SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
7 février 2025
MIMI A DÉPOSÉ LE DOSSIER DE LA DERNIÈRE CHANCE
Les candidats qui devaient compléter leur dossier de parrainages commencent à défiler au niveau du Conseil constitutionnel. Le mandataire de Aminata Touré est déjà passé devant la commission de contrôle.
Les candidats qui devaient compléter leur dossier de parrainages commencent à défiler au niveau du Conseil constitutionnel. Le mandataire de Aminata Touré est déjà passé devant la commission de contrôle.
«On nous avait demandé de régulariser des parrainages, ce que nous avons fait en amenant des fiches pour compléter le dossier de madame Aminata Touré. Nous devions compléter 19 800 parrains ce que nous avons fait», a déclaré M. Sidy Bara Fall. Le mandataire de Aminata Touré déclare qu’ils ont encore une fois déposé un dossier béton et espèrent «que cette fois ci sera la bonne».
SIKILO, UN AN APRÈS L’ACCIDENT TRAGIQUE, RETOUR SUR LES LIEUX DU CRIME
Des rats palmistes qui circulent par moments, des bourrasques qui perturbent la quiétude des sinistres lieux… Rien ne rappelle, à priori, cette journée tragique où deux bus de transport en commun sont entrés en collision.
Sikilo, 8 janvier 2023… Un an après ce tragique accident de la route entre deux bus qui a fait plus de 40 morts et une centaine de blessés, Bés bi retourne sur les lieux du «crime».
Des rats palmistes qui circulent par moments, des bourrasques qui perturbent la quiétude des sinistres lieux… Rien ne rappelle, à priori, cette journée tragique où deux bus de transport en commun sont entrés en collision. Les lieux «bruissent» d’un silence de cimetière… sans clôture. Sans sépultures. À Sikilo, les carcasses des bus ont été déplacées. Mais les quelque débris de verre à peine visibles refusent d’effacer les traces de ce «massacre». Le souvenir demeure vivace et ça cogite encore dans la tête de ceux qui ont été sur place pour apporter assistance aux personnels de santé et pompiers débordés. Parmi eux, Zakaria Sow, chauffeur et président de la gare routière de Kaffrine. «Un jour dont je me souviendrai toute ma vie. L’accident a eu lieu vers 3h du matin et nous avons été informés très tôt. Je fais partie des premières personnes à se déplacer sur les lieux. L’ambiance était insoutenable, des cris stridents, des pleurs, des appels à l’aide de personnes coincées entre les véhicules… C’était horrible !», rembobine-t-il. Si certains réclament des ralentisseurs, M. Sow, lui, pense que la solution c’est plutôt d’élargir la route nationale. Il dit : «La RN1 est là depuis 1960. C’est une route étroite et la circulation est devenue très dense. À mon avis, la seule solution pour éviter les accidents récurrents, c’est de faire deux fois deux voies.»
«J’ai dépensé le million que j’ai reçu dans des ordonnances… je ne travaille plus»
L’accident de Sikilo, le plus tragique de l’histoire du Sénégal avec 42 morts officiellement, a également fait plusieurs blessés dont Kadia Diallo habitant Kaffrine. Les larmes aux yeux, elle se rappelle bien cette nuit du samedi 7 au dimanche 8 janvier 2023. «J’étais dans le bus qui venait de Tambacounda. Beaucoup de passagers dormaient quand, soudain, nous avons entendu un pneu éclater. Tout est parti si vite. Notre bus est entré en collision avec le bus qui venait de Mbour. Je ne me rappelle plus grand-chose à partir de ce moment avant de me retrouver à l’hôpital régional Thierno Birahim Ndao de Kaffrine», raconte-t-elle. À la question, comment vous sentez-vous actuellement elle s’empresse de répondre : «Mal.» Avant d’ajouter : «Je ressens toujours des douleurs et je continue de suivre des soins à l’hôpital. Le million que j’ai reçu, je l’ai dépensé dans des ordonnances que je continue d’acheter difficilement puisque je ne travaille plus.»
UNE MAISON DE L’ÉTUDIANT MBOUROIS RÉCEPTIONNÉ À L’UADB
Le maire de Mbour, Cheikh Issa Sall, a réceptionné, dimanche, un bâtiment destiné à héberger les étudiants ressortissants de la commune inscrits à l’Université Alioune Diop de Bambey (UADB).
Bambey, 7 jan (APS) – Le maire de Mbour, Cheikh Issa Sall, a réceptionné, dimanche, un bâtiment destiné à héberger les étudiants ressortissants de la commune inscrits à l’Université Alioune Diop de Bambey (UADB).
Baptisé « la Maison de l’étudiant mbourois », ce bâtiment d’un coût global de 64 millions de francs CFA, est logé au sein du campus 2 de l’Université Alioune Diop de Bambey.
Il a été réalisé pour le compte du volet accès aux services sociaux de base, secteur de l’éducation et de la formation du Programme de modernisation de Mbour, selon Cheikh Issa Sall, par ailleurs directeur de l’Agence de développement municipal (ADM).
Ce programme consistant à mettre à la disposition des estudiantins de Mbour des logements dans les villes universitaires, vise à »résoudre le problème si crucial de l’hébergement […] » pour les bénéficiaires établis hors de leur commune d’origine, a expliqué l’édile, lors de la cérémonie d’inauguration de « la Maison de l’étudiant mbourois » à Bambey.
»Après Bambey, nos étudiants de Saint-Louis, Ziguinchor, Kaolack, Thiès, et toutes les cités universitaires de l’intérieur du pays seront dotées d’infrastructures semblables afin de soulager durablement les étudiants », a promis Cheikh Issa Sall.
Il a demandé aux bénéficiaires de « bien prendre soin de ce joyau afin d’en faire un lieu de vie agréable et durable pour la communauté mbouroise. »
L’édile a annoncé, à ce sujet, qu’une équipe « sera dépêchée dans les jours à venir pour travailler avec les étudiants sur le projet de règlement de la maison, lequel règlement régira également l’ensemble des futurs édifices qui seront construits ».
LES VOLONTAIRES DU SERVICE CIVIQUE NATIONALE EN GREVE
Les volontaires du service civique national sont en mouvement d’humeur depuis vendredi dernier. Ils exigent le paiement de leurs indemnités qu’ils n’ont pas perçues depuis octobre 2023.
Les volontaires du service civique national sont en mouvement d’humeur depuis vendredi dernier. Ils exigent le paiement de leurs indemnités qu’ils n’ont pas perçues depuis octobre 2023.
Ces agents ont décrété une grève de la faim pour entrer dans leurs droits. Selon une source de SeneNews, les motifs de cette grève de faim ne sont pas pécuniaires, car les volontaires du service civique national sont dans la tourmente à cause de leur contrat de travail qui arrive à terme cette année.
Le président de la République a officiellement annoncé la prolongation de ce contrat pour une durée de 3 ans, mais jusqu’à présent cela reste à l’état de promesse. Dans un contexte électoral, où la présidentielle se tiendra dans deux mois, l’État n’a pas encore concrétisé cette volonté de Macky Sall par une signature du décret prolongeant officiellement le bail qui le lie avec ces volontaires qui sont à ce jour en grève de protestation.
CONTROLE DES PARRAINAGES, FORTUNES DIVERSES POUR LES 93 CANDIDATS DECLARES
A l’issue du premier round du contrôle des parrainages, voici le point complet sur les 93 candidats: 9 retenus, 22 au second tour, 60 éliminés et 2 ayant desisté
A l’issue du premier round du contrôle des parrainages, voici le point complet sur les 93 candidats: 9 retenus, 22 au second tour, 60 éliminés et 2 ayant desisté
LES CANDIDATS DONT LE PARRAINAGE EST RETENU
Boubacar Camara
Déthié Fall
Cheikh Tidiane Dièye
Daouda Ndiaye
Karim Wade
Habib Sy
Anta Babacar Ngom
Khalifa Sall
Amadou Ba
LES CANDIDATS QUI DOIVENT RÉGULARISER
Abdoulaye Sylla (10 000)
Rose Wardini (31.000)
Idrissa Seck (5.800)
El Hadj Moustapha Diouf (3791)
Serigne Mboup (13.000)
Pape Djibril Fall (13.000 et 03 régions)
Aliou Mamadou Dia (202 à Diourbel)
Malick Gakou (3.449)
Mamadou Lamine Diallo (5.199)
Mahammed Boun Dionne (7.817)
Serigne Gueye Diop (13.228 et 02 régions)
Aly Ngouille Ndiaye (1009)
Souleymane Ndéné Ndiaye (18.669)
Rose Wardini (31.000)
Idrissa Seck (5.800)
El Hadj Moustapha Diouf (3791)
Serigne Mboup (13.000)
Pape Djibril Fall (13.000 et 03 régions)
Aliou Mamadou Dia (202 à Diourbel)
Malick Gakou (3.449)
Serigne Gueye Diop (13.228 et 02 régions)
Abdoul Mbaye (13 771)
Aly Ngouille Ndiaye (1009)
Souleymane Ndéné Ndiaye (18.669)
Aminata Touré (19 000)
Mame Boye Diao (11 953)
Bassirou Diomaye Faye (4000)
Abdourakhmane Diouf (14 000)
Bougane Gueye (19 000)
Amadou Ly (23 553)
Thierno Alassane Sall (13 465)
LES CANDIDATS ÉLIMINÉS
Cheikh Hadjibou Soumaré
Ousmane Kane
Dr Cheikh Tidiane Gadio
Papa Eugène Barbier
Mouhamed Ben Diop
Malick Gueye
Mouhamed El Habib Tounkara
Mary Teuw Niane
Aminata Assome Diatta
Papa Macodou Diop
Samba Ndiaye
Mbacké Sarr
Alioune Sarr
Ibrahima Hamidou Deme
Cheikh Bamba Dièye
Oumar Sylla
Cheikh Abdou Mbacké Bara Doly
Jean Baptiste Diouf
Charles Émile Abdou Ciss
Khadim Diop Birima Mangara
Amdy Diallo
El Hadji Ibrahima Mbow
Ndiack Lakh
Ibrahima Datte
Mouhamadou Lamine Gueye
Aly Lame
Adama Faye
Mouhamadou Madana Kane
Al Housseynou Ba
Aliou Camara
Babacar Diop
El Hadji Ibrahima Sall
Papa Momar Ngom
Assane Kâ
Mamadou Diop Decroix
Thione Niang
Sheikh Alassane Sène
Ibrahima Abou Nguette
Al Hassane Niang
Amadou Seck
Abdou Khadre Sall
Ndongo Ndiaye
Alpha Thiam
Hamidou Thiaw
Thierno Cissé
Ibrahima Sall
Cheikh Dieng
Mouhamadou Fadel Koné
Me Moussa Diop
Mamadou Dièye
Momar Ndao
Mansour Ndiaye
Ibrahima Cissokho
Ibnou Taimina Sall
Babacar Ndiaye
Aida Mbodj
Amsatou Sow Sidibé
CANDIDATS AYANT DÉSISTÉ
Talla Sylla
Ndongo Ndiaye
LE DUEL DE MISE EN ROUTE POUR LA CAN
A un jour de leur départ pour la Coupe d’Afrique des Nations (demain 9 janvier), le Sénégal va livrer, ce lundi 8 janvier au stade Abdoulaye Wade, un dernier match amical qui l’opposera au Niger à 18h
A un jour de leur départ pour la Coupe d’Afrique des Nations (demain 9 janvier), le Sénégal va livrer, ce lundi 8 janvier au stade Abdoulaye Wade, un dernier match amical qui l’opposera au Niger. Un ultime test, aux allures de répétition générale et de mise en route avant la campagne de reconquête du titre continental en terre ivoirienne. Mais aussi de dernière communion entre les champions d’Afrique en titre et un public qui est fortement attendu, dans le nouvel antre des Lions à Diamniadio, en vue de les galvaniser et les encourager.
Avant de s’envoler pour la 34ème Coupe d’Afrique des nations qui se joue du 13 janvier au 11 février prochain, l’équipe du Sénégal va livrer ce lundi le 8 janvier au stade Abdoulaye Wade, un match de préparation contre l’équipe du Niger. Une sélection qui n’a pu se qualifier pour la CAN 2024 et ne compte que deux participations à cette compétition (2010 et 2013). Après quelques jours de préparation à Dakar, cette rencontre amicale sera une sorte mise en route et permettra à l’équipe sénégalaise d’huiler la machine. Amoindrie, au début du regroupement par plusieurs absences, la sélection du Sénégal est désormais au grand complet après les dernières arrivées samedi dernier de l’arrière droit de Youssouf Sabaly et du milieu Idrissa Gana Guèye en regroupement. Malgré les incertitudes qui pèsent sur ces joueurs blessés (Boulaye Dia, Nampalys Mendy), le sélectionneur Aliou Cissé aura une bonne marge de manœuvre pour ce test.
Cette opposition devra permettre à son équipe de répéter ses gammes tout en lui donnant la possibilité d’apporter les derniers ajustements sur le plan technique et tactique. Dans ce registre, ce sera sans doute une bonne opportunité pour la bande à Sadio Mané de soigner ce manque d’efficacité et de réalisme. Des aspects qui sont souvent relevés et collés surtout aux attaquants depuis dernières sorties. Même si, il faut le relever, l’équipe du Sénégal est restée dans une bonne dynamique de succès qui lui a permis de survoler ses matchs dans les éliminatoires de la CAN et de la Coupe du monde. La rencontre aura également des allures de match d’adieu devant leur public. Une occasion unique pour les supporters sénégalais de communier avec les Champions d’Afrique en titre et de les galvaniser. Ce face à face à cette sélection qui n’est pas qualifiée pour la CAN, permet à la bande à Aliou Cissé d’être dans une bonne dynamique avant la compétition africaine où ils auront l’ambition de conserver leur titre remporté il y a deux ans au Cameroun.
Les Lions quitteront Dakar, ce mardi 9 janvier en vol spécial en direction de leur camp de base à Yamoussoukro. Auparavant, la délégation sénégalaise recevra dans la matinée de ce mardi 9 janvier, le drapeau national des mains du président de la République Macky Sall. Les Lions partagent le groupe C avec le Cameroun, la Guinée et la Gambie. Les hommes d’Aliou Cissé joueront leur premier match dans la CAN le 15 janvier face à la Gambie.
AU CŒUR DU BUSINESS DES BIJOUTIERS DU MARCHE TILENE, ENTRE PROFITS ET FIELS
Au marché Tilène de la Médina, les difficultés ne manquent pas pour les vendeurs de bijoux en or. En dépit de l’essor de leur activité, ces artisans font face à beaucoup de problèmes parmi lesquels la collecte de la matière première.
Au marché Tilène de la Médina, les difficultés ne manquent pas pour les vendeurs de bijoux en or. En dépit de l’essor de leur activité, ces artisans font face à beaucoup de problèmes parmi lesquels la collecte de la matière première. Ils regrettent de ne pouvoir mettre la main sur l’or produit dans le pays à Sabodala et déplorent l’inexistence d’un comptoir d’achat d’or dans le pays.
Il est dix 17h à peine passées au marché Tilène de la Médina en cet après-midi de ce samedi 25 novembre 2023. Sur l’avenue Blaise Diagne, en face du Centre commercial du marché près de la rue 15, la rue assourdissante hurle. Les cris des vendeurs à la sauvette apostrophant les passants, les klaxons des automobilistes bloqués dans l’embouteillage, le piétinement des passants qui se bousculent avec les vendeurs, les marchandises et les véhicules stationnées en fil donnent une atmosphère bordélique. La lumière du soleil éclaire la rue parfaitement. Chaque objet, mouvement ou personne se distingue assez nettement. À l’entrée menant au coin des bijoutiers du côté opposé au Centre commercial, les vendeurs de fruits et de légumes occupent l’espace. Les eaux usées déversées tout le long du trottoir mélangé avec des matières en décomposition vaporisent dans l’air une odeur peu amène qui tranche avec le parfum doux des légumes et fruits étalés sur de larges surfaces.
À l’intérieur du marché, les vitrines des bijoutiers se trouvent entre les vendeurs de consommables informatiques, les grossistes et les vendeurs de pharmacopées. De longues ruelles s’entrecroisent et sont obstruées par des passants ou des vendeurs obligés de s’asseoir devant leurs cantines à cause de l’étroitesse de celles-ci. L’endroit est quasi obscur. C’est comme si la nuit tombait en plein après-midi. Par un mouvement rétinien, l’œil s’élargit pour mieux voir en laissant passer la lumière. Au soleil scintillant du dehors, place nette est faite aux lampes néons qui éclairent de leur lumière vive l’antre des bijoutiers. La fermeture des lieux ajoutée à la lumière non naturelle utilisée en continue pour l’éclairage génèrent une chaleur suffocante. Sur tous les côtés, des ventilos sont accrochés aux murs. Pour autant ni les narines qui sentent, ni la peau qui ressent n’ont voix au chapitre. Tous les sens se taisent pour ne laisser la priorité qu’à la vue car ici l’or brille de mille feux.
Le plein essor de l’or
Des bagues de mariage ou de fiançailles, des bracelets, des montres, colliers, tous en or 18 carats ou 21 carats s’étalent à perte de vue et éblouissent la vue des clientes qui ont investi les lieux. Les bijoutiers sont positionnés en rang sur chaque côté et leurs joyaux exposés dans des vitrines qu’ils gardent comme la prunelle de leurs yeux. Toute une richesse. De l’or ou de l’argent à perte de vue. La lumière des lampes et le décor ajoutent à la splendeur de ces métaux. Ces vendeurs de bijoux en or peuvent faire des chiffres d’affaires entre 300 et 500 000 FCfa par jour, explique Madior Kandji plus connu sous le nom de Mame Goor, délégué de l’Association des marchands de bijoux de Tilène. De son visage peu avenant orné par des lunettes correctrices, l’homme avec sa grande taille et sa large corpulence dégage une forte présence. Pour lui, le chiffre d’affaires dépend du capital de chaque vendeur. « Un vendeur qui dispose d’un capital par exemple de 10 millions de Fcfa minimum peut espérer gagner 500 000 Fcfa par jour », informe-t-il. Habillé en caftan blanc, l’homme s’affaire à compter des liasses de billets avec une cliente qui vient d’effectuer un achat. « Les prix du gramme de l’or fluctuent tous les ans. À l’heure actuelle, ils varient entre 32 000 et 34 000 FCfa pour l’or de 18 carats et entre 38 500 et 39 000 Cfa pour les 21 carats ».
Les vendeurs de bijoux en or semblent rouler pour ainsi dire sur…l’or. Le bijoutier Pape Kassé, assis juste à quelques pas de Mame Goor, ne dévoile pas son chiffre d’affaires mais dit s’en sortir pas mal. « Je ne me plains pas Alhamdoulilah », affirme-t-il avec un petit sourire. Selon lui, au Sénégal, c’est l’or 18 carats et 21 carats qui sont vendus. Exerçant le métier depuis près de 30 ans, l’homme, aujourd’hui la cinquantaine, note que les Sénégalais sont de vrais acheteurs d’or et surtout la gent féminine. Mais il relève la difficulté de se procurer la matière première. Pour fabriquer leurs bijoux, ils doivent se procurer de l’or brute qui n’existe pas sur le marché.
Manque de matières premières
« Nous sommes obligés de nous rabattre sur le marché parallèle notamment à Sandaga pour avoir la quantité d’or qu’on veut. Ou à défaut attendre que des clients viennent nous vendre leurs objets que nous recyclons par la suite », avoue-t-il. Les bijoutiers déplorent le fait que, en tant que pays producteur, l’or brute soit introuvable au Sénégal. Pape Kassé, malgré ses 30 ans dans le métier, confesse n’avoir jamais posé la main « ne serait-ce que pour un gramme » sur l’or de Sabodala. De son visage assombri par la fumée du tabac, l’homme débite de sa voix rauque un son qui s’élève à travers ses dents totalement noircis par la cigarette. « Si quelqu’un venait ici faire une commande par exemple de 10 gramme d’or je n’ai nulle part où l’acheter. Je serai obligé d’attendre des clients qui revendent leurs bijoux pour rassembler la quantité », confie le sieur Kassé. Le même constat est fait par Alpha Amadou Thiam, vice-président de l’Association nationale des bijoutiers du Sénégal (Anbs). Prolixe, avec un français soutenu, il est désigné dans le marché comme le porte-voix des bijoutiers. Il estime inconcevable qu’au Sénégal des bijoutiers peinent à trouver l’or brute alors que le pays a exploité 16,2 tonnes d’or en 2022. À cela s’ajoute le fait qu’il n’existe pas de comptoir d’achat d’or, renchérit M. Thiam. « Le président de la République nous avait promis une partie de l’or de Sabodala et la réalisation du comptoir mais depuis 2013 on attend », rappelle-t-il.
L’absence de raffinerie
« Et pourtant, le comptoir d’or est utile même pour les autres citoyens parce que l’or est une valeur refuge. Pour épargner son argent, au lieu de le déposer à la banque, une personne peut décider d’acheter au comptoir de l’or brute et le garder chez lui en attendant d’en avoir besoin. Mais vu que le comptoir peine à voir le jour, tout cela n’est pas possible », éclaire Alpha Thiam. Pour lui, l’autre problème auquel ils sont confrontés est l’absence de raffinerie. En effet, les marchands de bijoux, après avoir rassemblé la matière première, l’exportent pour la transformation car les matériaux pour faire les bijoux ne sont pas disponibles dans le pays. « Après la collecte de la matière brute, on l’exporte pour commander les bijoux en Italie, à Dubaï ou même parfois aux Etats-Unis », explique M. Thiam.
Ce processus est emprunté par tous les bijoutiers. Selon Pape Kassé, tous ses bijoux sont commandés à l’étranger. L’absence de raffinerie leur pose un problème. Car « les frais de douanes et de contrôle et tutti quanti pèsent sur leurs produits et les rendent peu compétitifs par rapport aux bijoux importés qui sont plus prisés par les clients », analyse Pape Kassé, habitant de la rue 31 X 18 Médina. Tout pour dire que le métier n’est pas un long fleuve tranquille. L’essentiel de leurs soucis découle du manque de matière première.
Risques encourues
Il peut arriver parfois que les vendeurs achètent l’or et se retrouvent dans le pétrin. Pape Kassé raconte que deux mois auparavant, il avait été arrêté car il avait acheté de l’or d’une valeur de 2 millions de FCfa à des femmes. « J’ai acheté la marchandise, deux jours après la police m’a arrêté. J’ai fait deux jours au Commissariat de Dianatoul Mahwa, à Touba. On m’a relaxé grâce à l’intervention du Procureur de Diourbel ». Et il renchérit : « s’il y avait un lieu où les bijoutiers pouvaient se procurer la matière brute de l’or beaucoup de nos difficultés allaient diminuer ». Bien que les bijoutiers tirent leur épingle du jeu, les difficultés ne manquent pas. Alpha Amadou Thiam, Pape Kassé, tout comme Mor Kandji alias Mame Goor souhaitent l’appui de l’État pour organiser leur secteur et réduire les risques de problèmes.
CAN 2023, LE MAROC PREMIERE EQUIPE A FOULER LE SOL IVOIRIEN
L’équipe nationale de football du Maroc est arrivée, dimanche, à San Pedro, au sud-ouest de la Côte d’Ivoire, pour prendre part à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football prévue du 13 janvier au 11 février, a annoncé, la presse marocaine.
Dakar, 8 jan (APS) – L’équipe nationale de football du Maroc est arrivée, dimanche, à San Pedro, au sud-ouest de la Côte d’Ivoire, pour prendre part à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football prévue du 13 janvier au 11 février, a annoncé, la presse marocaine.
L’équipe marocaine est la première nation à arriver en terre ivoirienne. Elle est logée dans la poule F avec la RD Congo, la Zambie et de la Tanzanie.
Les Lions de l’Atlas joueront ‘’un match de préparation’’ contre la Sierra Leone, jeudi, en remplacement du match contre la Gambie initialement prévu, ce dimanche’’, selon la même source.
Selon la Confédération africaine de football, la Guinée Bissau devrait aussi arriver ce dimanche à Abidjan. Logée dans la poule A, elle affrontera le pays hôte, la Côte d’Ivoire, pour le match d’ouverture de la CAN, samedi, au stade olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé.
Le Nigeria et la Guinée équatoriale complètent le groupe A.
Le Sénégal, tenant du titre, rejoindra, mardi, Yamoussoukro, après son match amical contre le Niger au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, ce lundi à 18h GMT.
Les Lions du Sénégal sont logés dans le groupe C avec la Guinée, la Gambie et le Cameroun. Ils joueront leur premier match, le 15 janvier à 14h GMT contre les Scorpions de la Gambie.
CENA-ZE
Dans quel pays sommes-nous ? Hana Sénégal ! Pardon Galsen. Parce que tout est à l’envers. Pardon à verlan. La Cena qui supervise le processus ne sait pas sur quel pied danser.
Dans quel pays sommes-nous ? Hana Sénégal ! Pardon Galsen. Parce que tout est à l’envers. Pardon à verlan. La Cena qui supervise le processus ne sait pas sur quel pied danser. Sur quel fichier se baser. Sans gêne, elle dit aux baadoolos que le fichier sur son site n’est pas le bon. Et elle ne fait rien pour trouver le bon. Le «vrai». Comment peut-on contrôler ce qu’on ne maîtrise pas ? Or le fichier, ce n’est pas un élément du processus. C’est le processus. Lii tamit… Cena-ze !
DES ECONOMISTES EN MODE ECLAIRAGE
Réunis à Dakar, autour d’une nouvelle plateforme « Espace populaire d’échange de Dakar », des économistes ont porté des éclairages sur les questions hautement stratégiques d’un Etat souverain à savoir la monnaie, la dette, et la souveraineté alimentaire
Réunis samedi dernier, à Dakar, autour d’une nouvelle plateforme dénommée : « Espace populaire d’échange de Dakar », des économistes ont porté des éclairages sur les questions hautement stratégiques d’un Etat souverain à savoir la monnaie, la dette, et la souveraineté alimentaire. Tour à tour, ces intellectuels ont expliqué en quoi ces questions enfreignent le développement économique et la souveraineté des Etats africains.
Intervenant samedi dernier sur la monnaie dans le cadre des activités de l’association dénommée « Espace populaire d’échange de Dakar », l’économiste du développement, Ndongo Samba Sylla, non moins directeur de la région Afrique de l’international dévelopment économics associates (Ideas) après avoir fait un bref historique de la Barings, la plus vieille banque d’Angleterre sur ce que c’est la monnaie, a expliqué que le système en question voulait que la monnaie soit adossée à de l’or ou toute autre chose de valeur. Mais, depuis 1971, l’étalon de changement a été rompu. Par conséquent, à ce jour, ce qui fait « la valeur de toutes les monnaies, c’est la puissance des Etats ». En clair, « c’est le rôle fiscal des Etats », relève l’économiste. A l’en croire, seul l’Etat est garant de sa monnaie. Si un Etat est faible, il ne peut pas battre sa monnaie encore moins la faire accepter par les autres Etats. Donc, la question de la monnaie est largement tributaire de la puissance de l’Etat. Partant du postulat que la monnaie est une dette et non une marchandise, Ndongo Samba Sylla dira par conséquent «qu’ elle ne saurait manquer ». Se voulant convainquant, il fait remarquer que sur le billet de banque d’Angleterre, il est bien mentionné que c’est une dette. Car, sur ce billet, il est écrit ceci: « Je promets de payer le porteur de ce billet la somme de 5 francs ». Donc, « c’est une dette de l’Etat », affirme l’économiste.
En termes clairs ; cela signifie que si vous payez vos impôts, l’Etat est obligé d’accepter. Ce qui veut dire rachat ou ‘’rédemption’’ en langage biblique. Pour lui ; « quand l’Etat fait un surplus budgétaire, ou prétendument une accumulation de biens, c’est le secteur privé qui s’endette et cela entraine une crise ». Considérer les banques comme de simples intermédiaires, « c’est ignorer qu’en réalité dans l’économie moderne « les banques commerciales sont les créatrices de l’argent des dépôts », fait savoir l’économiste du développement. Selon lui, l’acte de prêt crée des dépôts, à l’inverse de la séquence généralement décrite par les manuels d’économie. Donc, « lorsque les banques prêtent l’argent, elles n’ont pas besoin de détenir l’épargne », explique-t-il. Souvent, des banques accordent des prêts qui n’ont pas été investis dans l’économie réelle, et c’est ce qui amplifié les crises. L’économie conventionnelle soutient que les banques sont des intermédiaires, « ce qui est inexact », botte en touche l’économiste. Dire qu’on n’a pas investi, parce qu’on n’a pas d’épargne est faux. Parce que l’épargne n’est pas une condition pour l’investissement mais au contraire, c’est l’investissement qui crée l’épargne », soutient Ndongo Samba Sylla. En conclusion, l’économiste du développement dira que la monnaie n’est pas une marchandise émise par l’Etat et ne peut jamais manquer. En revanche, ce qui peut manquer, c’est ce que la monnaie est censée acheter. Deuxièmement, les impôts et taxes ne financent pas la dépense de l’Etat qui émet une monnaie souveraine. Troisièmement, un déficit public est une création nette de richesse financière pour le secteur non gouvernemental. Quatrièmement, un Etat qui dépense autant qu’il en reçoit en impôts ne crée aucune richesse financière nette pour le secteur non gouvernemental (les ménages, les entreprises). Cinquièmement, tout ce qui est faisable au niveau national d’un point de vue technique et matériel peut être financé en monnaie nationale. Mieux, tout projet requérant essentiellement des ressources disponibles sur place conduit à une accumulation de réserves de change lorsqu’il est financé en monnaie étrangère.
LA DETTE COMMERCIALE PLUS COUTEUSE QUE LA DETTE PUBLIQUE
Exposant sur la dette extérieure, l’économiste président de l’Africaine de recherche, de coopération pour un appui au développement endogène (Arcade) soulève entre autres préoccupations qui affectent négativement le développement de l’Afrique, le ratio entre la dette et le Produit intérieur brut (Pib) ; le fardeau de la dette qui impacte lourdement les dépenses sociales (la santé, l’éducation…) ; et la hausse vertigineuse de la dette commerciale du continent à partir des années 2000. Sur la dette commerciale, il trouve que le coût de celui-ci est plus élevé que celui de la dette publique. Pis, faitil savoir, quand des problèmes se posent, il n’y a pas possibilité d’annulation ou de rééchelonnement. Fort de ces considérations, l’économiste parle de paradoxe puisque des montants faramineux partent de l’Afrique chaque année à destination de ces pays. Et au même moment, l’Afrique emprunte des fonds à payer au plus fort à ces mêmes pays. Pour s’en convaincre, il convoque une étude récente publiée en 2020 par la Conférence des nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), laquelle évolue les sorties nettes des capitaux à près de 90 milliards de dollars américains. La Cnuced, de préciser que « ces sorties nettes de capitaux du contient représentent 4% du Pib de l’Afrique », précise l’économiste Demba Moussa Dembélé.
Sur les devises étrangères, il admet le rôle éminemment stratégique dans les échanges commerciaux entre le reste du monde. En revanche, la libéralisation du commerce extérieur et la libre circulation des biens. Rapporté aux huit pays de l’Union monétaire ouest africaine (Umoa), un facteur supplémentaire qui explique le lourd endettement, « c’est la suppression du financement du déficit par la Banque centrale à partir de 2010 ». Pour Demba Moussa Dembélé, ceci pousse davantage les pays à emprunter plus sur les marchés financiers. A cet égard, il rappelle que sous le régime du Président Abdoulaye Wade, le Sénégal avait recours aux eurobonds entre 2009 et 2011. Mais, à partir du lancement du Plan Sénégal Emergent, « le Sénégal lance presque chaque année des obligations libellées en dollars et en euros», constate Demba Moussa Dembélé, par ailleurs directeur du Forum africain des alternatives. « Le taux de ces emprunts varie de 5 et 10% », regrette le non moins membre du conseil du forum social africain à Dakar. Décriant cette gouvernance, il fait savoir que parfois le Sénégal émet une obligation pour racheter des obligations précédentes. A titre d’exemple, « en juin 2023, le Sénégal a levé 500 milliards de FCFA en eurobonds avec une maturité de seize ans et un taux d’intérêt de 5,375 %.
Ledit montant dont 10% a été utilisé pour racheter une obligation à fin 2023. Pis encore, au mois de septembre dernier, le Sénégal a emprunté auprès de la Société générale 150 millions d’euros avec une maturité de quatre ans et un taux d’intérêt de 7, 25%. Donc, « le recours au marché financier a gonflé la dette extérieure du Sénégal si bien que le ratio dette sur le Pib qui était de 65% est à présent à plus de 75% », a expliqué l’économiste.
LE POIDS DE LA DETTE ENFREINT TOUTE SOUVERAINETE DE L’AFRIQUE
Partant des deux communications sur la monnaie et sur la dette, Mamadou Mignane Diouf, Directeur exécutif de la Panafricaine pour l’éducation au développement durable (Paedd) s’offusque du poids de la dette qui n’offre aucune perspective de développement aux Etats africains. « Que personne ne se leurre, un pays pauvre avec un lourd endettement ne peut pas espérer sortir de la misère », a dit Mamadou Mignane Diouf dont la communication a porté sur l’annulation de la dette pour financer le développement. Et de dénoncer le poids de la dette : « On paie une dette qui ne finit jamais, des intérêts incommensurables. Et pendant ce temps, ils continuent de nous imposer des modèles économiques désastreux ». Pendant la Covid-19, tous les pays étaient en guerre et lorsqu’on est en guerre, on ne paie pas la dette. Mais, avec la Covid-19, on sort d’un système d’endettement racheté ou encore à payer, arrivent alors des guerres qui perturbent le mécanisme de relance de l’économie. Pour preuve, la guerre entre la Russie et l’Ukraine a impacté l’alimentation notamment le couscous de chez nous. Il devient ainsi plus cher. Ce qui démontre toute la dépendance alimentaire dans laquelle « nous vivons sans s’en rendre compte ou sans avoir les moyens de s’en sortir », fait remarquer Migagne Diouf, convaincu qu’un Etat qui se veut souverain doit « produire ce qu’il mange et manger ce qu’il produit », comme l’avait expliqué feu Thomas Sankara. En effet, depuis 2017, le Sénégal s’est résolu à atteindre l’autosuffisance en riz, mais 6 ans après, que des discours. Avec une telle situation de dépendance «monétaire, alimentaire, pharmaceutique, économique…il n’y a pas grand chose à espérer du développement », se désole pour finir Mr Diouf.