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12 février 2025
UN OUVRAGE DE CHEIKH NIASS ANNONCÉ EN FÉVRIER SUR "LA NÉBULEUSE DE L’AIDE À LA PRESSE"
Il s’agit d’un ouvrage-enquête qui risque de faire les choux gras de la presse. Dans cette production dont WalfQuotidien détient copie, l’auteur fait des révélations sur la distribution de l’aide à la presse et sur la gestion des affaires publiques
Le Président directeur général du Groupe WalFadjri mettra bientôt sur le marché du livre un brûlot. Il s’agit d’un ouvrage-enquête qui risque de faire les choux gras de la presse. Dans cette production dont WalfQuotidien détient copie, l’auteur fait des révélations sur la distribution de l’aide à la presse et sur la gestion des affaires publiques.
Le débat sur la distribution «inéquitable» de l’aide à la presse de l’édition 2023 risquée revenir sur le devant de la scène avec la publication du livre de Me Cheikh Niass, dans les prochains jours. «Mafia d’Etat: enquête sur la nébuleuse de l’aide à la presse» est l’intitulé de cet ouvrage-enquête dont la cérémonie de dédicace est prévue durant la campagne électorale de l’élection présidentielle de2024. Dans ce brûlot d’une centaine de pages, le président di-recteur-général du Groupe de presse WalFadjiri accable les autorités chargées de l’aide à la presse. «Tout y est abordé point par point, les uns plus accablants que les autres. Tout est fin prêt.
La publication est prévue durant la campagne de l’élection présidentielle de février 2024. C’est un livre choc qui risque de faire du bruit», confie une source. Dans ce bouquin dont WalfNet détient copie, l’auteur revient largement sur la sulfureuse distribution de l’aide à la presse, le procès fait à Walf par les chargés de cette question pour léser le groupe, les difficultés que le Groupe du Front de terre éprouve depuis le rappel à Dieu de Sidy Lamine Niass, son fondateur, ses relations avec les autorités…Tout y est mentionné au détail près. Personne morale des décisions prises sur l’aide à la presse, Me Moussa Bocar Thiam occupe une part belle dans cet ouvrage. Un chapitre intitulé : «Me Bocar Thiam: le ministre qui désobéit le Président» lui est attribué. Dans cette partie, Me Cheikh Niass est revenu largement sur la gestion de ce dernier, le rôle qu’il a joué dans le dossier du recours gracieux de Walf… Des morceaux choisis par WalfNet font état de l’aveu du ministre sur les instructions reçues du président de la République. Les détails de l’audience qu’il avait accordée à une délégation du groupe de presse du Front de terre sont étalés dans le livre. Le temps d’attente (plus de deux heures) pour une audience qui devait commencer à 12 heures.
Mais ce n’est qu’à 14 heures, dans l’après-midi, que le ministre avait reçu Me Cheikh Niass et ses compagnons. «Il avait voulu donner une avance d’une vingtaine de millions sur les cinquante millions de francs CFA qu’il doit à Walf. Mais un groupuscule de gens s’y opposent», lit-on. Ces minutes de l’audience sont rapportées dans le chapitre: «Les 50 millions volés à Walf: le butin partagé par les mafieux».
Ousseynou Dieng, l’homme qui déteste Walf
Chargé de la communication du ministère de la Communication et de l’Economie numérique, Ousseynou Dieng en a, lui aussi, pris pour son grade. D’après des informations tirées du livre, ce dernier avait sciemment bloqué la délégation à la salle d’attente lors de l’audience. Les «sales boulots» qu’il joue contre le groupe de presse Walf depuis le décès de son fondateur ne sont pas laissés en rade par Me Cheikh Niass. Ses antécédents avec le groupe, comment il a contribué à la forclusion du Groupe lors du dépôt des dossiers du fonds d’appui à la presse qui, désormais, remplace l’aide àla presse. Dans l’ouvrage, Ousseynou Dieng lève le voile sur la décision qui a été prise contreWalf lors de la réunion de distribution de l’aide à la presse. «Il aurait avoué que l’idée de base, c’était de ne rien donner à Walf.
Selon lui, la ligne éditoriale du groupe dérange», lit-on. N’eut été, poursuit l’auteur dans ses révélations, l’intervention des syndicats de la presse, Walf n’allait rien recevoir cette année de l’aide à la presse. «Il a toujours été au cœur des contentieux entre Walf et les institutions. Il n’a jamais apprécié la ligne de Walf.
Ce n’est pas la première fois car il y a deux ans, il avait refusé d’informer l’administration sur le dépôt des dossiers sur l’aide à la presse lors de son passage en Fonds d’appui à la presse. Nous avons été forclos cette année-là», lit-on dans le chapitre:«L’homme qui déteste Walf».Les démarches de Amadou BaUn chapitre est dédié au Premier ministre Amadou Ba, candidat de la coalition du pouvoir à la présidentielle 2024. Dans le livre, il est mentionné des démarches qu’il avait entreprises pour arrondir les angles entre l’administration du groupe de presse et Me Moussa Bocar Thiam. Des confidences issues de ses entretiens avec Me Cheikh Niass sont largement évoquées dans cet ouvrage. Ses promesses de transparence sur la distribution de l’aide à la presse, la publication de la liste des bénéficiaires… L’auteur qui lui accorde la bonne foi, estime qu’avec lui, comme président de la République, ce sera la transparence totale.
GAZA, 87 JOURNALISTES TUÉS DEPUIS LE 7 OCTOBRE
Le bureau des médias du gouvernement à Gaza a annoncé mercredi la mort d’un journaliste à la suite des bombardements israéliens sur la bande de Gaza, portant le nombre total de journalistes tués à 87 depuis le 7 octobre dernier.
Le bureau des médias du gouvernement à Gaza a annoncé mercredi la mort d’un journaliste à la suite des bombardements israéliens sur la bande de Gaza, portant le nombre total de journalistes tués à 87 depuis le 7 octobre dernier.
Le bureau des médias du gouvernement a rapporté dans un communiqué concis publié sur la plateforme Telegram que “le journaliste Abdel Karim Odeh a été tué à la suite des bombardements israéliens de la bande de Gaza”.
Le bureau a expliqué que l’assassinat d’Odeh porte le nombre de journalistes tués depuis le début de la guerre contre Gaza le 7 octobre, à 87.
La même source n’a pas précisé le lieu du bombardement dans lequel le journaliste susmentionné a été tué.
Lundi, le bureau des médias a publié les noms de 86 journalistes tués pendant la guerre, le dernier d’entre eux étant le journaliste Muhammad Abu Samra, tué dimanche par des tirs israéliens.
En réponse aux “attaques israéliennes quotidiennes contre le peuple palestinien et ses lieux sacrés”, le mouvement Hamas a lancé, le 7 octobre, l’attaque “Déluge d’Al-Aqsa” contre les colonies israéliennes et les bases militaires autour de l’enclave.
Depuis le 7 octobre, l’armée israélienne mène une guerre dévastatrice contre Gaza qui a fait, jusqu’à mardi, 18 412 morts, 50 100 blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, des destructions massives d’infrastructures et une « catastrophe humanitaire sans précédent », selon des sources officielles palestiniennes.
BRILLANT REBELLE
Figure majeure du Fouta, Moussa Diop a longtemps navigué entre opposition et pouvoir. Son caractère trempé et son ambition débordante pourraient cette fois lui valoir des ennuis judiciaires dans le cadre d'accusations sur un contrat minier polémique
Bés Bi le Jour |
Malick SY & Demba NIANG |
Publication 13/12/2023
Me Moussa Diop est entre les mains de la justice depuis ce 11 décembre pour des accusations sur un présumé contrat d’exploration et d’exploitation de diamant entre le président de la République, Aly Ngouille Ndiaye et Mimran. Le candidat déclaré à la Présidentielle voit ainsi son avenir assombri. Bés bi a enquêté sur l’enfant de Podor, 55 ans, en sursis.
Novembre 2011. Un homme, dans un costume bleu de nuit, comme il l’adore et l’alterne avec un bleu clair, sort de la salle du Palais de justice, sourire aux lèvres. Teint clair, allure de sportif, lunettes bien ajustées, il dégage une forte personnalité. Il est comme soulagé par les arguments des avocats de Malick Noël Seck. «Je m’appelle Me Moussa Diop, je suis avocat au Barreau de Paris», s’est-il présenté à un journaliste. On ne le reverra que dans Macky2012, la coalition qui envoie le président de l’Apr au 2e tour. Et il ne sortira de l’ombre véritablement que lorsqu’il a pris le volant de Dakar Dem Dikk en remplacement de Dame Diop. C’est un homme d’une éloquence rêvée chez un avocat. D’une élocution rapide. «Un homme brillant», témoigne un cadre qui a travaillé avec lui. Oui c’est un esprit fertile qui, d’après Tambérou Ba, un cousin à lui, «après sa première année à l’Ucad, réussit un concours très sélectif qui lui a permis d’intégrer la Sorbonne». Me Moussa Diop est diplômé de la prestigieuse université en 1993, option Droit des Affaires, en sus d’une maîtrise en Fiscalité et d’un Capa (Certificat d’aptitude à la profession d’avocat). Ah, la Sorbonne ! N’y va pas qui veut ! Né le 5 février 1968 à Podor, l’enfant qui a fait ses premiers pas à l’école 2 de Podor, devenue Ecole Hamath Ba, puis le célèbre Cem El Hadj Baba Diongue, est orienté au Lycée Faidherbe de SaintLouis où il décroche son bac. «Il a fait toute son enfance à Podor», ajoute M. Ba.
En sursis continu
Moussa Diop, c’est aussi un franc-parler qui brise parfois les codes, comme ce jour, ivre de joie après la réélection au premier tour de Macky Sall, il déclare : «A Diourbel, les résultats que nous avons obtenus pour Macky Sall, qui a beaucoup travaillé pour la région, sont décevants. Les électeurs ne lui ont pas renvoyé l’ascenseur. Mon sentiment est que le Fouta, qui a bien travaillé dans ce domaine, mérite des investissements, à l’image de Ila Touba. Quand j’ai entendu les résultats de Touba, je n’ai eu qu’une seule idée en tête : c’est de prendre un bulldozer, d’aller raser Ila Touba et en faire Ila Fouta. Macky doit arrêter d’investir à Touba.» Et il a failli être «rasé» à la tête de Dem Dikk pour cette impertinence. Son limogeage est réclamé. Exigé. Mais le chef de l’Etat a préféré «pardonner» cette faute politique qui ne fait que renforcer le rejet des électeurs de Touba. Il est alors en sursis. C’est que la politique, la haute politique, n’est pas faite pour les passionnés. Et Me Moussa Diop en est un. C’est peut-être d’ailleurs ce qui lui vaut ses libertés… illimix. Comme lorsqu’il accuse le palais d’avoir acheté des armes… Et d’autres sorties au vitriol qui lui ont coûté cher.
Narcisse peut avoir un autre nom !
Imbu de ses racines Pulaar, fier à l’excès, Me Moussa Diop n’épargne personne. Ou presque. Au sujet de sa non participation à la Présidentielle de 2012, il disait : «On doit croire, certes, en soi. Mais il faut être raisonnable aussi. On ne me connaissait pas bien, au Sénégal. Je venais de Paris. Et quand on ne vous connait pas, ni ce que vous représentez aussi bien dans la droiture que dans l’éthique, on ne vous confiera pas les rênes de ce pays. J’ai rencontré également quelqu’un qui était mieux placé que moi par son expérience, le Président Macky Sall. Nous avions aussi une vision presque commune. C’est pourquoi nous avons cheminé ensemble. Je ne regrette pas d’avoir renoncé à ma candidature au profit de Macky Sall !» Entendez que le moment est venu, pour lui, de diriger le Sénégal. Une ambition. Une «prétention» pour d’autres. «Il pense être le meilleur. Pour lui, s’il n’est pas à la tête, ce n’est pas bon, ça ne marchera pas». Narcissique !
«Samba dogataa»
Ce bachelier de Faidherbe, orienté à l’Ucad, rejoint sa famille à Sicap Amitié 3. Un quartier aussi des «boy-town». Fils d’un cadre Air Afrique, il crie son courage partout : «Je suis samba (deuxième garçon de la famille) qui, selon les foutanké, doit être un brave homme mais aussi». Mieux, ajoute-t-il, «Samba dogataa !». Il ne fuit pas. Il l’a prouvé dans cette histoire de diamant puisqu’il a confirmé ses propos devant les enquêteurs de la Sûreté urbaine. Alors que le Président Sall avait interdit à ses partisans et alliés de ne pas s’exprimer sur la question du 3ème mandat, lui, «le têtu», comme le qualifie un ancien collaborateur à Dakar Dem Dikk, va à Sen Tv et défie son chef. «Il a toujours pris d’ailleurs Macky Sall pour un simple allié, un alter ego, en tant que leader d’un mouvement, Ag/Jotna, créé en 2011 avec El Hadj Daniel Sô de Kaolack et d’autres», témoigne un autre. Sô l’a quitté très tôt d’ailleurs lorsqu’ils ne s’entendaient plus à Dakar Dem Dikk. «Le débat sur le troisième mandat ne s’est pas posé au Sénégal et ne se posera pas, Inch’Allah. Macky Sall ne peut pas faire un 3e mandat», avait-il affirmé. Une affaire de respect de la parole donnée. Comme sa coalition And gor yi qui l’a investi candidat. Mais il est descendu du bus… Dakar Dem Dikk. Pourtant il est crédité d’un «bon bilan» et d’avoir étoffé le parc de bus avec Sénégal Dem Dikk pour les régions et un projet de Afrique Dem Dikk pour la sous-région. Même s’il a toujours eu des relations heurtées avec les syndicalistes.
Entre opposition et pouvoir
«Me Moussa Diop est très actif socialement à Podor. En tant que directeur général de Dakar Dem Dikk, il a recruté beaucoup de jeunes Podorois. Il met Podor au-dessus de tout», ajoute Tambérou Ba. «C’est un homme d’une grande sociabilité», corrobore un haut fonctionnaire. Dans l’opposition, il recolle les morceaux avec Barthélémy Dias, celui qui l’avait accusé d’avoir facilité la construction «illégale» de la permanence de l’Apr sur un terrain de Dakar Dem Dikk. Mais aussi, il fréquente Ousmane Sonko. Comme si de rien n’était. Plus tard, avec Yewwi askan wi, il claque la porte pour n’avoir pas été investi lors des Législatives. Depuis, Me Moussa Diop explore le fauteuil de Macky Sall, comme du diamant. S’il pensait construire son avenir avec une pierre précieuse, c’est apparemment plus compliqué.
LE PUMA FETE LES FEMMES
A l’occasion du festival Les Blues du fleuve tenu du 8 au 10 décembre à Podor, le Programme de modernisation des axes et territoires frontaliers (Puma) a animé deux panels portant sur «Le repeuplement du fleuve Sénégal» et «l’autonomisation des femmes».
A l’occasion du festival Les Blues du fleuve tenu du 8 au 10 décembre à Podor, le Programme de modernisation des axes et territoires frontaliers (Puma) a animé deux panels portant sur «Le repeuplement du fleuve Sénégal» et «l’autonomisation des femmes».
«Le repeuplement du fleuve Sénégal» et «L’autonomisation des femmes» sont les deux panels que le Programme de modernisation des axes et territoires frontaliers (Puma) a animé lors du festival Les Blues du fleuve tenu du 8 au 10 décembre. Cette rencontre culturelle et économique, initiée par l’artiste Baba Maal, a vu la participation du Puma qui a pour mission d’améliorer les conditions de vie des populations dans les zones frontalières. C’est dans ce cadre que le programme dirigé par Moussa Sow, maire de Walaldé, est intervenu pour expliquer aux populations de la Vallée du fleuve l’importance de son projet de repeuplement du fleuve Sénégal et des plans d’eau naturels. Le projet repeuplement, de son côté, vise à promouvoir de bons comportements de pèche afin de faire face à la raréfaction des ressources halieutiques due aux changements climatiques. Il prévoit également la création d’ouvrages qui permettront la régénération naturelle des poissons. C’est la raison pour laquelle le Puma travaille avec d’autres organisations, notamment la Direction de la pêche continentale (Dpc), l’Agence de nationale de l’aquaculture (Ana) et l’organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs) pour mettre en place des méthodes de pêche plus durables. Le chef du département de la promotion économique et développement durable du Puma, Yaya Dieng, a expliqué l’importance du projet et s’est réjoui de son appropriation par les populations.
Les femmes du département de Podor ont montré les acquis politiques d’accompagnement du programme car beaucoup d’entre elles s’activent dans la transformation des produits laitiers et céréaliers. Selon Aminata Hann Sy, Responsable genre du Puma, le défi est de renforcer le système de commercialisation et de permettre l’accès à des marchés porteurs. Les participants aux panels ont apprécié les nombreuses réalisations du Puma qui a «changé le visage des villages frontaliers du Sénégal».
LE PRIX DECOUVERTES RFI 2023 ATTRIBUE A JESSY B
Jessy B, est la lauréate 2023 du Prix Découvertes RFI. La rappeuse congolaise a été choisie par un jury de professionnels sous la direction du rappeur français Black M, elle succède à la malienne Black AD.
Jessy B, est la lauréate 2023 du Prix Découvertes RFI. La rappeuse congolaise a été choisie par un jury de professionnels sous la direction du rappeur français Black M, elle succède à la malienne Black AD. Jessy B qui a entamé sa carrière en 2019 est d'ores et déjà un phénomène en Afrique centrale, multi récompensée et louée pour son talent multiforme. Portrait
Jessica Diatsona Biggerman alias Jessy B est née sous une bonne étoile. Celle que son père Le DJ King Biggerman, fait briller sur la scène congolaise. C'est ce père rappeur qui l'initie très tôt à la musique. Dès 5 ans, elle l'accompagne dans ses tournées, en coulisse et parfois même sur scène.
Jessy B est aujourd'hui âgée de 21 ans. Dès ses 17 ans, elle commence sa carrière en signant sur le label ColorOptic Studios de Brazzaville. Son premier titre Joli Bébé lui vaut un début de notoriété. Une notoriété confortée par un prix aux "Scènes Tremplin Mboté HipHop" en 2019. L'année suivante, elle est élue révélation féminine au Brazza Best Awards. Viennent ensuite les freestyles intitulés "PRC". Des titres comme Je m'en fous, Ouais je le sais, Ça va aller, Moi aussi, Avec toi, Ne doute pas. Elle est rapidement repérée par le public congolais mais aussi à travers l’Afrique Centrale et dans la diaspora.
Son talent attire aussi les regards des rappeurs francophones, dont celui du Duc de Boulogne, Booba qui ne cache pas son admiration pour sa voix puissante et lourde, son flow puissant et ses textes taillés au couteau. Jessy B devient en quelques années la voix du rap féminin congolais. Sur scène, son charisme et son sens de la chorégraphie font merveille. La congolaise hypnotise son public. Derrière elle son père est devenu l'arrangeur de ses titres et le manager de sa carrière.
Une affaire de famille, une affaire de transmission entre elle et son complice de toujours, avec qui elle compte fêter aujourd'hui son prix Découvertes RFI 2023. Nouveau jalon d'une carrière qui s'annonce aussi percutante que ses chansons.
Black M, le président du jury, tout en saluant le niveau des autres candidats, a expliqué que son choix s'était tout naturellement porté vers la rappeuse congolaise. "Dès qu'on la regarde, qu'on entend sa voix, elle nous hypnotise. Elle est très charismatique" a-t-il assuré, l'invitant à tourner un featuring avec lui, lors d'une prochaine venue au Congo. "Ne lâche rien, tu es trop forte!" l'a-t-il encouragé. Jointe par téléphone dans la matinale de RFI, la lauréate très émue, a fait part de sa "grande fierté" à avoir remporté l'édition 2023 du Prix Découvertes RFI.
La lauréate Jessy B et le président du jury Black M seront ce mercredi 13 décembre dans l'émission "Couleurs Tropicales" sur RFI.
Une indemnité spéciale aux militaires invalides à la retraite
La lutte acharnée des militaires invalides pour le relèvement de leurs indemnités et la facilitation des procédures pour leur prise en charge médicale a fini par payer. En effet, la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa) annonce que sur instruction du Chef de l'État, une indemnité forfaitaire spéciale est accordée aux militaires invalides à la retraite. D’après la même source, cette mesure sociale exceptionnelle vise à améliorer les conditions de vie des personnes concernées. A ce propos, les montants alloués varient selon le taux d'invalidité, entre 5 millions et 2 millions de francs CFA. Le paiement a débuté et se poursuit pour les 2 238 anciens militaires invalides concernés par cette mesure.
Aminata Touré dénonce l’attitude du doyen des juges
Aminata Touré ne verra pas de sitôt le maire de Ziguinchor. Après le rejet de son permis de visite parce que le cachet n’était pas très visible, elle a tenté hier d’avoir un autre document pour rendre visite à Ousmane Sonko. Dans un post sur facebook, elle dénonce l’attitude du doyen des juges d’instruction, Maham Diallo, « M. le juge, je me suis déplacée pour venir dans vos bureaux solliciter personnellement un permis de visite à Ousmane Sonko. Je suis au regret de constater qu’en tant qu’ancienne garde des Sceaux, vous n’aviez pas fait la courtoisie de me recevoir pour me motiver votre refus de me délivrer ledit permis », dénonce Mimi Touré. Elle l’invite à cultiver l’élégance républicaine, marque des grands magistrats qu’a connue le Sénégal, et lui demande conformément à la loi de lui délivrer un permis de visite à Ousmane Sonko.
L’avis de l’expert électoral sur l’affaire Sonko
L’expert électoral qui suit avec attention le procès de radiation de Sonko du fichier électoral donne son avis. Ndiaga Sylla précise d’emblée que la notification de la radiation d'un électeur a deux effets : d’abord un effet principal qui rend la décision exécutoire et ensuite un effet subséquent qui déclenche le délai du contentieux. A l’en croire, tant que la notification ou même la signification n'est pas reçue par la personne à l'encontre de qui la radiation est intentée, l'on ne saurait considérer la décision effective (Code électoral, art. L41.) Selon Ndiaga Sylla, le législateur tient à la protection du droit fondamental de suffrage garanti par les normes supranationales. Or, fait-il remarquer, l'exploit d'huissier mentionne clairement l'absence de réception de la radiation par O. Sonko. Et le juge de Ziguinchor a été saisi en application de la théorie de la connaissance acquise au moment du refus de délivrer les fiches de parrainage, relève M. Sylla. Celui-ci a dit le droit en déclarant le recours recevable et a ordonné la réintégration de Sonko sur les listes électorales. Selon lui, il revient au juge de Dakar, en toute indépendance, de bien motiver sa décision, principalement sur la base des dispositions du code électoral. L’expert électoral rappelle qu'on est dans le cadre du contentieux de l'inscription sur les listes électorales, la matière électorale
Le Paradoxe de Macky Sall
Alioune Tine relève le paradoxe du Président Macky Sall. Invité au 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, le Président Sall produit, dit-il, un discours historique au Haut-Commissariat des Nations unies sur les droits de l’Homme. Au même moment, les Forces de défense et de sécurité (FDS) assiègent arbitrairement le siège du parti de Déthié Fall candidat à la présidentielle. Le leader du PRP dénonce aussi les barricades érigées devant son siège.
15e édition de la Biennale de l'Art africain contemporain
La 15e édition de la Biennale de l'Art africain contemporain sera lancée lundi prochain par le Pr Aliou Sow, ministre de la Culture et du Patrimoine historique, en présence du comité d'orientation. Placée sous le thème général de «The Wake » (l'Eveil, le sillage), présenté par la Directrice artistique Salimata Diop, la prochaine biennale de Dakar se déroulera du 16 mai au 16 juin 2024. D’après un communiqué du ministère de la Culture, « The Wake» évoque une transformation imminente, personnelle, sociale, écologique et économique, dans un monde confronté à des crises liées au changement climatique, à des mutations sociétales et à des préoccupations environnementales, impliquant la nécessité d'un changement et l'éveil d'une génération à un écho puissant. Il s’agit de jeter un pont entre le passé et l'avenir, en explorant les relations entre l'art, la société, les changements environnementaux et l'histoire, en particulier dans le contexte de Dakar, positionnant finalement les artistes comme sentinelles d'un nouveau récit mondial.
Le Sytjust décrète 48h de grève
Le mouvement d’humeur du syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) ne faiblit pas. Dénonçant le mépris du ministre de la Fonction publique Gallo Ba, le syndicat continue la lutte en décrétant un mot d’ordre de grève de 48 heures à partir d’aujourd’hui afin de faire cesser le préjudice que les travailleurs de la justice subissent depuis cinq ans par le fait du blocage du passage des greffiers à la hiérarchie A2, et le non-reclassement du personnel dans le nouveau corps des assistants des greffes et parquets. Selon les travailleurs, l'entêtement du ministre dépasse l'entendement. En plus, il ne respecte pas la solidarité gouvernementale qui lui impose d'harmoniser sa position à celle du ministre de la Justice qui est conforme à la volonté politique et aux engagements du président de la République. Il est incompréhensible à leurs yeux que pour une question de correction d'erreurs dans la mise en œuvre d'une volonté politique présidentielle déjà actée, Gallo Ba veuille avoir une divergence avec son collègue de la justice au point de générer une crise d'une grande ampleur au sein du service public de la justice. Ils accusent le ministre de la Fonction publique d’avoir des motivations étrangères au droit et à la raison
Me Moussa Diop file vers la prison
Placé en garde à vue tard dans la nuit du lundi, pour actes de nature à jeter le discrédit sur les institutions de la République et diffusion de fausses nouvelles, les choses se compliquent pour Me Moussa Diop, ancien Directeur général de Dakar Dem Dikk et candidat à la prochaine élection présidentielle. D’après les informations fuitées de son face-à-face avec les enquêteurs, il a confirmé la totalité des propos qu’il a tenus lors de sa conférence de presse sur les accusations de deal autour de contrats d'exploitation de diamant et concernant le présumé achat d'armes par la Présidence. Mais il faut souligner qu’en tant qu’avocat, il ne va pas être jugé comme un simple citoyen. Il va passer en audience spéciale devant la Cour d’appel.
La Cnts de Mody Guiro gagne Guédiawaye
Les résultats des élections de représentativité des centrales syndicales ont commencé à tomber hier, dans la soirée. Dans le département de Guédiawaye, la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts) de Mody Guiro est sortie vainqueur. Selon les informations fournies par la Commission départementale de recensement des votes, sur les 4 711 inscrits, il y a 1518 suffrages valablement exprimés. En effet, la Cnts a obtenu 392 voix, l'Unsas 347 voix, la Cnts/Fc de Cheikh Diop 346 voix, la Csa 139 voix, la Fgts/B de Mballo Thiam 122 voix, la Fgts/A 79 voix, la Cnts/Fc authentique de Bakhao Diongue 53 voix, l’Udts 30 voix, Cdsl de Ibrahima Sarr 04 voix, Untd 03 voix, Utls 02 voix et l’Udts/ Forces ouvrières 01 voix. Le taux de participation qui avoisine 32% démontre le désintéressement des travailleurs des centrales syndicales qui ne portent pratiquement plus leurs luttes.
Daniel Gomes réélu à la tête de l’AMS
Le musicien et chanteur sénégalais Daniel Gomes a été réélu président de l’association des métiers de la musique du Sénégal (AMS) pour un nouveau mandat de quatre ans, à l’issue d’une assemblée générale ordinaire organisée, lundi, à la maison de la culture Douta Seck, a constaté l’Aps. Élu pour la première fois en 2016, le président de l’AMS rempile pour un deuxième mandat qui va courir jusqu’en 2027 avec un nouveau bureau de six membres et un comité directeur de 21 membres. L’assemblée générale a réuni 33 des 323 membres à jour de leur cotisation et les 3 500 adhérents de l’association depuis sa création il y a 23 ans. Il indique qu’il existe un réel problème des organisations qui ont un nombre pléthorique de membres, 3 500 membres pour l’AMS, parmi lesquels 323 sont à jour de cotisations. Daniel Gomes estime que les textes ont été respectés avec la présence des deux tiers des membres. Sur la grande masse d’adhérents, cela fait beaucoup d’absents, mais beaucoup ne sont pas à jour de leur cotisation, dit-il. C’est pourquoi il demande aux membres d’être à jour de leurs cotisations pour décider de l’avenir de leur association, parce qu’une association vit des cotisations de ses membres.
Boy Djinné retourne en prison avec de lourdes charges
Baye Modou Fall alias «Boy Djinné» retourne en prison, quelques mois après sa libération. Il a été inculpé hier par le juge d'instruction du 2e cabinet du tribunal de grande instance de Diourbel et envoyé à la maison d’arrêt et de correction de la capitale régionale du Baol. De lourds chefs d'inculpation pèsent sur lui, selon son avocat Me Serigne Diongue qui s’est confié à Seneweb. Il a été inculpé pour association de malfaiteurs en bande organisée, faux et usage de faux dans des documents administratifs, usage et apposition de fausses plaques, défaut de permis de conduire, défaut d'assurance, usurpation d'identité, tentative de vol en réunion commis la nuit avec effraction et usage de véhicule, détention et cession d'armes de la 2e catégorie en bande organisée, tentative de contrefaçon de signes monétaires ayant cours légal sur le territoire national et à l'étranger et tentative de remise en circulation après découverte des vices de billets contrefaits ou falsifiés en bande organisée, importation etc. Pour rappel, Baye Modou Fall a été arrêté par les gendarmes de la compagnie de Thiès, dans la nuit du 5 au 6 décembre 2023, sur l'autoroute à péage, aux environs de 4h 30. Il est ressorti de l'enquête qu'il détenait un faux permis de conduire d'un pays étranger et conduisait un véhicule sans papier avec une fausse plaque d'immatriculation.
LA CAN DE TOUS LES DANGERS POUR LE SÉNÉGAL
Détenteurs du titre continental, les Lions du Sénégal abordent la CAN 2023 avec l'ambition légitime de conserver leur couronne, ce qui serait une grande première. Mais la concurrence s'annonce particulièrement rude
La coupe d’Afrique des nations va bientôt démarrer en Côte d’Ivoire. Les Lions, champions sortants, vont crânement défendre leur trophée et tenter de le conserver. Ce qui fait qu’ils seront très attendus pour une compétition qui sera très relevée.
Les Lions pourront-ils remporter la Can 2023 ? C’est dans les cordes de cette génération de talentueux joueurs. Comme leurs prédécesseurs, le groupe du coach Aliou Cissé contient un potentiel énorme de joueurs polyvalents. Ce trésor de joueurs interchangeables lui a permis, lors de la dernière Can du Cameroun dans un contexte de pandémie mondiale du Covid 19, de gérer la phase de groupe avant de récupérer en cours de match tous ses titulaires. Pour cette présente Can, les Lions seront très attendus, surtout qu’ils portent les habits de favoris. Lors de la Can 2019 et même de 2017, les costumes de favoris des Lions étaient vraisemblablement trop amples. Avec des statistiques record et un classement FIFA qui lui étaient favorables, les Lions avaient vu le trophée leur passer sous le nez. Pour ce présent tournoi, tous les matchs des Lions, qui se joueront à Yamoussoukro, constituent des derbys. Que ce soit avec la Gambie, la Guinée et le Cameroun.
Can gagnée successivement : l’exception égyptienne
Dans l’histoire de la coupe d’Afrique des nations de football, rares sont les pays qui ont remporté successivement le trophée. De 1957 à nos jours, seule l’Égypte a réussi cette prouesse de gagner trois fois de suite une Can (2006, 2008, 2010). A part cette exception des pharaons, d’autres pays se sont illustrés dans cette compétition pour avoir remporté au moins deux fois de suite le prestigieux trophée continental. Il s’agit, hormis encore l’Égypte (1957 et 1959), du Ghana (1963, 1965) et le Cameroun (2000, 2002).Apart ces pays, aucun autre n’a réussi la phase de deux. C’est pourquoi le Sénégal sera très attendu lors de ce tournoi. Côte d’Ivoire 2023 risque d’emporter avec elle une génération de talentueux joueurs. En effet, dans tous les comportements de jeu des Lions, il y a un trentenaire. Et cette génération de joueurs que sont : Kalidou Koulibaly, Gana Gueye, Namphalis Mendy, Cheikhou Kouyaté, Édouard Mendy, Sadio Mane risque de procéder à leur dernière Can pour avoir tous dépassé la barre des 30 ans. Ils voudraient sans doute terminer leur carrière internationale par un trophée. Mais cela ne sera pas de tout repos d’autant qu’ils seront très attendus.
Une Can relevée
Cette compétition pourrait être des plus relevées de l’histoire du foot africain. Pour la première fois, l’équipe championne d’Afrique n’est pas celle qui dirige le peloton de tête dans le classement mensuel de la FIFA. En effet, le Maroc, depuis sa brillante participation à la dernière coupe du monde auréolée d’une place de demi-finaliste historique, caracole en tête de ce classement. Ce qui signifie qu’il fait partie des favoris incontournables de cette course vers le titre continental.
A côté du Maroc, il y a les Lions du Sénégal mais aussi le pays organisateur, la Cote d’Ivoire. Les Éléphants ont eu à remporter la Can en 1992 au Sénégal mais aussi en 2015 en Guinée Équatoriale. Si les Lions arrivent à faire un doublé en terre ivoirienne, ce serait une excellente réponse aux ivoiriens qui n’ont cessé de chambrer les «gorguis» pour être venus remporter le trophée continental à Dakar. Parmi les favoris figure aussi en bonne place l’Algérie, championne d’Afrique dernièrement en 2019 en Égypte. Elle a battu en amical le Sénégal au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio (1- 0). Elle fait partie des grands favoris du tournoi. Avec une pléiade de joueurs plus talentueux les uns des autres, la Can 2023 en terre ivoirienne pourrait être la plus relevée de l’histoire. Des attaquants qui évoluent dans le championnat allemand à ceux qui sont en Angleterre, en France, Italie et même en Arabie Saoudite, tous seront présents à Abidjan.
Le chef de l’État, Macky Sall, a offert une sorte de cadeau de fin d’année à plus de deux mille militaires invalides à la retraite. Selon un communiqué de la Division de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa), le Président de la République a octroyé une indemnité spéciale à ces anciens militaires invalides.
« Sur instruction du Chef de l’État, Son Excellence Monsieur Macky Sall, une indemnité forfaitaire spéciale est accordée aux militaires invalides à la retraite.
Cette mesure sociale exceptionnelle vise à améliorer les conditions de vie des personnes concernées », relève ledit communiqué, signé du Colonel Moussa Coulibaly, patron de la Dirpa. Celui-ci a expliqué que « les montants alloués varient selon le taux d’invalidité, entre cinq millions et deux millions de francs CFA ».
La même source précise que l’effectif des bénéficiaires de cette mesure s’élève à deux mille deux cent trente-huit (2238) personnes, et que le processus de paiement a été initié et est en cours.
LA DÉFAITE DES CENTRALES SYNDICALES
La participation en berne des travailleurs aux dernières élections professionnelles trahit le malaise qui règne dans le monde syndical sénégalais. Tour d'horizon des facteurs explicatifs de cette désaffection
Maimouna Fall FAYE et A. K. D |
Publication 13/12/2023
Il n’y a pas eu un grand rush hier dans les bureaux de vote à l’occasion des élections de représentativité syndicale dans le secteur du travail. Cette élection a été marquée par une grande désaffection des travailleurs syndiqués qui n’ont pas effectué le déplacement en masse. Si les grandes tendances pourraient être connues ce mercredi au niveau des sièges des centrales en compétition, les résultats officiels ne devraient être publiés par le ministère du Travail qu’aux alentours du 05 janvier prochain.
On n’a pas encore le taux de participation des travailleurs aux élections de représentativité syndicale qui se sont déroulées hier sur l’étendue du territoire national. Mais il pourrait être plus faible qu’au scrutin de 2011 où le taux tournait autour de 35, 26% pour 164.660 inscrits ou à aux élections de 2017 qui avaient enregistré un taux de participation de 28,5% pour 253124 inscrits.
Selon plusieurs sources contactées par nos soins, il n’y a pas eu de rush au niveau des bureaux de vote éparpillés à travers le pays. Douze centrales étaient en lice pour gagner les suffrages des 316 mille électeurs syndiqués pour choisir les centrales devant les représenter à la table des négociations avec le Gouvernement.
Cette désaffection ou ce désintérêt des travailleurs pour ces élections s’explique, selon un spécialiste du monde du travail, par le fait qu’ils ont décidé de sanctionner les centrales syndicales. « La réalité du monde du travail est que de plus en plus les travailleurs ne se reconnaissent plus dans les centrales qui ne prennent plus en charge leurs préoccupations. Les centrales ne sont plus en ordre de bataille pour défendre les travailleurs. Elles sont en déclin. Les travailleurs se retrouvent plus dans leurs syndicats de base qui déclenchent souvent des grèves et prennent en charge leurs doléances exprimées à travers des plateformes revendicatives.
Cette situation de défiance découle du fait que les centrales syndicales ont signé un Pacte de stabilité sociale avec le Gouvernement en 2014-2015 dans le sillage de la 1ère conférence sur le dialogue social pour observer une entente qui les empêche de déposer des préavis de grève. S’agissant des élections d’aujourd’hui (Ndlr, hier) le Saemss d’El Hadji Malick Youm a soutenu la Cnts-Fc, le Cusemss a soutenu l’Unsas mais, malgré les consignes de ces syndicats, ce n’est pas évident que leurs membres aient voté pour les centrales » souligne notre source.
Aux origines d’une désaffection Selon toujours notre interlocuteur, le respect de ce Pacte national de stabilité sociale et d’émergence d’une durée initiale de trois ans et reconduit tacitement depuis lors a poussé l’Etat à octroyer aux syndicats les plus représentatifs, au sortir du scrutin de 2014, une subvention de 600 millions de frs. Ce même si, depuis lors, l’Etat ne leur alloue qu’un montant de 300 millions par année.
Certes, avec ce Pacte, les centrales ont gagné la bataille de la hausse du SMIG, de la pension minimale égale à 98% du SMIG sans compter au moins deux augmentations généralisées des salaires, la généralisation de l’âge de la retraite à 60 ans, plusieurs revalorisations des pensions servies par l’IPRES au profit des travailleurs du secteur privé, la revalorisation des pensions servies par le Fonds national de retraite au profit des fonctionnaires etc. Autant d’acquis obtenus par les centrales syndicales en contrepartie de la signature du Pacte national de stabilité sociale et d’émergence avec le Gouvernement. Cela dit, la désaffection des centrales par les travailleurs s’explique aussi par le fait que les derniers combats du monde du travail ont été réussis par les syndicats de base.
Les victoires obtenues à l’issue des grandes batailles de la santé, de l’éducation, de l’enseignement supérieur, du personnel administratif des universités, du syndicat des médecins, du Sytjust et les collectivités territoriales ont été arrachées par les syndicats de base en dehors des centrales. « Toujours est-il que, pour les travailleurs, les dirigeants des centrales ne sont là que pour gérer d’une part entre eux cette manne financière que leur octroie l’Etat, mais aussi se partager des strapontins au niveau des organismes comme le Conseil économique, social et environnemental (CESE), l’IPRES, la Caisse de Sécurité sociale (CSS), le Haut Conseil du Dialogue social, entre autres. Compte tenu de cela, à quoi bon se déplacer pour aller voter pour ces mêmes dirigeants qui ne défendent plus les intérêts des travailleurs mais ne sont là que pour leur propre fromage » explique longuement notre spécialiste du monde du travail.
La deuxième raison avancée par notre interlocuteur pour expliquer la désaffection des travailleurs lors du vote d’hier est liée au système organisationnel du scrutin. Les listes des inscrits, c’est-à-dire des votants, sont envoyées directement à la Commission logée au niveau du ministère du Travail par l’employeur. Souvent c’est en totale ignorance pour les travailleurs qui ne voient pas alors l’utilité de sortir pour aller voter. Enfin, le jugement de l’affaire Sonko ce mardi 12 décembre au Tribunal de Dakar a poussé beaucoup de travailleurs, par crainte de troubles, à rester à la maison.
Les premières tendances du vote sont attendues au plus tard demain jeudi. Ce sont des résultats que les centrales qui ont compilé les procès-verbaux du vote pourraient donner. Mais le processus pourrait aller jusqu’en janvier puisqu’il faut d’abord procéder au décompte des voix au niveau des commissions départementales présidées par les préfets, puis compiler les mêmes résultats dans les commissions régionales dirigées par les gouverneurs. Enfin, ces résultats régionaux sont envoyés au niveau du ministère du Travail qui se chargera de publier les résultats définitifs.
Par Kaccoor Bi
PEUR PANIQUE
Ce procès devait revêtir un enjeu crucial pour la République. L’homme pour qui toute cette armada est déployée doit décidément être très dangereux.
Pensez-vous, mobiliser toutes les forces de sécurité comme si le pays devait faire face à une menace terroriste d’envergure, mobiliser toute l’administration territoriale, enrôler des avocats gracieusement payés par le contribuable, interdire la circulation des motocyclettes et cyclomoteurs, transformer le palais de justice de Dakar en camp retranché et mettre en première ligne l’agent judiciaire de l’Etat !
Ce procès devait revêtir un enjeu crucial pour la République. L’homme pour qui toute cette armada est déployée doit décidément être très dangereux. Du moins, il pourrait se révéler très cruel pour ceux qui lui réservent un tel traitement de faveur. Tout cela pour priver un citoyen du droit de se présenter à la mère des élections dans son pays. Celle qui permet de choisir le président de la République.
Voir des avocats cracher du venin et l’agent judiciaire de l’Etat (donc de nous tous en principe et pas seulement de l’APR-Benno) se démener comme un beau diable toujours dans le but de s’opposer à la réinscription de ce citoyen — il est vrai pas comme les autres! — sur les listes électorales… comme cela nous semble étrange !
Mais de quoi ont-ils donc peur vu que, comme ils le fanfaronnent, leur Chef a bien travaillé et est particulièrement aimé par son bon peuple ? Il y a quelque chose qui nous échappe dans tout cela, apparemment.
Beaucoup de spécialistes du droit — pour ne pas dire la majorité d’entre eux et parmi les plus brillants — soutiennent que l’opposant le plus célèbre du pays garde intacts ses droits d’être candidat à la présidentielle.
On pourrait alors se demander de quoi a bien peur l’Etat pour s’opposer avec hargne à ce qu’un citoyen qui n’est ni un détourneur de nos deniers publics ni un criminel, puisse prétendre à la magistrature suprême.
La brave procureure Marieme Diop Guèye avait bien raison de les apostropher sur ce point. Qu’est-ce que cela pourrait bien leur coûter de remettre à Ousmane Sonko ses fiches de parrainage ? Ce dès lors que, s’il ne remplit pas les conditions pour être candidat, le Conseil Constitutionnel le recalera.
Encore une fois, qu’est-ce qui explique leur peur ?