Suspendu quatre mois par la Fifa, Pape Alassane Guèye entrevoit enfin le bout du tunnel. Le milieu de terrain international sénégalais va effectuer son gros come-back ce mercredi dans le groupe de l’Olympique de Marseille pour le match en retard contre Lyon. Un retour qui tombe au bon moment pour le club phocéen et le joueur.
Il était attendu pour le match contre Lorient ce week-end mais Pape Gueye fera son grand retour sur les terrains plutôt que prévu. Suspendu depuis début août par la FIFA dans le cadre de son arrivée à l’OM alors qu’il avait signé un pré-contrat avec Watford, le joueur âgé de 24 ans sera finalement de retour de suspension contre Lyon ce mercredi après 4 mois d’absence. Une annonce faite par Gennaro Gattuso ce mardi en conférence de presse d’avant-match. «Pape Gueye est disponible, il pourra jouer. Il peut jouer 1min / tout le match mais on verra. Je veux d’ailleurs le remercier, il a joué des matchs amicaux pour essayer de se mettre au niveau. Mes compliments à lui, je le vois, il donne son maximum pour l’équipe», a déclaré le technicien italien de l’Om. Une bonne nouvelle pour le club phocéen qui récupère un milieu de terrain pour les derniers matchs de décembre même si sa présence sur le banc n’est pas certaine ce mercredi. Le retour de Pape Guèye tombe à pic pour son club qui attendait avec impatience son retour, d’autant plus avec la blessure de Valentin Rongier absent jusqu’au début de l’année 2024.
Ne s’étant pas arrêté durant ces mois de suspension pour avoir poursuivi ses entraînements en solo en plus d’avoir récemment disputé un match de football avec l’équipe réserve de l’Olympique de Marseille, Pape Guèye s’est préparé en conséquence pour être opérationnel à la date de son retour à la compétition. Il devra montrer qu’il n’a rien perdu de son talent à Gattuso qui compte sur lui surtout avec la rotation limitée dans l’entrejeu. L’ancien du Havre a un gros coup à jouer lors d’un mois de décembre charnière où il cherchera à avoir du temps de jeu pour se donner les chances de figurer parmi les Lions qui seront retenus par Aliou Cissé pour la reconquête du trophée de la Can en janvier prochain en Côte d’Ivoire. Même si le milieu de terrain de l’équipe nationale du Sénégal semble bien garni avec de jeunes pousses comme Lamine Camara et Pape Matar Sarr, Pape Alassane a un profil unique (seul milieu gaucher) qui pourrait faire pencher la balance en sa faveur. Ce désir de disputer une deuxième Can sera un premier objectif à atteindre avant de penser à son avenir avec son contrat qui prend fin en juin prochain.
Par Ndao Badou
LE SOLDAT SIDY LAMINE NIASS !!!
Il y a des hommes qui subissent leur destin, d’autres qui conduisent le leur, comme s’ils tenaient le volant de leur vie. Il y a des hommes qui donnent un idéal à leur existence. Qui croient qu’ils sont nés pour un combat. Et qui y croient.
Il y a des hommes qui subissent leur destin, d’autres qui conduisent le leur, comme s’ils tenaient le volant de leur vie. Il y a des hommes qui donnent un idéal à leur existence. Qui croient qu’ils sont nés pour un combat. Et qui y croient. On les surnomme quelque fois des Idéalistes. Ils sont nécessaires pour la maintenance des flammes affaiblies par les souffles, ou la défense des causes qu’on croit perdues d’avance. Ils sont des pionniers ou des éclaireurs. Ils sont toujours à la pointe des combats, et ne sont généralement pas récompensés de leurs luttes. Ils se contentent souvent de la satisfaction tirée de leurs victoires. Qu’on leur vole la plupart du temps. Sidy Lamine Niass fait partie de cette engeance. Ce combattant infatigable est fait du moule des grands pionniers de la conquête des libertés, surtout, pour le plus grand nombre. Sidy s’est donné un destin : celui de défendre la Démocratie de son pays, le Sénégal.
Et pour Sidy, Démocratie rime avec liberté de parole. L’implication du plus grand nombre dans les décisions. Cela peut sembler évident au moment où l’on parle, mais, il fut une époque, parler ou faire parler, pouvait coûter très cher. Certains ont perdu leur vie, rien qu’en élevant la voix. Sidy pouvait faire partie de ces gens-là. Il a vécu des situations extrêmes, dont des emprisonnements répétés pour le réduire au silence.
Quand dans les années 70, le Pouvoir de Senghor encadrait les libertés politiques dans des courants de pensées et que la presse et les moyens d’information étaient composés pour l’essentiel des médiats gouvernementaux comme Le Soleil ou l’ORTS, ancêtre de la RTS et des journaux à vocation africaine comme Jeune Afrique, Afrique-Asie ou Le Monde, et que les populations vivaient des restrictions d’informations qui les maintenaient dans un obscurantisme qui ne pouvait favoriser leur éveil. Il restait une troisième voie. Un champ en friche qui demandait d’être labouré. Un immense chantier difficile et plein de souches. Celui de donner la parole au Peuple. Donner au Peuple les moyens de s’exprimer, d’avoir voix au chapitre. Ce fut le pari de Sidy Lamine Niass. Donner la parole au peuple. Ne plus laisser que la voix officielle, à travers les organes gouvernementaux, continuer à manipuler l’opinion ou, en tous cas, faire entendre un autre son de cloche. Certes, il y avait des journaux indépendants comme Le Politicien de Mame Less Dia ou Promotion de Boubacar Diop et les journaux des partis de l’opposition comme Taxaw du RND ou Mom Sa Rew de AJ, mais Sidy avait son mot à dire.
Sidy commença à porter la parole du peuple à travers son mensuel ‘’Wal Fadjri’’, qui devint hebdomadaire, aujourd’hui, un quotidien. Son journal jouait le rôle de contre-information de la version officielle. Il tint tête à tous les pouvoirs qui se suivirent, et particulièrement aux ‘’hommes forts’’ des régimes, tel Jean Collin, toutpuissant Ministre de l’Intérieur de Abdou Diouf, qui était craint de tous, sauf de Sidy, qui lui crachait ses vérités. Il fut emprisonné plusieurs fois pour des délits d’opinion. Ses séjours en prison le révélèrent comme un homme très courageux qui ne pensa jamais se renier, ni dévier de la voie qu’il s’était tracée. Il faut dire que la position de Sidy n’était pas des plus commodes. Il n’était pas un homme politique, donc, ne pouvait bénéficier de leur statut en cas d’emprisonnement. On le mettait avec les grands bandits. Et la presse ne le considérait pas comme un des leurs, donc, ne se levait pas pour le défendre quand il avait des ennuis avec le régime en place. Lui, n’en avait cure, il avait son combat, et le menait. Les fâcheuses conséquences qui en découlaient, lui paraissaient normales. Il a un but. Rien et personne ne peuvent l’en dévier.
Arrivèrent les radios dans les années 90. Sidy fit de Walf Radio une tribune toujours pour l’information plurielle, d’où qu’elle puisse venir, mais surtout de l’opinion publique. La mission de Waf TV est dans le même sillage. Ce que l’on ne peut dire à la RTS, on peut le dire à Walf. Aujourd’hui, le combat de Sidy est noyé dans la cacophonie du paysage médiatique, mais le rôle des organes de presse de Sidy Lamine Niass, fut primordial et crucial dans l’affermissement de la Démocratie et dans la démarche du traitement de l’information. Mais, les plus grands progrès que les combats de Sidy ont apportés aux Sénégalais, ne sont pas uniquement les victoires sur la démocratisation. Si le CESTI a formé des techniciens aux métiers de l’information, Sidy en a fait des journalistes. Il y a un ‘’esprit Walf’’. Du journalisme, concocté à une sauce mâtinée de militantisme et de chroniques sociales engagées. La presse doit beaucoup au centre de formation qu’est le Groupe Walfadjri. La plus grande victoire de Sidy est la présence de son ombre dans toutes les rédactions sérieuses des organes de presse de ce pays. C’est une performance inouïe.
Sidy, comme tous les grands hommes, reste méconnu des Sénégalais, surtout de la jeune génération. Son combat est toujours la défense de la parole, mais, beaucoup plus, des acquis. Tel un maçon avec sa truelle, il rafistole les fissures causées à notre Démocratie par les régimes ou les hommes en place, et sait plus que quiconque prévoir la météo politique. Il est toujours à la pointe des combats pour le respect de la Charte et de la préservation des valeurs que doivent incarner ceux qui nous dirigent. Là, où les autres gardent la Constitution, Sidy Lamine Niass, lui, veille sur cette fragile Démocratie dont il fut l’un des bâtisseurs. C’est la sentinelle de la Démocratie. Le jardinier qui arrose la plante Démocratie.
Sidy n’est l’ami ou l’obligé de personne. Il donne son amitié en fonction du traitement que la personne fait de sa fille Démocratie. Ce sont ces positions que l’opinion assimile à des retournements. Il n’en est rien, Sidy est constant. Ce sont les autres qui ne le sont pas.
D’être traité d’Ange ou de Démon le laisse imperturbable. Il est tout à sa mission.
Ndao Badou
Le Médiateur
«LA PREUVE QU’ON PEUT TRANSFORMER UN BIDONVILLE EN UN QUARTIER MODERNE»
Dans le cadre du programme «Zéro bidonville» mis en place par l’Etat du Sénégal, la cité «Baraka» a été reconstruite et mis à la disposition des bénéficiaires. La cérémonie de réception a été présidée par le chef de l’Etat.
Dans le cadre du programme «Zéro bidonville» mis en place par l’Etat du Sénégal, la cité «Baraka» a été reconstruite et mis à la disposition des bénéficiaires. La cérémonie de réception a été présidée par le chef de l’Etat.
Le président de la République, Macky Sall, a réceptionné, hier, la nouvelle cité «Baraka», ancien bidonville situé dans la commune de Sicap Liberté. La reconstruction s’inscrit dans le cadre du programme «Zéro bidonville» qui a pour objectif d’éradiquer les bidonvilles d’ici 2035, mais aussi d’en prévenir la création de nouveaux dans le pays. Le programme est piloté par le ministère de l’Urbanisme, du logement et de l’hygiène publique.
Financé par YOU Fondation et d’autres partenaires, la cité, entièrement rénovée, est com posée pour la première phase de 11 immeubles dont 210 appartements et 60 magasins commerciaux. «La réception de ces logements est un pas important dans la concrétisation de notre conviction qu’il est bien possible de transformer un bidonville en un quartier moderne», a déclaré le président de la République lors de son allocution. Il a également instruit son gouvernement de veiller à l’approvisionnement de la cité en eau et en électricité, l’assainissement, la formation professionnelle et le financement des jeunes et des femmes de Baraka. A la fin de son discours, le Président a exhorté les habitants de la cité de prendre bien soin des installations et d’en faire bon usage.
Le partenaire financier de nationalité égyptienne, Sami Sawiris, s’est félicité d’avoir «réussi à terminer ce projet» et a indiqué qu’il «ne faut jamais accepter d’avoir des bidonvilles». «Ensemble, nous pouvons être fiers que Baraka soit passé de bidonville à quartier moderne et légal avec des possibilités d’éducation, de promotion des femmes, des programmes d’emploi, des microcrédits, des programmes de santé…», s’est réjouie la porteuse du projet et consul général du Sénégal à Düsseldorf, Henriette Howen. La population de Baraka, à travers ses représentants et le maire de la commune de Sicap Liberté, Souleymane Camara, ont exprimé leur gratitude envers le président de la République et ses partenaires d’avoir réalisé «ce projet d’envergure».
Par Mamoudou Ibra KANE
TRANSITION ÉNERGÉTIQUE, SOUTENONS LA POSITION DU PRÉSIDENT MACKY SALL
Les incidences néfastes du changement climatique sont parmi les fléaux qui assaillent le plus aujourd’hui la terre entière. Elles exigent une action commune et concertée de toutes les composantes de l’humanité.
Les incidences néfastes du changement climatique sont parmi les fléaux qui assaillent le plus aujourd’hui la terre entière. Elles exigent une action commune et concertée de toutes les composantes de l’humanité. Ce dérèglement et ses conséquences constituent un défi urgent à relever. Le danger est unanimement reconnu par la Conférence des Parties (COP) des pays signataires de la convention sur le climat. Toutefois, ce phénomène a son lot d’aspérités injustement vécues, dans la mesure où elles affectent plus sévèrement les populations les plus vulnérables, et pourtant moins responsables des émissions de gaz à effet de serre.
Ainsi, les écosystèmes de notre planète sont durement impactés par les changements climatiques. Nous assistons, impuissants, à l’intensification de ses effets désastreux à travers des incendies, inondations, érosions ou canicules incontrôlés. Le constat comme les explications de ce phénomène font désormais consensus au sein de la communauté scientifique : les changements climatiques sont attribuables, au moins en partie, aux activités humaines et devraient se poursuivre au cours des prochaines décennies. L’ampleur dépendra donc des scénarios de transition énergétique à mettre en œuvre pour y faire face.
Partant, j’invite toute la classe politique de notre pays à jouer balle à terre, afin que nous parlions justement de la planète terre ; notre planète agressée. Le sommet de la COP 28 qui se tient aux Émirats Arabes Unis, septième producteur mondial de brut, nous y convie tous. Difficile, nous le savons, de se faire entendre dans un contexte électoral si chargé. En effet, le Sénégal est à moins de trois mois d’une élection présidentielle qui sera âprement disputée. Quand on sait les enjeux liés à la conquête du pouvoir et à son exercice, on imagine aisément pour le comprendre dans une certaine mesure, que les esprits des candidats sont résolument orientés vers l’échéance électorale du 25 février 2024. Cependant, pour peu que l’on soit préoccupé par le développement du Sénégal, la transition énergétique doit nous interpeller. Elle doit aussi être au cœur du débat programmatique des candidats qui aspirent à diriger notre pays, parce qu’elle nous concerne.
En effet, qu’on s’appelle Macky Sall, qui n’est pas candidat à sa succession –la précision a son importance- ou qu’on porte le nom de l’un quelconque des plus de 260 candidats déclarés (en attendant l’arrêt de la liste des candidats par le Conseil constitutionnel), la responsabilité est la même. Il s’agit de la défense des intérêts supérieurs du pays au détriment des agendas personnels.
S’il est vrai, sous nos cieux, que les débats et querelles de personnes prennent souvent le dessus sur tout et sur tous, il est plus que temps pour l’élite politique, de se pencher davantage sur l’aspiration légitime des Sénégalais au développement avec son corollaire, le progrès. Cette forte aspiration au développement engage la classe politique à une prise de position courageuse par rapport à la transition énergétique.
En français facile pour nous faire comprendre, le pétrole et le gaz aux vertus et avantages tant chantés risquent de ne pas servir à grand-chose si nous ne gagnons pas le combat de la transition énergétique. Alors que notre pays s’apprête à exploiter ces deux ressources ô combien importantes, mais surtout stratégiques pour son décollage économique, voilà que certaines puissances économiques et financières veulent nous imposer un autre agenda ! Vos ressources, nous disent-elles en des termes à peine voilés, sont à ranger au musée des «énergies polluantes». Autrement dit, votre pétrole et votre gaz ne sont bons qu’à rester là où ils sont, au fond des océans. Leur trouvaille : interdire «le financement à l’étranger de sources d’énergies fossiles y compris le gaz» ; notre cher gaz. Comme si le charbon que ces puissances continuent d’utiliser pour faire tourner leurs machines et pour vivre tout court était une «énergie propre» !
L’intention est claire. Après avoir pollué la planète, malmené la couche d’ozone, réchauffé et surchauffé le climat, ces chevaliers tardifs de la protection de l’environnement veulent subitement enfourcher un autre cheval : nous priver de notre droit au développement. Inacceptable. Non pas parce que le changement climatique, avec son lot de dérèglements de toutes sortes, ne nous préoccupe pas, mais parce que la question, pour préoccupante qu’elle soit, doit être abordée sous l’angle de la souveraineté, de la justice et de l’équité. Si ce diktat des temps modernes passe, c’est toute notre stratégie basée sur le Gas to Power, Gas to Industry (marché local) et Gas to Export (exportation) qui tomberait à l’eau. Il y aurait alors, sans jeu de mots, de l’eau dans le gaz pour le Sénégal.
Le président Macky Sall l’a dit sans équivoque à ses pairs à Dubaï : «Nos pays ne doivent pas être condamnés à choisir entre le développement et la protection de l’environnement.» Le bon choix, s’est-il empressé d’ajouter, c’est les deux. Après avoir entendu plus d’une fois le chef de l’Etat sur le sujet de la transition énergétique et ses enjeux de développement, je suis fondé à croire en la sincérité de sa position. De plus, il n’a pas tort. Il a même raison. Cette posture courageuse de leadership mérite d’être amplifiée et soutenue pour devenir tout simplement : LA POSITION du Sénégal.
Si elle ne l’est pas davantage, la question d’une transition énergétique juste et équitable est tout au moins aussi importante que la transparence du processus électoral, l’inclusivité de l’élection présidentielle à venir, l’indépendance de la justice, la garantie des droits et libertés ou le respect de l’Etat de droit. Le prochain président de la République héritera à coup sûr de ce brûlant dossier énergétique. Inévitablement. Le développement du Sénégal en dépend.
Le combat n’est pas gagné d’avance. Il n’est pas non plus perdu d’avance. Il requiert à la fois transpiration, inspiration et détermination. Evidemment c’est un combat qui ne se mène pas seul. Parmi les alliés potentiels, figurent des producteurs de pétrole et de gaz qui ne se reconnaissent pas dans la marche vers l’abandon des énergies dites fossiles que certains souhaitent ici et maintenant. L’Arabie Saoudite est de ceux-là. Les pays africains, producteurs ou non producteurs, de même que tous les autres à travers la planète qui aspirent au développement ne devraient pas être en reste. La société civile d’ici et d’ailleurs a également un rôle non négligeable à jouer, nonobstant son attachement au développement durable.
Entendons-nous bien : il n’est pas question ici, de soutenir que les énergies fossiles n’ont aucun impact sur le réchauffement climatique. Il s’agit plutôt de dire sans détour que les pays nouvellement producteurs comme le nôtre, ont le droit d’aller à leur rythme dans la marche vers une transition énergétique qui ne saurait être confondue avec une course de vitesse vers une sortie des énergies fossiles. Une exploitation raisonnable et raisonnée des énergies dites fossiles, tel est l’enjeu. En outre, l’alternative au fossile que sont les énergies renouvelables, coûte très cher. D’où un autre enjeu : celui du financement et de l’accès au financement qui n’est pas des moindres dans le débat sur la transition énergétique.
La transition énergétique est par excellence un bon thème de campagne quand on sait que l’exploitation «des ressources naturelles (qui) appartiennent au peuple» est inscrite dans notre Constitution. Voilà un sujet qui mérite pour aujourd’hui et demain, une CO-CONSTRUCTION avec les Sénégalais.
Macky Sall et la transition énergétique : je soutiens le combat.
«LE PSE A MANQUE D’ARTICULATION ENTRE LA VISION, LES PROGRAMMES, LES PROJETS ET LES ACTIONS»
L’ancien ministre du Budget, Ibrahima Sarr, maître d’œuvre du plan Takkal sous le président Abdoulaye Wade est formel.
L’ancien ministre du Budget, Ibrahima Sarr, maître d’œuvre du plan Takkal sous le président Abdoulaye Wade est formel. Le Plan Sénégal Emergent (Pse), quoique bon référentiel de politique économique et sociale, souffre de l’absence d’un système national de planification devant permettre une bonne articulation entre la vision, les programmes, les projets et les actions. Dans cet entretien accordé à Sud Quotidien, l’ancien inspecteur du Trésor et Expert des Finances publiques qui s’est épanché sur les questions de gouvernance économique a regretté l’influence de la contrainte extérieure sur notre économie, non sans souhaiter voir le Sénégal mettre en place une grande banque semencière pour se prémunir de la guerre semencière mondiale, en sourdine. Dans une approche intimiste qui revisite par ailleurs son parcours dans l’administration, il s’est dit d’avis que le Plan Takkal exécuté vers 2011-2012 a réussi à sortir le pays du cycle des délestages et par conséquent à relancer l’économie Sénégalaise.
Monsieur le ministre, comment êtes-vous entré dans l’administration Sénégalaise?
Tout d’abord, il est bon à rappeler qu’après l’obtention d’une maitrise à la Faculté des sciences économiques et juridique à l’époque à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), j’ai chômé comme bien d’autres de ma génération. Ce qui était une bonne chose pour moi puisque j’en avais profité pour apprendre l’anglais pendant un an à l’Institut Sénégalo-britannique. Par la suite, j’ai tenté le concours de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam). Et quand je l’ai fait, j’ai réussi en même temps avec Amadou Ba, actuel Premier ministre. Et nous sommes sortis ex aequo. Mais pour nous en départir, il fallait faire un tirage. Et moi, je n’ai pas accepté de faire ce tirage au sort parce que je ne voulais pas aller dans les régies qu’on qualifiait de régies d’argent. Je me suis désisté. Par la suite, j’ai choisi le Trésor public, Amadou Ba a choisi les Impôts et domaines et d’autres ont choisi la douane. Ironie du sort, je suis devenu ministre avant Amadou Ba. Mais, c’est au Trésor que j’ai vraiment fait ma carrière.
Comment s’est faite votre intégration au Trésor public ?
Au Trésor public, j’ai trouvé de grands chefs, notamment Mamadou Lamine Loum, un homme extrêmement brillant, à qui, je rends un vibrant hommage. Parce que pour avoir une grande carrière, il faut avoir un grand chef. Et un grand chef, il vous fait travailler. Il vous pousse à l’excellence, au travail bien fait. Et c’est ça notre chance. Je renseigne que nous sommes entrés à l’Enam au moment où l’Etat ne recrutait plus. Donc, quand vous sortez de l’Enam, vous devenez immédiatement chef. A peine admis à valoir vos compétences au Trésor, vous êtes aussitôt affecté dans une des régions du Sénégal pour une expérience. Après votre retour sur Dakar, vous devenez encore chef. Mais, au Trésor public, majoritairement, nos collaborateurs sont des cadres moyens extrêmement compétents puisqu’ils sont spécialisés en leur domaine. Donc, ils s’y connaissent très bien. Pour preuve, il est difficile de corriger leur travail parce qu’ils y sont spécialisés et compétents. En travaillant avec eux, on apprend énormément. En réalité, ils vous forment en tant que jeune cadre. Je regrette qu’on oublie souvent ces cadres moins qui font un excellent travail. A mon avis, ils méritent plus d’attention.
Quel est votre parcours au Trésor ?
Après avoir gravi des échelons au Trésor public entre 1990 et 1995, passant ainsi d’inspecteur principal, puis chef de division de la statistique et de la gestion prévisionnelle de la trésorerie à la Direction du Trésor public, j’ai quitté le Trésor public pour des études en France au Centre d’études et de recherches sur le développement (Cerdi) où je suis sorti major tout comme à l’Enam. Dans ce Centre d’excellence on y forme des spécialistes du développement. De retour à Dakar, dès les premières notes écrites, le cabinet du ministre de l’Economie et des finances a cherché à savoir qu’est ce qui a écrit de telles notes. Parce qu’il y avait u n e nette différence de qualités de travail. Je précise qu’en son temps, le pays reposait sur le Trésor. Et c’est comme ça que l’actuel président de la Commission de l’Uemoa, Abdoulaye Diop et moi, avons été recrutés en qualité de conseillers techniques, chargés des Finances publiques au Cabinet du ministre de l’Economie et des Finances. Entre temps, le Fonds monétaire international (Fmi) est venu à Dakar faire des tests pour recruter des économistes. J’ai postulé et j’ai réussi à tous les deux tests faits à Dakar. Et après, je suis allé à Washington faire les trois autres tests auxquels j’ai réussi également. En quittant Washington, on m’a dit que «tu es dans le pipeline. Donc, tu vas être recruté». A mon retour de Washington, j’ai informé le ministre de l’Economie et des Finances d’alors Abdoulaye Diop, qui me dit, «non seulement, tu ne partiras pas mais on te donne le poste de directeur de cabinet du ministre Délégué chargé du Budget». Avec Aguibou Soumaré, mon collègue du Trésor, nous avons travaillé en parfaite synergie jusqu’en 2008, date à laquelle j’ai été remercié en tant que ministre du Budget.
Comment et pourquoi vous avez été rappelé dans le gouvernement de Souleymane Ndéné Ndiaye?
En octobre 2010, je fus nommé dans le gouvernement de Souleymane Ndéné Ndiaye comme ministre délégué auprès du ministre de l’Energie Karim Wade, lui-même remplaçant de Samuel Sarr à la tête dudit ministère. Mais cette nomination s’explique par le besoin de trouver un homme qui connaissait bien les questions de l’énergie et les finances pour une bonne mise en œuvre du programme d’urgence de lutte contre les délestages sur initiative du ministre de la Coopération internationale, des transports aériens, chargé de l’Energie. Ma nomination à ce poste gouvernemental a facilité les choses. A peine installé, le travail a marché parce que j’avais beaucoup appris avec les cadres de Senelec que je salue au passage et j’avais une bonne connaissance de la gestion des finances publiques pour avoir occupé des hautes fonctions au ministère de l’Economie et des finances. Je rappelle que nous étions à moins de 2 ans de la Présidentielle de février 2012. Et les délestages étaient intenables. Donc, il fallait aller vite. D’où la juste trouvaille d’un homme alliant les deux à la fois qui n’est rien d’autre que ma personne en son temps.
Donc, vous avez été au cœur du plan Takkal ?
Bien sûr ! Le plan Takkal, c’est une période de ma carrière que j’ai bien aimée. Parce que c’est la première fois que je sors du ministère de l’Economie et des finances pour gérer une question d’urgence extrêmement complexe tant du point de vue de la faisabilité avec moins voire peu de ressources puisque ledit plan nécessité des centaines de milliards de francs CFA. Or, la crise financière de 2008 avait fini de contraindre les gouvernements des pays européens à intervenir pour éviter la récession économique. Donc, difficile de trouver des ressources financières. Cette situation s’est aggravée avec la crise grecque en 2010. D’où toute la complexité de la mise en œuvre dudit plan.
Concrètement, qu’avez-vous fait dans ce plan Takkal ?
Dans la mise en œuvre de ce programme d’urgence ou plan Takkal, en ma qualité de ministre délégué auprès du ministre de la Coopération internationale, des transports aériens, en charge de l’Energie, j’étais la boussole. Je demandais au ministre Karim Wade de ralentir ou d’accélérer quand il le fallait. Je le disais de tourner à gauche ou à droite, d’éviter les dos d’âne et lui exécutait. C’était ainsi fait parce que j’avais la carte de l’économie et la carte des procédures. Toutefois, je ne signais absolument rien en tant que ministre. Tout de même, tout se passait bien.
Et pourquoi ?
Parce qu’à l’époque, je disais qu’on doit mettre en place une roue. Et pour ce faire, nous allons mettre pièce par pièce. Et quand la roue commencera à tourner, nous allons la laisser tourner toute seule. Et c’est de cette façon-là que les problèmes de délestage ont commencé à disparaitre. En somme, je pense qu’à la fin du plan Takkal, certes tout n’était pas réglé, mais nous étions sortis du cycle des délestages qui étaient un frein à l’économie sénégalaise. Curieusement d’ailleurs, j’ai beaucoup aimé l’énergie. A la limite, je peux dire plus l’énergie que le budget, mon domaine de compétence. Je salue au passage les cadres de Senelec qui m’ont beaucoup apporté dans leur domaine. Avec eux, j’ai compris que lorsqu’il y a un problème dans un secteur quelconque, il faut réunir toutes les compétences autour de cette question pour trouver les solutions, premièrement. Deuxièmement, il faut un leadership. Troisièmement, les instructions du ministre doivent être appliquées. C’est seulement de cette façon qu’on peut réussir les progrès.
Après la perte du pouvoir du Président Wade en 2012, qu’êtes-vous devenu?
D’abord, je fais un fait un petit rappel pour préciser ceci : Je ne suis pas politicien. Mais, j’ai servi un pouvoir politique. Entre 2008 et 2010, j’étais dans le privé après avoir quitté le gouvernement de Cheikh Aguibou Soumaré, suite à l’affaire de dépassements budgétaires. Quand le président Wade m’a reçu, il m’a dit ceci : Toi là, tu es le ministre que j’ai remercié, qui rentre dans mon bureau avec un sourire. Et j’ai dit au président parce que j’ai un métier. Je suis inspecteur du Trésor. Deuxièmement, je suis fatigué. Donc, j’ai hâte de me reposer un peu. Et quand j’ai quitté, j’ai créé un cabinet. Six mois après mes congés, quelqu’un de la Banque mondiale m’a appelé pour un poste à Paris de la Banque mondiale, notamment à la Société financière internationale (Sfi) pour 10 000 euros. Mais, pour des raisons de famille notamment ma maman un peu âgée, j’ai décliné l’offre. Par la suite, la Banque mondiale m’a appelé pour me dire tu es la personne dont on a besoin pour ce portefeuille des investisseurs. Mais, j’avoue que je ne m’y connaissais vraiment pas. Après, elle (banque mondiale) m’a envoyé une équipe qui m’a bien reçu. Et puis, on m’a confié deux grands projets de près de deux fois 200 millions de dollars notamment la fameuse centrale de Tobène. Cette même société qui gère les phosphates de Matam. C’est à partir de ce moment que j’ai compris qu’on peut être dans le privé en faisant autant de résultats. Régler un problème d’énergie, tout comme aider un groupe à construire une centrale électrique ou exploiter une mine dans une localité comme Matam ou travaillent plus de 500 personnes relève aussi du développement. Depuis lors, je suis dans le privé notamment dans deux banques de la place, et je suis en même temps vice-président du Conseil d’administration de l’université Cheikh Anta Diop et je gère mon cabinet… Je donne également des conseils au gouvernement sur les questions économiques toutes les fois que je suis consulté.
De l’extérieur, quelle lecture faites-vous de la gouvernance du président de la République Macky Sall durant ces 12 ans de pouvoir?
J’avoue que je connais Macky Sall pour avoir travaillé avec lui. Parce que lorsqu’il (Macky Sall) était Premier ministre, j’étais le directeur de cabinet de Cheikh Hadjibou Soumaré. Donc, chaque matin, je rencontrais soit Macky Sall, soit son directeur de cabinet, Mahammed Boun Abdallah Dionne. Nous échangions. Par conséquent, j’ai beaucoup appuyé Macky Sall en tant que Premier ministre dans la mobilisation des ressources financières pour sortir de terre les grands projets du président Wade. Parce qu’on lui avait confié tous les grands projets de l’Etat. S’agissant de sa gouvernance, je pense qu’il a essayé de continuer dans la même lancée. En revanche, il y a une réalité que bon nombre de Sénégalais ignore. C’est l’influence de la contrainte extérieure. En termes clairs ; quand vous pilotez l’économie sénégalaise ou d’un pays, il y a des forces contraires extérieures qui sont extrêmement vigoureuses et qui s’opposent à vos orientations stratégiques. Ce que les politiques n’expliquent pas souvent. En revanche, le minimum de marge de manœuvre que nous avons doit être utilisé à bon escient.
Alors que peuvent réellement faire des Etats comme le nôtre face à ces forces extérieures vigoureuses, associées aux crises mondiales comme la Covid-19, la crise Russo-ukrainienne entre autres?
Sur cette question, j’avoue que le président Sall s’est beaucoup démêlé. Parce que sous son magistère, le monde a connu beaucoup de crises notamment l’aggravation de la crise alimentaire et nutritionnelle en 2014, la Covid-19 en 2020, la Russo-ukrainienne entre autres ont beaucoup anéanti ces efforts. Ces facteurs contraignants déséquilibrent tout et p a r conséquent entrainent une réallocation des ressources.
Pensez-vous que le PSE est un bon référentiel de politique économique et sociale ?
Sincèrement, je pense que c’est un bon référentiel de politique économique et sociale. Parce qu’il a fait l’objet d’un large partage aussi bien avec les cadres du ministère des Finances et du budget qu’avec les anciens avant toute validation par le gouvernement. Parce que le ministère est une famille.
Mais, sa mise en œuvre semble ne pas donner l’effet escompté. Quel est le maillon manquant de ce référentiel?
Il n’y a pas eu de cadre général de planification et de développement qu’on pourrait appeler système national de planification. Autrement dit, le Pse a manqué d’articulation entre la vision, les programmes, les projets et les actions. D’ailleurs, j’en profite pour rendre un vibrant hommage au défunt ingénieur statisticien, ancien Directeur général de la Direction générale de la planification et des politiques économiques, Pierre Ndiaye, qui était celui qui avait tout compris. Malheureusement, il n’a pas eu le temps de mettre en place le nouveau système de planification qu’il a lui-même initié. Que Dieu ait pitié de son âme et l’accueille dans son paradis ! Tout compte fait, j’insiste là-dessus parce qu’on a vraiment besoin d’un système national de planification.
Pourquoi tenez-vous à la mise en place d’un système national de planification?
J’y tiens, parce que ça évite de faire du pilotage à vue. Avec un système national de planification, on a une lecture nette de l’état des lieux. D’où est-ce qu’on va ? Comment y aller ? Qu’est-ce qu’on va avoir à tel horizon (année) ? Combien va-t-on avoir pour tel investissement ? Autant de précisions sur notre modèle économique qui va nous permettre de pouvoir faire face aux chocs d’où qu’ils viennent. Parce que qui ça puisse être demain, s’il ne comprend pas et ne règle pas les questions de vulnérabilité économique, il n’ira pas loin. Autrement dit, ces promesses seront vaines.
Qu’entendez-vous par vulnérabilité économique ?
Je parle de contraintes extérieures parce qu’on ne produit presque rien. Nous importons tout. Par conséquent, nous sommes importateurs d’inflation. Et cela va de soi! L’inflation est un visiteur qui ne vous quitte pas facilement. A regarder de près, notre balance commerciale est depuis toujours déficitaire. Donc, nous sommes preneurs de prix. Et quand vous l’êtes, vous le prenez en plein figure. L’inflation crée un déficit, mais fondamentalement ça crée un déséquilibre entre ce que vous produisez et ce que vous consommez.
Après plusieurs tentatives notamment d’autosuffisance en riz lancée en 2017, rien de concret jusqu’ici. Comment résorber cette question de dépendance alimentaire?
Permettez-moi de dire ceci : S’il y a quelque chose d’aussi important à régler dare-dare, c’est bien la question agricole. Dans ce pays, on pense que pour régler une crise, il faut mettre de l’argent. Pour ma part, ce n’est pas le plus important. Pour régler une crise, il faut régler le problème de l’efficience du secteur ou on injecte de l’argent. D’abord avant de mettre de l’argent, je dois m’assurer que le secteur marche bien. Penser résoudre le problème d’un secteur en difficulté en injectant des liquidités n’aménage pas forcément les choses. Je veux pour preuve, les subventions aux intrants agricoles. L’Etat intervient sous la forme de subventions mais l’Etat n’est pas sûr que ces subventions aient bénéficié aux vrais agriculteurs.
Nos gouvernants ont-ils vraiment pris conscience du défi alimentaire mondial dans les prochaines années?
Il me semble bien que nous n’avons pas jusqu’ici mesuré ce défi planétaire. D’ailleurs, ils sont nombreux à ignorer que la question alimentaire sera au centre des politiques économiques et sociales dans les prochaines années. Parce que les phénomènes climatiques auxquels nous sommes confrontés sont en train de changer la géographie agricole mondiale. Il faut que nous sachions que les phénomènes actuels font qu’au Sud de l’Europe, précisément en Italie, en Espagne et Portugal, il est possible de cultiver comme nous ici. En Espagne, le gouvernement est en train d’aménager 100 000 hectares pour cultiver de l’arachide, le coton et la banane. Certes, ils ont des terres un peu artificielles mais, ils ont la technique pour adapter les cultures. D’ailleurs, ils l’ont mis sous serre. Il arrivera un moment où ils n’importeront plus. Dans cette optique, ils sont en train de se constituer une banque semencière de très grande envergure. Et il arrivera un moment où si l’on n’y prend pas garde, nous serons tenus d’aller acheter de la semence chez eux pour produire. Présentement, il y a une guerre mondiale sur les semences et peu sont au courant. Donc, nous devons faire tout pour disposer d’une grande banque semencière. Au pôle Nord, il y a une banque semencière qui a presque la superficie de Dakar où ils ont gardé des semences
LES LIONNES ONT MARQUÉ L’HISTOIRE DU HANDBALL SÉNÉGALAIS AU CHAMPIONNAT DU MONDE FÉMININ DE HANDBALL
L’équipe du Sénégal a ‘’marqué l’histoire du handball sénégalais’’ en se qualifiant pour la première fois au tour principal du Championnat du monde féminin, a déclaré, mardi, sa capitaine, Hawa Ndiaye.
Dakar, 5 déc (APS) – L’équipe du Sénégal a ‘’marqué l’histoire du handball sénégalais’’ en se qualifiant pour la première fois au tour principal du Championnat du monde féminin, a déclaré, mardi, sa capitaine, Hawa Ndiaye.
‘’Je suis très heureuse. Je suis fière de nous. Je suis soulagée. Nous avons marqué l’histoire du handball sénégalais. Nous nous sommes battues. C’était dur, physiquement et mentalement’’, a-t-elle réagi après la victoire du Sénégal contre la Chine, 22 points à 15.
Cette victoire a permis au Sénégal de se qualifier au tour suivant, une première pour le pays.
‘’L’entame du match a été difficile. Il y avait la pression, mais nous avons réussi à surmonter tout cela. L’équipe devait revenir à son projet de jeu. Cette attitude a été notre plus grosse victoire, ce soir’’, a ajouté Hawa Ndiaye.
L’équipe tenait à ‘’rendre fier les Sénégalais et à monter au monde entier que le Sénégal […] sait jouer au handball. Nous avons réussi à le faire, je suis soulagée’’, a poursuivi Ndiaye.
Au deuxième tour, le Sénégal jouera contre le Cameroun, la Hongrie et le Monténégro.
‘’Nous avons essuyé tellement de coups durs. Aujourd’hui, nous sommes récompensés. Nous continuons la compétition […] Nous avons hâte de participer au deuxième tour’’, a dit la joueuse de 28 ans.
‘’Nous avons mis du temps à entrer dans le match […] Cet engagement a payé’’, a réagi sa coéquipière Fanta Keïta.
LA CONFEMEN POSE LA REFLEXION
En Afrique francophone, les difficultés en mathématiques sont réelles chez les élèves. Près de 60% des élèves du primaire n’ont pas le niveau minimum en mathématiques.
Des acteurs de la communauté éducative se réunissent depuis hier, mardi 5 décembre à Dakar. Ce, dans le cadre de la conférence de consensus autour du thème «Enseignement et apprentissage des mathématiques au primaire». Organisée par la Confemen, elle est la première à se tenir sur le continent africain.
En Afrique francophone, les difficultés en mathématiques sont réelles chez les élèves. Près de 60% des élèves du primaire n’ont pas le niveau minimum en mathématiques. C’est ce qu’a fait savoir le secrétaire général de la Conférence des ministres de l’Education des Etats et gouvernements de la Francophonie (Confemen), Abdel Rahmane Baba-Moussa hier, mardi 5 décembre, lors de l’ouverture de la Conférence de consensus en Afrique. Organisée parla Confemen, en partenariat avec le Centre national d’études des systèmes scolaires (Cnesco), et en collaboration avec le ministère de l’Education nationale, la rencontre qui est axée sur le thème : «Enseignement et apprentissage des mathématiques au primaire», devra permettre de valoriser les résultats en mathématiques issus des évaluations internationales du Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la Confemen (Pasec2019).
Parmi les causes des difficultés des élèves en mathématiques, le secrétaire général de la Confemen évoque «la question de la langue d’enseignement», «la diversité de l’accès selon que l’on soit garçon ou fille», entre autres. Selon lui, «les études ont montré qu’il faut faire un travail à l’amélioration de la formation initiale et continue des enseignants».
En effet, la conférence de consensus en Afrique va aussi permettre «d’élaborer des recommandations consensuelles formulées par un jury d’acteurs de la communauté éducative, composé de la société civile, d’enseignants, de parents d’élèves, d’inspecteurs». Et le Sénégal compte mettre en œuvre ces recommandations.
«Le gouvernement du Sénégal s’est engagé à mettre en place des dispositifs réels, des infrastructures de qualité mais aussi en allant vers la révision des curricula», a fait savoir Khadidiatou Diallo, directrice de cabinet du ministre de l’Education nationale.
Pour sa part, le secrétaire général de la Confemen souligne : «Cette conférence de consensus devrait faire désormais partie intégrante de nos actions avec les pays et constituer une suite logique, après la publication des résultats de évaluations menées par le Pasec».
Au programme de la conférence de consensus, il y a des exposés d’experts sur des pratiques éducatives et pédagogiques. La rencontre qui prend fin ce jeudi 6 décembre, est devenue la première à se tenir sur le continent africain.
CHEIKH OUMAR HANN ANNONCE LE RECRUTEMENT DE 500 ENSEIGNANTS EN ARABE
Le ministre de l’Education nationale, Cheikh Oumar Hann a annoncé, mardi, à Touba, le recrutement prochain de 500 enseignants en langue arabe dans la fonction publique.
Touba, 5 déc (APS) – Le ministre de l’Education nationale, Cheikh Oumar Hann a annoncé, mardi, à Touba, le recrutement prochain de 500 enseignants en langue arabe dans la fonction publique.
» On a pris la décision de recruter 500 »ndongo daara », enseignants en arabe dans la fonction publique », a-t-il dit à sa sortie d’audience avec le khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké.
Cette rencontre entre dans le cadre des préparatifs de la Journée nationale des daara et de la remise du Grand prix international du Chef de l’État pour le récital du Coran prévu le 16 décembre.
Pour prétendre à ce poste, a-t-il expliqué, »il faut avoir le baccalauréat sénégalais ou avoir (…) la reconnaissance de la communauté des daara pour exercer le métier d’enseignant arabe. »
Cheikh Oumar Hann a signalé que ‘le tiers des enfants qui devaient être à l’école sont dans des daara, un secteur est très important dans le dispositif de l’éducation nationale. »
Cela justifie, a-t-il expliqué, le choix du président de la République de demander à ce que des mesures concrètes soient prises pour l’intégration de cette communauté dans le système de l’éducation nationale.
Le ministre de l’Educaion a également fait part au khalife de la décision du chef de l’État de mettre à la disposition des daara un montant de 6 milliards de francs CFA, destinés à leur financement et l’achat de 3000 tonnes de riz pour 8800 daara déjà identifiés.
S’agissant du Grand prix international du Chef de l’Etat, Macky Sall pour le récital du Coran, il a indiqué que la »la sélection nationale est terminée. Les autres concurrents internationaux sont attendus dans la semaine »
Il a sollicité l’implication de tous les acteurs pour faire de ce concours, »l’un des meilleurs en termes de qualité et de respect de la foi. »
LES DEGATS ENORMES ET LES PERTES INESTIMABLES
Stupeur et consternation hier, mardi, au marché Boucotte, plus connu sous le nom marché Saint Maure de Ziguinchor, frappé par un incendie qui a tout ravagé
Stupeur et consternation hier, mardi, au marché Boucotte, plus connu sous le nom marché Saint Maure de Ziguinchor, frappé par un incendie qui a tout ravagé. Si l’on ignore encore l’origine de cet incendie, force est de constater que les dégâts sont énormes et les pertes inestimables dans ce marché. Cet incendie survenu hier, mardi 05 décembre 2023, rappelle tristement celui qui avait ravagé le marché un 05 décembre 1995
Les dégâts sont énormes, les pertes inestimables dans ce marché Saint Maures des Fossés, le plus grand marché de Ziguinchor. Un incendie d’une rare violence s’est déclaré hier mardi matin dans ce marché où l’intervention des Sapeurs-pompiers, déployés sur les lieux, a été compliquée par les difficultés d’accès. Les bouches d’incendie neutralisées par l’installation de cantines sur place, la situation n’a été maîtrisée qu’après quelques heures.
lui d’un 5 décembre 1995. Vingt-huit (28) ans, jour pour jour, que ce marché central de Boucotte était frappé par un incendie d’une rare violence qui a plongé commerçants et marchands dans la stupeur et la consternation. Dame Cisse, qui venait juste d’approvisionner sa cantine, pour les fête de fin d’année à venir, n’a pu que constater les dégâts «Je m’en remets à Dieu. J’ai tout perdu. Ce n’est qu’avant-hier que j’ai chargé la cantine, pour préparer les fêtes de fin d’année. Voilà que tout est parti en fumée. Je ne peux, pour le moment, évaluer les pertes», se désole M. Cisse.
Lorsque le président régional de l’UNACOIS, Manoumbé Seck, apprécie la situation, c’est pour lancer ces propos : «c’est difficile et dur à la fois. Tout est parti en flammes. Et, à l’approche des fêtes, on ne sait vraiment pas quoi faire. Nous ne pouvons évaluer les dégâts ; mais les pertes sont inestimables. L’intervention des Sapeur-pompiers se poursuit…», martèle le commerçant, dans la matinée, qui ne peut retenir ses larmes.
Un désarroi total chez certains commerçants très affétés par les nombreuses pertes accusées. La Police est fortement déployée sur les lieux pour sécuriser le marché où le balai incessant des autorités municipales attestait de l’ampleur des dégâts. Il y a deux ans, c’est le marché Tillène qui avait subi ce triste sort d’un sinistre qui avait ravagé toutes les cantines. Hier, c’est le marché Saint Maure, au cœur de Ziguinchor, qui a vu ses pensionnaires dans la détresse. S’il est difficile de cerner les causes de cet incendie, qui s’est déclenché hier matin, aux environs de 7 heures, il y a de fortes probabilités qu’un problème d’électricité (court-circuit) soit à l’origine de ce sinistre. Un incendie qui remet sur la table la lancinante question des bouches d’incendie tout comme l’occupation anarchique et les branchements clandestins qui foisonnent sur les lieux de commerces. En attendant, c’est la tristesse et la désolation chez les commerçants du marché Boucotte où certains, épargnés par les flammes, ont essayé de sauver tant bien que mal leurs marchandises.
L’ÉCONOMIE ET LA POLITIQUE AU MENU DE LA REVUE DES QUOTIDIENS DE L’APS CE MERCREDI
Les quotidiens parus ce mercredi 6 décembre 2023 traitent de sujets ayant trait, entre autres, à l’économie et à la politique.
Dakar, 6 déc (APS) – Les quotidiens parvenus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise traitent de sujets ayant trait, entre autres, à l’économie et à la politique.
Le Soleil a choisi de mettre en exergue le processus d’industrialisation du Sénégal en rendant compte de l’inauguration par le président Macky Sall de la deuxième phase de la Plateforme industrielle de Diamniadio.
Le journal évoque ‘’un pas de plus’’ pour l’industrialisation du Sénégal à travers l’avènement de cette infrastructure érigée dans la Nouvelle ville de Diamniadio pour un coût de 60 milliards de francs Cfa.
‘’Batie sur 40 hectares comprenant, entre autres commodités, 17 hangars, 17 restaurants, une cité pouvant accueillir 1.400 personnes, un entrepôt de 1.800 m2, un terrain omnisport, de aires de jeux et de loisirs et un bâtiment administratif, la 2e phase de la plateforme industrielle de Diamniadio devrait contribuer à améliorer les capacités productives du Sénégal’’, explique la publication dans ses colonnes.
‘’Cette plateforme industrielle s’inscrit harmonieusement dans la mise en œuvre du programme d’industrialisation de notre pays, conformément à l’axe1 du Plan Sénégal émergent dédié à la transformation structurelle de notre économie’’, a commenté le chef de l’Etat dans des propos rapportés par le quotidien L’AS.
Selon le journal, le président de la République a profité de l’inauguration de cette infrastructure pour appeler à une densification du tissu économique du pays en tenant compte du contexte d’exploitation de ses ressources minières, gazières et pétrolières.
Ces acquis et réalisations du PSE ne convainquent pas pour autant tous les spécialistes, à l’image d’Ibrahima Sarr, inspecteur du Trésor et ancien ministre en charge du Budget.
‘’Le Plan Sénégal émergent a manqué d’articulation entre la vision, les programmes, les projets et les actions’’, a-t-il soutenu dans des propos rapportés par Sud Quotidien.
L’ancien membre du gouvernement sous le magistère du président Abdoulaye Wade y déclare notamment que le PSE, quoique bon référentiel de politique économique et sociale, souffre de l’absence d’un système national de planification devant permettre une bonne articulation entre la vision, les programmes, les projets et les actions.
D’autres quotidiens ont choisi de mettre en avant l’actualité politico-judiciaire en s’intéressant particulièrement à l’annonce de la date de l’audience au Tribunal hors classe de Dakar au sujet de l’inscription de l’opposant Ousmane Sonko sur les listes électorales.
‘’Ousmane Sonko fixé sur son sort le 12 décembre prochain’’, indique ainsi en Une le journal Les Echos. D’après la publication, le président du Tribunal d’instance hors classe de Dakar, chargé par la Cour suprême le 17 novembre dernier de vider l’affaire, va trancher l’affaire de la radiation d’Ousmane Sonko des listes électorales.
‘’Si toutes les conditions sont réunies le jour-j, le leader du parti Pastef dissout, aura une réponse sur ses chances de se présenter à l’élection présidentielle’’, croit savoir le journal.
Après Ziguinhor, Sonko joue l’autre partie de cartes le 12 décembre à travers une audience spéciale au Palais de justice Lat Dior, résume de son côté Vox Populi.
La Cour suprême a cassé et annulé le 17 novembre dernier la décision du tribunal de grande instance de Ziguinchor (sud) ordonnant la réintégration d’Ousmane Sonko dans le fichier électoral confié le dossier au tribunal hors classe de Dakar
Le tribunal de Ziguinchor, saisi par les avocats d’Ousmane Sonko, avait jugé illégale la radiation de l’opposant du fichier électoral, l’avait annulée et avait ordonné sa réintégration. Cette radiation de l’opposant l’empêche d’être candidat à l’élection présidentielle.
La Direction générale des élections (DGE), invoquant sa radiation du fichier électoral, à la suite d’une condamnation en justice refuse de délivrer au mandataire de l’opposant les outils nécessaires à la collecte des parrains pour sa candidature.
Pendant ce temps l’ancien Premier ministre, Aminata Touré, candidat déclaré à l’élection présidentielle de février 2024, ‘’liste ses priorités’’ et anticipe les résultats du candidat de la mouvance présidentielle dans une interview publiée par Walf Quotidien.
Elle soutient notamment que le candidat désigné par le pouvoir, le Premier ministre Amadou Ba n’ira pas au second tour de la présidentielle.
‘’Il sera sanctionné par le vote populaire parce qu’il a des problèmes dans son parti et les Sénégalais veulent se débarrasser de Macky Sall alors qu’Amadou Ba s’est engagé à poursuivre son programme’’, affirme Aminata Touré dans les colonnes du journal.