SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
7 février 2025
PLUSIEURS ENFANTS PRIVES D'ETUDES A CAUSE DE LEUR HANDICAP
Le droit à l’éducation est un droit humain fondamental qui doit être garanti pour tous les enfants sans aucune discrimination. Mais à Kaffrine, plusieurs enfants seraient retenus dans les maisons par leurs parents parce qu'ils souffrent de handicap.
Le droit à l’éducation est un droit humain fondamental qui doit être garanti pour tous les enfants sans aucune discrimination. Mais à Kaffrine, plusieurs enfants seraient retenus dans les maisons par leurs parents parce qu'ils souffrent de handicap.
La situation des enfants souffrant d’un handicap inquiète beaucoup à Kaffrine. Plusieurs enfants seraient retenus dans les maisons par leurs parents parce qu'ils souffrent d’un handicap, notamment des malvoyants, ceux souffrant de handicaps moteur... Ce, alors que le Sénégal a ratifié la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées qui garantit le droit à l'éducation pour tous les enfants handicapés. Un phénomène que la présidente de l'association des handicapés de l'arrondissement de Katakel, Aïssatou Cissé, dénonce énergiquement.
Selon elle «ces enfants ne doivent pas être privés de ce droit fondamental à l'éducation». Elle appelle ainsi les parents à «établir pour ces enfants des actes de naissance et les inscrire à l'école pour qu'ils puissent étudier et réussir comme tous les autres enfants». Elle a, par ailleurs, rappelé que «des écoles pour non-voyants existent au Sénégal et certains y ont appris, ont réussi et travaillent dans l'administration et gagnent dignement leur vie».
Selon Aïssatou Cissé «le vrai handicap, ce n'est pas de ne pas voir ou d'être incapable de marcher mais le vrai handicap c'est dans la tête». Elle exhorte ainsi les parents et les autorités à agir pour sauver les nombreux enfants qui sont dans cette situation partout au Sénégal et en particulier à Kaffrine, pour leur épargner à l'avenir de faire la manche pour vivre.
GENERATION FOOT-DSC, DUEL DES ACADEMICIENS
L a 11ème journée de championnat est programmée demain dimanche 7 janvier et se jouera en un seul jour sur toutes les pelouses du Sénégal.
Le duel des «Académiciens» qui va opposer Dakar Sacré-Cœur à Génération foot sera en attraction lors de la cette 11ème journée prévue demain dimanche. Après avoir repris les commandes, lors de la précédente journée, le club dakarois aura à cœur de conforter son fauteuil. Il sera en déplacement sur la pelouse des Grenats, champion en titre et désireux de se dégager de la zone rouge. Pour la première fois toutes les rencontres ont été programmées en un seul jour.
L a 11ème journée de championnat est programmée demain dimanche 7 janvier et se jouera en un seul jour sur toutes les pelouses du Sénégal. Le duel des «extrêmes» entre Académiciens de Génération Foot (13e, 9 points) et ceux de Dakar SacréCœur sera en vedette au stade Lat Dior. Une rencontre qui sera cruciale pour les deux équipes. Après avoir repris la première place à Teungueth FC, les Académiciens dakarois vont tenter de préserver leur invincibilité et de conforter un peu plus leur première place lors de ce déplacement alors que les Grenats chercheront à décrocher les trois pour se dégager de la zone rouge.
Après son premier revers concédé en déplacement devant le Casa Sports, Teungueth FC (2e, 17 points) profitera de la réception de l’AS Pikine au Ngalandou Diouf, pour se relancer dans la course. Accrochés et ralentis par les Grenats à Alassane Djigo, les Pikinois (4e ; 16 points), auront pour leur part, un bon coup à jouer. Car, un succès leur permettra d’intégrer le podium ou même les propulser en tête du classement.
A la troisième place, le Jaraaf (3e, 16 points) effectue le déplacement sur la pelouse de Jamono de Fatick au stade Massène Sène. Les «Vert Blanc» qui convoitent la première place vont devoir carburer pour venir à bout des promus fatickois (11e, 9 points). Au sortir de deux défaites, l’équipe fatickoise est contrainte de réagir pour éviter de glisser dans la zone de relégation. Sur une bonne lancée, la Linguère de Saint Louis (5e ; 14pts) sera au stade Mawade Wade pour affronter l’US Gorée (7e, 13pts). Au coude à coude, après deux victoires, les trois points seront également très précieux pour les deux équipes. Puisqu’ils leur permettront d’accéder à la tête du peloton.
Au stade Amadou Barry, le Guédiawaye FC (6e, 13pts) fera face au Diambars de Saly (10ème, 9pts). De son côté, l’US Ouakam reçoit au stade municipal de Ngor, l’équipe de la Sonacos, première équipe non relégable (12ème, 9pts). Au bas du classement Casa Sports, (14e, 6pts), qui a pu relever la tête en signant sa première victoire devant Teungueth Fc effectuera le déplacement à Caroline Faye où il croisera le Stade de Mbour (9ème, 10pts).
PROGRAMME DIMANCHE 7 JANVIER 2024
Stade Ngalandou Diouf
16h30 : Teungueth FC-AS Pikine
Stade Massène Sène
16h30 : Jamono Fatick-Jaraaf
Stade Caroline Faye
16h30 : Stade de Mbour-Casa Sports
Stade Mawade Wade
16h30 : Linguère-US Gorée
Stade Lat Dior
16h30 : Génération Foot/Dakar Sacré Cœur
Sade Amadou Barry
16h30 : Guédiawaye FC/Diambars FC
Stade municipal de Ngor
16h30 : US Ouakam-Sonacos
L’ECONOMIE BLEUE EN EAUX TROUBLES
Pêche inn, surexploitation, demande croissante, mal gouvernance, subventions mal orientées, corruption, Réputées très poissonneuses, les côtes sénégalaises n’attirent plus.
Réputées très poissonneuses, les côtes sénégalaises n’attirent plus. Réunis à Saly (Mbour) les 16 et 17 décembre dans le cadre d’un atelier de renforcement de capacités des journalistes et communicants en appui au plaidoyer sur la pêche INN et la transparence dans le secteur de la pêche, les acteurs ont décrié la mal gouvernance de leur secteur. Une mauvaise gouvernance qui risque d’instaurer la famine dans les communautés côtières, déstructurer le tissu socioéconomique et compromettre les investissements à coup de milliards de l’Etat du Sénégal. En 2022, l’Etat a injecté 32 milliards 200 millions pour n’en tirer qu’un profit dee 4 milliards de FCFA. Organisé par l’Environnemental Justice Foundation (Ejf) en collaboration avec le Groupe recherche environnement et presse (Grep), l’atelier de Saly a permis aux acteurs de diagnostiquer sans complaisance les tares de la pêche Sénégalaise et formuler des recommandations.
Jadis très prisés par les Sénégalais, les poissons deviennent de plus en plus introuvables. Ce, à cause de la mal gouvernance, des subventions mal orientées et de l’émergence de l’industrie de poisson entre autres. Ce que confirme l’économiste des pêches, Moustapha Dème. « Quinze ans avant, 10% seulement de ces espèces démersales étaient exportées ». Aujourd’hui, tient-il à alerter ; « ces espèces sont fortement surexploitées, représentant à ce jour 70% des exportations Sénégalaises selon les dernières statistiques publiées ». Conséquence, on constate une indisponibilité de ces espèces nobles, fortement prisées par les Sénégalais sur le marché local.
BALANCE COMMERCIALE EN EFFRITEMENT
Pendant longtemps, le poisson était la première matière d’exportation mais aujourd’hui on note un effritement total. Ces espèces étaient de forte valeur commerciale (thiof, pageot, pagre, petit capitaine et rouget). Aujourd’hui, ce sont les espèces de faibles valeurs commerciales qui sont congelées et exportées dans le monde entier. Et ce, sans aucune forme de transformation ou de produits élaborés nécessitant la création de valeur ajoutée. Autrement dit, exit la transformation locale par la création d’emplois et par ricochet des richesses nationales. Vraisemblablement, la pêche est un secteur pourvoyeur d’emplois et génératrice de revenus, nécessitant un savoir-faire qui offrait à bon nombre de Sénégalais la possibilité de trouver la dépense quotidienne au niveau des post-captures de poisson, des embarcations, des marchés centraux et au niveau de la transformation artisanale. En clair, c’est un secteur refuge qui mérite une grande attention des pouvoirs publics pour garantir la sécurité alimentaire, la création d’emplois et par ricochet la rentrée de devises.
FAIBLES RECETTES PUBLIQUES TIREES
Pour s’en convaincre, le spécialiste fait une petite comparaison avec la Mauritanie. Rien qu’en 2022, l’Etat du Sénégal n’en a recouvré que 4 743 731 668 FCFA contre 89 538 814 432 FCFA en 2019. C’est dire que la Mauritanie gouverne mieux le secteur que le Sénégal. En termes de redevances tirées de la pêche en 2022, les permis de pêche contribués pour 152 150 000 FCFA ; les licences de pêche : 1 746 926 306 FCFA ; les redevances COSECPRO : 218 142 113 FCFA ; la contrepartie financière accord SEN/UE : 2 013 495 000 FCFA ; carte mareyeur : 39 430 000 FCFA ; la certification DPSP : 23 166 000 FCFA ; la certification DITP : 222 422 249 FCFA ; les amendes et les transactions : 328 000 000 FCFA. Le tout pour un montant global de 4 743 731 668 FCFA en 2022.
L’EFFICIENCE DES INVESTISSEMENTS MISE EN CAUSE
Jusqu’en 2005, la pêche sénégalaise était d’accès libre et allait pour le « moins bon », semble dire l’économiste des pêches. Car, le libre accès ou d’accès peu contrôlé aux pêcheries offrait à tout Sénégalais de fabriquer ou de se payer une pirogue pour exercer librement l’activité. Mais, à partir de 2006, l’Etat a introduit des permis de pêche d’un coût qu’il juge « faible ». Le coût de ces permis de pêche s’offre entre 5 000 à 25 000 FCFA selon la longueur de la pirogue. Et bon nombre de ces acteurs ne « s’acquittent même pas de leurs obligations », s’en désole l’expert. En termes clairs, ce cadre de gestion existe mais n’a d’efficience sur les pêcheries. Quant à la surcapacité et au surinvestissements dans les pêcheries en 2022, l’Etat dans un souci de soutien financier a mis en place des incitations fiscales, économiques et douanières pour favoriser l’accroissement de l’effort de pêche pour un montant global de 32 milliards 200 millions de FCFA, répartis comme suit: « Contribution financière directe annuelle à la pêche artisanale 8 milliards ; subvention directe pour l’achat de moteurs 1 milliard 900 millions ; subvention sur le carburant pêche 8 milliards ; détaxe filets de pêche 2 milliards ; exonérations fiscales sur intrants pêche et avantages fiscaux consentis aux entreprises exportatrices 12 milliards 200 millions », atteste l’expert, Moustapha Dème, qui affirme que des moyens conséquents ont été consentis dans ledit secteur sous forme d’équipements de pêche, de subventions de carburant, de subventions des moteurs et un certain nombre d’avantages à la pêche et aux exportations. Certes, « la pêche mérite d’être soutenue », admet-il ; mais les subventions doivent être bien « ciblées, orientées dans les fonctions de gestion, notamment au niveau de la surveillance, de la recherche, de la formation et du renforcement des capacités », conseille le chercheur.
CREATION D’EMPLOIS ET MOYENS D’EXISTENCE
Bien mis en difficultés, le secteur de la pêche reste pourtant un secteur pourvoyeur d’emplois. Selon les documents officiels, ledit secteur crée 600 000 emplois, soit 15 % de la population active. Sur 100 000 pêcheurs, près de 90% relèvent des seules pêcheries artisanales. A cela, des emplois connexes et périphériques sont estimés à près de 300 000 personnes. Sur la base du postulat qu’un travailleur actif sénégalais fait vivre en moyenne 5 personnes, on en déduit aisément que 2 millions d’individus tirent leurs moyens d’existence de la pêche.
CONTRIBUTION DU SECTEUR A L’ECONOMIE
L’apport de la pêche dans l’économie nationale en 2013 était de 159,6 milliards de FCFA. En 2016, il est chiffré ainsi répartis : Production : 93.9 milliards de FCFA ; mareyage : 23.7 milliards de FCFA ; transformation industrielle : 31.8 milliards de FCFA ; transformation artisanale : 9.8 milliards de FCFA ; recettes fiscales : 0.4 milliards de FCFA : le tout a généré une valeur ajoutée de 2,1% du Produit intérieur brut total. En 2016 la valeur ajoutée globale était de 241,6 milliards de F CFA répartis comme suit : 129,3 milliards pour capture ; 24,2 milliards pour la transformation ; 56 milliards pour la commercialisation ; 10,1 milliards pour vente de carburant ; 8,1 milliards pour la production de glace et la conservation de produits halieutiques ; 5,6 milliards pour le transport de produits halieutiques ; 8,3 milliards autres activités connexes. Le tout a donné pour contribution 3,2 % au Produit intérieur brut national. L’économiste en déduit ainsi une faible contribution de la transformation industrielle : congélation en l’état des produits pour exportation.
LES SENEGALAIS EN BAISSE DE PROTEINES
Cette surexploitation de la pêche aux conséquences nutritionnelles entraine une carence de protéines dans l’alimentation des Sénégalais. En effet, les pélagiques considérés comme la principale source d’accès à la protéine, les populations sénégalaises en pâtissent lourdement, puisqu’elles en consomment en moyenne « 15 kilogrammes en 2023, contre 29 kilogrammes en 2014 », s’en désole l’économiste des pêches. Ce qui entraine une insuffisance ou carence de protéines pour une saine alimentation.
RENTREE AVORTEE
Initialement prévue le mercredi 3 janvier dernier pour la Faculté des Lettres et des Sciences humaines (Flsh, la reprise des activités pédagogiques en présentiel n’est pas encore effective pour les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad
Après six (6) mois de fermeture de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) à la suite des violentes manifestations de juin dernier liées à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko, les étudiants devaient reprendre les cours en présentiel le mercredi 3 janvier dernier dans des sites externes comme le Cices. Toutefois, cette reprise n’a pas été effective à cause de la non-disponibilité des salles et des problèmes d’organisation.
Initialement prévue le mercredi 3 janvier dernier pour la Faculté des Lettres et des Sciences humaines (Flsh, la reprise des activités pédagogiques en présentiel n’est pas encore effective pour les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Alors que les autorités avaient décidé d’externaliser les cours au Cices, au Lycée Maurice Delafosse et à l’Institut islamique de Dakar, il est noté une non-disponibilité des sites externes. « Nous sommes une structure événementielle et 80% de notre budget proviennent de nos recettes d’exploitation. Si aujourd’hui, on veut accueillir les étudiants gratuitement, on va régler un problème dehors et créer un autre à l’intérieur de Cices. Nous avons déjà reçu les responsables de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar pour leur montrer l’espace disponible. Nous attendons leur retour pour nous faire part de leur expression de besoins. Et à partir de cette expression de besoins, le Cices va faire une cotation, c’est-à-dire la facturation pour leur dire que ce n’est pas gratuit. Et s’ils acceptent de payer, on ira vers la signature d’une convention entre les deux parties», a fait savoir le directeur général du Cices, Saliou Keita hier, jeudi 5 janvier lors d’une conférence de presse.
En effet, l’Ucad est fermée depuis six mois après les violentes manifestations ayant suivi la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko. Et pour permettre aux étudiants de maintenir une certaine continuité, les autorités avaient décidé de travailler sur des dispositifs alternatifs d’enseignement à distance. Les cours se poursuivaient donc en ligne malgré les conditions difficiles. Ce qui avait suscité beaucoup d’inquiétudes chez les étudiants et les enseignants.
Le 28 décembre dernier, le Doyen de la Faculté des Lettres et des Sciences humaines de l’Université Cheikh Anta Diop, Pr Alioune Badara Kandji a informé, dans un communiqué, que des séances de remédiation du second semestre se dérouleront du 3 janvier au 31 janvier 2024 dans les sites externes tels que le Cices, le lycée Maurice Delafosse, l’Institut islamique de Dakar. «Ces cours en présentiel sont des remédiations qui renforcent, pour le compte du second semestre 2022-2023, les enseignements synchrones et asynchrones déjà effectués et la mise en ligne des ressources pédagogiques dans les plateformes dédiées effectives depuis 2023», rapporte la note.
Il faut noter que l’annonce de la reprise des cours en présentiel dans des sites externes a fait beaucoup réagir les étudiants. Ces derniers étaient préoccupés par les problèmes de logements. Pour cause, beaucoup d’étudiants ne sont pas de Dakar et le campus social n’était pas encore ouvert.
ME BAMBA CISSE APPORTE DES PRECISIONS
L'avocat recadre le débat sur l’éligibilité de son client, Ousmane Sonko, à la suite de la décision de la Cour suprême confirmant sa condamnation à six mois d’emprisonnement avec sursis prononcée par la Cour d’appel
Me Bamba Cissé recadre le débat sur l’éligibilité de son client, Ousmane Sonko, à la suite de la décision de la Cour suprême confirmant sa condamnation à six mois d’emprisonnement avec sursis prononcée par la Cour d’appel. Face à la controverse qui a suivi le verdict de la Cour suprême, l’avocat est monté au créneau hier, vendredi 5 janvier, au lendemain de l’audience de la Cour suprême, en relevant que le juge de la 1ère chambre pénale de la Cour suprême qui a prononcé cet arrêt n’a pas prononcé la déchéance des droits civiques et politiques. Et que l’administration pour retirer Sonko des listes devait ailler vers une nouvelle procédure de radiation comme ils l’avaient fait dans l’affaire de la contumace.
Un des avocats de la défense du maire de Ziguinchor, Me Bamba Cissé est monté au créneau hier, vendredi 5 janvier au lendemain du verdict de la Cour suprême confirmant la condamnation de son client à six mois d’emprisonnement avec sursis prononcée par la Cour d’appel pour recadrer le débat sur son éligibilité. Et d’emblée, la robe noire a appelé à faire deux constats dans ce jugement de la Cour suprême dont le premier est relatif au fait que l’arrêt rendu par la 1ère chambre pénale de la Cour suprême confirme la condamnation de six mois d’emprisonnement avec sursis prononcée par la Cour d’appel. Ensuite, que le juge de la 1ère chambre pénale de la Cour suprême qui a prononcé cet arrêt n’a pas prononcé la déchéance des droits civiques et politiques.
Poursuivant son argumentaire, Me Bamba Cissé souligne qu’à partir de ce moment, deux cas sont à distinguer dans cette affaire. « Le premier, c’est lorsque la déchéance des droits civiques et politiques est prononcée par le juge lui-même parallèlement à la condamnation principale conformément aux dispositions de l’article 34 code pénal qui dit que les tribunaux jugeant correctionnellement pourront dans certains interdire tout ou partie de l’exercice des droits civils et de familles, les droits en particulier de vote et d’éligibilité, cela doit résulter d’un jugement ».
Et d’ajouter pour le deuxième cas, « que si cette déchéance des droits civiques et politiques ne résulte pas d’un jugement, il appartient à l’autorité administrative d’aller vers ce qu’on appelle la procédure de radiation des listes électorales de la personne condamné ». « Dans le premier cas, le jugement suffit à radier la personne parce que les juges l’ont décidé d’office. Dans le second cas, les juges ne l’ont pas décidé mais ont simplement prononcé une peine », insiste-t-il avant de poursuivre toujours sur ce deuxième cas de figure. « A partir de ce moment, l’administration doit compléter la mesure en procédant à une extraction de l’électeur du fichier par le biais de la procédure de radiation. C’est comme cela que cela s’est passé dans l’affaire Adji Rabi Sarr dans le cadre de la procédure de la contumace où Ousmane Sonko a subi cette radiation administrative avec un procès à Ziguinchor, un procès à Dakar et un autre qui l’a réhabilité. Dans le même sillage, si Ousmane Sonko est aujourd’hui réhabilité avec cette décision qui a été rendue par le président du tribunal de Grande instance hors classe de Dakar, Ousmane Racine Thione, il appartient à l’Etat du Sénégal d’user de la même voie parce que rien ne différencie les deux », a-t-il fait remarquer. « La diffamation est un délit, la contumace est un état résultant d’un délit de corruption de jeunesse. Si pour la contumace, on doit passer par la procédure de radiation, ça été le cas. Pour ce qui concerne la diffamation également, la logique dicte également qu’on aille vers cette procédure de radiation parce que la privation de droit civique ne résulte pas directement d’un jugement », insiste encore Me Bamba Cissé avant de préciser. « Maintenant, si on notifie à monsieur Ousmane Sonko la décision de radiation, il a un délai de cinq (05) jours pour former un recours devant le juge compétent. Ici, c’est le tribunal de Grande instance hors classe de Dakar qui va se prononcer sur l’illégalité ou non de sa radiation. C’est à partir du moment où cette radiation devienne définitive ou passer à force de chose jugée qu’il devient inéligible. Mais tant qu’il est inscrit dans le fichier, il est électeur et il est éligible et en droit sénégalais, on dit qu’on ne peut pas refuser l’inscription sur les listes électorales à un citoyen sénégalais qui jouit de ses droits civils et politiques, c’est l’article 28 du Code électoral ». Sous ce rapport, estimant qu’on « est d’accord que Monsieur Ousmane Sonko jouit de ses droits civils et politiques », l’avocat indique que «si l’administration estime maintenant que Ousmane Sonko ne jouit pas de ses droits civils et politiques du fait d’un jugement qui ne prononce pas la déchéance de ses droits civils et politiques, cela ne suffit pas. Il faut qu’elle (administration) aille vers une nouvelle procédure de radiation comme ils l’avaient fait dans l’affaire de la contumace. »
UN INSTRUMENT SI CONTROVERSE
Dans sa politique de relance du secteur touristique qui traverse ces dernières années une crise, l’Etat du Sénégal avait instauré en 2017 le crédit hôtelier et touristique. afin de mieux valoriser le potentiel tourisme des localités
Dans sa politique de relance du secteur touristique qui traverse ces dernières années une crise, l’Etat du Sénégal avait instauré en 2017 le crédit hôtelier et touristique. Cet instrument a pour objectif, de mieux valoriser le potentiel touristique des localités du Sénégal, à travers le relèvement du niveau de qualité des services et la mise en place de nouveaux produits adaptés aux nouvelles réalités économiques. Aujourd’hui, la gestion des fonds destinés à ce crédit est fortement dénoncée par les acteurs du secteur.
Dans le cadre de la relance du secteur touristique, l’Etat du Sénégal avait pris un certain nombre de mesures notamment la réduction des taxes, l'exonération fiscale en Casamance, la suppression du visa d'entrée et puis l'instauration d'un crédit hôtelier et touristique en 2017. Un outil qui, selon les services du ministre du tourisme et des transports aériens de l’époque, vient à point nommé, du moment que face à la crise que traverse le secteur ces dernières années, les difficultés d'accès à des crédits à des conditions favorables ont créé un déficit d'investissements pour maintenir la qualité des réceptifs hôteliers au Sénégal.
Un nouvel instrument qui est placé au cœur de la stratégie de développement du secteur du tourisme. Ce crédit a pour objectif, de mieux valoriser le potentiel touristique des localités du Sénégal, à travers le relèvement du niveau de qualité des services et la mise en place de nouveaux produits adaptés aux nouvelles réalités économiques. Au mois de mars dernier, le Fongip avait signé avec le ministère du Tourisme et des Loisirs une convention de gestion d’une ligne de garantie. D’un montant de 100 milliards de Francs CFA, la garantie sera progressivement constituée, avec une dotation initiale de 05 milliards de Francs CFA, pour couvrir le risque d’impayé sur les crédits accordés par les institutions financières aux acteurs hôteliers et touristiques. Le but ultime de cette convention de garantie est de renforcer les efforts soutenus du gouvernement pour donner un souffle nouveau au secteur du Tourisme, fortement affecté par les effets du Covid-19. Malgré toute cette manne financière destinée à ce crédit, force est de constater que le crédit hôtelier et touristique fait toujours l’objet de beaucoup de controverses de la part des acteurs du secteur.
En effet, au cours d'un point de presse tenu au mois de décembre dernier, les acteurs du secteur touristique ont décrié la gestion des fonds alloués au crédit hôtelier et touristique. Selon eux, les engagements de l’Etat n’ont pas été respectés. En effet, face aux acteurs, le Président Macky Sall avait donné des directives pour la mise à disposition d'un certain nombre de ressources pour les acteurs du secteur. Ils indiquent qu'au niveau du secrétariat permanent du crédit hôtelier, «quand vous n'êtes pas proche du ministre ou que vous n'offrez pas des services gratuitement, votre dossier n'est pas pris en charge». Mieux encore, les acteurs touristiques veulent une administration généreuse, compétente, capable de prendre en considération leurs attentes.