KEEMTAAN Gi - LA VERMINE
Apparemment, ils n’ont pas encore fini avec lui. Ils le veulent à terre. Ou, selon leur funeste dessein caché, quatre mètres sous terre. Ils se feraient alors un grand plaisir à danser le tango. Même en prison et sa candidature à la présidentielle de février toujours incertaine et hypothéquée, ils ne sont pas tranquilles. Il faut l’anéantir sans état d’âme, le passer à la tronçonneuse, le discréditer aux yeux de ces millions de Sénégalais qui le suivent et qui croient à son projet. Lui, l’opposant qui donne des cauchemars au pouvoir, ne doit nourrir aucune illusion à voir sa candidature acceptée dans une élection pour laquelle tout le monde le donne vainqueur. Des observateurs admettent qu’il est l’opposant le plus populaire de l’histoire politique du Sénégal. Il est également celui qui a été le plus flagellé. Ses adversaires ont écrit des livres véhiculant des histoires les plus scabreuses sur son compte, concocté des dizaines d’émissions à charge pour le présenter sous les habits les plus hideux, commis des dizaines de chroniques pour le décrire sous les traits d’un monstre. Mais plus ils déversent leur venin sur lui, plus ils essaient de le noircir, plus la cote de popularité de leur ennemi juré monte en flèche. Au pays comme dans la diaspora, il leur tient la dragée haute et les nargue. On l’a présenté sous les traits d’un salafiste, d’un wahabite, d’un terroriste, d’un rebelle, d’un violeur, d’un menteur, d’un voleur et que sais-je encore, mais il reste toujours debout comme un soldat. Et voilà que, comme lors du scrutin présidentiel de 2019 où ils avaient inventé une histoire de financement par Tullow Oil qui avait fait pschitt, ils nous sortent fort opportunément une vilaine histoire de supposés financements occultes dont il bénéficierait de la part du Qatar. Un puissant et étrange lobby aurait toqué à la porte de l’homme le plus surveillé depuis mars 2021, donc à la barbe et au nez des renseignements généraux, pour lui proposer un étrange marché. Pour nous forcer à ingurgiter l’infeste menu, deux confrères sont montés au créneau presque le même jour en détaillant sans convaincre ni dévoiler le fruit de leurs « investigations ». Accuser ainsi un adversaire réduit au silence et qui ne peut même pas leur apporter la réplique, avouez que c’est le comble de la lâcheté. Triste tout de même que ce soit des gens qui se disent journalistes qui se livrent à une aussi sale et basse besogne ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
MACKY SALL LAND OU KEUR BAYE MACKY
Et si, à l’instar de la Haute Volta et du Zaïre, pour ne prendre que ces deux exemples, on débaptisait notre pays pour l’appeler désormais «Macky Sall Land » ou « Keur Baye Macky » ? Ne souriez pas car c’est très sérieux. Au rythme où, en effet, le nom de l’actuel président de la République est donné à des artères il faudrait, pour simplifier les choses et à notre avis, changer le nom du Sénégal pour l’appeler « Macky Sall Land », « Macky Sall ville » ou encore « Keur Baye Macky » ! En effet, une avenue à Saint-Louis porte déjà son nom de même qu’une autre dans la capitale, Dakar. Et hier, c’est à Diamniadio qu’une avenue a été baptisée à son illustre nom. Sans compter que le futur satellite aussi devrait s’appeler Macky Sall. Appelons toutes nos avenues, places, toutes nos universités, nos écoles, nos aéroports, nos hôtels etc. Macky Sall et qu’on en parle plus!
LE CHEF DE L’ETAT EN MODE «INAUGURATIONS»
Inaugurer, inaugurer rek. Y compris, souvent, des ouvrages ou des infrastructures déjà inaugurés ou pas encore achevés. L’essentiel c’est d’inaugurer, encore inaugurer et toujours inaugurer afin de convaincre le bon peuple que son Chef a bien travaillé ! Macky Sall est en mode fast track. On s’interdit de parler d’accélérer la cadence pour éviter de tomber dans le plagiat de l’autre. Après son doxantu taggato dans les régions de Kédougou, Kaffrine, Fatick du 13 au 18 novembre, il est annoncé encore dans les régions de St-Louis, Louga, Ziguinchor pour des séries d’inaugurations. Macky Sall ne reste plus dans ses douillets bureaux. Entre deux avions à travers le monde, il ne revient au pays que pour parcourir les localités de l’intérieur et inaugurer, encore inaugurer. A un train d’enfer ! Hier son emploi était sur booké. Le matin, il était à la Cité Baraka de Liberté 6 et le soir à Diamniadio pour inaugurer, inaugurer rek. Et sans nul doute que les semaines à venir jusqu’au 03 avril prochain, date de son départ du pouvoir, le président veut inaugurer toutes les réalisations qui portent son empreinte. Et même celles qui ne la portent pas! A ce rythme, il ne va laisser que des miettes à son successeur qui devra s’atteler à se trouver de nouveaux projets à inaugurer.
PROGRAMME ZERO BIDONVILLE MACKY LIVRE LES CLES DE LA CITE BARAKA
Dans le cadre du programme zéro bidonville, le président de la République, Macky Sall, a inauguré, hier, la Cité Baraka située à Liberté 6 et entièrement rénovée grâce au projet de reconstruction et de modernisation du quartier Baraka. Cette cité a été financée par Tous, une fondation de Madame Ute Henriette Ohoven, Consul Honoraire du Sénégal à Düsseldorf, en Allemagne. ‘’Comme je le disais lors de la cérémonie de lancement du projet, Baraka s’inscrit dans le cadre d’un vaste programme de modernisation urbaine nommé Sénégal zéro bidonville, qui, lui-même, est une entité du programme de 100 000 logements pour faciliter l’accès au logement. La réception aujourd’hui de ces logements est un pas important dans la concrétisation de notre conviction qu’il est possible de transformer un bidonville en un quartier moderne où les populations concernées y sont relogées. Le projet est constitué d’un complexe de onze (11) immeubles dont deux cent dix (210) appartements pour les populations impactées et régis selon les règles organisant la copropriété au Sénégal, ainsi que soixante (60) appartements à usage commercial’’, a expliqué le chef de l’Etat.
PROGRAMME ZERO BIDONVILLE MACKY SALLLIVRE LES CLES DE LA CITE BARAKA (BIS)
Ce projet intègre également une mosquée, un centre de formation, une case de santé, une école élémentaire et un cyber pop. Selon Sall, pour réaliser ce projet, l’Etat du Sénégal a cédé, à titre gratuit, l’assiette du terrain, exproprié les propriétaires de baux privés pour les intégrer à l’assiette du projet, mais également réalisé les voiries divers et intérieurs à travers l’intervention des sociétés concessionnaires. ‘’En répliquant le modèle Baraka et en consolidant les efforts notés dans la promotion de l’habitat à travers les nombreux projets immobiliers, l’objectif d’un Sénégal zéro bidonville avec l’accès au logement au plus grand nombre est une perspective atteignable. C’est pourquoi, j’invite tout l’écosystème de l’urbanisme et du logement tels que le gouvernement, les collectivités territoriales, les urbanistes, les architectes, les notaires, les promoteurs et les partenaires techniques et financiers à s’inspirer du modèle Baraka pour faciliter à nos chers compatriotes, l’accès au logement décent et abordable’’, a-t-il soutenu. S’adressant aux usagers de ces habitations, Macky Sall leur a demandé d’en faire un bon usage pour relever le défi de l’entretien. Le chef de l’Etat dit engager toutes les parties prenantes au respect des obligations stipulées dans les contrats signés, y compris le paiement régulier des frais de participation symbolique aux charges d’entretien et de gestion des immeubles.
RADIATION DE OUSMANE SONKO LE TRIBUNAL DE DAKAR SE PRONONCE LE MARDI12 DECEMBRE
Ousmane Sonko sera finalement fixé définitivement sur son avenir électoral le mardi 12 décembre prochain. C’est en effet à cette date que le Tribunal d’Instance Hors classe de Dakar va connaître de nouveau l’affaire de la radiation du président de Pastef, Ousmane Sonko, des listes électorales. Le président du Tribunal d’Instance Hors classe de Dakar, Ousmane Racine Thione, a informé dans ce sens l’Agent judiciaire de l’Etat Yoro Moussa Diallo. Ce dernier avait introduit devant la Cour Suprême un recours pour annulation la décision du Tribunal de Grande Instance de Ziguinchor qui, à travers le juge Sibassy Faye, avait ordonné la réintégration d’Ousmane Sonko sur les listes électorales. Le 17 novembre dernier, la Cour Suprême avait cassé la décision du Tribunal de Ziguinchor avant de demander au Tribunal Hors classe de Dakar d’examiner à nouveau l’affaire. En passant la Cour suprême avait rejeté le vendredi 01 décembre dernier le rabat d’arrêt introduit par les conseils de Ousmane Sonko.
ZIGUINCHOR UNE PARTIE DU MARCHE CENTRAL RAVAGE PAR UN INCENDIE
Un violent incendie s’est déclaré tôt hier matin au niveau du marché central de Ziguinchor, communément appelé marché Saint-Maur. Les flammes ont ravagé presque toutes les cantines situées dans la partie de ce marché appelée ‘’Couloir disquettes’’. Jusqu’en fin de journée, il était impossible de dire combien de cantines avaient brûlé et moins encore la valeur exacte des biens perdus tellement les dégâts sont énormes. Mais certains commerçants parlent déjà de centaines de millions de francs partis en fumée. Les plus alarmistes évaluent les dégâts à des milliards de francs, indiquant qu’en dehors des marchandises, beaucoup de commerçants ont l’habitude de garder de grosses sommes d’argent dans leurs boutiques pour pouvoir gagner du temps en cas d’éventuelles transactions urgentes à faire. L’origine de l’incendie reste inconnue pour l’instant. Les sapeurs-pompiers se sont battus avec le feu toute la matinée avant de l’éteindre. En fait, l’implantation anarchique des cantines rend l’accès très difficile. Plus grave, on ne trouve aucune bouche d’incendie dans ce secteur du marché. Pour contourner cette dernière difficulté, les soldats du feu ont dû utiliser une technique savamment élaborée qui a consisté à éteindre le feu sur les côtés d’abord pour éviter sa propagation vers les autres cantines. Et c’est après qu’ils se sont attaqués aux flammes centrales.
L’AGRICULTURE NE PESE QUE 15% DU PIB
Malgré les chiffres de productions agricoles record annoncés chaque année par le Gouvernement, la contribution du secteur primaire au PIB n’est que de 15%. Ce alors qu’il emploie près de 70% de la population. Un tel paradoxe a été déploré hier par le ministre des Finances et du Budget. Mamadou Moustapha Ba présidait l’ouverture officielle de la sixième édition du Forum national sur le foncier. Le ministre des Finances et du Budget estime que ‘’cette réalité, largement partagée par les pays en développement, demeure la principale entrave à la réalisation de la souveraineté alimentaire’’. Il a relevé que le Forum sur la gestion foncière et la souveraineté alimentaire intervient au moment où se tient à Dubaï la 28ème Conférence des parties sur le climat (COP 28). Mamadou Moustapha Bâ, s’est dit ‘’convaincu’’ que le Sénégal atteindra l’objectif de la souveraineté alimentaire, au vu de la démarche multi-acteurs qu’il a adoptée.
HYDROCARBURESLE SENEGAL ECHAPPE A UNE CONDAMNATION DE FRANCK TIMIS
Le Sénégal aurait échappé récemment à une condamnation du Centre International pour le règlement des différends relatifs aux investissements (Cirdi). Selon Igfm, le Sénégal avait été attrait devant la dite structure par African Petroleum (Apsl) de Frank Timis qui était attributaire des blocs Rufisque Offshore Profond et Sénégal Offshore Sud Profond. African Petroleum reprochait à l’Etat d’avoir offert Rufisque Offshore profond à Total et mis en compétition Sénégal Offshore Sud Profond dans un cycle d’attribution. Deux blocs qui lui avaient été octroyés en 2011. La compagnie avait saisi le Cirdi. La procédure d’arbitrage vient de connaître son épilogue. En effet, le juge a rejeté les demandes d’African Petroleum. Pis, la compagnie pétrolière a été condamnée à payer environ 3 millions de dollars pour couvrir 90%desfrais d’arbitrage et desfrais de justice de la République du Sénégal, renseigne Aps l. Mais African Petroleum n’a pas dit son dernier mot. «Nous étudions toutes les options disponibles concernant cette décision décevante, y compris le dépôt d’une demande d’annulation comme le prévoit la Convention Cirdi», annonce la compagnie. Pour comprendre cette affaire, il faut remonter à plusieurs années auparavant. En novembre 2011, le régime de Wade octroyait les deux blocs à Frank Timis et sa compagnie. Mais, en mai 2017, lors de la visite d’Etat du Président Macky Sall en France, le gouvernement du Sénégal avait octroyé Rufisque Offshore profond à Total. Ce qui avait soulevé une vive polémique, notamment sur les conditions d’attribution, jugées nébuleuses.
ERRATUM
Mieux vaut que tard. Dans notre édition du vendredi 1er au 03 décembre, nous avions illustré par la photo de l’ancien ministre des Sports Bacar Dia, l’appel de l’article du décès du judoka, journaliste et chroniqueur Oumar Danga Loum. Une malencontreuse manipulation de notre monteur qui a confondu les deux personnes est à la base de cette erreur. Nous nous excusons auprès du ministre Bacar Dia pour cet impair.
CES 5 CANDIDATS SÛRS DE FRANCHIR L’OBSTACLE DES PARRAINAGES
Malgré le bruit autour du nombre de parrains déclarés par les 266 candidats, dépassant même le nombre d’inscrits sur le fichier électoral (7 300 000), seuls 5 candidats sont presque sûrs de réussir le parcours du combattant.
Malgré le bruit autour du nombre de parrains déclarés par les 266 candidats, dépassant même le nombre d’inscrits sur le fichier électoral (7 300 000), seuls 5 candidats sont presque sûrs de réussir le parcours du combattant. Il s’agit d’Amadou BA, candidat de la mouvance présidentielle, de Khalifa SALL de Takhawou Sénégal, de Karim Wade porte étendard du PDS et du candidat désigné par Ousmane SONKO. Ces quatre prétendants à la magistrature suprême ont juste besoin de 13 députés pour passer le cap du parrainage.
Un bonheur auquel, ils ne se priveront pour ne pas prendre le risque de se faire recaler par les doublons. Déjà le candidat Amadou BA a assuré la signature de tous les députés de Benno Bokk yakaar depuis jeudi dernier. Khalifa SALL et Karim WADE en ont fait de même. Mais se sont gardés de l’annoncer publiquement histoire de prouver leur force de frappe électorale en annonçant avoir déjà bouclé leur parrainage citoyen.
Le cinquième candidat est Idrissa SECK. Avec un député à l’Assemblée nationale, il ne peut pas compter sur les parlementaires ou les élus locaux. Seulement son expérience à la présidentielle de 2019 lui donne l’espoir de pouvoir passer le cap. En effet, selon ses proches, il a gardé presque les mêmes parrains qui lui avaient permis de passer en 2019. Sans courir le risque des doublons.
Quant aux autres, ils devront vivre avec la peur d’être rejetés à la dernière minute par le Conseil constitutionnel pour motifs divers.