Saint-Louis, 25 mai (APS) - Le président de l’association Saint-Louis Jazz, Me Ibrahima Diop, a exprimé le souhait de voir consolidée la collaboration avec la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Sénégal (BICIS) par une convention.
Cependant le président Diop qui s’exprimait à l’occasion de la conférence de presse de clôture de la 23-éme édition du festival jazz de Saint-Louis reconnait que cela sera difficile car ''au Sénégal, la loi sur le mécénat n’existe pas''.
Cette convention serait une garantie supplémentaire pour la pérennité de cet événement dont la BICIS et sa fondation BNP Paribas sont les partenaires leaders depuis six ans même s’il ya d’autres structures impliquées, selon Me Diop.
‘’Si ce n’était pas la BICIS, l’organisation du festival serait compromise et nous allions peut-être en ce moment faire autre chose’’, a déclaré Me Diop déplorant le retard accusé dans le recouvrement des fonds alloués par certaines structures ou leur baisse drastique.
Le président de Saint-Louis Jazz a également remercié l’ambassade des Etats-Unis qui a permis l'arrivée de la tête d’affiche Wallace Rooney en prenant en charge ses frais de déplacement.
Il s’est félicité du succès enregistré pour cette édition malgré un contexte difficile avec la maladie d’Ebola et le terrorisme qui ont ''failli compromettre'' la participation de certains musiciens ''n’étant pas forcément bien imprégné des réalités sénégalaises''.
Quant au Directeur général de la BICIS, Pierre Bérégovoy, il a assuré de la volonté de son groupe à continuer cette collaboration avec le festival de Saint-Louis qui s’est bien déroulé pour cette édition encore.
La fondation BNP-Paribas accompagne le jazz depuis trente ans et accompagné des artistes dans leur carrière. Il a reconnu le contexte un peu difficile de cette année avec les informations véhiculée sur Ebola et le terrorisme en Afrique de l’Ouest reconnaissant que le Sénégal est épargné par ces fléaux.
Le festival s'est tenu du 20 au 24 mai à la place Faidherbe.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, MOMAR SEYNI NDIAYE
SALL AIR DE L’AMBIVALENCE
On ne peut reprocher au PS de tirer profit d’une situation confuse. Faute d’éclairage sur la tenue du référendum, tout autre parti en questionnement sur son équilibre aurait aussi adopté la prudence
Momar Seyni Nidiaye, Editorialiste de SenePlus |
Publication 25/05/2015
Y a-t-il une contradiction entre assumer un bilan gouvernemental et présenter un candidat à l’élection présidentielle, forcément, contre le chef de la majorité ? Peut-on être à la fois partenaire et adversaire ? C’est à ces questions cornéliennes que devra certainement répondre le maire de Dakar, Khalifa Sall, donné pour futur candidat du PS en 2017. Si évidemment élection, il y aura !
Cet exercice sémantique, amène le responsable de la vie politique du PS a beaucoup de circonvolutions. Chercherait-t-il à maintenir le flou ou le mystère sur sa très probable candidature ? Ou tout simplement veut- il s’aménager le maximum de temps pour affiner ses préparatifs, sans compromettre la présence de son parti dans l’attelage gouvernemental ? On pourrait se poser toutes les questions du monde que l’intéressé lui-même serait le seul à même d’éclairer la lanterne des Sénégalais qui lui tendent les oreilles.
Mais à n’en point douter, l’ambivalence du discours profite au PS, pour autant que ce clair-obscur, érigé en stratégie de marketing politique, ne s’éternise pas. Une perduration de cette valse-hésitation lui donnerait à terme- contrairement à l’AFP-, l’image d’une formation indécise qui peine à choisir simplement entre partir ou rester dans le gouvernement.
En réalité la dualité du discours de Khalifa Sall repose sur deux postulats. D’une part, assumer le bilan présidentiel, et en tirer les conséquences logiques d’une solidarité qui s’imposerait dans ce échéant. Ou alors accepter d’assumer un destin historique et atavique en présentant un candidat en 2017, comme le PS l’a, au reste, toujours fait. Au risque d’apparaître déloyal vis-à-vis d’une coalition et probablement d’un Président qui a fait des socialistes, un allié de premier choix.
Il est vrai que les incertitudes qui continuent d’entourer la tenue des élections présidentielles de 2017, contraignent aussi Khalifa Sall et le PS à de telles contorsions. Déclarer sa candidature et quitter le gouvernement alors que de fortes hypothèques pèsent sur le scrutin de 2017, pourraient conduire les socialistes à se délester de deux ans de présence dans les lambris dorés du gouvernement. Alors qu’une attitude attentiste- voire prudente-, le temps que les décisions sur la tenue du référendum sur la réduction du mandat, leur conférerait la possibilité d’y gagner encore deux de présence. En attendant la tenue certaine alors de l’élection de 2019, consacrant le septennat de Macky Sall.
Calculs politiciens ? Certes, mais en politique maîtriser et faire de la prospective, c’est savoir vivre, exister et sauvegarder ses intérêts. Mais ce jeu d’équilibrisme sur une corde raide, recèle des conséquences à plus ou moins long terme, fâcheuses. Le climat de méfiance qu’il installe dans la coalition Benno Bokk Yakaar est nuisible à son équilibre. Et cette situation délétère prépare le lit aux transhumants et autres activistes politicards pressés de profiter des moindres failles dans la coalition pour s’y incruster.
En réalité, il revient au PS cet impérieux devoir de clarification et d’explication de texte. Que signifie assumer un bilan gouvernemental et quelles en seraient ses conséquences ? Que recouvre l’idée de présenter un candidat du PS ? Serait-il propre au PS avec un projet socialiste forcément aux antipodes du projet libéral actuel ? Quelles seraient alors les grandes lignes de l’argumentaire électoral qui soutiendrait cette démarcation politique et stratégique ? Et, troisième élément de la tripodie, quelle décision immédiate devrait en tirer ce parti en restant ou quittant le gouvernement ?
Mais, à y regarder de très près, personne ne peut reprocher au PS de tirer profit d’une situation politique confuse pour développer sa stratégie. En fait, faute d’éclairage réel sur la tenue du référendum, la gestion de trois élections en un an (référendum en 2016, législative et présidentielle en 2017), tout autre parti en questionnement sur son équilibre structurel aurait aussi adopté une attitude de prudence. C’est cela aussi le salaire de l’expérience politique tirée de cinquante ans d’existence. Et Khalifa Sall, actuelle tête de gondole du parti senghorien, aurait-il tort d’en tirer profit ? Et le PS pourrait bien se dédouaner en se défaussant légitimement de cette ambivalence installée.
Popenguine, 25 mai (APS) – Au total, 14 personnes ont été arrêtées pour diverses infractions lors de la 127 e édition du pèlerinage marial de Popenguine par la gendarmerie, a indiqué lundi le lieutenant-colonel Adama Gueye, commandant de la légion des gendarmeries des régions de Thiès et de Diourbel (centre ouest).
''14 personnes ont été arrêtées pour diverses infractions malgré tout le dispositif déployé par la gendarmerie dans la prévention'', a-t-il déclaré lors d’un entretien avec l’envoyé spécial de l’APS.
''C’est ainsi notamment que six personnes ont été arrêtées pour vol, deux pour tentatives de vol, deux pour ivresse publique et manifeste, une pour escroquerie, deux pour port d’arme blanche, une pour défaut de permis de conduire et deux pour risque sur la voie publique’’, a t-il précisé.
Le lieutenant-colonel a indiqué l’autorité administrative avait pris un certain nombre d’arrêtés d’interdiction en vue de gérer la forte concentration humaine dans la localité de Popenguine.
''On a interpellé 25 marchands ambulants et 15 baigneurs qui tentaient de contrevenir à ces arrêtés préfectoraux’’, a t-il relevé.
Il a toutefois affirmé que ces interpellations entre dans ‘’le cadre du travail d’éducation de la gendarmerie’’ et que ces marchands ambulants et baigneurs seront ensuite libérés
''Ils sont actuellement à la brigade mais après une période d’éducation, ils seront libérés’’, a-t-il confié, soulignant que ‘’l’esprit, c’est d’abord la prévention et l’éducation avant la répression''.
Les grands rassemblements engendrent des risques d’insécurité routière, selon Adama Gueye qui note pour le moment ‘’malheureusement 5 accidents corporels avec 9 blessés et 4 accidents matériels’’.
‘’C’est un bilan d’étape parce que les pèlerins ne sont pas encore rentrés, notre dispositif ne sera levé que dans deux jours et c’est là que nous pourrons avoir un bilan définitif’’, a-t-il estimé.
En vue de garantir un pèlerinage dans des conditions optimales de sécurité, le haut commandement de la gendarmerie a mis à la disposition des 700 personnels répartis au niveau de six escadrons présents au pèlerinage marial de Popenguine, ''toutes les capacités existantes au niveau de la gendarmerie nationale’’, a indiqué le Lt colonel Gueye.
''Nous disposons des capacités nouvelles comme les aéronefs, trois avions ultra légers motorisés et également des moyens nautiques avec une vedette de la gendarmerie nationale et des quats pour assurer la surveillance de la plage ainsi que les éléments des unités de recherches en tenue civile, l’escadron monté et les unités moto pour le jalonnement’’, a-t-il souligné.
Dans le cadre de la couverture sécuritaire de Popenguine, la gendarmerie est spécialement ‘’chargée de maitriser les flux de personnes et des véhicules''.
Elle assure aussi la protection des personnes et des biens, fait respecter les interdits préfectoraux etc.
SUSPENSE
LA DÉPOUILLE DE THOMAS SANKARA DEVRAIT ETRE EXHUMÉE MARDI
Ouagadougou, 25 mai 2015 (AFP) - L'exhumation du corps de l'ex-président burkinabè Thomas Sankara, assassiné en 1987 lors d'un coup d'État, aura lieu mardi dans un cimetière de Ouagadougou où les tombes de deux de ses compagnons ont déjà été ouvertes ce lundi, a affirmé l'avocat de sa famille à l'AFP.
"La tombe de Thomas Sankara sera ouverte mardi matin", a déclaré Me Benwendé Stanislas Sankara, l'avocat de la famille. L'opération d'exhumation des corps de Sankara et de ses douze compagnons assassinés avec lui a commencé lundi, dans le cadre d'une instruction ouverte fin mars.
Thomas Sankara avait été enterré à la sauvette le soir du 15 octobre 1987, après son assassinat lors du coup d'État qui porta Blaise Compaoré au pouvoir. Il aurait été inhumé au cimetière de Dagnoën (quartier est de Ouagadougou), mais sa famille et ses nombreux partisans doutent que son corps s'y trouve réellement. "Ils ont trouvé des restes de survêtement dans la première tombe.
Dans la deuxième tombe, ils ont trouvé deux dents, une partie de la mâchoire et d'autres restes de survêtement", ont indiqué à l'AFP des proches de victimes. "Ce n'est pas facile pour certaines familles, c'est une ambiance de mort...
C'est comme si on était à la morgue", a raconté Me Sankara. "C'est dur pour nous, je suis dedans (dans le cimetière) avec ma petite soeur. Quand papa est mort, elle avait 6 mois", a confirmé la fille de Der Somda, un compagnon de Sankara assassiné en même temps que lui.
Au passage du corbillard transportant les "caisses contenant ces restes", et escorté par la gendarmerie, la foule amassée aux abords du cimetière a entonné l'hymne national. Le matin, la gendarmerie avait bloqué l'accès du cimetière à des dizaines de curieux qui scandaient :
"On veut la vérité" ou "La patrie ou la mort, nous vaincrons". Selon des proches des victimes, des jeunes gens munis de "pioches et pelles" ont ouvert "deux tombes" dans le cimetière.
"Ca risque de prendre beaucoup de temps", a dit à l'AFP Mariam Gouem, fille d'un des gardes de corps de Sankara également tué le 15 octobre 1987. L'opération est conduite par trois médecins, un Français et deux Burkinabè, en présence du commissaire du gouvernement et d'un juge d'instruction.
La famille de Thomas Sankara, représentée par son avocat, n'assiste pas à l'exhumation. Le régime de M. Compaoré avait toujours refusé l'ouverture d'une enquête sur les circonstances de l'assassinat de Sankara.
Début mars, le gouvernement de transition mis en place après la chute en octobre du président Compaoré a finalement autorisé l'exhumation du corps de Sankara dans le but de l'identifier formellement.
Les tombes ont été mises sous scellés début avril par la justice militaire du Burkina qui enquête depuis mars sur les circonstances de la disparition du "père de la révolution burkinabè".
Plusieurs auditions ont déjà eu lieu et notamment le 14 mai celle de Mariam Sankara, veuve du défunt président. La figure de Thomas Sankara, révolutionnaire loué pour son intégrité et icône du panafricanisme, a été abondamment évoquée durant le soulèvement populaire qui a conduit à la chute de Compaoré le 31 octobre dernier.
Dakar, 25 mai (APS) - Le Sénégal et le Maroc ont signé lundi quinze accords de partenariat économique public-privé et privé-privé dans le cadre de la mise place du Groupe d’impulsion économique entre les deux pays, a constaté l’APS.
Le président sénégalais Macky Sall et le roi du Maroc Mohammed VI ont présidé la mise en place de la nouvelle structure.
Des ministres des deux pays et des chefs d’entreprises ont assisté à la rencontre.
Jeudi dernier, les deux pays avaient signé 13 accords bilatéraux dans différents domaines de coopération.
Les accords signés lundi concernent un mémorandum d’entente pour le développement de la cité des affaires de l’Afrique de l’Ouest à Dakar, un accord de coopération en matière de pêche maritime et d’aquaculture, une Convention entre le Groupe Banque centrale populaire (BCP) du Maroc et l’Etat du Sénégal.
Il y a la convention de financement pour la réhabilitation du “Ranch de doly” entre le Groupe Attijariwafa Bank et le gouvernement sénégalais, la convention de partenariat entre Atlantic micro-finance for Africa du Maroc et le ministère sénégalais de l’économie et des finances.
A cela s'ajoutent une convention d’investissement entre la Société Douja Promotion et l’Etat du Sénégal, un protocole d’accord entre l’Etat du Sénégal, la Bank of Africa Capital Holding et Marylis BTP sénégalais figurent dans les accords.
L'on note également le protocole d’accord entre l’Etat du Sénégal, la Bank of Africa Capital Holding et le Fonds souverain d’investissements stratégiques (FONSIS SA) sénégalais, une convention de financement entre le Groupe Banque centrale populaire du Maroc, Douja promotion groupe Addoha et le ministère sénégalais de l’Economie, des Finances et du Plan.
Il y a la Convention de financement entre l’Etat du Sénégal, la coopérative nationale d’entreprises de transport de marchandises du Sénégal (CNETM) et Bank of Africa Sénégal, une Convention de partenariat pour le développement de l’Energie solaire, un protocole de coopération relatif à l’échange de bourses d’études et de stages au profit des étudiants et cadres marocains et sénégalais.
Il faut aussi relever le protocole d’accord entre Casablanca Finance City Authority (CFCA) et l’Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux du Sénégal (APIX), une Convention de partenariat et de coopération entre le Groupe Attijariwafa Bank et l’APIX et un protocole d’accord de coopération stratégique pour le développement de projets d’énergie renouvelables intégrés dans le programme de la “Grande muraille verte” entre Green of Africa et le Fonds FONSIS.
Le souverain marocain, Mohamed VI, est à Dakar depuis mercredi pour une visite de travail et d'amitié au Sénégal, première étape d'un périple africain qui doit le conduire en Guinée-Bissau, en Côte d'Ivoire et au Gabon.
Dakar, 25 mai (APS) – La Banque africaine de développement (BAD) a dévoilé, lundi, à Abidjan, à l’occasion de ses 50e Assemblées annuelles, son tout nouvel Indice de l’égalité des genres pour l’Afrique, a appris l’APS.
‘’Cet indice a pour objectif d’éclairer les politiques visant à transformer les économies et de pousser les gouvernements à adopter un ordre du jour ambitieux, à même de faire de l’égalité des genres une réalité sur l’ensemble du continent’’, explique un document reçu de la banque.
La même rappelle souligne que l’Indice est publié, alors que l’autonomisation des femmes se trouve en tête du programme de l’Afrique.
L’Union africaine a ainsi déclaré 2015 ‘’Année de l’autonomisation des femmes et du développement de l’Afrique pour la concrétisation de l’Agenda 2063’’, dans le but d’optimiser les ressources au bénéfice de tous les Africains.
Le communiqué ajoute que la publication de cet Indice ‘’intervient au moment où la communauté internationale établit un programme de transformations qui entend instaurer un développement durable et inclusif’’.
Il relève que l’égalité des genres ‘’est désormais inscrite dans les Objectifs de développement durable (ODD) – qui remplacent les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) –, qui se fixe des cibles très ambitieuses, question du genre et autonomisation des femmes s’avérant transversal, croisant tous les autres objectifs’’.
‘’L’Afrique est à un tournant décisif : après une décennie de croissance sans précédent, les pays africains génèrent plus de ressources pour investir dans le développement’’, a souligné le président de la BAD, Donald Kaberuka
‘’L’Afrique a besoin d’utiliser ces ressources pour investir dans les compétences et les talents de ses femmes et de tous ses citoyens, ce qui transformera les économies et les sociétés. C’est le moment de le faire’’, selon lui.
L’Indice de l’égalité des genres pour l’Afrique est présenté comme ‘’la mesure la plus complète existant à ce jour de l’égalité des genres dans 52 des 54 pays du continent’’. Il passe au crible la position des femmes en tant que productrices, ainsi qu’au plan du développement humain, en tant que citoyennes actives et comme dirigeantes.
Les 50e assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD), ouvertes lundi à Abidjan (Côte d’Ivoire) jusqu'à vendredi, verront l’élection du nouveau président de la Banque, en remplacement du rwandais Donald Kaberuka.
Arrivé en 2005 à la présidence M. Kaberuka, lègue à son successeur une banque auréolée de la note AAA, décernée par l'agence de notation financière américaine Fitch en 2013.
La liste des candidats à la présidence de la BAD, rendue publique en février, est la suivante :
"Quelle presse dans un contexte de décollage économique ?", telle est la question génitrice du projet SenActuWeb dont la devise est : Actualité-Action-Emergence (ACTE).
En abordant l’actualité, le journaliste se pose, entre autres, les questions suivantes qui sont déterminantes pour sa ligne éditoriale : quelle information donner ? Pourquoi la donne-t-on ? A qui s’adresse l’information ?
Journal en ligne consacré à l’actualité, SenActuWeb veut être la voix d’acteurs de tout bord qui font "bouger les choses" au Sénégal en particulier, en Afrique et dans le monde en général. Les informations que nous diffusons portent sur des leaders d’opinion mais également des "inconnus" qui ne ménagent aucun effort, soit pour accéder au développement, soit pour une répartition plus équitable des ressources et des richesses.
Notre motivation trouve sa source dans un constat qui a allumé, en nous, une flamme d’espoir. Depuis 2000, le Sénégal (tout comme plusieurs pays africains d’ailleurs) est entré dans une phase qui réunit les conditions d’un décollage économique. Cette période est marquée par une forte croissance de la population active qui est devenue plus importante. Ces mutations socio-économiques offrent une opportunité exceptionnelle d’emprunter les rampes du développement ou, tout au moins, de l’émergence d’ici 2035.
Les décideurs, les acteurs politiques, la société civile, les jeunes, les femmes, toutes les forces vives sont "visées" par SenActuWeb parce que quotidiennement interpellées par les mutations dans leurs pays et dans le monde.
Pour notre part, nous pensons que l’heure de l’espoir a sonné.
Dakar, 25 mai (APS) - La mortalité maternelle est encore un véritable fléau en Afrique de l’Ouest avec presque 180000 femmes qui meurent chaque année pendant la grossesse ou l’accouchement, a soutenu le Délégué général de la Fondation africaine pour la médecine et la recherche (AMREF en anglais) en France, Henry Leblanc.
Pourtant, ‘’80% de ces décès pourraient être évitées avec des sages-femmes formées’’, a t –il dit à l’APS au terme d’une visite de trois jours à Thiès, Tivaoune, Thiadiaye, Fissel. Cette visite a été conduite avec des ambassadrices de bonne volonté de l’AMREF.
''C’est aberrant qu’un nombre important de femmes continuent de perdre la vie en donnant la vie’’, a-t-il souligné.
Il s’agissait, pour l’ONG de santé publique à travers cette visite ‘’de prendre le pouls du système de santé, voir sans voile les défis, les réalités et les espoirs qu’on voir pour appuyer le ministère de la Santé et de l’action sociale à travers d’interventions clés sur le terrain pour changer la donne et réduire la mortalité maternelle et infantile’’.
''J’ai trouvé beaucoup d’espoir dans ce que j’ai vu, dans la nouvelle manière de former le personnel de santé et de renforcer celles qui sont déjà en poste aux quatre coins du pays avec l’approche par les compétences, la prise en compte des besoins des patients’’, a t –il dit.
Ces notions sont aujourd’hui intégrés dans la manière de prodiguer des soins, a salué le Délégué général de la Fondation africaine pour la médecine et la recherche (AMREF en anglais).
''C’est une véritable révolution et cela va contribuer à changer la donne'' a t –il soutenu.
A propos de la visite, il a expliqué qu'elle permet à AMREF, aux ambassadrices et aux sages-femmes françaises partie prenante de la délégation de se rendre compte que ''les premières ressources du système de santé ce sont les ressources humaines qualifiées''.
''Un INVESTISSEMENT efficace durable c’est un investissement dans l’humain, dans ses capacités, ses compétences et dans sa pratique'', selon lui.
A travers la campagne Stand Up for African mothers, lancée en 2011, AMREF compte faire en sorte que les infirmiers et les sages-femmes soient formés sur la base des derniers standards et des pratiques optimales pour contribuer à la réduction de la mortalité maternelle et infantile.
Sur le choix d’ambassadeurs dans différents milieux avec des profils divers dans les rangs des ''célébrités'', il a souligné que l’union ''fait la force'' et qu'il est important ''de taper sur la table, de garder sur l’agenda politique cette question''.
La campagne qui devait initialement prendre fin en 2015 va être prolongée ''jusqu’à ce qu’on l’arrive à l’objectif de 15000 sages-femmes formés en Afrique dont 24000 au Sénégal'', a dit Henry Leblanc.
Le projet pilote a montré des résultats intéressants avec 7000 sages-femmes formées dont 200 au Sénégal.
LA HANTISE DES FINS DU MOIS DIFFICILES
OUSMANE IBRAHIMA DIA, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA SECTION SYNPICS DE L'APS
L’agence de presse sénégalaise (APS) est un fleuron de l’espace médiatique sénégalais et une agence une référence dans l’espace francophone, créée à la veille des indépendance. Mais depuis quelques années, l'agence traverse d’énormes difficultés qui sapent le moral de son personnel : la production est en chute libre, l'accès au site est pafois inaccesible, les directeurs qui se sont succédé après Mamadou Koumé, peinent à maîtriser la gestion de la boîte. Dans cette interview avec www.seneplus.com, le secrétaire général de la section Synpics de l’agence, Ousmane Dia explique la racine du mal.
Vous êtes le Secrétaire général de la section Synpics de l'APS. Depuis le départ de l’ancien directeur, la boîte est dans une instabilité chronique. Comment expliquez-vous cette situation ?
Les projecteurs sont braqués sur l’Agence de presse sénégalaise (APS) depuis le début de l’année. Le personnel avait multiplié les sorties médiatiques pour réclamer un audit de l’entreprise. Nous avions relevé un sérieux problème de gestion. L’audit est en cours. On attend les résultats.
Mais il faut dire que l’APS traverse une situation difficile depuis 2012. L’agence souffre d’un sous financement en réalité. Un management responsable a permis de faire face à ce problème structurel jusqu’en 2011. Par la suite, la situation s’est complètement dégradée. La réalité a repris le dessus.
Les charges de l’entreprise ont augmenté alors que la subvention de l’Etat (321 millions de francs Cfa par an) n’a pas connu de hausse. D’où les tensions de trésorerie en permanence. Je rappelle que nous avons déjà connu trois mois d’arriérés de salaires (novembre, décembre 2012 et janvier 2013). Et nous vivons toujours dans la hantise des fins du mois difficile.
L’agence est également confrontée à un problème de gestion. Les cotisations sociales et à l’IPRESS ne sont pas reversées. Figurez-vous que plus de la moitié des agents de l’APS ne sont pas connus à l’IPRESS. Dix ans durant, les cotisations n’ont pas été reversées.
Pouvez-vous nous faire le point de la situation de manière exhaustive ?
Le problème de l’APS est un problème structurel. Le tableau peu reluisant que j’ai décrit est la conséquence d’une situation structurelle qui est, elle, le résultat d’un sous financement de l’entreprise par les pouvoirs publics. Dans la loi de finances 2015, l’agence a reçu 321 millions de francs Cfa au titre de la subvention pour une prise en charge du fonctionnement. On n’a pas eu de budget d’investissement.
Or cette allocation fausse les recommandations du Sous-comité technique du secteur de l’information et de la communication sur les modalités de calcul de la compensation financière au titre de la rémunération du Service public.
Selon ce Sous-comité, le coût des prestations de l’APS au service de l’Etat et de ses démembrements se chiffre 1 057 875 000 FCFA, pour les frais de fonctionnement (site Internet, voitures, carburants, frais de reportages, etc.) et les salaires du personnel de la rédaction centrale et des bureaux régionaux.
Les travailleurs réclament une augmentation des salaires. En effet, sur le plan salarial, l’APS applique la Convention collective des journalistes et techniciens assimilés de 1992 alors que celle-ci est révisée en hausse par une convention maison dans les autres médias du service public.
Il faut aussi penser à doter l’APS d’un siège. Depuis 1959, date de sa création, à nos jours, l’APS n’a jamais eu un siège propre. Nous sommes dans l’immeuble de la Maison de la Presse depuis fin 2013 mais ce n’est pas du goût de tout le monde.
Quelle est de votre point de vue la solution définitive à cette crise de la boite et jusqu’où la section synpics est prête à aller dans sa lutte?
Le personnel est décidé à se faire entendre. Il le fait de façon responsable, car nous pensons que l’APS a toute sa place dans ce système médiatique. Ce que nous réclamons, ce sont de meilleures conditions de travail, une bonne gestion, un financement public à la hauteur de la mission assignée à l’Agence de presse sénégalaise.
Pourquoi visiblement de tous les organes de presse étatiques, c’est l’APS qui connait le plus de difficultés ?
Les pouvoirs publics n’ont pas mesuré l’importance d’une agence dans le système médiatique. Dans de nombreux pays, l’agence joue un rôle de premier plan. Et dans un contexte de diffusion de l’information en flux continu et le foisonnement des sites Internet, la présence de l’APS dans le paysage médiatique sénégalais garde toute sa pertinence. Dans ce chaudron, l’APS peut être une plate-forme de référence grâce au professionnalisme et à la rigueur de son personnel.
Pouvez-vous nous parler du moral des employés en ce moment?
Le moral des agents est au plus bas à cause des difficultés énumérées plus haut. Mais en dépit de tout cela, l’APS garde le cap et travaille au quotidien pour la diffusion de l’information à destination de sa clientèle notamment les médias.