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19 février 2025
LE COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 6 DÉCEMBRE
Le Conseil des ministres s’est tenu ce mercredi 06 décembre 2023 au Palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Macky SALL.
Le Conseil des ministres s’est tenu ce mercredi 06 décembre 2023 au Palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Macky SALL.
A l’entame de sa communication, le Président de la République a exprimé sa compassion aux sinistrés de l’incendie du marché Saint Maur des Fossés de Ziguinchor, et demandé au Gouvernement d’accompagner les commerçants concernés.
Le Chef de l’Etat a poursuivi sa communication sur le vote de la loi de finances pour l’année 2024, qui s’établit à 7003 milliards de FCFA, en adressant ses chaleureuses félicitations au Parlement et au Gouvernement, notamment au Ministre des Finances et du Budget, au Ministre en charge des relations avec les Institutions, aux Ministres et à leurs services pour l’excellente préparation et le bon déroulement de la session budgétaire.
Le Chef de l’Etat a salué les performances budgétaires et financières de l’Etat ces dix (10) dernières années, démontrant la pertinence du Plan Sénégal Emergent (PSE), orienté vers l’investissement productif, l’inclusion, la protection sociale et la bonne gouvernance.
Le Président de la République a, par ailleurs, rappelé au Gouvernement l’impérieuse nécessité de suivre, avec attention, le développement de l’exploitation de nos ressources pétrolières et gazières et son impact direct sur les finances publiques et l’économie nationale dans sa globalité.
Le Chef de l’Etat a également demandé au Gouvernement de poursuivre les efforts de dialogue social et de veiller en permanence à la finalisation des chantiers prioritaires de l’Etat ; à la prise en charge des dépenses de souveraineté et sociales urgentes ; au suivi de la campagne de commercialisation agricole et au respect des engagements pris lors des Conseils présidentiels territorialisés.
Le Président de la République a, enfin, invité le Gouvernement à mettre en œuvre un plan de communication sur le bilan et les perspectives de l’action gouvernementale.
Abordant la mise en œuvre de la politique d’industrialisation, le Président de la République a insisté sur l’inauguration et la fonctionnement optimal de la deuxième phase du Parc industriel intégré de Diamniadio. A cet égard, il a félicité le Ministre du Développement industriel et des Petites et moyennes industries pour le travail remarquable accompli, à côté de la DGPU, de l’APROSI, de l’APIX et des entreprises installées dans la zone, pour faire de Diamniadio, un Pôle industriel international de référence.
Le Chef de l’Etat a saisi l’occasion pour remercier la République populaire de Chine pour son accompagnement, ainsi que les industries implantées à Diamniadio, pour leur engagement à contribuer au renouveau industriel du Sénégal, seule dynamique apte, sur le long terme, à accélérer la croissance et à créer massivement des emplois décents sur l’ensemble du territoire national.
Revenant sur la politique de promotion des droits humains, le Chef de l’Etat a magnifié toutes les avancées significatives constatées, depuis 2012, dans la protection et le respect des droits humains à travers les différentes réformes juridiques, les structures créées et les importantes ressources budgétaires mobilisées.
Le Président de la République a ainsi indiqué la nécessité du renforcement institutionnel du Comité sénégalais des Droits de l’homme (CSDH) avec un nouveau cadre juridique en adéquation avec les enjeux et défis liés à l’intensification des activités de promotion des droits de l’Homme.
Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le Président de la République a évoqué les sujets suivants :
l’inauguration du nouveau sanctuaire marial de Popenguine : en rappelant la priorité accordée à la construction et à la modernisation des édifices religieux, dont la réalisation du nouveau sanctuaire marial de Popenguine.
A cet égard, le Chef de l’Etat félicite la communauté chrétienne, les entreprises sénégalaises et le Bureau d’Architecture et de Conservation des Palais nationaux, qui ont permis l’aboutissement de cet important projet.
Le Président de la République a demandé au Premier Ministre et au Ministre de l’Intérieur de veiller au bon déroulement de la cérémonie de consécration du nouveau sanctuaire marial de Popenguine, prévue le 09 décembre 2023, en présence du Secrétaire d’Etat du SaintSiège, le Cardinal Pietro PAROLIN, représentant du Pape François.
l’intensification de la mise en œuvre du programme « Sénégal Zéro bidonvilles » : en saluant la réalisation, sous l’égide du Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique et des partenaires de l’Etat, du projet emblématique « BARAKA », qui a permis la restructuration urbaine, la modernisation de l’habitat et le relogement adéquat de plusieurs familles installées antérieurement sur le site.
Clôturant sa communication, le Président de la République a informé le Conseil des dossiers de coopération et de partenariat, et de son agenda diplomatique, notamment la tenue, le 24 novembre 2023 à Dakar, de la réunion du Comité de Haut niveau du chantier Paix et Sécurité de l’UEMOA.
Dans sa communication portant sur la coordination de l’action gouvernementale, le Premier Ministre a évoqué :
l’inauguration de la maison de la femme et de la Maison des Associations de Guédiawaye ;
l’inauguration d’usines dans le domaine industriel de Diamniadio ;
la réunion sur le financement de la campagne agricole ;
le suivi des projets d’infrastructures de l’enseignement supérieur ;
le suivi des subventions des denrées de grande consommation.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES
le Ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire a fait une communication sur la campagne de commercialisation agricole.
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES
Le Conseil a examiné et adopté :
le projet de loi relatif à la Commission nationale des Droits de l’Homme ;
le projet de loi relatif à la lutte contre le blanchissement de capitaux, le financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive ;
le projet de décret portant création de la Zone économique spéciale de Ndayane entre le Port autonome de Dakar et Dubai Port World ;
le projet de décret portant règlement d’établissement de l’Institut sénégalais de Recherches agricoles.
le projet de décret fixant les conditions de prélèvement de la cornée dans les établissements de santé.
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Moussa DIAGNE, Administrateur civil, est nommé Inspecteur technique à l’Inspection de l’Administration centrale et territoriale du Ministère de l’Intérieur.
Monsieur Malick SARR, Spécialiste en Finances publiques et en passation des marchés publics, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, en remplacement de Monsieur Ousmane NGOM appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Aziz FALL, Expert en Management, est nommé Coordonnateur de la Direction générale de la Coopération, des Financements extérieurs, du Développement du Secteur privé et des Partenariats au Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, poste vacant.
Monsieur Ousmane NGOM, Spécialiste en passation des marchés publics, est nommé Directeur de l’Administration et du Personnel à la Direction générale de la Planification et des Politiques économiques au Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, en remplacement de Monsieur Modou Bara NDIAYE appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Magaye DIOP, Professeur assimilé à l’Ecole supérieure polytechnique de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, précédemment Coordonnateur des Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles, est nommé Directeur des Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles.
Monsieur Ibrahima GUEYE, Titulaire d’une maitrise en lettres, est nommé Directeur de la Promotion des Droits et de la Protection des Enfants, au Ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection des Enfants, poste vacant.
Monsieur Pape Cheikh GUEYE, Titulaire d’un Master 2 en Finances et Gestion Publiques, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de l’Elevage et des Productions animales, en remplacement de Monsieur Mamadou GUEYE, appelé à d’autres fonctions.
Madame Aissatou Liwane DOGUE, Administrateur civil, est nommée Secrétaire générale de l’Agence nationale de l’Etat civil.
Fait à Dakar, le 06 décembre 2023
Le Ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes Entreprises, Porte-parole du Gouvernement
Abdou Karim FOFANA
LA BCEAO FIXE SON TAUX DIRECTEUR À 3,50 %
La BCEAO a déclaré, mercredi, à Dakar, avoir décidé de relever de 0,25 point son taux directeur, celui auquel elle prête ses ressources aux banques commerciales, à partir du 16 décembre prochain.
Dakar, 6 déc (APS) – La Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a déclaré, mercredi, à Dakar, avoir décidé de relever de 0,25 point son taux directeur, celui auquel elle prête ses ressources aux banques commerciales, à partir du 16 décembre prochain.
Le but de cette décision est d’‘’anticiper’’ et de ‘’contenir l’impact des risques’’ économiques, a expliqué le gouverneur de la BCEAO, Jean-Claude Kassi Brou, lors d’une conférence de presse donnée à la suite d’une réunion du comité de politique monétaire (CPM) de l’institution financière.
‘’Le principal taux directeur, auquel la BCEAO prêtera ses ressources aux banques passera de 3,25 à 3,50 %’’, a précisé M. Brou.
Le coefficient des réserves obligatoires est maintenu à 3,0 %, selon le comité de politique monétaire. Ce coefficient désigne la proportion des dépôts de la clientèle et des crédits que les banques sont tenues de conserver à la banque centrale.
‘’Cette décision (le relèvement du taux directeur) survient dans un contexte où les risques d’un retour des tensions inflationnistes sont en hausse, en lien avec la montée des incertitudes, tant au niveau international que régional’’, a expliqué Jean-Claude Kassi Brou.
La hausse du taux directeur et le maintien à son niveau actuel du coefficient des réserves obligatoires tiennent également compte ‘’des tensions sur les comptes extérieurs de l’Union’’, les huit membres de la BCEAO.
La banque centrale s’attend à un taux de croissance économique de 5,7 % pour l’Union économique et monétaire ouest-africaine, soit le même taux qu’en 2022, contre 6,1 % en 2021.
‘’Soutenir l’activité économique de l’Union’’
‘’L’activité économique au sein de l’Union a maintenu la dynamique de progression au troisième trimestre 2023, laissant augurer pour l’ensemble de l’année 2023 une croissance économique projetée à 5,7 %’’, a expliqué le président du CPM et gouverneur de la BCEAO.
Le taux d’inflation annuel devrait être de 3,7 % au terme de l’année 2023. Il était de 7,4 % en 2022.
‘’Les crédits à l’économie continuent d’évoluer à un rythme soutenu, enregistrant une progression de 13,9 % en rythme annuel à fin septembre 2023, après 16,2 % à la fin juin 2023’’, indique la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest.
Le rythme de progression des crédits accordés aux entreprises privées est de 15,0 %, après une hausse de 18,9% au trimestre précédent, selon la BCEAO.
Les crédits octroyés aux ménages ont augmenté de 9,8 %, après une hausse de 11,3 % trois mois plus tôt, selon le gouverneur de la banque centrale. ‘’Cette évolution permet de soutenir l’activité économique de l’Union.’’
M. Brou assure que ‘’le comité de politique monétaire prendra, si cela est nécessaire, les mesures idoines pour assurer la stabilité monétaire de la zone contre les risques qui entourent les perspectives macroéconomiques’’.
DAKAR ET LONDRES SIGNENT UN TRAITÉ DE COOPÉRATION MILITAIRE HISTORIQUE
Le Sénégal et le Royaume-Uni ont déclaré dans un communiqué conjoint parvenu mercredi à l’APS avoir créé une commission militaire mixte et signé un traité de coopération de défense et de sécurité.
Dakar, 6 déc (APS) – Le Sénégal et le Royaume-Uni ont déclaré dans un communiqué conjoint parvenu mercredi à l’APS avoir créé une commission militaire mixte et signé un traité de coopération de défense et de sécurité, le premier de l’histoire des relations sénégalo-britanniques.
‘’Le Royaume-Uni et le Sénégal renforcent leurs liens en matière de défense et sécurité, avec la signature historique du […] traité de coopération militaire entre les deux nations’’, affirment les deux parties.
Elles ont mis sur pied, sur la base de l’accord en question, une commission militaire mixte.
Cette initiative ‘’permettra aux deux pays de planifier, d’organiser et de coordonner [des] actions de coopération, d’examiner de nouveaux axes de coopération’’.
Le traité a été signé par le ministre sénégalais des Forces armées, El Hadji Omar Youm, et son homologue britannique, James Heappey.
Les deux ministres ont exprimé ‘’leur satisfaction quant à l’excellence’’ des relations sénégalo-britanniques.
De même ont-ils ‘’souligné l’importance du dialogue pour garantir la stabilité internationale et régionale’’.
El Hadji Omar Youm et James Heappey ont ‘’réaffirmé leur détermination à approfondir ce partenariat fondé sur les principes de respect mutuel, de souveraineté, d’indépendance et d’intégrité territoriale des deux États’’.
Sur la base du traité signé, ‘’le Royaume-Uni et le Sénégal vont œuvrer ensemble pour renforcer la sécurité et la stabilité régionales, combattre la criminalité organisée et le trafic de drogue dans le golfe de Guinée, et lutter contre l’instabilité et le terrorisme dans le Sahel’’, lit-on dans le communiqué.
Après avoir signé l’accord à Dakar, M. Heappey a été reçu en audience par le président sénégalais, Macky Sall, selon la même source.
‘’Les échanges ont porté sur les perspectives de coopération sécuritaire et ont permis de consolider et de faire progresser le partenariat bilatéral entre le Royaume-Uni et le Sénégal’’, poursuit-elle.
MACKY SALL ATTENDU À BRAZZAVILLE, DOHA ET GENÈVE
Le président de la République, Macky Sall, quitte Dakar ce mercredi pour se rendre successivement à Brazzaville (Congo), Doha, au Qatar, et Genève, en Suisse, annonce la présidence sénégalaise.
Dakar, 6 déc (APS) – Le président de la République, Macky Sall, quitte Dakar ce mercredi pour se rendre successivement à Brazzaville (Congo), Doha, au Qatar, et Genève, en Suisse, annonce la présidence sénégalaise, dans un communiqué.
Dans la ville helvétique, ‘’il prendra part, sur invitation du Haut-Commissaire aux droits de l’homme des Nations Unies, à la commémoration du 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme (…)’’. Ce 75e anniversaire est axé sur le thème : ‘’L’avenir des droits humains, de la paix et de la sécurité’’.
‘’À Genève, le président Sall répondra également à une invitation de la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour s’adresser au Conseil général de l’OMC sur le thème du +Commerce mondial inclusif et durable+’’, informe encore le communiqué.
Durant son séjour au Qatar, il prendra part au 21e Forum de Doha. Selon ses organisateurs, ‘’le Forum de Doha est une plateforme qui accueille une diversité de points de vue reflétant les nombreux points de vue et intérêts de tous, en particulier de ceux dont les voix sont souvent ignorées. Il repose sur la conviction qu’un dialogue constructif est le meilleur – sinon le seul – moyen de créer une sécurité, une justice et une liberté durables dans notre monde interconnecté.
Pour la 21e édition du Forum de Doha, ils promettent de rassembler ‘’les plus hauts responsables, dirigeants et penseurs du monde entier pour aborder les questions non résolues les plus urgentes dans les domaines’’ notamment des relations internationales et de la sécurité, de la politique et du développement.
Le retour du président de la République à Dakar est prévu le 13 décembre prochain.
SÉNÉGAL, LA DÉGRINGOLADE DÉMOCRATIQUE
La situation des droits humains au Sénégal inquiète une organisation internationale. CIVICUS Monitor a dramatiquement dégradé le classement du pays, l'estimant plus répressif que des États sous influence militaire
Les libertés civiles se sont dégradées à un point tel au Sénégal que le pays se classe désormais aux côtés de régimes militaires, selon l'ONG CIVICUS Monitor basée à Johannesburg. C'est ce qu'a annoncé cette organisation de défense des droits humains dans un communiqué publié mardi 5 décembre 2023.
"Le Sénégal, autrefois considéré comme un phare de l'ouverture et de la démocratie en Afrique de l'Ouest, ne l'est plus", déplore Ine van Severen, chercheuse pour CIVICUS Monitor, citée dans le communiqué. L'ONG a abaissé le classement du pays de "restreint" à "réprimé", le plaçant au même niveau que le Mali et le Tchad, dirigés par des juntes militaires, et la Tunisie, en proie aux tensions politiques depuis que le président Kais Saied s'est arrogé des pouvoirs absolus en 2021.
Selon l'organisation, l'administration du président Macky Sall cherche à étouffer toute dissidence à l'approche de l'élection présidentielle prévue en février prochain. Les forces de sécurité ont tué des partisans de l'opposition dans la rue et emprisonné des militants et journalistes critiques "dans un climat tendu", ajoute Van Severen.
Le pays est secoué depuis mars 2021 par des manifestations sporadiques et de plus en plus violentes, après l'arrestation et l'inculpation pour viol du très populaire leader de l'opposition Ousmane Sonko. Depuis, ce dernier a été condamné pour corruption de mineure et fait face à de nouvelles poursuites qui rendent improbable sa candidature à la présidentielle.
Au total, près de 40 personnes sont mortes dans les violences liées à l'arrestation de Sonko selon Amnesty International. En août dernier, les autorités ont bloqué l'accès à internet mobile sur une grande partie du territoire, interdit le réseau social TikTok et dissous le parti de Sonko.
CIVICUS Monitor, créé en 2017, évalue et note annuellement la situation des droits et libertés dans 115 pays.
MATAM AFFICHE UN TRES FAIBLE TAUX BRUT DE SCOLARISATION
La région de Matam (nord) affiche un taux brut de scolarisation de 9,9%, un pourcentage jugé « très faible » comparé à la moyenne nationale qui est de 18,2%, a indiqué le coordonnateur régional de la petite enfance, Iba Diaw.
Matam, 6 déc (APS) – La région de Matam (nord) affiche un taux brut de scolarisation de 9,9%, un pourcentage jugé « très faible » comparé à la moyenne nationale qui est de 18,2%, a indiqué le coordonnateur régional de la petite enfance, Iba Diaw.
»La région de Matam connaît encore des difficultés dans la prise en charge de la petite enfance, notamment par rapport au nombre d’enfants qui ont accès aux structures [dédiées]. L’indicateur reste le taux brut de scolarisation qui est de 9,9%, un pourcentage très faible », a-t-il dit à la cérémonie officielle de lancement de la Semaine nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits.
La manifestation s’est tenue à l’école maternelle El Hadji Mamadou Guèye de Matam, en présence de l’adjointe du préfet de ce département, Ndèye Diombana Cissé, et d’un représentant du maire de la commune.
Le coordonnateur régional estime que beaucoup d’efforts doivent être faits dans la région pour contribuer de manière significative au relèvement du taux au plan national.
Il a rappelé que le secteur de la petite enfance à Matam était confronté à d’autres problèmes liés au manque d’équipements, d’intrants de qualité », et d’un « personnel d’encadrement ».
»Nous voulons inculquer les valeurs de paix aux enfants. On a tous senti cette violence notée dans le monde, à travers les conflits qui n’épargnent personne. Que ce soit dans les communautés, dans les sociétés et même entre les nations. On sent toujours des conflits qui portent préjudice à la condition humaine », a fait savoir Iba Diaw.
Le coordonnateur dit attendre l’investissement des collectivités territoriales sur la prise en charge de la petite enfance, précisant que pour la région de Matam, c’est encore timide.
»On veut sentir les collectivités locales s’investir dans ce secteur. Aujourd’hui, des études scientifiques ont montré qu’un investissement dans ce domaine permet d’assurer un développement durable, c’est-à-dire préparer un adulte qui sera capable d’abord de se prendre en charge mais aussi de protéger sa communauté », a laissé entendre M. Diaw.
Plusieurs activités de divertissement sont prévues au cours de cette semaine, axée sur le thème de « l’éducation à la paix dès la petite enfance ». Une journée du jeu, une activité de plaidoyer sur le développement intégré de la petite enfance et une journée régionale du conte se tiendront à la case des tout-petits de Kanel.
LE PROCESSUS ÉLECTORAL SE DESSINE
Alors que s'achève la période de collecte des parrainages, la DGE a dévoilé le timing des opérations à venir, du tirage au sort pour l'ordre du contrôle à la notification des irrecevabilités et la liste finale des prétendants
Selon l’article 29 de la Constitution, les candidatures sont déposées 60 jours francs au moins et 75 jours francs au plus avant le premier tour du scrutin, a rappelé le Directeur de la Formation et de la Communication (Dfc) de la Direction générale des élections (Dge), Biram Sène. De ce fait, pour l’élection présidentielle du 25 février 2024, le temps imparti court du lundi 11 décembre à 00 heure au mardi 26 décembre 2023 à minuit, aux jours ouvrables de 8 heures à 17 heures. Au dernier jour du dépôt, une permanence est assurée au greffe du Conseil constitutionnel jusqu’à minuit.
À l’expiration du délai de dépôt des dossiers de déclaration de candidature, la Commission de contrôle des parrainages, installée au siège du Conseil constitutionnel, procède à la vérification des listes des parrainages suivant un ordre de passage déterminé par un tirage au sort, précise le guide pratique pour les mandataires des candidats. Le tirage au sort est prévu par le Conseil constitutionnel à la date du jeudi 28 décembre 2023 et le contrôle des parrainages se fera du 29 décembre 2023 au 18 janvier 2024, ajoute M. Sène. Toutefois, il précise que ces dates peuvent évoluer selon l’agenda retenu par le Conseil constitutionnel.
La liste des candidats annoncée pour le 20 janvier 2024
Au plus tard 35 jours avant le scrutin, le Conseil constitutionnel procèdera à la publication de la liste des candidats, soit le samedi 20 janvier 2024, annonce Biram Sène de la Direction générale des élections. « À l’issue de l’instruction des dossiers de parrainage, le Conseil constitutionnel procède, au plus tard 43 jours avant le premier tour du scrutin, soit au plus tard le vendredi 12 janvier 2024, à la notification écrite au mandataire ou au représentant du candidat indépendant, de l’invalidité de son dossier pour cause de présence de parrains sur plus d’une liste (doublons externes), si ce fait a entraîné la non-obtention du minimum de parrains requis », lit-on dans le guide. Cette notification écrite indique au mandataire ou au représentant du candidat que ce dernier dispose d’un délai de 48 heures pour régulariser son dossier par le remplacement des parrainages invalidés pour cause de présence de parrains sur plus d’une liste.
DERRIÈRE LES PARRAINAGES, DES LUTTES DE POUVOIR
A quelques jours de la fin de la période de parrainage, les candidats se livrent à une course contre la montre pour réunir les soutiens exigés. Les petites formations dénoncent les entraves dont ils seraient victimes face aux grands partis
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 06/12/2023
Selon un reportage diffusé le 6 décembre 2023 par RFI, la course aux parrainages pour l'élection présidentielle sénégalaise, qui s'achève ce dimanche, révèle les rapports de force entre les différents partis mais constitue également un véritable défi, surtout pour les petits mouvements.
En banlieue de Dakar, le mouvement Alternative pour la relève citoyenne (ARC) mené par la jeune candidate Anta Babacar Ngom a installé une tente dans le quartier de Guiedawaye pour collecter les signatures nécessaires à sa candidature. "On a besoin d'une femme", explique une femme au foyer venue la soutenir, estimant que "la vie est dure" au Sénégal.
Pourtant, Mam el Hadj Malick Diouf, coordinateur de la collecte des parrainages pour ARC, reconnaît la complexité de l'exercice. "C'est un gros effort logistique et financier pour les petits mouvements" comme le leur, d'autant que "le jeu est biaisé dès le départ" en faveur des grandes formations. Il déplore ainsi que "le Premier ministre soit en train de faire des tournées pseudo-économiques pour collecter ces parrainages" pendant qu'on empêcherait d'autres candidats de le faire.
Menacés lors de leurs déplacements, de nombreux opposants dénoncent des incidents, à l'image des candidats de l'opposition à Mbour et Thiès. Ce jour-là, l'opération de l'ARC s'est heureusement déroulée sans heurts, même si seul 500 signatures ont pu être récoltées après un porte-à-porte, révélant la difficulté de la tâche.
LE CARDINAL SARAH FUSTIGE LA DÉNATURATION DE LA LITURGIE
Le célèbre prélat traditionaliste, dénonce une "destruction" de la messe catholique en Occident et une dénaturation de la liturgie ailleurs. Lors d'une homélie à Dakar, il a fustigé les attaques contre la transmission des valeurs de la foi
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 06/12/2023
Le cardinal Robert Sarah, un traditionaliste dont le nom est cité parmi les possibles futurs papes, s'est élevé lundi à Dakar contre une "destruction" de la messe en Occident et une dénaturation du culte catholique pour l'adapter aux coutumes locales en Afrique et en Asie.
Le cardinal Sarah, prélat originaire de la Guinée voisine du Sénégal, a célébré la messe dans la cathédrale de Dakar. Il est venu au Sénégal pour participer à un colloque sur la liturgie dans la banlieue de Dakar jusqu'au 8 décembre. Il a consacré son homélie à ce sujet et défendu les vues traditionalistes pour lesquelles il est connu.
"Nous assistons aujourd'hui, surtout en Occident, à un démantèlement des valeurs de la foi et de la piété... et à une destruction des formes de la messe", a-t-il déploré en chaire. "Nous travaillons à saupoudrer la liturgie d'éléments africains, asiatiques, dénaturant ainsi le mystère pascal que nous célébrons, nous mettons tellement l'accent sur ces éléments culturels que nos célébrations durent quelquefois six heures. Nos liturgies sont souvent trop banales et trop bruyantes, trop africaines et moins chrétiennes", a-t-il assuré.
La traditionnelle célébration du lundi soir a pris une coloration particulière pour la venue de l'éminent dignitaire, avec un organiste, une chorale et la présence autour de l'autel d'une quarantaine d'évêques et de prêtres. A défaut de publicité faite à l'événement, la vaste nef a accueilli dans la pénombre plusieurs dizaines de fidèles et de religieux et religieuses, dont certains appelés à participer au congrès des liturgistes.
Fait rare, la bâtisse a résonné de chants en français mais aussi en latin, et pas en wolof, la langue locale, comme c'est le cas un lundi ordinaire. "Si nous regardons la liturgie comme une question pratique d'efficacité pastorale (...), nous risquons de faire de la liturgie une œuvre humaine, un ensemble de cérémonies plus ou moins réussies", a dit le cardinal Sarah.
Il a exalté la mémoire du pape Benoît XVI, chef de l'Eglise catholique de 2005 à 2013. "Puissions nous suivre cette grande et éclatante étoile qu'a été Joseph Ratzinger, le pape Benoit XVI, le seul savant face à une armée de pseudo-liturgistes", a-t-il dit.
MALI ET NIGER DÉNONCENT LES ACCORDS DE NON-DOUBLE IMPOSITION AVEC LA FRANCE
Les régimes militaires du Mali et du Niger ont annoncé mardi dans un communiqué conjoint dénoncer les accords visant à la non-double imposition avec la France, poursuivant le détricotage des liens avec Paris et le resserrement de leurs propres relations.
Les régimes militaires du Mali et du Niger ont annoncé mardi dans un communiqué conjoint dénoncer les accords visant à la non-double imposition avec la France, poursuivant le détricotage des liens avec Paris et le resserrement de leurs propres relations.
Les gouvernements des deux pays sahéliens ont invoqué dans ce communiqué "l'attitude hostile persistante de la France contre nos Etats" et "le caractère déséquilibré de ces conventions causant un manque à gagner considérable pour le Mali et le Niger". Les accords prendront fin "dans un délai de trois mois", disent-ils.
Les retombées pratiques de ces dénonciations ne sont pas immédiatement claires. Le site de l'administration fiscale française indique que la France est liée avec le Mali et le Niger respectivement depuis 1972 et 1965 par des conventions "tendant à éviter ("éliminer" pour le Niger) les doubles impositions et à établir des règles d'assistance" réciproque en matière d'impôts.
Les conventions visent l'impôt des particuliers et des sociétés, l'impôt sur les successions ou encore les droits d'enregistrement.
Cette dénonciation est le dernier acte de détricotage des liens entretenus par le Mali et le Niger avec la France depuis que des militaires se sont emparés du pouvoir par la force à Bamako en 2020 et à Niamey en 2023. Les autorités d'un autre pays sahélien dont les militaires ont pris la tête en 2022, le Burkina Faso, avaient déjà dénoncé la convention fiscale avec la France il y a quelques mois.
Les trois pays confrontés au jihadisme et à des problématiques similaires ont formé une alliance cette année et leurs ministres des Affaires étrangères viennent de proposer la création d'une confédération.