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25 février 2025
ALIOUNE BADARA MBENGUE NOMMÉ SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU CENA
L’ancien gouverneur de la région de Thiès trouve un point de chute. Alioune Badara Mbengue a été nommé par le chef de l’Etat secrétaire général de la Commission électorale nationale autonome (CENA).
L’ancien gouverneur de la région de Thiès trouve un point de chute. Alioune Badara Mbengue a été nommé par le chef de l’Etat secrétaire général de la Commission électorale nationale autonome (CENA). Il remplace à ce poste Ndary Touré devenu, depuis, vice-président de cet organe de supervision des élections. Administrateur civil principal de classe exceptionnelle, Alioune Badara Mbengue a été préfet des départements de Kaffrine, de Vélingara et de Foundiougne avant de devenir gouverneur des régions de Louga, Kaolack et Thiès, son dernier poste dans le commandement territorial qu’il a quitté le 8 novembre dernier pour céder la place à l’ancien gouverneur de la région de Tambacounda Oumar Mamadou Baldé.
Le nouveau secrétaire général de la CENA a eu à occuper les fonctions de directeur de cabinet et de secrétaire général du ministère des Collectivités territoriales lorsque l’actuel ministre de la Culture et du patrimoine, Professeur Aliou Sow présidait aux destinées de ce département ministériel. Comme l’actuel président de la CENA, il a été aussi secrétaire général de conseil régional. D’après la loi n° 2005-07 portant création de la CENA en son Article L.12 « La C.E.N.A est dotée d’un Secrétariat dirigé par un Secrétaire Général nommé par décret sur proposition de son Président et chargé sous l’autorité de celui-ci, de : L’administration de la C.E.N.A, l’établissement des procès-verbaux des réunions de la C.E.N.A, la réception, la gestion et la conservation de la documentation relative aux élections, l’information du public »
DE QUELQUES INCONGRUITÉS SUR LE PROJET DE LOI DE FINANCES 2024
"Cette année, le projet de LFI qui sera soumis au vote de la représentation populaire comprend quelques nouveautés et bizarreries"
Cette année, le projet de LFI qui sera soumis au vote de la représentation populaire comprend quelques nouveautés et bizarreries sur lesquelles il convient d’attirer l’attention afin que chaque citoyen puisse apprécier le degré de fiabilité qu’il convient d’accorder aux chiffres présentés et à leur évolution dans un sens très favorable. Je ne les passerai pas toutes en revue. Mais il n’est pas interdit d’en souligner les plus accessibles dans un souci de vulgarisation.
A la veille d’une élection présidentielle, la LFI 2023 votée en 2022 se devait d’avoir belle allure. Elle avait été construite sur la base d’un taux de croissance de 10,1%. Du jamais vu en terre sénégalaise et dans ses environs ! Ce taux de croissance totalement irréaliste fut grignoté tout au long de l’exercice. Il est aujourd’hui ramené à 4,1%. Espérons qu’il correspondra à une amélioration perceptible du niveau de vie des populations.
Le taux de croissance du PIB est la donnée principale de la construction d’un budget, en particulier du niveau de recettes attendues. Les révisions en baisse de ce taux doivent immédiatement entraîner des rajustements des recettes et des dépenses ou de leur financement. Nous avions eu à le rappeler. Mais au Sénégal, l’orthodoxie est autre...
Nous avions remarque par ailleurs que, contrairement aux années précédentes, le stock de la dette extérieure n’avait pas été rappelé alors que son service augmentait de 40,7%. Là se trouvait sans doute la raison de cette privation d’information à la représentation nationale.
Cette année, le taux de hausse des prix, une autre donnée majeure pour tout budget, a également disparu. En grande nouveauté, le texte de présentation du budget insiste sur une rétrospective de 11 années démarrant en 2012, qui permet de rappeler et décrire « les réalisations du Président sortant ». Le Secrétariat du parti APR n’aurait pu mieux faire. Il n’y a toujours pas d’information sur le stock de la dette de l’Etat du Sénégal.
Le texte présenté fait référence à « l’ancienne méthode comptable » pour justifier le montant cumulant le total des dépenses de la loi de finances et l’amortissement de la dette afin de permettre de valider un discours politique basé sur la recherche de performances par le nombre de milliards dépensés quand la Loi organique de 2020 sur la loi des finances interdit un tel cumul.
Mais le plus grave est ailleurs.
Le PIB nominal 2022 avait été arrêté à 16.922,4 milliards fcfa. Un taux de croissance de 10,1% devait le porter à 19 008,7 milliards en 2023. Le taux de croissance réel est retenu à 4,1%, ce qui pourrait conduire à un PIB nominal d’environ 18 400 milliards. Le projet de LFI repose néanmoins sur un PIB 2023 maintenu à 19 008,7 milliards (taux de croissance de 10,1%) auquel est appliqué un taux de croissance de nouveau faramineux de 9,2%. Ce faisant, il peut être considéré que le budget 2024 repose de fait sur un taux de croissance du PIB supérieur à 15%. Le Sénégal ne serait pas sur le chemin de l’émergence ; il est prévu qu’il transperce le mur du son de l’émergence et établisse un record mondial de croissance.
Je vous laisse imaginer la fiabilité des chiffres de recettes, d’autant qu’ils sont calculés à partir d’un autre taux record, celui d’une pression fiscale relevée à 19,4%. Également la réalité du déficit budgétaire qui sera laissé en héritage…
Dakar le 1er novembre 2024
Abdoul Mbaye
Président de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail
ALLÈGEMENT DES FACTURES D’ÉLECTRICITÉ, L’ANNONCE DU PORTE-PAROLE DU GOUVERNEMENT
Les ménages, qui ont beaucoup dénoncé une hausse des factures d’électricité ces derniers mois, auront-ils droit à une nouvelle baisse des prix de l’électricité ?
Les ménages, qui ont beaucoup dénoncé une hausse des factures d’électricité ces derniers mois, auront-ils droit à une nouvelle baisse des prix de l’électricité ? En tout cas, face aux députés, hier jeudi, le ministre du Commerce, porte-parole du gouvernement, a fait une annonce en ce sens.
Cette année, durant la période de canicule, beaucoup de sénégalais se sont plaints d’une hausse des factures d’électricité. Le ministre du Commerce, porte-parole du gouvernement, a évoqué la question, hier jeudi, face aux députés. Mais, Abdou Karim Fofana a aussi fait une annonce allant dans le sens de l'allègement du coût de l'électricité.
«Les jours prochains de nouvelles mesures seront prises pour alléger davantage les prix de l’électricité», a-t-il dévoilé. Il ajoutera aux députés, que son collègue ministre du Pétrole et des Énergies, Antoine Félixe Diome, qui viendra prochainement à l’hémicycle défendre le budget de son département, pourrait faire de plus amples éclairages sur la question.
Nit Doff retourne à la case prison
Son contrôle judiciaire n’a été que d’une courte durée. Le rappeur Nitt Doff retourne en prison. Arrêté vendredi passé, Mor Talla Guèye alias Nit Doff a été présenté hier au doyen des juges d’instruction. Le rappeur est poursuivi pour offense au chef de l'État, outrage envers les autorités et les dépositaires de la force publique, appel à l'insurrection, actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique et à entraîner des troubles politiques graves. Au terme de l’audition, le doyen des juges a inculpé et placé sous mandat de dépôt Mor Talla Guèye. À peine sorti de l'enfer carcéral où il a subi et enduré avec dignité de dures épreuves tout au long de cette année 2023, se désole Me Cheikh Khoureychi Ba, l'artiste y retourne avec la même philosophie et une foi inébranlable.
Président de la Roumanie en visite au Sénégal
Le Président de la Roumanie, Klaus Lohannis qui séjourne au Sénégal, a été reçu hier au palais de la République par le Chef de l'Etat et la première dame. Selon une note de la Présidence, cette visite officielle témoigne de l'importance que la Roumanie accorde au Sénégal dans sa politique étrangère. Au cours de cette rencontre, ajoute la même source, les deux pays ont signé trois accords portant sur la gestion des risques de catastrophe, la santé animale et le partenariat entre l'INPG et l'université du pétrole et gaz de Roumanie. À l'issue de leur tête-à-tête, le Président roumain a été élevé au rang de grand maître de l'Ordre National du Lion.
Incinération de drogues et de médicaments à Fatick
La subdivision des Douanes de Fatick a réduit en cendre hier son butin. Le gouverneur de la région de Fatick, Seynabou Guèye, a présidé la cérémonie d'incinération de produits prohibés constitués de drogues et de médicaments d’une contrevaleur de près de deux milliards de francs CFA. Ces produits ont été saisis par les éléments de la subdivision des Douanes de Fatick et celle des Douanes du Littoral Sud.
Le Cnra recadre le groupe D-Médias
Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel( Cnra) rappelle à l’ordre le Groupe D-medias. A cet effet, le président du Cnra, Babacar Diagne, a adressé hier des observations au Groupe de presse en vue de l’amener « à mettre un terme à la propagande en faveur de son promoteur engagé en politique ». M. Diagne dit constater des pratiques répétitives de ce dernier, à travers la radio Zik Fm, la télévision SEN TV et le quotidien Tribune, en perspective de l’élection présidentielle du 25 février 2024, à verser dans une propagande inacceptable en faveur du promoteur dudit Groupe, Bougane Guèye Dany. Selon le CNRA, le personnel (journalistes, chroniqueurs, animateurs…) et les supports du groupe en général, notamment la radio et la télévision, dans diverses émissions, ne cessent de violer les textes qui les régissent, soit en donnant les numéros de téléphones et/ou les noms des coordonnateurs pour les besoins du parrainage en faveur de Bougane 2024 ; soit faire intervenir un membre de la task-force de Bougane 2024. Ainsi Babacar Diagne a-t-il invité les responsables de D-médias à veiller à ce que les journalistes, intervenant dans les émissions d’information, ne fassent valoir des idées partisanes et que la radio ou la chaîne de télévision ne soit utilisée à des fins de propagande pour vendre l’image de son promoteur ou pour mettre en avant les intérêts de ce dernier. Il attire l’attention du groupe D-média sur l’obligation de respecter la réglementation et prévient que le non-respect de la lettre d’observations expose ses médias à des sanctions.
Installation du nouveau préfet de Kaolack
Le nouveau préfet du département de Kaolack, Latyr Ndiaye, a été officiellement installé hier par le gouverneur de la région, Ousmane Kane, dans ses nouvelles fonctions en remplacement du préfet Cheikh Ahmed Tidiane Thiaw. La cérémonie a enregistré la présence de plusieurs autorités administratives, politiques, religieuses et coutumières de la commune et du département de Kaolack. Venu du département de Linguère, le nouveau préfet de Kaolack s’est réjoui de l'accueil chaleureux que lui ont réservé le gouverneur et le préfet sortant. Il promet de veiller au fonctionnement normal des services afin que la performance soit à tous les niveaux. Latyr Ndiaye a tenu à rassurer les élus territoriaux, promettant de leur faciliter l’accomplissement de leur mission dans le respect des textes et des lois. Latyr Ndiaye n'a pas manqué de faire des témoignages à l'endroit de son collègue, le préfet sortant. Après 4 ans et 5 mois passés à la préfecture de Kaolack, Cheikh Ahmed Tidiane Thiaw a remercié les populations de Kaolack qu’il a servies avec loyauté et dans le respect des lois. En prenant la parole, le gouverneur de la région de Kaolack, Ousmane Kane, a rappelé l'importance de cette cérémonie solennelle. Le chef de l'exécutif régional est revenu sur les qualités humaines et professionnelles requises pour un préfet. D'ailleurs, il a rendu hommage au préfet sortant.
Cri du cœur des handicapés
Les personnes vivant avec un handicap sollicitent de l'Etat du Sénégal une subvention pour l'appareillage. Les militaires invalides et mutilés ont lancé l’appel hier, lors de la cérémonie de réception d’un don de 1000 prothèses de la direction des Industries chimiques du Sénégal (Ics). La cérémonie tenue à Thiaroye sur mer était présidée par le Directeur général des ICS, Alassane Diallo qui a fait savoir que sa société va continuer cette œuvre sociale inscrite, dans le cadre de la Rse, dans d'autres localités du pays.
Marche des accidentés du travail
Les accidentés du travail menacent de descendre dans la rue pour dénoncer le mauvais système de protection sociale au Sénégal. Ils comptent d'ailleurs, selon nos sources, déposer une lettre d'information auprès du préfet.
Vol à l'arraché
Apprenti chauffeur de profession, F. Faye séjourne actuellement à la citadelle du silence. Il s'activait dans le vol à l'arraché avec son acolyte, à bord d'une moto, dans les rues de Dakar et des Parcelles assainies. Mais il est tombé dans les filets des limiers des Parcelles assainies après avoir perpétré une agression à Dakar Plateau. Au terme de sa garde à vue, F. Faye est déféré au parquet pour association de malfaiteurs et vol à l'arraché.
60 agents du contrôle économique pour 30 000 commerces
Le ministre du Commerce a été interpellé, en commission technique de l’Assemblée nationale, sur le contrôle économique. Selon Abdou Karim Fofana, avec la loi sur la libéralisation intervenue en 1994, le département du Commerce a connu un déficit d’effectifs pour réaliser le contrôle de façon effective. Ainsi, poursuivra-t-il, il n’y a que soixante 60 agents du contrôle économique pour couvrir toute la région de Dakar qui compte environ trente mille commerces selon les estimations, soit un agent pour 500 commerces et une visite toutes les cinq semaines. En revanche, avec les volontaires de la consommation, dit Abdou Karim Fofana, il est possible d’arriver à un agent pour cinquante commerces, soit en moyenne un contrôle par semaine pour l’évolution de la qualité du service.
Contrôle des instruments de mesure
Restons avec le ministre du Commerce qui, au titre du contrôle des instruments de mesure, a indiqué que le travail de la Division de la métrologie a permis d’effectuer un contrôle sur les stations services. A cet effet, 1 870 pompes ont été vérifiées en 2022 et 2 040 en 2023 pour s’assurer de la loyauté des transactions. De plus, il fera noter que, dans le cadre du contrôle des entreprises, notamment celles qui s’activent dans le domaine de la métallurgie, vingt-six entreprises ont été contrôlées en 2023 et 97 millions d’amendes ont été décernées. Toutefois, précise Abdou Karim Fofana, les saisies posent problème du fait du défaut de magasins de stockage des produits ne répondant pas aux normes. C’est pourquoi le ministre estime qu’il est nécessaire de renforcer les moyens du département pour prendre en charge la problématique du stockage des produits agricoles et de la modernisation des marchés. Il a précisé que, pour la phase pilote, la cartographie est disponible et les études réalisées font état de cent cinq centres de stockage nécessaires pour couvrir toutes les régions du pays mais le processus est ralenti dans cette période d’inflation où la priorité reste le pouvoir d’achat des populations.
Le plaidoyer de Amadou Mame Diop
Le président de l’Assemblée nationale du Sénégal Amadou Mame Diop a relevé les avancées du Sénégal dans la promotion des femmes en politique en Afrique, notamment avec la loi sur la parité. Dr Amadou Mame Diop a fait cette déclaration à l’occasion d’une audience accordée à une délégation du programme « Participation des femmes en politique » (WPP) mis en place par l’IDEA et exécuté au Sénégal par l’IFAN et le CAUCUS des femmes leaders. A l’en croire, avec 76 femmes députés sur un total de 165, le Sénégal fait partie des pays les plus représentatifs dans ce domaine au monde. Selon lui, la dynamique est à saluer et encourager. Dr Amadou Mame DIOP plaide pour l’intensification des programmes de formation et de renforcement des capacités afin de développer le leadership et l’autonomisation des femmes. La délégation du programme (WPP) est composée de Joséphine Mwangi et Sifisosami Dube de l’IDEA, de Mmes Fatou Sow Sarr, Ndèye Arame Niang et Hélène Tine, respectivement présidente et membres du « Caucus des femmes leaders » et du Dr Saliou Ngom de l’IFAN.
Un homme poignardé à mort lors d’une bagarre à Mlomp
Un habitant de Mlomp a succombé à ses blessures après avoir été poignardé par l’un de ses voisins, a-t-on appris, jeudi, d’un membre du conseil municipal de cette localité située dans la région de Ziguinchor. ‘’La victime a alerté l’un de ses voisins sur la présence de ses chiots dans sa maison etl’a invité à les emmener ailleurs, ce qu’il a refusé de faire. Il décide, lui-même, de ramener les chiots chez leur propriétaire’’, a expliqué à l’APS un membre du conseil municipal de Mlomp. Mécontent de l’attitude de son voisin, le propriétaire des chiots ‘’l’a roué de coups avant de le poignarder un peu au-dessus du ventre, près de la région du cœur’’, a raconté la même source. Selon elle, conduit au centre de santé de Thionk-Essyl, l’homme poignardé finit par rendre l’âme. Le prévenu a été arrêté par la gendarmerie de Bignona, qui a ouvert une enquête, selon l’élu local. La bagarre mortelle s’est déroulée dans le quartier Etamay, à Mlomp
BA ET DIONNE EN CONFLIT
La guerre est déclarée entre Boun Dionne et Amadou Ba. Après des allégations de débauchage de délégués régionaux en faveur du candidat du pouvoir, le camp Dionne réplique avec véhémence, ironisant sur la « peur » qu'inspire leur candidat à la majorité
Si ce n’est pas la guerre totale, on n’en est pas loin entre Mahammad Boun Abdallah Dionne et Amadou Ba. Après qu’une cohorte de délégués de Dionne a été débauchée par le camp du candidat du pouvoir, la riposte du camp de Boun Abdallah Dionne ne s’est pas fait attendre. Tout en démentant Amadou Ba, les partisans de l’ancien Premier ministre soutiennent que « Dionne fait peur, BBY perd le nord » !
La riposte n’était qu’une question d’heures. Des manchettes de la presse ont récemment affiché qu’une cohorte de délégués de la coalition Dionne 2024 a été débauchée par le candidat de BBY, l’actuel Premier ministre Amadou Ba. La guerre commence à s’installer entre les deux camps. Le ton monte. Du côté de la coalition Dionne 2024, on soutient face aux attaques du camp de la majorité présidentielle que « Dionne fait peur, BBY perd le nord ». « La corruption est la recette favorite des poltrons ». Depuis quelques heures, le Sénégal est témoin de pratiques ubuesques orchestrées par le camp du candidat Amadou Ba qui cherche vainement à débaucher les délégués régionaux de la grande coalition DIONNE 2024.
Loin d’être un effarement, ces piètres actes d’un autre temps sont, pour la Coordination nationale de Dionne 2024, un amusement » ironisent les partisans de l’ancien Premier ministre dans un communiqué. Il faut dire que, parmi tous les candidats déclarés, Mahammad Boun Abdallah Dionne est celui qui est le plus visé par l’entreprise de menée par le camp auquel il est censé appartenir ! Après avoir quitté avec fracas Bby et annonçant soutenir l’ancien Premier ministre, Boun Abdallah Dionne, Habib Niang, a rompu avec ce dernier pour occuper le poste de conseiller spécial du Premier ministre Amadou Bâ. Ensuite une autre attaque frontale a consisté à distiller l’information selon laquelle des délégués de Dionne ont été débauchés par Amadou Ba. En affront de plus pour l’ex-« double bouton » du Président.
Le verrou du « gentlemen’s agreement » qui liait les deux hommes, né de leur compagnonnage avec le président Macky Sall, a donc sauté. Et la riposte de Dionne 2024 est foudroyante. « Le candidat de BBY cherche désespérément à acheter la conscience des délégués de Mahammed Boun Abdallah Dionne avec de l’argent et des promesses de promotions professionnelles et d’acquisition de biens fonciers. Face à la résistance renouvelée et au rejet catégorique des alliés de la Coalition Dionne 2024, BBY investit hideusement et maladroitement le champ de l’intox et l’infox en présentant sous un faux jour des faux-délégués inconnus de la Coalition comme étant des démissionnaires et rejoignant le candidat Amadou Ba » souligne la coalition Dionne 24. Les vrais délégués de Tambacounda et de Louga sont et restent avec Mahammad Boun Abdallah DIONNE, selon le camp de ce dernier. « Les autoproclamés dans une vidéo ont parjuré et tronqué la vérité.
La Coalition DIONNE 2024 ne les connait point. S’agissant de Saint-Louis, sans l’apport de l’ex délégué, le parrainage de la région a déjà été collecté et validé par la Coalition DIONNE 2024 dans ses bases de données informatiques. « C’est de la confiance que naît la trahison », dit-on. Ceux qui ont cédé à la corruption et à la tentation ne méritent pas d’être membres de la Coalition pour un Sénégal juste. Entre le camp de l’argent et celui du Sénégal, ils ont choisi » vitupère le camp de l’ancien Premier ministre. « Toutefois, leur départ n’est qu’un coup d’épée dans l’eau. La dynamique DIONNE 2024 est lancée. Elle a atteint sa vitesse de croisière. Rien ou personne ne peut l’arrêter. La Coalition Dionne 2024 arrivera à bon port puisqu’elle a déjà bouclé plus de parrainages que ce qui est requis dans chacune des 14 régions et détient par devers elle et sans erreur aucune les parrainages nécessaires (le maximum requis) sans aucun achat de conscience. La Coalition Donne 2024 sera de la compétition électorale puisque les Sénégalais la portent déjà dans leur cœur et c’est cela qui fait peur à BENNO.
Le Président Mahammed Boun Abdallah Dionne et sa coalition restent sereins et n’ont qu’un seul cap, Février 2024 qui verra naitre la 3ème alternance démocratique au Sénégal. Tout le reste n’est que distraction et gageure » assure en conclusion la coalition Dionne 2024.
Par Matar NGUER
BASSIROU DIOMAYE FAYE AUX URNES DE L’OPINION PUBLIQUE
Trois jours seulement après l’appel de Ousmane Sonko à parrainer Bassirou Diomaye Faye, une bataille d’opinion entre ses partisans et ceux de la mouvance présidentielle fait rage.
Alors que le débat sur la participation de Ousmane Sonko à la prochaine élection présidentielle n’est pas encore vidé, un autre s’installe. C’est celui relatif au choix de Bassirou Diomaye Faye comme candidat de substitution de Pastef. Il fait rage, ce nouveau débat. Aussi bien sur les réseaux sociaux, à travers la presse qu’à l’Assemblée nationale, les partisans de Pastef et ceux de BBY se livrent une bataille de communication sur l’éligibilité ou la non éligibilité de Bassurou Diomaye Faye (actuellement en prison) à la prochaine élection présidentielle. Arguments politiques, juridiques et religieux sont convoqués par les deux parties pour conforter leurs thèses.
Trois jours seulement après l’appel de Ousmane Sonko à parrainer Bassirou Diomaye Faye, une bataille d’opinion entre ses partisans et ceux de la mouvance présidentielle fait rage. Chacun des deux camps a investi les supports médiatiques soit pour vendre l’image de son candidat et le défendre soit pour attaquer bille en tête le nouveau porte-étendard des pastéfiens pour l’élection présidentielle de février prochain. Dans cette confrontation, tousles canaux sont utilisés pour rallier les Sénégalais aux thèses de l’une ou de l’autre partie. Mais c’est à travers les réseaux sociaux que la bataille est la plus acharnée. La prédiction des charlatans, les images de la campagne de parrainages, les discours d’attaque ou de contre-attaques, les plateaux, lesimagessur Tik Tok, les appels pour éveiller les consciences — c’est du moins comme ça qu’ilsles appellent — , les vidéos montées, lesinsultes, la désinformation... tout y passe. Et chacun y va de ses arguments selon le camp auquel il appartient. Une chose est sûre : depuis que son nom a été annoncé comme étant le plan B de Ousmane Sonko, l’essentiel des commentaires prend les allures d’un débat juridique portant sur la validité de la candidature de Bassirou Diomaye Faye. A côté de ce débat juridique, celui faisant état de l’appartenance du candidat de Pastef au salafisme bat son plein. Un débat qui risque malheureusement de noyer celui plus attendu par nos compatriotes sur les offres programmatiques de Pastef et du candidat du pouvoir. Le débat juridique sur l’éligibilité ou la non éligibilité de Bassirou Diomaye Faye étant déjà tranché par le code électoral ou par la Constitution, le sujet le plus grave est celui ayant trait à la question religieuse quis’est aussi invité à l’Assemblée nationale lors de la session budgétaire tout en étant également évoqué aussi par un ministre de la République au cours d’une émission télévisuelle. Les réseaux sociaux s’en sont saisis et bonjour les dérapages !
Quand la bataille d’opinion fait rage...
Sitôt le mot d’ordre de parrainer Bassirou Diomaye Faye donné, les militants et sympathisants de Pastef ont investi le terrain pour l’exécuter. A travers une opération de sensibilisation relayée sur les réseaux sociaux, ils comptent obtenir le maximum de parrainages malgré le retard accusé par rapport aux autres, mais surtout montrer leur forte adhésion au choix de leur leader, Ousmane Sonko, porté sur son second Bassirou Diomaye Faye. Sur un autre plan, ils se sont engagés à apporter la riposte à tous ceux qui seraient tentés de remettre en cause l’éligibilité de leur candidat. Au plan politique, un membre de BBY, invité sur un plateau de télévision, a soutenu que les Sénégalais ne sauraient accepter qu’un candidat poursuivi pour des crimes et délits aussi graves que ceux qui valent à Bassirou Diomaye Faye d’être en prison les dirige. Une réponse à cette attaque a été très vite apportée pour la qualifier de diversion et de tentative de décourager les « pastéfien » dans leur élan visant à obtenir des millions de parrains pour leur candidat. Pour eux, quels que soient les chefs d’accusation pour lesquelsil est emprisonné, Bassirou Diomaye Faye est toujours présumé innocent dès lors qu’il n’a encore fait l’objet d’aucune condamnation. Et encore, même si c’était le cas il faudrait que cette condamnation soit définitive pour qu’il soit disqualifié. D’autres ont fait état d’une « impopularité » et d’un « manque de charisme » du plan B de Pastef en convoquant le fait qu’il a été battu à Ndiaganiao lors des élections locales de 2022. Selon ces pourfendeurs de BDF, quelqu’un qui ne peut pas gagner une commune aussi petite que Ndiaganiao ne peut prétendre présider aux destinées de la Nation ! Sur ce point, la réplique fournie par les « Sonk boys » est que la personne importe peu, l’essentiel, pour eux, c’est le « projet » en tant que tel et quel que soit celui qui le porte. Et de rajouter avec humour et dans un style très inspiré que «Sonko Moy Bassirou, Bassirou Moy Sonko. 6 Moy 9»
A l’Assemblée nationale, où se tient actuellement la session budgétaire annuelle, un député de BBY a profité de son temps de parole pour dire que Bassirou Diomaye Faye est un pur salafiste qui ne croit pas aux confréries avant d’ajouter qu’il n’a jamais mis les pieds ni à Touba ni à Tivaouane pour célébrer les évènements religieux. Cette partie de son intervention a été captée et publiée sur les réseaux sociaux faisant réagir plusieurs internautes. Parmi eux, de nombreux partisans de Ousmane Sonko selon qui, au Sénégal, le choix du président de la République ne se fait pas sur la base d’une appartenance religieuse ou confrérique. Sinon, d’après eux, le président Léopold Sédar Senghor, un catholique, ne serait jamais élu et pourtant il a été soutenu en son temps par de grandes figures religieuses. Mieux, il a dirigé le Sénégal pendant 20 ans. Toujours dans l’Hémicycle, le parlementaire Abib Daffé n’a pas manqué, devant ses collègues, de tresser des lauriers à Bassirou Diomaye Faye qui, selon lui, a toutes les qualités requises pour diriger le Sénégal.
Les craintes de la jurisprudence Sonko...
Mais le vrai débat, celui qui suscite le plus de commentaires est juridique. En effet, s’il y a des voix qui s’élèvent pour dire que Bassirou Diomaye Faye ne peut passe présenter à l’élection présidentielle du fait de son emprisonnement ou de son appartenance à un parti dissous, Pastef en l’occurrence, d’autres, en revanche, estiment qu’aucun de ces éléments ne remet en cause son éligibilité. Deux positions divergentes alors que les articles du code électoral qui traitent de cette question sont on ne peut plus clairs. Ce que regrettent des militants de Pastef accusant le régime d’être derrière toutes ces manœuvres allant jusqu’à utiliser des groupes de presse qui tirent les ficelles, semant le doute dans la conscience des Sénégalais. Pour eux, cette démarche, assise sur des fondements très légers, ne saurait en aucun cas prospérer. Et le fait de vouloir associer les cas Sonko et Diomaye relèverait de la pure manipulation. Si le premier a été déjà jugé et condamné, concernant le second aucune condamnation définitive ne peut se faire d’ici la date retenue pour les élections. C’est pour lever toute équivoque à ce niveau que les pastéfiens ont peaufiné à leur tour une stratégie de communication comme moyen de riposte face à leurs adversaires pour démonter leurs arguments. Pourtant à ce niveau une bonne interprétation du code électoral en son article L 57, aliéna 3 permet de clore le débat sur l’éligibilité de tout candidat issu d’un parti dissous. Toutefois malgré ces dispositions sans équivoque, des personnes appartenant au camp d’Ousmane Sonko émettent des réserves. Pour elles, le régime, ayant peur d’affronter un candidat issu de leur parti, peut à tout moment déclencher la machine judiciaire à l’encontre de Bassirou Diomaye Faye. Et une fois jugé en première instance, le Conseil constitutionnel, après avoir reçu son dossier de candidature, peut s’appuyer sur le même motif opposé par la DGE au mandataire de Sonko lorsqu’elle a refusé de lui remettre les fiches de parrainage du leader de Pastef. Ce motif, c’est le dépôt d’un recours par les avocats du pouvoir. Ce qui va encore déclencher un autre débat juridique sur le caractère suspensif ou non de cet éventuel recours. D’où la possibilité de voir réapparaître une nouvelle «jurisprudence Sonko», d’après toujours les souteneurs de l’opposant en prison.
MAME GOR NGOM PASSE A LA LOUPE LE DERNIER MANDAT DE MACKY
Journaliste et fin observateur de la scène politique, Mame Gor Ngom vient de sortir son deuxième livre intitulé «Biais de départ», après «Biais de Salon» inspiré de l’affaire Sweet Beauté.
Bés Bi le Jour |
Falilou MBALLO |
Publication 24/11/2023
Journaliste et fin observateur de la scène politique, Mame Gor Ngom vient de sortir son deuxième livre intitulé «Biais de départ», après «Biais de Salon» inspiré de l’affaire Sweet Beauté. Construit sous forme de chronique consacrée aux enjeux du second mandat de Macky Sall, l’ouvrage se veut aussi l’exposition d’une décadence morale de la société.
En feuilletant les premières pages, c’est dès le premier chapitre (page 23), que «Biais de départ» captive son lecteur par une douloureuse piqûre de rappel. «Nous étions au summum de la consternation le 8 janvier 2023. On comptait nos morts à Sikilo, petite bourgade de Kaffrine située dans la commune de Gniby, dirigée par la députée Aminata Ndiaye qui porte fièrement le nom de cette ville rurale qu’elle a rendue célèbre du fait de ses retentissantes et iconoclastes interventions à l’Assemblée nationale et surtout de l’agression dont elle a été victime au sein même de l’hémicycle, le 1er décembre 2022», écrit Mame Gor Ngom. Place au décor funeste teinté de critiques. «41 morts. C’est terrible ! ‘’Plus jamais ça’’, crient en chœur les populations. L’État a pris les devants. Des actes ponctuels et classiques comme la prise en charge des blessés, l’identification des morts. Des actes peu ordinaires bien de chez nous, comme la distribution d’argent, comme si nos autorités avaient voulu calmer le jeu avec ces enveloppes destinées même aux ‘’victimes décédées’’, pour reprendre le mot du ministre des Transports, Mansour Faye», ironise l’auteur dans ce livre publié aux Editions «Le Nègre international».
Macky et sa «mauvaise lecture de l’histoire»
Armé de sa plume fertile, le rétroviseur comme encrier, le journaliste repose froidement sa loupe de chroniqueur politique sur les erreurs ayant perdu le Président Macky Sall. «Les leçons de l’histoire, dit-on, si elles ne forment pas, pourrissent dans les mémoires obscures. Macky Sall, quatrième président de la République du Sénégal, n’a pas eu la claire conscience du mécanisme qui a concouru à son avènement. Il refuse d’admettre qu’il a été plus élu contre Abdoulaye Wade que pour lui-même», note-t-on à la 37ème page de «Biais de départ», ouvrage de dix chapitres. Mame Gor Ngom retrace ainsi «la déconvenue historique» de la coalition Benno lors des dernières Législatives et qui «trouve son origine dans cette mauvaise lecture de l’Histoire» politique récente du Sénégal. «Et comme pour s’enfoncer davantage, ses partisans jubilent à l’image de la tête de liste, Aminata Touré, qui ose parler d’une victoire nette et sans bavure. Curieuse manière de se rassurer après avoir fait un grand bond en arrière, passant de 125 députés en juillet 2017 à 82 députés en juillet 2022, perdant, chemin faisant, la majorité absolue», relate-t-il.
L’imam dans l’apologie du parjure
Sous forme d’interpellation collective, Mame Gor Ngom, qui entraine son lecteur dans les tribulations de ses personnages, le long de cette chronique, pointe du doigt un autre fait symbolique d’une dégénérescence sociale. Et, à la page 76, entre en scène un religieux. : «Dans une démocratie, on doit permettre à tout le monde - y compris les imams- d’exercer sa liberté de conscience. Sa liberté tout court. (…) C’est le cas d’Elhadj Pape Alioune Samb. L’imam ratib de la grande mosquée de Dakar, censé être un défenseur de l’éthique, ne peut pas parler au nom de Dieu et faire l’apologie du ‘’wax waxeet’’ abject, comme c’était le cas quand il s’agissait de débattre sur la possibilité de réduction ou non de la durée du premier mandat de 7 ans de Macky Sall. Il était passé à côté de son sujet en demandant à Sall de renoncer à son engagement. Après la prière de la Korité 2023, son prêche devant le président de la République et les membres du gouvernement sonne comme la répétition d’un discours déjà entendu. Il a mis en exergue des arguments fallacieux pour non seulement vitupérer les manifestations mais surtout pour exclure toute compétition électorale. Car, si on comprend bien l’imam, ce n’est plus la peine d’organiser un scrutin présidentiel, il faut juste choisir un dirigeant qui ne demande même pas à être choisi», observe l’auteur de «Biais de départ», préfacé par le journalisteformateur Sidy Diop.
«AVEC L’EDUCATION, ON EST DANS L’ECHEC»
Il se fait rare dans les médias, mais il reste Gadio. Il garde l’éloquence des années Wade, continue de cultiver son jardin du panafricanisme. L’ancien ministre des Affaires étrangères expose, sans protocole, son programme. Education, jeunesse, élection..
Bés Bi le Jour |
Dié BA & SYLLA |
Publication 24/11/2023
Il se fait rare dans les médias, mais il reste Gadio. Il garde l’éloquence des années Wade, continue de cultiver son jardin du panafricanisme. L’ancien ministre des Affaires étrangères expose, sans protocole, son programme. Education, jeunesse, élection présidentielle…, l’invité de l’Entretien spécial des rédactions de E-Media est convaincu que c’est son tour. Que Luy jot jotna !
Invité des rédactions du Groupe E-Media, ce jeudi 23 novembre, le président de la Coalition Gadio 2024 a donné quelques points saillants de son programme. Dr Cheikh Tidiane Gadio a fait un diagnostic du secteur de l’Education. «On est dans l’échec», a-til constaté. D’ailleurs, a-t-il rappelé, «en 2012, on m’avait proposé le poste de ministre de l’Éducation. Je ne l’avais pas décliné parce que je doutais de mes capacités à pouvoir relever le défi. Si j’ai refusé, et je l’ai dit au Président Macky Sall, c’est parce que depuis les indépendances jusqu’à présent, on ne parvient pas à régler le problème de l’Éducation».
Pour le Président du mouvement panafricain citoyen Luy Jot Jotna, «la seule raison, c’est le fait d’avoir saucissonné le département pour, de façon politicienne, avoir trois postes ministériels à pourvoir». Or, dit-il, «je vois un seul grand département de l’Education qu’on doit diviser en sous-départements (Enseignement supérieur, recherches, formation professionnelle, etc.)», explique le VicePrésident de l’Assemblée nationale.
L’ancien ministre des Affaires étrangères préconise, par conséquent, «qu’un seul homme occupe le fauteuil» pour «gérer toute l’Education», et mettre en œuvre une seule vision. Il a donné l’exemple de la France où «un million d’employés dans le ministère de l’Éducation sont dirigés par un seul ministre», appuyé par ses collaborateurs dont des Secrétaires d’État.
«Un candidat de la continuité n’aura rien»
C’est ce qu’on appelle la «petite phrase». Et Gadio sait en donner en tant que spécialiste de la matière Communication. «Un candidat de la continuité- je n’ai cité personne (rires)- n’aura rien» dans cette élection présidentielle. Une pique à Amadou Ba et son mentor, Macky Sall, avec qui, pourtant, le député de Benno qu’il est, a collaboré jusqu’au mois de juillet dernier. C’est que pour Gadio, aujourd’hui, les jeunes pensent à autre chose. «Il faut se réconcilier avec la jeunesse de ce pays», a-t-il suggéré
LE CHANTIER DU PARC DES TECHNOLOGIES NUMÉRIQUES DE DIAMNIADIO EXECUTÉ À 87%
Moussa Bocar Thiam, a visité, jeudi, en compagnie d’une délégation marocaine, le chantier du Parc des Technologies numériques (PTN) de Diamniadio dont les travaux ont été exécutés à 87%.
Diamniadio, 24 nov (APS) – Le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Moussa Bocar Thiam, a visité, jeudi, en compagnie d’une délégation marocaine, le chantier du Parc des Technologies numériques (PTN) de Diamniadio dont les travaux ont été exécutés à 87%.
« Nous avons reçu aujourd’hui une délégation marocaine pour voir avec elle comment nous accompagner. Ils ont été séduits par la qualité de ce qu’ils ont vu au Parc qui permettra surtout de régler une bonne partie de l’emploi au Sénégal », a déclaré le ministre à la fin de sa visite.
Moussa Bocar Thiam a ajouté qu’il y a »quelques finitions à faire, a priori d’ici fin décembre ».
»Nous sommes à 87 de taux de réalisation. C’est le Parc le plus vert de Diamniadio. Je pense que nous pourrons terminer avant la fin de l’année. Nous serons dans les délai », a-t-il dit.
Les travaux de construction de ce Parc de Technologie numérique sont dans la dernière phase et son inauguration pourrait se faire dans quelques semaines, a assuré le ministre.
Le ministre a également indiqué que ses services sont en train de faire un Benchmarking avec d’autres partenaires qui ont de l’expérience parce que le président Macky Sall veut faire de ce Parc, »une vitrine pour l’Afrique de l’Ouest ».
»Et pour cela, nous voulons que les meilleurs soient dans ce parc. C’est pourquoi, nous sommes en train de travailler sur la gouvernance du Parc », a expliqué Moussa Bocar Thiam.
»Ce Parc est un outil formidable pour encadrer les start-up. Vous verrez ici un regroupement d’entreprises. Ce parc sera développé par le secteur privé. Ce Parc montre la vision du président de la République », a-t-il ajouté.
Par Elhadj Bara Dème
LES DECHETS PLASTIQUES DE L'AFRIQUE DE L'OUEST POURRAIENT ALIMENTER L'ECONOMIE AU LIEU DE POLLUER LES OCEANS
L a pollution plastique est un problème environnemental urgent à l'échelle mondiale. Chaque année, environ huit millions de tonnes de plastique finissent dans les océans.
La pollution plastique est un problème environnemental urgent à l'échelle mondiale. Chaque année, environ huit millions de tonnes de plastique finissent dans les océans.
La plupart des 17 pays d'Afrique de l'Ouest ont des problèmes de gestion des déchets plastiques. Huit d'entre eux figurent parmi les 20 pays dont les pratiques de gestion des déchets plastiques sont les moins efficaces - contre cinq en 2015. Cette situation a aggravé la pollution marine et a eu des répercussions négatives sur les activités de la région.
Les provinces côtières représentent environ 56 % du PIB de l'Afrique de l'Ouest et un tiers de la population y vit. En 2018, les pays d'Afrique de l'Ouest ont lancé le Programme de gestion des zones côtières d'Afrique de l'Ouest pour protéger et restaurer les ressources écologiques, sociaux et économiques des zones côtières. Il est censé y parvenir en s'attaquant à l'érosion côtière, aux inondations et à la pollution. L'année dernière, il a reçu un financement supplémentaire de 246 millions de dollars de la part de la Banque mondiale. Cela porte le financement total du projet par la Banque mondiale à 492 millions de dollars. Pendant de nombreuses années, nous avons fait des recherches sur l'économie du développement, en particulier sur l'interface entre l'utilisation des ressources naturelles et le développement des pays. Nous avons également participé à des recherches sur la pollution plastique dans le cadre de l'initiative interdisciplinaire “Revolution Plastics” du Centre for Blue Governance de l'université de Portsmouth. Nos conclusions sur la pollution plastique pourraient aider les pays d'Afrique de l'Ouest à dépenser efficacement les fonds de la Banque mondiale. Nous recommandons que les pays commencent par quantifier le volume, le type et l'origine des plastiques rejetés dans les zones côtières. Ils doivent ensuite se concentrer sur la réduction des plastiques à la source, ainsi que sur la promotion de la réutilisation et du recyclage. Ils peuvent s'inspirer d'études de cas réussies au niveau mondial, qui peuvent être adaptées aux contextes locaux.
DES OCEANS SAINS ET UNE ECONOMIE CIRCULAIRE
Le Programme de gestion des zones côtières de l'Afrique de l'Ouest a lancé des études pour évaluer l'impact environnemental et économique de la pollution plastique dans la région. Ces études visent également à explorer les avantages du passage à une économie circulaire : un système économique qui réutilise ou régénère des matériaux ou des produits de manière durable. Le programme prévoit qu'une économie circulaire créera de nouvelles opportunités économiques grâce aux marchés de réutilisation des produits et des matériaux. Au lieu de jeter les produits, ils peuvent être réintégrés dans l'économie. Cela peut créer une demande de services et de technologies liés à la collecte et au traitement de ces produits. Le programme peut bénéficier de la recherche sur la gestion durable des plastiques dans d'autres régions pour atteindre ses objectifs.
PARTENARIAT DE RECHERCHE
Le Centre for Blue Governance dispose d'une expertise en matière d'économie bleue, de gestion des écosystèmes marins, de changement climatique et d'économie circulaire. Il a mené des recherches approfondies sur la pollution plastique à Portsmouth, une ville portuaire du Royaume-Uni, et au-delà. Nous avons constaté que la gestion durable des plastiques peut être réalisée de différentes manières. Ces stratégies pourraient être pertinentes pour des initiatives en Afrique de l'Ouest. Elles comprennent: • des partenariats inclusifs : en collaborant avec des entreprises, des militants et des citoyens dans le cadre de l'initiative Revolution Plastics, nous appliquons la recherche au développement de tissus écologiques et à la lutte contre la pollution microplastique. • des campagnes de sensibilisation par l'art : il est nécessaire de sensibiliser la communauté aux effets néfastes de la pollution plastique. Dans le cadre du projet Masibambisane en Afrique du Sud, nous avons exploré l'art de la rue, le théâtre et la chanson pour sensibiliser à la pollution plastique. Le projet a obtenu des résultats significatifs à KwaMhlanga, dans la province sudafricaine de Mpumalanga. Il a démontré que la sensibilisation par l'art pouvait inciter les gens à modifier leur comportement. Ces communautés comprennent désormais mieux l'urgence d'agir contre la pollution plastique.
En outre, la mise en place d'installations de tri à proximité des habitations a permis d'augmenter les taux de recyclage et d'encourager des habitudes durables. Le programme d'Afrique de l'Ouest peut intégrer ces leçons dans le livre qu'il est en train de rédiger. Il s'agit d'un moyen de partager des informations sur les meilleures pratiques et d'encourager l'action au sein des communautés. • des projets de réutilisation et de recyclage : grâce à nos projets inDIGO-EU et Microseap, nous avons réduit les déchets plastiques en encourageant le recyclage et la réutilisation. Par exemple, le projet INdIGO a permis de mettre au point des engins de pêche biodégradables qui réduisent l'impact environnemental de la pêche en mer au Royaume-Uni et en France. Sur la base de ce projet, le programme de gestion des zones côtières d'Afrique de l'Ouest peut développer une alternative durable aux engins utilisés pour la pêche à petite échelle dans la région.
DU DIAGNOSTIC A L'ACTION
Les résultats de notre recherche suggèrent que pour une utilisation optimale du fonds de la Banque mondiale, le Programme de gestion de la zone côtière de l'Afrique de l'Ouest pourrait envisager les plans d'action suivants : • Collecter des données sur la pollution plastique : commencer par une étude régionale pour quantifier le volume, la typologie et l'origine des plastiques rejetés dans les zones côtières. Cela pourrait impliquer l'utilisation de technologies telles que les drones, les capteurs et la télédétection pour cartographier les foyers de pollution. Des enquêtes de perception pourraient également aider à comprendre les comportements et les attitudes liés à la pollution plastique. L'objectif est d'établir des indicateurs précis et des modèles prédictifs permettant de mesurer l'efficacité des interventions futures.
• Planifier le passage à une économie circulaire : le plan devrait se concentrer sur la réduction à la source, la réutilisation, le recyclage et la récupération des matériaux. Un comité composé d'acteurs gouvernementaux, d'entreprises privées et de communautés locales pourrait superviser la mise en œuvre.
• Concevoir des programmes de sensibilisation et d'éducation de la communauté : ces campagnes devraient inculquer un sentiment de responsabilité environnementale et donner aux gens les moyens de participer activement à la réduction de la pollution plastique. L'implication des leaders d'opinion pourrait renforcer leur impact.
• Développer des moyens d'utiliser les déchets plastiques : les chaînes de valeur pour le tri, le recyclage et la valorisation nécessitent des infrastructures, comme des centres de tri modernes. Des technologies de recyclage avancées et des mécanismes de marché pour les matériaux recyclés sont également nécessaires. Des partenariats pourraient être établis avec des entreprises locales pour créer des produits à partir de plastiques recyclés, tels que des matériaux de construction ou des textiles. En investissant dans ces domaines ciblés, il est possible de créer un système durable qui offre des opportunités économiques et sociales aux communautés locales.
Elhadj Bara Dème
Research Associate, University of Portsmouth Pierre Failler
Professor in Economics and Director of the Centre for Blue Governance, UNESCO
Chair in Ocean Governance, University of Portsmouth