Une candidature unique de l'opposition à la prochaine élection présidentielle. Voilà ce que propose Modou Diagne Fada qui était, hier, l'invité du «Grand jury» de la Rfm.
L'opposition sénégalaise a intérêt à réunir toutes ses forces avant d'aborder la prochaine élection présidentielle. C'est le sentiment de Modou Diagne Fada, président du groupe parlementaire des libéraux et démocrates.
«S’il n’y a pas de candidature unique de l’opposition, ça va être extrêmement difficile, et malheureusement, au Sénégal, on n’aime bien se compter au premier tour. Mais, face au contexte actuel, il faudrait qu’on se déclare candidat en tenant compte d’un certain nombre de paramètres», a déclaré, hier, le frondeur en chef au sein du Pds, lors de son passage devant le «Grand jury» de la Rfm.
Modou Diagne Fada a ajouté : «Ce n’est pas parce que je suis populaire à Darou-Mouhty, ou dans le département de Kébémer, pour prendre mon exemple, que je dois dire que j’ai la possibilité d’avoir une ambition présidentielle, ou j’ai la possibilité de battre le Président en exercice. Il faudrait que ceux qui sont populaires à Kébémer, à Bambey, à Ziguinchor, à Guédiawaye, à Dakar, se mettent ensemble pour arriver à bout de l’adversaire. Les candidatures éclatées peuvent coûter très cher. Je crois que l’opposition a intérêt à unir ses forces pour pouvoir espérer un bon résultat».
Par rapport à la fronde qu’il dirige au sein du Pds, le président du Conseil départemental de Kébémer a indiqué que c’est pour sauver le Pds d’un piège que Macky Sall leur aurait tendu.
«J’avais dit, une fois, que le Président Macky Sall était en train de nous piéger, parce qu’au niveau du Pds, on ne parlait pas politique interne, on ne parlait pas du Pds, on ne parlait pas des structures, on ne parlait pas des fédérations, on ne parlait pas des inscriptions sur les listes électorales, on ne parlait pas d’élections à venir. Nous tous, nous nous étions concentrés sur le dossier Karim Wade, sur le dossier Aïda Ndiongue/Aziz Diop. En fait, notre emploi du temps était réduit à aller à Rebeuss pour rendre visite à des amis emprisonnés, aller au camp Pénal, aller aussi au Cap Manuel, et ensuite, aller à des manifestations de rue ou aller vers la presse pour dénoncer. Mais, ça ne peut pas être le vécu quotidien d’un parti politique sérieux qui aspire à revenir au pouvoir», a-t-il dit.
Et de souligner : «Ce piège-là dans lequel le pouvoir nous a entraînés, il faudrait qu’on puisse en sortir. Et la meilleure façon d’en sortir, c’est de nous organiser pour continuer à nous occuper de nos otages politiques, pour continuer à nous occuper de nos frères et sœurs qui sont en prison, mais aussi pour nous occuper du parti, parce que c’est l’instrument principal par lequel et avec lequel, nous pouvons reconquérir le pouvoir. Si nous n’avons pas d’instrument, il va de soi qu’en 2017, ce n’est pas la peine d’y aller».
«Nous avons, plutôt, des problèmes, avec les partisans du statu quo»
Pour lui, «c’est le moment de restructurer le parti, c’est le moment de le réorganiser, c’est le moment de le renouveler».
«En 2017, nous irons aux élections. Je ne sais pas si le pouvoir va renvoyer l’élection présidentielle en 2019, mais en tout cas, nous irons au moins aux élections législatives. Et ces élections législatives sont aussi importantes que l’élection présidentielle. C’est la raison pour laquelle, il faut mettre le parti en ordre de bataille, il faut réorganiser le parti pour qu’il soit prêt, et nous ne pouvons pas attendre la veille de 2017 pour le faire. Il faut au moins donner à la nouvelle équipe qui sera mise en place, un an ferme pour pouvoir faire le tour du pays, réorganiser les militants, les mettre en ordre de bataille pour faire un bon résultat à l’occasion des élections législatives à venir, ou même éventuellement présidentielles. Donc, c’est le moment ou jamais ! Si nous ratons l’année 2015, nous serons aux élections de 2017, mais pas dans les meilleures conditions», a affirmé le responsable libéral.
A l’en croire, si les militants du Pds lui font confiance, il briguera le poste de Secrétaire général du parti. Mais, il a précisé que si Me Wade décidait de se représenter, il ne l’affronterait pas.
Sur sa rencontre avortée avec le «pape du Sopi», vendredi dernier, Modou Diagne Fada a parlé d’un problème de coordination avec le Cabinet de son mentor.
Le natif de Darou-Mouhty de confier : «Le Président Wade reste notre père, notre inspirateur et reste notre guide dans ce que nous faisons, à savoir la politique. Nous avons, plutôt, des problèmes, avec les partisans du statu quo, ceux qui ne veulent pas que les choses bougent. Ils sont dans l’entourage immédiat du Président, dans le parti, et qui pensent que si Wade n’est plus là, ils cesseraient d’exister politiquement, et qui pensent qui Wade n’est plus là, leurs affaires ne marcheraient plus. Eux et d’autres qui sont aussi plus ambitieux que nous, mais qui ne disent rien, qui sont à l’affût et qui essayent de tromper la vigilance du Secrétaire général national en étant dociles».
A la question de savoir s’ils n’ont pas peur d’être exclus du parti libéral, Modou Diagne Fada a asséné : «Nous ne partirons nulle part, nous sommes du Pds et nous resterons au Pds. On ne peut pas nous faire partir. On n’a pas tort, on n’a pas commis de faute. On ne peut pas exclure des militants, parce qu’ils ont produit un mémorandum, parce qu’ils ont réfléchi sur leur parti, parce qu’ils ont donné la primeur de ce mémorandum à leur Secrétaire général. Ça serait gravissime de procéder ainsi».
Dakar, 8 juin (APS) - Les quotidiens parvenus lundi à l’APS traitent en priorité de la réplique de responsables de l’Alliance pour la République (APR, au pouvoir) à la dernière du président d’honneur du Parti de l’indépendance et du travail (PIT) et ministre d’Etat Amath Dansokho, sur les difficultés du pays.
Dans une interview accordée récemment au quotidien L’Observateur, M. Dansokho a déclaré que le Sénégal se trouvait ‘’en danger’’ du fait de la pesistance de difficultés telles que les pénuries d’eau et d’électricité.
Selon le porte-parole du gouvernement Me Oumar Youm dont les propos sont rapportés par le journal Le Quotidien, il faut voir dans quel état le Sénégal se trouvait au moment de l’élection du président Macky Sall.
De l’avis du ministre de Gouvernance locale, du Développement et de l'Aménagement du territoire, ‘’il y a une +tentative concertée de destruction+ des actions du gouvernement’’, peut-on lire dans le même journal.
‘’L’APR s’abat sur Dansokho’’, note L’Observateur, citant également Me Oumar Youm. ‘’Son double langage est étonnant, ses propos intolérables’’, déclare le porte-parole du gouvernement, en allusion à Amath Dansokho.
L’Observateur relaie les réactions d’autres responsables du parti au pouvoir, tels que le secrétaire d’Etat à la Communication, Yakham Mbaye, ou son collègue Youssou Touré (Alphabétisation et Langues nationales). D’où cette manchette du journal : ‘’L’APR s’abat sur Dansokho’’.
‘’La récente sortie d’Amath Dansokho, décriant la marche du pays, est loin d’être appréciée par le gouvernent’’ dont le porte-parole juge cette sortie maladroite pour un ministre d’Etat qui a le loisir de parler directement au président de la République, rapporte Libération.
Me Youm ‘’s’est fortement ému’’ de cette sortie, estimant que ‘’cette sortie +malheureuse+ du président d’honneur du PIT est aux antipodes de ce qu’il dit en Conseil des ministres’’, écrit L’As.
La Tribune enfonce le clou pour sa part, assimilant les pénuries d’eau, les délestages et la demande sociale de manière générale ‘’menacent’’ Macky Sall comme ils ont fait tomber son prédécesseur, Abdoulaye Wade.
Walfadjri fait état d’un ‘’scandale foncier’’ à Diamniadio, qui devrait abriter un nouveau pôle urbain, annonçant un audit concernant la délocalisation de certains sites en l’absence d’un décret de désaffectation et de déclaration d’utilité publique.
L’Inspection générale d’Etat (IGE) a été saisie, conforme Waa Grand place, parlant de ‘’nébuleuse’’ relative à ’une ‘’tentative de confiscation d’un lotissement du site de Diamniadio.
Le Soleil ouvre sur un tout autre sujet et rapporte que le chef de l’Etat, Macky Sall, a été fait docteur honoris cause de l’université nationale de Pukyong, la deuxième ville de Corée du Sud, où il se trouvait en visite officielle.
«LE PSE, C’EST DE LA FUMÉE»
PROFESSEUR SAMIR AMIN MEMBRE FONDATEUR DU CODESRIA
Une montagne de fumée, c’est ainsi que le professeur Samir Amin a qualifié le Programme Sénégal Émergent (Pse). Invité de l’émission Objection, aminée par le directeur générale de la Radio Sud Fm (privée), Baye Oumar Guèye, hier, dimanche 7 juin, l’un des membres fondateurs du Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (Codesria) a estimé que le PSE, à l’image de la plupart des programmes de développement déroulés en Afrique, ne favorisera jamais le Sénégal. Pour cause, selon lui, ce programme, dicté par la banque mondiale et le Fond monétaire international (Fmi) est tout simplement en décalage avec nos réalités.
«Le programme Sénégal Émergent (Pse), Gabon Émergent sont des programmes creux. Ils ne sont rien du tout pour le moment. Nous sommes au stade quasi zéro. C’est de la fumée ! On nous dit : vous êtes l’Afrique émergent alors que les problèmes sociaux fondamentaux s’approfondissent d’année en année», regrette le professeur Samir Amin. Non attirer l’attention sur le double jeu que mènent les institutions de Breton Wood en Afrique. «Méfiez-vous de la Banque Mondiale. Quand cette institution décerne un diplôme à quelqu’un, c’est qu’il ne mérite pas, c’est pour le flatter (…)».
Poursuivant son réquisitoire, le professeur Samir Amin, précisant que «les capitaux étrangers ne sont jamais venus développer l’Afrique mais plutôt pour la piller de ses ressources», a plaidé une rupture des liens entre l’Afrique et la Banque Mondiale ainsi que le Fmi.
Tout en préconisant le lancement des programmes souverains fondés sur la satisfaction des besoins de la grande majorité des populations africaines. «Il faut faire le pied de nez à la banque mondiale et le Fmi et engager l’Afrique dans les Projets souverains fondés sur la satisfaction des besoins de la grande majorité des populations». Comme projets souverains, il a cité entre autres, la reconstruction du système moyen productif national qui va favoriser le renouveau de l’agriculture paysanne familiale. La mise en place de programmes industriels et des processus de réorganisation de l’agriculture familiale paysanne avec un volet soutien mutuellement dans l’exécution des projets à l’échelle africaine.
Le président du groupe parlementaire démocratie et libérale a plaidé pour la candidature unique de l’opposition. Invité de l’émission Grand Jury de la Radio Futur média (privé), Modou Diagne Fada a estimé qu’en dehors d’une candidature unique, il sera extrêmement difficile, pour l’opposition de faire la différence face à l’actuel président de la République en 2017. S’agissant de la fronde au Pds, accusant l’entourage du président Wade d’être des partisans du statuquo au Pds, il a annoncé une rencontre avec Wade en début de cette semaine.
Modou Diagne Fada est formel. Sans une candidature unique, l’opposition n’a aucune chance de déloger l’actuel occupant du Palais de la République lors de la prochaine présidentielle. Invité hier, de l’émission Grand Jury de la Radio Futur média (privé), le président du groupe parlementaire démocratie et libéral s’est voulu très clair sur le sujet. «S’il n’y a pas de candidature unique de l’opposition, ça va être extrêmement difficile. Au Sénégal, on aime bien se compter au premier tour mais face au contexte actuel, beaucoup de personnalités seraient sur la ligne de départ, mais il faudrait tenir compte d’un certain nombre de paramètres», avertit-il.
Poursuivant son propos, le président du groupe parlementaire démocratie et libéral a ainsi plaidé pour l’unification des forces de l’opposition afin de barrer la route à l’actuel régime. «Ce n’est pas parce que je suis populaire à Darou Moukhty ou dans le département de Kebemer que je dois dire que j’ai la possibilité d’avoir une ambition présidentielle ou j’ai la possibilité de battre le président en exercice. Il faudrait que ceux qui sont populaires à Kebemer, à Bambey, à Ziguinchor, à Guédiawaye, à Dakar se mettent ensemble pour arriver à bout de l’adversaire».
«Nous sommes dans une élection où les candidatures éclatées peuvent coûter très chères. Je crois que l’opposition a intérêt à unir ses forces pour pouvoir espérer un bon résultat».
Sur un autre registre, le président du conseil départemental de Kebemer est également revenu sur la fronde qu’il a initiée avec sa collègue député, Aïda Mbodj pour réclamer le renouvellement des instances du Pds. Il a ainsi révélé qu’une rencontre entre Me Wade et lui est prévue en début de cette semaine. Cette dernière fait suite selon lui, à la rencontre avortée le vendredi dernier. D’après nos sources, cette réunion secrète est prévue pour demain, mardi 9 juin chez Madické Niang où le président Abdoulaye Wade a élu domicile depuis son retour au pays après ses deux ans de vacances après son départ du pouvoir.
Toutefois, Diagne Fada n’a pas manqué d’accuser l’entourage de l’ex président de la République d’être des partisans du statuquo au Pds. «Il n’y a aucun problème entre nous et le président Wade. Nous avons plutôt des problèmes avec les partisans du statuquo : ceux qui sont dans l’entourage immédiat du président et qui pensent que si Wade n’est plus là, ils cesseraient d’exister politiquement. Eux et d’autres, maintenant qui sont aussi ambitieux que nous mais qui ne disent rien et qui essaient de tromper la vigilance du secrétaire général national en étant docile».
Poursuivant son propos, le député libéral a écarté toute idée de leur exclusion du Pds. «On ne peut pas nous faire partir du Pds. On n’a pas tort, on n’a pas commis de faute. Nous ne partirons nulle part. Nous sommes du Pds et nous resterons au Pds».
Le président du Rewmi désormais fils Tenghory. Idrissa Seck a été élevé hier, au rang de fils de la famille de Badjicounda. En tournée de proximité dans le Fogny ce weekend, le président du conseil départemental a été adopté par la famille de Badjicounda à Tenghory dans le département de Bignona.
L’information est du chargé de la communication du Rewmi, le député Thierno Bocoum. Qui précise par ailleurs que l’ex-maire de Thiès a visité plusieurs localités de ce département situé au Nord de la région de Ziguinchor.
En effet, selon lui, Idrissa Seck a visité les populations des localités de Kafountine, Baïla, Diarone, Dianky, Kartiak, Tendouck, Thionck Essyl, Thiobon, Balinghor et Diegoun avant de fouler le sol de Tenghory où, il a été élevé au rang de fils de la famille de Badjicounda.
Oumar Youm voit dans la sortie de Amath Dansokho une tentative savamment orchestrée par le ministre d’Etat, auprès du président de la République, de perturber la coalition Benno Bokk Yakaar et d’imputer son implosion à l’Alliance pour la République. Le Ministre de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du territoire, porte Parole du Gouvernement, a répondu au président d’honneur du PIT à partir de Mbour où il était ce week-end.
La sortie d’Amath Dansokho (interview parue ce week-end dans les colonnes de l’Observateur) n’agrée pas Oumar Youm. Et le ministre de la gouvernance locale, du développement et de l’aménagement du territoire, porte parole du gouvernement l’a fait savoir. Face à la presse ce week-end à Saly Portudal, il a soutenu que le président d’honneur du PIT ne cherche qu’à déstabiliser la coalition Benno Bokk Yakaar pour ensuite faire porter le chapeau de sa future implosion à l’Alliance pour la République.
«Je pense qu’il y a quelque part, une stratégie qui est nourrie et réfléchie qui, au delà de la maladresse, cherche à perturber Benno Bokk Yakaar et à assurer l’implosion de BBY pour l’imputer à l’Apr», a déclaré Me Youm.
«Mais, s’est-il empressé de préciser, nous sommes sereins et nous attendrons de voir de ce qu’il adviendra de cette stratégie».
Auparavant, le porte-parole du Gouvernement dit «marquer mon étonnement, pour un homme d’Etat qui a une place choix auprès du président de la République en conseil des ministres».
«Monsieur Dansokho, s’assoie en conseil des ministres, à côté du Premier des ministres. Dieu sait qu’il ne se prive pas de paroles au conseil des ministres. Il ne cesse d’échanger, de discuter, de dire ce qu’il pense du gouvernement et de la mise en œuvre des politiques publiques définies par le gouvernement», confie-t-il.
Et d’ajouter : «c’est pourquoi, c’est avec beaucoup de surprise que je l’ai lu son interview dans laquelle, il peint le Sénégal comme un pays en danger, en contradiction avec ses propos en conseil des ministres où il ne tarit pas d’éloges à l’endroit du président de la République pour le travail remarquable que le gouvernement est en train de faire».
Ce «double langage» d’Amath Dansokho est à de l’avis d’Oumar Youm «incompréhensible», d’autant plus, souligne-t-il, «c’est un langage qui viole, en dépit de la liberté d’expression, l’obligation de réserve à laquelle sont tenus, tous les membres d’un gouvernement qui doivent marquer de leurs expressions, la retenue». Parce que dit-il, «si on a des espaces privilégiés du gouvernement avec le président de la République, on ne doit pas s’engager dans des voies aussi malheureuses et maladroites».
«Il y a peu être un dépit amoureux quelque part, des états d’âme pour ne pas dire une rumination qui trouverait sa source dans une prise en charge non satisfaite des désidératas, indique Me Youm. Mais, le peuple sénégalais ne devait pas souffrir de cela. Le gouvernement ne devrait pas souffrir de ça et le chef de l’Etat, non plus».
Et de relever : «il (Amath Dansokho, Ndlr) a décrié une faute des directeurs généraux (SDE et Senelec, Ndlr) qu’il considère comme inexcusable». Mais fait-il remarquer, «ce qu’il a fait est une faute inexcusable à la mesure aussi de la faute inexcusable des directeurs généraux. Il dit prendre ses responsabilités. Il y a une stratégie concertée de ce que nous sommes en train de faire. Nous restons sereins. Peut-être, qu’un jour, nous révélerons les tenants et les aboutissants de cette stratégie».
«Le gouvernement du président de la République est un gouvernement serein, lucide qui travaille, qui s’occupe à prendre en charge les doléances de nos populations. Dieu sait qu’elles sont nombreuses et en dépit de la modestie des moyens, nous nous donnons le temps nécessaire pour les comprendre. Nous nous donnons les moyens d’actions pour les satisfaire et c’est ça le plus essentiel», martèle le porte-parole du gouvernement.
Visiblement atteint par la sortie d’Amath Danskho, il souligne encore un autre «deux poids, deux mesures». «Il (Amath Dansokho Ndlr) voue un respect énorme au parti socialiste, pour dire qu’il se garde de ne pas commenter les comportements des socialistes dans le cadre du Benno» et «il se donne une liberté de ton pour qualifier les membres de l’Apr, la jeunesse de l’Apr», s’étonne-t-il.
A la question de savoir si son parti allait demander le limogeage du ministre d’Etat, Danskho ? Me Youm qui ne dit pas non, préfère laisser une telle décision à Macky Sall.
«Il appartiendra au président d’en tirer les conséquences. Malheureusement, je n’ai pas le décret qu’il faut, pour le faire. Le président de la République est un homme aussi serein. C’est à lui de prendre la décision si c’est nécessaire de le faire».
LANDING SAVANÉ PRÉDIT UN AVENIR RADIEUX POUR L’AFRIQUE UNIE
PUBLICATION : « LE GRAND TOURNANT DU XXE SIECLE : UN REGARD AFRICAIN SUR LE SIECLE DES RUPTURES »
Selon Landing Savané, le 21e siècle est celui de l’Afrique, à condition que les Africains s’unissent pour relever ensemble les défis. Il a présenté samedi, devant d’éminents intellectuels, hommes politiques et diplomates, etc. son dernier livre. La séance a été présidée par l’ancien ministre de l’Economie et des finances sous Abdou Diouf, Pape Ousmane Sakho.
« Le Grand Tournant du XXe siècle : un regard africain sur le siècle des ruptures ». C’est l’intitulé du dernier livre de Landing Savané, le leader d’Aj/Pads/a, présenté et dédicacé samedi au Centre de recherche Ouest africain (Warc).
Cet ouvrage de 381 pages, réparties en sept chapitres, est édité « Les presses panafricaines ». Le livre est construit sur la base d’un regard double. D’abord rétrospectif, en ce sens que l’auteur explore les principales ruptures des siècles passés, surtout celles du 20e siècle pour aider à comprendre les enjeux actuels.
Ensuite prospectif, en ce que l’auteur projette dans le monde de demain et indique le rôle qu’une Afrique unie, renaissante et émergente pourra jouer.
« Le livre répond à un besoin des Africains d’aller plus loin voire très loin. Le continent africain a intérêt à se retrouver dans une grande unité qui lui permettra de faire face à l’ensemble des autres continents et de jouer le rôle qui doit lui revenir dans ce monde du 21e siècle », a déclaré l’auteur.
Pour l’ancien ministre d’Etat, le 21e siècle est le siècle du déclin de l’Occident comme le 20e siècle l’était pour le communisme. « Le déclin de l’Occident est en cours. Nous ne l’avons pas décidé, nous le constatons.
Comme toutes les sociétés en déclin, l’occident va s’agiter et va essayer de s’emmurer. Mais les migrants continueront d’immigrer, les richesses resteront là où elles sont, et l’homme restera le capital le plus précieux », a dit l’ancien ministre.
Et ce capital, a poursuivi Landing Savané, c’est l’Afrique qui en regorge aujourd’hui et elle en regorgera demain, plus que tout autre continent du monde. « C’est notre avantage comparatif que personne ne pourra nous discuter.
C’est ce qui va faire que dans quelques décennies, l’Afrique, de façon générale et l’Afrique noire de façon particulière, qui, pendant longtemps a été la dernière, constituera la locomotive du développement de l’humanité », a estimé le patron d’Aj /Pads/A.
Toutefois, a prévenu le maoïste, rien ne peut se réaliser sans la volonté des Africains. A son avis, on ne peut pas diriger quand on n’a pas la volonté de le faire. « Parfois, on a le sentiment que la jeunesse africaine a tendance à baisser les bras et à croire aux mirages de l’Occident. Il faut arrêter cela, même s’il faut reconnaître que les régimes politiques ont une lourde responsabilité dans cet état de fait. Sans la volonté politique, on ne pourra pas changer les choses, mais avec la volonté politique, tout est possible », a-t-il avancé.
Selon l’ancien ministre, cette volonté politique n’est pas seulement incarnée par les partis politiques, mais les sociétés civiles jouent aussi un rôle de plus en plus grand dans le développement. « Nous l’avons constaté au Sénégal, à plusieurs reprises, dans les grands événements politiques et cela va se propager dans nos pays, comme c’est déjà le cas un peu partout dans le monde », a dit M. Savané.
Éviter les traversées de la méditerranée Il a souligné que l’Afrique a tout l’avenir devant elle, mais il faut qu’elle y croit. « Nous devons faire les bons choix et prendre le devant sur les autres régions du monde. C’est à cela que j’ai voulu appeler à travers ce livre. Il faut, ensemble, relever le défi », a laissé entendre Landing Savané. Sa conviction est que les Sénégalais peuvent jouer un grand rôle dans ce monde.
C’est pourquoi, a-t-il noté, il a décidé, à cette période de sa vie, de donner beaucoup de temps à l’écriture sachant qu’il ne peut pas parler à tout le monde. « L’essentiel, c’est de produire, d’avoir des idées, d’être au rendez-vous des polémiques et des débats sur les questions d’avenir. Cheikh Anta Diop a montré la voie dans ce domaine.
C’est dans ce 21e siècle que les défis seront relevés et que l’Afrique deviendra, si sa jeunesse le veut, la première puissance du monde dans le cadre d’EtatsUnis d’Afrique », a soutenu le patron d’Aj.
A l’en croire, « l’Occident ne doit plus nous dire ce qui se passe dans le monde, mais c’est nous qui devons lui dire ce qui se passe ». « L’Occident a été disqualifié pendant le 20e siècle. Deux guerres mondiales, deux crises économiques et financières destructrices, voila son bilan, si nous voulons être objectif. Aujourd’hui, il nous faut une nouvelle pensée, une nouvelle direction.
L’Occident a, peut être, sa place dans ce qui va se construire, mais il ne peut plus faire preuve d’arrogance où imposer sa vision ou son approche des problèmes de l’humanité », a relevé l’ancien député, avant de poursuivre : « si nous comprenons cela, nous aurons l’ambition qu’il faut, pour être à la hauteur des défis et apporter les bonnes réponses aux questions pertinentes qui se poseront à nous ».
Landing Savané a, enfin, demandé au jeunes d’éviter les traversées de la Méditerranée qui, a-t-il précisé, ne nous propose pas d’avenir. « Il faut essayer de recentrer notre attention et notre effort sur notre continent pour le mener vers l’avant et lui permettre de jouer pleinement son rôle au 21e siècle », a préconisé le leader d’Aj/Pads/A.
Par Vieux SAVANE
ÉTONNANT SÉNÉGAL !
Notre pays peinera à s'engager dans la voie de l'émergence pour peu qu'il continue de s'empêtrer dans une culture qui magnifie le "masla" voire la compromission au détriment d'une culture de la reddition des comptes
"Cela m'a excessivement fait mal à mon retour d'Abidjan d'entendre ce qui est arrivé à mon frère et ami Thione Seck", a indiqué vendredi dernier une icône de la musique sénégalaise. Une autre non moins célèbre l'avait déjà précédé dans le registre mélodramatique de l'expression de la solidarité en demandant à l'avocat du prévenu de dire à ce dernier qu'il est "avec lui" et "qu'il considère que ce qui lui arrive est le coup du destin". Ces deux grandes figures ont donc tenu à marquer leur compassion à l'endroit de leur collègue chanteur, actuellement dans les liens de la prévention pour une implication présumée dans une affaire de trafic de faux billets de banque.
Rien d'anormal à cela. Ce qui interpelle toutefois c'est de voir certains se complaire dans une politique de l'autruche, feignant de ne pas comprendre que les policiers en charge de l'enquête avaient retrouvé 43 millions d'euros, soit 26 milliards de francs Cfa en faux billets et 32,9 millions de francs Cfa et 50 euros en vrais billets au domicile de Thione Seck. Ce qui insupporte surtout, c'est de voir d'aucuns convoquer les fourches caudines d'un destin inexorable, donnant ainsi le sentiment d'expliquer, voire de justifier l'injustifiable. Comme s'il y avait une force extérieure, une sorte de "Djiné Moussa" qui pousserait à commettre une action malgré soi et contre soi.
Aussi cette empathie teintée de "ndeyssane" enveloppés dans une compassion qui patauge dans les eaux fangeuses d'une connivence avec un destin aussi inique a-t-il de quoi inquiéter ? De fieffés prévaricateurs ont d'ailleurs eu l'outrecuidance de "pardonner" leurs bourreaux, s'ils n'ont pas tout simplement affirmé que la réclusion carcérale est une voie obligée pour tout responsable politique qui aspire à gouverner le pays. Comme si tous les emprisonnements se valaient. Comme si on pouvait comparer le séjour d'un combattant pour les libertés avec celui d'une tierce personne qui s'est retrouvée là pour s'être rempli les poches avec l'argent des contribuables.
En somme, ce type de discours donne l'impression qu'il n'y a rien de nouveau sous le soleil, qu'on peut se permettre de faire tout ce que l'on veut dans ce pays, sans en payer le prix. Que l'on soit voleur de poule, violeur de pubère ou kleptomane, se sachant d'emblée absous par un destin dont on ne serait qu'un instrument. Dépossédés de notre statut de sujet nous voilà réduits à une posture d'objet sous la coupe réglée d'une force aveugle qui accomplit son plan ignominieux en se servant de nous. Loin d'être comptables de nos actes, nous serions devenus au contraire des victimes expiatoires à plaindre. Drôle de renversement de situation dont les Sénégalais sont si friands ! La manœuvre consiste en effet à changer d'échiquier et à chercher à noyer le poisson, en faisant comme si de rien n'était. Faut-il le rappeler, il ne s'agit pourtant ni de pardonner ni d'absoudre mais de répondre à des accusations d'enrichissement illicite et de fabrication de faux billets de banque.
A n'en pas douter, ce qui se joue donc aujourd'hui est capital dans la mesure où le Sénégal peinera à s'engager dans la voie de l'émergence économique, politique et sociale tant chantée, pour peu qu'il continue de s'empêtrer dans une culture qui magnifie le "masla" voire la compromission au détriment d'une culture de la reddition des comptes. L'urgence est par conséquent, sur fond de résistance soutenue et sans concession contre toutes les formes de pression, de déconstruire une certaine vision des choses qui fait le lit de toutes les forfaitures, en repositionnant la valeur travail comme source centrale de création de richesses.
Aussi importe-t-il, au moment où des yeux enamourés pour le destin cherchent à nous enfermer dans une posture victimaire, de mettre en place non point une démocratie rentière mais plutôt une démocratie transparente capable d'impulser un véritable leadership. Il est en effet question de faire face sans faiblesse coupable aux valeurs rétrogrades, aux agressions multiformes des politiques de désinvolture et d'impunité qui plombent depuis plusieurs décennies les efforts de développement du Sénégal.
ME OMAR YOUM DÉNONCE UNE ‘’STRATÉGIE DE DESTRUCTION’’ DES ACTIONS DU GOUVERNEMENT
Le ministre de la Gouvernance locale a, apporté hier, la réplique à Amath Dansokho, qui n’a pas porté de gant pour fustiger la gestion du gouvernement. Selon Me Omar Youm, cette sortie « malheureuse » est mue par une « stratégie de destruction » des actions de l’équipe gouvernementale.
Le gouvernement n’est pas resté insensible aux attaques d’Amath Dansokho qui a profité d’une interview accordée à « l’Observateur » pour critiquer sa gestion.
En marge d’un séminaire d’échanges, de partage et de concertation sur la place et les capacités d’action de la direction de l’appui au développement local dans la mise en œuvre de l’Acte III de la décentralisation et du Plan Sénégal émergent (Pse), le ministre de la Gouvernance locale et porte-parole du gouvernement, Me Omar Youm a marqué sa stupéfaction suite à cette sortie qu’il a qualifié de « malheureuse ».
« C’est avec beaucoup de surprise que j’ai lu l’interview dans laquelle Amath Dansokho peint le Sénégal comme étant « un pays en danger » ; ce qui est en contradiction avec son propos tenu en Conseil des ministres où il ne tarit pas d’éloges à l’endroit du chef de l’État et pour le travail remarquable que le gouvernement est en train de mettre en œuvre », a expliqué le ministre.
Me Youm a jugé ce double langage incompréhensible. « En dépit du principe de liberté d’expression, il viole l’obligation de réserve qui s’attache à tous les hommes qui travaillent dans un gouvernement et qui doivent marquer de leur sceau dans leur expression, la retenue qu’il faut », a-t-il fait savoir.
Selon lui, il ne faut pas s’engager dans des voies maladroites et malheureuses quand on a des espaces d’expression privilégiés d’échanges avec le chef de l’État. Le porte-parole du gouvernement a justifié l’attitude d’Amath Dansokho par « un dépit amoureux, des états d’âme, des ruminations qui trouvent leurs sources dans une prise en charge non satisfaite de désidérata ».
À son avis, le peuple sénégalais, tout comme le gouvernement d’ailleurs, ne devrait pas souffrir de cela. « Amath Dansokho a décrié une faute « inexcusable » des directeurs généraux. Ce qu’il a fait aussi en est une. Il doit donc prendre ses responsabilités », a indiqué le ministre.
« Je pense que c’est une stratégie concertée de destruction de ce que nous sommes en train de faire, mais nous restons sereins et dans les prochains jours, nous révélerons les tenants et aboutissants de cette stratégie », a-t-il promis en assurant que le gouvernement reste serein et lucide et continuera à travailler et à prendre en charge les nombreuses doléances des populations.
Par ailleurs, le ministre a dit ne pas comprendre que M. Dansokho voue un respect énorme au parti socialiste pour dire qu’il se garde de ne pas commenter le comportement des socialistes, alors qu’il se donne une liberté de ton pour qualifier les membres de l’Apr.
« Il y a quelque part une stratégie qui est nourrie et qui cherche à perturber Bennoo Bokk Yaakaar et assumer son implosion pour ensuite l’imputer à l’Apr », a soutenu le ministre.
Selon lui, il appartient au chef de l’État d’en tirer les conséquences et de prendre la décision nécessaire.
MACKY SALL, DOCTEUR HONORIS CAUSA DE L’UNIVERSITÉ NATIONALE DE PUKYONG
Le président de la République, Macky Sall, a reçu, vendredi, la distinction de Docteur Honoris Causa de l’université nationale de Pukyong à Busan, deuxième ville de Corée de Sud après Séoul.
Après une présentation succincte de la carrière du président Macky Sall, le président de l’université lui a remis le diplôme et les insignes de Docteur Honoris Causa pour récompenser ses contributions à la réalisation de la démocratie, au développement du Sénégal et aux échanges industriels et économiques entre la Corée du Sud et le Sénégal.
L’université nationale de Pukyong a, par le passé, déjà reçu plusieurs fois des étudiants sénégalais et envoyé des experts coréens en pêche. Elle entend bien poursuivre cette coopération à l’avenir, annonce le document reçu.
L’université envisage de recevoir davantage de jeunes sénégalais pour leur faire bénéficier des programmes de formation et leur assurer un transfert de technologies de pointe au Sénégal dans les domaines de la pêche et de l’aquaculture, a réaffirmé le président de l’Université, Kim Young-Seop.
Il s’agit également d’étendre cette coopération à l’énergie, à l’environnement, aux droits de l’Homme et à bien d’autres problématiques d’ordre international. Le président de l’Université nationale de Pukyong, à Busan, Kim Young-Seop, dans son allocution, a décrit le Sénégal comme « un pays très important au 21e siècle, très stable et affichant un taux de croissance économique encourageant. Il est un modèle pour d’autres pays africains et joue un rôle primordial dans les institutions internationales comme la Cedeao et le Nepad et accroît son influence sur la scène internationale ».
« C’est un grand honneur et un privilège, pour notre université, d’avoir un récipiendaire de la dimension du président Macky Sall », a-t-il ajouté.
Le président d’honneur de l’Université, Kim Jae-Chul, président du Groupe Dong-Woon, une entreprise parmi les cinq plus importantes organisations coréennes opérant dans le secteur de la pêche, a, pour sa part, salué la bonne gouvernance du président Sall et l’ensemble des réformes mises en œuvres pour lutter contre la corruption.
Le président honoraire a poursuivi que « les réformes mises en œuvre au Sénégal ont favorisé la confiance à toute la communauté internationale ».
Sur le plan économique, au sujet du Plan Sénégal émergeant (Pse), le président honoraire de l’Université a salué « la stratégie tournée vers une diversification des industries, l’augmentation des exportation, la prospection pétrolière et surtout, une attention particulière pour une croissance économique tirée par les ressources naturelles ».
Des efforts qui constituent, selon lui, les fondements de l’essor économique. A l’issue de la cérémonie, une réception a été organisée en l’honneur du chef de l’Etat par le président d’honneur de l’Université, Kim Jae-Chul.