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13 février 2025
GUINÉE-BISSAU, LA CEDEAO CONDAMNE LES TENTATIVES VISANT A PERTURBER L’ORDRE CONSTITUTIONNEL
La CEDEAO ‘’condamne fermement […] toutes les tentatives visant à perturber l’ordre constitutionnel’’ en Guinée-Bissau et appelle les autorités de ce pays à faire arrêter et à poursuivre leurs auteurs en justice.
Dakar, 4 déc (APS) – La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ‘’condamne fermement […] toutes les tentatives visant à perturber l’ordre constitutionnel’’ en Guinée-Bissau et appelle les autorités de ce pays à faire arrêter et à poursuivre leurs auteurs en justice.
‘’La CEDEAO condamne fermement la violence et toutes les tentatives visant à perturber l’ordre constitutionnel et l’État de droit en Guinée-Bissau’’, déclare l’institution d’intégration régionale dans un communiqué parvenu lundi à l’APS.
Elle dit avoir ‘’appris avec une profonde préoccupation les violences qui ont éclaté à Bissau, aux premières heures du vendredi 1er décembre 2023’’.
‘’La CEDEAO appelle par ailleurs à l’arrestation et à la poursuite des auteurs de ces incidents, conformément à la loi’’, ajoute le communiqué.
L’organisation ‘’exprime sa pleine solidarité avec le peuple et les autorités constitutionnelles de la Guinée-Bissau’’, l’un de ses États membres.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, des affrontements ont opposé des membres de la Garde nationale (Gendarmerie) aux forces spéciales bissau-guinéennes, selon plusieurs médias.
Les premiers sont allés exfiltrer deux ministres accusés de ‘’corruption’’ et placés en détention par la Police nationale, avant de se retrancher dans une caserne, dans le sud de Bissau.
Les heurts ont fait au moins deux morts, selon des sources médiatiques.
‘’Complicité’’
Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, a dissous l’Assemblée nationale du pays où l’opposition est majoritaire, a annoncé, lundi, le bureau chargé des relations publiques de la présidence bissau-guinéenne.
Cette décision ‘’effective dès aujourd’hui’’ survient trois jours après des affrontements armés à Bissau, la capitale, que M. Embaló considère comme une ‘’tentative de coup d’État’’.
Il a dénoncé une ‘’complicité’’ entre des éléments la Garde nationale (Gendarmerie) et ‘’certains intérêts politiques au sein même de l’appareil d’État’’.
Umaro Sissoco Embaló a également accusé l’Assemblée nationale, où son parti est minoritaire, d’avoir ‘’préféré défendre des membres de l’exécutif soupçonnés d’actes de corruption portant gravement atteinte aux intérêts supérieurs de l’État’’.
‘’La date des prochaines élections législatives sera fixée le moment opportun, conformément aux dispositions […] de la Constitution’’, annonce un décret de M. Embaló communiqué à la presse.
Les coups d’État à répétition font de la Guinée-Bissau l’un des pays les plus instables du monde.
SAINT-LOUIS, MANSOUR FAYE ANNONCE UN DEUXIÈME PONT
Mansour Faye, a annoncé, lundi, la construction d’un deuxième pont pour désenclaver la Langue de Barbarie, espérant sa réalisation dans les années à venir.
Saint-Louis, 4 déc (APS) – Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, a annoncé, lundi, la construction d’un deuxième pont pour désenclaver la Langue de Barbarie, espérant sa réalisation dans les années à venir.
‘’Saint-Louis a besoin d’un deuxième pont. C’est l’appel solennel que je lance à l’endroit de Monsieur le président de la République qui, d’abord, effectivement a donné son accord pour la réalisation de ce deuxième pont’´, a-t-il lancé.
Il s’exprimait en marge de la cérémonie consacrée à l’ouverture du pont Moustapha Malick Gaye. Il espère que ce projet fera partie des projets du Plan d’actions prioritaires (PAP3) du Plan Sénégal émergent, le référentiel des politiques publiques (PSE).
Il a signalé que l’AGEROUTE, l’Agence des travaux et de gestion des routes, ‘’est en train de travailler avec des partenaires, pour que ce deuxième pont puisse se réaliser dans les meilleurs délais’’.
Il estime que ‘’cela va complètement changer et permettre de s’adapter par rapport au développement économique fulgurant de la ville de Saint-Louis’’.
Ce pont sera érigé à hauteur du lycée Charles De Gaulle et permettra de renforcer le désenclavement de l’île de Saint-Louis.
Il a expliqué que l’exploitation prochaine du gaz au Sénégal, notamment à Saint-Louis, doit plus que jamais être accompagnée de projets structurants, à l’image de ce futur pont qui va participer au désenclavement de la Langue de Barbarie.
‘’Comme vous le savez, à Saint-Louis, le gaz va apporter beaucoup plus d’économie. L’activité autour du gaz va créer beaucoup d’investissements, donc créera aussi de la richesse au niveau, non seulement du Sénégal, mais aussi au niveau de la ville de Saint-Louis’’, a-t-il fait valoir.
Selon lui, ‘’cela doit impérativement s’accompagner par des projets structurants, dont le deuxième pont que nous attendons vraiment impatiemment. Et donc, je suis sûr qu’il se réalisera d’ici deux ou trois ans’’, a-t-il notamment dit.
Il a également annoncé la reprise prochaine des travaux de rénovation de la place Baya [ex-place Faidherbe] mais également le démarrage des travaux de l’avenue Macky Sall.
La ville de Saint-Louis, ancienne capitale de l’Afrique occidentale française (AOF), est également connue pour le pont Faidherbe, l’unique point de passage vers l’île.
MULTIPLE PHOTOS
L'ŒUVRE DE CHEIKH ANTA DIOP DEMEURE EXCLUE DE L’ÉCOLE
Depuis sept ans, le collectif JàngCAD se bat pour que la pensée du savant sénégalais soit enseignée dans les programmes scolaires. Ils espèrent que le prochain régime saura enfin concrétiser cet hommage à un illustre intellectuel africain
Vendredi 29 décembre 2023, Cheikh Anta Diop, toujours ignoré au Sénégal, aurait eu 100 ans.
37 ans après sa disparition le 7 février 1986, son immense œuvre scientifique saluée à travers le monde, reste méconnue de beaucoup de Sénégalais parce que non enseignée dans les curricula scolaires. Pourtant, de nombreuses voix se sont toujours élevées pour se demander : «Pourquoi la pensée de Cheikh Anta Diop n'est-elle pas enseignée dans les programmes scolaires sénégalais ?»
C'est en février 2014, à la suite de riches échanges sur Facebook autour de la question, que le groupe « Pour l’enseignement de la pensée de CAD » ou JàngCAD a été créé en marge de la commémoration du 28ème anniversaire de la disparition de Cheikh Anta Diop. Le succès viral de cette initiative a aussitôt poussé les initiateurs à lancer une pétition pour demander l’enseignement de la pensée de CAD dans les établissements scolaires sénégalais.
Une coordination composée de profils académiques et professionnels diversifiés est mise en place pour réfléchir sur le suivi de la pétition et l'établissement d'un programme d'activités permettant la vulgarisation de la pensée du savant africain.
Lamine Niang (Canada), Khadim Ndiaye (Canada), Daouda Gueye de Pikine (représentant de la pétition au Sénégal), Aminata Diaw Sall (Sénégal), Omar Géy(Canada), Djiby Diagne (New-York) Youssouf Sow (Chine), Moussa Yadine N'diaye (Sénégal) Sow Sunny (Maroc), Mamadou Moustapha S. Sakho (Sénégal), Naby Souleymane Youla Ndiaye (Sénégal) composaient l'équipe de pilotage.
Depuis la naissance du Groupe JàngCAD, trois actions d’envergure ont été posées avec des résultats probants.
La première phase, débutée à partir de février 2014, a consisté à vulgariser la pétition sur les réseaux sociaux et dans les médias classiques afin de recueillir les signatures de Sénégalais et d'Africains qui partageaient cette noble cause.
Ensuite, la deuxième phase est lancée en février 2015. Elle a consisté à prolonger la pétition sur le terrain à travers une "Tournée nationale Cheikh Anta Diop" qui a mobilisé 15 volontaires. Ces derniers se sont rendus tour à tour dans les lycées, collèges et universités de Dakar, Mbour, Thiès, Louga et Saint-Louis pour une campagne de sensibilisation sur l'œuvre de Cheikh Anta Diop et la collecte de signatures dans le cadre de la pétition. Ainsi, plus de 25 000 signatures ont été recueillies au Sénégal et dans la diaspora. Il faut souligner, à cette étape, l’implication et la collaboration de diverses personnalités scientifiques et universitaires pour permettre l’avancée et l’aboutissement de la pétition.
Enfin, depuis la fin de la tournée de février 2015, la dernière phase consistant à entrer en contact avec les autorités administratives et étatiques pour leur présenter la pétition a été mise en oeuvre. Des députés de l’Assemblée nationale et des membres du Conseil économique, social et environnemental (CESE) ont été rencontrés en mars 2015 dans le but de plaider la cause de cette initiative et d’aider à sa réalisation.
Toutes les signatures collectées ont été acheminées au bureau du Premier ministre de l’époque, Mahammed Boun Abdallah Dionne, et enfin, le président de la République Macky Sall, dans une audience de plus de plus de deux heures, a reçu le représentant du Groupe JàngCAD,au Sénégal, M. Daouda Guèye en janvier 2016 à la veille de la commémoration du trentenaire du décès de celui qu’on surnomme fièrement le dernier pharaon. Lors de cette rencontre, le président a affirmé lui-même qu’il ne comprenait pas pourquoi les travaux du chercheur ne sont toujours pas enseignés dans les écoles, avant d’ajouter que : « cela se fera ». Et, au Conseil des ministres du 10 février 2016, la décision est annoncée par le chef de l'État Macky Sall de l'introduction des œuvres de Cheikh Anta Diop dans les curricula.
Quelques semaines plus tard, le Premier ministre Mahammed Dionne après avoir consulté les signatures, a mis en place une commission composée d’intellectuels et d’universitaires familiers avec la pensée de l’auteur de « Civilisation ou barbarie » afin de travailler sur les modalités pratiques de l’enseignement des œuvres de Cheikh Anta Diop dans les écoles. Un représentant du Groupe JàngCAD siège d’ailleurs dans cette commission.
En septembre 2016, le ministre de l'éducation Serigne Mbaye Thiam et ses services ont organisé à Saly un séminaire de trois jours, regroupant des enseignants de tous les niveaux et de différentes disciplines, sur le thème : "Méthodologie de l'introduction de la pensée de Cheikh Anta Diop dans les curricula, de la maternelle à la terminale"
De notre son côté, le Groupe JàngCAD, suivant de très près l’évolution administrative de ce dossier, a continué à travailler pour maintenir la demande d'introduction de la pensée de Cheikh Anta Diop dans les programmes scolaires au cœur de l'actualité. Pendant deux ans, des rencontres périodiques ont été tenues pour discuter de l’évolution du plaidoyer et mettre en place d’autres activités pour le renforcer. C'est dans ce sens que, pour la commémoration de la 30e anniversaire de la disparition de l’auteur de Nations nègres et culture : de l'Antiquité nègre égyptienne aux problèmes culturels de l'Afrique noire d'aujourd'hui, une exposition sur le thème « Pourquoi la pensée de Cheikh Anta Diop n'est pas enseignée dans nos établissements scolaires ?» a été organisée à l'université Cheikh Anta Diop, sur les Allées Balla Gaye. Cette exposition a été suivie d’une conférence de presse pour expliquer les projets du collectif.
Il faut aussi ajouter la parution deux livres didactiques de Khadim Ndiaye (Canada) sur la pensée de Cheikh Anta Diop. Il s'agit de Conversation avec Cheikh Anta Diop (2016) et un recueil de textes intitulé Cheikh Anta Diop par lui-même : itinéraire, pensées, confidences, opinions et combats (2023), pour souligner le centenaire de la naissance de Cheikh Anta Diop.
Malgré les efforts constants du collectif "Pour l'enseignement de la pensée de Cheikh Anta Diop", la décision présidentielle prise en février 2016 suivie de la mise en place d’une commission par le Premier ministre et l’organisation d’un séminaire par le ministre de l’éducation nationale, il est fort regrettable de constater, sept ans plus tard, que la cause n’a pas véritablement connu de réelles avancées concrètes.
En ce centenaire de la naissance de Cheikh Anta Diop, et avec l'alternance qui s'annonce au plan politique en 2024, le Groupe JàngCAD espère vivement qu'un régime souverainiste, nationaliste qui comprend mieux l'importance des contenus de la pensée de Cheikh Anta Diop, introduira avec diligence cette pensée dans les programmes scolaires sénégalais.
LA COUR SUPRÊME IMPLACABLE
Karim Wade, Khalifa Sall et maintenant Ousmane Sonko. En rejetant à nouveau un rabat d'arrêt cette semaine, la plus haute juridiction du pays confirme son inflexible jurisprudence à l'égard des principaux opposants au président Macky Sall
Les leaders politiques Karim Wade, Khalifa Sall et Ousmane Sonko, tous opposants de premier plan, ont eu maille à partir avec la Cour suprême au cours de leurs différentes procédures judiciaires. Entre rabat d'arrêt, confirmation des peines, rejet de pourvoi en cassation, la plus haute juridiction du pays s’est montrée implacable contre les opposants.
‘’Jamais deux sans trois’’, dit l’adage. Comme Khalifa Sall et Karim Wade, Ousmane Sonko a vu son dossier passer sous les fourches caudines de la Cour suprême, à l’occasion de l’examen de son rabat d’arrêt déposé par ses conseils, lundi dernier.
Selon la loi, le rabat d’arrêt suppose une erreur de procédure susceptible d’impacter un jugement rendu par une cour de justice. Dans le cas d'espèce, il s’agissait avant tout d’invalider la décision de la Chambre administrative de la Cour suprême qui avait, le 17 novembre dernier, donné une décision en annulation de celle du tribunal d’instance de Ziguinchor, du 12 octobre 2023, ordonnant la réintégration de Sonko sur les listes électorales.
Ce recours avait des allures de course contre la montre avant la date de dépôt des parrainages, le 11 décembre prochain. Car, par cette nouvelle procédure, les avocats du maire de Ziguinchor espéraient une suite rapide des chambres réunies de la Cour suprême, afin que leur client puisse recouvrer au plus vite ses droits civiques.
Mais, la demande de rabat d’arrêt introduite par les avocats de l’opposant Ousmane Sonko a été rejetée. Le cabinet du premier président de la Cour suprême l’a notifié aux intéressés. Les services d’Aly Ciré Bâ ont souligné qu’attendu ‘’qu’aux termes de l’article 52 alinéa 2 de la loi organique sur la Cour suprême : le de recours en rabat et le recours ne sont pas suspensifs’’.
D'après eux, c’est le ‘’président du tribunal d’instance hors classe de Dakar (qui) doit être saisi afin de mettre en œuvre la seule procédure d’urgence prévue par les articles 76 et suivants de ladite loi organique ; que le jugement en chambres réunies ne s'accommode guère d’une telle procédure’’. Ainsi ont-ils motivé la décision de rejet de la requête des avocats d’Ousmane Sonko, en prison depuis plusieurs mois.
Cette bataille rappelle les dossiers judiciaires des anciens opposants au régime de Macky Sall : Khalifa Sall et Karim dont les dossiers ont atterri à la Cour suprême.
Pour le dossier de Khalifa Sall, il s’agissait, pour ses conseils, d’introduire un rabat d’arrêt à la veille de l’élection présidentielle de février, afin de lui permettre de participer au scrutin de la Présidentielle 2019, malgré sa condamnation. Le rabat d’arrêt avait été introduit pour dénoncer des vices de procédure lors de la cassation. Ce recours du candidat à la candidature Khalifa Sall avait suscité un débat sur le caractère suspensif du rabat d’arrêt. L’argument n’avait pas convaincu le premier président de la Cour suprême, Mamadou Badio Camara, qui finalement avait rejeté le rabat d’arrêt introduit par la défense de l’ancien maire de Dakar qui avait ainsi épuisé tous ses recours légaux.
Ainsi les avocats du leader de l’ex-Pastef vont devoir trouver autre chose pour que leur client puisse se présenter à la Présidentielle.
Or, selon plusieurs spécialistes, le risque d’une invalidation de sa candidature est plus que réel. D’autant qu’à une dizaine de jours du dépôt des parrainages, l’ancien inspecteur des impôts et des domaines a de fortes chances d’être forclos.
Le rabat d’arrêt du parquet contre une décision rendue en février 2014 en faveur de Karim Wade
Dans le dossier Karim Wade, il a aussi été question de rabat d'arrêt auprès de la Cour suprême. Mais cette fois-là, c’est le procureur général près la Cour suprême qui avait introduit une requête en rabat d’arrêt demandant à ladite cour d’annuler son arrêt précédent n° 23 du 6 février 2014 de la chambre criminelle. Dans ledit arrêt, la Cour suprême avait précédemment déclaré recevable la requête de Karim Wade relative aux exceptions soulevées par ses avocats. Concernant l’incompétence de la Crei à juger le ministre Karim Wade qui bénéficie, du fait de son état, d’un privilège de juridiction et qui ne peut être jugé en conséquence que par la Haute cour de justice, la violation de la présomption d’innocence et du principe de l’égalité des parties devant la loi, du renversement de la charge de la preuve, entre autres.
Ce rabat d'arrêt n’avait pas été rejeté par la Cour suprême. Ainsi, le procès s’était ouvert, le 31 avril 2014 et l’ancien ministre de l’Énergie avait écopé de six ans de prison ferme pour enrichissement illicite par la Cour de répression de l'enrichissement illicite (Crei).
En août 2015, la Cour suprême du Sénégal avait rejeté l’ensemble des pourvois en cassation de Karim Wade, validant au passage le jugement de la Crei.
La Cour suprême invalide la candidature de Karim Wade en 2018
Toujours dans le dossier Karim Wade, si le secrétaire général du PDS a connu le même sort que les deux autres précités, sur le plan judiciaire, les traitements ont été différents. Puisque, le 31 août 2018, la Cour suprême a rejeté le pourvoi de l'opposant Karim Wade contre sa radiation des listes électorales, dans l’optique d’une candidature à la présidentielle de 2019. Les avocats de Karim Wade avaient déposé ce recours auprès de la cour, après avoir vu sa demande d'inscription sur les listes électorales rejetée, le 2 juillet de la même année, par le ministère de l'Intérieur, qui avait invoqué des dispositions du Code électoral privant de droits civiques toute personne condamnée à plus de cinq ans de prison.
Selon les dispositions du code électoral sénégalais, un candidat radié des listes ne peut être électeur, donc il n’est plus éligible à des postes électifs. Même si ce dernier avait bénéficié d’une grâce présidentielle en juin 2016, Karim Wade avait été privé d'élection présidentielle en 2019.
Mais selon plusieurs observateurs, la différence de traitement a aussi pour origine la décision du tribunal de Ziguinchor qui avait demandé la réintégration d’Ousmane Sonko sur les listes électorales. Ce jugement semble avoir contraint la Cour suprême à chercher une position médiane, en se rabattant sur le tribunal hors classe de Dakar.
Dans le cas de Karim Wade, elle a vite tranché en faveur de l’État, alors que dans l’affaire Sonko, elle a préféré s’aménager une porte de sortie, en s’appuyant sur une autre juridiction.
ÉLECTRIFIER L’AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE POUR UN AVENIR PLUS LUMINEUX
Si le niveau d’électrification du Sénégal est l’un des plus élevés d’Afrique de l’Ouest avec un taux d’accès de 80 %, de nombreux pays du continent font face à une véritable crise énergétique.
Si le niveau d’électrification du Sénégal est l’un des plus élevés d’Afrique de l’Ouest avec un taux d’accès de 80 %, de nombreux pays du continent font face à une véritable crise énergétique.
En effet, 220 millions de personnes – soit près de la moitié de la population de la région – n'ont pas accès à l'électricité, limitant ainsi leur capacité d’entreprendre ou d’accéder à des services d'éducation et de santé adéquats. Pour atteindre l'accès universel à l'électricité, le rythme d'électrification en Afrique de l’Ouest et du Centre doit tripler d'ici à 2030.
L'accès à une énergie abordable, fiable et durable constitue une condition essentielle pour améliorer la qualité de vie de chacun et aussi une nécessité pour transformer le continent.
La bonne nouvelle, c’est la révolution amorcée dans le domaine de l'accès à l'énergie hors réseau dans nos pays. Lors de l'Appel à l'action de Dakar du 7 juillet 2022 à l’occasion de l’IDA 20, les dirigeants africains ont exprimé un engagement fort en faveur de l’accès universel à l’énergie et ont rappelé l’importance d’une transition juste et équitable pour le continent. Dans ce contexte, les pays africains comptent utiliser notamment leurs ressources en gaz naturel comme énergie de transition pour atteindre les objectifs d’accès universel à l’électricité à moindre coût tout en facilitant la création d’emplois.
Avec un pétrole à prix élevé, l'Afrique reste dépendante des énergies fossiles surtout que les subventions aux carburants ont fortement augmenté, pesant lourdement sur le budget des Etats. La mauvaise qualité de la fourniture d’énergie figure en tête des préoccupations en matière d’évaluation du climat d’investissement et entrave la numérisation des économies. Le doublement des financements annuels de la Banque mondiale dans le secteur de l’énergie au cours des trois dernières années a permis des améliorations significatives dans les états fragiles.
Par exemple, en République centrafricaine (RCA), un nouveau parc solaire de 25 Mégawatts avec batterie de stockage alimentera en électricité 250 000 personnes, doublant sa capacité de génération électrique. Ce parc solaire remplacera plus de 90 % de l’énergie actuellement générée par diesel, représentant une économie annuelle de 4 millions de dollars en coûts de combustibles pour le gouvernement. La mise en service d’une centrale solaire de cette envergure en RCA, ainsi que de cinq mini-réseaux et de l’électrification de plus de 600 écoles et hôpitaux ainsi que de 50 % des foyers d’ici 2030, est source d’espoir pour d’autres pays.
Un autre exemple d’investissement à grande échelle dans le solaire, à savoir le projet régional d’intervention urgente dans le secteur de l’énergie solaire, propose un modèle d’appel d’offres concurrentielles pour augmenter l’accès à l’électricité pour des millions de consommateurs au Tchad, Liberia, Sierra Leone et au Togo, en stimulant la capacité énergétique renouvelable connectée au réseau, ainsi que la transmission et les interconnexions régionales.
Atteindre un accès universel à l’électricité en Afrique subsaharienne nécessitera plus de 200 milliards de dollars de financements avec un rôle essentiel de l’investissement privé. Pour y parvenir il est impératif de renforcer les cadres réglementaires et de développer des compagnies d’électricité financièrement solides.
Au Nigéria, la plateforme DARES (Distributed Access through Renewable Energy Scale-Up Nigeria) vise à étendre l’accès en développant les énergies renouvelables, tout en levant plus d’un milliard de dollars de financement privé pour donner accès à l’électricité à plus de 15 millions de personnes.
Le Sénégal quant à lui a signé en juin 2023 avec ses partenaires, notamment l’Allemagne, le Canada, la France, le Royaume Uni et l’UE un Just Energy Transition Partnership (JETP), au titre duquel le pays s’est engagé à porter de 31 à 40% la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique d’ici 2030 avec l’accompagnement des partenaires (mobilisation de 2,5 milliards d’euros en financements nouveaux et additionnels sur une période initiale de 3 à 5 ans).
Parmi ces projets, celui relatif à l’extension de l’accès à l’énergie permet au pays d’améliorer la résilience des infrastructures publiques essentielles, telles que les écoles et les centres de santé, ainsi que de développer les petites et moyennes entreprises en les connectant au réseau, ou à des centrales solaires off-grid.
Par ailleurs, le pays progresse dans la mobilisation des financements des secteurs public et privé pour soutenir ses objectifs d'expansion d'accès à l'énergie. Des investissements supplémentaires se concentrent à présent sur la réduction des écarts et le raccordement de tous au réseau.
Faciliter le commerce de l'énergie au niveau régional pour faire baisser les coûts et offrir un accès plus large et plus fiable constitue une priorité. A cet égard il faut saluer le lancement réussi de l’interconnexion des réseaux électriques de 14 de ses 15 pays membres de la CEDEAO, une initiative comportant de nombreux avantages dans le cadre du système d’échanges d’énergie électrique ouest-africain (EEEOA). La Guinée-Bissau devrait rejoindre prochainement cette interconnexion pour en tirer les avantages en termes d’accès à une énergie régulière et fiable.
L'accès universel à une énergie abordable est essentiel pour améliorer les conditions de vie des populations africaines et faciliter davantage le fonctionnement des services sociaux. Il est indispensable pour la transformation structurelle des économies, stimulant ainsi la compétitivité et la création d’emplois. L’utilisation appropriée de l’expertise et des ressources de la Banque mondiale dans le cadre d’une coopération élargie aux institutions bilatérales et multilatérales en collaboration étroite avec les pays de la sous-région constitue un gage pour l’électrification accélérée de notre continent - un message important à la veille de la COP28.
COP 28, L'APPEL D’ENDA ÉNERGIE POUR LE FINANCEMENT DES PAYS AFRICAINS
Enda Énergie est formelle : il est impératif de fournir un financement aux pays africains pour les aider à entreprendre une transition vers un développement à faible émission de carbone et à renforcer leur résilience face aux changements climatiques.
Enda Énergie est formelle : il est impératif de fournir un financement aux pays africains pour les aider à entreprendre une transition vers un développement à faible émission de carbone et à renforcer leur résilience face aux changements climatiques. Dans cette optique, l'ONG a recueilli les attentes et les priorités des acteurs non étatiques afin de formuler des recommandations à l'intention des négociateurs.
Le Sénégal et de nombreux autres pays africains sont confrontés aux réalités du changement climatique, malgré leur faible niveau de pollution. Alors que de nombreux pays africains peinent encore à se développer, l'initiative de co-construire des trajectoires de développement sobre en carbone est cruciale. L'enjeu de la 28e session de la Conférence des parties (Cop 28), qui se tient du 30 novembre au 12 décembre 2023, réside dans le financement de ces mécanismes. Qui financera, quels pays contribueront et quels pays auront accès à ces financements ? Enda Énergie est catégorique : tout pays impacté par le changement climatique et manquant de moyens devrait bénéficier de financements dans le cadre de cette initiative.
‘’En tant qu'acteur de la société, il est essentiel que tous les pays vulnérables, confrontés aux conséquences des pertes et dommages, puissent bénéficier de ce mécanisme financier. Lorsque nous évoquons les pertes et dommages, nous nous trouvons dans un contexte extrême’’, déclare Aïssatou Diouf, responsable du plaidoyer et des politiques internationales, soulignant l'importance de rendre ce mécanisme accessible.
Elle note que nous sommes à un tournant où un changement de modèle est nécessaire. Et que la transition vers un développement faible en carbone et résilient aux changements climatiques implique de nouveaux modes de fonctionnement. ‘’Si nous devons progressivement abandonner les énergies fossiles au profit des énergies renouvelables, cela aura un impact sur les travailleurs. Par conséquent, dans cette transition vers des sources d'énergie plus propres, il est crucial de prendre en compte ces personnes’’, insiste-t-elle.
De plus, ajoute-t-elle, ‘’lorsque nous parlons de pertes et dommages, nous faisons référence à des pertes irréversibles. Elles sont déjà vécues au Sénégal et dans de nombreux pays africains’’.
Aïssatou Diouf met en évidence le fait que cette question est au cœur des négociations depuis des décennies. Cependant, ce n'est que l'année dernière, lors de la Cop 27, qu'une reconnaissance a été accordée en faveur de la création d'un mécanisme financier visant à aider les pays les plus vulnérables à faire face aux pertes et dommages liés aux changements climatiques.
Dans cet esprit, Enda Énergie a organisé une pré-Cop 28 et un forum sur les transitions équitables afin d'approfondir la compréhension des enjeux clés de cet événement majeur de l'agenda climatique. Son objectif est de décrypter ces enjeux et de formuler des recommandations inspirantes pour les négociateurs.
Quelle position devrait adopter le Sénégal, qui s'apprête à exploiter ses ressources pétrolières et gazières ? Aïssatou Diouf reconnaît que le Sénégal a réalisé de nombreux efforts dans le domaine du mix énergétique, avec une part d'énergies renouvelables comprise entre 29 et 30 %. Cela en fait un exemple pour l'Afrique. Certains pays développés n'ont même pas atteint ce niveau de contribution des énergies renouvelables dans leur mix énergétique, d'après elle. Cependant, elle estime que le pays de la Téranga peut faire davantage, car il dispose des capacités nécessaires pour cela. "Ce n'est pas parce que nous avons découvert du pétrole et du gaz que nous devons cesser nos efforts dans le développement des énergies renouvelables", déclare Aïssatou Diouf, soulignant que les énergies fossiles sont des ressources épuisables.
"Aujourd'hui, même si le Sénégal exploite le pétrole et le gaz, il a l'opportunité d'utiliser une partie des bénéfices ou des ressources financières provenant de cette exploitation pour renforcer la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique. Cela signifie que le Sénégal ne doit pas se concentrer uniquement sur le développement des combustibles fossiles et négliger les énergies renouvelables", ajoute-t-elle.
GESTION DES DÉCHETS À TOUBA, ABDOULAYE SOW INSTALLE L’UNITÉ DE TRAITEMENT
Le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique a procédé, en présence du maire et du représentant du khalife général des mourides, à l’installation de l’unité de traitement des déchets de la ville de Touba.
Le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique a procédé, en présence du maire et du représentant du khalife général des mourides, à l’installation de l’unité de traitement des déchets de la ville de Touba. Cette dernière va générer plus de 40 emplois directs et a une capacité journalière de traitement de 3 tonnes de déchets.
La gestion des déchets plastiques dans la ville de sainte Touba reste problématique en raison d’une insuffisance de moyens humains et financiers. C’est pourquoi le recyclage est considéré comme une alternative durable à l’élimination par incinération ou le stockage illégale des déchets très impactant sur la santé des populations, l’environnement et le cadre de vie. En procédant à l’installation officiel du centre de regroupement et de commercialisation des déchets, Abdoulaye Sow ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique dira : « Cette cérémonie officielle de réception de l’unité de prétraitement et de valorisation des déchets plastiques du centre de regroupement et de commercialisation communément appelé PRC. Le président Macky Sall s’était engagé lors de l’élection présidentielle de 2019 avait initié un ambitieux programme dénommé Sénégal, Zéro Déchets. En ces termes, je le cite « nous voulons un Sénégal, zéro déchets, des villes propres et des villes vertes. Ce programme repose sur une gestion alternative des déchets et repose sur un changement d’approches à travers des modèles innovants ».
Cette unité pilote permettra d’une part de tester le développement de l’économie circulaire autour des déchets plastiques dans la ville de Touba et d’autre part, d’expérimenter le tri à domicile mais surtout d’organiser mais surtout d’organiser et de former les acteurs notamment les récupérateurs et les charretiers.
Pour le ministre, « cette unité permettra de réduire notamment plus de 3000 tonnes de gaz à effet de serre, accord de Paris portant sur le réchauffement climatique. Il s’agira de recycler le plastique. À Touba, plus de 24 tonnes sont générées quotidiennement. Ce qui réduira le péril plastique, à générer des revenus et des emplois verts pour la commune ». Ce projet a un aspect de finance islamique qui permettra au Sénégal d’atteindre ses objectifs sur le climat qu’il s’est fixé dans le cadre de l’article 6 de l’accord de Paris, qui exige la réduction des gaz à effet de serre. D’ailleurs, 15 % des revenus de ce projet seront investis au niveau des communautés environnantes du centre. La ville de Touba a été choisie pour abriter cette première phase pilote, parce qu’elle est la deuxième ville en termes économiques et démographiques, après Dakar, mais aussi c’est pour un souci d’équilibre’’. Cette phase pilote a nécessité un financement de 2 millions de dollars (environ 1 milliard de francs CFA), exclusivement pris en charge par le partenaire financier. Ce partenaire financier en l’occurrence le Grand Duché de Luxembourg a été représenté à la cérémonie officielle. Le représentant de l’ambassadeur dira à ce propos « toute la satisfaction du Luxembourg. 24 000 kilos de déchets sont produits chaque jour. L’expérimentation à Touba, en tant que ville pilote est une grande satisfaction ». Cette unité va aussi permettre la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la création d’emploi à travers un modèle d’affaire innovant pour le recyclage et la valorisation et l’amélioration du service de gestion des déchets solides. Elle va générer plus de 40 emplois et dispose d’une capacité journalière de traitement de 3 tonnes de déchets.
« IL N’Y A PAS DE GUERRE DE LEADERSHIP À DAKAR »
Le ministre, responsable du parti présidentiel à Dakar, Abdou Karim Fofana, est revenu sur ce qui s’est passé au siège de l’APR, il y a quelques jours.
Invité de l’émission « Toute la Vérité sur la Sen TV », le ministre, responsable du parti présidentiel à Dakar est revenu sur ce qui s’est passé au siège de l’APR, il y a quelques jours. « Il n’y a pas de guerre de leadership à Dakar » a d’abord tenu à préciser Abdou Karim Fofana. « Il y a eu, explique-t-il, des échauffourées malheureuses au siège de l’APR. Des responsables de Dakar se sont mis ensemble pour collecter des parrainages.
Dakar est une locomotive pour la présidentielle. Si vous améliorez votre résultat de 10 ou 15 points à Dakar vous impactez positivement le résultat national. C’est un devoir de s’investir. Ils l’ont fait et sont allés au siège pour remettre leurs parrainages. Là entre responsables, il y a eu des problèmes pour des sièges ou ce genre de choses. En réalité c’est ça mais il n’y a pas une guerre de leadership. » Plus loin, le ministre du Commerce dira qu’à Dakar « il y a un travail à faire. La priorité c’est de mobiliser les électeurs de Benno Bokk Yakaar. On a un bon candidat, un bon programme, un bon bilan du Président de la République, ce qu’il nous faut c’est faire en sorte que nous soyons ensemble et que chacun travaille selon ses capacités. L’enjeu c’est que notre candidat gagne au premier tour et que Dakar participe massivement à cette victoire. » Et d’ajouter « quatre millions de parrains c’est sérieux, c’est de l’ardeur militante. Le parrainage est un moment de mobilisation. Les états-majors politiques qui en ont les moyens ont le droit de mobiliser leurs militants. Cela nous permet d’aller vers les populations et d’évaluer nos forces. »
Etat de La Démocratie Sénégalaise
Le porte-parole du gouvernement a aussi rappelé pourquoi le Sénégal demeure une démocratie. « Nous sommes, a-t-il dit au micro de Fabrice Nguéma, dans un pays où aux dernières locales l’opposition a remporté de grandes villes. Un pays où aux législatives notre coalition et celles des oppositions réunies étaient au coude à coude en nombre de sièges. Un pays où il y a 40 radios, une vingtaine de télés, une centaine de sites d’informations. Dans un tel pays on veut parler de confiscation des libertés. » En conclusion, AKF affirme : « Le Sénégal est une démocratie, les voies et moyens pour arriver au pouvoir sont connus de tous. Me Abdoulaye Wade et le Président Macky Sall les ont empruntés. On a des lois et règlements qui s’appliquent à tous. Souvent il y a des décisions de justice défavorables à l’Etat du Sénégal. Quand nous ne sommes pas satisfaits nous épuisons les voies de recours sans appeler à casser ni attenter à quoi que ce soit. C’est ça la démocratie, c’est ça être républicain. Malheureusement cette attitude manque à certains hommes politiques. »
« AVEC LE GAZ, ON A LA POSSIBILITÉ DE RÉDUIRE DE 30 A 40% LE PRIX DE L’ÉLECTRICITÉ »
L’année prochaine, le Sénégal commencera à produire du Gaz. Ce qui pourrait faire baisser substantiellement la facture d’électricité des sénégalais, selon Manar Fall, Directeur général de Petrosen Trading & Services.
L’année prochaine, le Sénégal commencera à produire du Gaz. Ce qui pourrait faire baisser substantiellement la facture d’électricité des sénégalais, selon Manar Fall, Directeur général de Petrosen Trading & Services.
Le gaz que le Sénégal va produire pourrait faire baisser de 30 à 40% la facture d’électricité des ménages sénégalais. C'est ce qu'a déclaré Manar Fall Manar Fall, Directeur général de Petrosen Trading & Services.
«Tout le monde se plaint du fait que nos factures d’électricité sont élevées. En remplaçant le fioul qu’on utilise aujourd’hui, qui fait 70% du cout de l’électricité au Sénégal, par du Gaz, on a la possibilité de réduire d’à peu près à 30 à 40% le prix de l’électricité», a indiqué Manar Fall.
S’exprimant lors de la 5ème édition du du Gingembre littéraire, il ajoute que la production de gaz permettra aussi aux entreprises d’être un peu plus efficientes et productives et ainsi tirer le pays vers l’industrialisation.
Manar Fall expliquera aussi que le pays a un projet de fabrication d’urée à partir du gaz. Un projet de 1,5 milliards de dollars pour produire 1,2 millions de tonnes d’urée avec le gisement gazier de Yakaar-teranga.
L’idée, dit-il, c’est de pouvoir approvisionner nos agriculteurs et de leur permettre de produire plus tout en exportant. «On va pouvoir inverser la balance des paiements. Plutôt que d’importer de l’urée, on va exporter vers des pays comme les Usa, le Brésil et dans la sous-région. Et c’est cela le bon schéma», indique M. Fall.
CE QUI DIFFÉRENCIE L’OPPOSITION DE WADE À CELLE DE SONKO
Ministre et coordonnateur de la communication de la présidence, Yor l’ancien journaliste pense que l’opposition au temps de Me Abdoulaye Wade et celle d’aujourd’hui sont complètement différentes.
Ministre et coordonnateur de la communication de la présidence, Yoro Dia s’est prononcé sur l’actualité politique. Invité de l’émission Tolluway, ce lundi 4 décembre 2023, l’ancien journaliste pense que l’opposition au temps de Me Abdoulaye Wade et celle d’aujourd’hui sont complètement différentes.
« Si on a une démocratie, aujourd’hui au Sénégal, c’est grâce à Abdoulaye Wade, parce qu’il a tenté une opposition légale», a fait savoir M. Dia. Ce dernier a également estimé que les militants de l’ex Pastef sont des » frères égarés ».
« Cette opposition qui existe maintenant au Sénégal n’est pas légale, elle est insurrectionnelle. On n’a jamais entendu Maître Wade insulter Léopold Sédar Senghor, il n’a jamais injurié un magistrat, il n’a jamais menacé un magistrat.
On a entendu un opposant menacer de mort le Président de la République, donc c’est ça la différence », a expliqué le « monsieur communication » du palais.
De l’avis de M. Dia, on doit la démocratie sénégalaise au Président Abdoulaye Wade car, dit-il, « le code électoral sénégalais est le résumé des 26 ans de lutte du président Wade pour une transparence électorale ».