L’ex-sénatrice libérale devra prendre son mal en patience avant de voir la fin de son feuilleton judiciaire. Moins d’une semaine après sa relaxe par le tribunal correctionnel de Dakar, Aïda Ndiongue est, à nouveau, placée, hier, sous contrôle judiciaire par le juge d’instruction de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei).
La justice sénégalaise n’a pas encore dit son dernier mot dans l’affaire d’Aïda Ndiongue. Convoquée hier, l’ex-sénatrice libérale est, encore, placée, sous contrôle judiciaire par le juge d’instruction de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) après une première restriction de ses droits par le tribunal régional de Dakar.
L’annoncé a été faite, hier, à la presse par un de ses avocats. «Pourquoi un contrôle judiciaire au Tribunal régional et aussi à la Crei. Deux contrôles judiciaires pour un même citoyen ? C’est trop!» martèlera Me Seydou Diagne. Qui poursuit: «Elle avait déjà fait l’objet d’une interdiction de sortie du territoire dans le passé.
Le juge nous a dit qu’elle est caduque, mais elle ne se justifie pas en droit ni en fait et montre l’acharnement du Parquet et de l’Etat sur un citoyen qui n’a qu’un avocat pour se défendre!» Me Seydou Diagne annonce, dans le même sillage que «le procureur spécial de la Crei a décidé de saisir la commission d’instruction (Ci) afin que la liberté provisoire dont jouissait Mme Aïda Ndiongue, depuis 1 an à la suite de son inculpation, soit modifiée et qu’elle soit convertie en contrôle judiciaire».
L’avocat d’expliquer: «On retire son passeport et elle passe toutes les semaines, ou 15 jours devant la Crei auprès du greffier pour signer un document qui montre qu’elle est bien sur le territoire national».
Me Diagne précise, en outre, que le délai fixé par la Ci pour cette mesure de contrôle judiciaire est de 2 semaines. C’est ainsi qu’à partir de ce lundi 8 juin, «Aïda Ndiongue devra se présenter à la Crei et signer le registre. Si elle veut voyager elle devra également demander l’autorisation de la Ci».
Arrivée dans les locaux de cette juridiction, un peu avant 11 heures pour être entendue, elle en est sortie vers 13 heures. A retenir que le parquet spécial avait fait un réquisitoire estimant que la commission d’instruction de la Crei refusait de la placer sous mandat de dépôt.
La raison avancée est relative à la détention de l’ancienne sénatrice libérale. Aujourd’hui, elle a bénéficié d’une relaxe du tribunal correctionnel après 18 mois d’emprisonnement à Rebeuss suite à l’affaire des produits phytosanitaires des logements sociaux du Plan Jaxaay.
LA RÉBELLION À DOMINANTE TOUAREG SIGNERA L'ACCORD DE PAIX LE 20 JUIN
Alger, 5 juin 2015 (AFP) - La rébellion à dominante touareg s'est engagée vendredi à Alger à signer le 20 juin à Bamako l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali, une étape importante dans le processus qui vise à instaurer une paix durable dans le nord de ce pays.
"Nous signerons l'accord de paix le 20 juin", a déclaré à l'AFP Bilal Ag Acherif, le principal négociateur de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, qui fédère les principaux groupes rebelles du nord du Mali) à l'issue d'une rencontre avec la médiation internationale conduite par l'Algérie.
Son mouvement a signé vendredi deux documents qui lèvent les derniers obstacles à la signature par le CMA de l'accord de paix le 20 juin. Ces documents visent notamment à rétablir le cessez-le-feu battu en brèche depuis plus d'un mois dans le nord du Mali.
D'après le premier, la CMA a notamment obtenu qu'"une insertion prioritaire et majoritaire des combattants des mouvements politico-militaires notamment de la CMA et des autres mouvements politico-militaires, soit prévue au sein des forces de défense et de sécurité reconstituées déployées au Nord".
La rébellion à dominante touareg a également obtenu des garanties concernant "la représentation des populations du Nord dans les institutions des grands services publics, corps et administration de la République (...)".
Le second document, d'ordre sécuritaire, préconise le retrait de la ville de Menaka (nord-est) de tous les groupes armés, "sous la supervision de la (Force de l'ONU au Mali) Minusma avec la collaboration des autorités locales".
- 'Pas supplémentaire' vers la paix -
Après un retard de plusieurs heures durant lesquelles le gouvernement malien tentait de convaincre les membres de la Plateforme, des groupes pro-gouvernementaux, de signer les deux documents, la cérémonie a eu lieu sans la signature de cette formation.
Le porte-parole de la Plateforme, Harouna Touré, l'a justifié, entre autres, en disant que son groupe ne pouvait "abandonner sans conditions (ses) positions à Menaka", comme le demande la médiation.
La prise fin avril par ces groupes armés pro-gouvernementaux des positions rebelles à Menaka a été le point de départ d'une série d'affrontements qui ont fragilisé le cessez-le-feu.
Dans un communiqué, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a rendu "hommage à l'esprit de réconciliation et de compromis démontré par toutes les parties".
La signature des documents de vendredi est "un pas supplémentaire dans l'intérêt exclusif de la paix", a estimé pour sa part le ministre malien des Affaires étrangères, Abdulaye Diop.
Pour le chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra, le plus important, c'est que "dans cette phase de paix plus aucune vie humaine ne devrait être perdu".
- Application de l'accord: 'pas facile' -
L'accord pour la paix et la réconciliation au Mali avait été signé le 15 mai à Bamako par le gouvernement malien et la Plateforme mais pas par la rébellion à dominante touareg qui réclamait des discussions supplémentaires.
"C'est l'aboutissement de la première phase du travail de la Minusma", s'est félicité Mongi Hamdi, le représentant spécial des Nations unies pour le Mali, tout en assurant que "la phase la plus difficile sera celle de la mise en oeuvre" de l'accord de paix.
L'ambassadrice des Etats-Unis en Algérie Joan A. Polaschik a abondé dans le même sens en précisant "que la mise en oeuvre de l'accord de paix ne sera ni facile ni immédiate".
Les accusations d'exactions ont par ailleurs déjà commencé à fuser. Le leader de la CMA a réclamé une enquête sur les exactions commises par toutes les parties, s'engageant à reconnaître ses propres responsabilités.
Une réponse à Harouna Touré qui a évoqué dans son intervention des exactions commises par la CMA. L'accord vise à instaurer une paix durable dans le nord du Mali, qui est tombé à la fin du premier trimestre 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda après la déroute de l'armée face à la rébellion touareg, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.
Les jihadistes ont été dispersés et partiellement chassés de cette zone par une opération militaire internationale déclenchée en janvier 2013 et toujours en cours. Mais des zones entières du Nord du Mali échappent encore au contrôle du pouvoir central.
GAMBIE : EXPULSION D'UN HOMME D'AFFAIRES LIBANAIS SOUPÇONNE D’ÊTRE LIE AU HEZBOLLAH
Banjul (Gambie), 5 juin 2015 (AFP) - L'homme d'affaires libanais Hussein Tajudeen, soupçonné par les Etats-Unis de financer le mouvement chiite Hezbollah, a été expulsé pour la deuxième fois en deux ans par la Gambie, qui lui reproche des activités "portant préjudice à l'économie gambienne".
Le multimillionnaire "a été déclaré persona non grata par le président (gambien Yahya) Jammeh" et expulsé, a affirmé vendredi à l'AFP un haut responsable gouvernemental sous couvert d'anonymat.
"Il a quitté le pays, je peux vous confirmer qu'il n'est plus en Gambie", a ajouté ce responsable joint vendredi par téléphone, sans donner plus de détails.
Un employé de Tajco, une des sociétés de M. Tajudeen, a confirmé le départ de l'homme d'affaires. "Je ne sais pas ce qu'il a fait, ni ce qui lui vaut cette mesure d'expulsion, mais je peux vous confirmer qu'il a quitté le pays", a-t-il dit.
Selon un communiqué de la présidence, Hussein Tajudeen a été prié de quitter la Gambie en raison de "pratiques inacceptables dans le domaine des affaires portant préjudice à l'économie gambienne".
M. Tajudeen, sa famille et "tous ses associés" sont interdits d'activités commerciales dans le pays pour une durée indéterminée, indique le texte.
Il a 30 jours pour fermer ses entreprises en Gambie, selon le communiqué, qui n'évoque pas les accusations américaines contre M. Tajudeen. L'intéressé et sa famille, qui avaient été visés par des sanctions américaines en 2010 et ont réfuté ces allégations par le passé, n'ont pu être joints.
Hussein Tajudeen, un ancien proche du président Jammeh, est propriétaire de la plus grande chaîne de supermarchés de Gambie (Kairaba) et était le principal importateur de riz et de farine du pays.
Son départ fait craindre un risque de pénurie à l'approche du ramadan. En juin 2013, il avait déjà été déclaré persona non grata et expulsé de Gambie - où il vivait alors depuis 15 ans - pour "activités économiques indésirables", après avoir été accusé d'être impliqué dans la vente d'aliments périmés.
Le président Jammeh l'avait gracié en octobre 2013 et autorisé à revenir. Hussein Tajudeen figure parmi une liste de Libanais vivant en Afrique de l'Ouest accusés par les Etats-Unis d'aider le mouvement chiite libanais Hezbollah.
Les entreprises de ces millionnaire sont suspectées de faire partie d'un réseau international générant des sommes colossales pour le Hezbollah, que les Etats-Unis décrivent comme "un des groupes terroristes les plus dangereux au monde".
LA COUR AFRICAINE DES DROITS DE L'HOMME ORDONNE AU BURKINA DE REPRENDRE L’ENQUÊTE
Arusha (Tanzanie), 5 juin 2015 (AFP) - La Cour africaine des droits de l'Homme et des Peuples (CADHP) a ordonné vendredi à l'Etat burkinabè de "reprendre" l'enquête sur les meurtres en 1998 du journaliste Norbert Zongo et des trois personnes qui l'accompagnaient.
Dans leur décision, les juges ont ordonné aux autorités burkinabè "de reprendre les investigations en vue de rechercher, poursuivre et juger les auteurs des assassinats de Norbert Zongo et de ses trois compagnons".
Les juges ont également ordonné à l'Etat burkinabè de verser 25 millions de francs FCA (environ 38.000 euros) à chacun des conjoints, 15 millions à chacun des enfants et 10 millions à chacun des mères et pères de Zongo et ses compagnons.
La Cour demande également aux autorités du Burkina Faso de "lui soumettre, dans un délai de six mois (...) un rapport sur l'état d'exécution de l'ensemble des décisions prises dans le présent arrêt".
Le procureur du Faso a d'ores et déjà "pris en avril dernier une ordonnance de réouverture du dossier", a observé Me Prosper Farama, un avocat de la famille Zongo, qui souhaite désormais une "accélération" du dossier via "la reprise des enquêtes".
"Sur les indemnisations, nous allons avoir une rencontre avec les familles pour voir s'ils sont satisfaits. Mais ce qui les intéresse surtout, c'est le début des enquêtes", a-t-il insisté, interrogé par l'AFP.
En 1998, Norbert Zongo, journaliste d'investigation et directeur de publication de l'hebdomadaire L'Indépendant, avait été retrouvé mort calciné dans sa voiture avec trois compagnons à une centaine de kilomètres de Ouagadougou, la capitale.
Il enquêtait à l'époque sur la mort mystérieuse de David Ouédraogo, chauffeur de François Compaoré, frère cadet du président Blaise Compaoré, renversé fin octobre après 27 ans de règne.
La mort de Norbert Zongo avait suscité un scandale et d'importantes manifestations populaires au Burkina Faso. Elle avait eu un retentissement international.
Les avocats de la famille Zongo ont toujours soupçonné l'implication de François Compaoré dans l'assassinat du journaliste. Le frère de l'ex-président avait un temps été inculpé de "meurtre et recel de cadavre" dans le cadre de la mort de son chauffeur, avant que les poursuites ne s'arrêtent.
Six "suspects sérieux" avaient été identifiés par une Commission d'enquête indépendante mise en place par les autorités burkinabè, mais seul l'adjudant Marcel Kafando, ex-chef de la garde rapprochée du président Compaoré, avait été inculpé, avant de bénéficier d'un non-lieu.
En 2006, la justice burkinabè avait classé le dossier, officiellement pour manque de preuves. Le pillage de la maison de François Compaoré fin octobre a permis de retrouver de nombreux documents, dont des bordereaux paraissant indiquer qu'il avait payé les frais d'avocat de l'adjudant Kafando.
Dans une décision rendue le 28 mars 2014 - avant la chute du régime Compaoré - la CADHP avait déjà jugé que l'Etat burkinabé avait "failli à ses obligations" en ne traduisant pas en justice les meurtriers de Zongo.
La CADHP peut "ordonner" à un Etat toute "mesure appropriée" pour mettre fin à une violation des droits de l'Homme et/ou le versement de compensations ou de réparations financières.
Ses jugements, auxquels les Etats ayant ratifié le protocole créant la Cour s'engagent à se conformer, ne sont pas susceptibles d'appel.
ENTRE LE TREILLIS ET LE SUFFRAGE
BURKINA : UNE LOI OBLIGE DÉSORMAIS LES MILITAIRES À L’ARMÉE AVANT D'ENTRER EN POLITIQUE
Ouagadougou, 5 juin 2015 (AFP) - Les militaires souhaitant entrer en politique devront auparavant abandonner l'armée, ont décidé vendredi les députés burkinabè, alors que la candidature à la présidentielle d'octobre du général Djibrill Bassolé, un proche de l'ex-président Blaise Compaoré, fait polémique au Burkina Faso.
Au total, 68 parlementaires sur 73 ont voté cette loi sur le "statut général du personnel des forces armées nationales", quatre se sont abstenus et un seul député a voté contre, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Celui qui veut faire de la politique à partir de la promulgation de la présente loi doit complètement démissionner des forces armées", a déclaré le colonel David Kabré, ministre des Sports venu défendre le projet de loi gouvernemental.
"Vous ne pouvez plus aller faire de la politique et revenir dans l'armée porter les galons pour être militaire. Dorénavant c'est fini", s'est félicité le colonel Kabré, précisant que "cette loi n'est pas rétroactive".
Selon les termes de l'ancien code militaire, les gradés, pour entrer en politique, pouvaient prendre une "disponibilité" ou "démissionner" de l'armée.
Les militaires du rang devaient quant à eux "suspendre" leurs contrats.
Trois officiers ont annoncé leur intention de se porter candidat à la présidentielle du 11 octobre. Le général Djibrill Bassolé, un proche de M. Compaoré vu comme l'un des favoris du prochain scrutin, et deux colonels se sont tous mis en disponibilité.
La non-rétroactivité de la loi leur permet, s'ils démissionnent, de postuler à l'élection à venir.
La question de la présence des militaires sur le terrain politique fait l'objet de vives polémiques, alors que le Burkina Faso se prépare à ce scrutin crucial, qui mettra fin à un an de "transition démocratique" ouverte après la chute du président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir fin octobre 2014 par la rue après 27 ans de règne.
Plusieurs associations de la société civile ont exigé le "retrait définitif des militaires de la scène politique" dans cette ancienne colonie française qui, depuis son indépendance en 1960, n'a été dirigée qu'à deux reprises par un civil.
Maurice Yaméogo, membre de l'administration coloniale, a été président pendant six ans, avant d'être renversé en 1966.
L'ancien diplomate Michel Kafando a été investi en novembre après la démission de Blaise Compaoré, lui-même capitaine à sa prise de pouvoir lors d'un putsch en 1987.
Les députés ont par ailleurs autorisé vendredi la promotion de lieutenants-colonels et de colonels au grade de général à "titre exceptionnel".
De source parlementaire, cette disposition vise à remercier le lieutenant-colonel Isaac Zida, qui s'était emparé du pouvoir à la chute du président Compaoré avant de le rendre à Michel Kafando, dont il est ensuite devenu le Premier ministre.
BURKINA : TROIS MORTS ET 20 BLESSES LORS D'AFFRONTEMENTS ENTRE DEUX VILLAGES SE DISPUTANT UN COLLEGE
Ouagadougou, 5 juin 2015 (AFP) - Des affrontements mardi entre les habitants de deux villages du sud-ouest du Burkina Faso, qui se disputent la construction d'un collège, ont fait trois morts et 20 blessés, a-t-on appris vendredi de source officielle.
"Nous avons été confrontés mardi à un conflit entre les villages de Outourou et de Négueni pour l'implantation d'un CEG", un collège d'enseignement général, a déclaré le haut-commissaire de la province de la Léraba, François de Sales Nama, joint au téléphone depuis Ouagadougou par l'AFP.
"Les affrontements entre les deux villages ont fait trois morts, essentiellement du village de Outourou, et vingt blessés de part et d'autre, dont dix blessés légers", a-t-il poursuivi. Ce bilan a été confirmé dans un communiqué du gouvernement burkinabè.
Toutes les maisons de Outourou ont été incendiées dans ces violences, faisant de ses plus de 700 habitants des "sans-abris", a indiqué M. Nama.
Selon ce haut responsable administratif, le ministère de l'Education nationale avait en 2014 attribué le CEG au village de Outourou, avant que le conseil municipal de Loumana, dont dépendent les deux villages, ne décide de son implantation à Négueni.
Les travaux n'avaient pas encore démarré. "Malgré les tentatives de l'administration pour trouver une solution depuis 2014, on n'y est jamais parvenu", a-t-il regretté.
Le gouvernement a indiqué avoir déployé des forces policières pour ramener le calme et apporté des vivres et du matériel de survie "afin de soulager la détresse des victimes".
"Des investigations sont en cours pour situer les responsabilités", a indiqué le gouvernement, appelant les habitants des deux villages "à la retenue et au dialogue afin de réconcilier les coeurs".
Le Burkina Faso, pays pauvre d'Afrique de l'Ouest, a un taux de scolarisation parmi les plus bas au monde.
Le manque d'infrastructures scolaires pousse souvent les jeunes Buakinabè à parcourir des dizaines de kilomètres pour suivre des cours dans des classes bondées, où les effectifs oscillent régulièrement entre 70 et 130 élèves, selon les syndicats d'enseignants.
"GORÉE CINÉMA", ÉPISODE 2
"LE CERCLE DES NOYÉS", LE FILM-DOCUMENTAIRE DU BELGE PIERRE YVES-VANDEWEERD, AU MENU DE LA DEUXIÈME SÉANCE DE PROJECTION DU FESTIVAL, CE SAMEDI SUR LA PLAGE DE L'ÎLE À PARTIR DE 21H
(SenePlus.Com, Dakar) –La plage de Gorée accueille ce samedi la deuxième séance de projection du festival "Gorée Cinéma". Après Fièvres du Marocain Hicham Ayouch, Étalon d'Or du Yennega lors du dernier Fespaco, le mois dernier, Le Cercle des Noyés sera à l’honneur. Ce film-documentaire du cinéaste belge Pierre-Yves Vandeweerd sera projeté à partir de 21 heures sur la plage de l’Île. Il sera introduit par l’ingénieur du son Alain Cabaux, membre de l’équipe de tournage.
Dans une note parvenue à www.SenePlus.Com, les organisateurs du festival informent à propos du réalisateur belge : "Ce récit retrace la douloureuse histoire de l’emprisonnement, entre 1986 et 1991, des membres du FLAM (Front de libération africain de Mauritanie), un groupe qui luttait contre la ségrégation raciale dans l’ancien fort français d’Oualata, aux fins fond du désert, près de la frontière avec le Mali. Il donne à découvrir le délicat travail de mémoire livré par l’un de ces anciens détenus qui se souvient de son histoire et de celle de ses compagnons."
Auparavant (20h30) l’équipe de "Gorée Cinéma" propose Dakar Bel-Air, le court métrage de David Bouchet. Un récit plein de poésie, partagé entre le Sénégal et la France, l’Islam et la Chrétienté, les vieux et les jeunes, les vivants et les morts, les émigrés et ceux qui sont restés au pays...
Dans l’après-midi, jusqu’à 19h, le "Diisoo Cinéma" réunira cinéastes, journalistes, écrivains et experts, etc. autour de deux thèmes : "Généalogie du combat contre l’esclavagisme, la ségrégation et l’oppression en Mauritanie." et "Le cinéma documentaire : un outil de transformation du réel." La deuxième séance de "Gorée Cinéma" débute avec de l’animation musicale sur la plage de l’Île. Dj Dollars sera aux platines.
C’est parce que le cinéma est un outil de transformation du réel, une arme contre l’oubli, un art du récit essentiel à l’identité de chaque peuple, qu’il peut être le fondement d’une réflexion théorique et politique. Partir d’une œuvre documentaire offre, par ailleurs, un angle d’analyse et de discussion très captivant car celle-ci est, à la fois l’expression individuelle et artistique de son auteur, ainsi que la saisie d’une donnée, d’une expérience réelle sur laquelle le regard du cinéaste se pose afin de recueillir et transmettre un savoir.
C’est le fruit d’un tel travail d’orfèvres qui nous est donné à voir dans Le Cercle des Noyés, de Pierre-Yves Vandeweerd. Ici, ce sont les souffrances mortelles des survivants de Oualata, ancien fort colonial fait prison, qui sont sublimées grâce au cinéma. La synthèse opérée à l’écran, entre le récit d’un ancien membre du F.L.A.M- qui se souvient- et la prison forteresse dans laquelle lui et nombres de ses camarades furent emprisonnés convoque sous les yeux du spectateur une réalité en proie à l’effacement pour fonder une mémoire de cette lutte. Le regard du cinéaste sur ce fort, laissé à l’oubli là-bas, au loin sur le rivage de l’éternité, trace en noir et blanc la tragédie des morts oubliées.
Dans quelle mesure l’entretien du devoir de mémoire est-il un outil exploitable pour la poursuite d’une lutte actuelle ? Il faut pour cela se saisir de ces ouvrages pour en activer le produit symbolique. C’est dans ce creuset que se construit le thème de ce Diisoo Cinéma. À travers le prisme du cinéma, et grâce au précieux travail de Pierre-Yves Vandeweerd, ainsi qu’à la résilience d’individus convaincus que leur combat passe par une réhabilitation de leur histoire, il est possible de poser le fondement d’une réflexion sur les origines de l’oppression, de la ségrégation et de l’esclavagisme en Mauritanie.
En convoquant, autour d’une table, des acteurs actuels de cette lutte pour l’égalité ainsi que différents spécialistes, journalistes, écrivains ou historiens, afin qu’ils se confrontent à cette source cinématographique pour nourrir et orienter leurs échanges, le Diisoo Cinéma devient, le temps d’une rencontre, l’écho de cette mémoire fantôme qui peine à faire résonner le cri de ses souffrances pour qu’elles soient entendues et prêtent voix à celles qui sont aujourd'hui étouffées.
Un texte de l’équipe de Gorée Cinéma
LES LIGNES DE TIDIANE KASSÉ
ÇA NE FAIT QUE COMMENCER
Blatter est dépeint comme quelqu'un qui peut pardonner, mais dont la nature est de ne jamais oublier. Il ne laissait aucun dossier libre de ses réparties. Avec de telles humeurs vindicatives, il ne tombera sans doute pas seul
Il arrive ce qui devait se passer. On y pensait, on ne pouvait pas l'imaginer prendre une telle ampleur. Dans sa chute, Blatter pourrait tout emporter ou presque. Il n'a pas encore mis le pied derrière la porte que sous ses pas, tout commence à se désintégrer. La pourriture supposée de la Fifa suinte d'un peu partout. On parlait de la chute d'un parrain, on a l'impression d'assister à une fin de monde. Tout ce qui se supposait se dénonce, dans une forme de déflagration généralisée.
Afrique du Sud-2010 et France-98 occupent les devants de ces dernières heures, après moult précédentes révélations. Qui a été corrompu dans le vote pour l'attribution de ces Coupes du monde ? Qui a-t-on corrompu ? Pour combien ? On nie, on nie..., il en reste toujours quelque chose.
Chuck Blazer a cafté et Blatter sait. Sans doute ce dernier dort-il tranquille, devant le désarroi qui doit hanter certaines chaumières.
Dans le Golfe, les Qataris ne tiennent plus en place. Leur Mondial, dont ils ont encore sept longues années à construire les temples, n'est plus une certitude acquise. Ils se savent mal-aimés. Pétrodollars rimant avec corruption, leur reconnaissance dans le monde sportif international sent la valise pleine. On leur reproche de faire jouer le Mondial en décembre et les Anglais ne leur pardonnent guère de leur avoir piqué la compétition sous le nez. Combien de chèques ont-ils signé pour l'avoir ? Le vent du désert n'efface pas toutes les traces... On verra vers où ils mènent.
Les Russes ne disent encore mot, mais ils veillent sur leur Mondial-2018. Le droit de l'organiser leur a été attribué le même jour que le Qatar, en 2010, par le même Comité exécutif de la Fifa. Si le Qatar est corrupteur, alors les Russes...
Mais personne ne parle d'eux. Personne n'ose sans doute, dans les circonstances actuelles, rajouter un poil de guerre froide à ce qui n'est, jusqu'à présent, que broutille footballistique. Le Fbi connaît ses limites, comme Obama connaît Poutine. Alors l'ours russe peut dormir tranquille. D'ailleurs, son Mondial, c'est dans trois ans et les Africains sont seuls à avoir démontré, à ce jour, qu'il est possible d'improviser la Can en deux mois.
Au regard de ce qu'on sait et surtout de ce qu'on n'en sait pas encore, le "suicide" de Blatter sonne comme un pied de nez. La victime pourrait bien devenir le maître du jeu. Dix-sept ans à tirer les ficelles, à faire des nœuds et à en délier d'autres lui ont permis de tisser la toile d'une nébuleuse dont il est le centre. Le bonhomme a de quoi faire peur et la peur est dans le système. Il sait sans doute tout, plus que Chuck Blazer à qui l'on doit la déflagration actuelle.
On se demande donc sur quel bouton Blatter va presser pour déclencher l'explosion nucléaire.
Personne ne s'attendait à le voir s'éclipser de la sorte. Tous ceux qui appelaient à sa démission lui laissaient encore le temps de la réflexion, de la prise de décision et de l'annonce. Cela aurait pu prendre des mois, un an, etc. Il l'a fait "ici et maintenant". Comme pour mettre tout le monde au-devant de ses responsabilités, mettre ses contempteurs face à leurs œuvres. Et à chacun d'assumer les siennes.
Son aplomb à la tribune de la Fifa, après son élection de vendredi passé, ne laissait poindre aucune faiblesse. L'instant était pourtant difficile. Atteint par les bourrasques qui commençaient à souffler et à emporter son entourage, le poids des responsabilités l'accablait. Mardi, le géant s'est affaissé... Reste à savoir dans quel sens il va foncer, dans le monde qui le noircit.
Blatter est dépeint comme quelqu'un qui peut pardonner, mais dont la nature est de ne jamais oublier. Ses colères sont rares, mais dans ses nombreuses interviews on sentait bien qu'il ne laissait aucun dossier libre de ses réparties. Avec de telles humeurs vindicatives, il ne tombera sans doute pas seul.
L'heure est aux suppositions et aux supputations. La Suisse enquête et soutient que la démission de Blatter n'aura aucune incidence sur la procédure pénale déjà enclenchée. Le Fbi surfe entre le coup d'éclat des premières arrestations et les phrases laconiques. "L'enquête se poursuit", lance-t-on. Autour de l'affaire, les diseurs de "vérités" sonnent la charge aussi. Coca-Cola, Adidas, Visa et McDonald's, les fils de pub qui tiennent le Mondial à bout de bras, semblent soulagés. Peut-être de payer par-dessus la table, avant de passer en dessous.
La Fifa tremble, la secousse est à la dimension de l'universalité du foot.
Après dix-sept ans à la tête de la Fifa, après cinq Coupes du monde depuis 1998... on aimerait savoir ce qui se passe dans la tête de Blatter.
Tidiane Kassé
Ps : On sait qu'avant d'arriver à la Fifa en 1975, Blatter a été secrétaire général de la Ligue suisse de hockey sur glace. Un lecteur précise qu'il a bien joué au foot comme amateur, en Suisse. Dont acte par rapport aux écrits de mardi passé.
Ce dimanche 19 avril 2015, parents, amis, sportifs étaient venus nombreux accompagner BAYE Moussé PAYE à sa dernière demeure. Ce fut un dimanche triste pour cette foule qu'il faisait chavirer de bonheur les weekends dans les stades du Sénégal : Assane DIOUF, Demba DIOP, Iba Mar DIOP, Wiltord à Saint-louis.
Joueur exceptionnel par l'étendue de son registre technique et ses qualités humaines, Baye Moussé PAYE a incontestablement marqué de son empreinte les footballs sénégalais et africain de son époque En témoignent les reporters aujourd'hui disparus comme Alassane Ndiaye Allou, Alé NDAO, Balabasse DIALLO, les Guinéens Pathé DIALLO, Boubacar KANTE, Kabinet KOUYATE , Gaoussou DIABY mais aussi les monuments vivants du micro sportif que sont Pathé Fall DIEYE, Ahmed Bachir KOUNTA , Magib SENE, Abdoulaye DIAW.
Le mouvement navétane marqua les premiers pas du jeune Baye Moussé avec Arsenal de Fass avant Reims de Colobane ; il côtoya Alioune Badara BEYE, Pape Samba DIALLO, Mary MBAYE et autres, Gaucher PAYE. Cette carrière, dans ce qui deviendra le championnat populaire, s'acheva sous les couleurs de l'Aigle d'Azur de la Gueule Tapée aux cotés des talentueux Dial SENE, Momo SYLLA, Doudou FALL, Silmon FAYE, Issa MBAYE, Louis GOMIS, encadrés par Bakary SARR et Soré GUEYE. Un autre monument du football, Ibrahima DIARRA Pacha, participa à la formation du jeune Baye Moussé dans l'équipe "corpo" de la Régie du Transport du Sénégal.
Invité par Saliou à rejoindre l'US Ouakam, le jeune prodige qui intéressait aussi le Foyer France Sénégal signa un contrat de fidélité avec l'Union Sportive Goréenne. Aux cotés de feu Séga CISSE, Demba THIOYE, El Hadj SARR, Massata DIALLO, Massata THIOUNE, feu Khar SIDIBE ils écrivirent avec le club insulaire l'une de ses plus belles pages.
Ses débuts en équipe nationale auraient été marqués par un coup d'éclat avec feu Toumqni DIALLO, feu Matar NIANG, Yatma DIOUCK, Yatma DIOP, Oumar Gueye SAMB, feu Moustapha DIENG si "les subtilités de l'algèbre arabe" pour reprendre les mots de feu Allou , n'avaient pas éliminé le Sénégal. Vainqueurs de l'Ethiopie par 5 buts à 1 après avoir tenu en échec le pays organisateur, la Tunisie, 0-0, le Sénégal perdit la qualification au profit de la Tunisie qui avait battu l'Ethiopie par 4 buts à été d'avoir encaissé un but et non d' avoir marqué un de plus.
Sur la route d'Asmara, l'entraineur Habib BA passa le témoin au trio Lamine Diack, feu Mawade WADE et Joe DIOP. La défense en ligne, comme système de jeu de l'équipe du Sénégal, était porteuse d'un projet qui laissait aux joueurs la liberté d'exprimer leur talent dans un football de rêve, élégamment construit où dominaient le plaisir de jouer et de donner du plaisir au public. Baye Moussé ne pouvait trouver meilleur cadre pour exprimer son talent. Mawade le reconvertit avant centre de pointe. Baye Moussé se révéla un véritable neuf et demi pour reprendre l'expression du défunt entraineur belge d'Anderlecht, Pierre SINIBALDI. Le meneur de jeu de l'US Gorée devint finisseur en équipe nationale ou à l'occasion passeur décisif. Sa virtuosité technique s'exprimait dans toute sa plénitude. Pour lui, le ballon n'était pas un instrument de travail, mais tout juste un jouet.
Comme Matar NIANG, Baye Moussé, joueur d'instinct, au séduisant toucher de ballon, par ses gestes techniques imprévisibles, se jouait des schémas tactiques des tableaux noirs d'avant match. Baye Moussé entre dans la légende avec le match Sénégal/ Guinée de 1967.Face aux Morlaye CAMARA, Sékou CONDE Pierre BANGOURA, Maxime CAMARA, Souleymane CHERIF et autres Petit SORY, le Sénégal présenta une équipe au sommet de son art avec Demba THIOYE, Insa DIAGNE Yatma DIOUCK et bien entendu l'orfèvre goréen du ballon. Par sa vision de jeu, ses passes et la lourdeur de sa frappe, Baye Moussé PAYE avait surclassé les Guinéens en dominant le match par l'étalage de sa technique. Les portes d'Asmara s'ouvraient pour le Sénégal après le doublé de Baye Moussé PAYE et la victoire 2 buts à 1 lors du match d'appui programmé en Gambie mais finalement joué à Dakar.
Sans doute séduit par le footballeur sénégalais, un jeune guinéen choisit de vivre avec son idole. Mory DOUMBIA le rechercha une semaine durant avant de le trouver : émouvante rencontre avec embrassades et pleurs du jeune guinéen. La téranga lébou aidant, il restera prés de cinq ans dans la maison familiale de Colobane où il apprit le métier de tailleur auprès de Papa SAMBA, neveu de Baye Moussé.
Après Asmara, il fit les beaux jours de l'US Montélimar en deuxième division française. Habitué à la vie en communauté, il retrouva le Sénégal avec l'intention de retourner en France avec sa famille. Sur la route de la qualification de la coupe du monde de 1970, Baye Moussé ne fit pas partie de l'équipe qui battit le Maroc par 2 buts à 1 à Dakar. Il aurait incontestablement marqué cette coupe du monde si l'arbitre espagnol Pintado n'avait pas décidé d'éliminer le Sénégal, suite à l'arbitrage scandaleux du match d'appui de Las Palmas du 13 février 1969. L'équipe du Sénégal avait fière allure avec une attaque de feu composée par El Hadj SARR, Bamba DIARRA, Babacar BA et Coulibaly, soutenue par un mileu de terrain où évoluaient Saliou CISSE "Chita" et Louis GOMIS "Loulou".
Mais si Baye Moussé fut le modèle pour toute une génération de footballeurs, il s'imposait aussi par les valeurs humaines qu'il véhiculait. De ses qualités émerge une sincérité non feinte, enroulée dans un francparler qui pouvait déranger mais ne cherchait jamais à blesser. Homme d'une loyauté indéfectible, intègre à l'extrême, constant dans ses relations, il ne reniait jamais ses amitiés. D'une probité morale notoire, il ne tendait jamais la main et aimait partager ce qu'il gagnait grâce à son métier. Ses adversaires du dimanche restèrent ses amis du lundi : Demba THIOYE, Saliou CISSE, "Chita", Kader NDOYE, Ousmane CAMARA "men", Bouba Diakhao, Yatma DIOP, Maxime CAMARA, Souleymane Cherif, pour ne citer que ceux-là. Dans ses conversations revenait toujours le mot dignité. Très fier de ses origines lébou, il resta attaché à cette communauté chaque fois qu'il était sollicicité, sans oublier le Sénégal. Voilà l'homme qui vient de nous quitter.
C'est une perte immense, pour le Sénégal certes, mais Moussé Woré PAYE, pur produit de l'école coranique de feu El hadj Amadou Lamine DIENE, fervent talibé tidjane, assidu aux khadaratoul diouma, ouvert à toute les confréries, aimait rappeler ces paroles qui en disent long sur sa piété : "en Dieu nous venons, en Lui faisons retour".Que la terre de Yoff soit légère pour lui et que Dieu l'accueille dans son paradis.
Médoune Paye,
Professeur d'Histoire et de Géographie au Lycée Lamine Guèye
6 MILLIARDS F CFA INVESTIS POUR METTRE FIN AUX RUPTURES EN OXYGÈNE
L'hôpital Principal de Dakar a réceptionné, hier, une centrale à oxygène. Cette dernière répond à toutes les normes requises pour la production, le stockage et la distribution d'oxygène. Un apport devant lutter contre les ruptures fréquentes en oxygène, entraînant un taux élevé de mortalité.
La somme de 6 milliards de F CFA a été investie, pour alimenter en oxygène une vingtaine d'hôpitaux au niveau national. L'hôpital Principal de Dakar a réceptionné, hier, un container d'oxygène permettant de répondre aux attentes des grands hôpitaux. Notamment, pour suppléer et palier les dysfonctionnements.
Cette centrale "devra être utilisée pour le traitement des patients et surtout dans les cas les plus sensibles, comme la réanimation, les interventions en bloc opératoire, les urgences, la maternité, la pédiatrie, la néonatologie et les évacuations sanitaires", a expliqué le médecin chef de l'hôpital principal, Boubacar Wade.
L'investissement entre dans le cadre du contrat de maintenance entre l'hôpital Principal de Dakar et Carrefour médical qui est le fournisseur. Selon la représentante du ministre de la Santé et de l'Action sociale, Awa Ndiaye Diouf, la dépense en oxygène qui occupait le deuxième poste budgétaire, après les salaires, vient d'être atténuée. "L'oxygène est un médicament pour l'hôpital et nous avons vécu des temps durs et aujourd'hui, une vingtaine d'hôpitaux disposent de centrales à oxygène, à travers le pays. Tous les hôpitaux régionaux, nationaux disposent de ces centrales d'oxygène".
"La centrale participe à la lutte contre la mortalité"
"En 2007, on a eu à vivre des moments difficiles avec l'oxygène, puisque nous avions une facture annuelle de 500 millions de F CFA à payer, pour nous approvisionner en oxygène. C'était extrêmement difficile. Il arrivait que le fournisseur nous donne la moitié de ce que nous demandions. C'était une véritable gymnastique pour opérer les malades, assurer leur survie en réanimation", a souligné le médecin général de brigade Boubacar Wade.
Qui a signalé que des dysfonctionnements ont été notés, malgré une autonomie en 2008 qui consistait à ne pas payer les factures en oxygène. Mais, dit-il, ce contrat de maintenance avec Carrefour médical leur a permis de substituer et de remettre les pièces à neuf. Se réjouissant de ce container, M. Wade a soutenu que le service est assuré 24 h/ 24 avec un secours en cas de panne technique. Le directeur de service après vente, Samba Ka, a noté que la centrale dispose d'un système de sécurité interdisant l'envoi dans le réseau d'oxygène dont la pureté est inférieure à 93%.