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7 février 2025
UN GANG D’USURIERS SEVIT !
Persécutés par des agents de recouvrement, des commerçants, des salariés, des ménagères sans revenus…portés disparus. L’axe marché Hlm, Castors, Grand-Dakar et Sicap Rue 10 est devenu un haut lieu de la délinquance financière organisée.
L’axe marché Hlm, Castors, Grand-Dakar et Sicap Rue 10 est devenu un haut lieu de la délinquance financière organisée. Ayant à sa tête une femme, ce gang d’usuriers exécute de manière impitoyable ses victimes avec des taux d’intérêts allant de 20% à 25% selon les urgences sociales. Des taux qui, aux yeux de la loi, relèvent de l’usure. Persécutés par des « agents de recouvrement », des mères de famille, des commerçants et autres salariés ont déserté leurs foyers, boutiques ou lieux de travail. Certaines victimes ont failli même se suicider. En lanceur d’alerte, « Le Témoin » supplie le procureur de la République de s’autosaisir pour mettre fin aux agissements de cette association de malfaiteurs financiers.
Le procureur de la République ou le procureur général doit s’autosaisir très rapidement pour éviter l’irréparable comme ce fut le cas avec la pouponnière « Keur Yeurmandé ». Ici, il s’agit d’un redoutable gang d’usuriers qui sévit en toute impunité. Ce, depuis plus de dix ans sur l’axe marché Hlm, Grand-Dakar, Castors, Niary-Tally et Sicap Rue 10 où les créanciers de l’ombre ont fini de ruiner des ménages, appauvrir des salariés et ruiner des commerçants. Profitant de la vulnérabilité et de la détresse sociale de ces pères et mères de famille, le gang d’usuriers dirigé par une dame leur propose des prêts à des taux d’intérêts démesurément élevés. Soit entre 20% et 25% selon les urgences sociales ou commerciales.
Comme pour le cas de cette dame, petite commerçante, qui tente de maintenir sa cantine à bout de bras. Au bord de la faillite, nous confie-t-on, la commerçante n’a eu d’autre choix que de se tourner vers le gang des usuriers de Grand-Dakar. La victime s’explique : « Par exemple pour un prêt de 2 millions cfa, je dois rembourser 2.400.000 cfa soit un taux d’intérêt 20%. Dès réception de l’argent, je commence à payer 60.000 cfa par jour. Et aucun retard ne sera toléré ! » explique-t-elle. Jusque-là, la pauvre dame s’acquittait de ses remboursements journaliers.
Hélas, à quelque deux semaines de l’échéance, elle a encore sombré dans des difficultés financières croissantes. D’où l’accumulation d’arriérés qui a poussé les agents de recouvrement ou « chasseurs » de dettes à entrer en action. Une sorte de milice aux méthodes de voyous dont les membres n’hésitent pas à faire des descentes musclées et intempestives dans les domiciles, boutiques et entreprises des mauvais payeurs. Sur place, ils usent des manœuvres destinées à impressionner, à intimider ou à humilier. La preuve par notre commerçante qui en a vu de toutes les couleurs.
Agée d’une quarantaine d’année, mère de trois enfants mineurs et cohabitant avec sa coépouse (niarel), la dame a fini par se réfugier en Gambie où elle s’était rendue après avoir prétexté qu’elle allait acheter des marchandises au Mali. De la Gambie, elle s’est confiée au « Témoin » quotidien. « Depuis le 22 décembre 2023, cela fait donc dix jours, j’ai abandonné ma famille dont un enfant de trois ans en pleine préparation de fêtes de fin d’année pour venir ici, en Gambie, chez une belle sœur. Parce que la femme qui m’avait prêté l’argent et ses agents avaient juré qu’ils allaient effectuer une descente fracassante chez moi la nuit du réveillon, le 24 décembre, pour se faire payer de gré ou de force. Pour éviter l’humiliation devant mes enfants et ma coépouse, j’ai décidé de quitter Dakar le temps de négocier avec mes créanciers » nous confie la pauvre débitrice.
Les « chasseurs » de dettes en action !
Vivre avec des chasseurs de dettes à ses trousses, ne plus pouvoir payer les échéances d’un crédit, être dans l’incapacité de subvenir aux besoins de sa famille, être mis en demeure et menacés par des plaintes à la Police constituent des traumatismes que de nombreux commerçants, salariés et autres femmes de ménage surendettés vivent au quotidien. Cependant, certaines personnes dont la fragilité et la sensibilité sont plus grandes, en lien avec leur histoire de vie sociale ou de voisinage, considèrent la fuite ou le suicide comme une porte de sortie, un répit, un soulagement.
« Le Témoin » a réussi à joindre un membre du réseau des usuriers en l’absence de leur chef que les victimes n’entendent que de nom. « Ecoutez! Nous sommes un réseau de financement de l’ombre qui aide des centaines de personnes en situation de détresse sociale ou financière. Nous avons même prêté de l’argent à des salariés pour leur permettre de baptiser leur enfant. De même que de nombreuses mères de famille pour payer les frais d’accouchement de leur fille dont la paternité de l’enfant est rejetée, sans oublier des sommes de plusieurs millions prêtées à des pères de famille ayant des problèmes de loyers etc… Malheureusement, certains débiteurs que vous appelez des victimes d’extorsion de fonds ou d’usure refusent d’honorer leurs engagements quotidiens. Ce sont ces gens-là que nous traquons pour les obliger à nous payer » se justifie notre interlocuteur avant de disparaitre au bout de fil pour ne plus répondre à nos appels. Il a dû oublier que les taux d’intérêt trop élevés constituent de l’usure réprimée et condamnée par la loi.
Une sorte de « Keur Yeurmandé » financier!
Il ressort de nos investigations que plusieurs débiteurs du « Keur Yeurmandé » financier de Grand-Dakar ont dû fuir leurs domiciles, boutiques ou ateliers pour échapper à l’humiliation des usuriers. M. Mb, un père de famille dont l’épouse avait contracté un prêt d’un million de francs, tient à alerter : « Je ne permets plus que des gens viennent nuitamment chez moi pour tenter de recouvrer des dettes auprès de mon épouse. Ils n’ont qu’à l’attendre dans son salon de couture ! Si toutefois ils viennent encore violer mon domicile, ils rentreront à bord d’une ambulance des sapeurs-pompiers » menace-t-il.
Il est vrai que dans certains quartiers défavorisés comme Niary-Tally, Grand-Dakar, Bène Tally, Rue 10, Médina etc. ainsi dans certains marchés comme ceux des Hlm, Nguélaw, Castors et Tilène, ces usuriers ont eu à aider et à secourir financièrement des ménages, des commerçants, des salariés et des artisans en situation de détresse sociale. Il est vrai que ces usuriers de Grand-Dakar ont eu à tendre la perche de l’honneur et de la dignité à ces mères ou pères de famille en situation de « mort sociale ». Une bonne initiative à saluer ! Par contre, les méthodes musclées de recouvrement et les moyens d’action qu’ils utilisent pour récupérer leurs créances, sans compter les taux d’intérêts qu’ils pratiquent relèvent du gangstérisme pur et simple.
Par Kaccoor Bi
«UN CRIME PARFAIT !»
L’histoire retiendra que c’est à cause d’une banale affaire de « diffamation » — intentée par un ministre du pouvoir en place ! — qu’un candidat favori à une élection présidentielle a été empêché de se présenter.
Participera, ne participera pas. Nous voulons parler, bien entendu, de la candidature à la présidentielle de février prochain de celui qui se présente comme le cauchemar du pouvoir en place. Et qui hante les nuits du Chef.
L’homme à qui il ne voudrait pour rien au monde passer le pouvoir en avril prochain. Ce serait son plus grand échec. Il souffrirait toute sa vie de cet affront. Plutôt mourir! D’ailleurs, leur chanson préférée, c’est de dire partout qu’il ne participera pas, autrement dit « Du bokk ». Et c’est dit de façon jouissive.
N’étant pas juriste, mais amateur de nos « diongomas » et « driankés » si en chair, Kàccoor ne peut nullement interpréter le verdict rendu hier par la Cour suprême car ça dépasse ses compétences. Toujours est-il que c’était une commande politique. C’est fait sans fausse pudibonderie à travers une procédure très accélérée alors que d’autres affaires de diffamation sont dans les labyrinthes de notre justice depuis parfois plus de cinq ans rien qu’entre les tribunaux de première instance et les cours d’appel.
Et là, voilà qu’en mode fast-track ou ascenseur, cette affaire de « diffamation » a déjà bouclé tout le circuit, des juridictions de première instance à la Cour suprême ! Il fallait juger très vite l’empêcheur de conserver le pouvoir, tout faire pour lui ôter toutes prétentions à participer à une élection présidentielle dont il sortirait vainqueur sans aucune surprise.
Et malgré l’appel à la raison du Procureur général de la Cour Suprême, le juge a donné son verdict après minuit. Deux heures après l’heure convenue. Les débats ont dû être houleux. Et à une heure de crime, alors que les honnêtes gens dormaient, il a dit le droit selon les vœux du Chef. Un crime parfait qui privera pendant cinq ans le plus populaire opposant de l’histoire du Sénégal de son droit à participer à une élection présidentielle.
L’histoire retiendra que c’est à cause d’une banale affaire de « diffamation » — intentée par un ministre du pouvoir en place ! — qu’un candidat favori à une élection présidentielle a été empêché de se présenter.
L’affaire Prodac reste le plus grand scandale de la Gouvernance du Chef. Mieux, c’est consigné dans un livre écrit par un militant de la société civile. Et encore, le ministre des Finances d’alors et candidat du parti au pouvoir pour la prochaine présidentielle avait eu l’insigne honneur de reconnaitre les malversations dénoncées par l’opposant. Mettant mal à l’aise son collègue qui avait démissionné avant de revenir siéger en Conseil des ministres…
En tout cas, notre glorieuse justice a fait son boulot en condamnant à la peine qu’il fallait — et aussi dans les délais souhaitables — un dangereux prétendant dont l’élimination électorale était une question de vie ou de mort pour les gens du pouvoir en place.
Ont-ils réussi leur coup ? La réponse dans 50 jours !
KEEMTAAN Gi - «UN CRIME PARFAIT !»
Participera, ne participera pas. Nous voulons parler, bien entendu, de la candidature à la présidentielle de février prochain de celui qui se présente comme le cauchemar du pouvoir en place. Et qui hante les nuits du Chef. L’homme à qui il ne voudrait pour rien au monde passer le pouvoir en avril prochain. Ce serait son plus grand échec. Il souffrirait toute sa vie de cet affront. Plutôt mourir! D’ailleurs, leur chanson préférée, c’est de dire partout qu’il ne participera pas, autrement dit « Du bokk ». Et c’est dit de façon jouissive. N’étant pas juriste, mais amateur de nos « diongomas » et « driankés » si en chair, Kàccoor ne peut nullement interpréter le verdict rendu hier par la Cour suprême car ça dépasse ses compétences. Toujours est-il que c’était une commande politique. C’est fait sans fausse pudibonderie à travers une procédure très accélérée alors que d’autres affaires de diffamation sont dans les labyrinthes de notre justice depuis parfois plus de cinq ans rien qu’entre les tribunaux de première instance et les cours d’appel. Et là, voilà qu’en mode fast-track ou ascenseur, cette affaire de « diffamation » a déjà bouclé tout le circuit, des juridictions de première instance à la Cour suprême ! Il fallait juger très vite l’empêcheur de conserver le pouvoir, tout faire pour lui ôter toutes prétentions à participer à une élection présidentielle dont il sortirait vainqueur sans aucune surprise. Et malgré l’appel à la raison du Procureur général de la Cour Suprême, le juge a donné son verdict après minuit. Deux heures après l’heure convenue. Les débats ont dû être houleux. Et à une heure de crime, alors que les honnêtes gens dormaient, il a dit le droit selon les vœux du Chef. Un crime parfait qui privera pendant cinq ans le plus populaire opposant de l’histoire du Sénégal de son droit à participer à une élection présidentielle. L’histoire retiendra que c’est à cause d’une banale affaire de « diffamation » — intentée par un ministre du pouvoir en place ! — qu’un candidat favori à une élection présidentielle a été empêché de se présenter. L’affaire Prodac reste le plus grand scandale de la Gouvernance du Chef. Mieux, c’est consigné dans un livre écrit par un militant de la société civile. Et encore, le ministre des Finances d’alors et candidat du parti au pouvoir pour la prochaine présidentielle avait eu l’insigne honneur de reconnaitre les malversations dénoncées par l’opposant. Mettant mal à l’aise son collègue qui avait démissionné avant de revenir siéger en Conseil des ministres… En tout cas, notre glorieuse justice a fait son boulot en condamnant à la peine qu’il fallait — et aussi dans les délais souhaitables — un dangereux prétendant dont l’élimination électorale était une question de vie ou de mort pour les gens du pouvoir en place. Ont-ils réussi leur coup ? La réponse dans 50 jours ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
AFFAIRE OUSMANE SONKO ME CIRE CLEDOR LY VOUS PARLE !
Dans un communiqué publié hier nuit, Me Clédor Ciré Ly tient à informé que le procès de son client Ousmane Sonko aura duré plus de 12 heures d’horloge « et tous les avocats des parties ainsi que Monsieur l’avocat général, se sont librement exprimés, sans limitation de temps. Les avocats de Monsieur Sonko avaient soulevé l’exception d’inconstitutionnalité de l’article 260 alinéa 1 du code pénal, pierre angulaire du procès puisque c’est sur ce fondement que les juges ont condamné » a précisé le doyen du collège des avocats du leader de Pastef. Avant de souligner que ledit article n’est conforme ni à la Constitution, ni aux instruments internationaux des Droits de l’homme garantissant le droit et la liberté d’expression nécessaire dans une société démocratique. « La critique ou révélation d’actes commis à l’occasion de l’exercice d’une fonction publique ou d’un service public par un citoyen, lorsqu’elle est réprimée, entrave le droit d’exprimer ses opinions sur le fonctionnement des institutions et la gouvernance. La loi Organique sur la Cour Suprême impose deux obligations aux juges, lorsque la compétence de la Cour et la recevabilité du pourvoi ne constituent pas des obstacles à l’examen du pourvoi en cassation, de surseoir à statuer jusqu’à ce que le Conseil Constitutionnel se prononce sur l’exception soulevée et de renvoyer le dossier devant ledit Conseil. Toutefois, la Cour Suprême a imposer aux acteurs des observations aussi bien sur l’exception que sur le fond, au lieu de procéder comme sa loi organique le lui impose » explique Me Ciré Clédor Ly, membre du collectif des avocats d’Ousmane Sonko.
AFFAIRE OUSMANE SONKO ME CIRE CLEDOR LY VOUS PARLE ! (BIS)
Toujours dans son communiqué, Me Ciré Clédor Ly dit que la Cour a donc statué sur le tout et rendu la décision suivante après le réquisitoire de Monsieur l’Avocat général qui a : « Requis une déclaration d’irrecevabilité de l’exception d’inconstitutionnalité. Requis la recevabilité du pourvoi en cassation. Requis la cassation de l’Arrêt rendu par la Cour d’Appel de Dakar du pourvoi en cassation pour : Violation de la loi (la contrainte par corps ne pouvait, au regard du droit sénégalais et de la jurisprudence constante, être prononcée contre Monsieur Ousmane Sonko ; Insuffisance de motifs et violation du principe de l’immutabilité du litige, en ce que les juges ont substitué la base légale initiale des poursuites (article 261 du code pénal), par une autre base légale (article 260 du code pénal) pour condamner Monsieur Ousmane Sonko. La Cour Suprême, vidant son délibéré, a rendu la décision suivante : 1- déclare irrecevable l’irrecevabilité. 2- casse l’arrêt rendu seulement sur la contrainte par corps par voie de retranchement. 3- dit que toutes les autres dispositions de l’arrêt restent exécutoires (à savoir la condamnation à 6mois d’emprisonnement avec sursis et paiement de la somme de 200 millions de Fcfa à la partie civile, Mame Mbaye Kane Niang ainsi que les frais de procédures » lit-on dans le communiqué.
AFFAIRE OUSMANE SONKO ME KOURESSY BA RASSURE !
« Je tiens à préciser, en ma qualité de membre du Collectif de Défense des intérêts de M. Ousmane Sokno et suite à mon échange de sortie d’audience avec la presse nationale et internationale consécutif au délibéré de la Chambre Pénale de la Cour Suprême, qu’il (Ndlr, Ousmane Sonko) est réinscrit dans le fichier en vertu de l’ordonnance rendue par le Président du Tribunal d’Instance Hors-Classe de Dakar. En conséquence il est nécessaire, pour qu’il soit inéligible, d’emprunter une nouvelle procédure de radiation fondée cette fois-ci non pas sur la contumace mais sur la diffamation. Dont acte ! » a fait savoir Maître Cheikh Koureyssi Ba à la sortie d’audience, hier, vers une heure ce matin.
PROMOTION/OUMRA DES SENEGALAIS D’ITALIE RUENT VERS LA MECQUE
« Le Témoin » quotidien vous file une information surréaliste qui dépasse l’entendement. Une compagnie aérienne saoudienne a lancé depuis deux semaines des offres promotionnelles défiant toute concurrence mondiale. Il s’agit de très bas tarifs inédits fixés à 100 euros soit 65.500 cfa pour un billet Aller/Retour Venise-Médine ou Italie-Arabie Saoudite. Oui vous avez bien lu, 65.500 cfa ! De bouche à oreille, des centaines de Sénégalais vivant en Italie se sont rués vers La Mecque pour y effectuer la Oumra ou petit pèlerinage. Les uns sont déjà arrivés depuis le 22 décembre 2023 ; les autres s’apprêtent à partir puisque cinq vols sont programmés chaque jour à l’aéroport de Venise, une ville italienne. En dehors des modou-modous d’Italie, d’autres compatriotes vivant en France, Espagne, Allemagne etc. ont « déserté » leurs lieux de travail sur fond de repos médical ou congés arrangés pour pouvoir aller à La Mecque. Dans les flux de départs, des Maliens, Nigérians, Gambiens, Marocains, Algériens, Ghanéens etc. ont profité, eux aussi, de ces tarifs « miskine » (nécessiteux) pour rallier massivement les Lieux Saints de l’Islam. En poussant sa curiosité, « Le Témoin » reste convaincu que derrière cette offre promotionnelle se cache une sorte Zakat ou Aumône légale que s’acquitte la compagnie aérienne. Ou alors une promotion touristique permettant aux Italiens et autres Européens de découvrir les merveilles de l’Arabie Saoudite.
PRESIDENTIELLE 2024 ME AISSATA TALL SALL« OSE » SOUTENIR AMADOU BA
Selon un communiqué, le parti « Oser l’Avenir » de Me Aissata Tall Sall, ministre de la justice, a investi hier, jeudi 4 janvier 2024, le Premier ministre Amadou Bâ comme son candidat à la présidentielle 2024. En effet, souligne le communiqué émanant du parti Oser l’Avenir, « les démembrements de la structure dirigée par Mme le Ministre Aïssata Tall Sall ont tour à tour lu des résolutions pour porter la candidature de Amadou Ba. « Si le Président Macky Sall a désigné Amadou Ba, nous allons suivre son choix car il a les qualités requises. J’avais dit au Président Macky Sall, je suis une femme certes mais je ne vais pas suivre n’importe quel homme… je pèse votre connaissance, votre compétence, votre capacité et votre endurance… et tout cela est en Amadou Ba », a déclaré Me Aissata Tall Sall à l’endroit du candidat de la majorité présidentielle, lors de la cérémonie d’investiture.
RECALES RETOURNES ?
Le Témoin quotidien a appris de source sûre que des présidentiables dont la candidature a été recalée par le Conseil constitutionnel à l’étape du contrôle des parrainages, auraient été approchés discrètement par des gens du pouvoir. Lesquels leur ont proposé le marché suivant : « vous proposez le report de la présidentielle et portez le combat puisque nous ne pouvons pas le faire. En échange, nous prenons l’engagement de faire valider votre candidature lorsque le scrutin aura lieu dans deux ans ». C’est, en apparence, trop gros mais, avec les gens du pouvoir en place, plus c’est gros et plus ça a des chances de passer !
INAUGURATION DU NOUVEAU POLE MEDICAL DE L’HOPITAL MATLABOUL FAWZEYNI DE TOUBA
La ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khemesse Ngom Ndiaye, a procédé, jeudi, à l’inauguration du nouveau pôle médical de l’hôpital Matlaboul fawzeyni de Touba (centre), un édifice d’une capacité de 140 lits.
Touba, 4 déc (APS) – La ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khemesse Ngom Ndiaye, a procédé, jeudi, à l’inauguration du nouveau pôle médical de l’hôpital Matlaboul fawzeyni de Touba (centre), un édifice d’une capacité de 140 lits.
»Ce pôle médical, bâtiment de cinq niveaux, comprend, au rez-de-chaussée, la maternité avec une unité d’accueil, des salles d’accouchement, deux salles opératoires pour la prise en charge des urgences obstétricales, etc », a-t-elle expliqué.
Elle présidait la cérémonie d’inauguration en présence du docteur Serigne Khadim Awa Balla Mbacké, président du Conseil d’administration du Centre hospitalier national Matlaboul Fawzeyni de Touba. Étaient également présents des autorités administratives et locales, des chefs religieux, des directeurs d’hôpitaux et de centres de santé, entre autres.
Selon elle, ce bâtiment va contribuer fortement au relèvement du plateau technique par l’augmentation de la capacité d’accueil qui va passer à 340 lits et 11 salles opératoires.
LA REMISE EN QUESTION DE L’ELIGIBILITE DE OUSMANE SONKO ET LE CONTROLES DES PARRAINAGES AUX MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE VENDREDI
Les publications de ce vendredi traitent de la condamnation définitive de Ousmane Sonko dans l’affaire de diffamation l’opposant à Mame Mbaye Niang, ses conséquences sur sa participation à l’élection présidentielle et le contrôle des parrainages.
Dakar, 5 jan (APS) – La condamnation définitive de Ousmane Sonko dans l’affaire de diffamation l’opposant à Mame Mbaye Niang, ses conséquences sur sa participation à l’élection présidentielle du 25 février et le contrôle des parrainages sont les principaux sujets traités par les journaux reçus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise.
La Cour suprême a confirmé, jeudi soir, la condamnation prononcée en mai dernier par la Cour d’appel à six mois de prison avec sursis pour diffamation face au ministre du tourisme Mame Mbaye Niang, un verdict qui remet en question l’éligibilité de M. Sonko.
‘’La Cour suprême exclut Sonko de la présidentielle’’, titre 24 Heures qui souligne que la chambre pénale de la Cour suprême a rejeté le pourvoi en cassation du maire de Ziguinchor contre l’arrêt de de la Cour d’Appel qui l’avait condamné à 6 mois assortis de sursis pour diffamation et injures tout en supprimant la contrainte par corps concernant la sanction pécuniaire fixée à 200 millions de francs CFA.
En confirmant la condamnation de Sonko par la Cour d’Appel ‘’la Cour suprême termine avec panache le boulot !’’, s’exclame Le Témoin.
‘’En mode fast-tract, dans le traitement d’une affaire de diffamation le plus rapide de l’histoire du Sénégal, Ousmane Sonko a été définitivement condamné hier par la Cour suprême. Pile poil le jour de clôture du contrôle des parrainages au Conseil constitutionnel’’, écrit le journal.
Selon Libération, ‘’la Cour suprême maintient la peine et l’amende mais écarte la contrainte de corps’’.
L’Info estime que ‘’ce verdict est éliminatoire à la présidentielle pour Sonko qui a perdu son éligibilité’’. ‘’Sonko perd son éligibilité’’, titre le journaml. ‘’Sonko écarté par Mame Mbaye Niang’’, dit Les Echos. »Fn de rêve pour Sonko’’, note Source A. ‘’Sonko hors de course’’, selon EnQuête. ‘’Mame Mbaye Niang se paye la tête de Sonko’’, met en exergue L’As.
»Le leader de Pastef peut faire une croix sur la présidentielle de février 2024. Avec la confirmation de sa peine par la Cour suprême, il est définitivement out pour ce scrutin », rapporte WalfQuotidien.
Au sujet des parrainages pour la présidentielle, Le Quotidien signale que Bassirou Diomaye Faye, Aminata Touré et Abdoul Mbaye sont bloqués par des doublons tandis que Anta Babacar Ngom gagne son pari en passant cette étape. Le parle de »destins en sursis ».
En validant ses parrainages lors de son contrôle au Conseil constitutionnel, »Anta Babacar Ngom dribble son monde », selon Source A. ‘’Anta Babacar passe, des ténors trépassent, Mimi se braque’’, relève L’As.
Libération rapporte le cas du candidat Thierno Cissé arrêté par la Division des investigations criminelles et »placé en garde à vue pour confection de faux parrainages, faux et usage de faux en écritures publiques ».
Agé de 53 ans, selon le journal, le candidat indépendant a présenté hier une liste de 13 faux députés. Face aux enquêteurs de la Dic, »l’informaticien de profession assume tout et se dit prêt à répondre de ses actes, selon Libération.
NDANDE FALL - KEUR MADAME- SOUVENIRS D’UN ENFANT DU TERROIR
Saliou Mbaye raconte ainsi la vie de cette époque avec notamment les séances de lutte jubilatoires et festives dans Ndande.
Par petites touches, à travers les dédales de la généalogie, des alliances familiales, des amitiés contractées, on pénètre dans l’univers attendrissant de Ndande, petite « escale » dressée sur le chemin de fer Dakar-Saint-Louis, où l’auteur, né à Louga, a passé une bonne partie de sa jeunesse. C’est dans ce « petit bourg rural » de quelque mille à deux mille habitants que son père, représentant des Etablissements Vézia de Bordeaux, officiait comme traitant. Très tôt, les résultats scolaires du petit Saliou étaient prometteurs puisqu’il réussit avec brio à l’entrée en sixième en se classant major de la circonscription regroupant les cercles de Louga, Linguère, Podor, Matam et Dagana. Ce qui augurait de brillantes études qui seront sanctionnées des années plus tard par le diplôme d’archiviste paléographe obtenu à Toulouse et délivré par l’Ecole nationale des Chartes. On était dans les années 1950, une époque florissante car en plein essor économique à cause de la traite des arachides et de tout ce qui tourne autour de cette graine, à savoir les agriculteurs qui la cultivent, les traitants qui l’achètent, les moyens de transport qui émergent.
Saliou Mbaye raconte ainsi la vie de cette époque avec notamment les séances de lutte jubilatoires et festives dans Ndande. Bien loin de la spontanéité qui faisait son charme en milieu rural, elles étaient organisées et codifiées la dernière année de l’autonomie du Sénégal (1958/1959) mais se déroulaient désormais dans une arène, en l’occurrence un espace clos délimité par des palissades. L’entrée était désormais payante et les lutteurs avaient un cachet. Cette narration nous replongeait dans l’ambiance d’une époque révolue : lits picots, lampes torches alimentées à la « pile wonder ». Il s’y ajoutait aussi l’apparition vers les années 50 du camion dans le transport des arachides avec ces « citroën » de 1500 kg de charge utile qui démarraient à la manivelle. Et cette apparition avait changé l’environnement socio-économique avec la survenue de nouveaux métiers, à l’image des chauffeurs, des apprentis, des mécaniciens, lesquels avaient l’opportunité de voyager, de voir du nouveau et qui revenaient au village avec des comportements qui n’étaient pas forcément des meilleurs. Ainsi s’affichaient-ils pendant leurs haltes forcées au « garaas », avec une cigarette à la bouche et peut-être autre chose que le tabac, « souvent mal habillés », casquettes vissées à la tête, parlant « une langue qui est à la limite de la correction ». C’était dans les années 1950/1960. Une période qui selon l’auteur, avait d’ailleurs été immortalisée par Mada Thiam, à travers sa chanson « Laye Niaakh », du nom de son amoureux au volant de sa « Ariane ». C’était une époque où les routes n’étaient pas encore bitumées, où il n’y avait même pas de piste carrossable.
LEGS
L’auteur relate aussi l’avènement et la propagation de la machine à coudre au Sénégal par le biais de la traite des arachides. C’était notamment aux alentours des années 1900 pour la machine à pédale et vers les années 1960 pour la machine à coudre spécialement dédiée aux femmes. L’école n’étant pas érigée partout, on découvre la vie alentour, le rôle prépondérant de la solidarité parentale, voire celle du terroir, autour des enfants de la fratrie, des amitiés, nourris et blanchis, que l’on recueille pour les besoins de leur scolarisation. Dans le déroulé des souvenirs de l’auteur, on apprend que dès le 19è siècle, le Sénégal se dote de mosquées. A l’instar de Dakar, Rufisque, et autres grandes villes de l’intérieur du pays, telle St-Louis où l’administration coloniale française avait autorisé en 1847 la construction d’une mosquée au Nord de l’île. A Diourbel, de retour du Gabon et de la Mauritanie Cheikh Ahmadou Bamba avait fait construire une moquée. L’au teur relate aussi le drame des traitants, victimes de l’économie de la traite arachidière que le gouvernement de Mamadou Dia s’échinait « à démanteler avant de se lancer dans l’aventure exaltante de l’indépendance »
Comme relevé dans la préface signée par son ami et condisciple, le Pr Seydou Madani Sy, « , au-delà de son caractère de récit autobiographique , est le fruit d’un travail scientifique historique , combinant les sciences de l’archivistique, de l’onomastique, de la généalogie, de la linguistique et de la géographie historique, le tout en repositionnant le Ndande des années 1950 dans son terroir »
Bien édité, agréable à lire, « Ndande Fall, Keur Madame, Souvenirs d’un enfant du terroir » est une invite à replonger dans le royaume, en permettant ainsi de de mesurer le décalage qui s’est dessiné entre l’avant et l’après. Non point pour en dessiner les séquences merveilleuses mais plutôt pour faire le tri et tracer de nouveaux horizons gros de ce qu’il y a de meilleur à léguer aux générations futures.
CISSE OUVRE LA TANIERE, LES LIONS SE LACHENT
Dans la dynamique de raffermissement des liens avec la presse sénégalaise, le sélectionneur national, Aliou Cissé a encore posé un acte inédit. Un «open press» a été organisé hier, jeudi 4 janvier, à l’hôtel Radisson Diamniadio qui fait office de tanière.
Dans la dynamique de raffermissement des liens avec la presse sénégalaise, le sélectionneur national, Aliou Cissé a encore posé un acte inédit. Un «open press» a été organisé hier, jeudi 4 janvier, à l’hôtel Radisson Diamniadio qui fait office de tanière. Face aux journalistes, les Lions se sont lâchés. De la préparation, à la stratégie de conversation du titre, la bande de Kalidou Koulibaly, composé d’anciens, de champions d’Afrique en titre et de novices, s’est livrée aux questions des joueurs.
KALIDOU KOULIBALY, CAPITAINE DES LIONS : «Rendre fier le peuple sénégalais»
«C’est une Can où toutes les équipes seront au rendez-vous. On sait qu’on sera les concurrents pour cette Coupe. On sait que tout le monde voudra gagner contre nous. La plupart du temps, le tenant du titre sort au premier tour. On va faire abstraction de ça et montrer à tout le monde qu’on sera prêts pour la Coupe d’Afrique. Dans un premier temps, il faut passer au premier tour et aller le plus loin possible avec tout notre staff et tout ce qui sera derrière nous pour rendre fier le peuple sénégalais».
GAMBIE, CAMEROUN ET GUINEE
«Pour dire vrai, je crains les trois équipes. Jouer contre nos cousins Gambiens et Guinéens est très difficile et jouer contre le Cameroun aussi. Mais, on est le Sénégal. On va relever nos manches, gagner ces matchs et montrer qu’on est le Sénégal et les tenants du titre. Il faut montrer qu’on est une équipe très performante et forte. Ça va être sur le terrain et on va démontrer qu’on est prêt pour cette compétition».
BLESSURE AU SEIN DE L’EQUIPE
«On a beaucoup de blessés à l’aube de la Can. Il faut essayer de les mettre sur pieds le plus tôt possible. On a des jeunes joueurs qui sont prêts et qui demandent tout simplement à démontrer leur talent sur le terrain. Ça, c’est un point positif. On va essayer de gérer tout ça. Mais la présence des joueurs comme Nampalys Mendy, Gana Guèye est très importante et j’espère qu’ils seront prêts pour le début de la compétition. Mais, si ce n’est pas le cas, ils seront prêts pour les matchs suivants. Il est important qu’ils soient avec nous. Parce que ce sont des joueurs qui sont très importants pour nous, le collectif et le groupe. On ne peut pas faire en moins d’eux».
OBJECTIF A LA CAN
«L'objectif principal c’est de conserver le titre. On s'est battu plusieurs années pour le gagner et on l’a fait ; il y a deux ans. On va essayer de refaire cet exploit et remettre le drapeau du Sénégal sur le toit de l’Afrique. C’est notre objectif. J’espère qu’on le réalisera. C’est le rêve de tous les Sénégalais. C’est avec leurs prières et leur soutien main dans la main qu’on ira le plus loin possible et ça sera le cas. Le 12 février, on sera au Sénégal avec cette Coupe inchallah».
AMICAL CONTRE LE NIGER CE LUNDI
«C’est un bon test. C’est bien de finir la préparation devant notre public. J’espère qu’ils viendront très nombreux pour regarder ce match. C’est notre dernier match avant notre départ à la Can. Lors des éliminatoires de la Coupe du monde, on n’avait pas joué notre match devant notre public car c’était à huis clos (sanction de la Fifa). Ça sera important de retrouver notre public. Cela va nous donner une motivation pour aller en Côte d’Ivoire et bien préparer cette Can et bien commencer la compétition».
KREPIN DIATTA, ATTAQUANT
«On se prépare et on est en train de faire le travail foncier qu'il faut pour pouvoir être prêt lors du début de la compétition. Je pense que le travail est en train d'être fait maintenant, c'est à nous de continuer de bien bosser et de se préparer parce que ça va pas être une Can facile. Il faut se préparer en conséquence».
ANALYSE DU GROUPE C
«Quand les gens peuvent dire ouais c’est une poule de la mort, mais je pense qu’en Afrique, il faut s’attendre à ça. Si tu veux gagner une compétition, il va falloir te dire qu’il faut battre tout le monde. Il faut bien les préparer parce que ce ne sont pas des petites équipes. On est les champions en titre, mais il faudra déposer tout et reprendre à zéro. C'est avec cette mentalité qu'on pourra faire quelque chose pour défendre notre titre».
SENEGAL, UNE EQUIPE A BATTRE
«On sera l'équipe à battre, ça c’est sûr. Maintenant, on est en train de se préparer en conséquence parce qu’on sait que ça va être une Can âprement disputée, mais on est prêts. En 2022, je pense qu’on a été parmi les favoris mais certains ne voyaient pas qu’on aille au bout. Aujourd’hui, il faut respecter le Sénégal aussi parce que on revient d’une finale de Can (2019) et d’une victoire de Coupe d’Afrique (2021), cela prouve que le Sénégal est présent dans ce dans ces compétitions là. On va être prêts, on va bosser et prendre les matchs les uns après aux autres et essayer de donner le maximum parce que ça va être cette marche pour pouvoir jouer la finale. Il faut être prêts dès le début».
PAPE GUÈYE, MILIEU DE TERRAIN
«Je suis très content de faire partie de cette liste. Je ne dirais pas douter mais c’était plus comme un objectif je savais que je devais travailler et c’est ce que j’ai fait lors des séances d’entraînements à Marseille ou avec mon préparateur physique. J’ai toujours fait beaucoup plus donc c’était un objectif dans ma tête et aujourd’hui je suis très content d’être ici et j’espère aider cette équipe».
SON NIVEAU
«Je n’ai pas du tout perdu mon niveau parce que j’ai fait quelques matchs avec l’équipe réserve mais tous les jours j’étais avec l’équipe professionnelle donc je suis bien physiquement. Il manque quelques minutes mais je me sens de mieux en mieux et voilà c’est rassurant pour la suite».
DÉFENDRE LE TITRE
«On est prêts, on sait qu’on est attendus, on est favoris donc on doit assumer ce statut-là. On est très humbles, on va continuer à travailler comme on l’a fait. On va étudier chaque équipe, prendre match après match et je pense que c’est comme ça qu’on arrivera à notre objectif».
GROUPE C
«C’est trois très bonnes équipes mais je pense qu’on a un peu plus d’expérience sur les compétitions. On sait qu’en Afrique, c’est très compliqué de jouer avec toutes ces conditions mais on est prêts, on va étudier chaque équipe. J’espère qu’on va faire de très bons résultats».
ABDOU DIALLO, DÉFENSEUR DES LIONS
«On prépare cette Can de la même manière que la première puisqu’elle s’est bien passée la première fois donc pour reprendre les mêmes bases et recommencer. Le Sénégal sera attendu mais l’objectif c’est de remporter un 2ème sacre. Comme on dit l’appétit vient en mangeant, donc on a pris un premier titre, on a encore plus envie d’en prendre un 2ème et ce serait historique !».
JOUEURS
«On a un bon mixte de d’anciens qui ont de l’expérience et de jeunes pépites, un très bon groupe, une très bonne alchimie. On est habitués avec le Sénégal maintenant, il va falloir mettre les ingrédients pour que la mayonnaise prenne et remporter le sacre final. La concurrence est positive. On est au très haut niveau donc c’est normal. On est habitué à ça dans mon club donc je trouve ça positif tout simplement c’était vraiment les symboles». «J’espère avoir un meilleur niveau puisque là j’ai beaucoup de temps de jeu donc j’arrive avec du rythme avec du peps que j’avais un peu moins en 2022. Je joue un petit peu moins à cette époque à Paris. J’espère avoir un meilleur. C’est un beau groupe des belles affiches des derbys. C’est positif, ça va nous obliger à rentrer dans la compétition très très vite». «C’est positif après, il nous manque des joueurs (blessures). C’est le point un peu plus négatif. On espère qu’ils vont tous revenir vite et en forme parce qu’on va avoir besoin de tout le monde. C’est un long chemin à la Can. Donc, on aura besoin de tout le monde».
PATHE CISS, MILIEU DE TERRAIN
«C’est ma première et je prépare cette compétition avec beaucoup de sérénité et beaucoup de concentration. On a un titre à défendre du coup, on va bien préparer ça». «C’est faire tout mon possible pour aider l’équipe quand le coach aura besoin de moi. Aider l’équipe est répondre présent à chaque fois que le coach fait appel à moi». «Ce n’est pas un groupe facile (groupe C). Ouais, ça c’est sûr, on sera attendus et ça ne sera pas juste facile mais on a les mots qu’il faut pour le monter qu’on est qu’on est venus pour bien défendre notre titre». «Je ne vois pas une concurrence (au milieu) parce que chacun est ici c’est parce que il a quelque chose qui pourrait rapporter au groupe et après, c’est au coach de faire ses choix. Celui qui joue ne veut pas dire qu’il soit meilleur que l’autre». «Je viens d’arriver ce matin (hier) mais j’ai regardé les vidéos et je vois que le groupe vit bien et l’ambiance est là. On est prêts pour aller défendre le titre».
SADIO MANÉ, ATTAQUANT
«La préparation se passe bien. Il y a de l’ambiance mais en dehors de ça, il y a le maximum de concentration dans l’équipe. Ce qui veut dire qu’on est vraiment prêts à exister, à rentrer dans la compétition et surtout à conserver notre titre».
SUR LA CAN
«On a de l’espérance par rapport au Can passée et on sait aussi comment ça se passe. On va essayer de l’aborder comme on l’avait toujours fait, après profiter de notre espérance et améliorer certaines choses qui ne nous ont pas facilité la tâche mais dans l’ensemble je pense qu’on est conscient maintenant on est juste impatient de démarrer la compétition». «Je pense que c’est le football qui est ainsi fait. Dès fois tu es forme, dès fois, il y a la méforme. Mais, on s’adapte et on essaie de faire avec. Ce qui est important, c’est qu’il faut répondre présent au bon moment. On peut attendre à un Sadio à 100 % Inch Allah».
ABDALLAH SIMA, ATTAQUANT
«Franchement, c’est une fierté de jouer pour le Sénégal. Quand j’ai su que je fais partie de ceux qui vont aller à la Can j’étais très content et toute ma famille aussi». «Comme tout footballeur, faire une bonne Can, et ramener la Coupe. Je pense qu’on a l’effectif qu’il faut pour gagner cette Can et je suis là pour qu’on gagne encore la Can». «Pour moi, c’est l’équipe qui est la plus importante. C’est en tant que novice je suis là pour apporter un plus à l’équipe. Donc, j’espère que je vais apporter toutes mes qualités pour cette équipe, marquer des buts, pourquoi pas, beaucoup de buts, pour qu’on gagne la Can».
HABIB DIALLO, ATTAQUANT
«La préparation ça se passe très bien. On s’entraîne bien. On a fait des entraînements comme tout le monde avec de l’intensité. Ce qui est normal. Il faut bien se préparer avant de partir à la Can».
CONCURRENCE
«On le vit très bien. Pour moi, c’est normal parce que le Sénégal c’est la meilleure équipe. On part pour essayer de défendre notre titre. On n’y va pas pour des vacances ou d’essayer de jouer des matchs de poule simplement. On y va pour gagner le trophée. On va essayer d’avoirla 2ème étoile. On est prêts. J’espère que ça va se faire».
EDOUARD MENDY, GARDIEN DE BUT
«La préparation se passe bien. On récupère les joueurs par vague parce que tout le monde joue des championnats différents. Il y a des joueurs incertains ou avec des pépins physiques. On va récupère tout le monde au compte-gouttes. On se prépare physiquement, il n’y a pas de gros travail à faire parce qu’on est en pleine saison et tous les joueurs sont dans une bonne forme. C’est juste des ajustements qu’il faut faire. L’aspect tactique, c’est ce qui est prédominant. On le travaille tous les jours pour se tenir prêt pour le premier match de cette Coupe d’Afrique». «C’est toujours particulier quand on gagne et quand on est champion en titre. On est attendus au tournant. Tout le monde veut la tête du champion. Je ne dirais pas que c’est une pression de plus mais c’est quelque chose de particulier qu’il faut appréhender, qu’il faut gérer. On a assez d’expérience dans l’équipe. C’est à nous de faire avec en continuant notre football qui fait que qu’on est une des plus fortes équipes du continent. On va y aller étape par étape pour après à la fin conserver notre titre».
NICOLAS JACKSON, ATTAQUANT
«Je prépare activement la CAN parce que je ne faisais pas partie du groupe en 2022. Je ne fais pas partie donc des champions d’Afrique. Je prie Dieu qu’on le gagne une deuxième fois d’affilée comme ça ce sera ma première. On est en train de travailler sur ça en équipe et comme une famille». «Malgré ce changement de statut, je garde la tête sur les épaules. Je prépare cette Can dans le calme. Je continue de travailler et j’attends tranquillement mon heure. Rien n’est facile. On sait que tous les matchs sont difficiles à la Can mais on est en train de travailler pour les gagner tous». «On a été bien intégrés. C’est comme si on était dans une même famille. Le coach nous donne une idée de comment il veut jouer et on essaie de l’appliquer sur le terrain parce que c’est comme ça on pourra en sortir victorieux». «Il ne manque pas grand-chose pour marquer mon premier but en équipe nationale. J’y arriverai avec l’aide de Dieu». «C’est un match (Gambie) comme tous les autres même si mon père est originaire de la Gambie et j’y ai aussi des amis. Jouer en Afrique n’est jamais facile. C’est comme j’appréhende les matchs que ce soit la Gambie, le Cameroun, etc. On ira à la Can pour tout donner et gagner tous nos matchs».
BOULAYE DIA DONNE DES NOUVELLES DE SA BLESSURE, « ÇA VA ALLER »
«Mon état de santé actuellement ? Ça s’améliore. Je suis dans la phase où je fais beaucoup de vélo. Il y a du mieux. Inchallah, ça va aller. On prépare la Can comme la précédente. On est là et on ne se prend pas la tête. On applique les consignes. On est une famille, on rigole ensemble. On se prépare bien. On n’est pas encore au complet, on attend les autres mais on sera prêts» «Qu’ils (les supporters) viennent nous encourager, parce que ce sera la dernière fois qu’ils nous verront à Diamniadio avant le départ. Ce serait bien qu’ils viennent tous au stade nous encourager et nous dire au revoir une dernière fois pour ceux qui ne pourront pas être en Côte d’Ivoire.»
LA COUR SUPRÊME BRISE LE REVE PRÉSIDENTIEL DE SONKO
En rejetant son pourvoi en cassation dans l'affaire l'opposant à Mame Mbaye Niang, la plus haute juridiction du pays invalide la candidature du chef de Pastef à l'élection de février 2024
Fin de rêve pour la candidature du maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko à l’élection présidentielle de 2024. La 1ère chambre pénale de la Cour suprême qui statuait hier, jeudi 4 janvier, sur le pourvoi en cassation introduit par le maire de Ziguinchor Ousmane Sonko contre l’arrêt de sa condamnation par la Cour d’appel à 6 mois assortis du sursis pour diffamation et injures contre le ministre Mame Mbaye Niang a confirmé la peine et la sanction pécuniaire prononcées en appel tout en annulant la contrainte par corps. Ce verdict qui va à l’encontre de la demande de l’avocat général qui avait requis la cassation du jugement en appel brise définitivement le rêve d’Ousmane Sonko de faire partie des candidats à l’élection présidentielle du 25 février prochain.
« Le Juge n’a enlevé que la contrainte par corps. Tout le reste du Jugement rendu par la Cour d’appel a été maintenu. Nous, ce qui nous intéressait c’est la condamnation prononcée contre Ousmane Sonko. Cette condamnation à 6 mois de prison avec sursis, nous voulions qu’elle soit annulée et que l’affaire soit rejugée. C’est ce que le procureur général a requis et c’est ce que nous avons demandé », a déploré Me Khoureychi Bâ, un des avocats de Ousmane Sonko dans une brève déclaration à sa sortie de la salle d’audience de la Cour suprême non sans faire remarquer que « cette décision est éliminatoire pour Monsieur Ousmane Sonko».
Lors des débats, les avocats de Sonko qui étaient les premiers à prendre la parole avaient soulevé pas moins de quatre moyens de défense pour demander l’annulation du jugement rendu par la Cour d’appel. Il s’agit entre autres de l’exception d’inconstitutionnalité, la violation des dispositions de L 399 du code de procédure pénale, la non convocation de Sonko par la Cour d’appel, le non-respect par la Cour d’appel des dispositions de L711 du Code pénal dans cette affaire concernant le délit de diffamation qui est assimilable à un délit de politique. Prenant la parole à leur tour, les avocats de la partie civile, estimant que tous les moyens soulevés par leurs confrères de la défense de Sonko sont non seulement nouveaux, mais ils ne sont pas de pur droit », ont demandé à la chambre pénale de les rejetés.
L’avocat général demande la cassation du verdict de la Cour d’appel
De son côté, l’avocat général près la Cour suprême, a plaidé dans le sens de la défense du maire de Ziguinchor en demandant la cassation de l’arrêt de la Cour d’appel. En effet, selon le représentant du ministère public, les juges de la Cour d’appel en prononçant la contrainte par corps contre Ousmane Sonko sans aucune base légale ont violé la loi notamment les dispositions de l’article 711 du Code de procédure pénale qui n’autorisent pas au juge de prononcer la contrainte par corps en matière de diffamation.
Poursuivant son réquisitoire, l’avocat général a également dénoncé la violation du principe de l’immutabilité du litige. Cependant, Oumar Guèye puisque c’est de lui qu’il s’agit, a pris le contre-pied des avocats de Sonko sur l’exception d’inconstitutionnalité. En effet, il a demandé à la chambre pénale de déclarer irrecevable cette requête. Poursuivant sa plaidoirie, Oumar Gueye a par ailleurs indiqué que la contrainte par corps n’est pas applicable au délit de diffamation en évoquant l’arrêt rendu en 1999 opposant le journal Sud Quotidien à Mimran. Sous ce rapport, l’avocat général de conclure que l’arrêt de Cour d’appel a violé L711 en fixant la contrainte par corps.
Réactions…
Me Clédor Ciré Ly, avocat d’Ousmane Sonko: «Je suis très déçu »
«Je suis très déçu pour deux raisons. D’abord, la Cour suprême devrait renvoyer l’affaire devant le Conseil constitutionnel parce que nous avons soulevé une exception d’inconstitutionnalité. Elle a déclaré irrecevable notre requête. Deuxièmement, tout le monde a suivi les réquisitions du ministère public pour de manquements graves. Malgré tout, la Cour suprême a préféré confirmer la décision rendue par la Cour d’appel…Toutefois, nous ne baiserons pas les bras. Depuis des années nous assistons à des décisions très surprenantes. Si la décision n’était pas rendue aujourd’hui absolument rien ne pouvait empêcher à Ousmane Sonko d’être candidat. Tout a été calculé. L’Etat a renié l’Etat de droit »
Me Elhadji Diouf, avocat de Mame Mbaye Niang «Nous venons d’enregistrer une très grande victoire »
«Nous venons d’enregistrer une grande et importante victoire. Un seul point a été retiré. C’est la contrainte par corps. Mais on pourra saisir ses maisons, ses comptes, ses voitures. On ne pourra pas cependant l’envoyer en prison s’il ne paie pas. Même si les 200 millions ont été maintenus. Notre client Mame Mbaye Niang doit recevoir son argent. On a rejeté l’exception d’inconstitutionnalité soulevée aussi par ses avocats. Ils voulaient le sursis en faisant dans le dilatoire. Nous fêtons notre grande victoire. Face à quantité, la qualité a triomphé. On assiste à un discours de résignation de ses avocats. Ousmane Sonko ne peut pas se prévaloir de sa propre turpitude. Mame Mbaye Niang est père de famille. Il est père, il est fils. On l’a accusé d’avoir volé 29 milliards alors qu’il n’a pas volé un seul centime ».
UN CHANGEMENT DE COMPORTEMENT AU PRIX DE LARMES !
Drame de Bettenty, sept ans après, les larmes ne tarissent pas. La douleur reste un souvenir qui résiste au temps. Elle est une plaie béante qui saigne toujours
Même s’ils se cachent derrière le manteau du temps, pour oublier la journée du lundi 24 avril 2017, les habitants de Bettenty ne parviennent pas à se départir de la tragédie qui a causé la mort de 21 femmes. 51 autres secourus par des villageois et des Sapeurs-pompiers. Sept (7) ans après l’accident de leur pirogue qui a chaviré, alors qu’elles revenaient d’une journée de dur labeur, la douleur est toujours intenable. Les larmes coulent… à flots. Le village insulaire du delta du Saloum sis de la commune de Toubacouta a tout de même changé certaines de ses habitudes. Les normes de la traversée du fleuve sont renforcées et mieux respectées. Désormais, le port de gilets est obligatoire et la surcharge des pirogues est interdite.
Presque sept (7) ans après le drame de Bettenty, les larmes ne tarissent pas. La douleur reste un souvenir qui résiste au temps. Elle est une plaie béante qui saigne toujours. A chaque fois qu’on parle de cet accident qui a couté la vie à 21 femmes, mortes noyées, surprises qu’elles sont par les vagues alors qu’elles revenaient d’une cueillette de fruits de mer, l’émotion est vive. Certains prennent le risque de réveiller ce monstre puissant qui a laissé dans les cœurs un vide qui rien ne peut combler. D’autres choisissent le silence faisant de cet évènement pas plus qu’un passé malheur. Cherif Daba Diouf est l’une des personnes qui accepte de parler de ce drame qui lui a privé de son épouse. D’un commerce facile et d’un humour contagieux, il met rapidement à l’aise son interlocuteur. La douleur qu’il endure derrière ce masque de gaieté, ne peut se mesurer à ses éclats de rires ou à son sourire contentieux.
Les derniers mots qu’il a échangés avec son défunte épouse dans la journée du 24 avril 2017, sont intacts dans sa mémoire. Vivre sans elle est d’autant plus difficile qu’il est obligé de superviser seul les travaux de finition de leur maison dont la défunte était son grand soutien. « Mon fils nous a payé cinq tonnes de ciment que nous faisons des briques pour la construction de notre maison. Tous les deux, nous étions chargés d’extraire le sable marin qui va avec cette activité. C’est quand il restait 10 sacs, qu’elle m’a fait savoir dans cette journée du 24 avril qu’elle préférait aller ce jour, en mer pour chercher des mollusques », se rappelle-t-il, la voix empreinte d’émotion. Essayant de lui en dissuader, Cherif dit avoir demandé à son épouse de sursoir à cette activité vu son état de santé très fragile. Elle se plaignait de brulures d’estomac. Loin de se douter que c’était leur dernière conversation, il a cédé face l’instance de celle-ci puis a continué ses activités quotidiennes. Sa quiétude ne sera que de courte durée car raconte-t-il, « j’ai senti sa mort. Perturbé, j’ai essayé de la joindre au téléphone, mais je suis tombé sur notre fille ainée qui m’a dit que sa maman est déjà partie en mer. J’ai continué ma journée sans prendre le déjeuner. Je suis sorti faire une balade au bord de la plage et c’est à ce moment que j’ai vu des jeunes très excités. Je fus ainsi informé du chavirement de l’embarcation qui transportait mon épouse ». Pour lui, sa femme ne pouvait survivre à ce drame. La confirmation, il l’obtiendra de manière dramatique. « J’ai pris une pirogue pour aller au secours des naufragés. Un des membres d’une embarcation de sauvetage que j’ai croisé m’a dit que ma femme est morte et c’est lui qui a repêché son corps. J’avais arrêté de fumer 9 ans auparavant, et c’est ce jour que j’ai repris. Je suis meurtri. Elle m’a laissé neuf enfants. Mon épouse me vouait un énorme respect, un amour sincère, une fidélité hors du commun et un soutien indéfectible. J’allais jusqu’en Casamance pour chercher des crevettes que je revendais à Dakar. Je faisais trois mois hors de mon foyer, et c’est elle qui s’occupait de tout », se remémore Cherif Daba Diouf, la voix teintée de sanglots. L’impitoyabilité du destin, il le ressent et durement d’ailleurs. Sa fille ainée, un soutien de taille après cet événement tragique, a rejoint sa mère, emportée par une complication d’une tension artérielle. Enceinte à dix-neuf ans, et dans l’obligation de faire plusieurs kms en mer et en voiture, elle n’a pas ainsi survécu à son évacuation vers Sokone.
Seules des larmes peuvent traduire la grande souffrance des proches des victimes. Bettenty pleure toujours ses dames et mères de familles qui sont parties à jamais laissant derrière elles, des époux, enfants et parents éplorés. Au cimetière de la localité, les tombes des naufragés si modestes et alignées dans ce lieu de repos éternel, font l’objet de beaucoup d’attention et de recueillement.
LA POSTE FAUSSE LES EFFORTS DE L’ETAT
Jeudi 28 décembre, le village s’est réveillé avec ses comportements quotidiens. Les pêcheurs larguent les amarres et prennent du large dans l’Atlantique à la recherche de poissons, les bambins se défoulent à la berge aux pirogues à quai. Bettenty s’ouvre ainsi à ses visiteurs exposant ses innombrables cocotiers. Le village est surnommé « la Guadeloupe » des îles du Saloum à cause de ces arbres, nous dit notre guide. Certains cocotiers bercés par le vent, ont fini par prendre d’autres formes que d’être debout la cime pointant haut vers le ciel. Par ici, la marée est le maitre de la vie. On se plie à ses humeurs pour entrer ou sortir du village. Les voyages s’organisent à sa guise y compris les évacuations sanitaires. Elle les conditionne sans aucune lecture de l’état du patient. Ses montées et descentes, sont tellement encrées dans le quotidien des habitants au point que la première précision faite aux visiteurs, est qu’à partir de 14 heures et environ, aucun déplacement n’est pas possible à part ceux des femmes qui profitent de cette baisse de la marée pour aller à la cueillette des fruits de mer. Cette activité, certaines en font plus depuis le drame. « Je n’ose plus aller chercher des produits halieutiques et je ne suis pas la seule. Une habitante du village qui a perdu sa fille unique dans cet accident, ne va plus en mer depuis lors. Elle en est sortie traumatisée », nous dit Fatou Diouf, une femme transformatrice. A quelque chose malheur est bon, dit-on. Cette expression peut se coller aux leçons tirées de ce drame s’il ne serait un sacrilège vu la grande souffrance des familles. « On a mis le focus sur la sécurité. L’immatriculation des pirogues pour la légalité, les populations en sont aussi conscientes. Un agent des pêches a été tout de suite affecté à Bettenty qui n’avait pas de poste de contrôle c’est après l’accident que cette affectation a eu lieu. La mairie de Toubacouta a aussi affecté un Agent de la Sécurité de Proximité (ASP) qui travaille avec l’agent des pêches pour régulariser le nombre de personnes que les pirogues doivent contenir et transporter mais aussi pour veiller à ce que le port du gilet soit effectif bien que les gens soient maintenant assez conscients. Les comportements ont beaucoup changé. Les gens font beaucoup plus attention à la traversée », indique l’agent au développement local et animateur à la radio locale, Bacary Mané. Ce renforcement de la sécurité est un des engagements de l’Etat du Sénégal. Il a en eu bien d’autres. Les populations se réjouissent du soutien du président de la République, Macky Sall, de son gouvernement notamment l’ancien ministre de la pêche, Oumar Gueye. La fausse note est que la Poste, un gouffre à sous pour certains, en pleine crise, a englouti plusieurs centaines de mille destinées aux allocations des pupilles de la nation de Bettenty.
« Par trimestre, chaque enfant reçoit 150.000 frs CFA. Ils ont des comptes à la poste. Malheureusement, une grande partie de la somme versée à ces enfants est engloutie par la crise de la poste. Le versement se faisait par PostFinance, nous sommes allés plusieurs fois réclamer cet argent en vain pour motif qu’il n’y a pas d’argent. Maintenant, le virement se fait par crédit mutuel même si parfois, il y a des lenteurs. Ça fait bientôt plus de 2 ans que l’argent est à la poste. Nous avons toujours nos carnets de PostFinance », se désole Cherif Daba Diouf. Les pupilles sont une soixantaine. A Bettenty, au moment où le soleil vespéral dardant ses rayons dorés sur l’océan, s’apprête à éteindre ses dernières lumières, les femmes de retour de la pêche embarquées dans des pirogues, pagaient tranquillement rejoignant leurs demeures. Les couchers du soleil dans cette partie du Delta du fleuve Saloum sont un régal. Son reflet sur l’eau est d’une beauté insatiable. A cet instant, de la journée, les oiseaux du parc du Delta du Saloum, regagnent leur dortoir, ailes battantes et la nature cache mal son charme sexy à travers la pénombre qui dessine ses contours, une nuit tombante qui n’est pas simplement pour le repos. Sur l’île, elle un moment privilégié pour voyager. Le dictat de la marée impose les départs nocturnes. Revenues à 19 heures après 6 heures de baisse, elles ne donnent pas beaucoup d’options aux pirogues de transport, « courriers ». Et la nuit en est une. Le voyage vers la terre ferme commence par cette traversée. La nuit, les lampes des villes gambiennes, Banjul et Bara perceptibles de loin, violent les limites géographiques et rappellent la proximité avec ce pays voisin. Il est à 24 km de traversée selon les autochtones. Bettenty est doté par la nature, mais pour parler de sa beauté, il faut faire fi de sa fange laissée par la marée descendante d’où s’embourbent d’innocents gamins qui n’en non cure des amas d’ordures, une niche de microbes. Bettenty continue d’exister mais, affligé par ce terrible drame qui fut un premier accident dans cette île occupée que de pêcheurs rompus à la tâche.