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7 février 2025
CENA-ZE
Dans quel pays sommes-nous ? Hana Sénégal ! Pardon Galsen. Parce que tout est à l’envers. Pardon à verlan. La Cena qui supervise le processus ne sait pas sur quel pied danser.
Dans quel pays sommes-nous ? Hana Sénégal ! Pardon Galsen. Parce que tout est à l’envers. Pardon à verlan. La Cena qui supervise le processus ne sait pas sur quel pied danser. Sur quel fichier se baser. Sans gêne, elle dit aux baadoolos que le fichier sur son site n’est pas le bon. Et elle ne fait rien pour trouver le bon. Le «vrai». Comment peut-on contrôler ce qu’on ne maîtrise pas ? Or le fichier, ce n’est pas un élément du processus. C’est le processus. Lii tamit… Cena-ze !
DES ECONOMISTES EN MODE ECLAIRAGE
Réunis à Dakar, autour d’une nouvelle plateforme « Espace populaire d’échange de Dakar », des économistes ont porté des éclairages sur les questions hautement stratégiques d’un Etat souverain à savoir la monnaie, la dette, et la souveraineté alimentaire
Réunis samedi dernier, à Dakar, autour d’une nouvelle plateforme dénommée : « Espace populaire d’échange de Dakar », des économistes ont porté des éclairages sur les questions hautement stratégiques d’un Etat souverain à savoir la monnaie, la dette, et la souveraineté alimentaire. Tour à tour, ces intellectuels ont expliqué en quoi ces questions enfreignent le développement économique et la souveraineté des Etats africains.
Intervenant samedi dernier sur la monnaie dans le cadre des activités de l’association dénommée « Espace populaire d’échange de Dakar », l’économiste du développement, Ndongo Samba Sylla, non moins directeur de la région Afrique de l’international dévelopment économics associates (Ideas) après avoir fait un bref historique de la Barings, la plus vieille banque d’Angleterre sur ce que c’est la monnaie, a expliqué que le système en question voulait que la monnaie soit adossée à de l’or ou toute autre chose de valeur. Mais, depuis 1971, l’étalon de changement a été rompu. Par conséquent, à ce jour, ce qui fait « la valeur de toutes les monnaies, c’est la puissance des Etats ». En clair, « c’est le rôle fiscal des Etats », relève l’économiste. A l’en croire, seul l’Etat est garant de sa monnaie. Si un Etat est faible, il ne peut pas battre sa monnaie encore moins la faire accepter par les autres Etats. Donc, la question de la monnaie est largement tributaire de la puissance de l’Etat. Partant du postulat que la monnaie est une dette et non une marchandise, Ndongo Samba Sylla dira par conséquent «qu’ elle ne saurait manquer ». Se voulant convainquant, il fait remarquer que sur le billet de banque d’Angleterre, il est bien mentionné que c’est une dette. Car, sur ce billet, il est écrit ceci: « Je promets de payer le porteur de ce billet la somme de 5 francs ». Donc, « c’est une dette de l’Etat », affirme l’économiste.
En termes clairs ; cela signifie que si vous payez vos impôts, l’Etat est obligé d’accepter. Ce qui veut dire rachat ou ‘’rédemption’’ en langage biblique. Pour lui ; « quand l’Etat fait un surplus budgétaire, ou prétendument une accumulation de biens, c’est le secteur privé qui s’endette et cela entraine une crise ». Considérer les banques comme de simples intermédiaires, « c’est ignorer qu’en réalité dans l’économie moderne « les banques commerciales sont les créatrices de l’argent des dépôts », fait savoir l’économiste du développement. Selon lui, l’acte de prêt crée des dépôts, à l’inverse de la séquence généralement décrite par les manuels d’économie. Donc, « lorsque les banques prêtent l’argent, elles n’ont pas besoin de détenir l’épargne », explique-t-il. Souvent, des banques accordent des prêts qui n’ont pas été investis dans l’économie réelle, et c’est ce qui amplifié les crises. L’économie conventionnelle soutient que les banques sont des intermédiaires, « ce qui est inexact », botte en touche l’économiste. Dire qu’on n’a pas investi, parce qu’on n’a pas d’épargne est faux. Parce que l’épargne n’est pas une condition pour l’investissement mais au contraire, c’est l’investissement qui crée l’épargne », soutient Ndongo Samba Sylla. En conclusion, l’économiste du développement dira que la monnaie n’est pas une marchandise émise par l’Etat et ne peut jamais manquer. En revanche, ce qui peut manquer, c’est ce que la monnaie est censée acheter. Deuxièmement, les impôts et taxes ne financent pas la dépense de l’Etat qui émet une monnaie souveraine. Troisièmement, un déficit public est une création nette de richesse financière pour le secteur non gouvernemental. Quatrièmement, un Etat qui dépense autant qu’il en reçoit en impôts ne crée aucune richesse financière nette pour le secteur non gouvernemental (les ménages, les entreprises). Cinquièmement, tout ce qui est faisable au niveau national d’un point de vue technique et matériel peut être financé en monnaie nationale. Mieux, tout projet requérant essentiellement des ressources disponibles sur place conduit à une accumulation de réserves de change lorsqu’il est financé en monnaie étrangère.
LA DETTE COMMERCIALE PLUS COUTEUSE QUE LA DETTE PUBLIQUE
Exposant sur la dette extérieure, l’économiste président de l’Africaine de recherche, de coopération pour un appui au développement endogène (Arcade) soulève entre autres préoccupations qui affectent négativement le développement de l’Afrique, le ratio entre la dette et le Produit intérieur brut (Pib) ; le fardeau de la dette qui impacte lourdement les dépenses sociales (la santé, l’éducation…) ; et la hausse vertigineuse de la dette commerciale du continent à partir des années 2000. Sur la dette commerciale, il trouve que le coût de celui-ci est plus élevé que celui de la dette publique. Pis, faitil savoir, quand des problèmes se posent, il n’y a pas possibilité d’annulation ou de rééchelonnement. Fort de ces considérations, l’économiste parle de paradoxe puisque des montants faramineux partent de l’Afrique chaque année à destination de ces pays. Et au même moment, l’Afrique emprunte des fonds à payer au plus fort à ces mêmes pays. Pour s’en convaincre, il convoque une étude récente publiée en 2020 par la Conférence des nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), laquelle évolue les sorties nettes des capitaux à près de 90 milliards de dollars américains. La Cnuced, de préciser que « ces sorties nettes de capitaux du contient représentent 4% du Pib de l’Afrique », précise l’économiste Demba Moussa Dembélé.
Sur les devises étrangères, il admet le rôle éminemment stratégique dans les échanges commerciaux entre le reste du monde. En revanche, la libéralisation du commerce extérieur et la libre circulation des biens. Rapporté aux huit pays de l’Union monétaire ouest africaine (Umoa), un facteur supplémentaire qui explique le lourd endettement, « c’est la suppression du financement du déficit par la Banque centrale à partir de 2010 ». Pour Demba Moussa Dembélé, ceci pousse davantage les pays à emprunter plus sur les marchés financiers. A cet égard, il rappelle que sous le régime du Président Abdoulaye Wade, le Sénégal avait recours aux eurobonds entre 2009 et 2011. Mais, à partir du lancement du Plan Sénégal Emergent, « le Sénégal lance presque chaque année des obligations libellées en dollars et en euros», constate Demba Moussa Dembélé, par ailleurs directeur du Forum africain des alternatives. « Le taux de ces emprunts varie de 5 et 10% », regrette le non moins membre du conseil du forum social africain à Dakar. Décriant cette gouvernance, il fait savoir que parfois le Sénégal émet une obligation pour racheter des obligations précédentes. A titre d’exemple, « en juin 2023, le Sénégal a levé 500 milliards de FCFA en eurobonds avec une maturité de seize ans et un taux d’intérêt de 5,375 %.
Ledit montant dont 10% a été utilisé pour racheter une obligation à fin 2023. Pis encore, au mois de septembre dernier, le Sénégal a emprunté auprès de la Société générale 150 millions d’euros avec une maturité de quatre ans et un taux d’intérêt de 7, 25%. Donc, « le recours au marché financier a gonflé la dette extérieure du Sénégal si bien que le ratio dette sur le Pib qui était de 65% est à présent à plus de 75% », a expliqué l’économiste.
LE POIDS DE LA DETTE ENFREINT TOUTE SOUVERAINETE DE L’AFRIQUE
Partant des deux communications sur la monnaie et sur la dette, Mamadou Mignane Diouf, Directeur exécutif de la Panafricaine pour l’éducation au développement durable (Paedd) s’offusque du poids de la dette qui n’offre aucune perspective de développement aux Etats africains. « Que personne ne se leurre, un pays pauvre avec un lourd endettement ne peut pas espérer sortir de la misère », a dit Mamadou Mignane Diouf dont la communication a porté sur l’annulation de la dette pour financer le développement. Et de dénoncer le poids de la dette : « On paie une dette qui ne finit jamais, des intérêts incommensurables. Et pendant ce temps, ils continuent de nous imposer des modèles économiques désastreux ». Pendant la Covid-19, tous les pays étaient en guerre et lorsqu’on est en guerre, on ne paie pas la dette. Mais, avec la Covid-19, on sort d’un système d’endettement racheté ou encore à payer, arrivent alors des guerres qui perturbent le mécanisme de relance de l’économie. Pour preuve, la guerre entre la Russie et l’Ukraine a impacté l’alimentation notamment le couscous de chez nous. Il devient ainsi plus cher. Ce qui démontre toute la dépendance alimentaire dans laquelle « nous vivons sans s’en rendre compte ou sans avoir les moyens de s’en sortir », fait remarquer Migagne Diouf, convaincu qu’un Etat qui se veut souverain doit « produire ce qu’il mange et manger ce qu’il produit », comme l’avait expliqué feu Thomas Sankara. En effet, depuis 2017, le Sénégal s’est résolu à atteindre l’autosuffisance en riz, mais 6 ans après, que des discours. Avec une telle situation de dépendance «monétaire, alimentaire, pharmaceutique, économique…il n’y a pas grand chose à espérer du développement », se désole pour finir Mr Diouf.
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IBRAHIMA KANE DRESSE UN TABLEAU PEU RELUISANT DU POUVOIR DE MACKY SALL
Invité de l’émission Objection Sudfm, le cofondateur de la Raddho déplore la continuité du processus de démantèlement et de fragilisation des institutions censées asseoir l’Etat de droit, initiée sous le magistère de son prédécesseur Abdoulaye Wade
Ibrahima Kane, Spécialiste des droits humains, a dressé un tableau peu reluisant des douze ans de gouvernance du président Macky Sall sur le domaine des droits humains. Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 7 janvier, le cofondateur de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) a déploré la continuité du processus de démantèlement et de fragilisation des institutions censées asseoir l’Etat de droit, initiée sous le magistère de son prédécesseur Abdoulaye Wade mais aussi la persistance de l’instrumentalisation de la justice contre l’opposition..
Le fait que le président de la République, Macky Sall ait passé sous silence le bilan de ses douze ans de gestion sur les droits humains n’est pas une surprise si on en croit le spécialiste des droits humains Ibrahima Kane. Invité de l’émission Objection de la radio Sudfm (privée) hier, dimanche 7 janvier, le cofondateur de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) a dressé un tableau peu reluisant de la gouvernance du président Macky Sall sur les droits humains marqué, selon lui, par une continuité avec ce que son prédécesseur Abdoulaye Wade faisait notamment en termes d’instrumentalisation de la justice contre l’opposition. En effet, tout en saluant les progrès consentis par l’actuel chef de l’Etat dans la construction des infrastructures, le spécialiste des droits humains et cofondateur de la Raddho souligne que les deux chefs d’Etat (Wade et Sall), outre le fait de se revendiquer du libéralisme, ont appliqué les règles du libéralisme durant leur magistère avec à la clé des violations de droits humains.
« Le président Wade a participé à déconstruire, démanteler totalement tout le système de gestion des droits humains que le gouvernement socialiste avait mis en place. Mais, avec l’avènement de Macky Sall, ce processus de démantèlement s’est poursuivi. Il y’a eu une continuité dans la fragilisation des institutions qui étaient censées asseoir l’Etat de droit, à protéger les citoyens contre les dérives que tout Etat peut avoir », a-t-il déploré. Poursuivant son propos, le spécialiste des droits humains renseigne que cette violation des droits humains explique la situation de fin de règne très difficile avec des tensions politiques marquées par la présence sur le terrain des forces de défense et de sécurité pendant plusieurs mois ». « Le fait que l’Etat fasse fait appel aux forces de défense et de sécurité n’est certes pas une nouveauté au Sénégal. Mais, sous Macky Sall, il ne s’agissait pas seulement de maintenir l’ordre mais plutôt d’utiliser la force pour asseoir un certain ordre. Ce qui n’est pas acceptable dans un Etat de droit », a-t-il fait remarquer en rappelant le cas de Karim Wade qui a été jugé et condamné à l’interne mais qui a gagné toutes les batailles judiciaires contre l’Etat du Sénégal à l’international.
« Quand je mets en lien le régime du président Macky Sall et celui de son prédécesseur, Abdoulaye Wade, c’est également pour vous rappeler que ce dernier à son temps avait voulu faire arrêter Moustapha Niasse qui bénéficiait d’une immunité parlementaire. Mais, en bon connaisseur du système politique, il a préféré ne pas aller jusqu’au bout de sa logique. Il s’est arrêté et finalement, les choses sont rentrées dans l’ordre. Ce qui n’est le cas avec Macky Sall dans l’affaire Khalifa Ababacar Sall qui a été arrêté alors qu’il bénéficiait d’une immunité parlementaire. Il est resté en prison trois ans et après, on l’a libéré. Finalement, un politicien a été cassé », a encore déploré. Avant d’ajouter toujours concernant le bilan de l’Etat de droit des douze années de gouvernance de Macky Sall : « Il y’a également le cas du maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko. On est parti d’une affaire de mœurs qui ne devait pas dépasser le stade d’une affaire entre lui et la dame Adji Sarr mais qui a pris une connotation politique qui a fait qu’elle (cette affaire de viol) est devenue pratiquement incontrôlable. D’ailleurs, ce qui s’est passé entre mai et juin illustre bien cela. Pendant plus de 55 jours, un représentant de parti politique a été empêché de quitter sa maison. Il n’y avait pas de décret, il n’y avait pas d’arrêté, il n’y avait non plus aucune décision judiciaire qui permettait de justifier cela. Certaines organisations de défense des droits de l’homme ont condamné mais cela n’a rien changé. L’Etat a maintenu cette sorte d’illégalité et ça, c’est des signes qui ne sont pas bonnes dans un pays de droit ».
L’HEURE DE VÉRITÉ
Plus de 60 dossiers déjà rejetés dans le cadre de la présidentielle. Place aux vérifications des candidatures restantes à compter du mardi 9 janvier 2024. Les ténors en difficulté valideront-ils enfin leur parrainage pour le scrutin de février ?
Après un premier tri qui a mis hors course plus d’une soixantaine de candidats à la candidature sur les 93 prétendants qui prétendaient participer à la présidentielle de février 2024, la Commission de vérification des parrainages sise au Conseil constitutionnel va apporter en principe, ce mardi 09 janvier, la dernière touche à la liste des candidats qui auront franchi cette étape des parrainages.
Pour cause, les séances de vérification des listes de parrainage déposées pour régularisation se tiendront au siège du Conseil constitutionnel, ce mardi 9 janvier 2024, à partir de 10 h, en présence des représentants des candidats concernés et de personnalités indépendantes dont la compétence est reconnue, notamment en matière juridique, électorale ou informatique. C’est la dernière chance accordée aux candidats ayant réussi à accéder au deuxième tour des parrainages de rectifier le tir et compléter leurs parrainages, après le rejet par la Commission en question d’une partie de leur liste Ces candidats à la recherche de compléments de parrainages qui devront se présenter dans les locaux du conseil constitutionnel sont au nombre de 23 au total. Et parmi eux, on relève des ténors de la scène politique qui sont appelés à régulariser leurs doublons ou autres. Ainsi est-il de l’ancien Premier ministre et patron de Rewmi Idrissa Seck, pourtant arrivé en deuxième position à la dernière présidentielle et considéré par certains Il devra régulariser 5.800 parrains pour être toujours en lice à la présidentielle qui se profile. Idem de l’ancien ministre de l’Intérieur et transfuge de l’Apr Aly Ngouille Ndiaye (1009 parrains à régulariser), de l’opposant Malick Gakou (3.449 parrains), de Mamadou Lamine Diallo de Tekki (5.199 parrains), des anciens chefs du gouvernement Mouhamed Boun Abdallah Dionne (7.817 parrains), Abdoul Mbaye (13.771 parrains), Souleymane Ndené Ndiaye (18.669 parrains), Aminata Touré (18.980 parrains et 04 régions).
Dans ce lot de candidats devantrégulariser figurent également le maire de Kolda Elhadj Mamadou Diao (11.953 parrains), le maire de Kaolack Serigne Mboup (13.000 parrains), l’ancien journaliste et député Pape Djibril Fall (13.000 parrains et 03 régions), le maire de Sandiara Serigne G. Diop (13.228 parrains et 02 régions aussi à compléter), Elhadj Abdourahmane Diouf (13.792 parrains). L’ancien ministre de l’Energie Thierno Alassane Sall devra lui régulariser près de 14000 parrains alors que Bougane Gueye Dani recense un passif de 18996 parrains, tout juste devant Amadou Ly (près de 24.000 parrains), Rose Wardini (31.000 parrains). Les candidats Amadou Seck et Aliou Camara ne sont guère mieux lotis. Quant à Aliou Mamadou Dia, il a 202 parrains à régulariser à Diourbel. Le tonitruant avocat Me El Hadji Diouf devra lui chercher près de 4000 parrains pour passer cette étape des parrainages au même titre que le candidat Bassirou Diomaye Faye de Pastef, parti dissout par décret, qui devra combler un gap de 4.219 parrains.
A noter qu’au premier passage devant la Commsion de validation des parrainages, seuls quelques candidats ont été admis d’office d’office. Il s’agit de Boubacar Camara, Déthié Fall, Cheikh Tidiane Dièye, du Dr Daouda Ndiaye, Karim Wade, Habib Sy, Khalifa Ababacar Sall, Amadou Bâ. Anta Babacar Ngom avait elle réussi la prouesse d’être la seule candidate à franchir l’étape des parrainages.
LES COMPLAINTES DES CANDIDATS EN DIFFICULTÉ AU CONTRÔLE DES PARRAINAGES AU MENU DE LA REVUE DE L’ACTUALITÉ CE LUNDI
Les quotidiens consacrent de larges colonnes aux complaintes des candidats remettant en question la fiabilité fichier électoral avec lesquels leurs parrains collectés pour leur candidature à l’élection présidentielle de février prochain ont été invalidées
Dakar, 8 jan (APS) – Les quotidiens consacrent de larges colonnes aux complaintes des candidats remettant en question la fiabilité fichier électoral avec lesquels leurs parrains collectés pour leur candidature à l’élection présidentielle du 25 février prochain ont été invalidés ou jugés incomplets.
Quelques-unes des 93 personnes prétendant diriger le Sénégal ont fait valider leurs parrains, d’autres ont été écartés de la compétition électorale en raison de parrains n’étant pas conformes à la loi. D’autres encore doivent corriger leur parrainage pour faire valider leur candidature.
Kritik’ conclut à un ‘’désordre électoral’’.
‘’De quel fichier parle-t-on ?’’ écrit-t-il en citant l’ancienne Première ministre Aminata Touré, qui doit corriger et compléter ses parrains.
‘’De gros doutes sur le fichier’’, titre WalfQuotidien, observant que ‘’le travail de la commission de contrôle des parrainages du Conseil constitutionnel est remis en question’’.
Il ajoute que ‘’de nombreux candidats doutent de sa fiabilité et, surtout, de sa base de travail, le fichier électoral’’.
Vingt-deux candidats invités à ‘’régulariser’’ leurs parrains sont sur une ‘’pente raide’’, selon Source A.
L’ancien Premier ministre Mahammed Dionne, dont les parrains ont été invalidés, se désole de l’absence du fichier électoral des noms de ses parrains, y compris du sien.
‘’Aminata Touré crie au scandale’’, lit-on dans Tribune.
Selon ce journal, l’ancienne cheffe du gouvernement ‘’poursuit ses dénonciations’’ et doute de la ‘’transparence des procédures en vue de l’élection présidentielle’’.
M. Dionne dénonce, selon L’info, ‘’les pratiques actuelles du système de parrainage, qui balafrent hideusement notre démocratie’’.
Vingt-sept candidats ‘’recalés’’ vont déposer des recours auprès du Conseil constitutionnel
Libération constate que ‘’le contrôle des parrainages provoque un tollé’’.
‘’Dans la région de Thiès, deux ou trois candidats […] ont été à l’origine de milliers de doublons. Ces situations absurdes mettent en lumière les défaillances d’un système que nous n’avons eu de cesse de dénoncer depuis 2019’’, note Libération en citant le député et ancien ministre Thierno Alassane Sall, l’un des candidats autorisés à régulariser leurs parrains.
‘’Une enquête s’impose’’ sur le fichier électoral, soutient EnQuête.
Le Quotidien évoque ‘’la grosse colère’’ d’Aminata Touré et la proposition faite par Mahammed Dionne de ‘’tenir une discussion encadrée […] pour relever les incohérences et trouver des solutions idoines et durables’’, qui permettront d’organiser ‘’une élection libre, apaisée, transparente’’.
Dans une interview publiée par Vox Populi, l’ambassadeur des États-Unis d’Amérique au Sénégal, Michael Raynor, dit avoir ‘’une profonde confiance dans la sagesse du peuple sénégalais à exercer ses droits démocratiques de manière réfléchie, inclusive et pacifique’’.
L’As annonce que 27 candidats ‘’recalés’’ vont déposer des recours auprès du Conseil constitutionnel, ce lundi.
Ils contestent l’invalidation de leurs parrains.
Même la Commission électorale nationale autonome, chargée du contrôle de l’élection présidentielle, ‘’ne sait pas sur quel pied danser’’, car son président, selon Bés Bi Le Jour, dit ne pas disposer encore du fichier électoral mis à jour.
‘’Il y a une clarification à faire sur le fichier avec lequel ce contrôle des parrainages a été fait’’, écrit L’Observateur en citant l’ancien ministre Alioune Sarr, dont les parrains ont été invalidés.
RETOUR SUR UNE TRAGEDIE QUI A ENDEUILLE LA CASAMANCE
Six années, jour pour jour, que Boffa du nom de cette tuerie qui a fait quatorze morts, tous des coupeurs de bois, venait d’imprimer l’une des plus grandes tâches noires dans l’histoire du conflit en Casamance. Six années après cette atrocité de Boffa, la région continue d’être secouée par des actes de violence qui agressent un processus de paix qui peine à prendre définitivement forme. En dépit des initiatives posées çà et là pour que la Casamance hume enfin l’air de la paix.
C’est dans l’après-midi du samedi 8 janvier 2018 que la Casamance qui pensait avoir tourné pour de bon la page du crépitement des armes que le Sénégal, disons le monde entier, découvre l’horreur, avec un degré inouï d’atrocité. Le massacre de 14 coupeurs de bois est perpétué dans la forêt de Boffa Bayotte. Des personnes à la recherche de bois sont froidement à abattus par un commando armé dans cette forêt de Boffa. Stupeur et consternation envahissent alors tout un pays qui ne s’imaginait pas que ce vent de paix qui soufflait dans la région allait vite se transformer en ouragan de terreur.
Très vite, la machine de l’enquête entre en action. L’armée et la gendarmerie opèrent une descente dans le village de Toubacouta. Une vingtaine de présumés auteurs et complices sont arrêtés. Déférées dans les heures qui suivent, seize seront envoyés en prison dont le journaliste René C Basséne. Le chef de village de Toubacouta qui meurt en détention ne tient pas les longues années d’instruction de cette affaire qui aboutissent à un procès. La lourde sentence tombe. Le. Chef rebelle César Atoute Badiate, le journaliste René Capin Bassene et le.postier et chargé de mission du Mfdc Omar Ampoi Bodian écopent de la réclusion criminelle à perpétuité. Entre attente d’un procès en appel et grève de la faim, les détenus de Boffa qui continuent de crier leur innocence croupissent en prison.
Cette affaire évacuée sur le plan judiciaire continue encore de défrayer la chronique ici surtout dans un contexte d’accalmie souvent agressée par des actes de violence. Aujourd’hui, que reste-t-il de cette tuerie de Boffa ? S’interroge-ton ici dans la partie sud du pays ? Les opérations de ratissage et de sécurisation dans le Sud-Est et dans le.Nord Sindian de la région ont permis de démanteler les bastions rebelles et disloquer le mouvement irrédentiste MFDC qui se perd depuis dans ses divisions et querelles de leadership. Aujourd’hui, la situation semble bien sous contrôle militaire dans la région même si des actes de violence isolés viennent souvent torpiller le processus de paix qui s’est récemment fragilisé par cet accident par mine qui à fait quatre morts et trois blessés dans les rangs de l’armée.
Le chef rebelle Salif Sadio « aphone » depuis des années tout comme l’autre chef rebelle César Atoute Badiate, le Mfdc opère difficilement et douloureusement sa mue. Les accords de paix et de dépôt des armes sont venus illustrer la lassitude de certains combattants du Mdfc qui affichent désormais leur volonté à sortir du maquis et à tourner les pages de ce conflit tricentenaire qui s’achemine inéluctablement va sa fin. Une paix définitive reste la plus grande aspiration des populations du Sud qui veulent tourner définitivement les pages sombres de ce conflit.
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LE CULTE DE TB JOSHUA
C'était l'un des pasteurs les plus célèbres du monde, mais derrière son image de guérisseur se cachait un prédateur. La BBC révèle les témoignages accablants d'anciens disciples victimes d'abus et de tortures au sein de la Synagogue Church of All Nations
Une enquête de la BBC a révélé des preuves d'abus et de torture généralisés commis par le fondateur de l'une des plus grandes églises évangéliques chrétiennes du monde, le Nigérian TB Joshua, décédé en 2021. Des dizaines d'ex-membres de la Synagogue Church of All Nations (SCOAN) - dont cinq Britanniques - dénoncent des atrocités, notamment des viols et des avortements forcés, perpétrés par le pasteur au sein d'un complexe secret à Lagos, sur une période de près de 20 ans. La SCOAN n'a pas répondu aux accusations, mais a affirmé que les allégations précédentes étaient infondées.
TB Joshua, qui était un prédicateur et un télévangéliste charismatique et très populaire, avait une immense audience mondiale. Il prétendait accomplir des "miracles de guérison" qui étaient diffusés à des millions de personnes à travers le monde. Mais selon les témoignages recueillis par la BBC au cours d'une enquête de deux ans, il s'agissait de mises en scène. Plusieurs anciens "disciples" du pasteur affirment avoir été victimes de violences physiques ou de tortures, y compris des cas de maltraitance d'enfants et de personnes fouettées et enchaînées. De nombreuses femmes disent avoir été agressées sexuellement par TB Joshua, certaines affirmant avoir été violées à plusieurs reprises pendant des années à l'intérieur du complexe. Plusieurs allégations font également état d'avortements forcés au sein de l'église, suite aux viols présumés commis par le pasteur, dont une femme qui dit avoir subi cinq interruptions de grossesse.