Dakar, 11 mars (APS) – Le continent africain a été marqué "une prise de conscience tardive" de l'importance de l'enseignement supérieur et de la recherche dans les années 1980-1990, une situation qui a entravé ses efforts pour atteindre l'émergence économique, a soutenu, mercredi à Dakar, Mary Teuw Niane, ministre sénégalais en charge de ce secteur.
"L'idéologie dominante était qu'il fallait faire essentiellement les investissements au niveau de l'élémentaire et du secondaire", a-t-il soutenu en marge du Sommet axé sur l'enseignement supérieur et le développement de l'Afrique.
Ouverte mardi dans la capitale sénégalaise, cette rencontre prend fin jeudi. Elle compte aboutir à des "propositions fortes" visant à faire de l'enseignement supérieur un moyen qui sert la société et qui répond aux besoins des communautés.
Les années 1980-1990 passées, "petit à petit, l'Asie a montré qu'en investissant dans les formations supérieures aussi bien professionnelle que générale, en investissant aussi bien dans la recherche et l'innovation, on peut accélérer le développement et aller vers l'émergence économique", a souligné le ministre sénégalais de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
"C'est donc au milieu des années 2000 que le continent africain a commencé à se réveiller'' concernant l'importance de l'enseignement supérieur et de la recherche, a indiqué Mary Teuw Niane.
De l'avis de M. Niane, "il est heureux que le Sénégal soit sans doute le premier pays à se réveiller grâce à des initiatives hardies prises au plus haut sommet de l'Etat à travers la Concertation nationale sur l'avenir de l'enseignement supérieur, le premier conseil présidentiel sur l'enseignement supérieur de l'histoire du Sénégal".
Il a fait part d'une "mobilisation sans précédent de ressources avec 300 milliards d'investissements entre 2012 et 2017, quasiment plus du double des investissements réalisés entre 1960 et 2012".
Cela explique selon lui l'appel de la présidente de la Commission de l'Union africaine (UA) de faire du chef de l'Etat, Macky Sall, "le champion en Afrique pour l'enseignement supérieur".
Sur la nouvelle dynamique de l'UA vers une harmonisation des programmes de formation, Mary Teuw Niane a estimé que "c'est une approche naturelle et normale puisque l’Union africaine plaide pour l'intégration des peuples".
"Il est important que la mobilité des cerveaux développe au niveau de l'Afrique avec une mobilité des étudiants, mobilité des enseignants-chercheurs et la mobilité des connaissances, des expériences réunies à travers un échange au niveau du continent africain", a-t-il relevé.
"Cela veut dire inverser le flux actuel qui est un flux plutôt Afrique vers les autres continents qu'entre les pays africains, a-t-il fait valoir. "Ceci est dans l'ère du temps puisque l'enseignement supérieur général dans une tour d'ivoire est révolu", a ajouté le ministre.
LE FPDR DEMANDE A MANKEUR NDIAYE DE CONVOQUER PAGANON POUR DES CLARIFICATIONS
Les déclarations de l’ambassadeur de France Jean Félix Paganon sur les ondes de la Rfm révoltent le Front patriotique pour la défense de la République (Fpdr). Mamadou Diop Decroix et ses camarades, qui assimilent la sortie du diplomate français à un manque notoire de respect envers les Sénégalais et envers le président de la République du Sénégal lui-même, pensent que le ministre des Affaires étrangères doit convoquer Paganon pour des clarifications.
Pour les responsables des partis membres du Front patriotique pour la défense de la République (Fpdr), l’ambassadeur de France, pays de grande diplomatie, devait sacrifier à la double obligation de réserve qui sied à son statut. «Obligation de réserve à l’égard d’un dossier pendant devant la justice, d’une part et d’autre part, obligation de réserve par rapport aux affaires intérieures du Sénégal», soutiennent Mamadou Diop Decroix et ses camarades.
En décidant de passer outre cette obligation de réserve, affirment les membres du Fpdr, «l’ambassadeur de France a préféré se taire sur la nature de la Crei en tant que juridiction d’exception qui inverse la charge de la preuve et ignore la présomption d’innocence, dénoncée par toutes les organisations de défense des droits de l’Homme au Sénégal et ailleurs dans le monde, et par tous les Sénégalais épris de paix et de stabilité».
Poursuivant, ils considèrent que Paganon n’a pas dit le contraire de ce qu’a toujours clamé le Front depuis le début de ce procès dont le déroulement est surprenant.
LA PRESSE AUSSI EN A PRIS POUR SON GRADE
Par ailleurs, Mamadou Diop Decroix et ses camarades ont jeté une grosse pierre dans le jardin de la presse. Ils disent ne pas comprendre, dans un pays qui revendique constamment sa souveraineté avec beaucoup de hargne, qu’un journaliste puisse inviter un ambassadeur à se prononcer de cette façon sur les affaires intérieures du Sénégal, sans aucune gêne. Pourtant, un tel scénario est inimaginable en France. «Que l’ambassadeur du Sénégal à Paris soit invité par l’une des radios les plus écoutées de l’hexagone à se prononcer sur les dernières empoignades entre le pouvoir et son opposition et sur les grosses affaires à relents politiques en cours de traitement par la justice française, c’est inimaginable», martèlent les camarades de Decroix avant de s’interroger : «Pourquoi ce qui n’est pas possible en France l’est toujours au Sénégal ?».
Pour eux, cette sortie du diplomate français constitue un manque notoire de respect envers le peuple sénégalais et envers le président de la République du Sénégal lui-même. Et son ministre des Affaires étrangères, disent-ils, «aurait dû convoquer l’ambassadeur pour des clarifications». Un tantinet soucieux, les membres du Fpdr déclarent : «La France estelle prête à s’impliquer dans un soutien à Macky Sall pour réprimerle peuple sénégalais lorsque celui-ci décidera de fausser le pronostic de l’ambassadeur qui rassure que si Karim Wade est condamné par cette juridiction d’exception qu’est la Crei, rien de bien grave ne se passera ? Que se cache-t-il derrière toutes ces déclarations de l’ambassadeur de France, y compris sur la Casamance où il semble se plaindre de la mise à l’écart de la France dans les négociations?».
«LES RESPONSABLES DOIVENT GARDER LEUR NEUTRALITE»
MODOU DIAGNE FADA SUR LA POSITION D’OUMAR SARR FAVORABLE A LA CANDIDATURE DE KARIM WADE
Le député Modou Diagne Fada n’est pas candidat à la candidature du Parti démocratique sénégalais (Pds) à la présidentielle de 2017. il estime toutefois que les hauts responsables doivent faire preuve de neutralitépar rapport aux différents candidats jusqu’au jour du vote. C’est pourquoi, il dit ne pas comprendre l’attitude d’oumar Sarr qui a déjà choisi Karim Wade en appelant les responsables à faire de même. Modou Diagne Fada est par contre intéressé par le poste de secrétaire général national du Pds.
Le président du groupe parlementaire Liberté et Démocratie, Modou Diagne Fada n’est pas encore prêt pour conduire le Parti démocratique sénégalais (Pds) à la présidentielle de 2017. «Je ne suis pas candidat à la candidature du Pds à la présidentielle de 2017, par option. Je considère qu’il y a d’autres qui en ont l’ambition, je leur souhaite bonne chance», a soutenu Modou Diagne Fada.
Contrairement au coordonnateur du Pds Oumar Sarr qui a déjà choisi Karim Wade pour être leur candidat à la présidentielle, le président du Conseil départemental de Kébémer se veut impartial. Non sans faire la leçon aux responsables libéraux qui violeraient ce principe. «Je pense que les hauts responsables du Pds doivent garder leur neutralité jusqu’au choix du candidat», conseille l’ancien ministre de la Santé qui prend ainsi le contrepied de Oumar Sarr qui a voté pour Wade-fils.
Interpellé sur le choix du maire de Dagana, Modou Diagne Fada le regrette : «Je peux comprendre qu’une fédération, des militants fassent leur choix. Mais je comprends moins qu’un responsable décline son choix avant l’élection.» Tout de même, le président du Conseil départemental de Kébémer donne le profil idéal du candidat du Pds à la présidentielle. «Le profil du candidat est qu’il soit d’abord un militant qui a beaucoup travaillé pour le parti, qu’il ait des atouts à la présidentielle, et qu’il soit accepté par les militants et au-delà, par les Sénégalais», détaille le natif de Darou Mousty.
Toutefois, Modou Diagne Fada se veut prudent quant à l’appel du coordonnateur de leur parti aux responsables pour soutenir la candidature de Karim Wade. «Je n’ai pas une idée du contenu de l’appel. Il faut que je lise le document pour savoir la suite à donner», précise M.Diagne qui refuse de voter à l’avance pour Karim Wade. «Karim est un frère de parti qui a beaucoup de qualités et bénéficie de la sympathie. Lui, comme toute autre personne qui a la possibilité de se présenter, je choisirai l’un d’entre eux», tranche Fada.
FADA VEUT LE POSTE DE SECRETAIRE GENERAL NATIONAL DU PDS
En revanche, Modou Diagne Fada ne crache pas sur le poste de secrétaire général national du Pds. «Si la compétition pour le secrétariat général national est ouverte, je serai candidat parce que le Pds m’a tout donné et j’y ai tout investi», at- il dit. Il théorise ainsi la dissociation entre le poste de secrétaire général national du Pds et son candidat à la présidentielle de 2017. «J’ai toujours milité en faveur de la séparation de la procédure de désignation du secrétaire général national du Pds et du candidat. Je pense que le Président Wade qui est le père du libéralisme en Afrique et qui nous a appris à proposer va accepter une initiative de séparation de ces deux procédures, comme cela se fait dans les grandes démocraties. Me Wade est un homme qui accepte l’évolution », argue-t-il. Pour Modou Diagne Fada, la démocratie sénégalaise doit évoluer et admettre cette forme de gouvernance.
Par ailleurs, l’ancien ministre de la Santé dément avoir dit à Me Wade : «donnez-moi le parti ou je quitte». Il accuse ses adversaires au sein du Pds. «Je suis suffisamment bien éduqué pour ne pas parler avec un tel ton à un père, un patriarche et un guide politique. Ce sont des adversaires tapis dans l’ombre qui cherchent à créer des problèmes entre Me Wade et moi», rectifie Modou Diagne Fada.
VIDEO
AGRESSION EN DIRECT D'UN JOURNALISTE DE LA SABC À JOHANNESBURG
Alors qu’il était près de l’hôpital Milpark (Johannesburg) où a été admis le président zambien Edgar Lugu malade, pour faire un direct, le journaliste Vuyo Mvoko de la SABC, la chaine de télévision publique sud-africaine, a été victime d’une agression spectaculaire comme on le voit dans cette vidéo.
Les agresseurs armés d’une détermination infaillible visaient le matériel du journaliste, notamment ses téléphones portables. Les téméraires malfrats , armes braquées sur le journaliste et ses collègues ont exigé tous que les téléphones portables leur soient rendus.
Serein, le journaliste s’est exécuté pour ne pas se faire tuer gratuitement dans un pays où les assassinats gratuits sont monnaie courante. Vuyo Mvoko a tout de même eu le temps de crier dans le microphone : « Hé nous sommes agressés »
BURKINA FASO - PARTIS ET SOCIÉTÉ CIVILE CONTRE LES CANDIDATURES DE MILITAIRES À LA PRÉSIDENTIELLE D'OCTOBRE
Ouagadougou, 11 mars 2015 (AFP) - D'importantes organisations de la société civile et une trentaine de partis politiques se sont prononcés mardi soir contre les candidatures de militaires à la présidentielle d'octobre au Burkina Faso, une déclaration ciblant le général Djibrill Bassolé, un des favoris du scrutin.
Les militaires doivent être "exclus du jeu politique", ont affirmé ces structures, dont les représentants ont rencontré en fin de journée le président Michel Kafando.
"On a vu des gens comme le général Bassolé annoncer leur candidature. Nous disons que l'armée doit être dans les casernes", a tonné un participant, qui a requis l'anonymat. Djibrill Bassolé, l'ex-chef de la diplomatie du président déchu Blaise Compaoré, a confirmé à demi-mot il y a deux semaines sa volonté de concourir à la présidentielle, pour laquelle il apparaît comme un postulant majeur à la victoire finale.
Selon ses proches, ce général de gendarmerie, à l'image très positive malgré sa proximité avec l'ancien chef de l'Etat, a introduit en février une demande de mise en disponibilité de l'armée, dont l'acceptation devrait ouvrir la voie à sa candidature.
Un militaire souhaitant se présenter à une présidentielle devrait se libérer des drapeaux "au moins trois voire cinq ans" avant d'être candidat, a lancé Alphonse Ouédraogo, porte-parole de 33 partis de l'ancienne opposition à Blaise Compaoré.
Plusieurs organisations de la société civile, dont le Balai citoyen, en pointe dans la chute fin octobre de l'ancien chef de l'Etat, ont martelé leur "opposition" à "voir les militaires participer aux futures élections", selon un de leurs encadrants.
Outre M. Bassolé, deux autres officiers, les colonels Yacouba Ouédraogo et Jean-Baptiste Natama - ancien ministre des Sports et ex-cadre de l'Union africaine (UA) -, ont annoncé leur candidature à la présidentielle.
Ce scrutin, présenté comme l'un des plus ouverts jamais organisés dans ce pays sahélien pauvre d'Afrique de l'Ouest, doit mettre fin à la transition démocratique ouverte après le départ fin octobre de M. Compaoré.
Des élections présidentielle et législatives se tiendront le 11 octobre au Burkina Faso, moins d'un an après sa chute. Blaise Compaoré a été balayé après 27 ans de règne par la rue, qui critiquait son accaparement du pouvoir et le népotisme de son clan.
LES TROIS «ÉPINES» QUI FREINENT LE TOURISME SÉNÉGALAIS
Deuxième source de devises du pays après la pêche et seconde pourvoyeuse d’emplois après l’agriculture, le secteur du tourisme au Sénégal connaît de grandes difficultés. Malgré ses importants atouts, d’année en année, le nombre de touristes décroît.
Au Sénégal, la saison touristique a été lancée à Toubacouta, dans le Saloum. Les autorités du pays espèrent tripler le nombre de visiteurs d’ici 2020. Mais entre le virus Ebola qui a freiné l’arrivée de touristes dans plusieurs pays africains, et les problèmes propres au tourisme sénégalais, le secteur a du mal à sortir la tête de l’eau. Une situation qui est liée à trois facteurs, selon Ismael Cabral Kambel, Chargé de communication à jovago.com.
Manque de formation
« Il semble évident que, dans un contexte général de remise à niveau de l’industrie touristique sénégalais la formation joue un rôle primordial. En effet, malgré la volonté des uns et des autres, le secteur a besoin de se professionnaliser. De ce fait la gestion de l’offre de formation constitue un enjeu central, étant donné la priorité accordée au tourisme et au regard de l’anarchie que connait le secteur. À cet effet, il va falloir se questionner sur la possibilité réelle de l’État à pouvoir gérer l’offre de formation de manière à répondre convenablement aux besoins de la profession. Le tourisme étant le parent pauvre dans le secteur éducatif sénégalais, avec moins de 5 grandes écoles qui proposent des formations, Il serait important que l’État sénégalais encourage les instituts de formation à avoir davantage un regard sur des formations qui contribueraient à développer le secteur ».
Manque de visibilité sur la toile
« Internet est aujourd’hui un acteur indispensable pour la promotion touristique. Cet outil rassemble en un clic, de millions de personnes à travers le monde. Il est donc important pour le développement de la destination Sénégal, qu’une politique claire de promotion et de communication soit élaborée. Cela implique également la mise en place d’un réseau de journalistes spécialisés comprenant les enjeux et les attentes l’État du Sénégal et des acteurs du tourisme ».
Absence d’un tourisme local
« Le tourisme pour qui ? C’est l’une des questions importantes que les différents acteurs du secteur doivent se poser. On a souvent trop tendance à penser que le touriste c’est celui qui vient de l’occident. Il est donc important aujourd’hui que les autorités mise sur un tourisme pour les sénégalais, ce qui est encore loin d’être le cas. Le développement d’un tourisme local constitue une force qui pourrait doubler considérablement les recettes. Dans des pays comme le Nigeria, le Kenya ou le Maroc, le développement du tourisme local a été un moteur de la réussite, car le plus important est de pouvoir compter en premier sur son potentiel humain. »
TIDJANE THIAM PREND LES COMMANDES DU CRÉDIT SUISSE
Zurich, 10 mars 2015 (AFP) - Le Credit Suisse a annoncé mardi que son directeur général, l'Américain Brady Dougan, quitterait ses fonctions fin juin après huit ans aux commandes de la banque et passerait le flambeau au Franco-Ivoirien Tidjane Thiam, qui dirige actuellement l'assureur britannique Prudential PLC.
Retenu après un processus d'évaluation minutieux, Tidjane Thiam, 52 ans, est diplômé des prestigieuses Ecole polytechnique et Ecole des mines de Paris. Urs Rohner, président du conseil d'administration de la banque helvétique, a rendu hommage dans un communiqué à "l'engagement exceptionnel" de M. Dougan en faveur de la banque helvétique pendant une période difficile.
"Brady Dougan a modelé de façon significative et avec succès notre entreprise, il a maintenu durant ces dernières années notre banque sur la bonne voie, malgré un environnement complexe et en dépit des très grands challenges auxquels a été confrontée l'industrie financière globale", a-t-il ajouté dans un communiqué.
Brady Dougan a notamment dû tenir la barre durant l'enquête menée par le ministère américain de la Justice concernant l'aide à l'évasion fiscale, pour laquelle la banque a été condamnée l'an passé à payer une amende de 2,8 milliards de dollars.
"Avec Tidjane Thiam, c'est un leader remarquable et respecté, au bénéfice d'une réussite impressionnante dans l'industrie globale des services financiers qui reprendra la tête de notre banque", a poursuivi Urs Rohner.
Né en Côte d'Ivoire, Tidjane Thiam a été élevé en France, où il a effectué ses études à l'École Polytechnique et à École nationale supérieure des Mines de Paris. Il a également obtenu un MBA de l'école de commerce INSEAD avant de rejoindre le cabinet McKinsey à la fin des années 80.
Il travaille ensuite pour le gouvernement ivoirien de Henri Konan Bédié au sein duquel il fut ministre de la Planification et du Développement de retrouver McKinsey & Company.
De 2002 à 2008, il a exercé des fonctions dirigeantes dans le groupe d'assurances Aviva avant de rejoindre Prudential en tant que directeur financier. Il avait été nommé à la tête du groupe en 2009.
Beaucoup d'enfants au Sénégal naissent avec une cardiopathie. Avec une prise en charge très coûteuse : 2 millions si le traitement se fait au pays et 6,5 millions si c'est en France. 1 500 enfants attendent d'être opérés par la Chaîne de l'Espoir qui appuie le centre cardio-vasculaire de Fann. Reportage.
L' endroit est isolé au sein de l'Hôpital Fann. C'est un lieu très calme avec un imposant bâtiment de couleur beige. Il s'agit du service de cardiologie dudit hôpital. Un jardin bien entretenu jouxte le bâtiment. Ici sont traités les enfants à cœur ouvert. C'est-à-dire les enfants qui naissent avec une cardiopathie. Ils sont nombreux au Sénégal et le coût du traitement est excessivement cher. Pour opérer un enfant à cœur ouvert au Sénégal, il faut 2 millions, et 6,5 millions si celui-ci est évacué en France.
C'est pourquoi l'Ong "La Chaîne de l'Espoir" collabore avec le centre cardio-vasculaire de Fann, depuis 2004, pour le développement de la chirurgie cardiaque pédiatrique au Sénégal. L'équipe vient trois fois par an opérer gratuitement avec les chirurgiens sénégalais, pendant une semaine. Ces enfants sont malades de cardiopathie congénitale de la naissance, ou mal soignée après une angine, explique Paul Nahon de la Chaîne de l'espoir, à l'entrée du bloc opératoire.
Il s'apprête à nous faire visiter des lieux. Auparavant, il faut mettre la tenue adéquate. Tout le monde est couvert, de la tête aux pieds : un masque-nez pour ne pas respirer l'air du bloc, des couvre-sandales, un pantalon et boubou assortis de la même couleur. A l'intérieur du bloc, il y a deux compartiments. Dans le premier, la parole est permise.
Paul Nahon prévient : "Ces enfants qu'on a opérés peuvent mourir à tout moment. Il y a 11 enfants qui sont opérés. Chaque jour, on en opère deux. Il y a une liste d'attente de 1 500 enfants à opérer". Le ciblage des enfants à opérer est du ressort des cardiologues de Fann. Ils les repèrent selon la gravité et l'urgence.
Un travail à la chaîne
Dans le second compartiment, c'est le silence total. Un corps inerte est allongé sur un lit d'opération, couvert d'un drap vert. Les chirurgiens s'affairent autour de la poitrine qui est ouverte pour les besoins de soins. On communique par des gestes. Le professeur Daniel Roux et son équipe de chirurgiens opèrent l'enfant qui souffre d'une tétralogie de cep-halo, une pathologie cardiopathie congénitale. Régulièrement, le chirurgien tend la main et l'assistante sait exactement de quoi il a besoin. C'est un travail à la chaîne qui se fait dans cet endroit rempli de machines.
Pour opérer, on enlève tout le sang du corps et du cœur qui va dans une machine qui tourne pendant une heure. Le cœur s'arrête de battre. On opère en ce moment-là. Le cœur est ouvert et le sang a été transféré en circulation extra corporel (CEC). Une fois qu'on remet le cœur après l'opération, il se remet à battre. Après l'opération, les enfants vont en réanimation, pendant deux à trois jours et ils sont guéris définitivement. Ils sont sauvés pour le restant de leur vie.
"Tout mon corps me fait mal aussi"
En salle de réanimation est couchée la petite Diariétou Yafa. Visage émacié, elle est très pâle. Un respirateur artificiel l'aide à bien respirer. Les pouces seringues sont placés un peu partout sur son corps. Des pompes à morphine, entre autres produits, apaisent sa douleur. Agé de 13 ans, elle souffrait aussi d'une cardiopathie. Mais elle se sent mieux, après son opération hier (lundi). La voix aphone, on l'entend à peine. "J'ai mal à la gorge. Tout mon corps me fait mal aussi. Mais, je me sens mieux par rapport aux autres jours", dit-elle.
Diariétou est en classe de CM2. Elle dit être très pressée de revoir ses camarades de classe, surtout ses parents. "Je pense que je vais guérir pour passer mon examen de fin d'étude élémentaire", souhaite-t-elle. Dès le soir, elle pourra s'allonger sur un lit normal. "Normalement, elle sort cet après-midi", souffle Paul Nahon.
Les différentes causes
L'opération n'est pas du tout facile. De la préparation de l'enfant à l'opération, en passant par son habillement et l'anesthésie, il faut au moins 4 à 5 heures de temps. Le chirurgien Eric Dièye explique que ces cardiopathies congénitales sont parfois liées à des anomalies génétiques. Il y a des gens qui naissent avec des syndromes anormales.
"Il y a des situations où il y a des prédispositions génétiques. Le deuxième problème, ce sont les angines mal soignées. Les angines mal traitées peuvent être à l'origine de pathologies valvulaires. C'est la bactérie qui est à l'origine de l'angine qui va se greffer sur la valve cardiaque et qui va atteindre la valve. On l'appelle un rhumatisme articulaire aigu et une altération de la valve cardiaque", explique Dr Dièye.
Pour éviter ce genre de pathologie valvulaire, il conseille la prévention et le dépistage des angines précocement, en les traitant sous antibiotique uniquement. "On peut parler de la pathologie rhumatismale du rétrécissement mitral. Le plus souvent, on remplace la valve mitrale qui est atteinte."
A propos du patient pris en charge par le professeur Daniel Roux et son équipe, le chirurgien explique :
"Sur le plan médical, il y a la voie qui sert à éjecter le sang du ventricule droit dans l'artère pulmonaire qui est sténosée. Alors que normalement, cette voie permet l'éjection du sang qui est contenu dans le ventricule droit, sang qui théoriquement doit être acheminé jusqu'au poumon pour être oxygéné. Cette voie est sténosée, le sang est dévié vers une communication interventriculaire entre le ventricule droit et le ventricule gauche et celui-ci désoxygéné passe dans la circulation générale, à travers l'aorte. Parce qu'il n'arrive pas à oxygéner de façon satis faisante l'organisme. Ce sont des pathologies cyanogènes avec un sang peu oxygéné par rapport à un individu normal".
A cause de la présence des chirurgiens français, les opérations sont faites à un rythme soutenu. Mais, s'ils ne sont pas au Sénégal, les cardiologues sénégalais opèrent les enfants, mais à un rythme moins élevé.
Construction d'un centre en juin prochain
D'ailleurs, un institut cardio-pédiatrique va bientôt être créé. Initié en 2012 avec l'accord du ministère de la Santé et de l'Action Sociale, le projet de construction du centre sortira de terre à partir de juin 2015, grâce à l'engagement financier de la Fondation monégasque Elena Cuomo.
Selon Paul Nahon, cet institut cardiopédiatrique Cuomo de Dakar se fera en collaboration avec les associations impliquées dans La Chaîne de L'Espoir Europe, dont l'objectif est de mettre en commun les ressources et compétences des associations adhérentes. Ce sera le cas avec l'association installée à Milan qui sera chargée d'une partie de la formation, notamment en accueillant à la polyclinique St Donato des équipes sénégalaises pour des stages en formation.
Financé à hauteur de 5 à 6 millions d'euros (soit 4 milliards F Cfa), ce centre permettra d'opérer d'abord des enfants sénégalais et ceux de la sousrégion. "On va commencer les premières opérations par 500 enfants par an. Puis cela va monter à 3 000 enfants. L'important pour nous, c'est de faire, de moins en moins, amener les enfants en France, et de plus en plus opérer sur place", confie M. Nahon.
La Chaîne de l'Espoir ne vient pas seulement pour opérer les enfants. Elle vient aussi faire de la formation pour les chirurgiens sénégalais. La formation se fait aussi pour les infirmières de réanimation.
PR IBRAHIMA BARA DIOP, CHEF SERVICE CARDIOLOGIE MÉDICALE
"Ceux qui sont opérés actuellement constituent moins de 5% de la demande"
Aujourd'hui, il y a plus de 1 500 enfants souffrant de pathologies qui sont sur la liste d'attente. Comment gérez-vous cette situation ?
C'est une situation complexe. Car tout le monde n'a pas accès au centre. Pour ceux qui arrivent, il y a un tri que nous faisons. Et cette sélection est fondée sur les possibilités chirurgicales, parce que tout ne peut pas être opéré. L'infrastructure et l'équipement ne permettent pas d'opérer des moins de 10 kilogrammes. Donc tous les enfants qui pèsent moins de 10 kilogrammes sont exclus. Pour opérer des moins de 10 kg, il faut plus d'investissements en termes d'équipements, de personnels, de formation. Et en plus tout dépend des possibilités des chirurgiens.
Est-ce à dire que le Sénégal a encore des difficultés en matière de chirurgie cardiaque pédiatrique ?
La réalité, c'est que tout chirurgien cardiaque ne peut pas tout opérer. Comparé au Maghreb, il n'y avait pas une autonomie pour la chirurgie cardiaque pédiatrique. Eux, ils font venir des chirurgiens ou évacuent les cas les plus complexes. En France même, il y a des villes entières qui ne sont pas autonomes sur des cardiopathies de petits poids. D'où des évacuations sur Paris. Dakar est un carrefour où nous avons l'ambition de pouvoir développer un centre qui puisse faire ce travail. Avec des partenaires, c'est un travail de longue haleine et ça nécessite beaucoup d'investissements. Ceux qui sont opérés actuellement constituent moins de 5% de la demande. On n'est pas du tout sorti de l'auberge. Et il y a encore beaucoup de travail à faire.
Et ceux qui n'ont pas les moyens de se payer une opération ?
Leur cas se complique et souvent ils décèdent. Sauf si les organisations humanitaires les évacuent. Chaque année, on évacue des enfants, mais les humanitaires choisissent ceux qui correspondent à leurs critères, en particulier les moins chers et les moins compliqués. Donc on n'est pas autonome et il suffit d'avoir un enfant qui accède d'une mal formation pour s'en rendre compte. Nous sommes dans un dédale de problèmes. Du Maroc à l'Afrique du Sud, il n'y a que le Sénégal, ce qui veut dire qu'il y a un besoin de tous les pays qui nous entourent. C'est un centre qui a une ambition sous régionale.
«KARIM WADE, EN AUCUNE FAÇON, NE PEUT ETRE UN ADVERSAIRE CREDIBLE»
Membre du directoire de l’Alliance pour la République (Apr), Hamady Dieng estime que Karim Wade ne les empêche pas de dormir, arguant qu’il «ne peut être un adversaire crédible». Le directeur des Constructions au niveau du ministère de l’Intérieur prône la mise en place d’une nouvelle entité qui va prendre en charge la question de la réélection du Président Macky Sall.
La virulente sortie de Me Wade contre le Président Macky Sall continue de défrayer la chronique. Quel commentaire en faites-vous ?
Moi, je ne suis pas le «Baye Fall» du président de la République, mais quand il dit des choses, je les respecte. Il a demandé à ce qu’on ne réponde pas à Abdoulaye Wade. Et je crois que c’est la position la plus sage. Pour la simple et bonne raison, que les Sénégalais ont déjà jugé, et se sont positionnés par rapport à ce qui a été dit. Je pense qu’au regard de notre culture, ce sont des propos qu’il faut ignorer.
Dans l’affaire Karim Wade, le Pds et ses alliés accusent le chef de l’Etat de vouloir écarter un potentiel adversaire à la Présidentielle de 2017. Vous en dites quoi ?
C’est une question extrêmement importante. Karim Wade, en aucune façon, ne peut être un adversaire crédible. Macky Sall a été l’adversaire de son Papa, et tout le monde connaît le résultat. En moins de 3 ans, il lui a réglé son compte. Karim Wade a cherché à briguer une position. Lors des Législatives de 2009, il a été battu dans son propre bureau de vote. Je pense qu’il faut que les gens arrêtent de confondre. La pitié que les Sénégalais peuvent avoir devant un prisonnier et l’adhésion politique. Parce qu’on adhère politiquement à quelque chose par rapport à un programme, par rapport à une vision. Aujourd’hui, les Sénégalais ont pitié de Karim Wade, parce qu’il est en prison. Je dis que c’est normal, parce que nous sommes des croyants, nous sommes des musulmans. Je demeure convaincu que la volonté du président de la République, c’est d’en faire un sujet juridique, et que le procès se mène. Maintenant, Karim Wade, s’il est libre, personne ne pourra l’empêcher d’être candidat. C’est en ce moment que je pourrais parler. Mais, Karim en prison ou on attend un verdict et que ce verdict n’est pas tombé, moi, je reste zen par rapport à cette situation. Ce qui est essentiel pour moi, c’est comment développer le Sénégal, comment le faire émerger. Parce que comme j’ai l’habitude de le dire, on ne travaille pas à développer le Sénégal avec les élections. Les élections ne sont qu’une conséquence d’un résultat économique social.
Donc, une éventuelle candidature de Karim Wade à la Présidentielle de 2017 ne vous empêche pas de dormir…
Absolument pas. Non seulement elle ne m’empêchera de dormir, mais je demeure convaincu qu’aujourd’hui notre préoccupation, nous militants de l’Apr, et de tous ceux qui soutiennent le Président dans son programme, ce n’est pas Karim Wade. Je pense qu’il y a d’autres situations et d’autres leaders qui peuvent plus être notre préoccupation que Karim Wade. La vérité, c’est que l’ancien Président est un animal politique. Il est en train de vouloir prendre l’initiative et de poursuivre les choses, selon ses habitudes. Il ne faut pas le suivre. Il faudrait que les gens reprennent les choses en main, reprennent l’initiative, selon la direction indiquée par le président de la République, en travaillant avec le programme qui a été élaboré, en travaillant à organiser davantage le camp du Président, en travaillant davantage à être beaucoup plus proches des populations comme le Président le fait avec les Conseils des ministres décentralisés. C’est de cela qu’il s’agit. Ce n’est rien d’autre. La question de l’élection du Président en 2017, c’est une question de maintenant. Qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie que 2012 est une leçon pour tous les militants de l’Apr. Aujourd’hui, il faut mobiliser les forces vives pour soutenir le président de la République, et c’est maintenant qu’il faut le faire. Il faut que le compagnonnage continue, mais cela ne doit pas empêcher la mise en place de cette nouvelle structure qui va prendre en charge cette réélection.
Ne pensez-vous pas que le camp présidentiel doit s’organiser davantage avec tous ces soutiens que le Président est en train d’enregistrer ?
Il faudrait organiser tous ceux qui viennent soutenir le Président. Je pense qu’il faut organiser et structurer pour qu’on puisse avoir une stratégie très claire, dès maintenant, pour pouvoir s’engager à la mise en œuvre, comme on l’a fait en 2012. On a pris nos responsabilités et choisi notre candidat. On s’est engagé dans la bataille politique sur le terrain, et on a gagné. Je pense que c’est une expérience qu’il faudrait renouveler, et elle restera gagnante. C’est mon avis. Et c’est dommage que le parti ne puisse pas s’organiser. Mais, on a gagné en 2012 dans ces conditions. Je pense que 2017, aussi, on fera le nécessaire avec tous ceux qui viennent, parce que tout simplement, on aura été convaincus par le Président dans ses résultats, mais aussi dans son programme.
Vous êtes responsable à Kanel, mais vous vous investissez aussi à Ouakam. Votre base politique réelle, c’est Kanel ou Ouakam ?
Moi, je suis un militant politique. Je suis un militant de mon parti, pas un militant du parti. Même si je suis en déplacement, en mission, si je vais dans un endroit, je travaille pour mon parti. Donc, je suis un militant de mon parti, je ne suis pas un militant du parti. J’ai des bases partout. C’est pourquoi je vais créer un réseau national et international. On ne va pas s’opposer à l’Apr. On va trouver les moyens pour renforcer l’Apr. Un parti non structuré a nécessairement des difficultés. Je crois à l’addition dans un parti, pas à la soustraction. Partout où je peux agir pour soutenir ce parti-là, dans son organisation, dans sa prise en charge des problèmes, je le ferai. Je réside à Ouakam depuis 20 ans et je suis né à Kanel où je suis éligible.
Rififi autour du terrain des Parcelles Assainies
Selon un communiqué signé par Serigne Tacko Fall et parvenu à «L’As», le patron de Assurim qui envisage de construire un complexe multifonctionnel sur le site litigieux opposant sa société à la mairie des Parcelles Assainies depuis 2009 a obtenu une décision de justice pour faire déguerpir les occupants. D’après la même source, le site sera libéré aujourd’hui. Pourtant, selon des sources sûres, le site appartient désormais à la banque Orabank qui se l’est adjugé hier lors de la vente à la criée du terrain.
Rififi autour du terrain des Parcelles Assainies (bis)
Joint au téléphone, le maire des Parcelles Assainies Moussa Sy indique que le terrain en question a été vendu à la criée hier par la banque Orabank (ex-Brs) au montant de 320 millions 625 mille francs et cela, après trois renvois. Pour lui, le terrain en question a été hypothéqué pour 300 millions en 2009 par le maire d’alors Mbaye Ndiaye et Serigne Tacko Fall, dans le cadre d’un partenariat public-privé et ces derniers avaient encaissé 154 millions. C’est à son arrivée qu’il a dénoncé le contrat. D’ailleurs, Moussa Sy a convoqué son bureau municipal en urgence, en attendant le Conseil municipal et l’Assemblée générale. Il entend s’opposer à l’adjudication de ce terrain légalement dévolu à la municipalité. «L’Etat n’ayant pas respecté son engagement à rembourser les 154 millions encaissés par Serigne Tacko Fall, la Banque l’a donc vendu», a déploré l’édile des Parcelles Assainies qui renseigne par ailleurs que la valeur vénale du terrain en cause est de 2,3 milliards Cfa et qu’il entend mobiliser les populations pour entrer dans son
droit.
Arène nationale
Bientôt l’arène nationale sera une réalité. Le préfet de Pikine a déjà servi une sommation aux maraîchers qui occupent le site devant arbitrer l’arène nationale. D’ici vendredi 13 mars, ils sont priés d’évacuer les lieux sous peine d’être déguerpis de force. Toutefois, ils réclament un délai plus long et posent des conditions pour quitter les lieux.
Eau
Une importante rencontre regroupe ce matin les autorités de la Sones et des bailleurs de fonds. Ce sera à partir de 8h30 à la direction de la Sones. Ce conclave vise à obtenir la réalisation de la troisième usine de Keur Momar Sarr. Le coût de cette infrastructure devrait atteindre 200 milliards de francs Cfa. Et sa capacité pourrait atteindre 200 000 mètres cubes. Les travaux sont censés démarrer en 2016 et se terminer en 2020.
Incendie
Le marché Guédj de Kaolack situé au bord de la mer, non loin du marché au poisson, a pris feu hier dans la soirée aux environs de 20 heures. Avant l’arrivée des sapeurs pompiers, le feu avait déjà consumé une vingtaine de cantines. Les dégâts matériels sont inestimables et certains grossistes ont vu leurs marchandises partir en fumée. L’origine de l’incendie reste encore à déterminer, mais selon les témoins, c’est un mauvais branchement des fils électriques qui aurait provoqué un court-circuit. Cependant, aucune perte en vie humaine n’a été déplorée.
La Cojer-France est derrière Thérèse Faye Diouf
Après sa désignation à la tête de la Convergence des Jeunes républicains (Cojer), Thérèse Faye Diouf peut compter sur le soutien de la jeunesse apériste de la diaspora. Dans un communiqué parvenu à la rédaction, la Cojer/section France souhaite plein succès à Mme Diouf dans ses nouvelles missions. «En effet, conformément à sa volonté d’animation politique et de veille sur les intérêts de la jeunesse sénégalaise, Cojer-France entend promouvoir la stratégie de développement, la massification et l’élargissement des bases du parti», peut-on lire dans le communiqué. En outre, elle se donne aussi pour mission de défendre les positions et orientations du chef de l’Etat. Enfin, les jeunes républicains de l’Hexagone invitent l’ensemble des militants et sympathisants de l’Apr à faire bloc derrière la directrice de l’Agence nationale de la Petite enfance et de la Case des Tout-petits pour l’aider à instaurer un climat apaisé pour la bonne marche de la structure.
Cojer de Dakar
Restons avec les jeunes républicains pour dire que la Cojer de Dakar, sous la houlette du député Badara Diop, a également apporté son soutien à la nouvelle patronne de la Cojer. La Cojer de Dakar salue la nomination de Thérèse Faye Diouf à la tête de la structure nationale, «choix mérité largement, vu son engagement et sa détermination à accompagner les actions du président de la République». Par ailleurs, la Cojer de Dakar salue le travail abattu par son prédécesseur Abdou Mbow qui n’a ménagé ni son temps ni ses moyens pour hisser la Cojer au rang qu’elle occupe aujourd’hui. Enfin, la Cojer de Dakar appelle tous les camarades à l’unité et à la vigilance, invite les patriotes sénégalais sincères et toutes les forces vives du pays à se regrouper autour de la République pour sa défense et son rayonnement.
Listes électorales
Les opérations de révision ordinaire des listes électorales démarrées depuis le 2 février dernier, se poursuivent jusqu’au 10 juillet prochain sur toute l’étendue du territoire, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur. Le ministre de l’Intérieur invite les citoyens non encore inscrits, notamment les
jeunes qui auront dix-huit (18) ans révolus le 31 juillet 2015, à se rendre massivement auprès des commissions administratives. Sont également concernés les électeurs désireux de modifier leur inscription ou qui ont changé de statut, c’est-à-dire les militaires et paramilitaires redevenus civils ou vice-versa. Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique invite les citoyens à s’adresser aux Préfets, Sous-préfets et Présidents de commission électorale départementale (Ceda) pour toute information complémentaire.
Grand Cadre
Le bras de fer entre l’Etat du Sénégal et le grand cadre des syndicats d’enseignants est loin de connaître son épilogue et pour cause. Mamadou Lamine Dianté et Cie ne digèrent toujours pas le fait que l’Etat veuille octroyer des indemnités à hauteur de 30 milliards de F Cfa dans le budget national à des agents de la fonction publique, en ignorant royalement les enseignants. Pour mieux se faire entendre, ils comptent, en plus des débrayages et mots d’ordre de grève, rencontrer toutes les autorités religieuses et coutumières du pays dans l’espoir de faire entendre raison à la tutelle. Malgré toutes les agitations, le grand cadre dit souhaiter que la lutte soit la plus brève possible, et que l’école retrouve sa sérénité.
Artp met en demeure Sonatel
A la suite des dysfonctionnements constatés pendant plusieurs jours sur les applications Viber et Whatsapp, l’Artp a saisi la Sonatel pour s’enquérir des causes à l’origine de ces désagréments. En retour, Sonatel a fourni des explications sur les causes d’indisponibilité des applications Viber et Whatsapp. N’étant pas satisfaite des explications fournies par l’opérateur, d’après un communiqué du régulateur, l’Artp, conformément au règlement en vigueur et dans le cadre de sa mission de protection des intérêts des usagers, a servi à Sonatel une mise en demeure, en application de l’article 106 du code des télécommunications, la sommant de prendre toutes les dispositions utiles et d’apporter les diligences nécessaires pour mettre définitivement un terme à de pareils dysfonctionnements. Ladite mise en demeure précise par ailleurs qu’à défaut pour la Sonatel de se conformer à cette injonction, l’Artp prononcera à son encontre les sanctions requises. En plus de ces actions, l’Artp, à travers une équipe technique, a effectué une visite inopinée chez l’opérateur, visite dont les résultats sont en cours d’analyse.
Les sauvageons libéraux accusent la France
Scandaleux, ignoble, vil, pitoyable. C’est par une accumulation d’épithètes de ce genre que les jeunes libéraux ont commencé leur communiqué pour s’en prendre à l’ambassadeur de la France au Sénégal. «Au-delà de la violation manifeste d’un principe fondamental énoncé dans la charte des Nations Unies : la non ingérence dans les affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale d’un Etat, Jean Félix Paganon vient de mettre à nu un complot historique ourdi par la France en vue de liquider Karim Wade». En effet selon eux, «la France a toujours comploté contre Wade et sa famille, parce que dérangée par le courage politique de ce dernier qui a toujours mis les intérêts du Sénégal en avant, en se tournant
vers les pays Arabes» .
Les sauvageons libéraux accusent la France (bis)
Cette nouvelle ligne politique a fragilisé les intérêts de la France qui, en guise de riposte, a ourdi un complot historique pour chasser Wade du palais, accusent-ils. «Ce coup d’éclat réussi, la France renforce sa présence militaire, Bolloré effectue un retour tonitruant au Port autonome de Dakar et Dp World est malmenée, Necotrans vient de décrocher, dans des conditions plus que nébuleuses un contrat de concession juteux. Jusque-là, le plan est bien exécuté, mais soudain, des sondages commandités et qui sont favorables à Karim Wade, installèrent la panique, et obligèrent la France à changer de fusil d’épaule, parce qu’elle considère Karim comme un allié naturel des pays arabes, et son élection menacerait ses intérêts. Sinon, comment comprendre de tels propos après avoir blanchi Wade fils ?», martèlent les jeunes libéraux.
Amadou Ba visite le pays
Une délégation conduite par le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Bâ va entamer mercredi «une tournée de vulgarisation du Plan Sénégal émergent (Pse)» dans les villes de Diourbel, Thiès et Fatick. L’argentier national démarre par une réunion prévue au conseil régional de Diourbel aujourd’hui et demain, il sera au conseil régional de Thiès. Et pour la dernière étape de la tournée, Amadou Bâ et sa délégation seront au conseil régional de Fatick, vendredi.