Macky Sall n’est pas insensible à la crise qui secoue la Suneor et qui pourrait conduire à la fermeture d’une partie de l’entreprise, si le projet du repreneur, à savoir procéder au morcellement et à la vente d’une partie de l’entreprise, venait à se réaliser. Il a pris une décision majeure en confiant le dossier au Premier ministre Mohammad Boun Abdallah Dionne.
L’affaire du morcellement de la Suneor et sa vente programmée par Abass Jaber ne laissent pas indifférent le président de la République. Le Quotidien est en mesure d’affirmer que Macky Sall a donné des instructions au Premier ministre, Mohammad Boun Abdallah Dionne, de «s’occuper du dossier et de lui rendre compte et de trouver une solution à cette affaire».
C’est donc une manche gagnée par les délégués du personnel qui n’ont cessé, depuis lors, de solliciter l’arbitrage du pouvoir sur cette volonté prêtée à Abass Jabber de «vendre une partie de l’entreprise, notamment les usines de Kaolack et de Ziguinchor au Groupe Avril ex-Sofiproteol».
Ces délégués du personnel avaient, la semaine passée, entamé une tournée de sensibilisation des différents chefs religieux du Sénégal sur cette question qui allait envoyer au chômage, des milliers de pères de famille. D’ailleurs, recevant les délégués du personnel lors de son dernier séjour à Dakar, le patron du Groupe Advens, propriétaire de la Suneor, leur avait dit que «cette vente des usines de Kaolack et Ziguinchor, plus une partie des terres, était la meilleure option pour sauver la Suneor et lui permettre de payer ses créances qui s’élèvent à 48 milliards de francs Cfa».
Jaber, en plus d’avoir essuyé le niet catégorique des travailleurs, s’était vu notifier par les représentants de l’Etat à la réunion du Conseil d’administration qu’ils n’avaient pas mandat à discuter de cette question de «balkanisation de l’entreprise».
Mais, ce que Jabber n’avait pas dit aux délégués du personnel, c’est que cette vente de Kaolack et Ziguinchor allait lui rapporter 21 milliards de francs Cfa et une partie de la réserve foncière de Bel-air 80 milliards, soit une bagatelle de 101 milliards de francs Cfa, alors qu’il avait acquis l’entreprise, il y a de cela 10 ans, à 5 milliards de francs.
A noter que les délégués du personnel courent toujours après le cahier des charges que le pouvoir libéral avait remis à l’industriel franco-sénégalais. Ce cahier enjoignait à la Suneor, de remettre des semences aux producteurs. Les Opérateurs privés stockeurs (Ops) de semences devaient aussi faire leur entrée dans le capital de la société.
«LA FONCTION ETATIQUE NE S’ACCOMMODE PAS DE L’ACCUMULATION DE BIENS PUBLICS»
La liste des candidats à la présidentielle de 2017 continue de s’allonger. Après l’investiture du maire de Dakar par le Mouvement And Dollel Khalifa Sall, hier c’était au tour d’Aliou Sow de voir sa candidature proposée par les étudiants de l’école inter-Etat des sciences et médecines vétérinaires. De tous les candidats, Aliou Sow se définit comme le meilleur.
Aliou Sow et le Mpd Liguey mènent un travail souterrain en direction de la prochaine élection présidentielle. L’ancien ministre de la Décentralisation vient d’êtreinvesti candidat à l’élection présidentielle de 2017 par ses camarades à l’occasion des journées de rentrée des étudiants de l’école
inter-Etat des sciences et médecines vétérinaires.
Aliou Sow décline d’emblée ses ambitions. Il affirme que de tous les candidats pour 2017, il est le meilleur pour le Sénégal. «Je ne suis pas le fils de … Je ne suis pas le petit-fils de …», soutient l’ancien ministre de la Jeunesse qui dit s’être battu seul pour arriver là où il est. «J’ai cru à ce pays-là, j’ai cru à un rêve qui peut se réaliser par la grâce de Dieu et l’adoubement des populations. J’ai cru très tôt à la jeunesse que l’on ne doit pas instrumentaliser, mais sensibiliser pour qu’elle puisse être ce bouclier de la démocratie et conduire les changements nécessaires dans ce pays-là». Aliou Sow qui ne veut pas être mis dans le même sac que tous les hommes politiques déclare : «La fonction étatique ne s’accommode pas de l’accumulation de biens publics ou d’argent. Mais de la recherche d’une place dans l’histoire, par des réformes et un comportement.
Et sur ce plan-là, on peut me comparer aux autres. Je ne suis pas le fils de… Je ne suis pas le petit fis de. (…) La vocation d’un parti politique, c’est de conquérir le plus démocratiquement le pouvoir ». Affichant ses ambitions, l’ancien patron de l’Ujtl affirme: «Après avoir été presque dix ans ministre dans les secteurs les plus stratégiques, deux fois député, maire chez moi, professeur d’université qui n’a aucun complexe à nourrir devant aucun homme politique du point de vue du parcours académique, politique, étatique, mon ambition naturelle et normale c’est de servir ce pays au plus haut niveau par la voie démocratique, tant que le jeu démocratique est respecté. Le jour où le jeu démocratique sera violé et qu’on nous opposera des partis dictatoriaux, nous ferons aussi recours à toutes les méthodes, y compris celles qui existaient dans une autre vie, pour préserver les droits de conquérir le pouvoir politique suprême».
«LES HOMMES POLITIQUES DOIVENT ARRÊTER DE FAIRE RECOURS A L’ARBITRAGE DES PUISSANCES ETRANGERES…»
A propos de la sortie de l’ambassadeur de France Jean Felix Paganon, il estime que l’ère de la colonisation n’est toujours pas terminée pour certains. «Les hommes politiques doivent arrêter de faire recours à l’arbitrage des puissances étrangères sur des questions nationales, qu’on peut régler à l’interne», a indiqué Aliou Sow avant d’ajouter : « quand on a en face un Gouvernement qui cherche à manipuler l’opinion et à promouvoir la politique du diviser pour mieux régner, cela nécessite quand même des prises d’initiatives».
Sur la crise du supérieur consécutive aux réformes sur la loi cadre, Aliou Sow et son équipe préconisent comme solution que l’Etat revienne sur cette loi. « La solution que nous préconisons, c’est de reprendre cette loi avec la possibilité de préparer des amendements qui vont prendre en compte les préoccupations du Saes pour se conformer à l’orthodoxie, à la qualité et couper cette main politique que l’on veut introduire dans le système de l’enseignement supérieur. (…)
Toutes les lois votées et promulguées peuvent faire l’objet de révision ou amendements pour se conformer à des réclamations, des préoccupations formulées de façon patriotiques par les corps concernés. Si le Gouvernement persiste dans le bras de fer, en pensant faire usage de chantages, de menaces aussi rétrogrades que le blocage des salaires d’enseignants du supérieur (forfaiture signée par des collègues du supérieur qui ont été nommés et qui seront bientôt virés), nous ferons le tour du Sénégal avec les syndicalistes. Cette loi, c’est créer la zizanie, la confusion et la haine mutuelle généralisée dans l’espace universitaire. Que les étudiants, les parents et les enseignants fassent corps ensemble contre ces pratiques dictatoriales rampantes, accompagnées de manipulations», a conclu Aliou Sow.
KHALIFA SALL CHERCHE À PRÉSENTER LA DÉCENTRALISATION COMME UNE LOGIQUE D’ETAT FÉDÉRAL
Pour le maire de Yoff, Abdoulaye Diouf Sarr, une candidature de Khalifa Sall à la Présidentielle de 2017 ne peut ébranler les chances de réélection du Président Macky Sall en 2017. En meeting hier dans son fief, le responsable des cadres de l’Apr à Dakar soutient que le poids politique du maire de Dakar n’a pas une dimension nationale.
Investi samedi candidat à l’élection présidentielle de 2017 par le mouvement And doleel Khalifa, Khalifa Sall hante-t-il le sommeil de l’Alliance pour la République (Apr) ? Abdoulaye Diouf Sarr, ministre du Tourisme et Transports aériens soutient le contraire. Pour le maire de Yoff, cette candidature du maire de Dakar «n’a pas une dimension nationale qui puisse ébranler la victoire» de leur mentor en 2017.
«Sans déclarer sa candidature, nous avons effectivement constaté que depuis 2012 et de manière plus accentuée après les Locales de 2014, le maire de Dakar pose des actes de défiance et cherche à présenter la décentralisation au Sénégal comme une logique d’Etat fédéral, comme s’il y aurait Dakar et l’Etat fédéral.
Nous sommes dans un Etat unitaire et non fédéral», martèle d’emblée le maire de Yoff et non moins responsable des cadres de l’Apr à Dakar. Soutenant que les prétentions de Khalifa Sall sont «claires», Diouf Sarr avertit que les cadres de l’Apr vont «stopper» ce dernier.
«Un maire qui croit que l’Etat le combat, a des objectifs électoralistes»
Pour étayer ses propos, le ministre du Tourisme évoque la question de l’emprunt obligataire qui a fait naître des divergences entre le gouvernement et la Ville de Dakar. «En 1996, l’Etat a décidé de transférer des compétences à des collectivités locales. Dans le jeu de la gestion de ces transferts de compétences, il ne peut pas y avoir de contradictions entre les autorités qui ont reçu le transfert des collectivités et celles qui lui ont conféré ces pouvoirs. Un maire qui croit que l’Etat le combat, a des objectifs électoralistes. Ce qui me semble antirépublicain».
Chef de cabinet du ministre, Ndiambé Diop, assène : «Les lébous savent dire non. A Khalifa Sall, nous disons que Dakar est peuplé par les lébous. Il n’a pas gagné à Yoff, Ngor et Ouakam. C’est significatif ! Ensemble, nous allons nous mobiliser pour réélire le Président Sall.»
Pour le maire de Yoff, le seul travail qui est important, «c’est de faire en sorte que tous les Dakarois debout comme un seul homme soutiennent le Président Macky Sall dont le seul souhait est de positionner le Sénégal sur l’orbite de l’émergence».
En outre, Abdoulaye Diouf Sarr a réagi sur l’éventuel remaniement ministériel où il devrait changer de portefeuille dont la presse a fait état hier. Sourire aux lèvres, il ironise : «Je suis un démocrate, un républicain. Je comprends comment fonctionne l’information. Je l’ai lu comme vous. Je ne me suis pas arrêté dessus, parce que c’est uniquement de l’information».
Aux nombreux militants qui ont assisté au meeting, le maire a promis la pose de la première pierre du quai de pêche de Yoff avant la fin de ce mois. Cette infrastructure devrait coûter 200 millions de francs Cfa. Enfin, il a fait savoir que la mairie va désormais décaisser un budget pour les besoins de l’Appel des layènes.
"LA CANDIDATURE DE KARIM WADE SERA PORTÉE PAR L'ÉCRASANTE MAJORITÉ DES MILITANTS DU PDS"
Au Parti démocratique sénégalais (Pds), le fils de l'ancien président de la République semble faire l'unanimité pour porter l'étendard des libéraux à la prochaine présidentielle. Après le coordonnateur dudit parti, Oumar Sarr, c'est au tour de Mayoro Faye de monter au front pour annoncer un soutien sans faille de la majeure partie des libéraux, à la candidature de Karim Wade. Dans cet entretien avec EnQuête, le chargé de la communication du Pds revient également sur la situation économique du pays qu'il qualifie de catastrophique.
Le Parti démocratique sénégalais (Pds) a engagé des primaires pour déterminer son candidat à l'élection présidentielle de 2017. A cet effet, une commission chargée de recueillir toutes les candidatures a été mise sur pied. A ce jour, combien de prétendants se sont signalés ?
Vous savez, je ne suis pas membre de cette commission et pour des raisons d'éthique, je m'interdis toute curiosité destinée aux travaux de la commission. Je vous assure que depuis qu'elle a été mise en place et qu'elle siège à la permanence nationale, je ne m'y suis pas rendu. Les membres peuvent l'attester. C'est parce qu'ils ont une mission très sérieuse et que j'ai beaucoup de confiance et de respect pour les frères et sœurs qui la composent que je ne les interroge pas. Toutefois, je comprends parfaitement vos préoccupations et vos soucis d'informer l'opinion à temps réel. Mais il n'y a pas lieu de se précipiter car si on les laisse travailler dans le calme et la sérénité, ils révèleront les résultats de leurs travaux au public à partir du 15 mars 2015, dans la plus grande transparence.
Est-ce que le fils du président Wade a déclaré sa candidature. Sinon est-ce que sa candidature a été portée par un militant ou un groupe de militants ?
Peut-être qu'il a déposé en même temps que d'autres responsables. De toute façon, les candidats à la candidature seront bientôt connus et bénéficieront tous du même traitement durant tout le processus qui est parti pour être totalement démocratique. Je reste convaincu qu'au moment où nous sommes, le choix le plus judicieux, le plus raisonnable, dépourvu de toute émotion, c'est Karim Wade. Et comme vous le dites, sa candidature sera portée par l'écrasante majorité des responsables et militants de notre parti. Heureusement que cette option largement partagée au cours de ces dernières années a fini de rassembler l'essentiel de notre parti autour d'un même idéal, dans une perspective de reconquête commune et collective du pouvoir. Nous n'avons pas le droit, en ce moment crucial de l'histoire du pays et de notre appareil politique aujourd'hui redynamisé, de ne pas être ensemble. La candidature de Karim Wade sera portée non seulement par les militants mais aussi par les sympathisants et autres Sénégalais désireux d'un mieux être social. Naturellement, dans cet exercice, notre parti se donnera les moyens de relever au moins trois défis. Le défi de la mobilisation, celui de la transparence et enfin celui de la consolidation des choix démocratiques issus de ce processus.
De l'avis de nombreux observateurs de la scène politique, ce schéma ne vise rien d'autre qu'à faire de Karim Wade le candidat du Pds en 2017. Qu'en est-il exactement ?
Je pense que cette analyse est erronée. En plus, elle est dirigée. C'est dire que cette perception subjective n'est que le fruit des différents projets de destruction contre le Pds articulés par nos adversaires politiques. Cela ne nous vexe point, et ne saurait nous dévier de nos objectifs. Si le Pds, au 21 mars 2015, choisit le candidat que je considère le mieux placé pour nous permettre de reconquérir le pouvoir et de redresser rapidement le pays, nous ne ferons que nous réjouir. C'est le contraire, je crois, qui nous aurait mis mal à l'aise face aux Sénégalais qui nous auraient pris pour des inconséquents.
Dans les colonnes du journal l'Observateur, le coordonnateur du Pds, Oumar Sarr, a soutenu que Karim Wade ferait le meilleur candidat du parti dans le contexte actuel. Partagez-vous cet avis ?
Je partage parfaitement ces réflexions de notre coordonnateur national qui a pris le temps et le recul nécessaires pour arriver à des conclusions pertinentes. Je fais miennes ses déclarations et partage son appel à constituer ensemble une équipe soudée autour de notre idéal commun. Au demeurant, tous ceux qui lèvent la main pour se proposer comme candidat à la candidature sont d'égale dignité et bénéficient tous d'une légitimité politique. Chaque dossier de candidature va revêtir aussi une légalité parfaite, conformément aux règles de fonctionnement de notre parti. Dès lors, nous avons choisi la voie démocratique pour les départager et garder en même temps toutes les énergies déployées par les uns et les autres.
Est-ce que cette histoire de primaires ne risque pas de diviser les libéraux ?
Je ne le pense pas. Je crois sincèrement que les libéraux que nous sommes, abreuvés à la source commune qu'est Me Abdoulaye Wade, seront en mesure de faire la part des choses. Je considère également que certaines divergences de points de vue et autres contradictions mineures tant agitées et relayées à outrance par une certaine presse, ne reflètent pas du tout la réalité au sein du parti. Nous avons appris, pour l'essentiel, à nous entendre sur les questions majeures qui agissent directement sur notre idéal commun. Le Parti démocratique sénégalais est un très grand parti qui capitalise une véritable expérience politique et qui compte en son sein des personnalités politiques qui ont fini de prouver qu'elles sont des hommes d'Etat et qu'elles savent dépasser l'accessoire pour se consacrer à l'essentiel.
Pensez-vous que Karim Wade est plus légitime que Souleymane Ndéné Ndiaye, Modou Diagne Fada, Habib Sy, Madické Niang etc., pour porter la candidature du Pds à la présidentielle de 2017 ?
Je ne le pense pas une seule seconde. D'ailleurs, ils sont tous mes amis et mes grands frères pour qui j'ai beaucoup de respect, beaucoup d'affection et de considération pour ce que chacun parmi eux, individuellement, représente pour moi. J'en profite d'ailleurs pour dénoncer la dernière manipulation qui a consisté à faire dire au président Modou Diagne Fada des propos qu'il n'a jamais tenus devant le président Abdoulaye Wade. C'est regrettable et c'est inélégant de la part de leurs auteurs. Pour celui parmi eux qui considère que sa candidature est utile au parti, je lui souhaite bonne chance et lui demande de la proposer avec toute la dignité et la fierté requises. Ce ne sera que l'expression d'une liberté qu'il aurait fièrement exprimée. Ils sont tous de fidèles compagnons du Président Abdoulaye Wade et de grands responsables de notre parti.
Au-delà de ces primaires, se joue la succession de Me Wade à la tête du Pds. Comment voyez-vous l'avenir de votre formation politique ?
Qui trop embrasse mal étreint, dirais-je. Notre formation politique a appris, dans la douleur, à s'ouvrir aux autres, à se serrer les coudes, à donner un corps et une âme à sa devise : "dignité, justice et fraternité". Nous allons inéluctablement vers cette succession à la tête du parti. Toutefois, cette étape, ô combien importante de notre marche commune, sera enclenchée au moment opportun.
Est-ce que le Pds peut survivre à Me Abdoulaye Wade ?
Effectivement. Me Abdoulaye Wade est en train de nous apprendre les dernières choses que nous ne pouvons pas manquer pour diriger convenablement ce pays. Toutefois, nous avons toujours besoin de ses conseils et de ses orientations pour reprendre rapidement le pouvoir et encastrer notre pays de façon irréversible dans une dynamique de développement et d'émergence bien répartie.
Vous vous êtes attaqué à vos camarades Ousmane Ngom et Serigne Mbacké Ndiaye. Qu'est-ce que vous leur reprochez ?
Je ne fais jamais d'attaque personnelle. Surtout quand il s'agit de frères de parti et pas n'importe lesquels. C'est sans animosité et sans aucune haine. Je souhaite d'ailleurs que tous, on puisse se retrouver demain pour l'intérêt du parti qui nous a tout donné. C'est bien possible. J'ai simplement apprécié les positions qu'ils ont prises contre notre Secrétaire général national, Me Abdoulaye Wade. Des positions que je ne saurais partager et, naturellement, je me suis mis du côté de Me Wade. Celui-ci, avec tout ce qu'il a rendu comme service au Sénégal et à nous tous, ne mérite pas ce traitement de leur part. Aujourd'hui, il doit bien compter ses "amis".
Comment analysez-vous la situation politique du pays et la gestion du pouvoir par Macky Sall ?
Permettez-moi de le résumer aux simples termes suivants : échec, recul, intimidation, confrontation et traque. Si nous regardons du côté de l'enseignement, aux niveaux élémentaire, secondaire et universitaire, ces mots, pour ne pas dire ces maux, reviennent avec force. C'est aussi valable pour les domaines de l'agriculture, de la santé, de l'emploi, de l'artisanat, de la sécurité, de l'emploi des jeunes, de l'économie, de l'état de droit, de la démocratie, du front social en général et de la justice qui, malgré les efforts permanents de ses acteurs, ne parvient pas encore à échapper à la manipulation pour régler des comptes politiques. Notre pays va mal. Et le régime de Macky Sall, au lieu de s'occuper de ce pourquoi il a été élu, se lance déjà dans une folle campagne électorale, sans aucun bilan. Le matin, il menace son opposition et le soir, il menace ses alliés. Je crois sincèrement qu'il n'a pas pris le bon chemin. Car, un pays ne peut pas être géré dans ces conditions de confrontations et d'ébullitions permanentes entre le régime et les différents segments du peuple. C'est pourquoi il va forcément à sa perte ; c'est ma conviction profonde.
Malick Gackou qui rencontre Abdoulaye Wade pour enrager Moustapha Niasse, qui est prêt à vouer aux gémonies tous les jeunes de son parti qui oseraient contester ses choix d’alliance politique.
Khalifa Sall qui fait semblant de vouloir sortir du bois pour se positionner pour 2017, mais qui reste très vigilant par rapport aux positions de Tanor Dieng… Des exemples de ce type peuvent se multiplier à l’infini, autant que le nombre des partis dans ce pays.
Et en ce moment, la mortalité infantile et maternelle reste toujours une hécatombe, la campagne agricole est plus enrobée de politique que tout autre chose, les entreprises du tourisme entament leur compte à rebours avant fermeture… le tout, dans la totale indifférence des politiciens retranchés dans leur tour d’ivoire. Ainsi va le Sénégal !
410 TERMINAUX DE COMMUNICATION DE L'ADIE AUX SERVICES SANITAIRES
Dakar, 11 mars (APS) – Le ministère de la Santé et de l'Action sociale a reçu, mercredi de l'Agence de l'informatique de l'Etat (ADIE), 410 terminaux de communication destinés à l'ensemble de ses services, a constaté un reporter de l'APS.
Constitué de téléphones fixes et mobiles, ce don a été reçu par le ministre de la Santé et de l'Action sociale, Awa Marie Coll Seck, des mains du directeur général de l'ADIE, Cheikh Bakhoum.
Mme Seck s'est dite "très honorée" de recevoir ce don qui offre à ses services la possibilité de communications illimitées et gratuites. Ces terminaux vont aussi améliorer "la régulation dans le système sanitaire" à partir d'un annuaire mis à la disposition des agents.
"Quand on veut savoir s'il y a une place dans tel hôpital, parfois il y a une difficulté pour toucher le personnel qui vous dira sil y en a ou pas. Ce qui explique pourquoi il y a des malades qui font le tour des hôpitaux (…), ces équipement vont régler beaucoup de problèmes", a-t-elle soutenu.
Ces téléphones devraient par ailleurs "pallier l'isolement de certains services se trouvant dans des localités lointaines et faciliter la coordination de tous les services", a relevé Awa Marie Coll Seck.
"Il faudrait qu'on voit la jonction entre nos propres initiatives en matière de téléphonie mobile (…) et voir comment intégrer tout cela pour avoir un maillage de tout le pays. Nous avons à peu prés 1700 postes de santé, 75 centres de santé et 22 hôpitaux", a-t-elle toutefois indiqué.
Ce dispositif "va permettre de relever les défis dans le secteur de la santé", a assuré Mme Seck, selon qui son département a été choisi comme "ministère pilote" dans le cadre de la réduction de la facture téléphonique et numérique, pour la mise en œuvre de l'Intranet administratif.
De son coté, le DG de l'ADIE, Cheikh Bakhoum, a affirmé que "ces téléphones vont permettre la réduction de la facture téléphonique et d'Internet de l'Etat (…) qui, depuis plusieurs années, est estimée à des milliards" de francs CFA.
Selon lui, la présence de services du ministère de la Santé et de l'Action sociale "dans toutes les régions du Sénégal, explique le choix porté par l'ADIE sur ce département pour la conduite de la phase pilote de l'Intranet administratif.
"Ces téléphones vont faciliter la communication entre les différents agents du ministère(…) dans un réseau fermé et sécurisé", a-t-il assuré, promettant l'accompagnement de l'ADIE pour l'utilisation de ces équipements.
Au rythme où s'enchaînent les procédures initiées contre sa personne, la notaire Aïssatou Guèye Diagne risque de battre le record de condamnations. Rien qu'entre 2008 et 2013, elle a fait l'objet de 24 condamnations, liées toutes au foncier.
Pratiquement, il ne s'écoule pas une année judiciaire, sans que la célèbre notaire Aïssatou Guèye Diagne ne soit citée à comparaître devant le tribunal correctionnelle dans des procédures liées au foncier. Elle est traînée, soit pour le délit d'escroquerie, soit pour faux en écriture publique authentique. La plupart des victimes sont des héritiers qui accusent souvent la notaire d'avoir vendu leurs biens à leur insu.
A tort ou à raison? Dans tous les cas, les condamnations pleuvent sur la tête de la notaire qui a toujours fait défaut durant ses procès. D'ailleurs, une bataille rangée entre les victimes de la notaire Aïssatou Guèye Diagne et des Baye Fall a été évitée de justesse, le 2 septembre 2009. En fait, des victimes de la notaire, qui couraient derrière leurs dus depuis des mois, ont voulu encore occuper l'immeuble abritant les locaux de l'étude de l'auxiliaire de justice. Elles ont été stoppées par des "Baye Fall", venus prêter main-forte à la dame, sur le "ndigeul" de leur marabout.
Par rapport aux sanctions, rien que pour la période 2008-2013, 24 condamnations ont été prononcées contre Me Aïssatou Guèye Diagne. Les peines vont du sursis à des peines fermes. Les peines fermes sont au nombre de 19 et varient entre 3 mois, 6 mois, 2 ans et 5 ans. Les sursis sont au nombre de 5 et les mandats d'arrêt, au nombre de 2. En 2008, plus exactement le 3 avril et le 23 décembre, la notaire a été condamnée, selon les jugements n° 181 et 646, à deux peines de 6 mois ferme. Elle a battu le record de condamnations en 2009, avec 9 condamnations allant du sursis à 5 ans ferme.
Parmi ces peines, l'une de 2 ans était assortie d'un mandat d'arrêt. Pendant l'année 2010 durant laquelle elle a écopé de deux peines de 6 mois ferme, un nouveau mandat a été décerné contre elle. Même si elles ont été exécutées bien tardivement, la notaire n'aura passé que quelques minutes en prison, avant d'être libérée. Cela a été le cas en 2009 et tout récemment (voir ailleurs) quand elle s'est constituée prisonnière, le matin, avant d'être libérée par la Cour d'appel quelques heures après.
Durant les années 2011 et 2012, un total de huit condamnations ont été prononcées contre elle dont deux sursis. Pour 2013, le nombre de condamnations se chiffre à 3 dont un sursis et 2 peines fermes. A préciser qu'il s'agit toutes de décisions de première instance, par conséquent les condamnations ne sont pas pour autant définitives, car certaines sont frappées d'appel.
PROCÈS EN APPEL POUR FAUX
Le sort de la notaire lié à des exceptions
A cause des exceptions soulevées par les avocats (défense et parties civiles), la Cour d'appel n'a pu interroger hier la notaire Aïssatou Guèye Diagne sur les faits de faux en écriture publique authentique qui lui sont reprochés.
Condamnée en première instance à 2 ans ferme pour faux en écriture publique authentique, en sus du paiement de dommages et intérêts d'un montant de 500 millions de francs CFA, la notaire Aïssatou Guèye Diagne a fait face hier à la Cour d'appel. Cependant, elle n'a pas pu être entendue sur les faits. Les exceptions de nullité soulevées par son conseil et celui des parties civiles l'en ont empêchée. Tout juste après la notification de la prévention à la notaire, son conseil Me Abou Thiam a demandé que la procédure soit déclarée nulle.
L'avocat a avancé comme argument la prescription des faits, en ce sens que 10 ans se sont écoulés entre la date de la citation et les faits incriminés. Soulignant au passage que le moyen de preuve fourni par les parties civiles (un acte de vente) est faux, Me Thiam a relevé que les faits incriminés remontent à 1999 et que la citation n'a été faite qu'en 2009. Et compte tenu de la prescription, le conseil d'Aïssatou Guèye a invité la Cour à infirmer le premier jugement.
Mais l'avocat général a un autre avis. Il considère qu'il n'y a pas de prescription, car le faux est une infraction continue. Et que les parties civiles n'ont été informées qu'en 2008, lorsqu'elles ont voulu procéder à des mutations. "Avant 2008, je ne pouvais pas être au courant des agissements délinquants de la prévenue", a répliqué Me Alassane Cissé, avant de demander que l'exception soit rejetée. Aussi, il en a soulevé à son tour.
Délibéré le 8 avril
Le conseil des plaignants a plaidé pour l'irrecevabilité de l'appel, dans la mesure où Me Aïssatou Guèye Diagne n'a pas comparu en première instance. Par conséquent, Me Cissé a estimé que les conseils de la notaire ne sont pas habilités à faire appel. Un argument battu en brèche par le parquet général. "Il n'y a pas de disposition légale qui étend la sanction d'un prévenu non comparant à ses avocats", a réagi le parquetier qui a jugé l'appel recevable, dans la mesure où il a été fait dans le délai de 30 jours. Me Thiam de la défense a abondé dans le même, en soutenant qu'on ne peut pas priver à sa cliente le droit d'appel.
La Cour a mis en délibéré les exceptions jusqu'au 8 avril.
S'agissant des faits, Me Aïssatou Guèye Diagne est accusée de faux en écriture publique authentique par Malick Guèye et Rokhaya Guèye. Il lui est reproché d'avoir vendu à la dame Sokhna Faty Mbacké le titre foncier TF n°8491/ DG. Le terrain d'une superficie de 15.385 mètres se trouve à Khar Yalla et a été vendu à 14 millions de francs CFA.
Le hic dans cette affaire est que l'acte de vente a été dressé, le 10 décembre 1998. Les nommés Ndèye Guèye, Amadou Guèye, Mamadou Cissé et Djibril Cissé sont désignés comme les signataires. Or, les trois premiers sont décédés respectivement, le 14 janvier 1984, le 8 novembre 1996 et le 4 novembre 1996.
Quant au quatrième, il se trouvait au front en Guinée Bissau au moment où l'acte de vente a été établi. C'est pourquoi la dame qui est veuve de Khadim Bousso avait été poursuivie pour usage de faux, mais elle avait été relaxée. Déclarée comme l'unique coupable du faux, Me Aïssatou Guèye Diagne a été condamnée. Mais les parties civiles Malick Guèye et Rokhaya Guèye attendent toujours d'être dédommagés, car la notaire avait fait appel de la décision.
‘’LE CINÉMA DOIT ÊTRE UNE AFFAIRE NATIONALE’’
LUCK RAZANAJOANA, POULAIN D’ARGENT AU FESPACO 2015
Ouagadougou, 12 mars (APS) – Le réalisateur malgache Luck Razanajoana, lauréat du Poulain d’argent de la 24-ème édition du Fespaco (deuxième prix du meilleur court-métrage), pour son film ‘’Madama Esther’’, estime que le cinéma doit être ‘’une affaire nationale’’ à laquelle les pouvoirs publics et les opérateurs économiques privés doivent accorder une plus grande attention.
''Je fais partie de ceux qui se battent pour que le cinéma soit une affaire nationale. Cela veut dire qu’en tant que cinéaste on doit être reconnu en tant qu’artiste, mais aussi en tant que porte-parole d’un pays’’, a-t-il dit à l’envoyé spécial de l’Agence de Presse sénégalaise à la 24-ème édition du Fespaco (28 février-7 mars).
Son film, ‘’Madama Esther’’ (15mn), s’intéresse à la situation d’une femme de ménage d’une cinquantaine d’années – Madama Esther - qui vient d’être licenciée. Sa promesse de ramener son petit-fils à la mer ne tenant plus, elle accepte d’héberger des combats de coq clandestins dans sa cour.
''Quand on gagne le Poulain d’argent ici (à Ouagadougou), ce n’est pas seulement mes œuvres qui ont été primées, mais c’est aussi le cinéma national à Madagascar qui a été primé. C’est un honneur de remporter un prix ici, parce que le Fespaco est un festival très important pour l’Afrique’’, a-t-il ajouté.
Razanajoana s’est félicité du fait que, ‘’malgré les conjonctures, crises et autres problèmes’’, les autorités politiques du Burkina Faso ont fait que le Fespaco continue. Le jeune cinéaste – il a 30 ans – que le prix qu’il vient d’obtenir à Ouagadougou le conforte dans l’idée qu’il doit continuer à faire du cinéma, à écrire et à développer ses projets.
''Pour un premier Fespaco, je gagne un prix, c’est déjà beaucoup, dit-il dans un large sourire. C’est un encouragement pour les jeunes cinéastes africains que de primer leurs œuvres. Maintenant, je dois continuer à écrire, à développer mes projets, à faire appel à ceux qui peuvent m’appuyer dans mon travail.’’
Luck Razanajoana tient toujours à se présenter sous l’étiquette de ‘’cinéaste indépendant’’ pour qui ‘’ l’image et le son sont très importants’’. ‘’La plupart de mes films partent de situations sociopolitiques à Madagascar, qu’ils permettent de mettre en clair’’, explique-t-il, soulignant le caractère ‘’subjectif’’ de ce qui est vu à l’écran.
''Mais le message qu’on essaie de faire passer est toujours très important si on utilise un médium de masse comme le cinéma. C’est pour ça que j’ai choisi le cinéma’’, poursuit-il, précisant qu’en ce moment, il est ‘’en transit en Europe, quelque part entre la Suisse (où il réside) et la France’’.
S’il en est ainsi, c’est qu’il estime que Madagascar, son pays, ne lui a pas donné les fonds nécessaires pour faire son travail. ‘’Donc, pour faire des films, je me débrouille avec des amis. Si en ce moment je suis en Suisse, c’est pour monter mon prochain projet’’, explique Luck Razanajoana, qui n’exclut pas, ‘’si les situations devenaient propices à Madagascar, d’y revenir pour finir son film sur place.
''Donc j’incite les autorités publiques, les privés à installer une plateforme. On a déjà un office du cinéma qui s’appelle OMACI (Office malgache du cinéma). Pourquoi ne pas faire de cette structure une plateforme pour créer un fonds, parce que c’est un moteur culturel et économique ?’’
Le leader du Mouvement des Patriotes pour le Développement (MPD) Liggeey, Aliou Sow, a exprimé hier son rejet de la Loi cadre qui fait l’objet d’un bras de fer entre le Saes et le ministre de l’Enseignement supérieur.
Dans une salle pleine à craquer, le Dr. Aliou Sow était plus reconnaissable dans sa casquette d’universitaire que d’homme politique.
"On se lève pour préserver notre dignité." Cette dignité dont il s’agit bien entendu est celle de l’enseignant du supérieur. Pour l’ex-ministre de la Jeunesse, le contentieux qui oppose le Saes au gouvernement est la conséquence de ce qu’il appelle "l’intrusion maléfique de l’homme politique à l’université".
Mais l’exercice auquel le ministre de l’Enseignement supérieur s’emploie pour l’application de la Loi cadre, "est un combat qui ne va pas prospérer", prévient-il. "Aucune loi ne va échapper à notre vigilance intellectuelle et politique", a-t-il ajouté tout en précisant que le combat contre la Loi cadre n’a rien de politique.
Raison pour laquelle, aux yeux de Dr. Sow, cette loi constitue, sans aucun doute, une menace contre les principes d’autonomie, de liberté qui doivent être le socle de l’université. C’est pourquoi il pense que les enseignants, les étudiants et le Saes doivent refuser une "Loi que des hommes et des femmes dont les enfants ne sont même pas à l’université cherchent à imposer".
Néanmoins, le président du MPD liggeey invite les deux parties au dialogue. "Il faudra reprendre la Loi pour préparer des amendements qui permettront de prendre en compte les préoccupations des enseignants", a-t-il suggéré.
Pour le Coordonnateur du Saes de Dakar, Yankoba Seydi, la finalité de la Loi cadre est la "privatisation de l’Enseignement supérieur". "Le gouvernement veut privatiser l’Enseignement supérieur mais n’a pas le courage de le dire. C’est pourquoi il use des voies de contournement", a-t-il expliqué.
S’adressant aux étudiants venus aborder la question des conséquences de cette Loi sur leur avenir, M. Seydi leur a demandé de réfléchir sur leur cadre de vie au moment où on parle de Loi cadre. "La Loi cadre devrait permettre d’avoir un bon cadre à l’université. Mais malheureusement, cette loi vous décadre et son application vous empêchera de devenir des cadres dans ce pays", a-t-il ironisé.
En mouvement d’humeur depuis quelques jours, le syndicat du Grand cadre des enseignants a rencontré hier le coordonnateur des inspecteurs d’académie pour engager des négociations de sortie de crise.
"Il n’y a pas de suspension du mot d’ordre de grève. Le plan d’action continue". C’est par ces mots que le coordonnateur du Grand cadre des syndicats d’enseignants, Mamadou Lamine Dianté, a résumé hier les négociations avec la coordination des inspecteurs du Sénégal. En attendant l’évaluation de la situation par la plénière et le compte-rendu à la base, les syndicalistes maintiennent comme prévu leurs grèves jusqu’au 18 prochain.
"On ne peut pas imaginer aujourd’hui une quelconque issue de cette lutte, sans que des réponses précises soient apportées aux préoccupations posées par les enseignants", a martelé le patron du Saems/Cusems. Le représentant des enseignants reconnaît toutefois qu’il faut des efforts de part et d’autre pour trouver une solution. "Les attentes sont nombreuses. On ne doit pas être des maximalistes. Nous sommes tout à fait disposés à accompagner le processus pour le devenir de notre système éducatif", a-t-il indiqué, avant de qualifier de contre-modèles les établissements qui n’ont pas suivi le mouvement d’humeur.
Pour sa part, le coordonnateur des inspecteurs d’académie se veut optimiste. Ngary Faye pense plutôt que les négociations n’ont pas accouché d’une souris. "C’est un premier pas que nous devons encourager et accompagner. Un jour sans classe est un jour irrémédiablement perdu. Plus rien ne peut le rattraper", a-t-il expliqué. A l’en croire, l’objectif de la rencontre était de rapprocher les deux parties (enseignants et autorités chargées de l’éducation) et non à trouver une solution aux revendications. Etant en plein milieu de l’année scolaire, il est urgent aux yeux du médiateur de trouver une issue définitive au problème.
"Le mouvement de grève intervient à un moment extrêmement sensible de l’année scolaire. C’est le mois des compositions et le moment où les parents doivent également faire une appréciation des travaux de leurs enfants", s’est-il inquiété. Le Grand cadre exige l’application du protocole d’accords signé avec le gouvernement le 17 février dernier, portant entre autres sur l’augmentation de l’indemnité de logement et la requalification des enseignants.