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13 février 2025
ANTOINE DIOME EXPOSE À DUBAÏ LA POLITIQUE ÉNERGETIQUE DU SÉNÉGAL
Le Ministre du Pétrole et des Énergies, Antoine Félix Abdoulaye Diome, participe à la COP28, qui se tient actuellement à Dubaï, mettant ainsi en avant la politique énergétique du Sénégal.
Le Ministre du Pétrole et des Énergies, Antoine Félix Abdoulaye Diome, participe à la COP28, qui se tient actuellement à Dubaï, mettant ainsi en avant la politique énergétique du Sénégal. Il a pris part à plusieurs événements et rencontré d’éminentes personnalités du secteur.
Parmi ses activités notables, il a représenté le Président de la République, Macky Sall, lors d’un panel sur les efforts mondiaux pour limiter l’augmentation de la température à 1,5°C. Il a profité de cette opportunité pour réaffirmer la position du Sénégal dans la lutte contre les changements climatiques, citant le Chef de l’Etat qui a insisté sur la compatibilité entre développement et préservation de l’environnement.
Antoine Diome a aussi animé un panel sur la mise en œuvre du JETP (Partenariat pour une transition énergétique juste) du Sénégal, soulignant l’importance du respect des engagements financiers, du transfert de technologies et du contenu local.
Le ministre a pris part à un panel sur le charbon, mettant en avant la politique énergétique du Sénégal, basée sur le gaz naturel comme énergie de transition.
Par ailleurs, le ministre du Pétrole a participé à un panel organisé par l’Allemagne sur la dimension sociale de la transition énergétique, insistant sur son caractère social et humain, notamment en favorisant l’accès à une électricité abordable et la compétitivité des entreprises, pour le bien-être des travailleurs et la promotion de l’emploi des jeunes.
Il a par ailleurs rencontré le Dr Fatih Birol, Directeur Exécutif de l’Agence internationale de l’Énergie (AIE).
«L’APOCALYPSE SALVATRICE» DE SIDY LAMINE, UN REGARD POSTHUME SUR LE MONDE CONTEMPORAIN
Le dernier livre de Sidy Lamine Niass, fondateur du groupe de presse Wal Fadjri, paru à titre posthume, a été présenté, hier, à l’occasion de l’anniversaire des cinq ans de sa disparition.
Le dernier livre de Sidy Lamine Niass, fondateur du groupe de presse Wal Fadjri, paru à titre posthume, a été présenté, hier, à l’occasion de l’anniversaire des cinq ans de sa disparition. L’occasion a été saisie par différents intervenants, journalistes, écrivains, critiques littéraires, politiques, pour décortiquer «L’apocalypse salvatrice », titre de l’ouvrage.
Cinq ans après son décès, Sidy Lamine Niass continue de faire parler de lui. Cela a été le cas, hier, à l’occasion de la cérémonie de dédicaces de son livre posthume intitulé «L’apocalypse salvatrice». Durant plusieurs tours d’horloge, des critiques littéraires, leaders politiques, des avocats, entre autres, ont débattu sur les recommandations prodiguées par le fondateur du groupe de presse de Front de terre pour endiguer la crise qui secoue le monde dans son ouvrage de 146 pages repartis en six chapitres. «C’est un livre prémonitoire. Des prédictions ont été faites dans le livre. L’auteur évoque la situation que vit l’humanité. Il aborde l’universalité. L’auteur invite un retour à l’orthodoxie», décortique Ndèye Nogaye Babel Sow, épouse de Me Cheikh Niass, Président directeur général de WalFadjri.
Présentant le livre, elle indique que toutes les questions de l’heure ont été abordées par l’auteur. En procédant ainsi, feu Sidy Lamine Niass a voulu offrir à son ouvrage un caractère universel. Pour se prémunir, explique-t-elle, l’auteur posthume invite un retour à la case départ, pour sauver la société en déperdition. «L’individu est devenu étranger chez lui, dans son propre pays. L’apocalypse est la seule issue de cet obscurantisme. Elle ne peut être que porteuse d’une justice sociale pour tous», analyse-t-elle. Non sans manquer d’apporter des éclairages sur les réponses adressées à de grands penseurs. Selon elle, le livre se veut également géopolitique.
Pour l’écrivain Elie Charles Moreau qui a lu un texte en hommage à Sidy, la mort n’est que le prolongement de la vie ailleurs. «Sidy Lamine Niass est bien parmi nous. Son livre est une manière de continuer un dialogue entre nous», explique-t-il. Ce dialogue instauré, dit-il, indique les solutions aux problématiques du monde contemporain. Après des mots de bienvenue, Oustaz Assane Diouf, directeur des programmes de Walf Tv indique que Sidy a toujours cru à des institutions fortes. «Il a toujours été un visionnaire. Il n’a de cesse de poser des débats constructifs sur l’économie, la justice sociale, les droits humains. Cette question de chômage des jeunes occasionnant des départs massifs vers l’Europe a pendant longtemps attiré son attention», dit-il. «Plusieurs personnes pensaient que, après le départ de Sidy, Walf allait s’écrouler. Par contre, il y a eu plus de proximité entre le groupe de presse et les sans voix. Walf va poursuivre sa ligne éditoriale qui est contre-pouvoir et non contre le pouvoir», espère-t-il.
ATTRIBUTION D’UN MARCHÉ DE PLUS DE 71 MILLIARDS À UN FOURNISSEUR, LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ ACCUSÉ
L’Association des fournisseurs de matériels médicaux est en colère. Elle dénonce l’attribution d’un marché de plus de 71 milliards francs attribués à un fournisseur sénégalais.
L’Association des fournisseurs de matériels médicaux est en colère. Elle dénonce l’attribution d’un marché de plus de 71 milliards francs attribués à un fournisseur sénégalais. Dans un communiqué, l’association «dénonce de manière ferme et rigoureuse le lot d’imagerie médicale inclut dans ce marché de plusieurs lots (construction d’un hôpital, construction d’un centre de diagnostic et d’imagerie médicale, acquisition d’ambulances, acquisition d’équipements en imagerie médicale)». Le document souligne que «le lot d’équipement en imagerie médicale est composé de plusieurs scanners, des IRM, d’appareils de radiologie, de reprographe d’un montant d’environ 40 milliards et qui va générer annuellement entre 15 et 20 milliards qui sera détenu par une seule marque à savoir Siemens représenté par Acd».
A noter aussi qu’aujourd’hui le marché d’imagerie est ouvert et est géré par plusieurs entreprises sénégalaises pour la maintenance et la fourniture de consommables. Or, expliquent les membres de l’association, «l’attribution de ce lot sur l’imagerie médicale à une seule société conduira inéluctablement toutes les autres structures qui s’activent dans le secteur, vers la faillite du fait de l’absence de prestations de leurs services de maintenance et fourniture de consommables pour lesquels des efforts financiers considérables ont été déployés en termes de formation du personnel, et d’investissement en équipements, non sans compter les goulots d’étranglement et contraintes liées à leurs engagements bancaires».
Le bureau de l’association des fournisseurs de matériels médicaux se dit «convaincu que le chef de l’Etat n’est pas au courant de ces manœuvres et des graves dangers au triple plan social, économique et sanitaire encourus». C’est pourquoi, l’association sollicite auprès du président de la République, «l’annulation de ce marché ou à tout le moins qu’il en écarte le lot relatif à l’imagerie médicale et ceci pour les risques encourus dans le système sanitaire et pour rester dans sa dynamique d’une gouvernance vertueuse».
L’ADMINISTRATION AUTORISÉE À REPOUSSER L’HEURE DE FERMETURE DES BUREAUX DE VOTE
C’est habituel pour chaque élection que l’heure de la fermeture des bureaux de vote soit repoussée. Par contre, Pastef demande aux représentants des candidats de l’opposition à rester extrêmement vigilants.
C’est habituel pour chaque élection que l’heure de la fermeture des bureaux de vote soit repoussée. Par contre, Pastef demande aux représentants des candidats de l’opposition à rester extrêmement vigilants pour parer à toute tentative de détournement du choix des Sénégalais.
Ceux qui doutaient encore de la volonté du président de la République d’organiser la présidentielle à la date du 25 février 2024 doivent changer d’opinion. Après le Conseil des ministres, le président de la République a signé un décret qui confirme cette date. Mieux, le décret autorise l’administration à repousser l’heure de fermeture des bureaux de vote. «Le scrutin est ouvert à 8 heures et clos à 18 heures. Toutefois, pour faciliter aux électeurs l’exercice de leur droit de vote, le gouverneur, le préfet ou le sous-préfet peut prendre un arrêté afin de retarder l’heure de clôture du scrutin dans l’ensemble ou une partie de la circonscription électorale», lit-on dans le décret.
«A l’étranger, le chef de la représentation diplomatique ou consulaire peut prendre une décision afin d’avancer l’heure d’ouverture ou de retarder l’heure de clôture du scrutin, selon les spécificités locales», poursuit le document. «C’est habituel pour chaque élection», affirme Abdoul Mbaye, candidat de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act). «Le Président n’a pas consulté l’opposition à laquelle j’appartiens. C’est quelle histoire ça? On n’a jamais vu de telles dispositions depuis qu’on organise des élections. Ça sent la tentative d’influencer les résultats. Ça veut dire qu’il serait possible de voter au Fouta jusqu’à minuit et d’arrêter le vote à Ziguinchor ou Dakar à 18h pile. Tous les bureaux de vote doivent ouvrir et fermer à la même heure on est un seul Sénégal avec les mêmes fuseaux horaires du nord au sud et de l’est à l’ouest. Tout cela ressemble encore une fois à de la provocation», affirme Aminata Touré.
El Malick Ndiaye, le Secrétaire national à la communication de Pastef rappelle que les bureaux de vote pour les différentes élections nationales (dont la présidentielle) ou territoriales sont ouverts le jour du scrutin de 08h à 18h sur tout le territoire national et à l’étranger. Toutefois, selon lui, le dépouillement des bulletins qui doit aussitôt commencer peut être légèrement différé par l’autorité déconcentrée s’il y a la présence d’un nombre d’électeurs conséquents qui peut justifier la fermeture tardive des bureaux de vote conformément à une heure précise, fixée par le représentant de l’État.
«Par contre, nous attirons l’attention de tous les représentants des candidats de l’opposition à rester extrêmement vigilants pour parer à toute tentative de détournement du choix des Sénégalais», affirme El Malick Ndiaye. Un classique, selon El Hadji Ibrahima Mbow, candidat de la coalition Bunt-bi qui souligne que c’est la règle depuis des années. «Le président de la République n’a contacté personne avant de prendre sa décision. Mais je considère que c’est une bonne chose pour l’opposition. Plus on laisse les gens voter, mieux c’est pour nous», dit-il.
LES RISQUES QUI PÈSENT SUR L’OBJECTIF DE L’ACCORD DE PARIS
À Dubaï, l’objectif de l’accord de Paris sur le climat est plus que jamais dans le rouge. Ce qui ressort des conclusions du réseau international de recherche sur le carbone.
À Dubaï, l’objectif de l’accord de Paris sur le climat est plus que jamais dans le rouge. Ce qui ressort des conclusions du réseau international de recherche sur le carbone. D’après ses conclusions, le seuil critique 1.5 degrés Celsius pourrait être atteint et ce, dès 2030. Un seuil qui avait été fixé en 2015 pour éviter d’accélérer la destruction de la planète. Une étude révèle, ce mardi matin et en présence sans doute de certains lobbyistes du pétrole. Près de 2500 ont déposé leur valise dans la ville émiratie.
La presse mondiale a braqué sur eux ses projecteurs. En cause : les scientifiques du réseau international de recherche sur le carbone ont publié ce mardi 5 décembre à Dubaï leur rapport sur la question. Et le tableau est peu reluisant. D’après leurs conclusions, le seuil critique de 1.5 (degrés Celsius) pourrait être atteint dès 2030. Le seuil critique, c’est quoi exactement ? c’est un seuil fixé par les scientifiques et approuvé par 194 pays en 2015 dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat pour limiter les conséquences du changement climatique. Huit ans plus tard, cet objectif risque d’être, principalement noyé par les énergies fossiles, ont alerté les scientifiques. Elles pèsent 90 % sur la balance du bilan carbone, note le réseau de plus de 120 experts, composé d’une centaine d’instituts de 17 pays.
Il souligne que la courbe des dioxydes de carbone devrait augmenter de 1, 1 % par rapport à l’année 2022. Parmi les principaux émetteurs et première ligne : la Chine. Sa part dans la balance des CO2 est estimée à 31 %. Elle est suivie par l’inde et d’ailleurs ses émissions ont été également revues à la hausse avec 8 %.
Dans cette course contre le réchauffement climatique, le charbon est au cœur. Il règne en maître avec 41 %, le pétrole se signale également avec 14 %. Des chiffres qui battent des records à l’image de la COP 28 au rythme des énergies fossiles. Un dossier qui cristallise les négociations en présence des lobbyistes.
Selon une ONG « Kick Big Polluters Out » (« Expulser les gros pollueurs », près de 2500 lobbyistes ont déposé leur valise de pétrole à Dubaï.
BIGNONA, 4 PERSONNES BLESSÉES DANS UN BRAQUAGE DANS LE NORD SINDIAN
Quatre personnes ont été blessées dans un braquage perpétré par des assaillants ce mardi matin, sur l’axe Biti-Biti-Mongone, des localités situées dans le Nord Sindian, dans le département de Bignona (sud), a appris l’APS de source sécuritaire.
Ziguinchor, 5 déc (APS) – Quatre personnes ont été blessées dans un braquage perpétré par des assaillants ce mardi matin, sur l’axe Biti-Biti-Mongone, des localités situées dans le Nord Sindian, dans le département de Bignona (sud), a appris l’APS de source sécuritaire.
« Ce matin, des assaillants se sont attaqués à un véhicule de transport en commun en ouvrant le feu sur des passagers qui étaient à bord. Le bilan fait état de quatre blessés qui sont tous admis au centre de santé de Diouloulou », a précisé la même source.
L’armée est actuellement sur les lieux pour rétablir le calme.
Ce braquage intervient après une longue accalmie qui a vu au moins 250 combattants du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) déposer leurs armes, le 13 mai dernier, lors d’une cérémonie organisée à Mongone, une localité du département de Bignona qui abritait par le passé une importante base du mouvement irrédentiste.
Ces armes et munitions détenues depuis plusieurs années par les combattants de la base de Diakaye, dans la zone des palmiers, ont été rendues au Mouvement contre les armes légères en Afrique de l’Ouest (Malao). Le Malao est une structure indépendante choisie pour conduire le processus de récupération et de destruction de ces armes composées principalement de AK47 (kalachnikovs), d’obus, de mines-antipersonnel, entre autres.
INCENDIE AU MARCHÉ BOUCOTTE, DES MAGASINS RAVAGÉS SUR UN RAYON DE 4.000 MÈTRES CARRÉS
L’incendie qui s’était déclaré mardi au marché de Boucotte à Ziguinchor a ravagé des magasins et installations commerciales érigés sur une emprise de 4000 mètres carrés
Ziguinchor, 5 déc (APS) – L’incendie qui s’était déclaré mardi au marché de Boucotte à Ziguinchor a ravagé des magasins et installations commerciales érigés sur une emprise de 4000 mètres carrés, a déclaré à l’APS, Erasme Sambou, le commandant du groupe d’incendie et de secours de cette ville du sud du Sénégal
« Nous avons été alertés vers 7 heures du matin suite à un incendie au marché Boucotte de Ziguinchor. Plusieurs magasins avaient pris feu sur une emprise de 4000 mètres carrés dans ledit marché », a-t-il dit à l’APS.
L’officier des sapeurs-pompiers a signalé que nombreux éléments avaient été déployés en même temps que trois engins pour mener à bien l’opération.
‘’L’existence de bouches d’incendie au marché de Boucotte nous a permis d’avoir de l’eau en permanence pour éteindre le feu », a salué le commandant Erasme Sambou non sans déplorer les difficultés liées à l’accès au lieu de l’incendie.
De nombreux commerçants et responsables du marché ont déploré la perte de leurs biens.
« Les dégâts matériels sont considérables. Nous avons perdu beaucoup d’argent. Heureusement, il n’y a pas de pertes en vies humaines », a réagi Mandoumbe Seck, président de l’antenne locale de l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (UNACOIS Yessal).
Il a ainsi appelé les autorités administratives et locales à trouver des solutions pour la modernisation du marché de Boucotte.
« Il est difficile d’estimer les pertes. Les dégâts sont énormes. L’incendie a été très violent », a renchéri Ousmane Faye, un membre du Collectif des marchés de Ziguinchor.
« Nous remercions la population de Ziguinchor qui a aidé à éteindre le feu. Le marché est étroit. Les dégâts sont énormes. Beaucoup de magasins ont pris feu », a réagi le délégué marché de Boucotte, Aly Cissé.
« J’ai perdu au moins sept millions de francs. C’est vraiment désolant », s’est de son côté plaint Mory Guéye, un jeune commerçant du marché
39E SESSION DU COMCEC EN TURQUIE, ABDOU KARIM FOFANA PORTE LA VOIX DE L’AFRIQUE
Le ministre du Commerce, de la Consommation et des PME participe à la 39ème session du Comité permanent pour la Coopération économique et commerciale de l’OCI (COMCEC), ouvert ce lundi 4 décembre 2023, à Istanbul.
Le ministre du Commerce, de la Consommation et des PME participe à la 39ème session du Comité permanent pour la Coopération économique et commerciale de l’OCI (COMCEC), ouvert ce lundi 4 décembre 2023, à Istanbul.
Abdou Karim Fofana a prononcé un discours au nom des pays africains membres de cette organisation. Le Sénégal a ainsi tenu son rang de porte-voix de l’Afrique à ce grand évènement présidé par le chef de l’Etat turc Recep Tayyip Erdogan en sa qualité de Président du COMCEC.
Après avoir transmis à son hôte, les salutations du Président Macky Sall, M. Fofana a tenu à remercier particulièrement le groupe africain « pour la confiance placée en notre pays pour parler au nom de notre continent ».
Poursuivant son propos, il dira : « le monde est confronté présentement à de multiples défis, comme les changements climatiques, l’inflation induite par la hausse des prix de l’énergie, des matières premières, et la perturbation des chaînes d’approvisionnement due au contexte géopolitique international.
Ces crises multiformes récentes n’ont malheureusement pas manqué d’accentuer la vulnérabilité économique de notre continent et de constituer un frein à la dynamique de croissance et de développement économique enclenchée depuis quelques années. Toutefois, les économies africaines avancent, malgré tout, dans la bonne direction. »
Plus loin, Abdou Karim Fofana s’est fait porteur d’un plaidoyer en faveur de l’Afrique. « Notre organisation, a-t-il déclaré, devrait accorder plus d’attention, certes au développement de nos échanges mais également et surtout à la disponibilité des produits agricoles et alimentaires, notamment pour les pays les plus faibles, en soutenant davantage l’élimination des restrictions à l’exportation dans le cadre notamment du système commercial multilatéral. »
Le ministre du Commerce a aussi défendu l’idée d’un développement des entreprises africaines « pour créer des richesses et des emplois en assurant un meilleur accès réciproque aux pays membres de l’OCI et au développement de normes communes ».
En conclusion de son allocution, le porte-parole du gouvernement du Sénégal qui s’est mué pour l’occasion en porte-parole des gouvernements africains a, en vue de la session prévue l’année prochaine, invité les pays membres en terre africaine dans les termes suivants : « Le Sénégal, via son Agence nationale d’Encadrement et de Développement des PME (ADEPME), manifeste toute sa disponibilité à accueillir, en 2024, la poursuite des travaux sur le réseau des agences PME de l’OCI ».
Par Hamidou ANNE
LA GAUCHE LA PLUS BÊTE DU MONDE
Cette gauche accepte l’autoritarisme de certains régimes, les violations manifestes des libertés et des droits et les alliances avec des courants intégristes, si les mots-clés « anti-impérialiste » ou « anti-capitaliste » sont prononcés
C’est avec une grande gêne que j’ai vu au journal télévisé de l’Ortm, la chaîne nationale malienne, Dialo Diop, figure politique sénégalaise, chanter les louanges du Colonel Assimi Goïta, auteur de deux putschs, en 2020 et en 2021. Dialo Diop est un intellectuel et un homme courtois. Il a été une figure du Rnd de Cheikh Anta Diop avant de partir avec une frange du parti, à la suite d’une âpre querelle de ligne et de leadership avec le camp de son vieux compagnon Madior Diouf.
L’histoire peut être facétieuse car elle fait remonter à la surface certains souvenirs. En 2008, Dialo Diop reprochait à Madior Diouf une «allégeance ouverte au chef d’un autre parti», en l’occurrence Moustapha Niasse. Depuis 2017, Dialo Diop et ses amis se sont mis à la disposition d’un autre chef de parti, validant tous ses choix trempés dans l’encre de l’intégrisme et du populisme. Dans son soutien sans réserve, Dialo Diop n’a jamais dénoncé la violence, les postures extrêmes et les déclarations scandaleuses de son allié. Au contraire, il est allé plus loin que Madior Diouf, il a dissous sa faction du Rnd dans le Pastef, parti désormais lui-même dissous.
Aussi, Dialo Diop comme Madièye Mbodj et leurs amis, ont une responsabilité dans l’état actuel de la gauche et dans la polarisation qui conduit les Sénégalais à se faire face dans un affrontement mortifère. L’ont-ils fait au nom de la lutte pour des places, d’une ambition malsaine de revanche ou d’un cynisme militant qui met en avant le principe d’une fin qui justifie les moyens, même les plus immoraux ? Eux seuls peuvent répondre, mais ce qui est en revanche visible, c’est qu’ils sont dans une logique jusqu’au-boutiste au mépris des valeurs qu’ils disaient jadis défendre.
La démocratie comme principe de gouvernance pour la gauche est un absolu, car elle garantit l’exercice des libertés des citoyens et les préserve contre les tentations autoritaires de ceux qui exercent le pouvoir. Et c’est là où ma discorde avec Dialo Diop est la plus profonde, sur une conception de la démocratie qui manifestement nous oppose. Il représente une tradition de gauche totalitaire dont on peut voir quasiment partout les courants actifs qui séduisent dans certaines sphères de la société, notamment chez la jeunesse et dans certains corps professionnels. Cette gauche, au nom d’un idéal et d’une histoire, est hémiplégique et accepte l’autoritarisme de certains régimes, les violations manifestes des libertés et des droits et les alliances avec des courants intégristes, si les mots-clés «anti-impérialiste» ou «anti-capitaliste» sont prononcés.
Des figures de la gauche sénégalaise ont été à Bamako en février 2022 pour soutenir les putschistes. Guy Marius Sagna, Mamadou Diop Decroix et Pierre Sané ont été reçus par Choguel Maïga, Premier ministre de la junte, à qui ils ont manifesté leur soutien !
A l’issue de son audience avec Assimi Goïta, Dialo Diop, au micro de l’Ortm, fait une déclaration dans laquelle on peut entendre les vieilles marottes antifrançaises. Il souligne que la reprise de Kidal est une «raclée» contre la France. Un propos problématique pour un intellectuel de son rang car il est de nature conspirationniste. L’Armée malienne a repris la ville des mains de groupes armés maliens. Ensuite cette armée a combattu aux côtés d’un groupe privé de mercenaires russes payés sur les deniers publics des pays qui les emploient. En outre, cette milice a commis de graves exactions contre des civils en Afrique centrale. Des troupes européennes qui opèrent militairement sur le sol africain, semble être un angle mort du discours du très souverainiste Dialo Diop. Imaginons un instant si Wagner était une milice française…
La gauche se doit d’être un rempart contre les absolutismes, les obscurantismes et les intégrismes. Hélas, une partie de la gauche sénégalaise soutient les juntes au Mali, au Burkina et au Niger où, pour rappel, un Président et sa famille sont pris en otage depuis des mois. Voir en même temps cette gauche envahir la rue et la presse pour défendre la démocratie et la transparence des élections au Sénégal, c’est soit risible soit gênant. Voire les deux.
DEUX MILLIARDS F CFA DE FAUX BILLETS SAISIS À KEUR MASSAR
Au rythme où vont les choses, ce ne serait pas suicidaire de dire que le 46e département du Sénégal est sur le point de devenir une plaque tournante de faux billets.
Au rythme où vont les choses, ce ne serait pas suicidaire de dire que le 46e département du Sénégal est sur le point de devenir une plaque tournante de faux billets.
En effet, à Keur Massar, les saisies de faux billets se succèdent et ne se ressemblent guère. La dernière en date a été opérée par les pandores de la brigade de recherches de la gendarmerie qui ont procédé, hier, à la saisie de faux billets noirs d'une contre-valeur de deux milliards de francs F CFA.
Cette opération, selon nos informations, a permis de mettre la main sur deux suspects. Il s’agit d’un Gambien et d’un Sénégalais répondant aux initiales de M. T. et B. C.
Par ailleurs, selon une vidéo de la Division de la communication de la gendarmerie nationale rendue publique, dans le cadre de ses opérations de sécurisation des personnes et des biens, la gendarmerie nationale a interpellé trois individus, ce weekend. Un pour trafic de chanvre indien et deux pour association de malfaiteurs et contrefaçon de billets de banque.
Les malfaiteurs ont été respectivement appréhendés par la brigade territoriale de Hann et la brigade de recherches de Keur Massar avec 5 kg de chanvre indien et deux milliards de contrevaleurs et un véhicule.