Me El Hadj Amadou Sall, avocat de Karim Wade dans le dossier de la traque des biens supposés mal acquis et ancien ministre de la Justice sous Me Wade, devra encore prendre son mal en patience en prison. Pour cause, la Chambre d’accusation du tribunal de Dakar a rejeté hier, jeudi 21 mai, la demande de liberté provisoire introduite par ses conseils, le 27 avril dernier.
Incarcéré depuis plus de 2 mois (le 17 mars dernier), Me El Hadj Amadou Sall, avocat de Karim Wade dans le dossier de la traque des biens supposés mal acquis, croupit toujours en prison et n’est vraisemblablement pas encore sorti de l’auberge. Pour cause, la Chambre d’accusation du tribunal de Dakar a rejeté hier, jeudi 21 mai, la demande de liberté provisoire (Lp) introduite pas ses conseils. Ces derniers avaient déposé en en effet une requête d’élargissement le 27 avril dernier, après son audition dans le fond du dossier, pour permettre à leur client de comparaitre libre. Du coup, l’ancien ministre de la Justice, non moins membre du Comité directeur du Parti démocratique sénégalais (Pds), va devoir méditer sur son sort tout en restant en prison.
Inculpé puis placé sous mandat de dépôt pour le délit d’appel à l’insurrection de militants libéraux lors d’un meeting tenu à Guédiawaye (banlieue dakaroise), Me El Hadj Amadou Sall avait pourtant rejeté en bloc lesdites accusations, lors de son audition sur le fond du dossier. Son arrestation était survenue, quelques jours avant le verdict de la Crei contre son client Karim Wade, le 23 mars dernier. Me Amadou Sall avait en effet appelé à la résistance contre les arrestations de responsables libéraux à la veille du délibéré dudit procès.
DAKAR ET RABAT SIGNENT TREIZE ACCORDS DE CONVENTION
Le Sénégal a signé hier, jeudi 21 mai, treize nouveaux accords bilatéraux dans différents domaines de coopération avec le royaume chérifien. La signature de ces accords s’est tenue à la salle des banquets du Palais de la République, en marge de la deuxième journée de visite de travail et d’amitié du souverain marocain Mohamed VI à Dakar.
Le Sénégal et le Maroc élargissent leur partenariat. En marge de la visite de travail et d’amitié d’une semaine que lu souverain marocain Mohamed VI a entamée dans notre pays depuis avant-hier, mercredi, les autorités des deux pays ont signé treize accords bilatéraux dans différents domaines de coopération.
La cérémonie de signature s’est tenue hier, jeudi 21 mai, à la salle des banquets du Palais de la République, sous la présidence conjointe du chef de l’État sénégalais, Macky Sall, et de souverain marocain, le roi Mohamed VI. Ces accords viennent ainsi renforcer les relations existant déjà entre les deux États dans les domaines de l’éducation, de la médecine et des finances et portent par ailleurs sur divers autres domaines d’activités. Il s’agit, entre autres, d’un mémorandum d’entente pour le renforcement du partenariat économique et l’émergence d’acteurs économiques régionaux entre le patronat sénégalais et marocain, d’un accord d’assistance administrative mutuelle en matière douanière et de la coopération en matière d’administration territoriale. Dakar et Rabat ont également paraphé l’accord pour la réalisation d’un point de débarquement aménagé de pêche artisanale à Soumbédioune, à Dakar.
Et dans la même dynamique, ils ont validé un mémorandum d’entente en matière d’artisanat et d’économie sociale et solidaire, un protocole de coopération industrielle, un accord-cadre de coopération dans le domaine de la logistique, voire un protocole d’accord dans les domaines de la filière laitière, équine, de la santé animalière et de la santé publique vétérinaire.
Le volet tourisme n’a pas été occulté dans la coopération bilatérale. C’est ainsi que dans le lot des contrats, figure également un programme d’application en matière de tourisme pour la période 2015-2018, un accord de siège signé avec la fondation Mohamed VI pour le développement durable, une convention cadre de coopération en matière de formation professionnelle. Pour finir, Dakar et Rabat se sont accordés sur un projet de convention de coopération en matière d’assainissement entre l’Office national de l’électricité et d’eau potable du Maroc et l’Office national d’assainissement du Sénégal (Onas), et tout autant sur une convention de coopération en matière d’eau entre l’Office national de l’électricité et d’eau potable du Maroc et la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones).
REACTIONS... REACTIONS... REACTIONS...
AMADOU BA, MINISTRE DE L’ÉCONOMIE, DES FINANCES ET DU PLAN : «Cet accord va ouvrir les portes du marché marocain à nos opérateurs économiques»
L’accord d’assistance technique dans le domaine douanière que nous venons de signer porte sur un partage d’informations et de renseignements entre nos deux pays. Il entre dans le cadre de la pérennisation des relations bilatérales entre nos deux États. Je voudrais aussi souligner que cet accord va ouvrir les portes du marché marocain à nos opérateurs économiques qui souhaiteraient exporter leurs produits vers ce pays et vice-versa. Ils auront tous les mêmes privilèges que leurs collègues marocains dans le domaine des importations.
ABDOULAYE DIOUF SARR, MINISTRE DU TOURISME : «C’est un accord de partage d’expériences et d’assistance mutuelle en matière de tourisme»
La convention que nous signons avec le Maroc dans le secteur du tourisme est une convention d’échange d’expériences. Vous savez que le Maroc est un grand pays de tourisme mais le Sénégal aussi a un potentiel extrêmement important dans le secteur. Il est donc essentiel que nos deux pays se retrouvent pour essayer d’échanger des expériences. En matière de formation professionnelle des acteurs par exemple, faire en sorte qu’il y ait échanges à ce niveau. Au-delà de la formation, il y a lieu aussi de mutualiser nos efforts de promotion parce que nous partageons quelque chose d’important sur le plan culturel ce qui fait que les efforts de promotion peuvent donc être mutualisés. Il y a aussi lieu de noter, à ce niveau-là, que le Maroc a une expérience en matière d’aménagement touristique et le Sénégal, dans le cadre du Plan Sénégal Émergent, envisage l’ouverture de nouveaux sites touristiques. L’expérience marocaine en matière d’aménagement est donc intéressante pour nous. C’est un accord de partage d’expériences et d’assistance mutuelle en matière tourisme.
BAÏDY AGNE, PRESIDENT DU CONSEIL NATIONAL DU PATRONAT SENEGALAIS (CNES) : «L’émergence ne pourra se gérer qu’en renforçant son secteur privé national»
L’accord que nous avons signé indique un rapprochement d’avantages entre le patronat marocain et le patronat sénégalais sous la supervision de nos différents ninistres des Affaires étrangères. Il faut signaler déjà que nous avions eu dans le passé ce que nous appelons un conseil d’affaires. L’accord d’aujourd’hui inclut tout le secteur privé sénégalais. Nous sommes toujours favorables à l’investissement direct étranger surtout venant d’un pays frère. Néanmoins, je pense que nous devrions favoriser l’installation de mécanismes de renforcement du secteur privé sénégalais. Nous attendons le même appui que les autres États apportent à leurs entreprises parce que l’émergence ne pourra se gérer qu’en renforçant son secteur privé national. C’est ça qui se fait partout dans le monde.
SALAHEDDINE MEZOUAR, MINISTRE MAROCAIN DES AFFAIRES ETRANGERES : «Notre approche n’est pas opportuniste, encore moins...»
Nous avons des relations multiples avec différents pays. Notre démarche n’est pas une démarche de recherche de profit. C’est une démarche de construction, orientée vers la nécessité de renforcer le partenariat sud-sud à côté du partenariat nord-sud. Car, le nord-sud est insignifiant aujourd’hui s’il n’est pas accompagné par une impulsion des différents pays dans leurs relations et l’ouverture des opportunités qui peuvent exister. Notre approche n’est pas opportuniste encore moins n’est celle de recherche de profit pour ne pas dire de recherche de marché. Les entreprises marocaines peuvent obtenir des marchés sans qu’il y ait une quelconque démarche parce qu’elles sont des entreprises sérieuses. Elles ont développé leurs expertises et sont capables de la faire d’une manière naturelle. Je peux donc assurer qu’il n’y a pas d’objectif lié à cela. La démarche marocaine est une démarche cohérente.
MANKEUR NDIAYE, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DES SENEGALAIS DE L’EXTERIEUR : «C’est une convergence de vue totale sur les grands dossiers...»
Au total, nous signerons une trentaine d’accords entres nos deux pays et c’est extrêmement important. C’est une convergence de vue totale sur les grands dossiers de la politique africaine internationale. Le Maroc et le Sénégal sont unis par mille et un liens indiscutables et cette visite de sa Majesté est une visite historique. Sa Majesté va séjourner au Sénégal pendant une semaine, ce qui est très rare et cela traduit toute l’importance du Sénégal et les efforts personnels qu’il a consentis pour hisser le niveau ds relations économiques et culturelles entre les deux Etats. Ce qui fait la plus-value, c’est qu’au cours de cette visite, les deux chefs d’État ont décidé de mettre en place un groupe d’impulsion économique. Ce groupe qui va servir à booster la coopération économique sera lancé officiellement en présence de sa Majesté et du président Macky Sall le lundi 25 mai, ici même.
La levée de boucliers que le communiqué de Rewmi a suscitée chez les responsables de l’Alliance pour la République (Apr), pousse plus d’un observateur à se poser des questions. Qu’est-ce qui explique cette volée de bois vert, ces réactions épidermiques aux allures d’une panique généralisée au sein du parti du Chef de l’Etat, jusqu’à repositionner Idrissa Seck, considéré, jadis, à tort ou à raison, comme étant au crépuscule de la carrière ? Ce, après être tombé de Charybde en Scylla entre les Présidentielles de 2007 et 2012.
Mais, tel un phénix, l’ancien Premier ministre est en train de renaitre. En partie, grâce… à l’APR. Son passage à Matam en est une parfaite illustration. Pourtant, il s’agirait là d’un terrain conquis par Macky Sall et qui ne pèse que 1,7 % de l’électorat national.
Seulement, le fait de rencontrer quelques autorités religieuses et d’autres personnalités matamoises, Idrissa Seck a contraint le Chef de l’Etat à dépêcher Abou Lô dans la région afin d’apporter la réplique à la hauteur de «l’affront».
«La visite d’Idrissa Seck à Matam ne peut en rien ébranler l’assise électorale de Macky Sall dans la région», a déclaré le PCA de l’Aéroport international Blaise Diagne dans les colonnes de Sud Quotidien du 8 mai dernier.
Pourtant, c’est suite à cette visite que des recommandations ont été faites aux responsables politiques de la 11ème région du Sénégal, qui se regardent en chiens de faïence, depuis les élections locales du 22 juin 2012, à taire leurs querelles et à mettre un terme à la léthargie du parti. Depuis, on cherche vaille que vaille à fumer le calumet de la paix, sans sincérité aucune. Conscient de la guéguerre entre les responsables de son parti dans cette localité, le président de la République, lui, refuse de minimiser les conséquences de la tournée de son futur adversaire, en perspective de la présidentielle de 2017 ?
C’est ainsi qu’il a dépêché l’argentier du pays, Amadou Bâ (originaire de Podor) et son ministre de l’Hydraulique, Mansour Faye (maire de Saint-Louis) pour tâter le pouls des populations. Résultats : c’est un chèque d’un milliard qui est annoncé pour régler le problème de l’accès à l’eau potable dont souffrent les populations de cette partie du Sénégal.
C’est à se demander alors si la sortie d’Idrissa Seck n’aurait pas été utile pour le Fouta ? Tambacounda et Kédougou, autres régions visitées par le président de Rewmi, attendent leur tour.
Si le Chef de l’Etat a réagi positivement, en apportant des solutions aux maux révélés par Idrissa Seck, notamment par des actes concrets dans le but de soulager la souffrance de ses compatriotes, ses autres membres de son parti, eux, investissent un terrain miné, glissant, voire dangereux. Celui de la communication. Domaine de prédilection d’Idrissa Seck. Grand tribun, l’ancien mentor d’Abdoulaye Wade sait hypnotiser ses foules et semer le doute dans le camp adverse. Jugez-en vous-même. Le président de Rewmi s’est contenté d’un simple communiqué, qu’il n’aurait peut-être même pas rédigé, mais, juste approuvé après lecture. Des Apéristes, ont cru que la meilleure des réponses, c’est de l’attaquer au dessous de la ceinture, en rappelant qu’il traine des casseroles. Les gourous de la communication diront qu’il fallait effectivement réagir, histoire de ne pas laisser l’espace public à un opposant, qui s’est lancé dans la conquête du pouvoir.
Certes !
Mais, quand on ne peut pas être plus éloquent que le silence, mieux vaut se taire. Parce que là, leur réplique est totalement ratée. Au contraire de l’objectif visé par Rewmi. Et dire qu’Idrissa Seck n’a pas encore ouvert la bouche.
MANŒUVRE POLITIQUE DANS L’OPPOSITION
UNE UNITE D’ACTIONS POUR L’OUVERTURE DU CAPITAL DU CA 2017
Il apparaît clairement que le chemin emprunté par les leaders de l’opposition sénégalaise impose la création d’une coalition, s’ils veulent aller dans le cadre d’une unité d’action. Voilà la stratégie qui peut faire pencher la balance en faveur de l’opposition : une réunion de poids politique incolore.
Une véritable unité d’actions des actionnaires du Conseil d’administration Sénégal 2017 dont le capital est désormais ouvert. Ce nouveau dynamisme adopté par l’opposition pourrait apparaître aux yeux du corps électoral Sénégalais, comme une alternative à la politique déroulée jusqu’ici par le président, Macky Sall.
D’autant que les proches du Chef de l’Etat sont, aux abonnés absents du véritable débat politique, sauf sur les réponses «personnalisées». Le choc des ambitions
Cependant, il est à signaler que, cette nouvelle entité de l’opposition risque de subir des troubles à cause des ambitions que les uns et les autres pourraient afficher à l’approche de l’échéance électorale.
L’on se souvient de la «jurisprudence », Benno Siggil Sénégal en 2012, avec l’interminable épisode du jeu de dupe qui a fini par priver de pouvoir les socialistes, Moustapha Niass et Ousmane Tanor Dieng. Si les leçons du passé ne sont pas retenues, l’histoire d’un «Benno» de façade risque de se répéter dans cette nouvelle alliance politique, mise sur pied pour faire face au régime actuel.
Une unité pré- caire dont l’une des forces réside cependant, dans la convergence de vue des différentes parties prenantes quant à leur manière de juger l’actuel régime des «apéristes»?
Il faut toutefois relever que leur première réunion, chez Mamadou Diop Decroix, s’est tenue à huit clos, à l’absence même de leurs lieutenants respectifs et sans déclaration aucune, sanctionnée la conclave.
Juste une information sur la tenue de la rencontre, dont la publication, pardon… la fuite a été organisée durant la même soirée, sur la volonté des concernés. Toutes choses pour dire qu’Idy, Oumar Sarr, Baldé et compagnie n’ont pas tout partagé avec l’opinion publique…
LE REWMI RECADRE CES "POLITIQUES EN MAL D’INSPIRATION"
Que les responsables de seconde zone du parti au pouvoir se le tiennent pour dit. Idrissa Seck va continuer son diagnostic de la situation nationale contre vents et marées. En clair, ce ne sont pas les attaques tous azimuts des apéristes qui l’arrêteront. Dans un communiqué rendu public hier et dont une copie est parvenue à la rédaction de Grand-Place, le chargé de la communication de Rewmi traite ces derniers de «politiques en mal d’inspiration».
L’Alliance pour la République (Apr) est complètement passée à côté de la plaque en s’attaquant à Rewmi et à son leader, Idrissa Seck, à la suite de leur diagnostic sur la situation nationale. Des sorties malencontreuses et déplorables que les rewmistes qualifient de hors sujets par rapport aux questions soulevées dans leur premier communiqué. «Comment tu t’appelles? Je mesure 1m80.
C’est cette forme de ré- ponse inadéquate que nos compatriotes du parti au pouvoir nous livrent à chacune de nos interpellations sur les questions d’intérêt national. Quand nous leur montrons le soleil, ils mettent l’accent sur le doigt qui le désigne», a d’emblée déploré Thierno Bocoum qui a signé le communiqué.
Le chargé de Com de Rewmi explique: «Nous constatons avec regret que du ministre au directeur, ça vole toujours bas, ça racle. Cependant, malgré notre détermination à veiller à la satisfaction des sénégalais, nous refusons de les retrouver sur ce terrain crasseux. Un terrain, qu’en définitive, des politiques en mal d’inspiration ont fini par envahir pour se rappeler au souvenir de leur mentor. Nous sommes particulièrement conscients des urgences de l’heure pour ne pas s’adonner à des jeux d’enfants».
Suffisant pour recadrer les hommes de Macky: «Il est donc clair que les sorties de Rewmi ne s’adressent pas à ceux-là dont l’incapacité à apporter une plusvalue aux débats sur les vrais changements les confine au rôle de diffamateurs et calomniateurs. Nos sorties, axées sur les problèmes du pays, s’adressent au président de la République qui a la responsabilité de les résoudre en sa qualité de chef de l’exécutif.
Les populations concernées par les maux que le communiqué de Rewmi a étalés attendent des ré- ponses précises». Idy et Cie soulignent, dans la foulée, une certaine incohérence de Macky Sall dans sa manière de poser le débat. «Au président de la République Macky Sall qui ré- clame un débat économique, nous nous étonnons de cette demande car un tel débat n’a jamais été posé à son niveau.
Au contraire, il en est réfractaire. Comme du reste, il est réfractaire à toute forme de débat. Il l’a démontré sur l’envoi de nos soldats: J’ai décidé un point c’est tout...il n y’a pas de discussions». D’après toujours la même source: «Il décide seul et se trompe seul et fait subir aux sénégalais les conséquences mais ne veut pas entendre de voies discordantes.
Dans un passé récent, il avait déclaré que le Yoonu yokuté dont il avait tant chanté les mérites ne lui permettait pas de faire un bond qualitatif. Et pourtant plusieurs mois avant, le 25 Mars 2013, Idrissa Seck avait posé le débat économique pour conclure que la voie utilisée n’était pas la bonne. Pour toutes réponses, la meute a été activée pour faire sa besogne.
C’est seulement plusieurs mois après que le chef de l’exécutif a compris qu’il était sur la mauvaise voie après plusieurs dégâts collatéraux». Et Thierno Bocoum de mettre en garde les détracteurs de Rewmi. «Idrissa Seck est et restera arrimé aux préoccupations des populations. Il continuera à jouer son rôle d’alerte.
Que le Pré- sident Macky Sall et sa cour le comprennent une bonne fois pour toute. Être Président de la république c’est assumer ses responsabilités de serviteur d’un peuple et non se considérer comme un chef qui ne doit souffrir d’aucune contradiction dans ses choix et orientations», a-t-il clairement précisé dans le communiqué.
Au président Macky Sall, le chargé de Com de Rewmi dira que «les populations qu’il a visitées et à qui il avait promis une situation meilleure attendent toujours. Elles s’interrogent, en outre, sur la hiérarchisation des priorités et ne comprennent toujours pas que des milliards soient destinés à des dépenses de prestige au moment où leurs localités manquent de presque Tout».
Nous demandons au Président de la république de se concentrer davantage sur la résolution des problèmes des sénégalais en lieu et place d’une propagande qui n’a aucun impact sur la solution des problèmes récurrents des populations. Le passage du ministre de l’hydraulique envoyé sur les traces d’Idrissa Seck dans les départements de Kanel et de Matam a révélé la réalité du terrain à un gouvernement emmuré dans un débat sur l’émergence qui ne recouvre aucune réalité.
Il a promis de débloquer 500 millions après avoir constaté que des populations comme celles de Guanguel Maka Mboudi boivent de l’eau du marigot pour étancher leur soif. Il a fallu la venue d’Idrissa Seck dans ces départements pour que l’Etat daigne réagir. Nous demandons au Président de la république de ne pas s’arrêter en si bon chemin.
En suivant les pas de Idrissa Seck il se rendra compte qu’effectivement et comme nous l’avons évoqué dans notre communiqué les populations souffrent et ont besoin d’être secourues. En tout état de cause, la caravane des attentes et demandes légitimes des populations passera quelque soit l’intensité des aboiements.
Rewmi restera debout pour l’accompagner et l’exhiber. Il ne sera jamais question de s’aplatir pour laisser prospérer une pensée unique dans notre pays. N’en déplaise aux pourfendeurs d’un vrai changement ! Thierno Bocoum Chargé de la communication de Rewm
"LES LIPPES ROSES CHEZ UN MEC, C’EST UN FEELING ET ÇA EXCITE!"
Certaines jeunes filles sont souvent attirées par les mecs aux lèvres roses pulpeuses. Elles n’y vont pas par quatre chemins pour exprimer leur préférence.
«Mom lagnouy weer (Ndlr: C’est cela qu’on cherche !», lance Fatou Seck, une demoiselle rencontrée à Sandaga. Sourire aux lèvres, elle ajoute: «Quand je vois un mec qui a des lèvres en bonbon, ça m’attire. Cela me donne envie de l’embrasser». Un avis partagé par Fatima Sy.
«Moi, j’aime les hommes avec des lèvres roses. C’est craquant de voir un mec qui a des lèvres propres et doux, la couleur rose me fait saliver. Même, si ce n’est pas un critère important, juste le temps de bien mater le gars un instant», s’excite la jeune étudiante, qui ne cache pas sa faiblesse face aux don juan aux lèvres roses artificiels ou naturels.
«Les lèvres roses chez un mec est un feeling. Beaucoup d’entre nous aiment les mecs aux lèvres roses, ça nous excite», justifie Fanta, hôtesse de cérémonie. Mais, précise-t-elle, «mon mec a des lèvres roses et c’est naturel, il n’utilise pas de produit, et cela ne m’attire point». «Les garçons sont trop charmeurs»
Il faut, cependant, signaler qu’il y a des filles qui ne piffent cette nouvelle tendance de la «génération sous le soleil». En d’autres termes, les lèvres roses chez un homme, ça ne les attirent point. Mais, alors pas du tout. Mieux, ça leur est égal. Binetou Fall, moins superficielle, mise sur le fond et non l’apparence.
«Pour moi, l’esthétique compte peu. Tout ce qui importe, c’est qu’il soit généreux et ait les poches remplies de billets de banque seulement», plaide-t-elle. Daba Ndiaye, plus audacieuse, avoue que même si les lèvres sont roses, le gout ne l’est plus et c’est l’élément le plus important.
«En tout cas, il faut savoir que ce n’est que la couleur qui compte, pas le gout des lèvres. Ce qui est très important, alors que ces mecs oublient cela», dira la jeune femme. Avant de poursuivre: «Il ne sert à rien d’avoir de sexy lippes et un goût qui laisse à désirer, l’essentiel est qu’ils soient doux et que le garçon sait bien embrasser», balance-t-elle.
Khadija, jeune élève dans un lycée de la place, note que les garçons sont trop charmeurs: «Ils aiment avoir les lèvres roses, qu’ils lèchent à chaque fois qu’ils sont devant une fille. Ce qui ne me plaît pas du tout. Ce sont de éternels frimeurs».
Certains hommes avouent qu’ils aiment bien s’occuper de leurs lèvres à des fins beaucoup plus intimes. Loin de l’apparence pulpeuse qu’elles offrent aux femmes, ces babines roses et généralement douces, facilitent l’épreuve des préliminaires. Des lèvres, en plus d’êtres roses, réconforte la fille, le temps d’un bouche à bouche.
«J’aime avoir les lèvres douce pour faciliter le flirt avec ma douce», révèle Modou Diop, qui ne se sépare jamais de son baume à lèvres.
Il fut un temps où les filles misaient sur l’esthétique pour attirer les mecs. Et avoir des lèvres pulpeuses en fait partie. Alors est apparu les gloss. De toutes sortes et aux goûts nombreux. Du sucré au naturel, il y a du tout. Aujourd’hui, la tendance s’est renversée. Les hommes ont pris le dessus. Ils font monts et merveilles pour paraitre plus sexy ! Et il n’est pas des moins intrigants les méthodes utilisées. Aujourd’hui, il est affirmé que les jeunes hommes raffolent du gel néoprosone qui servait à parfaire la dépigmentation. A quoi bon de chasser le naturel ? Sommes-nous vers une perte de valeur ? Ces pratiques n’étaient-elles pas utilisées par des homosexuels ? Pour éclairer les zones d’ombres, Grand-Place a fait un tour dans la ville de Dakar et sa banlieue.
Désormais pour avoir les lèvres roses, il vous faut du «néoprosone gel». Comme pour dire que chez les hommes, c’est devenu la beauté à tout prix! Les hommes, qui concurrencent les femmes sur le plan esthétique, sont bien déterminés à ne pas lésiner par sur les moyens pour soigner leur mise.
Histoire d’avoir des babines pulpeuses, roses, attirantes et sexy. L’objectif: plaire aux filles par des résultats visibles et appréciables. Au moment où l’on fustige certains pour leur habillement efféminé (Pinw, T-shirt en mode V, Bling-bling), d’autres, beaucoup plus osés, vont plus loin en cherchant à «rosifier» leurs lèvres.
Alors que les filles utilisent des rouges à lèvres pour rendre éclatant et attirant leurs lèvres, les garçons, eux, ont trouvé mieux: du néoprosone gel. C’est un produit que les femmes qui se dépigmentent, utilisent pour éclaircir les zones rigides à blanchir par exemple les genoux, les coudes et les articulations des doigts. Ce gel très fort et rapide, a désormais une autre utilité.
En effet, la «génération sous le soleil», c’est-à-dire les jeunes âgés de 18 à 20 ans, utilise le tube pour rendre leurs lèvres roses. Comment ? La réponse coule de source. Les adolescents vont dans les cosmétiques pour se ravitailler. Tout comme les filles, ils ne gênent pas à crier tout haut: «Grand, am nga néoprosone ?
Diayma bène». Et si jamais le commerçant les interroge, ils ré- pondent que c’est pour leur mère. Vendeur de produits cosmétiques à Guédiawaye, Djiby Diouf explique que ceux sont les jeunes garçons qui l’achètent le plus souvent.
«Et cela m’intriguais de les voir fréquemment venir demander le même produit. Et comme parmi eux j’en connais un, parce que nous sommes voisins, je l’ai questionné et il m’a répondu que c’est pour avoir des lèvres roses qu’il l’utilise. J’étais choqué», révèle notre interlocuteur.
Ce produit, contenu dans un tube de 30 grammes, est très accessible. Ce qui explique le choix que les jeunes lui portent. Car, poursuit Djiby Diouf, «ce n’est pas le seul produit pouvant faire le même résultat, mais c’est surtout le moins cher. Son prix varie entre 400 et 500 fcfa».
Pour ne pas être remarqués, certains jeunes préfèrent cotiser pour ensuite se partager le tube de néoprosone gel, d’après une source proche de la première. Risques de problèmes sanitaires ? Un peu plus loin au marché Tilène, les vendeurs de cosmétiques reconnaissent avoir à faire à des hommes.
Modou affirme: «Je vends le produit à des hommes mais, c’est surtout aux étrangers qui se dépigmentent. Je n’ai pas encore vendu cela avec un jeune Sénégalais». A quelques encablures de sa boutique, Talla, très élancé, s’occupe d’une cliente qui effectue ses achats mensuels.
Interrogé, il dit que c’est «souvent les garçons qui l’achètent et qui l’utilisent pour soigner leurs ecchymoses». Des propos corroborés par son voisin de cantine. Quant à Mbaye, un autre commerçant, il soutient ne pas faire la remarque. Mais, ce qui est sûr, indique-t-il, «c’est que le produit a fait son temps et n’est plus au top».
Mais, poursuit-il, «ma seule préoccupation est que le produit en question est chimique et peut entraîner des problèmes au niveau de l’estomac étant donné que les jeunes ont la mauvaise habitude de se lécher les lèvres surtout lorsqu’ils aperçoivent une belle fille ou une bombe».
PRÈS DE 1 000 MILLIARDS INJECTÉS AU SÉNÉGAL DEPUIS 1972
Le groupe de la banque mondiale a procédé hier, à l’ouverture de la revue annuelle conjointe de la coopération entre le Sénégal et l’institution bancaire. Cette union a validé depuis 1972, un total de 94 opérations en faveur du Sénégal pour un montant cumulé de près de 1 000 milliards Fcfa. La revue annuelle, identifiant les contraintes des projets, permettra au Sénégal d’assurer une concertation entre les acteurs impliqués dans la mise en œuvre du programme de coopération avec la Bad.
Les relations de coopération du Sénégal avec les multiples institutions financières sont souvent magnifiées. Certaines institutions financières contribuent de manière permanente aux financements des projets du pays. La Bad et le Sénégal développent ce genre de partenariat, découlant d’une coopération multiforme, solidement inscrite dans la durée.
La Banque africaine de développement, approuvant sa première opération au Sénégal en 1972, a financé un total de 94 opérations dans ce pays pour prés de 1 000 milliards de Fcfa. « Le portefeuille de la Bad en cours, comprend des opérations publiques et privées au niveau national, des opérations régionales pour un montant de 312 milliards de Fcfa.
Le portefeuille en cours compte 11 opérations pour un volume total net d’engagements d’environ 147 milliards FCFA dans lesquels, le secteur rural représente 34% des engagements », a exposé le repré- sentant résident de la Bad, Mamadou Lamine Ndongo. Ce financement du secteur rural est suivi du secteur de l’eau qui représente (31 %), des infrastructures (19 %), du secteur social (14 %), et la gouvernance économique et financière (2 %).
Ainsi, le portefeuille, clôturant deux projets majeurs et l’approbation de quatre autres, pour un montant de 56 milliards de Fcfa, a enregistré une évolution considérable depuis la tenue de la première réforme en mars 2014. A cet effet, le Sénégal et cette banque continuent de pérenniser le partenariat.
Les deux entités ont encore signé une convention de financement destinée au programme de renforcement de la ré- silience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel. Ce financement qui s’évalue à hauteur de 18, 104 milliards de Fcfa, vise à éradiquer les causes naturelles des crises alimentaires.
Le Ministre des Finances, de l’Economie et du Plan, Amadou Bâ considère que ce projet permettra d’éradiquer les crises nutritionnelles aigues et chroniques. En plus, il aidera les ménages vulnérables à accroître leurs revenus, à accéder aux infrastructures et aux services sociaux de base, à construire un patrimoine pour le renforcement durable de leurs moyens d’existence.
Le financement de la Bad accorde des priorités au programme de relance et d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise (Pracas). Un programme qui couvre 40 communautés rurales des régions de Fatick, Kédougou, Kolda, Matam, Tambacounda et Ziguinchor. Et, le Ministre renseigne que la Bad a augmenté ces dernières années, sa contribution en faveur du secteur privé.
Cet investissement se chiffre maintenant dans ce secteur à plus de 100 milliards de Fcfa. « Nous avons noté des avancées notoires dans le délai de traitement des dossiers, dans la passation de marchés et la maî- trise des procédures de la Bad », apprécie Amadou Bâ.
Ailleurs, le représentant résident de la Bad a tenu à mentionner les défis projets, ainsi que les contraintes relevées dans la matérialisation de certains projets. Surtout, la nécessité d’insister à la sécurisation foncière des sites d’implantation.
M. Ndongo évoque pour ce cas précis, le projet d’appui à la promotion de l’emploi des jeunes et des femmes (Papejf), l’implantation de certaines fermes aquacoles et du projet de l’Université virtuelle. Ces projets connaissent des difficultés de stabilisation de ses sites d’implantation.
"DES AGENTS DE LA SICAP ET DU MINISTÈRE DES FINANCES FONT DU TONG-TONG FONCIER"
Le maire socialiste de Mermoz Sacré-Cœur, Barthélémy Dias, a encore ouvert le feu sur les autorités étatiques, particulièrement les dirigeants de la Société Immobilière du Cap-Vert Sa (Sicap) et les fonctionnaires du ministère de l’Economie et des Finances. Il révèle leur «tong-tong» foncier.
L’accaparement des réserves foncières des collectivités locales préoccupe au plus haut niveau, le maire socialiste, Barthélémy Dias. Ce dernier est descendu dans la rue pour dénoncer ce qu’il appelle le «pillage ou tong-tong des terres» de la communauté.
Faisant face à la presse sur le rondpoint de la cité Keur Goorgui, sise au quartier Sacré-Cœur, le député maire socialiste a fait des révélations renversantes.
«Des agents de la Sicap et de hauts fonctionnaires du ministère de l’Economie et des Finance, au sein de la commission de contrôle des opérations domaniales sont en train de négocier avec des hommes d’affaires sénégalais, d’origine libanaise, pour leur vendre les espaces réservés aux lieux de culte et aux aires de jeux des habitants de la commune.
Même le rondpoint, je dis bien le rond-point sur lequel, nous tenons cette conférence de presse est en train d’être marchandé entre le Sicap et un pâtissier », a balancé Barthélémy Dias sur la place publique. Pis, ajoute le maire, «ces agents vé- reux prévoient des terrains de jeux et des lieux de culte sur les plans d’aménagement.
Mais, ils les vendent discrètement parcelle par parcelle, sans faire de bruit. Ce qui fait que les acquéreurs des appartements des cités, comme Keur Goorgui - que la Sicap vend d’ailleurs bizarrement à des millions sont contraints de vivre à l’étroit. Où est le social dans ces opérations ?».
Dans tous les cas, Barthélémy Dias qui est formel sur la question, met en garde les clients de la Sicap: «les boulimiques qui, par des manœuvres nébuleuses achètent les terrains de notre commune, n’auront aucune autorisation de construire ».
Un combat qui risque de rendre d’autres formes plus radicales dans les prochaines semaines. Parce que, le maire de Mermoz, Barthélémy Dias, prévient les acquéreurs que les constructions entamées sans l’autorisation de la marie seront toutes détruites.
REPORTAGE HUMANITAIRE : DES JOURNALISTES DE ONZE PAYS AFRICAINS FORMES AU REPORTAGE HUMANITAIRE
Dakar/Genève (CICR) – Du 19 au 21 mai, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), en collaboration avec la Fédération internationale des journalistes (FIJ), organise à Dakar un atelier sur le thème « Conflit armé et droit international humanitaire, quels enjeux pour les médias ? ».
Vingt-trois journalistes francophones, tous médias confondus (presse écrite, radio, presse en ligne), prennent part à cette formation ; ils viennent du Burundi, du Cameroun, de la Guinée Conakry, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, de la République centrafricaine, de la République démocratique du Congo, du Tchad, de la Tunisie et du Sénégal.
L’objectif de l’atelier est d’offrir un complément de formation à ces professionnels des médias africains sur le reportage humanitaire et de les sensibiliser aux règles du droit international humanitaire (DIH). Des questions en rapport avec la déontologie et la sécurité des journalistes seront également abordées au cours de l’atelier.
« Les conflits qui ont lieu dans la région exigent des journalistes africains des connaissances en droit international humanitaire et des aptitudes professionnelles leur permettant de faire leur travail en se protégeant le mieux possible dans des situations d’insécurité souvent extrême », explique Philippe Guinand, chef de la délégation régionale du CICR à Dakar.
La formation sera dispensée par des professionnels du CICR et par des formateurs expérimentés de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et du Centre d'étude des sciences et techniques de l'information (CESTI) de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Soucieux de la protection des journalistes, le CICR a ouvert une « hotline » pour aider les professionnels des médias en difficulté dans des contextes de conflits armés. Ce numéro d’urgence, qui peut être appelé 24 heures sur 24 pour toute information concernant des journalistes capturés, blessés ou disparus, est le : +41 79 217 32 85. Il est également possible d’envoyer un courriel à : press@icrc.org ou de s’adresser à la délégation du CICR la plus proche.
Le droit international humanitaire est un ensemble de règles qui, pour des raisons humanitaires, cherchent à limiter les effets des conflits armés. Il protège les personnes qui ne participent pas ou plus aux combats, et il restreint les moyens et méthodes de guerre.