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19 février 2025
L'ÉTERNEL SECRET DU FINANCEMENT POLITIQUE
Alors que la démocratie sénégalaise donne le ton en Afrique, une ombre persiste : le flou entourant les sources de financement des partis. Malgré les critiques récurrentes, aucun président n'a osé légiférer sur ce serpent de mer
Alors qu’elle est citée en exemple un peu partout, la démocratie sénégalaise reste fragilisée par l’absence de transparence dans le mode de financement de ses partis politiques. Les différents régimes qui se sont succédé à la tête du pouvoir, du Socialiste Abdou Diouf à Macky Sall en passant par le Libéral Me Abdoulaye Wade, ont préféré maintenir le statu quo sur cette question pour ne pas renforcer financièrement leur opposition.
Les accusations du député Makhtar Diop, militant du parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (Apr) contre le leader du parti Pastef, dissous par décret présidentiel du 31 juillet, Ousmane Sonko qui aurait reçu de l’argent du Qatar en échange d’un engagement de renégociation des contrats pétroliers et gaziers en cas d’élection, remettent au goût du jour le débat sur le financement des partis politiques mais aussi des campagnes électorales. En effet, avec plus d’une centaine de candidats déclarés à la prochaine élection présidentielle prévue le 25 février 2024, la question des fonds qui seront utilisés par ces prétendants au fauteuil présidentiel du Sénégal pour financer leur campagne électorale, reste un mystère total. Que ce soit du côté du candidat de la coalition au pouvoir ou de ses adversaires de l’opposition, personne n’épilogue sur l’origine de ses fonds de campagne.
VERITABLE SERPENT DE MER DU DEBAT POLITIQUE AU SENEGAL
Nonobstant l’existence de la loi 81 du 6 Mai 1981 relative au financement des partis politiques, adoptée sous le magistère du président Abdou Diouf, la question du financement des partis politiques revient sur la place publique à la veille de chaque élection depuis 1984, année où elle a été posée pour une première fois par l’ancien président Abdoulaye Wade alors opposant au régime socialiste du président Abdou Diouf. En effet, après avoir constaté les limites de cette loi 81 du 6 Mai 1981 relative au financement des partis politiques, l’ancien opposant libéral devenu président de la République en 2000 avait fait de cette question une des priorités dans le cadre de son combat politique contre le régime socialiste en dénonçant une discrimination des partis d’opposition face au parti au pouvoir en matière de financement. Seulement, une fois arrivé au pouvoir, le Président Wade pour ne pas renforcer financièrement ses adversaires politiques, a préféré laisser perdurer ce statu quo, tout en mettant en place une vaste organisation d’enrichissement de ses alliés par le versement chaque fin du mois d’un montant de près de dix millions voire 30 millions de francs CFA aux chefs de partis membres de la Convergence autour des actions du président de la République pour le XXIème siècle (CAP 21), sa coalition politique qui regroupait environ une soixantaine de partis pour le financement de leurs activités politiques.
Durant ces 4 années passées dans l’opposition, l’actuel Chef de l’Etat avait lui-aussi dénoncé les manquements de cette loi 81 du 6 mai 1981. Mais, comme son prédécesseur, il n’a pour le moment pris aucune initiative allant dans le sens de réactualiser cette loi pour mieux l’adapter au contexte actuel de la démocratie sénégalaise. Lors des différentes concertations sur le processus électorale organisées depuis 2012, ses plénipotentiaires se sont toujours érigés contre les propositions de réformes de cette loi formulées par les pôles de l’opposition, des non-alignés et la société civile.
Par Abdoulaye THIAM
UNE GRANDE NÉBULEUSE
Les partis politiques au Sénégal seraient-ils tous des hors la loi ? Ce ne serait pas fort de café si on répondait par l’affirmatif à cette interrogation assimilable d’ailleurs à de la tautologie
Les partis politiques au Sénégal seraient-ils tous des hors la loi ? Ce ne serait pas fort de café si on répondait par l’affirmatif à cette interrogation assimilable d’ailleurs à de la tautologie. Surtout quand il s’agit de la sempiternelle question sur leur mode de financement. Et pour cause, ça fera bientôt quarante longues années qu’elle est posée avec acuité par les différents régimes qui se sont succédés à la tête du pays sans qu’elle ne soit résolue.
Au contraire, on continue de s’enfoncer dans l’hypocrisie à la sénégalaise et de jouer à la politique de l’autruche.
Pour rappel, c’est en 1984 que l’opposant historique au régime socialiste, Me Abdoulaye Wade avait saisi le président de l’Assemblée Nationale d’alors afin que le parlement sénégalais adopte une loi sur le statut de l’opposition et le financement des partis politiques. Malgré la volonté affichée du président d’alors, Abdou Diouf, en nommant le 7 août 1998, par décret n°98-657, un médiateur en la personne du brillantissime Professeur de droit constitutionnel, El Hadji Mbodj, pour apporter une réponse favorable à cette problématique et les débats politiques très souvent agités sous le magistère du président Abdoulaye Wade, le financement des partis politiques n’est encore régi par aucun texte juridique au Sénégal. Son rapport moisit dans les tiroirs. A l’instar des conclusions sur les Assises nationales et/ou de la Commission nationale de la réforme des institutions (CNRI).
Il y a lieu de rappeler que le financement des partis politiques se justifiait à l'origine par la volonté d'éviter que des puissances étrangères n’utilisent certains partis politiques pour s'assurer du contrôle de certains Etats. En effet, après avoir tenté en vain de déstabiliser des pays, la nouvelle trouvaille consisterait à financer certains opposants ou leurs partis. Une fois qu'ils accèdent au pouvoir, ils attendent un retour sur investissement.
Ce qui leur garantit des retombées en termes de maîtrise de certains secteurs névralgiques du pays concerné. C'est justement pour lutter contre cette dérive potentielle, que le législateur sénégalais avait systématiquement interdit le financement étranger ou d'étrangers établis au Sénégal.
Aujourd'hui, cette disposition qui semble désuète trouve toute sa pertinence à l'ère du terrorisme et du blanchiment de capitaux. Par conséquent, la loi doit être dépoussiérée pour être adaptée à la situation actuelle.
D’autant plus qu’il est de notoriété publique que les partis politiques brassent des milliards et des milliards sans qu’aucune personne ne puisse attester de l’origine licite ou illicite de cette manne financière, devant une opinion publique médusée et une justice complice. Les sorties au vitriol de certains membres de la société civile et autres pamphlets des journalistes n’y feront rien.
Me Wade qui était l’initiateur d’un tel projet a vite tourné casaque dès son accession à la magistrature suprême le 19 mars 2000. Le Pape du Sopi qui aurait déclaré que ses ennuis financiers étaient finis s’est assis sur toutes ses pertinentes idées d’opposant visant à consolider la démocratie sénégalaise.
Le signe ostentatoire de ce changement a été la construction du siège du Parti démocratique sénégalais (PDS) à coup de millions sur la VDN. Aujourd’hui, l’imposante bâtisse qui grouillait de monde est en train de perdre de sa splendeur.
En face, c’est l’Alliance pour la République (APR) de l’actuel Chef de l’Etat, Macky Sall qui s’offre un terrain de la société nationale Dakar Dem Dikk à hauteur d’un milliard de F CFA. Pendant ce temps, le Parti socialiste (PS) qui a perdu le pouvoir en 2000, cède une partie de son siège sis à Colobane pour pouvoir subvenir à ses charges. Les camarades de feu Tanor Dieng avaient précisé qu’il ne s’agit que d’un bail, d'une durée de 15 ans, consenti moyennant un loyer mensuel de 4.000.000 FCFA HTT, qui les lie à une compagnie pétrolière. Il portait sur une parcelle nue d’une superficie de 1500 m2 (du TF n° 1456 d’une superficie globale de 1ha 81a 53 ca) destinée à abriter la station (pistes, baies, boutique, restaurant, bureaux, réserves, arrière-cour, etc.) avaient rapporté nos confrères de Dakaractu le 12 février 2014.
Et pourtant les ressources des partis politiques doivent provenir, en principe, des cotisations de leurs membres et sympathisants, des activités lucratives et autres revenus autorisés par la loi. Convenons en tous que de tels fonds sont loin de pouvoir financer de sièges aussi remarquables.
Aujourd’hui encore le financement des partis politiques est remis sur la table. Le débat fait rage avec des accusations à tort ou à raison contre Ousmane Sonko qui aurait reçu des milliards en provenance du Qatar pour, une fois au pouvoir, revoir les contrats pétroliers et gaziers déjà signés avec certains majors. Pis, un député affirme que le principal chef de l’opposition a même adressé une lettre au Chef de l’Etat, Macky Sall afin que ce dernier protège sa famille. Il s’agit là d’une très grave accusation qui devrait pousser le procureur de la République à s’autosaisir afin de faciliter la manifestation de la vérité.
A moins que tout ceci soit logé dans la rubrique du «déjà vu et/ou entendu». Wade avait accusé Idrissa Seck de s’être volatilisé avec ses 40 milliards. Ce dernier avait agité l’affaire de 7 milliards de Taïwan en citant l’actuel président de la République, accusé aussi par son prédécesseur de blanchissement d’argent en provenance du... Gabon. Aujourd’hui, c’est Ousmane Sonko qui aurait des connexions douteuses voire dangereuses avec… Doha. Tout ceci parce qu’il y a un manque de volonté politique manifeste des différents régimes de réglementer les partis politiques afin qu’ils cessent d’être des hors la loi.
Baadoolo - Financements occultés
C’est une affaire. Peut-être dans les autres affaires. Un financement présumé occulte de Sonko qui défraie la chronique. Bon, après tout, qui mène l’enquête ? Qui doit porter plainte ? On adore «occulte» comme un culte. Tiens, où en est-on avec les «Forces occultes» ? A quelques semaines de ce scrutin à grands enjeux, il y a lieu aussi de voir les financements occultés de tous ces candidats millionnaires.
«Projet de cambriolage» Boy Djinné encore arrêté
Baye Modou Fall alias «Boy Djinné» a de nouveau été arrêté. D’après des sources sécuritaires, il a été alpagué dans la nuit du mardi sur l’autoroute Ila Touba par des éléments de la Section de recherches de Thiès alors qu’il s’apprêterait à commettre un cambriolage à Touba. L’as des évasions a été conduit dans les locaux de la section de recherches avec le véhicule et tout le matériel qu’il devait utiliser pour commettre son forfait, confie-t-on. Le voilà donc qui risque de retourner en prison alors qu’il a été libéré, il y a moins de 6 mois.
Nommé par Barth’ en 2022 Le capitaine Touré démissionne de la mairie de Dakar
L’ex-capitaine Touré ne travaille plus à la mairie de Dakar. «En raison de mon engagement citoyen et de ma posture politique actuelle, qui nécessitent une certaine indépendance, j’ai décidé de transmettre, ce mardi, au maire de la ville de Dakar (cabinet), Monsieur Barthélémy Dias, ma démission au poste de conseiller en charge de la sécurité urbaine à la mairie de Dakar», indique Seydina Oumar Touré. L’ancien officier de la Section de recherches de la gendarmerie a salué la «franche et fraternelle collaboration» de Barth’ et lui exprime toute sa «reconnaissance».
Arnaque à Diourbel Un individu se fait passer pour le gouverneur
Une personne mal intentionnée se fait passer pour être le gouverneur de la région de Diourbel. L’usurpateur a pour le moment arnaqué un notable à Keur Goumack pour un montant de 3 millions et un chef d’établissement pour une somme de 1,5 millions. Son modus operandi consiste à cibler une personne et à lui demander de lui envoyer la somme demandée par Orange Money. Les forces de défense et de sécurité sont à ses trousses.
Congo, Qatar Macky Sall reprend les airs
Après le Conseil des ministres de ce mercredi, le président de la République, Macky Sall, s’est rendu, au Congo puis au Qatar pour assister à la journée du Sénégal de l’Expo. Cet événement coordonné par l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex), dirigée par Zahra Iyane Thiam, est prévu le 10 décembre prochain à Doha.
Coopération Le Royaume-Uni et le Sénégal signent un traité militaire pionnier
Dans une cérémonie historique à Dakar, le Royaume-Uni et le Sénégal ont consolidé leurs liens en matière de défense et de sécurité, avec la signature du tout premier traité de coopération militaire entre ces deux nations. Selon Seneweb, l’accord a été formellement conclu par James Heappy, ministre britannique des Forces armées, et son homologue sénégalais Oumar Youm. Les deux hommes ont exprimé leur satisfaction envers l’excellence de cette coopération militaire, soulignant l’importance du dialogue pour maintenir la stabilité tant au niveau international que régional. Ils ont réitéré leur engagement à approfondir ce partenariat ancré dans les principes du respect mutuel de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale de leurs nations respectives.
LES VOIES DU DÉVELOPPEMENT EN AFRIQUE SELON MAKHTAR DIOUF
Dans son ouvrage "Afrique, voies de développement", l'économiste sénégalais propose une analyse critique de la situation du continent et esquisse une stratégie audacieuse pour sortir l'Afrique du sous-développement
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 07/12/2023
L'Afrique cherche depuis des décennies la voie du développement économique et du progrès social, sans toujours y parvenir malgré ses richesses naturelles. Dans son ouvrage "Afrique, voies de développement", l'économiste sénégalais Makhtar Diouf propose une analyse critique de la situation et esquisse une stratégie alternative pour permettre à l'Afrique de s'extraire du sous-développement.
Selon lui, le premier obstacle au développement de l'Afrique réside dans "les obstacles léguées par la colonisation et les pesanteurs internes constituées par la gestion irrationnelle des économies africaines par leurs dirigeants", comme il l'écrit en introduction. Le continent a souffert des structures économiques mises en place pendant la colonisation, tournées uniquement vers l'exportation de matières premières, sans transformation ni valeur ajoutée. De plus, les gouvernements post-colonies ont trop souvent géré l'économie de manière clientéliste et non planifiée.
Makhtar Diouf estime qu'il faut rompre avec cette dépendance extérieure et ces errements internes pour permettre un véritable envol industriel de l'Afrique. Comme l'ont démontré les expériences des pays développés, "la clé du développement est l'industrialisation avec la promotion du fer et de l'acier qui propulse les autres secteurs", souligne-t-il. Or, l'Afrique reste trop peu industrialisée et industrialise insuffisamment ses matières premières, regrette l'économiste.
Plutôt que de considérer uniquement le taux de croissance, indicateur souvent trompeur sur le continent africain selon lui, Makhtar Diouf préconise de se concentrer sur "la valeur ajoutée manufacturière" pour mesurer le développement. Il faut transformer sur place les richesses naturelles pour créer de l'emploi et de la valeur. C'est dans cette optique qu'il plaide pour une véritable politique industrielle, avec la promotion des secteurs de la sidérurgie et de la métallurgie qui stimuleront les autres activités.
Makhtar Diouf propose une réorientation stratégique majeure pour l'Afrique, fondée sur l'industrialisation, la valorisation des matières premières locales et la mise en place de politiques économiques rationnelles et planifiées. Il s'agit selon lui d'extraire définitivement le continent des carcans du passé colonial et des errements du post-colonial pour suivre la voie vertueuse du développement industriel initiée par les pays aujourd'hui avancés. Un programme ambitieux mais nécessaire pour permettre à l'Afrique d'accéder, enfin, à l'émergence économique.
COUMBA GAWLO ANNONCE UN FESTIVAL INTERNATIONAL AU MALI
La chanteuse sénégalaise Coumba Gawlo Seck va organiser au Mali un festival international dénommé « Le Chant des Linguère », du 14 au 17 février 2024.
Dakar, 6 déc (APS) – La chanteuse sénégalaise Coumba Gawlo Seck va organiser au Mali un festival international dénommé « Le Chant des Linguère », du 14 au 17 février 2024, a-t-elle annoncé au sortir d’une audience que lui a accordée le Premier ministre malien, Choguel Maiga.
« Cette activité fait partie des questions abordées lors de cette audience » accordée lundi par le chef du gouvernement malien à la diva sénégalaise, indique un communiqué de son staff transmis à l’Agence de presse sénégalaise.
Coumba Gawlo Seck « se réjouit […] de la qualité des échanges avec le Premier ministre Choguel Maiga, qui ont porté, notamment, sur la prochaine édition du Festival international +Le Chant des Linguère+ au Mali, prévue du mercredi 14 au samedi 17 février prochain à Bamako », rapporte la même source.
Au cours de cet entretien avec M. Maiga, elle a salué « la disponibilité des autorités maliennes » et « a tenu à remercier en premier lieu le président de la Transition [malienne], le colonel Assimi Goita », indique la même source.
L’interprète de la chanson « Sant Rek », sortie en juillet dernier, s’est félicitée de l’accueil qui lui a été réservée au Mali, ce qui, selon lui, « s’inscrit en droite ligne d’une tradition fondée sur l’amitié et la fraternité entre le Sénégal et le Mali ».
Le communiqué ajoute que le thème principal de ce festival va porter sur « Paix, sécurité et cohésion sociale », avec des sous-thèmes comme « Le dividende démographique et l’autonomisation de la femme », « L’entrepreneuriat et le leadership féminins », « L’employabilité des jeunes », ou encore « La migration irrégulière ».
D’autres problématiques liées à la santé, à l’éducation et à la jeunesse seront abordées lors de cette manifestation, selon le communiqué.
Le programme de ce festival international prévoit par ailleurs un forum, un dîner de gala et « un méga concert » que la diva sénégalaise va animer avec « les femmes artistes du Mali ».
INCENDIE AU MARCHÉ DE BOUCOTTE, LES PERTES ÉVALUÉES A 1,5 MILLIARD FCFA
L’incendie survenu mardi au marché Saint Maur de Ziguinchor, communément appelé marché Boucotte, a entraîné des dégâts matériels et financiers évalués provisoirement à 1, 5 milliard de francs CFA.
Ziguinchor, 6 déc (APS) – L’incendie survenu mardi au marché Saint Maur de Ziguinchor, communément appelé marché Boucotte, a entraîné des dégâts matériels et financiers évalués provisoirement à 1, 5 milliard de francs CFA, a révélé, mercredi, le secrétaire général dudit marché, Serigne Kassé.
« Le bilan est lourd. Nous avons subi des pertes qui sont estimés provisoirement à 1,5 milliard de francs CFA pour près de 200 commerçants impactés », a-t-il précisé lors d’un point de presse.
Cet incendie a ravagé des magasins et installations commerciales érigés sur une emprise de 4000 mètres carrés.
Serigne Kassé a fait savoir qu’une réunion de crise entre les responsables du marché de Boucotte et la mairie de Ziguinchor s’est tenue ce mardi, jour où s’était déclaré l’incendie.
Cette rencontre a « permis de tomber d’accord sur la destruction des cantines qui obstruent les voix d’accès, la création des conditions d’un accès en permanence aux bouches d’incendie et le relogement des commerçants impactés par l’incendie », a-t-il ajouté.
Serigne Kassé a invité l’État du Sénégal à terminer les travaux du marché Tilène de Ziguinchor afin, dit-il, de désengorger le marché Boucotte qui, selon lui, est « surpeuplé ».
Il a également demandé aux pouvoirs publics et aux bonnes volontés de penser à aider les commerçants impactés.
IL EST GRAND TEMPS QUE L’AFRIQUE AILLE SUR LE TERRAIN DE SES PROPRES NARRATIFS
Le journaliste Mactar Silla plaide pour que l'Afrique prenne en main ses propres narratifs médiatiques et ne se contente plus d'être le réceptacle des récits occidentaux. Il estime que le continent a les moyens de porter sa voix sur la scène mondiale
L’Afrique, sans plus attendre, doit aller sur le terrain de ses propres narratifs pour accéder à une souveraineté médiatique et parler au reste du monde, le continent ayant beaucoup à proposer au « banquet de l’universel », estime le journaliste et consultant international sénégalais Mactar Silla.
« Il est grand temps que l’Afrique aille sur le terrain de ses propres narratifs, car nous avons les compétences, les histoires, nous avons toutes les activités nécessaires » pour que « l’Afrique puisse non seulement s’occuper de l’Afrique, mais parler du reste du monde, car nous avons beaucoup d’apports à mettre sur ce banquet de l’universel », a-t-il déclaré.
Mactar Silla, par ailleurs universitaire et entrepreneur, était lundi l’invité de Radio Alger, station généraliste de la Radio algérienne (publique). Il représente les radios et télévisions privées du continent au sein du comité exécutif de l’Union africaine de radiodiffusion.
« Aujourd’hui, les modes de domination ne passent plus par les guerres, les armes avec fracas », mais « par les dominations à travers les médias, c’est ainsi qu’on formate les esprits, qu’on essaie d’imposer ses cultures, ses démarches », a souligné le fondateur de Label TV et Label Radio, média panafricain ayant son siège au Gabon.
Selon Matar Silla, le continent africain doit s’investir, « de manière résolue, pour avoir sa propre stratégie concertée à la fois nationale et panafricaine, afin que les Africains puissent peser de tout leur poids » dans le domaine des médias et avoir ses propres objectifs en la matière.
Il annonce pour bientôt la création d’une chaine de télévision panafricaine dont l’objectif sera de travailler à « une souveraineté médiatique de l’Afrique ».
« Au mois d’août dernier à Kinshasa (RDC), avec d’autres collègues, notamment de ‘Top Congo’, première radio en République démocratique du Congo, Ismaël Soumano, directeur général de ‘La Gazette du Golfe’, on a décidé de créer une chaine panafricaine qui soit disponible non seulement sur le continent, mais aussi en Europe, en Occident et partout », a-t-il indiqué.
« Cette initiative vise à imposer la réciprocité face à l’arrivée des chaînes occidentales sur le continent africain. Parce que nous croyons en cette réciprocité, nous pensons qu’il est hors de question que toutes les chaines viennent nous assiéger de partout, et que l’inverse ne soit pas possible, qu’il n’y ait pas de contenu africain, que nous ne soyons pas sur la fréquence disponible en Europe », explique l’ancien directeur général de la Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS).
Selon lui, « il faut inverser la tendance et appliquer la réciprocité », insiste Matar Silla. Il dit miser sur le partenariat public-privée qui devrait à ses yeux permettre de « surfer et d’engranger tout le capital qui peut y avoir sur le continent africain du point de vue des compétences visibles dans des rédactions africaines […] qui sont bien formées et qui sont dans des contextes beaucoup plus contraignants que les confrères européens et qui y tirent leur épingle du jeu ».
« Si nous arrivons à fédérer tout cela, en ne créant pas seulement des chaines généralistes mais thématiques aussi », de manière à ce que l’Afrique puisse aller « à l’assaut du monde grâce à des messages à dire, des narratifs, à ses contenus, ses histoires, ses valeurs dans un monde où beaucoup de choses sont en train de se désagréger, je pense qu’on a beaucoup de choses à apporter en termes de contenus, de savoir-faire, de savoir-vivre », indique-t-il.
Il a souligné l’importance de la formation pour la mise à disposition de compétences, soulignant la nécessité de « faire le tri des gens qui ont fait irruption dans le métier sans être des journalistes », afin d’éviter « toute censure inutile ».
“LES ÉTATS AFRICAINS ONT RATÉ LA POLITIQUE DE LA JEUNESSE”
"Nos pays ont raté un virage dans la politique de la jeunesse. En effet, dit-il, à un moment donné, quand on a senti une évolution exponentielle de la population jeune, on n'a pas pu faire coïncider des aspirations et préoccupations des jeunes"
À l'occasion d'un atelier de présentation des résultats d'une enquête sur les aspirations, la résilience et l'adaptabilité des jeunes à la pandémie à coronavirus tenu hier, à Dakar, l'ancien ministre de la Jeunesse, Aly Koto Ndiaye, a déclaré que les États africains ont raté leur politique de la jeunesse.
Le président du Fonds de développement du service universel des télécommunications et ancien ministre de la Jeunesse, Aly Koto Ndiaye, a déclaré que les pays africains ont raté la politique de la jeunesse. Il s'exprimait hier, en marge d'un atelier de présentation des résultats d'enquête sur les aspirations, la résilience et l'adaptabilité des jeunes à la pandémie de Covid-19.
"Nos pays ont raté un virage dans la politique de la jeunesse. En effet, dit-il, à un moment donné, quand on a senti une évolution exponentielle de la population jeune, on n'a pas pu faire coïncider des aspirations et préoccupations des jeunes avec les priorités de dépenses et donc, les dépenses de l'État ont retenu comme priorité des secteurs qui sont certes importants, mais qui ne prennent pas en compte la montée en puissance de la frange jeune et, du coup, on est arrivé à un moment où l'État était débordé", a souligné l'ancien ministre de la Jeunesse.
Selon lui, "les agriculteurs, quand ils ont un problème, ils vont au ministère de l'Agriculture. Les hommes de santé, quand ils ont un problème, ils vont au ministère de la Santé et ainsi de suite". Mais, regrette-t-il, les jeunes, selon les problèmes qu'ils ont, ils vont faire le tour des ministères. "Et c'est ça le problème, c'est-à-dire, on attend beaucoup du ministère de la Jeunesse qui, en réalité, n'a pas tellement ce pouvoir de décision, d'orientation ou d'adaptation de l'action gouvernementale", a indiqué l'ancien ministre de la Jeunesse. Avant de préciser que "les jeunes ont des préoccupations qui regroupent, touchent ou interpellent l'ensemble des départements ministériels et dans l'organisation gouvernementale on parle du ministère de la Jeunesse qui est au 20e ou 25e rang protocolaire, sans aucun pouvoir d'orientation du ministère des Finances, de celui de la Santé ou n'importe lequel". Et c'est pourquoi, reconnaît-il," les attentes ne sont pas parfois suivies d'effets. Parce que, explique-t-il, souvent on ne sait pas où s'orienter et on fait focus sur le ministère de la Jeunesse qui n'a pas de pouvoir de décision et c'est un problème pour l'ensemble des pays africains".
D'après Aly Koto Ndiaye, nos États africains doivent se mettre dans un élan, dans une dynamique prospective, de prévention, de planification de nos politiques publiques pour endiguer cette masse juvénile, dont les préoccupations sont plurielles. "Si ces préoccupations ne sont pas prises en compte dans les politiques de développement, elles se traduisent par une angoisse isolée qui peut être gérée, mais aussi par une angoisse générale qui se traduit souvent par des déflagrations", a-t-il souligné.
Selon l'ancien ministre de la Jeunesse, son plaidoyer a toujours été de "renforcer au plan institutionnel, mais aussi et surtout au plan des moyens et dégradations des services ayant en charge des préoccupations de la jeunesse, de renforcer le ministère de la Jeunesse dans ce sens, parce que, dit-il, il est réceptionné très souvent les requêtes de la jeunesse sans trop de moyens pour répondre favorablement".
Par la même occasion, M. Ndiaye a souligné que les ateliers de ce genre constituent des éléments de prise de conscience, mais pas pour que les décideurs prennent des décisions pour les jeunes, mais que les seniors se mettent à harmoniser les préoccupations évoquées et déclinées par les jeunes.
In fine, dit-il, "le ministère de la Jeunesse ne peut pas tout prendre en charge. Il peut porter le plaidoyer, mais comment marchent nos États ?, ça, c'est un autre problème. La problématique jeune est une question qui n'interpelle pas seulement l'État. C'est un sujet multiacteurs aussi bien l'État, les collectivités, la communauté, la famille et surtout les parents ont une responsabilité dans la conception psychologique, intellectuelle de l'individu".
BOY DJINNÉ ARRÊTÉ
Baye Modou Fall alias boy djinné est de nouveau dans les liens de la prévention. D’après des sources dignes de foi, il a été alpagué hier nuit sur l’autoroute par des éléments de la section de recherches de Thiès.
Baye Modou Fall alias boy djinné est de nouveau dans les liens de la prévention. D’après des sources dignes de foi, il a été alpagué hier nuit sur l’autoroute par des éléments de la section de recherches de Thiès alors qu’il s’apprêtait à commettre un cambriolage à Touba.
Il est conduit dans les locaux de la section de recherches avec le véhicule et tout le matériel qu’il devait utiliser pour commettre son forfait.