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25 février 2025
ENFIN UN NOUVEAU LAM TOORO A PODOR
Le village de Guédé, dans le département de Podor (nord), a intronisé ce week-end son nouveau chef coutumier « Lam Tooro » Mamoudou Bocar Sall, 78 ans après la dernière édition organisée en 1945 dans cette ancienne capitale du royaume du Tooro
Guédé Village (Podor), 20 nov (APS) – Le village de Guédé, dans le département de Podor (nord), a intronisé ce week-end son nouveau chef coutumier « Lam Tooro » Mamoudou Bocar Sall, 78 ans après la dernière édition organisée en 1945 dans cette ancienne capitale du royaume du Tooro, s’étendant sur les deux rives du fleuve Sénégal, a constaté l’APS.
La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs notabilités coutumières dont le chef du village de Guédé ‘ »Jagodin » Abdoul Karim Kamara, de l’officiant « Jaandoogu » Midja Gangué, etc.
Le « Lam Tooro » est le titre porté par le « souverain du royaume du Tooro qui épousait les limites de l’actuel arrondissement de Gamadji Saré dans le département de Podor au Sénégal et celui de Darel Barka, dans le département de Boghé en Mauritanie, avec comme capitale Guédé.
»Depuis 1945, nous n’avons pas vécu cet événement. C’est pourquoi, toute la contrée est venue pour assister à ce moment de haute signification pour les populations », a souligné le chef du village, « Jagodin » Abdou Karim Kamara.
Aujourd’hui âgé de quatre-vingt-trois (83) ans, le notable se souvient de l’intronisation de Déthié Mamadou Guéladio, à la place centrale du village.
« Le Lam Tooro est de la famille Sall de la lignée de Hamet Aly Ely Bana. Il doit être au service de la communauté. Il doit être un promoteur de la paix, de la stabilité sociale, du développement économique, social, et culturel », a expliqué le « Jaandoogu » Midja Gangué qui a posé le bonnet de couleur rouge écarlate, puis un turban composé de deux étoffes sur la tête du nouveau chef coutumier.
Il a ajouté que la couleur rouge symbolise « le courage, la vaillance, l’engagement, la détermination » et celle blanche, « la pureté, la paix».
Après son intronisation, le « Lam Tooro » Mamoudou Bocar Sall a dit toute sa »disponibilité » à assumer ses »charges de chef coutumier et d’œuvrer pour le développement économique, social, culturel de la zone, du Sénégal et de contribuer au renforcement des bonnes relations » entre le Sénégal et la Mauritanie.
Puis, il est monté sur un cheval préparé pour la circonstance au rythme du « Yeela » chanté par les griots.
Le nouveau « Lam Tooro » est un professeur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et directeur général du Fonds de garantie automobile. Il a été maire de la commune de Guédé Village de 2014 à 2022.
Des parents établis dans les deux Guinée, en Gambie, ainsi que des représentants des familles de Buur Sine, de Buur Saloum, des origines des Guédé descendants d’Alboury Ndiaye (Djolof) et de Demba War Sall (Cayor), ont également pris part à la cérémonie.
FALLA FLEUR LICENCIÉE PAR DAKARNAVE APRÈS SA LIBÉRATION
Ndeye Fatou Fall alias «Falla Fleur», est sortie de prison le 6 novembre dernier. Mais, elle vient d'être licenciée par son employeur, Dakarnave, selon son avocat
Ndeye Fatou Fall, alias «Falla Fleur», est sortie de prison le 6 novembre dernier. Mais, elle vient d'être licenciée par son employeur, Dakarnave, selon son avocat.
"À l’issue d’un long bras de fer entamé depuis sa libération de prison avec sa direction, Falla Fleur vient de faire l’objet d’un vil licenciement pour fautes graves et perte de confiances. Elle quitte DakarNave la tête haute et la conscience tranquille", a indiqué Me Khoureychi Bâ.
Pour rappel, Ndeye Fatou Fall, alias «Falla Fleur», avait été reconnue coupable par le tribunal qui l’a condamnée à un mois de prison dont 10 jours ferme le 6 novembre dernier. Cependant Ndèye Fatou Fall, dite Falla Fleur, avait déjà purgé sa peine. Elle a, donc, recouvré la liberté le jour même.
LA SEMAINE DE LUTTE CONTRE LA RÉSISTANCE AUX ANTIMICROBIENS LANCÉE CE JOUR
Le gouverneur de Saint-Louis (nord), Alioune Badara Sambe, a procédé lundi, au lancement des activités de l’édition 2023 de la semaine mondiale de la lutte contre la résistance aux antimicrobiens (RAM)
Saint-Louis, 20 nov (APS) – Le gouverneur de Saint-Louis (nord), Alioune Badara Sambe, a procédé lundi, au lancement des activités de l’édition 2023 de la semaine mondiale de la lutte contre la résistance aux antimicrobiens (RAM), a constaté l’APS.
« Vous me permettez de me réjouir au nom du comité régional One Health Ndar, au nom de tous les directeurs régionaux mais également à mon nom personnel du choix de Saint-Louis pour célébrer cette semaine de lutte contre la résistance aux antimicrobiens », a-t-il dit.
L’autorité administrative s’exprimait à l’occasion de la cérémonie officielle de lancement de la célébration de la semaine mondiale au niveau régional sur le thème: « Prévenir ensemble la résistance aux antimicrobiens ».
« La résistance aux antimicrobiens est un fléau mondial qui nécessite une action conjointe de tous. Les risques encourus par une mauvaise utilisation des antimicrobiens ont été abordés, notamment dans le domaine de la santé animale et de la santé humaine », a ajouté M. Sambe.
Il a souligné que la semaine mondiale de lutte contre les antimicrobiens est aussi une occasion de pouvoir communiquer en vue d’un nécessaire changement de comportements.
La Directrice régionale de la santé de Saint-Louis, Dr Seynabou Ndiaye, a de son côté déclaré que la résistance aux antimicrobiens est une question cruciale qui affecte la santé humaine.
Spécialiste de « One Health » au Haut conseil national de la sécurité sanitaire mondiale basé à la Primature, par ailleurs vétérinaire, Dr Amadou Bassirou Fall, a appelé à un engagement de la communauté pour pouvoir résister face au phénomène des antimicrobiens.
Cette cérémonie a été également une occasion pour la cellule régionale de l’Association des artistes, comédiens du théâtre sénégalais (ARCOTS) de faire une prestation allant dans le sens de sensibiliser les populations sur les antimicrobiens.
Toujours dans le cadre de la célébration de cette semaine, une caravane est prévue pour sillonner les grandes artères de la ville avec la participation des étudiants de l’Université Gaston Berger.
DIMATH, LE BAC SOMBRE DANS LES EAUX D’UN AFFLUENT DU FLEUVE SÉNÉGAL
Dimanche vers 10 heures, le bac qui assure la traversée entre Dimath Diéri et Dimath Walo venait de quitter pour faire quelques minutes de traversée dans les eaux du Ngalanka (affluent du fleuve Sénégal).
Dimanche vers 10 heures, le bac qui assure la traversée entre Dimath Diéri et Dimath Walo venait de quitter pour faire quelques minutes de traversée dans les eaux du Ngalanka (affluent du fleuve Sénégal). Il ne fallait pas attendre trop longtemps pour voir le bac qui, apparemment, avait perdu l’équilibre, envoyer voiture, passagers et marchandises à bord dans les eaux. Et ce sont les cris des naufragés qui ont alerté les habitants des deux Dimath qui ont tiré des eaux ceux qui ne savaient pas nager. Les maîtres-nageurs ont ensuite attaché la voiture qui était en train progressivement de se noyer de cordes pour la sortir des eaux. Une opération qui a duré une trentaine de minutes. Plus peur que de mal car tous les passagers à bord du bac étaient sur la rive quelques minutes après le naufrage. Cette catastrophe remet à l’ordre du jour l’une des plus vieilles doléances des populations des deux Dimath, la construction d’un pont sur le Ngalanka surtout avec un bac vieillissant.
LE BUDGET 2024 DU MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT REVU A LA HAUSSE
Dakar, 20 nov (APS) – Le budget 2024 du ministère de l’Environnement, du Développement durable et la Transition écologique soumis au vote des députés, ce lundi, est passé à 48. 699. 848. 381 milliards de FCFA contre 38,7 milliards de FCFA en 2023,
Dakar, 20 nov (APS) – Le budget 2024 du ministère de l’Environnement, du Développement durable et la Transition écologique soumis au vote des députés, ce lundi, est passé à 48. 699. 848. 381 milliards de FCFA contre 38,7 milliards de FCFA en 2023, soit une hausse de 26%, a appris l’APS.
Les différents crédits sont répartis entre plusieurs programmes dont la lutte contre la déforestation et la dégradation des terres, la conservation de la biodiversité et gestion des aires protégées, indique le rapport de la commission relatif à l’examen du Projet de Budget 2024 du ministère de l’Environnement.
La lutte contre les pollutions, nuisances et effets néfastes des changements climatiques, le pilotage, coordination et gestion administrative y occupent également une bonne place.
Dans le rapport dont l’APS a eu connaissance, le ministre de l’Environnement Alioune Ndoye a indiqué que la hausse du budget va, entrer autres, »favoriser une meilleure prise en charge des jeunes recrutés dans le cadre du projet ‘Xëyu ndaw ñi’ pour une reforestation nationale durable (…) le reverdissement des écoles pour le renforcement de l’éducation environnementale, le soutien de la politique globale de reforestation sur toute l’étendue du territoire national en rapport avec les collectivités territoriales ».
Le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, et le ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les institutions, Samba Sy, prennent part à cette séance parlementaire.
LES PARENTS DE DIDIER BADJI ET DE FULBERT SAMBOU INTERPELLENT L’ÉTAT
Une année après, les circonstances de la disparition du gendarme Didier BADJI et du militaire Fulbert SAMBOU ne sont toujours pas élucidées. Devant l’omerta, leurs familles ont encore fait une sortie.
Une année après, les circonstances de la disparition du gendarme Didier BADJI et du militaire Fulbert SAMBOU ne sont toujours pas élucidées. Devant l’omerta, leurs familles ont encore fait une sortie. A travers un communiqué, elles dénoncent le manque de réactivité dont les autorités font montre depuis l’éclatement de l’affaire et «exigent une prise de responsabilité face à la détresse persistante des parents».
«Voici une année écoulée que les populations des Îles Bliss-Cassa demeurent dans l’angoisse, la douleur et l’incompréhension face à la disparition de leurs fils. La découverte, quelques jours après, du corps de Fulbert SAMBOU avec comme hypothèse d’une mort par noyade nous a plongés dans un doute et a suscité en nous un sentiment de perplexité, car étant insulaires une telle mort relèverait d’une exception. (…) Notre inquiétude demeure très grande surtout face au mutisme de l’Etat et des autorités militaires. Nous attendons de nos autorités qu’elles remplissent leur devoir envers ces familles endeuillées et qu’elles offrent le soutien nécessaire aux familles de Fulbert SAMBOU et de Didier BADJI, qu’il soit moral et financier, tout en éclaircissant la lanterne de l’opinion nationale et internationale sur les circonstances qui entourent la disparition de ces vaillants militaires et dignes fils de Niomoune et des Îles Bliss-Cassa», peut-on lire sur la note.
Pour rappel, le corps de Fulbert SAMBOU a été retrouvé aux larges du Cap manuel et a été enterré sans autopsie. BADJI quant à lui reste introuvable.
15 ÉLÈVES DE CE1 ET CM1 ONT PRIS LES PIROGUES POUR RALLIER L’ESPAGNE
L’émigration irrégulière ne concerne pas que les adolescents. A Mbour, le directeur de l’école primaire Tamsir Demba SALLdéplore le départ de nombre de ses élèves pour l’Espagne.
L’émigration clandestine ne concerne pas que les adolescents. A Mbour, le directeur de l’école primaire Tamsir Demba SALLdéplore le départ de nombre de ses élèves pour l’Espagne. A en croire Daniel BASSENE, chaque année, des élèves préfèrent l’émigration clandestine aux études. Pour preuves, il révèle que cette année, 15 sont partis en Espagne.
«L’école se situe dans un quartier de pêcheurs qui, à un certain âge, ayant perdu leurs forces, tiennent à ce que leurs enfants les remplacent. La conséquence est qu’il y beaucoup de cas d’abandons scolaires. 15 élèves de CE1 et CM1 ont pris les pirogues pour rallier l’Espagne », explique-t-il.
A noter que la vague de départ cette année est sans précédent cette année. L’ONG ADHA estime que 13 mille pirogues ont débarqué en Espagne en janvier et octobre.
LA 13E ÉDITION DU FESTIVAL MÉTISSONS PROGRAMME POUR LES 24 ET 25 PROCHAIN
La ville de Saint-Louis (nord) va accueillir les 24 et 25 novembre la treizième édition du festival Métissons, un évènement culturel qui va rassembler des artistes locaux et du monde, a appris l’APS des organisateurs.
Saint-Louis, 20 nov (APS) – La ville de Saint-Louis (nord) va accueillir les 24 et 25 novembre la treizième édition du festival Métissons, un évènement culturel qui va rassembler des artistes locaux et du monde, a appris l’APS des organisateurs.
‘’La 13e édition du festival aura lieu à Saint-Louis les 24 et 25 novembre 2023. Métissons va maintenir la formule essayée avec succès comme toutes les années’’, lit-on dans un dossier de presse transmis à l’APS.
‘’Le festival Métissons de Saint-Louis est un évènement qui célèbre la richesse de la diversité musicale. Chaque année, le festival rassemble des artistes locaux et du monde entier pour offrir une expérience musicale fusionnant les genres et les cultures’’, ajoute le même document précisant que l’Institut français va être le principal lieu du festival avec des concerts prévus le vendredi et le samedi.
Il est prévu dans le cadre de ce festival un carnaval avec la participation d’artistes musiciens mais également un »Takussanu Ndar » en calèche pour montrer la culture saint-louisienne.
Créé en 2010, le festival Métissons de Saint-Louis s’est ancré dans l’agenda culturel de la capitale du nord.
L’AUTEUR ALY SILEYMANE LY VEUT DONNER AUX JEUNES L’ENVIE DE RÉUSSIR
Aly Sileymane Ly, co-auteur, avec Ndiassé Samb, journaliste sportif à Radio France international (RFI), du livre « Diambars une école de la vie », récemment publié aux éditions « Saaraba », entend offrir sa »trajectoire emblématique » aux jeunes
Dakar, 20 nov (APS) – Aly Sileymane Ly, co-auteur, avec Ndiassé Samb, journaliste sportif à Radio France international (RFI), du livre « Diambars une école de la vie », récemment publié aux éditions « Saaraba », entend offrir sa »trajectoire emblématique » aux jeunes afin de leur donner envie de réussir dans la vie.
‘’Pourquoi j’ai écrit ce livre ? Pour partager mon parcours et donner à tout le monde cette envie de vouloir réussir’’, a-t-il dit lors de la cérémonie de dédicace de son ouvrage de l’ouvrage dans le cadre du premier Salon ‘’Dakar-livres’’ dédié à la jeunesse et aux enfants (15 au 18 novembre).
L’ouvrage de 125 pages préfacé par Patrick Vieira, ancien capitaine de l’équipe de France de football membre fondateur de l’Institut Diambars, décrit le parcours inspirant d’Aly Sileymane Ly fait « de résilience, de travail et de force mental insoupçonné ».
Ancien talibé (élève à l’école coranique), il est devenu aujourd’hui ingénieur-informaticien à Arras au nord de la France, après avoir manqué de devenir un footballeur professionnel de l’institut Diambars.
« J’ai voulu raconter mon parcours, le plus simplement possible, pour montrer à de jeunes frères talibés ou non, que rien n’est impossible si on a le courage, l’envie, l’abnégation, la détermination et la foi qui m’ont accompagné durant tout mon parcours », a estimé Aly Sileymane Ly.
Il s’est aujourd’hui engagé dans le combat pour l’amélioration des conditions de vie des talibés dans l’association ‘’L’arbre de l’espoir’’ basée en France et porte le projet ‘’Daara’s school’’ dont la vocation est de montrer que l’éducation religieuse n’est pas incompatible avec l’éducation moderne.
Il s’agit, a-t-il expliqué, de transformer les daaras en espace d’éducation où les enfants pourront s’épanouir et vivre décemment dans un espace sain, où ils vont bénéficier de soins médicaux, manger varié, équilibré et à suffisant et suivre une formation complète qui leur permettrait de préparer leur avenir.
Le natif de Thialma, un village du département de Podor, dans le nord du Sénégal, qui a fréquenté à l’âge de 8 ans, une école coranique des Parcelles assainies de Dakar, estime que « faire du football uniquement ne suffit pas ».
L’auteur qui a eu le Bac avec mention estime puiser son énergie des conditions difficiles de sa vie de talibé où il fallait se réveiller à 6 heures pour apprendre le Coran et ensuite aller mendier dans les rues des Parcelles assainies pour pouvoir manger.
Ndiassé Samb souligne que la co-signature avec Aly Sileymane Ly s’explique par le fait que c’est un travail à deux, et chacun a rempli sa part.
‘’L’idée était qu’il raconte sa vie et que moi je mets en situation tout cela pour en faire un livre qui puisse se lire facilement’’, renseigne le journaliste qui a déjà publié il y a plus de dix ans, « El Hadji Diouf footballeur et rebelle ».
Le »destin unique »et l’histoire ‘’fabuleuse, incroyable et singulière’’ de Aly, explique, selon lui, l’intérêt accordé à ce récit à côté d’autres rencontrées dans son parcours de reporter.
UN CANDIDAT-PRISONNIER
Alors qu'Ousmane Sonko semble privé de course pour la présidentielle par la justice, il engage un plan B risqué : un candidat derrière les barreaux. Mais jusqu'où ira Bassirou Diomaye Faye ?
C’est finalement le nom de Bassirou Diomaye Faye que Sonko a sorti de sa chemise. Une petite surprise puisque Guy Marius Sagna avait attiré l’attention de tous. Un candidat en prison donc. En clair, le leader de l’ex-Pastef, qui voit ses chances presque annihi-lées par la décision de la Cour suprême, semble avoir capitulé, quoiqu’il affirme qu’il ira jusqu’au bout. Bassirou Diomaye Faye avait fait retirer ses fiches de parrainage par son mandataire Amadou Ba. S’il est vrai que sa détention provisoire n’em-pêche pas sa candidature, il y a le scénario d’un procès fast-track avec un casier judiciaire entaché qui pourrait le recaler. Cela reste une hypothèse.
La jurisprudence Khalifa Sall
Un candidat prisonnier, ce ne serait pas une première au Sénégal. Le cas Khalifa Sall sonne comme une jurisprudence. Aux Législatives de 2017, alors qu’il était à Rebeuss, la tête de liste de la coalition Mankoo Taxawu Senegaal, avec Idrissa Seck, Malick Gakou et autres comme alliés, avait été élu. Même s’il finira par être déchu après sa condamnation dans le cadre de la gestion de la Caisse d’avance de la Ville de Dakar. Sauf que Khalifa Sall n’était «que» député, moins menaçant. Avec Diomaye, il s’agit de la fonction présidentielle, un enjeu qui dépasse une Assemblée. Qui plus est le «Mortal Kombat» entre Macky Sall et Ousmane Sonko pourrait provoquer des surprises. En attendant, sauf rebondissement, le natif de Ndiaganiao, battu par Tening Sène aux Locales de janvier 2022, va battre campagne depuis sa cellule. Sauf s’il obtient une liberté provisoire.
Bassirou Diomaye comme Hama Amadou ?
Sonko voudrait donc avoir son «Hama Amadou». Principal opposant nigérien, ce dernier avait été poursuivi pour une affaire de trafic présumé de bébés. Le président Mahamadou Issoufou arrive en tête au premier tour de la Présidentielle de 2016 avec 48,41% des voix, suivi de Hama Amadou en prison avec 17,79% des voix. L’opposition ayant boycotté le second tour, Issoufou a été finalement réélu avec 92,49%. Bassirou Diomaye Faye ira-t-il plus loin que Hama Amadou ? Les avocats de Sonko vont-ils encore saisir la Cour de justice de la Cedeao pour une liberté du candidat de l’ex-Pastef ? Il y a déjà une jurisprudence sur le cas Amadou puisque le juge communautaire, saisi pour enjoindre au juge pénal nigérien de mettre le candidat détenu Hama Amadou en liberté, avait ordonné la poursuite de la procédure judiciaire.
Deuxième Plan B ?
En choisissant Bassirou Diomaye Faye, Sonko n’est pas si naïf pour écarter une condamnation éventuelle de son candidat. Même si celle-ci sera difficile à faire entre un renvoi devant une juridiction et un procès. Et d’ailleurs, dans les propos de Sadikh Top, qui a lu la déclaration, il y a bien des réserves dans ce sens en parlant d’un éventuel parrainage par les députés. Et cela ne pourrait être que pour Guy Marius Sagna, ou encore Birame Soulèye Diop. Sonko n’a pas fini avec ses cartes.