Jadis, première banque au Sénégal, la Société générale de banques du Sénégal (SGBS) a présenté hier ses résultats de l’année 2014. Elle a enregistré un résultat négatif de 36,4 milliards F CFA.
Les années se suivent et se ressemblent pour la Société générale de Banque du Sénégal (SGBS) qui a organisé, hier, une conférence de presse pour informer des résultats réalisés en 2014. Comme en 2012 et en 2013, la banque a encore affiché un résultat négatif de 36,4 milliards de F CFA, l’année dernière. "Les résultats de la SGBS ont été mauvais cette année", reconnaît le Directeur Afrique du Groupe Société générale. Même constat chez l’Administrateur Directeur général, le directeur des traitements bancaires et le président du Conseil d’administration. Toutefois, ce dernier relativise. Pape Demba Diallo souligne que "les résultats ne sont pas catastrophiques, ils sont juste négatifs".
Selon l’administrateur Directeur général, Yann de Nanteuil (photo), la SGBS a eu en 2014 "un résultat brut d’exploitation de 17,8 milliards de F Cfa, ce qui est positif, dit-il, mais, un résultat net négatif de 36,4 milliards de F Cfa". L’écart entre le résultat brut et le résultat net est lié, explique-t-il, à "une exigence du respect de la réglementation concernant l’approvisionnement comptable des crédits sensibles", c’est-à-dire des crédits qui ne sont pas remboursés normalement. Malgré des résultats médiocres ces 3 dernières années, Yann de Nanteuil croit toujours à la capacité de la banque. "La SGBS est bien là. Elle est bien vivante. La SGBS est bien ancrée et plus que jamais au Sénégal", rassure-t-il.
Redevenir leader
Par ailleurs, le Directeur Afrique du Groupe Société générale veut une "réaction rapide de la SGBS pour retrouver sa place dans un secteur bancaire de plus en plus concurrentiel. Si cette banque n’a pas réussi à se maintenir au top, c’est parce qu’elle ne s’est pas rendue compte de l’évolution de l’environnement bancaire. C’est pourquoi Alexandre Maymat veut des banquiers qui soient capables de faire face à l’évolution de l’environnement dans lequel ils sont. C’est surtout sur ce point, reconnaît-il, que la SGBS "a péché". "Le monde bouge, parce que l’Afrique croît et la compétition est plus forte. Il faut qu’on continue à développer une posture d’excellence, mais d’humilité. Ce n’est pas nous qui faisons vivre le client, c’est le client qui nous fait vivre. Et nous devons, chacun à sa place, avoir une posture vis-à-vis du client", appelle-t-il.
Des mesures fortes pour se redresser
En outre, même si les résultats sont négatifs, ces dernières années, la SGBS, d’après Yann de Nanteuil, a de l’espoir pour 2015. La SGBS, rassure-t-il, est sortie de la zone rouge et cette année va constituer celle du redressement. "La zone rouge, nous ne sommes plus dedans. En 2015, la banque va réaliser un résultat excédentaire", renchérit le Directeur des traitements bancaires. Mbassor Sarr informe que des mesures allant dans le sens de la mise en place d’un dispositif de contrôle beaucoup plus intensif ont été prises. Aujourd’hui, explique l’Administrateur Directeur général, les crédits sensibles qui expliquent en grande partie les mauvais résultats enregistrés par la banque "ont connu une baisse assez importante". Par contre, pour Alexandre Maymat, ce redressement doit surtout passer par une "professionnalisation". C’est-à-dire la "diversification des offres" pour la clientèle, la "segmentation du portefeuille de clients".
La SGBS compte partir sur de nouvelles bases, en 2015. Le Directeur Afrique de la Société générale a informé, à l’occasion de ce point de presse, des changements survenus à la banque, notamment, à la direction des ressources humaines où toute l’équipe a été changée. Toutes ces mutations qui sont en train de s’opérer et le travail de remise à niveau, dit-il, "est un exercice pour repartir sur des bases saines et asseoir le redressement de la société générale de banque du Sénégal". Il a toutefois réaffirmé le "soutien plein et entier" du Groupe de la Société générale à la SGBS pour assurer une restauration rapide. "Cet exercice, il est mauvais, mais il ne remet pas en cause l’importance qu’a le Sénégal pour le Groupe société générale", rassure-t-il.
MACKY REMBOURSE
Le chef de l’État ordonne le remboursement des prélèvements sur les salaires des enseignants
IBRAHIMA FALL DE SENEPLUS |
Publication 28/05/2015
Les enseignants dont les salaires du mois d'avril ont été coupés devraient être remboursés. Le président de la République a donné des instructions dans ce sens.
Macky Sall a tranché. Le chef de l’État a donné l’ordre aux services compétents de restituer les sommes retenues sur les salaires des enseignants. Le journal Le Populaire, qui donne l’information dans son édition de ce jeudi, rapporte qu’à la fin des exposés des ministres concernés par le sujet, hier en conseil des ministres, le président de la République a donné des "instructions fermes pour que les retenues soient immédiatement payées par ‘émission spéciale’".
Une bonne nouvelle pour les enseignants concernés. Un gros nuage noir au-dessus de l’école sénégalaise qui se dissipe. Car, pour protester contre les retenues sur les salaires du mois de mai, les syndicats d’enseignants avaient menacé de perturber une nouvelle fois l’année scolaire et, ainsi, de remettre en cause les accords trouvés avec le gouvernement pour une levée de leur mot d’ordre de grève et un réaménagement du calendrier des examens.
"Le fait qu’on reconduise les coupures au niveau des salaires pour ce mois de mai n’est ni plus ni moins qu’une provocation, a tonné dans Le Pop Gougna Niang, le coordonnateur adjoint du Grand cadre (tendance Abdou Faty). Si d’ici au 10 juin les ponctions ne sont pas remises, nous allons prendre nos responsabilités dans le sens inverse. C’est-à-dire en demandant aux enseignants de se mobiliser et d’arrêter totalement le travail."
"Nous tendons vers un 7ème plan d’actions qui est le boycott des examens. Si l’Etat ne se rétracte pas, nous ferons face", a renchéri dans le journal Enquête Oumar Waly Zoumarou du Grand cadre ‘tendance Dianté’. De son côté le Cusems déclare, dans les mêmes colonnes, que si la mesure est effective, "l’État aura posé un casus belli".
La mesure était bien effective. Interrogé par Le Pop, le directeur de la Solde, Bayal Niang, informe que les retenues concernent 1223 enseignants pour un montant global de 65 millions de francs Cfa, allant de 125 francs Cfa à 200 042 francs Cfa.
Mais Niang apporte une précision de taille : "Il ne s’agit pas d’une nouvelle génération de rémunération, donc de listes transmises par le ministère de l’Éducation nationale. Mais c’est simplement l’exécution d’une mesure conformément à la quotité. Parce que le système ne pouvait pas prélever l’intégralité des montants retenus le mois dernier, elle a reporté le reliquat sur le mois suivant."
En clair, aucun enseignant n’est victime d’une nouvelle sanction pour cause de grève. Les retenues effectuées ce mois-ci sont celles qui étaient décidées pour le mois dernier et qui concernaient 4123 enseignants pour un montant global de 300 millions de francs Cfa. Seulement, d’après les explications du directeur de la Solde, certains montants ne pouvaient pas être prélevés d’un coup sur les salaires des concernés. Il fallait alors reporter la retenu au mois suivant. Ce qui fut fait.
Ces explications de Bayal Niang ne semblent plus utiles puisque le chef de l’État a donné des instructions pour la suspension de la mesure de retenues sur les salaires des enseignants grévistes. Décision qui avait été saluée par 73% des sondés du Baromètre SenePlus qui demandait : Les ponctions sur les salaires des enseignants en grève sont-elles justifiées ?
Le président de la commission nationale de la réforme foncière, Moustapha Sourang, a présidé hier à Kolda un CRD axé sur la réforme foncière. La rencontre a permis de relever un certain nombre d'insuffisances sur la politique foncière au Sénégal, et l'épineuse question de l'accaparement des terres.
Le comité régional de développement (CRD) organisé hier à Kolda a permis de lever plusieurs équivoques et de rassurer les populations sur la réforme foncière en gestation. Le Professeur Moustapha Sourang, les élus locaux et les autorités administratives ont pu bénéficier d'un cadre d'échanges et de discussions autour de cette problématique.
En effet, les participants ont relevé un certain nombre d'insuffisances sur la politique foncière au Sénégal, avec l'obsolescence de certains textes de loi, et l'accaparement des terres dont les graves conséquences sur le plan social ne sont plus à démontrer. D'autres questions ont également été soulignées, notamment les enjeux et les défis de la gouvernance foncière à l'échelle régionale, le régime de la propriété et les institutions de gestion foncière au Sénégal.
Au centre des débats, il y avait aussi la problématique de l'accès à la terre, la sécurité foncière et la protection des couches spécifiques, le règlement des conflits et des litiges fonciers et la nouvelle gouvernance foncière au Sénégal.
Ces remarques et faiblesses relevées par les participants ont donné l'occasion au président de la commission nationale de la réforme foncière de faire des précisions. D'abord, il y a 152 000 titres fonciers au Sénégal sur 14 millions d'habitants, et "tout le monde a droit à la terre". Ensuite, le Professeur Moustapha Sourang a fait l'état des lieux.
"En 2004, il y a eu une réforme. Le Sénégal s'est adapté. Parce que nous nous sommes rendu compte que beaucoup de dysfonctionnements sont intervenus. Tout ce que la loi de 1964 interdisait était en cours. Et la terre faisait l'objet d'une spéculation intensive, avec l'accaparement noté par-ci et par là". Il fallait réagir et prendre des mesures correctives.
Le Professeur Moustapha Sourang de dire : "C'est ainsi que le président de la République a pris un décret qui a pour mission de recenser le texte sur le foncier et de trouver les éléments de dysfonctionnement, relever les difficultés et de proposer des éléments de remédiation et de solutions."
"La réforme foncière ne prend la terre de personne. Elle sécurise"
"Pour arriver à un climat apaisé, plusieurs textes législatifs et réglementaires ont été pris afin d'asseoir un système foncier apte à promouvoir une gestion foncière rationnelle, en conformité avec les plans de développement économique et social", souligne le professeur. Mais, ajoute-t-il, cette réforme doit être légitimée par les populations. D'où sa présence à Kolda.
"Nous sommes là pour recueillir vos préoccupations. Parce que nous ne voulons pas nous enfermer à Dakar et sortir un texte et venir vous le présenter. Parce que tout simplement, la terre est un bien économique, mais aussi un bien culturel. C'est la terre des ancêtres et c'est le siège de beaucoup d'activités."
L'idée est de construire un consensus avec la base, en échangeant avec la population, notamment les femmes, les jeunes, les élus locaux, les éleveurs, les chefs religieux et coutumiers, en leur présentant des propositions et hypothèses. "Le président de la République veut qu'on réforme la terre, en gardant l'esprit de 1964, mais en conservant la lettre de la loi 2004, c'est-à-dire de créer des droits réels, sans que l'Etat perde le contrôle de la terre et sans que les générations futures ne puissent être lésées".
C'est pourquoi Moustapha Sourang a fait cette précision : "La réforme foncière ne prend la terre de personne. Au contraire, elle sécurise."
UN VÉRITABLE CASSE-TÊTE CHINOIS POUR LES AUTORITÉS MUNICIPALES
À Kolda, l'encombrement de la voie publique par certains corps de métiers reste un véritable casse-tête pour les usagers de la route. La mairie a un plan de désencombrement et compte sévir. En attendant, conducteurs de motos Jakarta, vendeurs de légumes, mécaniciens, marchands ambulants, entre autres, ne cèdent pas le passage. Au centre-ville, il faut jouer des coudes pour se frayer un passage.
Des marchands ambulants, des camions gros-porteurs stationnant çà et là, des étals de mangues, de légumes en pleine rue, des charrettes tractées par des ânes et conduites par des enfants et occasionnant des embouteillages monstres, surtout en cette période d'année scolaire. C'est le spectacle quotidien au centre-ville de Kolda. A 10 heures du matin, à la rue Baol-Baol, tout comme à la rue Demba Koita en passant par la route principale, se frayer un passage n'est pas de tout repos.
Les occupants accusent la mairie d'être à l'origine de cette situation. Ils regrettent des chantiers inachevés et dénoncent un manque de politique de désengorgement et d'initiatives.
"Nous sommes conscients que nous occupons illégalement la route. Mais quoi faire ? La mairie est incapable de trouver d'autres sites. Certains marchés sont en construction depuis dix ans. Allez-y visiter le marché de Sikilo, situé derrière le Lycée Alpha Molo Baldé et le marché Mame Diarra. Vendeurs et commerçants y sont exposés aux rayons soleil et sont à la merci de la pluie. Ce sont des travaux qui ont été entamés par l'ex-maire Bécaye Diop", renseigne Awa Kandé, une vendeuse trouvée aux alentours du marché central.
Sa voisine Fatoumata Diao charge également la nouvelle équipe municipale.
"Cette nouvelle équipe dirigée par Abdoulaye Bibi Baldé ne fait que des promesses. Elle n'a rien fait de concret. Si elle avait terminé ces marchés et créé d'autres, afin de désengorger le marché central, peut-être que la question de l'encombrement de la voirie serait un vieux souvenir. S'il n'y a pas d'autres marchés et que la mairie continue à nous demander de payer les taxes, comment voulez-vous que nous quittions ces lieux ? Ici, nous parvenons à vendre nos marchandises et avoir de quoi à subvenir à nos besoins et ceux de nos familles."
Dans cette situation, les plus à plaindre sont les automobilistes. En l'absence d'aires de stationnement, "nous nous garons n'importe où et n'importe comment", déclare Salif Seydi, chauffeur d'un camion qu'il a stationné en pleine rue, tout près d'une banque de la place. Issa Mballo, chauffeur de taxi, préfère interpeller le ministre-maire, Abdoulaye Bibi Baldé. Il lui demande d'assainir le secteur parce que circuler au centre-ville est devenu un véritable parcourir du combattant pour piétons et conducteurs.
"Nous perdons beaucoup de temps pour sortir du centre-ville. Avec l'avènement des motos, c'est l'anarchie. Chacun fait ce qu'il veut sans se soucier des autres, surtout les conducteurs de motos Jakarta". Mais Harouna Diamanka, précisément conducteur de moto Jakarta, n'est pas de cette avis. Il a tout entendu. Il réplique : "Ce n'est pas vrai. Les conducteurs de motos Jakarta ne sont pas à l'origine de ces embouteillages. Avant l'avènement de ces engins, il y avait déjà des embouteillages. Nous sommes tous responsables de cette situation."
Les usagers sollicitent la mairie de déguerpir les occupants
Devant le chaos qui règne en ville, tous les yeux sont tournés vers la mairie. Les usagers attendent un déguerpissement des occupants. C'est le cas d'Idy Sané, vendeur en face de la station Totale. "Il n'y a pas de sens interdits. C'est à Kolda qu'on voit ça. Les autorités administratives et municipales doivent prendre leur courage et déguerpir les occupants".
Youssouf Seydi, habitant le quartier Doumassou, agrée cette solution. "C'est ça seulement qui pourra rendre la circulation fluide, dit-il. Car toutes les rues sont bloquées. On ne sait même pas où aller. A partir de l'école Saint-Charles jusqu'au centre-ville, il y a des problèmes. De 8 heures à 13 heures, il est difficile de circuler librement dans ces endroits. Une marée humaine inonde les rues, les conducteurs de motos Jakarta, qui circulent à vive allure, sont capables de vous renverser sur la chaussée. La circulation à Kolda est déplorable". De ce fait, l'argument selon lequel ces commerçants gagnent honnêtement leur vie ne saurait prospérer. "Les autorités compétentes doivent prendre à bras le corps le problème pour éradiquer le mal qui nous entoure."
La municipalité compte sévir
Consciente de la situation, la municipalité se dit prête à agir. Une opération de déguerpissement est prévue dans les jours à venir. "On s'est rendu compte que les piétons n'ont pas où passer. Pour la sécurité et le bien-être des gens, on s'est dit qu'il y a nécessité de déguerpir les occupants", souligne le troisième adjoint au maire Diénaba Diack. Pour la réussite de l'opération, les occupants ont été informés et sensibilisés sur la question.
"Les routes vont complètement être libérées. C'est quelque chose de concret et d'irréversible. Je puis le dire de façon claire et nette. Aucune dérogation ne pourra se faire à ce sujet. Nous avons rencontré tous les occupants pour les sensibiliser sur les dangers de la route. En plus de cela, nous avons tenu, au début de ce mois, un Conseil départemental de développement (CDD) axé sur la question. Cette rencontre a pu regrouper tous les acteurs concernés. Après cette rencontre, nous allons dérouler l'agenda prévu pour déguerpir les occupants", renseigne le premier adjoint au maire de Kolda, Daouda Sidibé.
Mactar Diop, préfet de Kolda : "Le plan de circulation doit être modifié"
L'encombrement de la rue à Kolda interpelle également les autorités administratives. Le préfet de Kolda, Mactar Diop, estime que le plan de circulation doit être modifié. "L'avenue principale pourra contenir seulement une seule voie et chercher un contournement. Ce qui permettrait d'avoir les effets de cette fluidité de la circulation. C'est la raison pour laquelle, de concert avec la mairie, une réflexion est en train d'être menée pour voir dans quelle mesure désencombrer les rues de la commune."
Lors du conseil départemental de développement (CDD) précité, la mairie a prévu comme mesures provisoires de déplacer les commerçants à l'intérieur du marché où dans les marchés secondaires, en attendant que les cantines, qui seront bientôt construites, soient disponibles.
JEAN-ALAIN GOUDIABY QUESTIONNE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR AU SÉNÉGAL
Une réédition de la thèse de fin d'études de 3e cycle du chercheur Jean-Alain Goudiaby (en médaillon) a été présentée au public, hier, au cours d'une cérémonie tenue au siège de l'Harmattan Sénégal. L'ouvrage, intitulé "L'université et la recherche au Sénégal à la Croisée des chemins : Entre héritages, marché et réforme LMD", se penche sur les problèmes de l'Enseignement supérieur national.
L'Harmattan Sénégal a abrité, hier mercredi, la cérémonie de présentation de l'ouvrage du chercheur Jean-Alain Goudiaby, une réédition de sa thèse, publiée en 2004 au sujet de l'Enseignement supérieur au Sénégal, particulièrement à la lumière de l'instauration du système LMD. Intitulé "L'université et la recherche au Sénégal à la Croisée des chemins : entre héritages, marché et réforme LMD", cet opus de 388 pages fait état des résultats des travaux du chercheur alors qu'il poursuivait des études de 3e cycle à Toulouse, en France.
Ladite cérémonie s'est tenue en présence des professeurs Mamadou Sankaré, mathématicien, Ibou Sané, sociologue, et Abdoulaye Sané, de l'ANAC Sup. Le premier a eu la charge de représenter le ministre de l'Enseignement Supérieur, empêché, et le dernier, celle de faire une présentation synthétisée de l'ouvrage au public.
Le Directeur de l'Harmattan Sénégal, Abdoulaye Diallo, a dirigé la cérémonie, saisissant cette occasion pour rappeler aux chercheurs et Universités locaux la nécessité de faire davantage publier leurs travaux afin que le plus grand nombre puisse en bénéficier.
D'ethnie Diola, Jean-Alain Goudiaby a fait ses études à l'UGB puis a poursuivi en France pour son 3e cycle. Il explique le choix de son sujet de recherche par un besoin de comprendre de manière intrinsèque le système qui a fait de lui le chercheur qu'il est : "J'ai souvent entendu dire que le système "formait des chômeurs", ou que "des chercheurs qui cherchent on en trouve mais des chercheurs qui trouvent on en cherche"…
D'où ce questionnement, cette envie de susciter le débat. "Une vérité scientifique étant par définition vraie jusqu'à ce qu'on la prouve incorrecte. C'est donc une thèse en sociologie pour comprendre le système qui m'a formé", explique l'auteur.
Qualifié "d'ouvrage important" parce que donnant une occasion de réfléchir sur un système qui "pose problème", cela d'autant plus vrai au regard de la crise de l'Enseignement supérieur que vit actuellement le pays, l'opus a été analysé et discuté sous le prisme de la trinité méthodologique inhérente à la construction intellectuelle qui en sous-tend la rédaction.
Ainsi, il s'est agi de développer les trois dimensions essentielles de l'approche suivie par l'auteur que sont l'héritage institutionnel ou colonial, les mutations culturelles et la logique ou l'orientation marchande inhérente au système actuel de l'Enseignement supérieur et de la recherche.
Une problématique résumée dans la présentation du Pr. Sène : "Rendre compte de la dynamique de construction et des enjeux du développement du système d'enseignement supérieur et de recherche, c'est faire cette socio-histoire dudit système grâce à une méthode compréhensive nous permettant de découvrir et répondre aux enjeux du développement, en intégrant les contraintes internes et externes auxquelles le système est confronté (…).
L'élargissement de la carte universitaire du Sénégal ne se fera pas sans bouleverser l'architecture encore présente au Sénégal", croit savoir le sociologue.
PAR L'EDITORIALISTE DE SENEPLUS, JEAN MEÏSSA DIOP
"PRESSE DE DÉLATION"
Le journaliste devra aimer la vertu et éviter le vice qui conduit au lynchage
Les allusions sont si claires que l'identité du personnage ne fait point de doute ; et le garçon ainsi décrit aurait été surpris en pleins ébats homosexuels dans un hôtel de Saint-Louis où il était parti couvrir le festival Saint-Louis Jazz. Nous ne sommes pas loin de ce que Francis Balle, ce grand théoricien français de la communication, ancien membre du Conseil supérieur de l'audiovisuel français (Csa) et d'autres sociologues des médias, désignent par "effet de cadrage".
Par ce procédé, on multiplie les allusions de manière à ce qu'on ne pense plus à personne d'autre qu'à celui qu'on croit. Et s'étant reconnu dans cette description, dans ce "cadrage" pour ainsi dire, l'animateur de variétés de la chaîne de télévision Tfm, Pape Cheikh Diallo, a décidé de porter plainte contre le site internet Xibaaru pour des informations qu'il considère sans doute comme une atteinte à son honneur. Dans le communiqué, M. Diallo déclare que "les indices décrits par la journaliste et repris par beaucoup de sites laissent penser de façon indubitable qu'il s'agit de ma personne qui est visée. De tels faits à moi imputés, sont d'autant plus mensongers que l'auteur de ce canular a porté atteinte à mon honneur et à ma considération."
Nous voilà en face d'un phénomène que d'aucuns considèrent comme étant la spécialité d'une "presse de délation", inscrivant ses pratiques et ligne éditoriale dans la propension à guetter tout de la vie privée des célébrités de la politique, de la jet-set... Si le journaliste français Jean-Claude Guillebaud soutient que le reporter a une "délégation de curiosité" (être curieux pour le compte de son public), ce n'est certainement pas de ce côté "trash" qu'il invite nos regards à se diriger.
Le reporter a d'autres objectifs que la délation. Surtout que lesdits ébats auraient eu lieu dans une chambre d'hôtel ; et c'est le caméraman accompagnant l'animateur qui en aurait été témoin, d'après le site. Devra-ton alors considérer le caméraman comme celui qui a vendu la mèche contre Diallo ? En tous les cas, et s'il est avéré qu'il a surpris la partie scabreuse, il peut avoir été la source du journal en ligne qui a fait de cette affaire ses choux gras.
Avec les conséquences que l'on sait et la suite que la victime promet de donner à ces révélations dont est si friande une société pudibonde, prompte à vouer l'homosexuel aux gémonies, voire à la lapidation... A ce sujet, on sait de quoi certains Sénégalais sont capables et jusqu'où ils peuvent aller dans la brutalité. L'opprobre, les avanies, la stigmatisation, l'exil forcé ou volontaire n'ont pas été épargnés à des personnes dont l'orientation sexuelle est jugée contraire à la doxa sociale.
Délégation de curiosité, mais pas délation ; le journaliste devra aimer la vertu et éviter le vice qui conduit au lynchage contre le député Moustapha Cissé Lô dont une conversation privée (assez rugueuse certes) fut "postée" sur un portail internet et qui lui valut une ratonnade en règle dans laquelle il a perdu de précieux biens comme des véhicules, une boulangerie, une maison...
Et voilà ce qui survient quand un média se fait délateur. Une source n'est pas toujours neutre à 100 pour cent, soutiennent des enseignants en journalisme ; pas toujours neutre parce qu'en donnant une information, cette source vise un objectif, une réaction (positive ou négative) à cette information. La personne qui aurait révélé les ébats homosexuels au média qu'est Xibaaru a bien atteint son objectif, du moment que l'affaire est sur les réseaux sociaux comme Facebook et d'autres sites internet.
Y a-t-il encore quelque pertinence à demander à l'ancien international du foot sénégalais, El Hadj Diouf, s'il voudrait être, de nouveau, sélectionné pour jouer en équipe nationale ? Il est vrai que l'ego du Diouffy n'est jamais pris en défaut toutes les fois qu'une telle perspective est évoquée devant lui ; il croit avec une surestimation déplacée qu'il a toujours du talent à revendre à son âge (38 ans et d'aucuns soutiennent qu'il est plus que quadragénaire) considéré comme avancé pour un footballeur international.
Il y a des questions qui n'en sont plus parce que pas pertinentes. Alors pas encore président de la République de France, Nicolas Sarkozy rembarra un journaliste en lui disant : "Vous n'avez pas besoin de prendre un air naïf pour poser une question qui n'en est pas une." De même, il ne faut pas croire être original en demandant à un footballeur vieillissant pour sa discipline s'il est encore prêt à jouer en équipe nationale.
En guise de "Post-scriptum", nous publions une réaction du professeur Serigne Maguèye Guèye, urologue, à notre "Avis d'inexpert" de la semaine dernière sur les médecins suspectés de communiquer des informations sur leurs malades.
"L'exploitation du contenu d'un dossier médical par les avocats n'engage pas du tout le médecin"
"J'ai lu votre éditorial sur le site www.SenePlus.com . Je partage largement vos propos, mais souhaiterais mettre un bémol. En effet, certaines de vos affirmations sont équivoques. Permettez-moi de préciser que le médecin traitant ou désigné expert agissant dans un dossier médico-légal adresse un certificat médical au patient (parfois) via son avocat ou son rapport directement au procureur si commis à cet effet. En retour, le procureur transmet copie de ce rapport d'expertise au président du Conseil de l'Ordre des médecins qui a proposé le médecin expert et aux avocats du prévenu. L'exploitation du contenu de ces documents par les avocats n'engage pas du tout le médecin.
A vous lire, on croirait a une malsaine connivence entre médecins et avocats. Ayant été personnellement commis expert dans un des dossiers dont vous citez quelques détails (contribuant, vous aussi, à la violation du secret médical), je me permets d'apporter ces précisions ; ayant été autant que vous indigné par le traitement fait dans la presse de documents médicolégaux frappés du sceau de la confidentialité. Mon nom ainsi que celui d'un jeune collègue ont été cités allègrement dans la presse comme étant les experts dans ce dossier. Donc rien de secret. Aussi, à vous lire, l'on pourrait croire que nous faisons partie de cette association de malfaiteurs (médecins avocats)
En matière de secret médical, nous avons appris qu'il faut SE TAIRE, TOUJOURS SE TAIRE, SE TAIRE QUAND MÊME. Rien ne pourra nous en délier.
Je fais copie de ce message au Vice-président et Secrétaire général du Conseil de l'Ordre des Médecins, le Dr Joseph Mendy.
Sur la gréve des prestataires de la Senelec, Pape Dieng a été ferme. «Ils n’ont ni contrat ni bulletin de salaire ce ne sont que de simples prestataires. Ils ne sont pas des agents de la Senelec» a-t-il précisé en marge de la signature du protocole d’accord. «Je me suis abstenu d’en parler depuis, parce que c’est un problème que j’ai trouvé à la Senelec», s’est-il défendu.
Expliquant ce qui serait à l’origine du problème, il note que «la structure passe de l’analogie au numérique, par conséquent le métier de releveur va disparaître. Il y aura à la place des hommes, des compteurs intelligents».
Ainsi, environ près de 600 agents de la Senelec chargés du relèvement des factures sont guettés par le chômage. Ils réclament leur régularisation au niveau de la Senelec, mais Pape Dieng, lui, oppose un niet catégorique.
«Ces prestataires nous ont attaqué à plusieurs reprises et font la grève depuis 1 mois, pourtant le travail continue à la Senelec et tous s’y déroule normalement», at-il confié.
Avant de poursuivre : «Nous ne pouvons pas augmenter l’effectif de la Senelec. Ce n’est pas possible. Ils doivent comprendre que ma mission est de redresser la Senelec».
Mais le retour des coupures de courant le directeur général de la Senelec est resté aphone sur les causes.
(SenePlus.Com, Dakar) - Le tribunal correctionnel de Dakar vient de relaxer Aïda Ndiongue, apprend ce jeudi www.SenePlus.Com de sources sures. À moins que le Parquet ne s’oppose à la décision du juge, l’ex-sénatrice libérale devrait recouvrer la liberté ce jeudi, près de 20 mois après sa mise en détention à la prison de Camp Pénal.
Aïda Ndiongue était poursuivie, notamment pour détournement de deniers publics et escroquerie portant sur 20 milliards de francs Cfa. Elle risquait 10 ans de prison, la peine (maximale) requise par le procureur. L’État leur réclamait 25 milliards de francs Cfa.
A priori, la responsable libérale n’a plus rien à craindre. Abdou Aziz Diop, l’un de ses co-accusés et frère de parti (Pds), non plus. Il vient d’être lui aussi relaxé. Il était poursuivi pour les mêmes motifs qu’Aïda Ndiongue dans le cadre de l’affaire du "Plan Jaxaay".
Le Cices va concomitamment abriter le 1er Forum international sur les innovations en santé et développement de Dakar et le 7ème Sisdak médical expo, dans le parc des expositions du Cices, en juillet prochain, une occasion pour le Sénégal de renforcer son plateau médical, au bénéfice des usagers.
Dakar sera la capitale du matériel médical du 22 au 25 juillet 2015. Elle va en effet, réunir pas moins de 200 exposants, au cours du 1er Forum international sur les innovations en santé et développement de Dakar, organisé en concomitance avec le 7ème Sisdak médical expo, dans le parc des expositions du Cices.
Une conférence de presse a été organisée hier, en prélude à cet évènement, pour définir les orientations de ce rendez-vous médical et exposer les enjeux du thème, axé sur «Santé, dividende démographique et émergence économique».
Un thème d’actualité, selon Dr Cheikh Ndiaye, Dg du Cices, qui estime que sujet ne peut pas être plus important que celuilà, au moment où le Sénégal ne bruit que pour son plan d’émergence économique. C’est ce qui explique d’ailleurs, la «pertinence» du premier Forum international sur les innovations en santé et développement de Dakar (Fiisdak).
A ses yeux, cette initiative est une innovation en ce sens, qu’elle va constituer une ouverture vers la co-organisation avec les universitaires et le secteur privé.
Pour le patron du Cices, l’intelligence de ce partenariat réside dans le Dakar Medical City, «une promotion du Plan Sénégal émergent (Pse) qui sera présenté aux investisseurs, en plus des sessions B2B avec des délégations tunisienne, égyptienne, marocaine et ivoirienne».
A propos justement de la Côte d’Ivoire, Raymonde Goudou, son ministre de Santé, est l’invitée d’honneur à côté de l’Organisation ouest-africaine de la santé (Ooas), qui demeure le parrain de ces rencontres d’échanges médicaux.
Faisant l’état des lieux de cette exposition internationale, Dr Cheikh Ndiaye indique que jusquelà, 80 exposants ont été enregistrés, sur un objectif de 200. Il annonce sous ce rapport, des délégations d’exposants et visiteurs en provenance d’Egypte, de Tunisie, du Maroc, de l’Inde, du Pakistan, de la Chine, du Bengladesh, de la Mauritanie et de la France.
Non seulement Dr Cheikh Ndiaye ne doute pas de l’importance de ce 1er Forum international sur les innovations en santé et développement de Dakar, organisé en concomitance avec le 7ème Sisdak médical expo, mais il fait le pari de réussir une belle mobilisation. Ce, dans la mesure où le nombre d’exposants a évolué positivement aussi bien au niveau de ceux groupés que des individuels, ces deux dernières années.
«En 2013, nous avons eu 135 exposants en provenance de 16 pays, en 2014, nous en avons eu 152 en provenance de 22 pays, soit 17 exposants de plus», a-t-il rappelé, tout en faisant pourtant remarquer, l’absence de financement de la Banque islamique de développement (Bid), pour la participation des pays les moins avancés, membres de l’Oci à la dernière édition.
Aussi, a-t-il soutenu que les dernières élections locales ont plus ou moins influé sur l’affluence en visiteurs grand public.
Pour cette année 2015, les partenaires de l’évènement sont l’Ooas, les professeurs Anta Tall Dia et Issakha Diallo, le Bureau de suivi du Pse, le New Africa Consulting, les comités d’organisation, la Chambre de commerce et d’industrie et d’agriculture de Dakar, Trade Point ou encore l’Association des journalistes en santé, population et développement.
Le Salon international de la santé et du matériel médical de Dakar est une plateforme d’exposition de matériel médical et de télémédecine, de produits pharmaceutiques et dérivés, de programmes et activités de santé publique.
Il est également un forum scientifique, cadre de concertation, d’information et d’échanges scientifiques entre les différents acteurs de la santé, des sessions portant sur le commerce et les investissements entre Etats.
197 SÉNÉGALAIS RAPATRIÉS DE LA LIBYE
CONTRE L’ÉMIGRATION CLANDESTINE DANS LE CADRE DE LA LUTTE
Le secrétariat d’Etat des Sénégalais de l’extérieur a annoncé le rapatriement de 197 sénégalais en provenance de la Libye, le mardi 26 mai dernier.
Selon un communiqué signé par le secrétaire d’Etat aux Sénégalais de l’extérieur, Souleymane Jules Diop, ces Sénégalais, arrivés à bord d’un vol spécial, ont été accueillis à l’aéroport Léopold Sédar Senghor.
«Il s’agit de la troisième opération réalisée depuis le début de l’année 2015, pourtant à 604 le nombre total de sénégalais rapatriés de Libye à leur demande», a-t-il indiqué.
De même, on informe que «ces six derniers mois, 1 066 sénégalais ont été rapatriés du Niger, dernier pays de transit avant l’entrée sur le territoire libyen».
«La semaine dernière, une mission s’est rendue au Niger, pour dissuader les jeunes Sénégalais présents dans ce pays de franchir la frontière libyenne», lit-on dans le communiqué.
Toutes ces opérations entre dans le cadre de la stratégie du gouvernement du Sénégal pour «lutter contre l’émigration clandestine, en organisant des vols pour le retour, grâce à la collaboration de l’Office des Migrations internationales».