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13 février 2025
LE PRESIDENT MACKY SALL REND HOMMAGE A SON PREDECESSEUR ME ABDOULAYE WADE
La dernière fois que Macky Sall avait rendu hommage à son prédécesseur Me Abdoulaye Wade, c’était lors de l’inauguration du stade de Diamnadio qui portera d’ailleurs le nom de ce dernier.
La dernière fois que Macky Sall avait rendu hommage à son prédécesseur Me Abdoulaye Wade, c’était lors de l’inauguration du stade de Diamnadio qui portera d’ailleurs le nom de ce dernier. Hier pourtant, le président de la République n’a pas raté la rencontre libérale du Sommet RENEWPAC (Renew Europe, Pacific, Africa and Caribbean) 202 qui 3 s’est ouverte ce 3 décembre 2023 à Dakar, une initiative du groupe Renew Europe au Parlement européen, pour rendre une nouvelle fois hommage au troisième Président du Sénégal indépendant.
On ne peut pas parler de Libéralisme en Afrique sans évoquer le nom de Me Abdoulaye Wade. Avant même d’aborder le thème du jour du Renewpac, le président de la République n’a pas voulu passer à côté de l’histoire politique du libéralisme en Afrique. C’est pourquoi, devant un parterre de libéraux locaux comme les anciens ministres comme Ousmane Ngom, Farba Senghor, le ministre Modou Diagne Fada, Babacar GAYE ? Mamadou Lamine Thiam, Tafsir Thioye, Mamadou Massaly, de nombreux députés PDS, le chef de l’Etat a que ces derniers et lui ont été formatés à la sauce libérale par Me Abdoulaye Wade. “Il nous a inspirés sur les valeurs du libéralisme. Premier à embrasser la voie du libéralisme à une époque où l’idéologie dominante était plutôt marxiste, léniniste, et socialiste en Afrique, Abdoulaye Wade a osé. Nous sommes les héritiers de ce libéralisme, et je le salue“, a déclaré Macky Sall sous une standing ovation initiée et soutenue par des députés du Parti démocratique sénégalais (PDS), fortement représentés dans la salle.
Cet hommage de Macky Sall survient après celui qu’il avait rendu à son prédécesseur en février 2022 lorsqu’il inaugurait le stade flambant neuf de Diamnadio. « J’ai donné le nom du stade à Abdoulaye Wade en hommage à son parcours multidimensionnel d’intellectuel, de panafricaniste, d’homme politique et d’ancien Président. C’est une fête pour la jeunesse sénégalaise qui mérite ce bijou… Et puis, au Président Abdoulaye Wade, je dis félicitations pour cette consécration, pour immortaliser aussi son nom et toute son œuvre », avait déclaré Macky Sall lors de la cérémonie d’inauguration de ce bijou infrastructurel. Gilbert Noël Ouédraogo, Président du réseau libéral africain, a également qualifié Me Abdoulaye de “père du libéralisme africain”. “Je tiens à remercier le président Macky Sall pour son engagement en faveur de l’essor des valeurs libérales en Afrique et dansle monde.
En accueillant ce sommet crucial, il confirme sa disponibilité légendaire et sa grande vision pour le continent africain”, a-t-il déclaré, soulignant la contribution de l’actuel président de la République au rayonnement du Renewpac. Dans son discours, il a annoncé la nomination de Macky Sall en tant que chef du réseau libéral africain. En prévision de la présidentielle de février prochain, Gilbert Ouédraogo a appelé leslibéraux à la solidarité : “Vous avez eu le pouvoir depuis quelques décennies, et vous avez l’opportunité de le maintenir. Cela dépend de vous. Unissez-vous pour que leslibéraux restent au pouvoir” a exhorté Gilbert Noël Ouédraogo.
MACKY SALL INVITE L’EUROPE A SIMPLIFIER LES PROCEDURES ET CONDITIONS DE FINANCEMENT DES PROJETS
Lors de son discours, le président de la République Macky Sall a appelé les Etats européens à simplifier les procédures et conditions de financement des projets destinés aux pays africains. “Si nous voulons consolider d’avantage nos relations, nous devons simplifier les formalités, procédures et conditions de financements des projets dans le respect bien sûr des règles de bonne gouvernance et transparence ». Selon lui, le plus souvent, “ces facteurs retardent l’Afrique dans la formulation et l’exécution des projets ». Ce qui dit-il, « fragilise l’efficacité de l’action publique ».
Selon Macky Sall, l’Afrique a besoin de plateformes industrielles et numériques pour construire le développement du continent. « Dans tous ces domaines, les besoins de l’Afrique sont multiples et urgents. Une Afrique qui produit, une Afrique en chantier qui trouve son compte dans le commerce et l’investissement pourra occuper sa jeunesse qui ne doit pas mourir dans la Méditerranée ou dans le désert », a-t-il souligné. « Mais cette Afrique doit offrir des perspectives à sa jeunesse ici sur le continent africain et cette Afrique en chantier offrira également à ses partenaires davantage d’opportunités d’investissements, de croissance et prospérité partagée », a-til-ajouté. Macky Sall a affirmé que “dans cette nouvelle dynamique, l’Europe grâce à ses ressources, son savoir-faire et sa proximité a toute sa place en Afrique“. Il a invité ses partenaires européens à travailler ensemble pour des institutions internationales plus ouvertes et plus inclusives comme ce fût le cas avec l’admission de l’Afrique au G20 et l’octroi au continent d’un troisième siège au conseil d’administration du Fonds Monétaire International. « Ces deux exemples montrent qu’avec la volonté politique, nous pouvons aussi reformer le Conseil de sécurité des Nations-Unies et l’architecture financière internationale » a conclu le président de la République sur une note d’optimisme.
LES HUILIERS ALERTENT SUR LES DANGERS QUI GUETTENT LES USINES LOCALES
Campagne de commercialisation arachidière, huiliers - Pas d’exportations avant un bon approvisionnement des unités locales : l’alerte est du Syndicat national des corps gras en tournée dans le sud du pays.
Pas d’exportations avant un bon approvisionnement des unités locales : l’alerte est du Syndicat national des corps gras en tournée dans le sud du pays. « Nous avons des besoins qu’il faut chercher à satisfaire. Il faut d’abord collecter rapidement les semences d’arachide mais aussi permettre aux huiliers de collecter le maximum de graines car c’est ça leurs matières premières. Les exportations viendront ensuite après une satisfaction des usines locales parce que l’industrie locale a beaucoup souffert ces dernières années du manque de matières premières, surtout l’année dernière», a déclaré Samuel Ndour, le Secrétaire Général du Syndicat des corps gras en tournée dans la région sud.
Un plaidoyer fort a été lancé depuis Ziguinchor par les huiliers qui prônent un bon approvisionnement des usines locales. S’appuyant sur le décret 2010-15 du 13 janvier 2010, le responsable syndical tient à rappeler qu’ « Il est dit depuis toujours que dans le décret 2010-15 du 13 janvier 2010, si la production n’excède pas 1.200.000 tonnes, il n’y a pas d’exportation. Mais depuis 2012, nous remarquons que ce sont les exportations qui démarrent la campagne. Ce qui est normal, c’est de collecter d’abord les graines et quand il y’a une production record au-delà de 1.200.000 tonnes, qu’on puisse permettre les exportations. Nous voulons que les autorités en prennent conscience par ce que les unités locales sont en train de souffrir».
Le diagnostic de M. Ndour révèle que l’année dernière, il n’y a eu que 22. 875 tonnes sur un besoin supérieur à 200.000 tonnes. Ce qui était insuffisant pour faire tourner normalement les usines et la situation a beaucoup impacté sur les emplois. « Nous faisons un plaidoyer pour que les graines restent au Sénégal », martèle-t-il avant de décrier ce qu’il qualifie de concurrence déloyale que les autorités doivent bannir. Sur le prix plancher de 280 francs le kilogramme d’arachide, le syndicat des huiliers tient à préciser que le producteur est libre de vendre au-delà de ce prix. La production locale peut être absorbée par l’industrie locale, c’est la conviction du syndicaliste qui évoque la floraison d’installations industrielles pour les achats de graines. Une stratégie est en train d’être mise en branle pour que les usines soient bien approvisionnées car la Sonacos a les moyens. En attendant, le démarrage de la campagne de commercialisation arachidière reste très timide dans le sud du pays où les opérations de réception sont encore au point mort.
LES ACTEURS PRONENT PLUS D’INCLUSION
La prise en charge des personnes vivant avec un handicap demeure un défi pour le Sénégal.
La communauté internationale a célébré hier, lundi 4 décembre, la journée internationale des personnes vivant avec un handicap. Une occasion saisie par l’ambassadeur des handicapés vocaux du Sénégal Mouhamadou Bachirou Dieng pour revenir sur la politique des cartes d’égalité de chance avec ses péripéties ainsi que leur inclusion dans la fonction publique.
La prise en charge des personnes vivant avec un handicap demeure un défi pour le Sénégal. Malgré la politique de la carte d’égalité de chance qui leur permet de bénéficier de plusieurs faveurs dontla santé, ces derniers continuent de réclamer plus d’inclusion dans les politiques de l’Etat. En cette journée qui leur est dédiée et qui a été célébrée hier, lundi, par la communauté internationale, l’ambassadeur des handicapés vocaux, Mouhamadou Bachirou Dieng a saisi l’occasion pour revenir sur la politique de la carte d’égalité de chance. Si on se fie aux statistiques de l’association des handicapés vocaux, à ce jour, 64 728 cartes d’égalité des chances sont produites sur une population qui compte 1 à 3 millions avec 25 614 bénéficiaires de la bourse de sécurité familiale.
Pour Bachirou Dieng, ambassadeur de cette association, les statistiques révèlent des disparités qui exigent une attention urgente. Il fait aussi ressortir un autre défi qui réside, selon lui, dans les 24 000 personnes handicapées enrôlées au niveau de la couverture maladie universelle à travers les mutuelles de santé. « Il faut réexaminer et mettre à jour les politiques actuelles pour assurer une distribution plus équitable des ressources, en veillant à ce que tous ceux qui en ont besoin puissent bénéficier des mesures de soutien, inciter la direction technique du ministère de la Santé et de l’action sociale pour un octroi massif des cartes », a-t-il fait comprendre.
Sur le domaine de l’emploi, Bachirou Dieng a avancé : « le constat le plus préoccupant demeure l’écart entre la loi d’orientation sociale fixant un quota de 15% pour l’emploi des personnes handicapées et la réalité actuelle où seules 9 personnes ont été recrutées dans la fonction publique. Cette disparité souligne la nécessité pressante d’initiatives visant à garantir une véritable égalité des chances sur le marché du travail ». Pour pallier cette situation, Bachirou Dieng est d’avis qu’ : « il est d’une importance capitale un renforcement des programmes de sensibilisation en intensifiant es campagnes pour éduquer la société sur les capacités et les compétences des personnes handicapées, afin de combattre les stéréotypes en essayant de promouvoir une culture d’inclusion».
Et d’ajouter: « il faut aussi développer des initiatives de formation adaptées aux besoins spécifiques facilitant leur intégration dans le marché du travail, vu que de nos jours on tend vers la digitalisation des métiers et l’automatisation des tâches. Il faut aussi instaurer des incitations fiscales ou des avantages pour les entreprises qui embauchent les personnes vivant avec un handicap en encourageant ainsi l’engagement des employeurs ».
PLAIDOYER POUR L’ENROLEMENT ET LE MAINTIEN DES FILLES A L’ECOLE
Journée nationale de l’éducation des filles. Une occasion pour indexer les causes de la déscolarisation et de faire un plaidoyer pour les filles à l’école
C’est par une randonnée pédestre que les autorités académiques et les partenaires de l’école ont célébré la journée nationale de l’éducation des filles. Une occasion pour indexer les causes de la déscolarisation et de faire un plaidoyer pour les filles à l’école.
Dans la continuité de la célébration de la journée nationale de l’éducation des filles, l’inspection d’académie de Rufisque a organisé ce samedi, une randonnée pédestre. Une occasion pour les autorités académiques d’insister sur le rôle des chefs d’établissements dans le maintien des filles à l’école, en conformité avec le thème de cette édition qui porte sur le «maintien des filles à l’école, la responsabilité des directeurs, des directrices et des chefs d’établissements»
Ainsi, du siège de l’inspection d’académie à la préfecture de Rufisque, élèves, autorités académiques, chefs d’établissements et des partenaires de l’éducation dans le département et la marraine, Mme Patricia Diagne de la fondation Sococim ont porté des pancartes sur lesquelles, on pouvait des messages favorables à la scolarisation et au maintien des filles à l’écoles
Il s’agissait pour les randonneurs de dénoncer les facteurs de déscolarisation des filles comme les mariages et les grossesses précoces entre autres. Adja Marième Diagne en classe de première au lycée moderne de Rufisque a souligné que la question de l’enrôlement et du maintien des filles à l’école se pose avec acuité et interpelle tout le monde. «Les causes du non maintien des filles à l’école sont diverses. Nous constatons que les mariages précoces ont fait partie des causes, mais nos politiques les ont combattues. Cependant, la vulnérabilité de la couche féminine liée aux faits tels que la pauvreté et la précarité contribuent grandement à la déscolarisation des files», a affirmé Adja Marième Gaye, présidente du gouvernement scolaire du Lycée Moderne de Rufisque.
Patricia Diagne marraine de la journée et admirateur général de la fondation Sococim a rappelé le rôle important que peut jouer la scolarisation des filles dans la transformation économique du pays. Ils soulignent «la multitude de bénéfices sociaux et économiques que peut engendrer une éducation plus poussée et de qualité pour les garçons mais aussi pour les filles», a soutenu Mme Diagne. Elle s’est félicitée des progrès notés en termes de qualité, notamment par rapport aux résultats obtenus dans les écoles de Rufisque. Elle a décerné une mention spéciale à l’Inspecteur d’académie pour la mobilisation notée à l’occasion de cette randonnée et réaffirmé l’engagement et le soutien de la fondation Sococim pour le secteur de l’éducation dans le département de Rufisque.
Pour sa part, l’inspecteur d’académie Mamadou Diop a remercié la marraine pour l’appui constant en faveur de l’éducation dans le département de Rufisque.
«L’administratrice générale de la fondation Sococim n’est jamais sourde aux appels de l’éducation. Elle est très attentionnée à ce propos et elle prend même en charge les questions de l’éducation au-delà même de ce qu’on lui demande», a témoigné M. Diop.
LES « LIONNES » JOUENT LA QUALIFICATION AU 2E TOUR
Après un match nul contre la Croatie et une défaite contre la Suède, le Sénégal affronte ce mardi 5 décembre à 17h, la Chine pour le compte du troisième et ultime match de poule de la Coupe du monde qui se joue en Suède.
Après un match nul contre la Croatie et une défaite contre la Suède, le Sénégal affronte ce mardi 5 décembre la Chine pour le compte du troisième et ultime match de poule de la Coupe du monde qui se joue en Suède. Un match décisif pour les Lionnes car un succès leur permettra de décrocher la troisième place, synonyme de qualification au second tour.
Après deux sorties infructueuses, soldées par un match nul contre la Croatie et une défaite contre la Suède, pays hôte, l’équipe du Sénégal joue la qualification pour le second tour de la 26e édition de la coupe du monde de handball féminin. Ce sera face à la Chine qu’elle croisera ce mardi 5 décembre, pour le compte du 3e et dernier match de la phase de poule. Les coéquipières de Zoungou Camara et Hatadou Sakho devront batailler pour décrocher la 3e place de ce groupe A qui devrait les propulser au second tour. Au micro de la Fédération sénégalaise de Handball, Yacine Messaoudi, coach des Lionnes a fixé les enjeux de match et compte l’aborder sans grande pression.
«L’enjeu est important puisqu’une victoire qualifierait l’une ou l’autre équipe pour le tour principal. Il ne faut se laisser sous pression car l’enjeu est important. Il faut savoir jouer notre jeu. A savoir beaucoup d’agressivité en défense et avoir la capacité de mettre du rythme sur le match. Parce que l’équipe chinoise, avec beaucoup de vivacité, met beaucoup de vitesse dans son jeu », a-t-il déclaré.
« On va essayer d’accélérer et d’être capable, dès le début, de marquer dans de grands espaces. Pour autant, il faut aussi que l’on soit capable de leur couper les jambes parce que c’est une équipe qui met beaucoup de vitesse dans le jeu rapide. Jusqu’ici, on a croisé des équipes que l’on ne pouvait pas suivre dans la course à pied. L’idée est d’avoir effectivement la main sur un rythme plus lent. On a peu de profondeur de banc également. Ce qui nous empêche de pouvoir mettre un rythme dans la durée d’un match. Mais les joueuses se sont appropriées de la stratégie », poursuit-il.
RAÏSSA DAPINA : « C’EST UNE GRANDE FINALE CONTRE LA CHINE »
Pour accéder au second tour, Raïssa Dapina, qui dispute son 2e Mondial, fait appel à la combativité pour gagner ce duel. Elle attend que son équipe mette beaucoup plus de rythme comme lors de ces deux précédents matchs. « C’est une grande finale contre la Chine. On en parle depuis des mois. On a joué contre deux grandes nations. Il faut de la combativité, il faut donner le meilleur de soi pour gagner ce match et espérer poursuivre l’aventure. Il faut aussi respecter les consignes en attaque, se concentrer sur le repli et surtout bien défendre. La Chine est une équipe qui va vite, qui joue collectivement », souligne- t-elle avant d’ajouter :« Aujourd’hui, physiquement, on a un gabarit supérieur sur la base arrière où les filles ont un appui très fort comme Doungou Camara et Soukeyna. La Chine sera une équipe moins forte physiquement mais qui va très vite. Elle va jouer tous les ballons et ne va se priver du jeu très rapide ».
DOUNGOU CAMARA : « ON VA ESSAYER DE LES CALMER »
Pour sa part, Doungou Camara estime que les Lionnes sont « concentrées » pour venir à bout de l’équipe chinoise. « Nous allons jouer comme on l’a fait contre la Croatie et la Suède. On va jouer à 80% sur les autres matchs qui arrivent. La Chine est une équipe qui va très vite et on va essayer de les calmer. On se prépare très bien avec le coach. Les filles sont super concentrées car on a très bien travaillé avec les vidéos. On a pris 50 minutes pour mettre une tactique en place », confie t-elle.
KEEMTAAN GI - LE SENEGAL DE 1993 ? NON, CELUI DE 2023 !
L’ancien ministre de la Culture de Me Wade, Amadou Tidiane Wone dit Baaba, a dépoussiéré les archives pour nous ressortir un vieil édito de celui qui a donné à la presse sénégalaise ses lettres de noblesse par son trait d’esprit et son talent à tourner en dérision les puissants de la République à travers le premier journal satirique de ce pays, le bon vieux « Politicien». « Veut-on interdire le Pds ? », c’est le fameux titre de cet article du regretté Mam Less Dia écrit en 1993. Un papier dans lequel le grand journaliste interpellait le Président Diouf dans un contentieux qui l’opposait à Me Wade et une partie de l’opposition d’alors dont des leaders et parlementaires étaient en détention. Trente ans après ce retentissant texte de Less Coura, nous voilà à revivre les mêmes développements. Parce que cette chronique, placée dans le contexte que nous vivons actuellement, il suffirait juste de changer des noms pour être dans la même situation politique qu’en 1993. Encore qu’Abdou Diouf s’était bien gardé de dissoudre le principal parti d’opposition là où Macky Sall l’a fait sans état d’âme. Ce qui explique sans doute le grand recul démocratique auquel nous assistons depuis la deuxième alternance avec l’embastillement de toute pensée opposée à celle du pouvoir. Ce pendant que des contre-valeurs sont promues comme en atteste une vidéo devenue virale d’une ancienne sulfureuse insulteuse du Chef qui plastronne devant celui qu’elle ne ménageait guère et déclarant même avoir reçu cinq briques d’un généreux ministre. Pendant que d’autres qui ont exprimé leurs pensées sur les réseaux sociaux sont oubliés en prison. L’autre hiatus de notre si belle démocratie aujourd’hui si chahutée, c’est cette restriction des libertés de circuler des leaders de l’opposition, pendant que le candidat de la majorité présidentielle déroule tranquillement ses tournées économiques et ses inaugurations de chrysanthèmes qui ne sont rien d’autre que des manifestations de campagne électorale de l’armée mexicaine. Rien de républicain dans ces tournées avec bien entendu la complicité des médias publics. Des candidats de l’opposition sont ainsi harcelés, gazés et interdits de communier avec les populations par des gouverneurs, préfets et sous-préfets d’un autre âge. A Matam, Khalifa Sall a été contraint de sortir de sa voiture pour terminer sa tournée à pied. Exactement comme Malick Gakou avait eu à le faire dans le même département il y a quelques mois. C’est à croire que Matamet Kolda (où Anta Babacar Ngom a été gazée !) ne font pas partie du Sénégal et que les gouverneurs et préfets qui y sévissent appliquent des lois autres que celles de ce pays ! Pendant ce temps, l’on déroulait le tapis rouge au détenteur de plus de trois millions de parrains. Un homme qui a donc réussi en quelques semaines à faire mieux que celui auquel il veut succéder et BBY lors des dernières Législatives. Mieux, sa distinguée épouse, qui se voit déjà en future Première dame, a elle aussi collecté plus de parrains que notre Marième Faye Sall nationale. Mais pourquoi souriez-vous donc ? KACCOOR BI - LE TEMOIN
CORPS D’EXCELLENCE INSPECTEUR DES DOUANES MALICK FAYE NOMME IGE
La petite famille des Inspecteurs généraux d’Etat (Ige) s’élargit avec l’arrivée de l’inspecteur des douanes Malick Faye. « Le Témoin » quotidien vous révèle que l’ancien Chef de visite du Bureau des Douanes de l’aéroport Dakar-Yoff vient d’être nommé Inspecteur général d’Etat (Ige). Sans doute, le président de la République a été convaincu par le parcours académique et professionnel de l’inspecteur principal des douanes Malick Faye. Parce qu’en dehors de son titre de docteur en droit, le colonel Malick Faye est enseignant à l’École nationale d’Administration (Ena), à l’Ucad, à l’Ecole nationale des douanes etc…Grand universitaire, cet enseignant-chercheur en douanes est auteur de plusieurs ouvrages sur le droit douanier du Sénégal qui fait des émules dans la sous-région et le reste du monde. Il est vrai qu’intégrer l’Inspection générale d’Etat (Ige) est une bonne promotion car c’est non seulement un corps d’excellence voire la hiérarchie des hiérarchies mais encore ses membres sont les contrôleurs des contrôleurs en matière de vérification administrative et financière des services publics. Malheureusement aux yeux de nombreux étudiants et observateurs, le départ de Malick Faye pour l’Inspection générale d’Etat est un immense gâchis au détriment de l’Enseignement supérieur et de la formation.
TRANSPLANTATION RENALE LA « COLERE » DU MINISTRE DR MARIE KHEMESSE NGOM
Il y a une dizaine de jours, les brillants médecins-chirurgiens du Consortium composé de l’Hôpital Aristide Le Dantec et de l’Hôpital militaire de Ouakam (Hmo) ont réussi le miracle d’effectuer trois transplantations rénales. Ce grand progrès de l’expertise sénégalaise en matière de chirurgie a été salué par le monde entier. Malheureusement la ministre de la Santé, Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye, a été la grande absente de ce jour de gloire pour la chirurgie sénégalaise puisqu’elle était en mission à Lusaka (Zambie). Elle aurait souhaité être à Dakar pour coordonner avec les équipes médicales Dantec/Hmo cette grande première médicale et, au finish, en faire une récupération « politique » ou un tintamarre médiatique. Hélas pour elle ! « Le Témoin » quotidien a en tout cas appris que la ministre de la Santé Dr Marie Khemesse Ngom a eu du mal à digérer le fait que l’opération rénale ait été réalisée à son insu. Autrement dit, à ses yeux, il s’agit d’un coup de poignard d’« excellence » dans le dos de la tutelle car, durant plusieurs jours, il n’y en a eu que pour les brillants professeurs et médecins qui ont réalisé cette prouesse et aussi pour la directrice de l’hôpital militaire de Ouakam. Personne, aucun média n’a parlé de la pauvre ministre de la Santé qui était à l’autre bout du continent. Souhaitons que l’agrément autorisant la transplantation rénale à ce consortium d’hôpitaux (Dantec/Hmo) ne soit pas « retiré » à nos brillants chirurgiens par Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye très en…colère. Objection ? Au nom de tous les malades rénaux en attente d’être opérés, « Le Témoin » demande pardon de leur part au ministre de la Santé. La prochaine fois, promis juré les médias parleront d’elle et elle sera sous les feux de la rampe !
AND DEFARR NIORO
Le mouvement qu’attendait Nioro du Rip a été mis sur pied samedi dernier. En effet, il faudra désormais compter avec le mouvement politique et citoyen And Défar Nioro du très populaire Aly Ba, un ancien joueur de l’Asc Daradji. Cette belle trouvaille de Aly Ba, fils de feu El Hadji Samba Khodia Ba, ancien gendarme, ne réunit pas seulement tous les petits-fils de Maba Diakhou Ba du Sénégal et de la diaspora. La quasi totalité des cadres de la commune de Nioro a fait le déplacement samedi au domicile de feu El Hadji Samba Khodia Ba, père du président de And Défar Nioro, samedi dernier. Les membres du mouvement qui se sont exprimés devant la famille, les amis d’enfance d’Aly Ba très enthousiastes, se disent très séduits et reconnaissants des nombreuses actions de Mamadou Moustapha Ba, ministre des Finances et du Budget. Lequel peut déjà s’estimer heureux parce que désormais il a un cadre qui répond adéquatement à toutes ses préoccupations. Mieux, ce cadre est piloté par un honorable fils de Nioro très connu et très respecté. Parlant d’ailleurs du président de And Défar Nioro Aly Ba, un grand notable de la famille Ba basé à Dakar promet de mobiliser tous ses fils et petit-fils d’ici et de la diaspora pour le triomphe de Aly Ba. En effet, a-t-il dit, il est l’un des seuls parents du ministre qui peut parler avec TOUT LE MONDE et le ministre a besoin de tout le monde pour bien honorer son rang, a-t-il affirmé.
MAODO MALICK MBAYE, SEULE COLOMBE DE BBY ?
Leader de «Gueum Sa Bop», DG de l’Anamo et membre du Secrétariat Exécutif National (SEN) de l’APR, Maodo Malick Mbaye est apparemment le seul leader de la coalition au pouvoir, BBY, à appeler au dialogue dans un environnement politique incertain. Alors que l’on s’achemine vers une présidentielle grosse de dangers avec l’exclusion de la course du principal leader de l’opposition, tout concourt à des tensions post-électorales. Et même pré-électorales ! C’est dans ce cadre que M. Maodo Mbaye, qui a une grande expérience en médiation internationale et résolution de conflits, ne cesse d’alerter, appelant au dialogue. Malheureusement, il semble être le seul à brandir le rameau d’olivier, symbole de la paix, menant ainsi un rude combat aux faucons de son camp. D’ailleurs, il a été récemment élu Président du Groupe d’Initiatives pour une Médiation à l’Africaine (GIMA). Une organisation regroupant des intellectuels de la société civile, d’anciens diplomates et autres acteurs de la vie politique, sportive et culturelle.
ECOLE GRAND-YOFF 2A
Le maire de la commune de Grand-Yoff, Madiop Diop, a échappé, hier, à une plainte. A l’origine, il a fait changer le gardien de l’école en sortant les documents de l’établissement qui se trouvaient dans une chambre. C’était pour y mettre un nouveau gardien qu’il a lui-même amené pour l’école. Une question qui taraude l’esprit. Le maire a-t-il le droit de changer un vigile d’un établissement sans en aviser le directeur de l’établissement dans lequel il sert ? A-t-il aussi le droit de sortir des documents de l’école ? Cela a suscité la colère du directeur d’école, Amadou Kane, qui avait décidé de saisir le procureur de la République d’une plainte. La tension est vite montée dans cette commune entre l’édile de la localité et les responsables de l’école Grand-Yoff 2A se trouvant juste à côté du marché de Grand-Yoff. Il a fallu l’intervention de l’inspecteur d’académie des Parcelles Assainies pour désamorcer la crise.
AHMED AIDARA ZAPPE - L’ELEGANCE REPUBLICAINE FOULEE PAR AMADOU BA Revenons sur l’inauguration de la Maison des associations et de la maison de la Femme Mantoulaye Guène par le Premier ministre Amadou Ba ce dimanche à Guédiawaye ce dimanche, pour simplement relever le manque d’élégance républicaine du Premier ministre Amadou Ba. Comment fouler le sol de la maison d’autrui sans en avoir l’élégance d’avertir le chef des lieux ? C’est ce qu’on peut voir à travers les images de l’événement diffusées par la RTS. Nulle trace du maitre des lieux, le maire de Guédiawaye Ameth Aïdara. Le Premier ministre a préféré saluer le prédécesseur de ce dernier en l’occurrence Aliou Sall qui avait initié et démarré les travaux des deux infrastructures. Mais le Bon Dieu a fait que c’est sous le magistère d’Ameth Aïdara que les travaux ont été achevés. Toujours est il que le Premier ministre a sorti « le ritti et le khalam » pour saluer le maire bâtisseur Aliou Sall. La courtoisie aurait été de saluer au passage le maire de la ville, Ahmed Aïdara, mais dara. Pire, les « bennoistes » ont donné le micro au 1er adjoint d’Ameth Aïdara, Cheikh Sarr, qui est de leur camp. En attendant de savoir si Ameth Aidara a décliné l’invitation ou pas, on reste bouche bée devant ce manque notoire d’élégance républicaine. Car même s’il n’était pas invité à la cérémonie ou s’il l’avait boudée, rien n’empêchait le Premier ministre-candidat de le saluer quand même ! Et ces thuriféraires qui se répandent sur la courtoisie supposée d’Amadou Ba…
MEDIAS DECES DU DOYEN MAME ONGUE NDIAYE
La presse nationale et particulièrement rufisquoise est en deuil avec le décès hier à Rufisque du doyen Mame Ongué Ndiaye (MON). L’homme est resté incontestablement l’une des plus belles plumes du Sénégal. Il a traversé professionnellement le Sénégal des indépendances à nos jours. Il a exercé son métier sous les régimes de Senghor, de Diouf, de Wade et de Macky Sall. Mame Ongué Ndiaye avait surtout fait du journalisme militant puisqu’il fut directeur de Publication et Rédacteur en chef de L’Unité, l’organe central du Parti Socialiste sous Léopold Sédar Senghor et sous Abdou Diouf. L’homme aimait rappeler qu’il siégeait au niveau des instances supérieures du PS où il était souvent convié aux réunions du bureau politique parle président Senghor lui-même. Mame Ongué Ndiaye aimait rappeler qu’il travaillait avec de brillants cadres du Parti comme le défunt Premier ministre Habib Thiam, ou des ministres comme Jacques Baudin, Thierno Ba, l’idéologue des Socialistes Doudou Sine. Ces dernières années, l’homme, bien que malade, continuait à fréquenter les endroits publics de Rufisque et surtout profitait de chaque occasion pour jeter un regard critique sur le travail de ces jeunes confrères. Il avait continué à collaborer avec certains quotidiens privés de la place avant de se retirer complètement dans sa vieille ville dont il aimait raconter l’histoire politique. Dommage que Rufisque et la presse nationale n’aient jamais su honorer l’homme à la mesure de sa contribution à l’histoire des médias au Sénégal. Repose en paix doyen Ongué. La Rédaction du Témoin présente ses condoléances les plus sincères à ta famille.