Abidjan, 11 mars 2015 (AFP) - Quatorze militaires, membres de la garde rapprochée de l'ex-président Laurent Gbagbo, seront jugés jeudi pour leur rôle dans la crise post-électorale de 2010-2011 en Côte d'Ivoire, a annoncé mercredi le parquet militaire, au lendemain de la condamnation de Simone Gbagbo.
L'ex-Première dame a été condamnée mardi à 20 ans de prison pour "attentat contre l'autorité de l'Etat" durant cette crise, qui a fait quelque 3.000 morts. "Le tribunal militaire va juger dès jeudi quatorze membres de la garde rapprochée de (Laurent) Gbagbo, dont son médecin militaire", a déclaré le procureur militaire Ange Kessi lors d'une conférence de presse.
"Il s'agit du procès militaire des éléments de la garde républicaine et des soldats en relation avec la crise post-électorale", poursuivis pour "violation de consigne" et "atteinte à la sûreté de l'Etat", a-t-il ajouté. L'annonce intervient au lendemain du verdict d'un procès civil, qui a duré plus de deux mois.
Outre la condamnation de Simone Gbagbo, des peines de 5 ans de réclusion ont été prononcées contre Michel Gbagbo, le fils de l'ex-président, et contre Abou Drahamane Sangaré, un cadre du Front populaire ivoirien (FPI), le parti pro-Gbagbo.
"Le verdict donne le net sentiment qu'il s'agit d'un acharnement contre la famille et les proches de Laurent Gbagbo", a regretté Alphonse Douati, ministre sous Laurent Gbagbo et cadre du FPI, interrogé par l'AFP. Me Habiba Touré, avocate de l'ex-Première dame, avait dénoncé mardi une justice "instrumentalisée" par le pouvoir, ce que les autorités ont démenti mercredi.
"Il n'y a absolument pas d'interférence, la justice fait son travail de manière totalement indépendante", a affirmé mercredi Bruno Koné, le porte-parole du gouvernement.
Ultérieurement, Jean-Noël Abéhi, Anselme Séka Yapo et Brunot Dogbo Blé, trois piliers de l'appareil sécuritaire sous Laurent Gbagbo, seront aussi jugés par la justice militaire pour leur rôle dans la crise, a indiqué le procureur militaire Ange Kessi, sans fournir de précision sur le calendrier.
Le commandant Jean-Noël Abéhi dirigeait l'escadron blindé d'Agban, le plus grand camp de gendarmerie du pays, basé à Abidjan, une unité qui fut l'un des derniers remparts du régime Gbagbo durant la crise.
Le commandant Anselme Séka Yapo, dit "Séka Séka", ex-chef de la sécurité rapprochée de Simone Gbagbo, fut l'un des hommes les plus craints de Côte d'Ivoire, décrit par ses détracteurs comme l'un des chefs des "escadrons de la mort" accusés d'avoir sévi sous l'ancien président.
Le général Brunot Dogbo Blé, qui commandait la garde républicaine, a déjà été condamné à 15 ans de prison en 2012 pour complicité dans l'assassinat d'un officier à la retraite. Mardi, la cour d'assises d'Abidjan lui a également infligé 20 ans de réclusion pour "atteinte à la sûreté de l'Etat".
Simone Gbagbo et le général Dogbo Blé faisaient partie des 79 personnes jugées pour leur rôle dans la crise de 2010-2011 durant un procès en assises sans précédent qui s'était ouvert fin décembre.
Causée par le refus de l'ex-président Gbagbo de reconnaître la victoire de son adversaire Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010, la crise avait été marquée par de nombreuses violences et s'était achevée par deux semaines de guerre.
Laurent Gbagbo, accusé de "crimes contre l'humanité", est emprisonné depuis fin 2011 à La Haye dans l'attente de son éventuel procès devant la Cour pénale internationale.
Il y sera jugé en même temps que l'ex-chef de la milice pro-Gbagbo des "jeunes patriotes"Charles Blé Goudé, a annoncé mercredi la CPI, sans donner de date, expliquant que les deux hommes sont accusés des "mêmes crimes".
MULTIPLE PHOTOS
COUP DUR POUR BOKO HARAM
36 LOCALITÉS REPRISES PAR LA COALITION INTERNATIONALE
Abuja, 11 mars 2015 (AFP) - Trente-six localités ont été reprises à Boko Haram dans le nord-est du Nigeria depuis le début de l'offensive régionale en février, a affirmé mercredi le gouvernement nigérian qui dit attendre "une défaite complète" des insurgés islamistes.
Mike Omeri, porte-parole du gouvernement nigérian chargé des questions de sécurité, a précisé à la presse que quatre localités étaient tombées depuis le 6 mars, dont Buni Yadi, dans l'Etat de Yobe. Plus de 40 étudiants y avaient été massacrés en février 2014 par les extrémistes qui s'étaient ensuite emparés de la ville en août.
Trois autres localités ont été reprises en moins d'une semaine dans l'Etat de Borno, voisin du Yobe, et bastion historique de Boko Haram, qui s'était emparé au cours de l'année 2014 de pans entiers du nord-est du Nigeria.
Le porte-parole nigérian a expliqué que ces succès contre Boko Haram, qui vient d'annoncer son "allégeance" à l'organisation Etat islamique (EI), étaient dus aux "coopérations et alliances" avec les Etats voisins, Cameroun, Tchad et Niger.
Il les a remerciés de "couper les lignes de ravitaillement des terroristes". "On espère que la coopération régionale en cours va précipiter la défaite et l'extermination de Boko Haram au Nigeria et dans la région", a dit M. Omeri.
S'exprimant devant l'Atlantic Council, un centre de réflexion basé à Washington, le chef des services de renseignements nigérians, Ayodele Oke, a dit croire qu'en l'espace de quelques semaines les combattants islamistes ne contrôleraient plus aucun territoire, même si le gouvernement reconnaît que les attentats et les attaques devraient continuer.
Depuis que l'offensive régionale a été lancée le mois dernier, le Nigeria se targue de diriger les opérations. Mais selon des témoins, des experts et les déclarations des autres forces armées, ce sont les troupes tchadiennes qui ont apporté une contribution décisive à l'opération.
Ces dernières ont pénétré sur le territoire nigérian et chassé les islamistes de certaines régions de l'Etat de Borno. Pour le gouvernement nigérian, l'offensive anti-Boko Haram doit permettre la tenue le 28 mars des élections présidentielle et législatives, déjà repoussées de six semaines, officiellement à cause des violences.
Mercredi, les Etats-Unis ont annoncé chercher à relancer un programme de formation de soldats nigérians, qui avait été arrêté en 2014 après une querelle sur la fourniture d'armes. Les relations s'étaient tendues entre les deux pays après que l'ambassadeur du Nigeria à Washington avait affirmé que son gouvernement jugeait insuffisante l'aide américaine.
Des responsables américains et nigérians en sont "au stade des discussions" sur un éventuel nouveau programme, a précisé devant la presse l'ambassadeur américain au Nigeria, James Entwistle.
Les succès remportés par l'armée nigériane sur le terrain, qui n'ont pas pu tous êtres vérifiés, pourraient permettre à davantage de personnes de voter dans le nord-est du pays, région considérée comme favorable à l'opposition, aux prochaines élections.
Le Congrès progressiste (APC), principale formation de l'opposition, donnée au coude-à-coude pour la présidentielle avec le chef de l'Etat sortant Goodluck Jonathan, a menacé de contester la validité de l'élection si un nombre important d'habitants du nord-est ne peuvent pas voter.
Le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, a promis d'empêcher la tenue du scrutin par la violence, faisant craindre que les élections, très disputées et parfois sources de violences à motifs politiques, ne tournent au désastre.
Depuis 2009, l'insurrection islamiste et sa répression ont fait plus de 13.000 morts et 1,5 million de déplacés au Nigeria. Mais, pour M. Omeri, les derniers succès sur le terrain ont permis à certains d'entre eux "de revenir chez eux pour reprendre leur vie normale".
Il n'y cependant eu aucune confirmation par des sources indépendantes de ces retours de déplacés. Le Comité international de la Croix-Rouge s'est inquiété mardi d'une "crise humanitaire généralisée" dans la région du lac Tchad, où des centaines de milliers de déplacés ont fui.
LES PAYS DU BASSIN DU FLEUVE SÉNÉGAL VEULENT PROTÉGER LEURS RESSOURCES COMMUNES
Conakry, 11 mars 2015 (AFP) - L'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), regroupant les quatre pays d'Afrique de l'Ouest qu'il traverse, va mener une étude sur les menaces qui pèsent sur ce cours d'eau et les moyens de protéger leurs ressources en eau communes, selon les conclusions d'un sommet tenu mercredi à Conakry.
Cette étude sur la vulnérabilité du bassin du fleuve Sénégal sera conduite dans les meilleurs délais pour prévenir tous les aléas pouvant mettre en danger la viabilité et la pérennité des ressources en eau communes, a indiqué le président guinéen Alpha Condé à l'ouverture du sommet.
"Ceci est rendu encore plus urgent dans le cadre des menaces liées au changement climatique" à l'origine, ces dernières années, de nombreuses catastrophes à travers le monde, a ajouté M. Condé en présence de ses homologues malien Ibrahim Boubacar Keïta, mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz et sénégalais Macky Sall.
Les quatre dirigeants ont adopté une déclaration sur le changement climatique dans laquelle ils s'engagent à trouver des solutions appropriées pour le bassin du Sénégal, selon le communiqué final du sommet. Long de 1.750 km, le fleuve Sénégal prend sa source en Guinée, traverse le Mali, la Mauritanie et le Sénégal, d'où il se jette dans l'océan Atlantique, à Saint-Louis.
Le Guinéen Alpha Condé a été désigné nouveau président en exercice de l'organisation en remplacement du Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. M. Aziz a rappelé que des chantiers importants ont été lancés ces deux dernières années au sein de l'OMVS, citant l'inauguration en décembre 2013 d'un barrage hydro-électrique d'une puissance de 60 mégawatts (MW) à Félou (Mali), et le démarrage de la construction d'un autre à Gouina (Mali) d'une puissance de 140 MW.
M. Condé a promis de préserver les acquis de son prédécesseur à la tête de l'OMVS, en estimant que l'organisation était cependant confrontée à des défis importants, avec une population plus importante qu'à sa création il y a 43 ans et des sources de financements en baisse. Il a affirmé nourrir de "grandes ambitions", notamment au plan de l'énergie, pour la sous-région.
"L'Afrique souffre aujourd'hui du manque d'énergie. Pourtant, notre organisation dispose d'importantes réserves énergétiques, l'énergie la moins chère, c'est-à-dire l'énergie hydraulique.
Nous avons quelques barrages, nous avons encore les barrages de Koukoutamba (en Guinée), Gouina (au Mali), que nous allons essayer de réaliser dans deux ans pour que nous mettions plus d'énergie à la disposition de nos populations", a-t-il déclaré.
KOFFI ANNAN PRÉCONISE LA DISPONIBILITÉ DES STATISTIQUES
Dakar, 11 mars (APS) – La gouvernance en général et celle de l’enseignement supérieur en particulier doit être basée sur la disponibilité de statistiques pour le choix de bonnes politiques qui doivent être menées dans les universités et instituts de recherche, a soutenu l’ancien Secrétaire général des Nations Unies.
Il présentait mercredi à Dakar un discours liminaire spécial sur le thème ''L’enseignement supérieur et le progrés social, économique et politique de l’Afrique'', dans le cadre du Sommet sur l’enseignement supérieur en Afrique qui s'est ouvert mardi.
Il s’agit pour Koffi Annan ‘’d’améliorer l’ampleur et la qualité des données statistiques de l’Afrique sur l’Afrique’’.
‘’Cela semble être une question technique très opaque. Cependant une recherche basée sur les faits essentiels pour la prise de décision de bonnes politiques doivent être menées par les Instituts de recherche en Afrique’’, a t –il soutenu.
Pour comprendre l’importance des statistiques pour une bonne gouvernance effective, il a trouvé utile de rappeler que le mot statistique vient du terme allemand signifiant Etat. ‘’Donc gouverner sans statistiques c’est conduire sans tableau de bord’’, a soutenu Koffi Annan.
Il est convaincu qu’une recherche ciblée et appliquée pourrait élargir l’impact pour une meilleure gouvernance et accroître la productivité et créerait davantage d’emplois.
Koffi Annan a également mis en exergue ‘’une méthode moins tangible mais plus profonde permettant aux universités et aux institutions d’enseignement supérieur d’impacter sur le développement’’.
''Les institutions d’enseignement peuvent conférer des connaissances et des compétences mais ce qui est important c’est le regard et l’attitude des étudiants sur l’éducation supérieure pour leur donner une plus grande confiance en eux’’, a-t-il ajouté.
En effet, a t –il dit, ‘’les manifestations des jeunes hommes et des jeunes femmes en colère à travers le continent révèlent la grande frustration de nos jeunes par rapport au statu-quo et leur désir d’assumer leurs responsabilités’’.
''Les étudiants ne sont pas bien préparés à affronter l’avenir. Les universités devraient installer chez les jeunes de notre continent un état d’esprit et une compréhension du monde qui aspire à une citoyenneté, une énergie positive, de même qu’un leadership solide’’, a t –il avancé.
Pour Koffi Annan qui dirige aujourd’hui l’institution continentale ‘’African Progress Panel’’, les universités et institutions d’enseignement doivent être le creuset de la diversité et des incubateurs du pluralisme qui créent des citoyens responsables.
''L’éducation est l’une des formes les plus efficaces de reconstruction de la paix et source d’espoir pour chaque individu et le soubassement du développement et du progrès de chaque société. Ce qui fait que nos débats sont très pertinents et viennent en temps opportun’’, a t –il souligné.
''Il y a énormément de ressources, de potentialités cependant nous ne pouvons pas réaliser le potentiel de l’Afrique, surmonter les défis sans améliorer la qualité, les compétences de l’éducation supérieur’’, a-t-il dit.
Koffi Annan a suggéré de ''développer des universités de classe mondiale surtout dans le domaine de la recherche pour créer la connaissance. C’est cela que les gouvernements et les entreprises ont besoin pour que l’Afrique puisse réussir''.
Le Sommet organisé par différentes institutions dont Trust Africa et le CODESRIA va permettre de débattre sur les leçons à tirer du bilan de l’enseignement supérieur en Afrique, des perspectives et défis futurs et des mécanismes à mettre en place pour répondre aux besoins de l’Afrique et de ses populations au 21ème siècle.
L'UA PRÉCONISE UNE HARMONISATION DES PROGRAMMES DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
Dakar, 11 mars (APS) – La Commission de l'Union africaine (UA) souhaite une harmonisation de l'enseignement supérieur en Afrique à travers des programmes de formation communs pour davantage promouvoir la mobilité des ressources humaines au service du développement, a indiqué, mercredi à Dakar, sa présidente Nkosazana Dlamini Zuma.
Cette politique devrait se traduire par la mise en place d'initiatives communes pour la mobilisation de ressources, en vue de "faire des universités et des instituts de recherche des moteurs de développement et de transformation économique", a-t-elle soutenu.
Nkosazana Dlamini Zuma prononçait un discours liminaire sur l'enseignement supérieur et l'Agenda de l'UA à l'horizon 2063, dans le cadre du Sommet sur l'enseignement supérieur en Afrique, ouvert mardi à Dakar.
"Aucune aspiration de l'Agenda 2063 ne sera possible sans un développement de nos ressources humaines pour être au cœur de nos programmes de développement", a-t-elle souligné.
Dans cet agenda "ambitieux qui implique tout le monde pour assurer une mission panafricaine", l'UA prévoit de mettre en place des centres d'excellence pour promouvoir des compétences capables de relever les défis auxquels l'Afrique fait face.
Une plateforme de dialogue et de réflexion sera en même temps mise en place pour discuter des questions cruciales qui engagent le développement du continent.
Selon Mme Zuma, cette perspective vise à examiner "les mesures nécessaires qui mènent vers le chemin de la prospérité en mettant en avant le partage de connaissances, d'expériences et de ressources".
"Les possibilités sont énormes et l'enseignement supérieur a une place centrale pour des ressources humaines de qualité", a-t-elle ajouté.
Aussi la Commission de l'UA a-t-elle porté son choix sur le chef de l'Etat sénégalais Macky Sall pour convaincre ses pairs africains à soutenir cette dynamique.
De cette manière, l'UA compte porter "le débat au niveau le plus élevé pour parler du développement du continent à partir de la recherche".
Ouvert mardi à Dakar, ce Sommet est axé sur la revitalisation de l'enseignement supérieur pour le développement de l'Afrique. Il accueille des centaines de participants environ, venus de plusieurs institutions et universités de par le monde.
A travers différents panels de discussion, il s'agit de voir comment l'enseignement supérieur en Afrique est-il en train de contribuer aux investissements dans la science et la technologie à travers le monde, si l'on sait que de tels efforts ne sont pas encore enregistrés dans le domaine des sciences sociales et humaines.
DIOMANSY KAMARA VA S'INSTALLER "DÉFINITIVEMENT À DAKAR", EN JUIN
Dakar, 11 mars (APS) - L'ancien attaquant des Lions, Diomansy Kamara, a annoncé avoir décidé de venir s'installer définitivement au Sénégal à partir de juin prochain.
"Je suis venu suivre la CAN des moins de 20 ans et en juin, je vais rentrer définitivement dans mon pays avec femme et enfants", a dit le natif de Gennevilliers (Paris), dans un entretien avec l'APS.
"C'est décidé : je vais faire ma reconversion au Sénégal et je suis prêt à accompagner", a indiqué le footballeur, qui a joué dans les championnats italien, anglais et turc. Il avait mis fin à son contrat avec le club italien de Catanzaro en janvier dernier.
Kamara affirme avoir toujours été intéressé par l'encadrement des jeunes et assure qu'il aura le temps de peaufiner les projets avant son installation définitive.
"C'est aussi pourquoi je suis venu suivre cette compétition", a dit l'ancien attaquant international, faisant allusion à la CAN des moins de 20 ans.
De cette manière, il compte apporter sa contribution au football sénégalais "dans son ensemble". L’attaquant sénégalais avait joué les CAN 2004, 2006 et 2008 avec le Sénégal.
Interrogé sur la promotion de son ancien coéquipier au poste de sélectionneur national, il s'est dit "très heureux", même si, pour lui, Aliou Cissé a besoin qu'on le laisse travailler pour l'instant.
"On n'a pas le droit de lui dire de regarder dans telle direction ou dans l'autre, puisque tout le monde sait qu'en venant, il avait déjà sa petite idée sur cette sélection", a-t-il par ailleurs ajouté.
''LE CONTINENT A TARDÉ À PRENDRE CONSCIENCE DE L'IMPORTANCE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR"
Dakar, 11 mars (APS) – Le continent africain a été marqué "une prise de conscience tardive" de l'importance de l'enseignement supérieur et de la recherche dans les années 1980-1990, une situation qui a entravé ses efforts pour atteindre l'émergence économique, a soutenu, mercredi à Dakar, Mary Teuw Niane, ministre sénégalais en charge de ce secteur.
"L'idéologie dominante était qu'il fallait faire essentiellement les investissements au niveau de l'élémentaire et du secondaire", a-t-il soutenu en marge du Sommet axé sur l'enseignement supérieur et le développement de l'Afrique.
Ouverte mardi dans la capitale sénégalaise, cette rencontre prend fin jeudi. Elle compte aboutir à des "propositions fortes" visant à faire de l'enseignement supérieur un moyen qui sert la société et qui répond aux besoins des communautés.
Les années 1980-1990 passées, "petit à petit, l'Asie a montré qu'en investissant dans les formations supérieures aussi bien professionnelle que générale, en investissant aussi bien dans la recherche et l'innovation, on peut accélérer le développement et aller vers l'émergence économique", a souligné le ministre sénégalais de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
"C'est donc au milieu des années 2000 que le continent africain a commencé à se réveiller'' concernant l'importance de l'enseignement supérieur et de la recherche, a indiqué Mary Teuw Niane.
De l'avis de M. Niane, "il est heureux que le Sénégal soit sans doute le premier pays à se réveiller grâce à des initiatives hardies prises au plus haut sommet de l'Etat à travers la Concertation nationale sur l'avenir de l'enseignement supérieur, le premier conseil présidentiel sur l'enseignement supérieur de l'histoire du Sénégal".
Il a fait part d'une "mobilisation sans précédent de ressources avec 300 milliards d'investissements entre 2012 et 2017, quasiment plus du double des investissements réalisés entre 1960 et 2012".
Cela explique selon lui l'appel de la présidente de la Commission de l'Union africaine (UA) de faire du chef de l'Etat, Macky Sall, "le champion en Afrique pour l'enseignement supérieur".
Sur la nouvelle dynamique de l'UA vers une harmonisation des programmes de formation, Mary Teuw Niane a estimé que "c'est une approche naturelle et normale puisque l’Union africaine plaide pour l'intégration des peuples".
"Il est important que la mobilité des cerveaux développe au niveau de l'Afrique avec une mobilité des étudiants, mobilité des enseignants-chercheurs et la mobilité des connaissances, des expériences réunies à travers un échange au niveau du continent africain", a-t-il relevé.
"Cela veut dire inverser le flux actuel qui est un flux plutôt Afrique vers les autres continents qu'entre les pays africains, a-t-il fait valoir. "Ceci est dans l'ère du temps puisque l'enseignement supérieur général dans une tour d'ivoire est révolu", a ajouté le ministre.
LE FPDR DEMANDE A MANKEUR NDIAYE DE CONVOQUER PAGANON POUR DES CLARIFICATIONS
Les déclarations de l’ambassadeur de France Jean Félix Paganon sur les ondes de la Rfm révoltent le Front patriotique pour la défense de la République (Fpdr). Mamadou Diop Decroix et ses camarades, qui assimilent la sortie du diplomate français à un manque notoire de respect envers les Sénégalais et envers le président de la République du Sénégal lui-même, pensent que le ministre des Affaires étrangères doit convoquer Paganon pour des clarifications.
Pour les responsables des partis membres du Front patriotique pour la défense de la République (Fpdr), l’ambassadeur de France, pays de grande diplomatie, devait sacrifier à la double obligation de réserve qui sied à son statut. «Obligation de réserve à l’égard d’un dossier pendant devant la justice, d’une part et d’autre part, obligation de réserve par rapport aux affaires intérieures du Sénégal», soutiennent Mamadou Diop Decroix et ses camarades.
En décidant de passer outre cette obligation de réserve, affirment les membres du Fpdr, «l’ambassadeur de France a préféré se taire sur la nature de la Crei en tant que juridiction d’exception qui inverse la charge de la preuve et ignore la présomption d’innocence, dénoncée par toutes les organisations de défense des droits de l’Homme au Sénégal et ailleurs dans le monde, et par tous les Sénégalais épris de paix et de stabilité».
Poursuivant, ils considèrent que Paganon n’a pas dit le contraire de ce qu’a toujours clamé le Front depuis le début de ce procès dont le déroulement est surprenant.
LA PRESSE AUSSI EN A PRIS POUR SON GRADE
Par ailleurs, Mamadou Diop Decroix et ses camarades ont jeté une grosse pierre dans le jardin de la presse. Ils disent ne pas comprendre, dans un pays qui revendique constamment sa souveraineté avec beaucoup de hargne, qu’un journaliste puisse inviter un ambassadeur à se prononcer de cette façon sur les affaires intérieures du Sénégal, sans aucune gêne. Pourtant, un tel scénario est inimaginable en France. «Que l’ambassadeur du Sénégal à Paris soit invité par l’une des radios les plus écoutées de l’hexagone à se prononcer sur les dernières empoignades entre le pouvoir et son opposition et sur les grosses affaires à relents politiques en cours de traitement par la justice française, c’est inimaginable», martèlent les camarades de Decroix avant de s’interroger : «Pourquoi ce qui n’est pas possible en France l’est toujours au Sénégal ?».
Pour eux, cette sortie du diplomate français constitue un manque notoire de respect envers le peuple sénégalais et envers le président de la République du Sénégal lui-même. Et son ministre des Affaires étrangères, disent-ils, «aurait dû convoquer l’ambassadeur pour des clarifications». Un tantinet soucieux, les membres du Fpdr déclarent : «La France estelle prête à s’impliquer dans un soutien à Macky Sall pour réprimerle peuple sénégalais lorsque celui-ci décidera de fausser le pronostic de l’ambassadeur qui rassure que si Karim Wade est condamné par cette juridiction d’exception qu’est la Crei, rien de bien grave ne se passera ? Que se cache-t-il derrière toutes ces déclarations de l’ambassadeur de France, y compris sur la Casamance où il semble se plaindre de la mise à l’écart de la France dans les négociations?».
«LES RESPONSABLES DOIVENT GARDER LEUR NEUTRALITE»
MODOU DIAGNE FADA SUR LA POSITION D’OUMAR SARR FAVORABLE A LA CANDIDATURE DE KARIM WADE
Le député Modou Diagne Fada n’est pas candidat à la candidature du Parti démocratique sénégalais (Pds) à la présidentielle de 2017. il estime toutefois que les hauts responsables doivent faire preuve de neutralitépar rapport aux différents candidats jusqu’au jour du vote. C’est pourquoi, il dit ne pas comprendre l’attitude d’oumar Sarr qui a déjà choisi Karim Wade en appelant les responsables à faire de même. Modou Diagne Fada est par contre intéressé par le poste de secrétaire général national du Pds.
Le président du groupe parlementaire Liberté et Démocratie, Modou Diagne Fada n’est pas encore prêt pour conduire le Parti démocratique sénégalais (Pds) à la présidentielle de 2017. «Je ne suis pas candidat à la candidature du Pds à la présidentielle de 2017, par option. Je considère qu’il y a d’autres qui en ont l’ambition, je leur souhaite bonne chance», a soutenu Modou Diagne Fada.
Contrairement au coordonnateur du Pds Oumar Sarr qui a déjà choisi Karim Wade pour être leur candidat à la présidentielle, le président du Conseil départemental de Kébémer se veut impartial. Non sans faire la leçon aux responsables libéraux qui violeraient ce principe. «Je pense que les hauts responsables du Pds doivent garder leur neutralité jusqu’au choix du candidat», conseille l’ancien ministre de la Santé qui prend ainsi le contrepied de Oumar Sarr qui a voté pour Wade-fils.
Interpellé sur le choix du maire de Dagana, Modou Diagne Fada le regrette : «Je peux comprendre qu’une fédération, des militants fassent leur choix. Mais je comprends moins qu’un responsable décline son choix avant l’élection.» Tout de même, le président du Conseil départemental de Kébémer donne le profil idéal du candidat du Pds à la présidentielle. «Le profil du candidat est qu’il soit d’abord un militant qui a beaucoup travaillé pour le parti, qu’il ait des atouts à la présidentielle, et qu’il soit accepté par les militants et au-delà, par les Sénégalais», détaille le natif de Darou Mousty.
Toutefois, Modou Diagne Fada se veut prudent quant à l’appel du coordonnateur de leur parti aux responsables pour soutenir la candidature de Karim Wade. «Je n’ai pas une idée du contenu de l’appel. Il faut que je lise le document pour savoir la suite à donner», précise M.Diagne qui refuse de voter à l’avance pour Karim Wade. «Karim est un frère de parti qui a beaucoup de qualités et bénéficie de la sympathie. Lui, comme toute autre personne qui a la possibilité de se présenter, je choisirai l’un d’entre eux», tranche Fada.
FADA VEUT LE POSTE DE SECRETAIRE GENERAL NATIONAL DU PDS
En revanche, Modou Diagne Fada ne crache pas sur le poste de secrétaire général national du Pds. «Si la compétition pour le secrétariat général national est ouverte, je serai candidat parce que le Pds m’a tout donné et j’y ai tout investi», at- il dit. Il théorise ainsi la dissociation entre le poste de secrétaire général national du Pds et son candidat à la présidentielle de 2017. «J’ai toujours milité en faveur de la séparation de la procédure de désignation du secrétaire général national du Pds et du candidat. Je pense que le Président Wade qui est le père du libéralisme en Afrique et qui nous a appris à proposer va accepter une initiative de séparation de ces deux procédures, comme cela se fait dans les grandes démocraties. Me Wade est un homme qui accepte l’évolution », argue-t-il. Pour Modou Diagne Fada, la démocratie sénégalaise doit évoluer et admettre cette forme de gouvernance.
Par ailleurs, l’ancien ministre de la Santé dément avoir dit à Me Wade : «donnez-moi le parti ou je quitte». Il accuse ses adversaires au sein du Pds. «Je suis suffisamment bien éduqué pour ne pas parler avec un tel ton à un père, un patriarche et un guide politique. Ce sont des adversaires tapis dans l’ombre qui cherchent à créer des problèmes entre Me Wade et moi», rectifie Modou Diagne Fada.
VIDEO
AGRESSION EN DIRECT D'UN JOURNALISTE DE LA SABC À JOHANNESBURG
Alors qu’il était près de l’hôpital Milpark (Johannesburg) où a été admis le président zambien Edgar Lugu malade, pour faire un direct, le journaliste Vuyo Mvoko de la SABC, la chaine de télévision publique sud-africaine, a été victime d’une agression spectaculaire comme on le voit dans cette vidéo.
Les agresseurs armés d’une détermination infaillible visaient le matériel du journaliste, notamment ses téléphones portables. Les téméraires malfrats , armes braquées sur le journaliste et ses collègues ont exigé tous que les téléphones portables leur soient rendus.
Serein, le journaliste s’est exécuté pour ne pas se faire tuer gratuitement dans un pays où les assassinats gratuits sont monnaie courante. Vuyo Mvoko a tout de même eu le temps de crier dans le microphone : « Hé nous sommes agressés »