour la perception", dénonce cette dame ruinée par le désespoir.
Résidente depuis 10 mois à peine, elle se demande en boucle comment on a pu laisser tout ceci se passer. Plus de 200 maisons sont concernées par ces démolitions. Sa voisine Mme Ndione a piqué une crise alors qu'elle sort tout juste d'hospitalisation.
Alors que les résidents disent tous que "les Lébous" leur ont vendu les terrains, ces derniers estiment être également victimes de la puissance publique. Le Jaraaf de Ouakam, représentant la communauté du Taanka (Ngor, Ouakam, Yoff), Youssou Ndoye, réclame la propriété de ces terres et accuse les autorités domaniales de jouer à un double jeu. "Pour prendre ces terres, elles ont changé les numéros des titres-mères qui passent de quatre à cinq chiffres. C'est par ce processus qu'elles veulent nous déposséder de biens ancestraux", déclare-t-il.
Pour lui, ces conflits fonciers récurrents découlent du non-respect des autorités coloniales du droit à la préemption. Promettant de porter plainte contre la France qui avait fait une réquisition de ces terres, il accuse le gouverneur de Dakar et le Maire de Yoff d'être à l'origine de ces destructions. "C'est pure invention, Abdoulaye Diouf Sarr n'a rien à voir avec ça", rétorque-t-on du côté de sa communication tandis que le gouverneur Mohamed Fall ne s'est pas exprimé.
"JE SOUFFRE"
VIVIANE WADE SUR LE MAINTIEN DE KARIM WADE ET CIE DANS LES LIENS DE LA DÉTENTION
L'ex-Première Dame, Viviane Wade n'en peut plus de voir son fils Karim Wade en prison. Interpellée hier, à la fin de la conférence de presse des avocats de son fils, elle a lancé un véritable cri du cœur, en laissant entendre qu'elle souffre.
"Je veux que tout le monde soit libéré. Je pense beaucoup à Pouye. Qu'est-ce qu'il fait dans cette affaire ? Je pense à Bibo Bourgi également. Si on cherche la richesse, il y a d'autres Libanais qui sont riches", a lancé avec rage la mère de Karim Wade qui n'a pas manqué de lancer son grain de sel dans la polémique soulevée par la relaxe de Aïda Ndiongue.
"Pourquoi proteste-t-on contre un tribunal qui libère Aida Ndiongue ?", s'est-elle demandé. Et de poursuivre : "Je crois qu'on commence à avoir honte."
NON EXÉCUTION DE L'AVIS DU GROUPE DE TRAVAIL DES NATIONS UNIES
LES AVOCATS DE KARIM WADE CHARGENT LE GOUVERNEMENT
En conférence de presse hier, les avocats de Karim Wade ont invité le gouvernement du Sénégal à exécuter l'avis rendu par le Groupe de travail des Nations unies sur l'affaire Karim Wade. A défaut, des sanctions peuvent lui être infligées.
"Les avis et recommandations sont une source du droit international et revêtent un caractère obligatoire contre les Etats membres des Nations unies".
Forts de cet argument, les avocats de Karim Wade estiment que le Sénégal a intérêt à exécuter l'avis du Groupe de travail des Nations unies qui recommande fortement la libération de Karim Wade pour détention "arbitraire".
Sinon, renseignent les robes noires, les Nations unies ont des moyens pour contraindre le Sénégal à respecter l'avis émis par le Groupe de travail.
"Le Sénégal doit faire attention car le Groupe de travail est un organe subsidiaire de l'Assemblée générale des Nations unies, or le Sénégal a signé les conventions et pactes internationaux", met en garde Me Ciré Clédor Ly.
"Les pays qui ont signé l'accord international doivent respecter les décisions du Groupe de travail qui est une émanation des Nations unies", renchérit l'avocat français, Me Michel.
Donc, pour l'ensemble des avocats de Karim Wade, il ne s'agit pas d'un simple avis, comme tente de le faire croire le gouvernement. Mais, argue Me Ly, "la décision est fondée pratiquement sur notre droit". C'est pourquoi ils se réjouissent de la décision.
Pour Me Seydou Diagne, "c'est une victoire totale" pour Karim, lorsque les Nations unies viennent conforter la Cour de justice de la Communauté des Etats d'Afrique qui avait rendu une décision favorable à leur client.
Toutefois, la joie des avocats semble être quelque peu allitérée par la réaction du gouvernement qui évoque la légalité des recommandations du Groupe de travail. A ce propos, Me Demba Ciré Bathily qualifie la sortie du ministre de la Justice de "très malheureuse et très maladroite".
"Comment on peut tenir de tels propos à l'endroit des Nations unies avec qui on collabore", se demande l'avocat. Pour Me Madické Niang, c'est tout simplement "inélégant", d'autant plus que le Garde des Sceaux est membre de la Cour pénale internationale (CPI).
L'ex-ministre des Affaires étrangères d'ajouter : "On foule au pied les règles et valeurs qui font que le Sénégal était un pays admiré et respecté." Sur sa lancée, il a soutenu "qu'au lieu de répondre à des interpellations sur les arguments, le gouvernement jette le discrédit sur une entité des Nations unies".
"On veut les salir parce que le droit a été dit", martèle Me Madické Niang tout en invitant à la raison. "Le Sénégal doit corriger et revoir son langage vis-à-vis des Nations unies. C'est un langage ordurier qu'ils ont utilisé", renchérit Me Ly.
L'avocat invite la Cour suprême à tirer les conséquences de l'avis du Groupe de travail. De ce fait, il exige la libération "immédiate" de Karim Wade.
Surtout que, selon les conseils, "depuis la publication de l'avis du Groupe de travail, chaque minute de détention du prisonnier politique Karim Wade est un acte internationalement illicite perpétré par l'État du Sénégal, engageant ainsi sa responsabilité".
C'est pourquoi ils se disent déterminés à faire appliquer les recommandations, car "la séquestration arbitraire doit cesser immédiatement".
LES PATRONS D'EMG ET DU CCS "DISCULPENT" TAHIBOU NDIAYE ET SON ÉPOUSE
Les témoins cités dans l'affaire Tahibou Ndiaye ont continué à défiler hier, à la barre de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI). Entendus, le patron du Comptoir commercial sénégalais (CCS) ainsi que le boss de la société EMG automobile ont disculpé l'ex-directeur général du Cadastre et son épouse.
Mercredi a été un jour de témoignage à charge, pour Tahibou Ndiaye et son épouse, attraits à la barre de la Cour de l'enrichissement illicite (CREI). Par contre, hier les trois témoins entendus ont "disculpé" l'ex-directeur général du Cadastre. Premier à témoigner, le propriétaire du Comptoir commercial du Sénégal (CCS) a été interpellé sur le matériel sanitaire et de carrelage qu'il a offert à Tahibou Ndiaye, pour la construction de la villa de Keur Gorgui, un R+5.
Sans être prolixe, le commerçant a affirmé avoir bel et bien fourni le matériel, sans contrepartie. "Je lui ai offert du matériel sanitaire d'un montant de 80 millions. Plomberie, tuyau, câblage, carrelage, matériel sanitaire etc.", a révélé le témoin, tout en précisant qu'il avait même accordé une remise de 25% à Tahibou Ndiaye.
Lorsque les juges ont insisté pour savoir les raisons de ces largesses, il a répondu par un adage. "Tout ce que la main droite donne, la main gauche ne doit pas le savoir. Mais, ce n'est pas à Tahibou seulement que j'ai offert. Même à des marabouts, je leur donne gratuitement du matériel".
Il a expliqué qu'avec l'ex-Dg du Cadastre, ce n'était pas du "donnant-donnant", car leurs relations sont purement "amicales et spirituelles". "Tahibou Ndiaye ne m'a jamais rendu service en rapport avec les impôts et domaines et je ne le lui ai jamais demandé", a conclu M. Derwiche.
Il a été succédé à la barre par le directeur général de la société EMG universal auto. Mbaye Guèye a révélé que ses relations avec l'ex Dg du cadastre remontent aux années 2000, quand il avait reçu du ministère de l'Urbanisme, l'ordre d'arrêter les travaux de construction de sa société de concessionnaire automobile.
Il a ajouté que Tahibou Ndiaye avait fini par tout arranger. Par la suite, ils ont noué des relations. Toutefois, il n'a pas offert de cadeau à l'ex-Dg du Cadastre, mais plutôt à son épouse Ndèye Aby Ndiongue. Il s'agit d'une BMW dont Mme Ndiaye a fait état lors de sa déposition. "J'avais pris des meubles chez elle et comme elle voulait ma voiture, je la lui ai donnée en échange. Donc, pour elle, c'est un cadeau, parce le coût de la voiture est fort supérieur à celui des meubles", a-t-il expliqué.
Le troisième témoin, inspecteur des impôts et des domaines, Vincent Koissy Marx Bidy a abondé dans le même sens que ses prédécesseurs. Toutefois, lorsque les avocats de l'Etat lui ont demandé de donner son appréciation sur le fait que Tahibou Ndiaye ait signé à la place de sa fille Ndèye Rokhaya Thiam, sur l'un des actes de propriété, il a répondu que ce n'était pas normal. Tout comme le cumul de terrains.
Le procès reprend lundi, avec la comparution d'autres témoins.
Dakar, 5 juin (APS) - L'ancienne députée libérale Aïda Diongue est arrivée, ce vendredi, un peu avant 11 heures, dans les locaux de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI) où elle doit être entendue, a constaté un reporter de l'APS.
Elle a été précédée sur les lieux quadrillés par un important dispositif de sécurité par son avocat Me Mbaye Jacques Ndiaye.
Tout de blanc vêtue, Aïda Diongue est arrivée à la CREI à bord d'une voiture 4X4 de couleur noire.
Mme Diongue, responsable du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition), a bénéficié, la semaine dernière, d'un non-lieu du Tribunal correctionnel de Dakar, dans une autre affaire relative à un marché de logements sociaux.
Elle a passé 18 mois en détention, dans une prison dakaroise.
CERTAINES ILES DU SALOUM MANQUENT DE PERSONNEL QUALIFIE
Diamniadio (Foundiougne), 5 juin (APS) – Le personnel qualifié dans les postes de santé de certains îles du Saloum dans le district sanitaire de Foundiougne (région de Fatick), reste encore ''insuffisant'', une seule sage-femme officiant à Bassar, alors que le poste de santé de l’île de Diamniadio n’en dispose même pas.
''C’est un poste de santé en même temps une maternité avec une sage-femme, deux matrones un dépositaire et un agent communautaire de santé'', selon l’Infirmier-chef de poste de Bassar qui recevait une mission des membres de l’Association des journalistes en santé population et développement (AJSPD).
Située à 100 km de Foundiougne, à vol d’oiseau, dans les eaux du Delta de Saloum, l’île de Bassar qui compte 3100 habitants a besoin d’un personnel supplémentaire, selon Elhadji Sène.
Il a sollicité un renforcement du personnel notamment un infirmier assistant pour assurer la continuité des services. Le nouveau poste veut ainsi s’agrandir avec la démolition du vieux bâtiment qui faisait office de case de santé avant son érection en poste de santé en 2008.
''Les villageois et le comité de santé se sont ainsi débrouillés avec leurs propres moyens pour construire une salle de consultation, une salle d’observation, une salle de soins, un bureau pour la sage-femme et un dépôt’’, a expliqué l’ICP.
A l’île de Diamniadio qui dépend de la commune de Rofangué, située également dans les eaux du Delta du Saloum, l’ICP est seul, aidé de deux matrones et d’un agent de santé communautaire. Il n'y a point de sage-femme, l’ICP se charge des consultations pré –natales, des accouchements et des consultations post-natales.
‘’Quand je suis absent pour des congés ou des sessions de formation à Foundiougne, le poste de santé est géré par les matrones et l’ASC qui ont des limites. Ils ne peuvent pas assurer certaines prestations’’, précise l’ICP.
Fréquenté à 70% par la population, le poste de santé enregistre des consultations pour des pathologies courantes comme les maladies diarrhéiques. En effet, les îles du Saloum sont des localités où les problèmes d’eau sont récurrents, le forage de Bassar et de Diamniadio sont en panne. Les populations vont chercher l’eau dans les autres villages insulaires à bord des pirogues.
Il y a des problèmes gastro-entériques, les infections respiratoires aigues dues à l’environnement avec les fumoirs pour les poissons fumés et la poussière.
Le poste de santé situé à quelques mètres du débarcadère derrière l’école primaire est d’accès facile pour les populations de Bassar éparpillés dans l’île. Par contre, pour les autres villages polarisés, l’accès est difficile du fait de la traversée qu’il faut effectuer entre les îles pour faire leurs consultations.
Sur la question de la santé de la reproduction, le poste reçoit adolescents, jeunes et surtout les femmes en union.
En l’absence de la sage-femme, l’ICP délivre des services de PF (Planning familiale) avec les offres initiales de pilule mais également les méthodes longues durées aux femmes. Le taux de prévalence se situe à 12%, là où le niveau national avoisine les 19%, selon les dernières statistiques de la Division de la santé de la reproduction.
''Il y a une bonne information avec des relais qui font de la sensibilisation en plus de la sage-femme qui fait office de conseillère en PF pendant les séances de vaccination mais également au cours de la grossesse lors des consultations pré- natales'', selon l'infirmier. Lors de la 3ème consultation post-natale (CPON), elles acceptent souvent de choisir une méthode de planification pour espacer les naissances.
Toutefois, seules les femmes mariées font recours aux méthodes de planification et quelques filles mères, renseigne l’ICP de Bassar qui précise que les grossesses non désirées restent ‘’très rares’’.
‘’La tranche la plus fréquente reste les femmes en union mais les adolescents et les jeunes ne sont pas nombreux parce que c’est une population très mobile qui bouge selon les saisons et restent très rares dans le village’’, a expliqué Elhadji Sène.
Mais le personnel n’est pas très suffisant puisqu’en l’absence de l’ICP et de la sage-femme souvent en stratégies avancées dans les autres villages, le poste de santé est dégarni pour assurer les cas ponctuels, renseigne t-il.
Le bâtiment constitué d’un seul bloc fait office de maternité et de salles de consultation et de soins. C’est pourquoi l’ICP a souhaité la construction d’un bloc avec deux structures indépendantes, le Poste de santé et la maternité.
L'objectif est d'assurer une meilleure confidentialité des soins délivrés aux patientes par la sage-femme au niveau de la maternité.
Dans la région de Fatick, les journalistes vont également visiter les postes de santé de Dioffior et de Niakhar pour s’enquérir des conditions d’accès aux soins notamment matière de santé maternelle et infantile.
Le maire de la commune d'arrondissement de Mermoz-Sacré cœur, Barthélemy Dias, a fait face à la presse hier pour, dit-il, rétablir la vérité dans le différend qui l'oppose à la Sicap et à des régies publicitaires. Le responsable socialiste n'a pas manqué d'égratigner l'État qu'il accuse de saboter le travail que les mairies sont en train d'abattre.
Barthélemy Dias ne fait pas dans la langue de bois. Le maire de la commune de Mermoz Sacré-Cœur fustige le comportement de l'État vis-à-vis des mairies qu'il ne dirige pas. Le responsable socialiste qui animait hier un point de presse à Dakar a déclaré que "l'État est en train de saboter tout le travail qu'abattent les collectivités locales surtout avec la réforme de l'acte 3 de la décentralisation. "Nous sommes des représentants de l'État mais celui-ci sabote notre travail", s'est-il plaint.
L'édile socialiste s'exprimait ainsi sur le différend qui l'oppose à des régies publicitaires dont les panneaux sont implantés dans le périmètre communal. Devant l'absence de paiement de recettes publicitaires de ces derniers, le maire socialiste a tout simplement ordonné et procédé à la démolition de leurs panneaux.
Cela, dit-il, conformément à la loi. A travers des échanges de correspondances que le maire socialiste a brandies en guise de preuve, Barthélemy Dias dit avoir informé à temps les différentes régies publicitaires se trouvant dans sa circonscription administrative des nouvelles dispositions qui ont été prises pour la publicité, avec l'entrée en vigueur de l'acte 3 de la décentralisation.
Après une délibération prise par le Conseil municipal le 5 février 2015 et approuvée par le sous-préfet de la localité, une sommation a été envoyée à l'ensemble des régies publicitaires concernées le 11 mars 2015 pour qu'elles s'acquittent de leurs taxes ou enlèvent leurs panneaux publicitaires, à en croire Barthélemy Dias.
Ce dernier, avec l'aval de son Conseil municipal, a imposé un pas de porte, c'est-à-dire, un droit d'entrée. Ce qui fait que quiconque veut créer un parking pour vendre des voitures doit d'abord payer 1 000 000 de F CFA pour s'implanter dans la localité en plus du loyer mensuel.
"C'est à prendre ou à laisser. Que celui qui n'est pas content aille ailleurs", rumine-t-il. Avant de faire dans la menace : "Nous sommes aujourd'hui jeudi (Ndlr hier). Il reste quelques panneaux qui sont encore debout. Je tiens à dire à ces régies publicitaires qu'il leur reste la journée d'aujourd'hui, (hier) celle de demain (aujourd'hui) et toute la journée de samedi pour enlever les panneaux qui restent. Parce que samedi à partir de 21h, les panneaux qui restent seront aussi démolis", menace Barthélemy Dias.
Qui s'empresse d'ajouter : "La commune de Mermoz SacréCœur ne disposant pas de fourrière et celle de la ville de Dakar étant pleine, ceux qui ne vont pas récupérer leurs panneaux d'ici lundi les verront découpés et vendus aux ferrailleurs".
Au-delà des régies publicitaires, le maire Dias a tenu à mettre en garde tous ceux qui sont redevables à la mairie de Mermoz Sacré-Cœur afin qu'ils s'acquittent de leurs taxes. "Tous les redevables, que ce soient des vendeurs de voitures de luxe, des régies publicitaires, des restaurants, que tout le monde se le tienne pour dit, ceux qui doivent une quelconque redevance à la commune de Mermoz Sacré-Cœur doivent recevoir une sommation ; une fois cette sommation envoyée, tout ce qui se trouve sur notre périmètre communal et qui ne devait pas l'être sera détruit."
Dans ce bras de fer avec les publicistes, la commune de Mermoz SacréCœur est dans ses droits, souligne Me Demba Ciré Bathily. Selon l'avocat de ladite commune, "la démolition des panneaux publicitaires n'est pas du vandalisme ou de la délinquance". A l'en croire, "la loi 64 article 5 dit clairement que l'autorité administrative pourra, après une mise en demeure sans effet dans un délai de 48h, ordonner la lacération ou l'enlèvement des affiches ou dispositifs de publicité et la remise des lieux en état aux frais du délinquant".
Contentieux avec la Sicap
Autre différend sur lequel le maire de Mermoz Sacré-Cœur s'est prononcé, c'est celui l'opposant à la Sicap. Accusant la société immobilière du Cap-Vert d'avoir opéré un "génocide foncier" dans sa circonscription administrative, Barthélemy Dias exige, outre la présence de la commune de Mermoz Sacré-Cœur dans toute Commission de contrôle des opérations domaniales (CCOD), la reprise des délibérations qui ont été faites sur le périmètre communal.
"Nous remettons en cause toutes les délibérations qui ont déjà été prises en ce sens que certaines d'entre elles concernent des cartes d'identité fictives. Entre Imodsen et le club olympique, ils se sont partagés des parcelles de 1 000 et 2 000m2 entre les fils de et les amis de. Je leur dis qu'ils ne vont rien construire", peste-t-il.
Avant de demander à la Sicap de mettre à la disposition de la commune de Mermoz Sacré-Cœur tous les plans d'aménagement de ses différents quartiers. "Si la Sicap ne nous remet pas les plans d'aménagement, nous allons faire ce que nous devons faire, nous allons démolir toutes les constructions non autorisées", menace-t-il.
Le maire de la Commune de Mermoz Sacré-Cœur a en outre invité le ministre des Collectivités locales à leur verser la taxe sur l'électricité consommée. "Nous ne pouvons plus accepter d'être mené en bateau. Nous avons interpellé l'État respectueusement mais jusqu'ici nous n'avons pas eu de réponse. Cette taxe sur l'électricité est une obligation. Elle ne peut pas être négociée", croit-il savoir.
BASSAR ET DIAMNIADIO EN QUÊTE D’UNE PIROGUE-AMBULANCE
Bassar (Foudioungne), 5 juin (APS) – La vue paradisiaque qu’offrent les îles du Saloum (Région de Fatick), avec la fraîcheur marine et le sable fin propre qui accueillent le visiteur, cache bien de réels besoins primaires des populations comme celles de Bassar et de Diamniadio toujours en quête d’ambulances-pirogues motorisées pour l’évacuation des urgences vers le centre de santé de Foundiougne situé à prés de 100 km.
En caravane de presse dans la région de Fatick, une vingtaine de membres de l’Association des journalistes en santé population et développement en partenariat avec l’ONG Save The Children et la région médicale ont visité les îles de Bassar et de Diamniadio où la ''demande la plus pressante'' reste l’acquisition de pirogues-ambulances pour les évacuations.
A bord d’une vedette motorisée de 40 chevaux, l’un des deux groupes a rejoint le village de Bassar après prés de trois heures de traversée dans les eaux. Seules les iles de Bassar-Bassoul et Dionwar-Dioffor sont reliées par des ponts alors que les autres sont reliées par des pirogues courriers qui vont la navette entre les villages.
Les ‘’bolongs’’ tracent le chemin des piroguiers dans cette vaste étendue d’eau au milieu de la mangrove. Pour rejoindre Foundiougne qui abrite le district de santé avec un plateau technique relevé, les pirogues courriers motorisées de 25 chevaux font jusqu’à 4 heures de traversée.
Bassar, située dans la commune de Bassoul, fait partie de la région médicale de Fatick et du district sanitaire de Foundiougne tout comme Diamniadio qui dépend de son côté de la commune de Rofangué.
Mais les deux îles sont séparées de plus de 40 km avec une traversée de plus d’une heure. La structure sanitaire polarise les villages de Bassar et Thialal et compte environ 3100 habitants, là où Diamniadio polarise Baouth, Wélingara et Rofangué avec 2227 habitants éparpillés entre ces villages insulaires.
La question de l’accès géographique aux structures de santé ‘’reste un grand défi’’ pour les populations qui ne disposent pas de postes de santé.
''C’est une pirogue à rames qui assure la navette entre les deux villages et c’est pas sécurisant pour les malades'', renseigne El hadji Sarr infirmier-chef de poste de santé de Bassar.
''En cas d’urgence c’est un grand problème parce que le poste de santé ne dispose pas de logistique pour l’évacuation des malades en cas de complications surtout pour les femmes en couche'', a-t-il expliqué à la dizaine de journalistes qui ont visité la structure.
''On a toujours exprimé une demande en pirogue-ambulance motorisée pour faciliter les évacuations parce que la distance avec le district sanitaire de Foundiougne est très longue'', a-t-il ajouté.
Avec les vedettes équipées de moteur de 40 chevaux la distance s’effectue en deux heures trente alors qu’avec les pirogues équipées de 25 chevaux, l’évacuation peut durer prés de 4 heures de temps.
Néanmoins quand une urgence se présente l’ICP s’organise avec la famille du malade et essaie de trouver une pirogue à moteur au frais de la famille. Le coût d’une évacuation sur Foundiougne avoisine 40 000 francs pour juste l’achat de carburant.
A Diamniadio, le même problème se pose avec une ‘’difficulté pour les évacuations mais également pour recevoir les autres villages en consultation’’, renseigne l’ICP, Ibrahima Sarr.
Là, la solidarité des villageois joue pour affréter une pirogue motorisée auprès d’une famille de pêcheur, selon le conseiller du maire, Moussa Gueye, notable à Diamniadio.
Mais il arrive qu'il n’y ait aucune pirogue dans le village en période de campagne où les jeunes pêcheurs vont à Joal ou en Gambie durant des mois, renseigne le chef de village Maguette Sarr. Avec la proximité de l’île de Bassar, il suffit juste de débourser 500 francs pour rejoindre Banjul, la capitale gambienne, par les eaux.
''On est dans une zone à forte mobilité dans ces îles avec une majorité de pêcheurs en perpétuel déplacement à la faveur des campagnes vers d’autres eaux plus poissonneuses'', a expliqué le responsable local.
Seules les Iles de Niodior, Dionwar, Djiffère disposent de pirogues qui sont aujourd’hui vétustes.
LA CONVOCATION D’AÏDA NDIONGUE A LA CREI EN EXERGUE
Dakar, 5 juin (APS) – Les journaux reçus vendredi à l’APS évoquent la convocation d’Aïda Ndiongue à la Cour de répression de l’enrichissement Illicite (CREI), ce matin, et les salves du Premier ministre Mohamad Dionne contre Idrissa Seck.
Relaxée après 18 mois de prison, ‘’Revoilà Aïda Ndiongue à la CREI’’, souligne Sud Quotidien qui écrit : ‘’l’ex-sénatrice, relaxée purement et simplement par la chambre correctionnelle le 28 mai dernier n’aura pas le temps de savourer sa liberté. (Elle) est convoquée à la CREI dans le cadre de la traque des biens supposés mal acquis’’.
L’As note que pour ‘’clouer Aïda Ndiongue au Sénégal, le parquet spécial a fait un réquisitoire le jour de la relaxe’’. Le journal qui titre ‘’les dessous d’une convocation’’ explique : ‘’ (….) le parquet spécial a demandé qu’elle soit placée sous contrôle judiciaire (….)’’.
''Aïda Ndiongue marche vers le contrôle judicaire’’, selon le journal Le Quotidien qui signale que le Premier ministre ‘’attaque’’ Idrissa Seck lors de journées économiques de Thiès.
Le Quotidien note que venu procéder au lancement des travaux de la 4e édition des journées économiques de l’ouest, le Premier ministre ‘’n’a pas raté, jeudi, Idrissa Seck qui est en tournée à Ziguinchor’’.
‘’Le gouvernement, mon gouvernement travaille comme le pays travaille. Je voudrais saisir cette tribune pour dire une chose et je le dis ici à Thiès, parce que certains disent que le pays est en panne, que le gouvernement est incompétent. Ce n’est pas vrai !’’, a déclaré Mohamad Dionne.
‘’Tu ne peux pas être ici, demain au Fouta pour dire que les gens ne travaillent pas. C’est irresponsable de la part d’un ancien Premier ministre de s’attaquer à un Premier ministre’’, a encore dit Dionne.
Pour Le Populaire, ‘’le PM s’énerve et clashe Idy’’. Le PM a même oublié de déclarer ouverte la cérémonie de lancement qu’il présidait, relève le journal. Selon Le Témoin au quotidien également, ‘’le PM tacle Idy chez lui’’.
En justice, les journaux rapportent les propos de Viviane Wade lors de la conférence de presse des avocats de Karim Wade suite à l’Avis du Groupe de travail de l’ONU demandant la libération de M. Wade.
‘’Je souffre de voir dans quoi tombe le Sénégal’’, a déclaré Viviane Wade qui ajoute : ‘’Je vois qu’on commence à avoir honte. C’est une situation catastrophique à laquelle nous assistons’’, rapporte Le Populaire.
Enquête aussi ouvre avec ces propos de Mme Wade : ‘’Je souffre’’.
MACKY SALL VANTE LE POTENTIEL ECONOMIQUE DU SÉNÉGAL À SÉOUL
Dakar, 5 juin (APS) – Le chef de l’Etat, Macky Sall, a invité vendredi à Séoul, les entreprises corééennes à venir investir au Sénégal dont il a vanté la stabilité politique et le potentiel économique, rapporte l’agence Yonhap reçue à l’APS.
Au troisième jour de la visite officielle du président sénégalais, Macky Sall, en Corée du Sud,''les quatre grandes associations économiques coréennes, dont la Chambre de commerce et d’industrie de Corée (KCCI) ont conjointement organisé ce vendredi une réunion-déjeuner à l’hôtel Lotte du centre de Séoul'', indique l’agence d’information.
Elle signale qu’à l’occasion de ce rassemblement, Sall ''a mis l’accent sur la stabilité politique et le potentiel économique de son pays afin d’attirer plus d’investissements des entreprises sud-coréennes. Il a évoqué des projets en cours dans son pays comme la construction d’infrastructures dont des routes, des lignes ferroviaires et des ports.
Selon Yonhap, le chef d’Etat a notamment indiqué que ''l’Afrique a besoin de beaucoup d’investissements en ce moment, y compris le Sénégal''.
Pour lui, les investissements au Sénégal ''signifient une clé vers le marché du continent africain''. En soulignant les projets en cours dans son pays, Sall a également noté le rôle important que le Sénégal a joué dans le passé pour la libération de l’Afrique.
La même source relève qu’en réponse, le vice-président de la KCCI, Lee Dong-geun, en citant des proverbes des deux pays prônant l’importance des liens, a dit que ‘’la visite du président Sall en Corée du Sud servira à renforcer 53 ans de relations entre les deux pays et à accroître la coopération économique’’.
Pour sa part, le directeur général de l’Agence nationale pour la promotion des investissements et des grands travaux (APIX) du Sénégal, Mountaga Sy, a fait savoir lors de son intervention que les Sénégalais de moins de 30 ans représentaient 70% de la population totale du pays et que la population doublera dans les 20 ans à venir.
Il a précisé que ''le gouvernement sénégalais projetait d’accroître la croissance économique actuelle de 4% jusqu’à 8% avec l’aménagement des infrastructures''.
En exposant les projets de coopération dans les secteurs public et privé et la politique de déréglementation de son pays, Sy a noté ''qu’il n’y avait pas de risque pour les investissements au Sénégal et que ceux-ci étaient à l’abri de nationalisations brutales'', rapporte encore Yonhap.
Elle relève qu’une cinquantaine de personnalités sénégalaises, dont le ministre des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane, et le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Oumar Guèye, étaient présentes à cette rencontre.
La partie sud-coréenne a été représentée par quelque 80 responsables d’entreprises et d’associations économiques.
Macky Sall est arrivé à Séoul mercredi pour une visite de 5 jours à l'invitation de son homologue coréenne, Park Geun Hye.
A Séoul, le ministre du Commerce, de l'Industrie et de l'Energie sud-coréen Yoon Sang-jick et le ministre des Affaires étrangères sénégalais Mankeur Ndiaye ont signé ce jeudi un protocole d'entente (memorandum of understanding, MoU) pour la coopération entre les deux pays dans les domaines du commerce, de l'industrie et des investissements.