Kano (Nigeria), 24 mai 2015 (AFP) - Des islamistes du groupe armé Boko Haram ont tué plusieurs civils et brûlé de nombreuses maisons lors d'un raid à Gubio, Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria, selon plusieurs témoins et l'armée.
"Boko Haram a envahi notre ville la nuit dernière, a tué beaucoup de civils et brûlé plus de la moitié des maisons", a déclaré à l'AFP Babor Kachalla, qui a trouvé refuge dans la capitale de l'Etat de Borno, Maiduguri.
Les islamistes ont fait irruption dans la nuit de samedi à dimanche dans Gubio, située à 95 km au nord de Maiduguri, à bord de camions et à moto, selon des témoins. "Nous avons fui dans la brousse sous les balles et les obus", a ajouté Babor Kachalla.
"Nous avons perdu beaucoup d'entre nous car les soldats gardant la ville n'ont pu leur tenir tête". Un autre habitant de Gubio a relevé que les islamistes portaient l'uniforme et n'ont battu en retraite qu'au bout de six heures.
"Nous sommes restés dans la brousse, d'où nous entendions les coups de feu, jusqu'à 03H00 (02H00 GMT), lorsque les tirs ont cessé, mais nous avons alors vu la ville en feu".
Des renforts de l'armée ont finalement réussi à repousser les islamistes. Ils "ont subi de nombreuses pertes, mais ont infligé de nombreux dégâts, incendiant la moitié de la ville", a dit un officier de l'armée sous couvert d'anonymat.
Selon Amnesty International, les islamistes ont enlevé plus de 2.000 femmes et filles depuis le début de l'année dernière. Beaucoup de ces captives ont été victimes de violences sexuelles.
Les armées de certains pays voisins du Nigeria - Tchad, Cameroun et Niger - soutiennent sur le terrain les opération des militaires nigérians.
Malgré des succès annoncés, les attaques de Boko Haram ont continué, avec notamment une flambée de violences cette semaine dans l'Etat d'Adamawa (nord-est).
Les experts estiment que même si Boko Haram a été chassé de dizaines de villes et villages qu'il contrôlait, le groupe armé devrait continuer de mener des attaques de type guérilla, visant des civils.
UNE FIDÈLE DE 80 ANS SUSCITE L'ADMIRATION PAR SA ''MARCHE DE FOI''
Popenguine, 24 mai (APS) – Denise Preira, 80 ans, a fait forte impression pour ce qui devrait être sa dernière participation au pèlerinage marial de Popenguine, dans le groupe de tête des nombreux fidèles qui ont rallié à pied cette cité religieuse du département de Mbour (ouest), dimanche en fin d'après-midi, a constaté l'APS.
Soutenue par son petit-fils et sa petite-fille, elle a pu terminer sans problème les 52 kilomètres séparant Dakar de Popenguine, à force de volonté et d’endurance, sous le regard impressionné de ses accompagnateurs.
Habillée d'une robe bleue, un chapeau sur la tête, des gouttes de sueur perlaient sur son front, témoignant des efforts miraculeux que la foi seule pouvait lui permettre.
C'est dire si celle qui passe pour être la doyenne des fidèles de la paroisse des martyrs de l'Ouganda, à Dakar, peut être fière de sa marche, le résumé d'une démarche de foi.
La voix à peine audible, les lèvres desséchées par ses efforts de ces dernières heures, elle trouve malgré tout la force de rappeler à qui veut l'entendre que sa première marche pour rallier Popenguine date de 1982.
"C'est ma dernière marche cette année, j'ai pris de l'âge, mais le chemin a été plein de beaux souvenirs", ajoute-t-elle tout de suite, toujours soutenu par ses petits enfants qui ne cessent de lui assurer qu'elle demeure leur "idole", leur "exemple" et leur "amour".
Tout se passe comme si démarche de Mme Preira, telle une véritable pédagogie de la foi, semble avoir revigoré plusieurs contingents de fidèles venus à pied de toutes les paroisses du pays, pour louer Marie, mère du Christ.
En dépit du long trajet et des efforts consentis, certains parmi eux étaient particulièrement enjoués et en forme, à l'image de ces jeunes de Yeumbeul arrivés à Popenguine à pied en compagnie de leur maire, Bara Gaye.
Le jeune édile, de confession musulmane, explique sa participation par sa volonté de partager "de grands moments avec ses sœurs et ses frères chrétiens".
A mesure que les minutes passaient, l'attraction suscitée par Denise Preira s'estompait petit à petit, pendant que les pèlerins continuaient d'arriver par groupe de centaines, accueillis par un concert de chants et de danses.
Ainsi de Taizieana, une Italienne qui se dit "impressionnée par la foi de tous ces gens bravant le soleil et la soif pour effectuer" le pèlerinage marial de Popenguine. Elle en est pour sa part à son premier voyage à pied,
Souriante, Taizieana a tenu à encourager, dans un français approximatif, chrétiens et les musulmans du Sénégal "à prier ensemble pour la paix dans le monde".
Yvone, elle, peut à peine marcher, soutenue par son frère aîné. De Dakar à Popenguine, seulement deux pauses sont autorisées, une à Yenne et une autre à Toubab Dialaw, dit-elle pour justifier son état physique. ''J'ai mal aux pieds et partout", assure cette fidèle.
LES RÉSULTATS DU MEETING 2015 DE DAKAR PLAIDENT POUR SA RELANCE
Dakar, 24 mai (APS) - Les organisateurs du meeting international de Dakar peuvent espérer sa relance, compte tenu de la victoire d'Amadou Ndiaye au 400m haies avec un chrono de 50.53, des performances jugées intéressantes et la venue en masse du public au stade Léopold Sédar Senghor.
Parmi ces performances intéressantes, il y a les 14m 22 au triple saut dames de la Portugaise Susana Costa qui obtient par la même occasion son ticket aux Mondiaux de Pékin.
Il faut aussi citer le saut de la Sénégalaise Sokhna Safiétou Kanté, mesuré à 13m 23, qui valide en ce qui la concerne son ticket pour les Jeux africains de Brazzaville prévus en septembre prochain.
Une déception toutefois, représentée par la mauvaise sortie de la championne du monde 2011 du 800m dames, la Sud-africaine Caster Semenya qui n'a pas fait le poids avec sa 5e place et un chrono de 2.04.19
Si le public essentiellement jeune ne peut se compter parmi les fins connaisseurs de la première discipline olympique, elle n'a pas boudé son plaisir.
Surtout quand le lutteur Eumeu Sène et surtout le chanteur Waly Seck ont fait leur entrée à l'occasion de ce meeting inscrit dans le circuit du Wolrd Challenge et organisé en hommage au président de l'IAAF, Lamine Diack.
Ce dernier va quitter la présidence de l'instance dirigeante de l'athlétisme mondial en août prochain, à l'occasion des Championnats du monde d'athlétisme de Pékin.
Voici les résultats techniques du meeting :
Femmes
100m (VV +2.1m/s) 1-ère Marie José Ta Lou (Côte d’Ivoire) 11.08, 2-ème Kenyanna Wilson (USA) 11.51, 3-ème Nkem Ezealah 11.54
Dakar, 24 mai (APS) - Le président de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), Lamine Diack, s'est félicité samedi de l'hommage qui lui a été rendu dans le cadre de l'édition 2015 du meeting d'athlétisme de Dakar, preuve selon lui qu'il s'est bien acquitté de sa mission.
"A un moment donné, il m'a été demandé de faire quelque chose pour l'Afrique et mon pays. Je pense m'en être acquitté du mieux possible et ce qui vient de se passer prouve que je me suis bien acquitté de ma mission", a-t-il déclaré.
Le président de l'IAAF intervenait à la fin de ce meeting inscrit dans le circuit World Challenge de l'instance mondiale en charge de l'athlétisme mondial.
En plus des dirigeants sportifs, le public est venu nombreux applaudir les athlètes et le meeting a été clôturé sur une victoire d'Amadou Ndiaye au 400m haies avec un temps de 50.5.
"Maintenant, ce que je souhaite", c'est que les choses puissent prospérer afin "qu'il y ait des jeunes qui prennent la relève pour montrer que c'est possible", a dit le président Lamine Diack, qui prendra en août se retraite de la présidence de l'IAAF.
"Cela n'a pas été toujours facile lors de ces 45 ans qui ont commencé en 1972 (année de son élection à la présidence de la Confédération africaine d'athlétisme), mais c'est aussi ça le sport, savoir tenir tête", a-t-il analysé.
Lamine Diack a salué la venue massive du public et principalement des jeunes qui "doivent toujours y croire". "Ils doivent continuer à y croire et se battre pour atteindre leurs objectifs", a-t-il par ailleurs ajouté.
"Notre pays est petit mais extraordinaire et le petit parcours que j'ai fait, montre que c'est possible", a-t-il dit, avant d'annoncer l'écriture prochaine de ses mémoires sur le sport et la politique.
PRÉSENTATION DE LA DEUXIÈME EDITION DE ''L’ANNÉE DIPLOMATIQUE''
Dakar, 24 mai (APS) - Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'extérieur, Mankeur Ndiaye, préside lundi, la cérémonie de présentation de la deuxième édition de "L'Année diplomatique", une publication de son département.
Cette cérémonie se tiendra à partir de 16 heures 30, à la salle de conférence du département des Affaires étrangères, rapporte un communiqué reçu de ses services.
"L'Année diplomatique" est une "synthèse des activités diplomatiques du président de la République bien illustrée avec des textes sous forme de brèves".
Cette publication dont la deuxième édition est intitulée "Le Sénégal dans le monde". Elle "constitue un repère pour les médias", selon le communiqué.
TERRORISME : UN COLLECTIF SÉNÉGALAIS INVOQUE "LA RESPONSABILITÉ DE TOUS"
Dakar, 24 mai (APS) - L'éradication du terrorisme est une perspective qui relève de "la responsabilité de tous", a fait valoir le collectif des associations islamiques du Sénégal, dans une résolution rendue publique dimanche à Dakar, à l'issue d'un colloque consacrée à cette problématique. .
Les organisateurs de ce colloque sur "L'islam face au terrorisme", recommandent aux autorités sénégalaises l'élaboration d'une "stratégie inclusive et globale de protection" contre toute forme de terrorisme.
Le phénomène "constitue un fléau mondial" et "n'est l'apanage ni d'un pays ni d'un peuple et non plus celui d'une religion", écrivent-ils dans leur religion.
Ils soutiennent que la stratégie que les pouvoirs publics sénégalais seront amenés à mettre en place, pour contrer le terrorisme, doit être conduite en collaboration avec l'ensemble des acteurs locaux, sous-régionaux et internationaux pour "une lutte plus efficiente contre ce fléau".
Le collectif des associations islamiques plaide par ailleurs en faveur d'un "engagement plus accentué" dans le règlement des litiges et conflits notés dans la région ouest-africaine.
"Un renforcement de la dynamique enclenchée pour l'éthique et la bonne gouvernance, ainsi que la poursuite sans relâche de l'effort pour le développement socio-économique et l'amélioration des conditions de vie des populations'' demeurent le ''seul gage de stabilité et de cohésion sociale", soulignent les membres de ce collectif.
Ils rappellent que le terrorisme, en ce qu'il se traduit par le "meurtre de personnes innocentes et l'entretien d'un climat de terreur et d'insécurité", est contraire aux enseignements de l'islam et à ses grands objectifs et finalités.
Ceux-ci commandent "la préservation de cinq impératifs fondamentaux pour l'être humain", à savoir la religion, la vie, la raison, les biens et l'honneur.
Le collectif des associations islamiques du Sénégal regroupe le Mouvement Al Falah, la Jama'atou Ibadou rahmane (JIR), la Ligue des imams et prédicateurs du Sénégal, le Rassemblement islamique du Sénégal (RIS Al Wahda), Daroul Arqam Fass, l'Association pour la bienfaisance islamique de Louga, Daroul Imane, entre autres.
Ousmane Sonko, président du parti Patriotes du Sénégal pour le Travail, l'Éthique et la Fraternité (PA.S.T.E.F) est au micro de Maodo Faye dans l'émission dominicale "Diano-bi" (Wolof) sur Sud Fm. Écoutez !
Ouagadougou, 24 mai 2015 (AFP) - L'exhumation du corps du président Thomas Sankara et de ses douze compagnons assassinés en 1987 lors d'un coup d'État aura lieu lundi à Ouagadougou, dans le cadre d'une instruction ouverte fin mars, a-t-on appris dimanche de source judiciaire.
"Demain lundi à 8 heures (locales et GMT), nous allons procéder à l'exhumation du corps du président Thomas Sankara et des douze autres", a déclaré à l'AFP une source judiciaire proche du dossier.
L'avocat de la famille Sankara, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, qui n'a aucun lien de parenté avec l'ancien chef de l'État, a confirmé à l'AFP que "les familles et leurs avocats" ont été "convoqués par le juge d'instruction à assister à l'exhumation des corps".
Thomas Sankara avait été enterré à la sauvette le soir du 15 octobre 1987, après son assassinat lors du coup d'État qui porta Blaise Compaoré au pouvoir pendant 27 ans.
Il aurait été inhumé au cimetière de Dagnoën (quartier est de Ouagadougou), mais sa famille et ses nombreux partisans doutent que son corps s'y trouve réellement.
Le régime de M. Compaoré, renversé fin octobre par une insurrection populaire, avait toujours refusé l'ouverture d'une enquête sur les circonstances de cet assassinat.
Cette exhumation conduite par trois médecins, un Français et deux Burkinabès, permettra selon Me Sankara "d'identifier grâce à des tests ADN si c'est effectivement le corps du président Thomas (Sankara) qui se trouve dans cette tombe" mais aussi de "rechercher la cause de la mort".
Début mars, le gouvernement de transition mis en place après la chute du président Compaoré a autorisé l'exhumation du corps de Thomas Sankara dans le but de l'identifier formellement.
Les tombes ont été mises sous scellés début avril par la justice militaire du Burkina qui enquête depuis mars sur les circonstances de la disparition du "père de la révolution burkinabè".
Plusieurs auditions ont déjà eu lieu dans le cadre de cette enquête et notamment celle de Mariam Sankara, veuve du défunt président, le 14 mai dernier.
La figure de Thomas Sankara, révolutionnaire loué pour son intégrité et icône du panafricanisme, a été abondamment évoquée durant le soulèvement populaire qui a conduit à la chute de Compaoré le 31 octobre dernier.
"TEMPÊTE DÉCISIVE" : DAR-SALAM BENIT LA PARTICIPATION SÉNÉGALAISE
Ziguinchor , 24 mai (APS) – Des membres de la famille chérifienne de Dar-Salam, dans le département de Bignona (sud), ont annoncé, au nom du khalife général Cheikhna Cheikh Mahfouz, être en phase avec la décision du chef de l'Etat, Macky Sall, d'envoyer des troupes en Arabie-Saoudite.
"La famille soutient le président Macky Sall pour l'envoi de troupes en Arabie-Saoudite. Cela ne doit pas être un refus pour un musulman quand on sait que l'Arabie-Saoudite est menacée par des gens qui se réclament de l'islam", a déclaré Chérif Shamsidine Dino Kébanding Aïdara, membre de la famille.
Il intervenait samedi lors de la cérémonie officielle du Gamou organisée par l'Association citoyenne chérifienne (ACC), au quartier Kandé-Léona de Ziguinchor, en présence de l'adjoint au gouverneur chargé du développement, Moussa Diagne.
Des fidèles venus de la Casamance, de la Gambie et de la Guinée-Bissau, ont pris part à cette manifestation religieuse.
Le Sénégal a décidé d'envoyer 2.100 soldats en Arabie Saoudite, à la demande du royaume saoudien. Les soldats sénégalais seront déployés à la frontière entre ce pays et le Yémen, dans le cadre de l'opération militaire "Tempête décisive" menée par plusieurs pays arabes.
Lancée en fin mars dernier, cette opération vise à remettre au pouvoir le président yéménite Abd Rabo Mansour Hadi, renversé par l'insurrection houthis au Yémen, d'orientation chiite.
Des acteurs politiques, responsables de la société civile et des observateurs ont émis des réserves sur l'opportunité d'envoyer des soldats sénégalais renforcer cette opération militaire.
Ces différentes réactions ont amené le président Macky Sall à demander la fin de ''ce débat malsain’’ sur cette question.
"Le président Sall a bien compris les mécanismes géopolitiques du monde qui font actuellement qu'il il y a un dépassement de soi. Il faudrait qu'on s'inscrive dans un camp pour pouvoir émerger. Et alors il a choisi et nous trouvons son choix judicieux", a souligné Chérif Shamsidine Dino Kébanding Aïdara.
"De par la religion que nous partageons avec les Saoudiens, l'Arabie Saoudite, c'est le pôle d'attraction de tout musulman. Donc, tout musulman doit tout faire pour protéger les lieux saints" de l'islam que ce royaume abrite, a-t-il fait valoir.
De son côté, Chérif Boune Shamsidine Aïdara, président de l'Association citoyenne chérifienne (ACC), a insisté sur "la solidarité islamique" qui selon lui doit amener les musulmans à travailler ensemble pour défendre l'islam.
Cherif Boune Shamsidine Aïdara, par ailleurs porte-parole du khalife général de la famille de Cheikhna Cheikh Mahfouz, a indiqué que "tous les musulmans sont interpellés à défendre les lieux-saints de l'islam".
Dans la même perspective, le président Macky Sall "est aujourd'hui en train de se positionner en tant que leader de la Oumma islamique", a-t-il commenté.