La cérémonie officielle de lancement du Festival Saint-Louis jazz, édition 2015, a eu lieu avant-hier. Les autorités de la commune et les représentants du ministre de la Culture et de la Communication ont rehaussé de leur présence la scène du festival. Ils ont sacrifié aux traditionnels discours de bienvenue. Par contre, l’absence de Magnick Ndiaye, ministre de la Culture et de la Communication, et de Diagna Ndiaye, parrain de l’édition 2015, était le seul bémol noté. Le président de la République, quant à lui, sera dans la région demain, en compagnie de son hôte Mohammed VI
«Macky sera à Saint-Louis le samedi 23 mai avec le roi du Maroc.» L’annonce faite par le maître de cérémonie, Golbert Diagne, a été confirmée par le ministre de l’Hydraulique, par ailleurs maire de Saint-Louis, Mansour Faye. «Le Sénégal accueille le roi du Maroc. Je devais signer des accords avec nos amis marocains, mais j’ai dû solliciter l’autorisation du Président Macky Sall pour m’absenter. Il fallait que je sois dans ma commune pour souhaiter la bienvenue aux hôtes.»
C’est ce qui expliquerait aussi l’absence du parrain du festival, Diagna Ndiaye, et celui du ministre de la Culture et de la Communication qui, cependant, a été représenté par le directeur des Arts Abdoulaye Koundoul. Le président du Festival international de jazz Ibrahima Diop a saisi l’occasion pour souhaiter la bienvenue à ses invités.
«C’est pour moi un plaisir inouï de m’adresser à vous pour vous souhaiter vivement et très cordialement la bienvenue à l’occasion de l’ouverture officielle. Pour une 23ème édition, cela n’a pas été facile. C’est extrêmement difficile», a-t-il insisté avant de signaler que la préparation de cette édition s’est déroulée dans un contexte trouble marqué par l’épidémie Ebola et la crise de souveraineté des Etats africains.
Cela a fait que «beaucoup de négociations avec les musiciens étrangers avaient pris du plomb dans l’aile», a expliqué M. Diop. «Mais nous avons tenu bon, on va foncer, bien que nous soyons à la 3ème et dernière année de notre mandat», a-t-il affirmé.
La richesse culturelle, économique et sociale du festival vantée
Le président du festival Ibrahima Diop s’est par ailleurs félicité du soutien indéfectible de l’Etat qui a considérablement contribué au budget de cette édition. «Nous remercions le président de la République qui tous les ans nous gratifie d’une subvention substantielle pour boucler notre budget et saluons les récentes mesures qu’il a prises en faveur du tourisme et de l’hôtellerie», a-t-il dit, faisant sûrement référence à la suppression récente des visas biométriques pour les étrangers.
Le gouverneur de Saint-Louis, Alioune Aïdara Niang, a quant à lui axé son allocution sur l’aspect culturel, économique et social du festival. «Saint-Louis jazz festival a sans doute contribué à la visibilité de la ville», a-t-il mentionné. S’adressant à l’Association Saint-Louis jazz, il dit : «Votre manifestation a fait fouler le sol de la cité aux plus grandes vedettes de la musique et du jazz, la plaçant parmi les villes les plus citées dans le cadre de la promotion de la musique.»
«Au-delà du jazz, ce festival est un important opérateur économique, lié au développement touristique de Saint-Louis», a poursuivi Alioune Aïdara Niang qui fait remarquer que «plus qu’une simple occasion de rencontre culturelle, le festival de jazz de Saint-Louis est une parfaite illustration de la culture comme facteur de cohésion sociale et de développement économique qui conforte l’industrie de l’hôtellerie, de la restauration, du transport, et du commerce».
Cette année, le festival fonde ses actions sociales sur le volet sanitaire. Des campagnes de nettoiement et de dépistage sont prévues tout au long de cette édition. Le thème étant «Le cœur au cœur du jazz», les questions liées aux maladies cardiovasculaires sont bien évoquées parce qu’elles constituent, selon M Niang, «une des épines du siècle et une des questions cruciales touchant la vie des personnes, qu’il est important d’aborder».
«Que Saint-Louis brille de mille feux et éclaire le chemin pour un renouveau culturel du pays», a-t-il conclu.
Pour un visiteur qui arrive pour la première sur un site touristique au Sénégal, le guide touristique est indispensable pour découvrir les « trésors » du lieu. En véritable historien et avec une aisance étonnante, ils vous racontent l’histoire liée au lieu de visite qui parfois date de plusieurs siècles.
Combien sont-ils au Sénégal? 1000 ? 2000 ?
Pas facile de le savoir car il n’est pas rare de voir une personne lambda arborer la casquette de guide touristique. Ce qui rend encore plus difficile les rapports en les véritables guides et les clients. Car, au mépris des règles de bienséance, certains « guides » sont pour les touristes des véritables casse-têtes.
Un « non » de la part du visiteur peut finir par des injures et au pire des cas par une bagarre quand ce dernier entend se faire respecter. « C’est véritablement un gros souci au niveau du Sénégal, nombreux sont clients qui, à la fin de leur séjour, se plaignent du comportement des guides touristiques.
Il est important, dans l’optique du développement du tourisme sénégalais, de réglementer cette activité très importante », explique Ismael Cabral Kambell, de la plateforme hôtelière jovago.com. Au pays de la « téranga » le touriste est souvent pris pour la vache à lait, sans le moindre égare à son encontre, ce qui n’encourage pas certains à retourner ou recommander les sites où ils ont eu de mauvais
es expériences. Dans certaines villes, comme à Joal-Fadiouth, l’activité est depuis près d’un an bien réglementée. Un GIE a été créé avec pour seul ambition de satisfaire le touriste.
« Ici le problème ne se pose plus, car avec le temps nous avons instauré un cadre qui nous permet aujourd’hui de travailler de manière professionnelle et il n’y a plus de dispute entre nous. Les gens qui viennent chez nous ne se plaignent plus et nous respectent énormément car ils sont satisfaits de la manière dont nous sommes organisés », explique François Touré, un jeune guide de la ville de Joal-Fadiouth.
Il faut dire qu’à l’instar de Joal-Fadiouth, certains sites tentent de formaliser l’activité, mais le manque d’accompagnement fait souvent défaut. Sur le plan national, une association des guides touristiques a été mise sur pied depuis plusieurs années mais sans de réels moyens de contrôler ce qui se fait sur le terrain.
Le manque de formation des guides touristiques est également un handicap pour les différents acteurs. Aucune école de formation au Sénégal n’offre de formation du genre, les guides sont donc pour la plupart des autodidactes.
Aujourd’hui, avec le plan de relance du tourisme dans notre pays, il est donc impératif de plus prendre en compte et d’accompagner ces milliers de sénégalais qui exercent ce métier dans l’ensemble du pays
PAR L'EDITORIALISTE DE SENEPLUS, JEAN MEÏSSA DIOP
MÉFAITS D'ENTRAINEMENT
Si un médecin et un avocat passent outre l'éthique et la déontologie de leurs corporations respectives, le journaliste ne doit pas les suivre sur ce terrain de l'immoralité
Jean Meïssa Diop, Editorialiste de SenePlus |
Publication 22/05/2015
Quel médecin a révélé à un site internet la prescription qu'il aurait lui-même faite à Aïda Coulibaly, épouse de la star internationale du showbiz et ancien ministre de la Culture, Youssou Ndour ?
Mme Coulibaly Ndour traînerait une maladie sévère ; mais, selon le même site, est "résolue à se battre contre ce mal dont nous terrons (il a voulu sans doute écrire "tairons") le nom. Mais que ses admirateurs se rassurent : la maladie n'est pas incurable."
En raison de cela, le médecin aurait prescrit tempérance à la dame. Et le site écrit avoir obtenu l'information de "sources médicales" (sic) ! Si l'auteur est si catégorique sur la provenance de son information, c'est que soit l'origine est authentique ou, au contraire, est le fruit de l'imagination du journaliste. Du bidonnage de la pire catégorie.
Aïda Coulibaly Ndour, qui doit bien connaître le médecin qui lui a fait une telle prescription, devrait désormais se méfier de son traitant comme de la peste, parce qu'il aurait enfreint son serment d'Hippocrate, instituant le secret médical, de ne rien dire sur la maladie des patients. C'est en effet scandaleux qu'un médecin assermenté communique des informations confidentielles sur la santé de son patient. Voilà qui est grave !
Si ce qui est écrit au sujet de Mme Ndour est avéré, l'Ordre des médecins du Sénégal se trouve de nouveau devant un problème d'éthique et de déontologie posé par la pratique d'un de ses membres (parmi bien d'autres) qui n'ont pas tu les secrets obtenus dans le cadre de l'exercice de leur profession. Autrement dit, il n'y a pas que le médecin de Mme Ndour.
Il y a quelques jours, sur Facebook, un gynécologue, faisant des commentaires pour le moins déplacés sur une de ses patientes, a suscité des réactions les unes outrées, les autres amusées et quelque peu voyeurs.
Et que dire des extraits du bulletin médical du prévenu Ibrahim Abou Khalil Bourgi alias Bibo dans l'affaire Karim Wade alors en jugement à la Cour de répression de l'enrichissement illicite (Crei) ? Tout ou presque avait été écrit dans la presse sur l'état de santé de M. Bourgi, histoire d'argumenter une demande de mise en liberté provisoire et une évacuation sanitaire en France.
La publication et la diffusion dans la presse d'informations sur la santé d'une personne sont des pratiques qui se banalisent au Sénégal. Et il faut s'en indigner. Aussi bien l'Ordre des avocats que celui des Médecins doivent se faire entendre contre cette tendance immorale. Avait-on besoin de raconter à la presse que "Bourgi pisse du sang" (sic) ? C'est une atteinte à la dignité du malade (si tant est que cette miction est avérée).
Vouloir obtenir gain de cause, à savoir la mise en liberté provisoire d'un détenu, doit-il justifier la révélation d'informations (en principe confidentielles) sur sa santé ? Qui autre que le médecin traitant fournit ces informations que les avocats du même patient s'empressent de communiquer à la presse pour susciter indignation par-ci, commisération par-là, dénoncer le "cynisme" de la justice accusée de garder en prison un malade quelquefois présenté comme étant à l'article de la mort ?
Si un médecin et un avocat passent outre l'éthique et la déontologie de leurs corporations respectives, le journaliste ne doit pas les suivre sur ce terrain de l'immoralité. En effet, le traitement de l'information et sa diffusion ne peuvent s'affranchir de l'exigence du respect de la dignité de la personne concernée et du respect, par extension, du public, tout court.
Elles sont vraiment drôles les "voyantes" ( ?) de la radio Saphir Fm dont l'essentiel de la grille des programmes et de la ligne éditoriale (si on peut appeler ainsi le contenu de ses émissions)… A un homme qui demandait un éclairage mantique sur son avenir, la voyante-animatrice lui révéla :
"Dans quelque temps, tu auras un enfant ou entendras parler de la naissance d'un enfant !" Où est la révélation dans cette évidence d'une banalité renversante ? A tel autre encore, une des voyantes de la radio de dire encore : "Si tu es marié, tu épouseras une deuxième femme !" C'est cela être docteur à livre ouvert.
Vous voulez une autre anecdote ? En voilà une : à un homme (apparemment cœur d'artichaut), une voyante à la même radio suggérera : "Wala nga jël ma, book ! Ku baax laa dé !" (Ou alors tu m'épouses ; j'ai des atouts). Défense de rire !
LE CNRA ALERTE
PROTECTION DU JEUNE PUBLIC FACE AUX CONTENUS DE L’AUDIOVISUEL
La connaissance des étapes de l’évolution du cerveau chez l’enfant peut aider à mieux protéger le jeune public des offres et contenus audiovisuels. C’est pourquoi, le Cnra, dans son rapport annuel 2014 revient sur ces étapes essentielles, tout en proposant d’autres solutions.
En effet, avant 3 ans, le cerveau de l’enfant est dans la période de construction, de maturation des neurones, de connexion. L’enfant a besoin de stimuli multiples (visuels, olfactifs, gustatifs). A Cet âge, l’enfant doit avoir un comportement actif, loin de la passivité que lui impose la télévision. Son temps d’exposition à la télévision doit donc être minimal.
De 3 à 6 ans, il y a un effet potentiel bénéfique de la télévision sur la mémoire, la connaissance. Condition: le stimulus est brefs (10 mn), le stimulus est répété pour pouvoir impacter. Toutefois, ici, le danger c’est l’absence de recul chez le mineur.
De 6 à 10 ans, l’on note une capacité de distinction réelle – fiction, il y a possibilité de comprendre les concepts, les images. Seulement, le danger à cet âge c’est également l’absence de recul. Le lobe frontal est immature, donc vulnérable et le stock mnésique (mémoire) insuffisant. L’autre risque, c’est l’imitation (il a tendance à imiter ce qu’il voit).
Après 10 ans, l’enfant a besoin d’autonomie, de diversifier, d’être actif (d’où le risque de passage à l’acte). Il y a aussi le rôle de la puberté.
Dans le document, le Dr Idrissa Bâ, pédopsychiatre, est revenu sur les étapes de développement psychologique et social de l’enfant en pointant le rôle et responsabilité des parents. Et, la notion de danger, qui a été abordée afin de lui donner un périmètre de sens médical, social et juridique, est définie comme «une situation de maltraitance physique ou psychologique, une négligence qui met en péril l’équilibre et le développement de l’enfant».
Conséquence, le nombre d’enfants maltraités est croissant… Et, le Cnra qui n’est pas impliqué dans l’octroi des licences voit ses moyens d’intervention limités. Cela «limite de fait la qualité de veille de la bonne application du cahier des charges. Les mêmes cahiers des charges qui sont aujourd’hui décalés et en besoin de révision», déplore le magistrat Cheikh Mouhamadou Bamba Niang, directeur de Cabinet du président du Cnra.
Il y a aussi l’absence d’une commission de visionnage au niveau des chaînes de télé, alors que cela est bien stipulé dans le cahier des charges. Suffisant pour que le Cnra relève que le principe de précaution pour éviter des conséquences préjudiciables consiste à «élargi la protection, par un système d’avertissement, de verrouillage par code, de restrictions horaires», «renforcer les obligations des éditeurs, par une mise en place obligatoire de la commission de visionnage et une meilleur définition de ses attributions», «renforcer les attributions du régulateur». Car, la logique mercantile, commerciale ou économique ne doit pas anéantir l’obligation de préservation et de protection de l’enfant.
QUAND LES TÉLÉVISIONS METTENT LES ENFANTS EN DANGER
Instabilité motrice, évitement du regard, difficultés langagières, échec scolaire, fugues, troubles de la mémoire… La liste du danger qu’encourent nos enfants exposés aux contenus et à l’offre audiovisuels… à la télévision, est loin d’être exhaustive. Dans le rapport 2014 du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra), des pédopsychiatres et autres spécialistes montrent qu’un enfant qui passe ses journées devant la télévision aura un retard de développement, car son cerveau n’a pas reçu beaucoup d’exercices intellectuels.
Dans tous les quatre «Avis trimestriels» émis en 2014, le Conseil nationale de régulation de l’audiovisuel (Cnra) a interpellé les médias audiovisuels sur l’importance de la protection du jeune public, allant parfois jusqu’à mettre en demeure certains organes pour le contenu de programmes ou émissions jugés inadéquats. Dans son rapport annuel de 106 pages, le régulateur est allé plus loin en mettant à nu l’impact des offres audiovisuelles sur ce public vulnérable.
En effet, interpellé au premier chef et face à la réalité de l’offre des médias qui induit des changements dans les comportements des usagers, notamment le public jeune, le Cnra a engagé une initiative pour la protection du jeune public des écrans. C’est ainsi que deux études sur le sujet ont réuni des spécialistes et autres pédopsychiatres dans une démarche pluridisciplinaire, les 19 et 20 février dernier à Dakar qui se sont penchés sur les apprentissages et vulnérabilités de nos enfants. Des éclairages de ces spécialistes sur un certain nombre des interrogations des Sénégalais, des enseignements sur la problématique de la relation enfant-télévision, sur le rôle de la famille et de parents font plus que peur.
Dans le rapport du Cnra, Mme Oumou Ly Kane, a documenté les échanges par des cas cliniques en nombre croissant de nourrissons, enfants en âge scolaire et adolescents que les parents amènent en consultation. Ces mineurs présentent des signes des signes comportementaux tels que l’instabilité motrice, l’évitement du regard, les difficultés langagières, l’échec scolaire, les fugues… Elle va plus en soulignant que l’enfant peut présenter des troubles du genre difficultés scolaires, troubles de la mémoire (oublis et autres formes de troubles), difficultés d’accès à l’écriture…
Altération de la conscience morale…
Mme Oumou Ly Kane relève qu’alors que les parents observent des absences pendant de très longues heures, l’enfant exposé au petit écran reste souvent dans les bras d’une jeune bonne inexpérimentée dans le maternage du bébé humain. Cela entraine la consommation excessive d’images de télévision, entraînant l’altération de la conscience morale, de la capacité d’empathie à autrui - surtout soufrant – et une facilité de violence sur l’autre, précise l’étude.
Pour sa part, le Dr Momar Codé Bâ attire l’attention sur la capacité de rétention et de mimétisme du cerveau de l’enfant. Le Dr Bâ nous renseigne également sur l’importance de l’attention et de la charge affective chez l’enfant pour faciliter et consolider sa mémorisation. Ce qui fait qu’un enfant troublé par des images violentes a du mal à avoir un sommeil paisible, un aspect important pour l’évolution de son cerveau.
Quant au Dr Idrissa Bâ, il montre, dans le texte du Cnra, la spécificité de «l’information visuelle de l’enfant: bases anatomiques, mécanisme de leur mémorisation et implications». Tous les deux docteurs soulignent que le cerveau de l’enfant est en perpétuel devenir. Il a besoin d’être stimulé pour une plus grande amélioration de son développement. Pis, mettent-ils en garde, «un enfant qui passe ses journées devant la télévision aura un retard de développement car son cerveau n’a pas reçu beaucoup d’exercices intellectuels».
PAYSAGE AUDIOVISUEL SÉNÉGALAIS : 17 TÉLÉVISIONS, PLUS DE 200 RADIOS ET…
Le Sénégal compte, aujourd’hui 17 télévisions, plus de 200 radios en opération, plus d’une dizaines de sites d’information à l’intention du lectorat sénégalais. L’information est contenue dans le rapport annuel 2014 du Cnra dont une copie nous est parvenue. Ce qui permet d’apprécier, près de 50 ans, la formidable évolution du paysage audiovisuel sénégalais depuis l’époque du monopole public, en taille et offre de pluralisme, organisation, offre de diversité, impact sur le public.
Pour ce qui est de l’organisation, le paysage médiatique audiovisuel sénégalais est constitué, entre autres éléments, d’un service public et d’une offre privée commerciale de télévisions et radios qui couvre tout le territoire national. S’y ajoutent une offre par des opérateurs privés sous forme de chaînes cryptées et une offre en radios communautaires couvrant le territoire national.
Le taux de pénétration d’Internet atteint les 25% chez les adolescents (10-17 ans). Pour ce qui est du taux de pénétration général des services Internet, il est de 49,42%, selon les statistiques de l’ARTP de septembre 2014, révèle le Cnra.
Par rapport à l’offre de diversité, cette marée de contenus divers et de qualité inégale interpelle le CNRA. L’article 7 de la loi portant création de l’organe de régulation audiovisuelle lui fait obligation de veiller notamment à la sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence dans les contenus des programmes.
Car, en matière d’impact, la convergence technologique, les mutations rapides, l’environnement concurrentiel, engendrent des transgressions des dispositions légales et réglementaires, exposant le public à des dérives préjudiciables, notamment pour le jeune public.
POUR UN NOUVEAU RAPPORT À L’AUDIOVISUEL
RAPPORT ANNUEL 2014 DU CNRA -PROTECTION DU JEUNE PUBLIC
Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) a remis son rapport annuel 2014 au chef de l’Etat, le mercredi 13 mai dernier. Le document intitulé: «Vers une nouvelle société médiatique: les grands chantiers» et dont une copie nous est parvenue, réitère l’engagement et la détermination du régulateur, malgré des limites, à protéger les populations notamment le jeune public face au contenu et à l’offre audiovisuels. Histoire de créer «Un nouveau rapport à l’audiovisuel: les esprits de nos enfants ont besoin de nourriture, de rêve et de protection».
Les données d’un sondage national sur «Usage et attitude des jeunes mineurs face aux écrans», en chiffres et faits, sont effrayantes. Il ressort de cette étude commanditée par le Cnra en 2013-2014, des constats effarants. Selon le résultat de l’enquête, repris dans le rapport 2014 du Cnra, avec les «télévision, ordinateur ou smartphone, nos enfants sont surexposés. Les vulnérabilités engendrée sont diverses», et «les mécanismes de protection sont insuffisants».
Selon le document, la télévision occupe une place très importante dans la vie des enfants, qui, eux-mêmes le reconnaissent, tout comme les parents et éducateurs. Seulement, si la télévision occupe une place dans le quotidien de la majorité des familles, il n’en demeure pas moins que les motivations à l’écoute (de la télévision) sont diverses.
En atteste cette étude relative aux usages et attitudes des mineurs en matière de médias réalisée par le cabinet BDA. Sur une base scientifique, statistiques à l’appui, le Cnra relève désormais la dangerosité des dysfonctionnements et de certains contenus médiatiques qui impactent les différentes catégories du public. Le sondage nous apprend que les images peuvent heurter la sensibilité des jeunes. Le Cnra liste, statistique à l’appui, les dérives des contenus médiatiques qui impactent le jeune public.
La préférence pour les films, le journal télévisé, la musique
D’abord, les programmes les plus regardés dans nos télés sont les films (59%), le journal télévisé (56%) et les émissions musicales (50%). Et, à la télévision ou sur les autres écrans, le caractère violent et choquant des images est établi. C’est ainsi pour 46% des jeunes, le caractère violent ou choquant de certains contenus est considéré comme négatif.
De l’avis des jeunes, les images et scènes choquants sont: les crimes, les guerres, la vue de sang/les accidents, les scènes d’horreur/vampires/monstres, les serpents ou la mort. Le journal télévisé est cité en exemple avec des images de guerres (l’exécution de Khaddafi, les accidents violents…). Et, les filles dans la tranche 10-13 ans sont plus choquées par les films d’horreur, indique le résultat du sondage dans le rapport.
L’autre information c’est que près du tiers des enfants n’arrivent pas à distinguer entre images/scènes réelles et images/scènes fictives vues à la télévision. Ce résultat est plus accentué auprès des 10-13 ans. Soit qu’ils demandent parfois si les images vues sont réelles soit qu’ils prennent des risques en voulant reproduire des scènes vues dans des films.
La lutte avec frappe porteuse de violence, de modèles d’impolitesse et de vulgarité
Ensuite, de nombreux parents déplorent l’impact des émissions sur la lutte avec frappe. Ils les estiment porteuses de violence, de modèles d’impolitesse et dénoncent leur vulgarité et serait, selon eux, de mauvais exemples pour les enfants. Selon les enfants, les émotions les plus récurrentes déclenchées par les images sont la peur (84%) les troubles (50%) et les insomnies ou cauchemars (37%).
Avec la percée des smartphones, en plus de la radio et la télévision, Internet occupe une place non négligeable dans l’univers des jeunes. En effet, le taux de pénétration d’Internet atteint les 25% chez les adolescents (10-17 ans) qui, pour la plupart se connectent à partir d’un ordinateur. Si les sites les plus interdites aux enfants sont ceux à caractère pornographique ou contenus «choquant» pour l’enfant, les parents interrogés sont nombreux à avouer leur incompétence à contrôler la consommation de la télévision et de l’Internet de leurs enfants.
Sondage dans 7 régions
Afin d’informer la démarche du projet sur la protection du jeune public initié en 2013 et le bâtir sur des bases scientifiques, le CNRA a commandité un grand sondage à l’échelle nationale sur les usagers et attitudes des mineurs en matière de médias. L’enquête réalisée dans le dernier trimestre 2013 et le premier trimestre 2014 diagnostique l’impact de l’offre programmatique sur les enfants. Elle a pour objectif, pour la cible «enfants mineurs», de cerner les habitudes médias des enfants mineurs, d’appréhender l’existence de restrictions imposées par les parents, et connaître les types de médias autorisés par les parents (radio, télévision, Internet, etc.), entre autres.
L’échantillon sondé a été obtenu par la méthode des quotas. Les critères d’appartenance à l’échantillon étaient l’âge, le niveau de scolarité et la catégorie socioprofessionnelle. Cet échantillon est de 2100 ménages répartis proportionnellement au poids démographique de chaque région dans l’ensemble des 7 régions ciblées par l’étude à savoir Dakar, Ziguinchor, Diourbel, Saint-Louis, Tambacounda, Kaolack et Thiès.
On peut anticiper le moment d'émotion et penser à ce que les 100 000 spectateurs du Camp Nou vont, demain, réserver à Xavi. On s'imagine ce peuple du Barça debout pour la gloire de Xavier Hernández i Creus. Quand il sortira du tunnel, petit bout d'homme, la clameur montera pour l'ensevelir. Le Barça fêtera son titre de champion acquis dimanche dernier chez l'Atletico Madrid. Par la même occasion, il va célébrer le joueur le plus titré de l'histoire du club, un faiseur d'Histoire tout simplement.
Cette Histoire, Xavi l'a écrite tant de fois et si bien que ses 23 titres amassés en dix-sept ans de carrière professionnelle paraissent irréels.
A l'ombre de Messi, on ne devine pas l'œuvre grandiose qui est sienne. On ne peut dire que sans lui l'Autre ne serait pas devenu ce qu'il est, mais se retrouver trois fois deuxième du Ballon d'Or, derrière l'Argentin (2009, 2010, 2011) lui ouvre les portiques de la grâce. De grands joueurs de football l'ont plébiscité pour le sacre en 2011, Messi était insatiable.
Il arrive ainsi à des footballeurs de mal tomber. De débarquer dans un royaume ou le souverain, par sa gloire, éteint toutes les autres grandeurs. Mais la Fédération internationale des statistiques et de l'histoire du football a "osé" en faire le meilleur constructeur du jeu au monde en 2011. Il devançait Messi et Ronaldo.
En fait, Xavi est irréel. Le moteur du Barça, petit bout de chair dans cette colonie des 1,60 m, n'a jamais été autre chose que ce qu'il a toujours été. Un footballeur. Quitter ce qui a fait sa vie à 35 ans (il rejoint Al Saad, dans les Emirats arabes unis), après avoir régulé le Barça et ordonné le jeu de la Roja espagnole (championne du monde et deux fois championne d'Europe), est une belle échéance pour un footballeur.
On ne se doutait pas qu'il avait un tel âge. La mise en ordre du jeu barcelonais le portait à l'apothéose, gambadant sur la pelouse comme un gamin de 18 ans.
Xavi, c'est la Masia. Le pur produit barcelonais, materné, entretenu et projeté en pleine lumière à la fin des années 2000, quand il remportait sa première Ligue des champions avec Guardiola sur le banc du Barça. Possession de balle inestimable, dédoublement impressionnant, répétition des passes à l'envi et cette machine qui déroule, récitant son football comme tombé d'une autre planète, donnant envie d'entrer dans la danse pour accomplir l'acte ultime du but.
On a ainsi marqué des dizaines de fois pour le Barça, entrevoyant que ce qui se construisait ne pouvait être autre chose qu'une offrande pour les filets. Et Xavi manœuvrait, orchestrait, dansait comme un funambule fait pour servir l'avant-dernière ou l'avant avant-dernière passe…
Xavi doit être un homme heureux. Avoir fait partie de ce Barça source de tant de bonheur à travers le monde est un délice. On se demande parfois s'ils ont conscience de la grandeur de leur accomplissement, tant tout ce qui ahurit et éblouit paraît si simple sous leurs pieds de rêve.
Pour participer à cette féerie, Xavi est descendu quelque 760 fois sur la pelouse et s'en va après 17 années de carrière professionnelle.
Quand il est arrivé dans la "maison", en 1991, son compteur de vie était à onze ans. Le Barça n'avait pas la magnificence qui est sienne aujourd'hui, mais le groupe était riche de Koeman, Bakero, Laudrup, Stoitchkov, Pep Guardiola, etc.
Guardialo est revenu en 2008 pour conduire les destinées que Luis Enrique poursuit aujourd'hui. Des hommes que Xavi a connus au Barça. Le premier était dans la Dream Team avec Cruijff, le second fut son partenaire. C'est cette continuité qui fait du Barça une entité dont on porte les gênes pour entrer dans son histoire.
Xavi, on le pensait éternel. Lui aussi devait se croire, tout de peau vêtu, fait pour le cuir. Jusqu'à ce que les Pays-Bas (6-1) et le Chili (2-0) lui imposent des limites avec l'Espagne au dernier Mondial. Il avait 34 ans et sentait le monde lui échapper. Ce fut sa première retraite après 133 sélections. Demain sonne l'ultime révérence dans une carrière qu'il a consacrée au Barça, pour le meilleur qui cache tous les pires.
On ne l'a pas beaucoup vu cette année et il a senti qu'il devait partir. Al Saad l'accueille. Cela fera un superbe retraité pour ce club émirati. Un ambassadeur de charme pour quelques reportages sur quelques grandes chaines internationales. Ensuite, Xavi n'est fait pour rien d'autre que de devenir entraineur. Du Barça sans doute.
Samedi dernier, c'était Gerrard de Liverpool, demain samedi, c'est Xavi qui tourne la page. On ne sait qui viendra (peut-être Buffon de la Juve ?), mais cette année 2015 est déjà en elle-même celle de toutes les déchirures.
LE SERVICE DES EAUX ET FORÊTS TRAQUE LES CONTREVENANTS
La guerre est déclarée aux trafiquants de bois qui alimentent les scieries de Touba. Le service des Eaux et Forêts est décidé à les traquer sans répit. Appuyé par le Progede 2 (Projet de gestion durable et participative de l’énergie), le service a bénéficié aussi d’un renforcement de capacités et une dotation de matériels.
Touba, capitale du trafic de bois. Le service des Eaux et forêts est décidé à mener une guerre farouche contre les prédateurs des forêts dans la ville sainte qui est une destination privilégiée des trafiquants de bois. Maîtrisant la carte géographique de la zone, ils empruntent des voies détournées en violation flagrante de la loi pour alimenter les scieries de la cité religieuse. Récemment, les agents du service des Eaux et Forêts ont intercepté un camion transportant des billes de bois de dimb.
Colonel Mamadou Falilou Niang, inspecteur régional des Eaux et Forêts de Diourbel, annonce : «Un camion de 30 tonnes constituées de billes de dimb a été appréhendé à Diourbel. Il venait de Kolda après avoir traversé la Gambie et était destiné à Touba.»
Dépité par cette situation, l’officier supérieur lance un appel aux Sénégalais : «Le trafic de bois est un réel problème auquel, nous sommes confrontés. Les populations doivent nous aider parce que c’est un fléau qui interpelle tous les Sénégalais. Les produits sont destinés à Touba. Autant que possible, nous nous battons pour lutter farouchement contre ce trafic parce que le bois est destiné à la Gambie et à Touba.»
D’ailleurs du fait de la déforestation dont Diourbel est confrontée, le Projet de gestion durable et participative de l’énergie 2 (Progede) a mis à la disposition de certains artisans du matériel destiné à la fabrication de foyers améliorés.
Ce geste est salué par le colonel Mamadou Falilou Niang : «C’est un geste qui vient à point nommé et qui cadre parfaitement avec les actions synergiques que les directions des Eaux et Forêts et de l’énergie ont entreprises depuis quelques temps. Parce que la région de Diourbel a le taux de biodiversité le plus faible du Sénégal. Diourbel abrite la ville de Touba qui est l’une des plus grandes consommatrices de combustibles.»
Par ailleurs, Birame Faye, responsable des combustibles domestiques à la direction des Hydrocarbures du ministère de l’Energie, tutelle du Progede 2, revient sur les enjeux de ces actions : «Il faut renforcer les artisans en outils pour les inciter davantage à fabriquer les foyers améliorés. Les foyers améliorés sont importants dans la politique d’efficacité énergétique. Il faut rendre plus efficient le matériel utilisé pour la cuisson et permettre en amont de conserver davantage la nature parce que la région de Diourbel a un niveau de dégradation très avancé de son couvert végétal.»
Le matériel, constitué de perceuses, des meules, des caisses à outils d’un coût de plus de 5 millions, est apprécié à sa juste valeur par les bénéficiaires. Bassirou Dianka, qui a parlé au nom des bénéficiaires, a remercié le Progede. Pour Massamba Thiam, président de la Chambre des métiers, «ce geste contribue largement à renforcer la capacité des artisans».
Il faut savoir que le Progede 2 vise à contribuer à l’augmentation de manière durable de la disponibilité de combustibles domestiques diversifiés, ainsi que des revenus des communautés concernées, tout en préservant les écosystèmes forestiers et en tenant compte du genre.
En atteignant cet objectif, ce projet permettra d’atténuer les problèmes liés aux changements climatiques dans les zones forestières sénégalaises et à promouvoir le genre.
Le service public sénégalais ne «satisfait» pas les usagers, ses agents et l’Etat. Ce constat «amer» a été fait hier par le ministre de la Fonction publique, de la Rationalisation des effectifs et du Renouveau du service public. Viviane Laure Elisabeth Bampassy a déploré le niveau de conflictualité assez élevé dans la fonction publique, avec la récurrence des grèves dans les secteurs de la santé et de l’éducation qui affectent la bonne marche de l’administration et entravent de manière sensible la réalisation des objectifs.
Elle fait le listing des défaillances : Les problèmes liés à l’accueil dans les services administratifs, les procédures complexes. Ces impairs ont fini, selon le ministre, par installer dans l’opinion, l’image d’une administration peu efficace.
«L’administration est perçue comme figée dans ses règles, avec des comportements bureaucratiques insuffisamment productifs. La qualité du service public est décriée et la crédibilité de l’Etat, de son administration sont questionnées», a relevé Mme Bampassy.
«Il faut reconnaître qu’il existe des limites sérieuses dans la capacité de l’administration à répondre aux besoins évolutifs des citoyens. Cela s’explique en grande partie par le fait que la fourniture des services publics a été souvent pensée dans une perspective unidirectionnelle à travers laquelle l’administration détermine l’offre sans nécessairement prendre en compte la demande», a souligné le ministre.
Aujourd’hui, les différentes réformes opérées jusque-là pour corriger ces déséquilibres et relever les défis en matière de service public, n’ont pas eu les effets escomptés. D’où la nécessité, selon elle, d’instaurer un Comité de pilotage de l’étude diagnostique sur le service public.
Celui-ci, présidé par le ministre de la Fonction publique, a été officiellement installé hier par Viviane Bampassy. La cellule va revisiter et évaluer les réformes dans une perspective d’asseoir les bases de l’organisation des consultations nationales sur le renouveau du service public. L’idée, indique Viviane Bampassy, est d’adopter un référentiel unique en matière de politique publique.
A moins de deux ans de la Présidentielle, les alliances se dessinent. L'opposition tente de se regrouper contre Macky Sall et Benno bokk yaakaar ou ce qu'il en restera si le Ps choisit son candidat. Ça pourrait ressembler à un Benno Siggil Senegaal avec l'équation d'une candidature unique ou plurielle. La campagne a commencé.
Tirs de sommation du Parti socialiste qui veut un référendum en 2015 et non en 2016 comme le souhaite Macky Sall. Tirs à bout portant de Idrissa Seck qui note une "incapacité notoire" du président de la République.
L'annonce d'une armée de l'opposition lourde de potentiels candidats contre le leader de l'Alliance pour la République (Apr). Gackou, qui a déposé hier sa demande de récépissé pour sa formation qui s'appellerait le Grand parti/Suxali senegaal, et Souleymane Ndéné Ndiaye qui lancera le sien le 28 mai, selon la Rfm.
La guerre de 2017si le Président s'applique un quinquennat prend forme petit à petit. C'est une pré-campagne en ébullition. Et voici une Présidentielle de toutes les incertitudes. Incertitudes sur les alliances, sur les candidatures. Macky restera ou cèdera ?
Que des leaders de l'opposition comme Idrissa Seck (Rewmi), Oumar Sarr (Pds), Abdoulaye Baldé (Ucs), Pape Diop (Bokk gis gis) notamment peaufinent une stratégie de conquête ou (reconquête) du pouvoir, c'est un front à ne pas sous-estimer !
En plus de Decroix, qui était et est encore un proche de Abdoulaye Wade dans le Front patriotique pour la défense de la République (Fpdr), il y a que les trois sont tous des anciens du Parti démocratique sénégalais représenté, lui, par Oumar Sarr.
S'il est vrai qu'il s'agira d'une éventuelle alliance circonstancielle, au vu des ambitions des uns et des autres, leur union constituera sans doute une force de frappe à même de faire trembler n'importe quel colosse, fut-il "la coalition des coalitions" : Benno bokk yaakaar.
On assistera alors à une recomposition politique qui pourrait rééquilibrer les forces entre la majorité et l'opposition. Avec un Idrissa Seck vainqueur de Thiès, un Baldé patron de Ziguinchor et un Pds élu de Diourbel, ce n'est pas pain béni pour Macky Sall, mais bien du pain sur la planche.
Choc des ambitions
Ce front en gestation, qui vise la Présidentielle, serait ce que fut Benno Siggil Senegaal originel avec le Parti socialiste, l'Afp, et les autres, puis l'Apr contre Wade, à l'exception de Idrissa Seck. Les enjeux font les unions. Et ce fut le cas du Front Siggil Senegaal contre Abdoulaye Wade réélu dès le premier tour en 2007. Ou encore la Ca2000, qui a inspiré Idrissa Seck qui avait annoncé un Ca2017 (Conseil d'administration) avec Decroix, Moubarak Lô et autres.
Seulement, les ambitions, légitimes, de Idrissa Seck, de Abdoulaye Baldé, de Pape Diop, de Karim Wade et autres prendront le dessus sur cette communion politique bien conjoncturelle. A l'image du duel Niasse-Tanor pour la candidature unique de Bss en 2011.
La pluralité, prônée par Macky Sall, avait fini par s'imposer : Benno siggil senegaal version Niasse, Bathily, Dansokho et Cie contre Benno ak Tanor avec le Ps, Landing Savané, Ali Haïdar. Si pour l'heure, le Fpdr, qui pourrait être rebaptisé, n'a pas encore l'idée d'une candidature unique en perspective, il demeure que l'objectif est le même : tous contre Macky. Comme le "tous contre Wade" entonné par les 13 candidats de 2012.
Khalifa Sall, un troisième larron ?
Khalifa Sall est à l'affût et pourrait être le troisième larron de la bataille entre le Front de la majorité et celui de l'opposition qui, comme Bss, semble la plus significative en termes de forces unies. Il serait ce que Macky Sall a été pour la coalition de Wade et le pôle issu des Assises nationales. Point besoin de se demander pourquoi le Socialiste n'a pas été de la réunion de mercredi.
Lui qui cache son jeu depuis fort longtemps se dévoilerait et "officialiserait" sa candidature alors que son parti n'a pas encore lancé le débat. Même si sa guerre contre Bby aux dernières Locales et la victoire de sa coalition Taxawu Dakar créditent et légitiment sa candidature.
C'est que le maire de Dakar n'a d'ailleurs jamais revendiqué son appartenance à la coalition au pouvoir. Il reste sous ce rapport un potentiel adversaire de Macky Sall, comme les autres opposants hors du pouvoir.