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25 février 2025
AMATH THIAM ET NDIAGA SYLLA ECARTENT TOUTE ENTRAVE À LA RECEVABILITÉ DE LA CANDIDATURE DE DIOMAYE FAYE
Me El Amath Thiam et de l’expert électoral, Ndiaga Sylla sont d’avis que Bassirou Diomaye Faye pourrait bel et bien être candidat à l’élection présidentielle de 2024, sur le plan juridique
Désigné par ses camarades de l’ex-parti Pastef-Les Patriotres comme candidat de substitution de leur leader Ousmane Sonko, Bassirou Diomaye Faye pourrait bel et bien être candidat à cette élection, sur le plan juridique. L’avis est du consultant en droit, Me El Amath Thiam et de l’expert électoral, Ndiaga Sylla. Interpellés par Sud Quotidien hier, lundi 20 novembre, sur la recevabilité de cette candidature, au regard des charges qui pèsent sur la tête du numéro 2 de l’ex-parti Pastef qui est toujours en détention préventive, Me El Amath Thiam précise qu’«au plan pénal, rien n’empêche à Bassirou Diomaye Faye d’être candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024, en l’état actuel des procédures ouvertes contre lui». Pour sa part, l’expert électoral Ndiaga Sylla, dans son analyse de cette candidature du Secrétaire générale de l’ex-Pastef, au regard des dispositions du Code électorale, est allé plus loin en indiquant aussi que «Diomaye et les candidats issus des rangs de Bennoo peuvent se présenter sous la bannière d'un autre parti politique ou coalition de partis politiques».
NDIAGA SYLLA, EXPERT ELECTORAL : «Diomaye et les candidats issus des rangs de Benno peuvent se présenter sous la bannière d'un autre parti politique ou coalition de partis politiques»
«Il va de soi qu'un parti politique dissout n'a pas capacité à investir un candidat. Toutefois, la dissolution d'un parti politique n'entraîne pas la déchéance électorale de ses responsables et membres. Ni la Loi n°81-17 du 6 mai 1981 relative aux partis politiques, modifiée, ni le Code des Obligations Civiles et Commerciales (COCC), ni le Code électoral ne stipulent pas l'interdiction de se présenter à une élection. En matière de dissolution, la loi régissant les partis politiques fait un seul renvoi relativement à la liquidation des biens, conformément à l'article 817 du COCC. Il y a juste que l’article L.57, alinéa 3 du Code électoral définit le statut du candidat indépendant.
Ainsi est considéré comme «candidat indépendant, celui qui n'a jamais milité dans un parti politique ou qui a cessé toute activité militante depuis au moins un an». Or la candidature peut être portée par un parti politique, une coalition de partis politiques ou une entité regroupant des personnes indépendantes. En conséquence, les candidats de l'ex-Pastef et les candidats issus des rangs de Bennoo Bokk Yaakaar (Bby) autres que le candidat investi sont tenus de se présenter à l'élection présidentielle sous la bannière d'un autre parti politique ou coalition de partis politiques».
ME EL AMATH THIAM, CONSULTANT EN DROIT : «Il n’y a aucun texte juridique qui empêche la candidature de Bassirou Diomaye Faye»
«Au plan pénal,rien n’empêche Bassirou Diomaye Faye d’être candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024, en l’état actuel des procédures ouvertes contre lui. Au Sénégal, il n’y a aucun texte juridique qui dit que lorsqu’une personne est placée sous mandat de dépôt, il ne pourra pas être candidat à l’élection présidentielle, ni dans le Code pénal encore moins les dispositions du Code électoral. La Cour européenne des droits de l’homme a dit : «toute personne qui a maille à partir avec la justice peut se présenter à une élection, sauf en cas de condamnation définitive». Ceci pour dire que même les Conventions internationales militent en faveur de sa candidature. A la lumière de ces textes que je viens d’énumérer, Diomaye (Faye) peut bel et bien se présenter à la prochaine élection présidentielle. D’ailleurs, je rappelle que lors des législatives de 2012, Barthélémy Dias, qui était à l’époque en détention préventive dans l’affaire du meurtre de Ndiaga Diouf, a été investi par feu Ousmane Tanor Dieng dans les listes des députés de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar. Il en est de même pour Khalifa Ababacar Sall qui a été même investi tête de liste de la coalition Manko Taxawu Sénégal lors des législatives de 2017, alors qu’il était en prison. Surle plan pénal, il n’y a aucune entrave à sa candidature. Maintenant, il reste à voir si cette candidature ne tombe pas sous le coup des dispositions de l’article L.57 du Code électoral qui fixe les critères d’une candidature indépendante. En effet, le Pastef étant dissout, la seule possibilité qui s’offre à Bassirou Diomaye Faye, c’est de se présenter sous la bannière d’un indépendant ou se faire investir par un autre parti ou une coalition».
DIOMAYE FAYE FACE AU DÉFI DE LA MOBILISATION
En désignant Bassirou Diomaye Faye comme porte-étendard lors de la présidentielle de février 2024, Pastef a-t-il trouvé la stratégie gagnante ? Des analystes politiques évaluent les enjeux et les chances de ce nouveau candidat
Deux jours après le verdict de la Cour suprême qui a cassé, le 17 novembre dernier, la décision du président du Tribunal d’instance de Ziguinchor ordonnant la réintégration de Ousmane Sonko dans le fichier électoral, l’ex-Pastef a désigné Bassirou Diomaye Faye comme «deuxième plan d’actions» de cette même formation politique en perspective de la présidentielle 2024. Des analystes politiques apprécient, de manière divergente, cette décision. Alors que, pour certains, cela ne relève pas d’une stratégie, pour d’autres, c’est un bon choix
Pathe Mbodji, analyste politique : «Il n’y a pas de stratégie, il faut, à un certain moment, choisir un candidat ; ils ont porté leur choix sur Diomaye Faye»
Selon Pathé Mbodji, analyste politique, «il n’y a pas de stratégie. Il faut, à un certain moment, choisir un candidat. Donc, ils ont porté leur choix sur Diomaye Faye, comme plan B. Véritablement, je pense que la multiplication des candidatures, au tout début, c’était de la diversion. Au cas où l’un serait empêché, l’autre aurait. Aujourd’hui, Bassirou Biomaye Faye est choisi, il est un candidat déclaré pour substituer plus Ousmane Sonko que d’être un candidat d’un parti qui n’existe plus. Qui a été dissout».
A la question de savoir si ce candidat de substitution pourra bénéficier de l’aura de Sonko, l’analyste politique répond : «Je ne pense pas que Bassirou Diomaye peut bénéficier de l’aura de Sonko. La raison, parce qu’ils n’ont pas le même cursus, la même histoire, la même sensibilité et la même pénétration sociale. A partir de ce moment, prendre Diomaye pour Ousmane devient juste une certaine gravure. Alors Bassirou Diomaye Faye ne peut, en aucun cas, bénéficier de l’aura de Sonko. Par contre, il peut bénéficier de l’autorité d’Ousmane Sonko. La preuve, c’est qu’il a été choisi parmi un certain nombre de candidats. Vous parlez de quatre (4) candidatures antérieures. L’aura, c’est donc plus une question d’autorité que le fait de choisir. Maintenant l’aura, c’est au niveau de l’électeur. Est-ce que l’électeur sentira la même émotion avec Diomaye Faye qu’avec Ousmane Sonko ? Tout ça, on le verra au niveau de l’électorat».
Par ailleurs, Pathé Mbodji pense que cela pourra avoir de l’impact parce que qu’il y a un homme qui incarne maintenant le «projet» de l’ex-Pastef. «L’impact, c’est que désormais il y a quelqu’un qui semble incarner le projet, Ousmane Sonko. Ce projet, il (Diomaye) va essayer de le mener à bout. Vu qu’Ousmane Sonko a été empêché. Maintenant, est-ce que ça aura le même effet que l’ex-leader de Pastef ?Non, je ne le pense pas. Parce que ça ne sera pas la même proportion, la même envergure et la même grandeur au niveau des populations».
Abdoulaye Mbow, journaliste et analyste politique : «Je croix que c’est une stratégie qui a bel et bien fonctionnée»
Pour sa part, le journaliste et analyste politique Abdoulaye Mbow apprécie le choix porté sur Bassirou Diomaye Faye. «Je crois que le choix de Diomaye est un bon choix. Puisqu’ils on pu cacher justement le plan B officiel qui a été officialisé, ce dimanche 19 novembre, par Ousmane Sonko et ses principaux lieutenants. De ce point de vue, je crois que le choix de Diomaye Faye est connu. Donc, je croix que c’est une stratégie qui a bel et bien fonctionnée, après le retrait de fiches de parrainages de trois à quatre lieutenants d’Ousmane Sonko, maintenant qu’eux tous ont décidé de se ranger derrière le candidat officiellement choisi, qui n’est autre que Bassirou Diomaye Faye. En attendant de voir ce qui va se passer. Mais dans tous les cas, cela a été une bonne stratégie, parce que si le plan B avait été dévoilé très tôt, je crois bien que quelque chose pourrait s’accélérer. Heureusement, pour Pastef, jusqu’au moment où nous parlons, oui, c’est une bonne stratégie par rapport justement à ce choix».
Quant au bénéfice de l’aura de Sonko, il n’en doute pas. «Oui, bénéficier de l’aura de Sonko, je crois qu’aujourd’hui la réaction des Sénégalais, après le choix, a fini de démontrer que c’était fortement attendu Qui sera véritablement le choix de l’ex-Pastef en perspective de la présidentielle 2024 ? Maintenant que c’est Diomaye Faye, dès lors que la décision a été donnée par Ousmane Sonko, alors, je crois bien que les militants et partisans vont suivre justement le choix qui a été fait, en la personne de Bassirou Diomaye Faye. Surtout que ceux-là qui avaient retiré les fiches de parrainages ont signé un communiqué conjoint pour véritablement adhérer au choix et dire qu’ils s’arrangent derrière le candidat. Et qu’ils vont s’employer pour ce candidat. Je crois que l’option a été bonne et cela démontre justement la discipline autour de cette ex-formation politique, qui est le Pastef, par rapport aux décisions qui sont prises parle président. En parfaite entente avec ses principaux lieutenants, pour ne pas dire les responsables de manière générale de cette formation politique».
Poursuivant son propos, le journaliste souligne : «Pour moi, la seule chose qui pourrait être attendue, je crois bien que c’est un engouement autour de ce plan B. Ce n’est pas qu’ils ont toujours refusé, mais je dis que c’est un déploiement pour cacher véritablement le choix qui sera fait. Donc, de ce point de vue-là, Pastef se range derrière le plan B. A mon avis, le plan B peut créer une situation d’attractivité politique, un engouement du point de vue de la perception politique, comme de l’engouement électoral. Sur ce, le choix n’est pas un choix fortuit. Je crois bien que ça a été un choix réfléchi, en attendant de voir ce qui pourrait se passer, si également le Pastef garde quelque part un plan C au cas où la machine judiciaire entrerait en branle par rapport aux accusations portées contre l’actuel candidat de l’ex-Pastef, en l’occurrence Bassirou Diomaye Faye»
KEEMTAAN Gi – INGRATITUDE
Comme nos compatriotes peuvent être ingrats. Faire subir un tel affront à notre bien-aimé président dont la seule et unique préoccupation durant tout son magistère finissant a été de nous sortir d’une longue nuit noire dans laquelle nous sommes plongés depuis nos glorieuses indépendances. Avant lui, trois hommes s’y sont essayés sans pouvoir hisser ce charmant pays au rang d’émergence. Il a fallu que lui, le descendant d‘une lignée guerrière, accède à la magistrature suprême pour faire entrevoir le bout du tunnel à ce pays de paradoxes. Il n’est pas n’importe qui, lui. Il a un fort dédain pour les littéraires qui ne savent rien faire de leurs dix doigts. Et s’il a trouvé Galsen à ce niveau de délabrement et de sous-développement, c’est justement à cause de ses prédécesseurs, dépourvus de toutes compétences managériales. Le premier était poète, le second, malgré ses qualités d’énarque, n’a su rien faire de bon. Le troisième, n’en parlons même pas. Il est avocat et économiste et a passé tout son temps à théoriser plutôt que d’appliquer. Et voilà que le Bon Dieu nous donne un géologue. Il a fallu qu’il soit au pouvoir pour que l’odeur du pétrole et du gaz sente si fort. Il a trouvé des routes cahoteuses et les a rendues conformes aux normes internationales. Se mesurant à Napoléon III, il a édifié des universités dans toutes les régions du pays. Des hôpitaux, on en compte par dizaines sans parler des ponts, autoponts, Ter et Btr. Bref il a hissé ce pays à un rang jamais égalé auparavant. Et malgré ce développement qui saute à l’œil nu, il se trouve face à un peuple ingrat qui ne cesse de le tancer. Il ne peut même plus voyager tranquillement hors du pays. Alors qu’il s’attendait à ce que son peuple le hisse au rang de sauveur voire de démiurge, et élève partout des statues en son immense gloire, voilà que des gens le toisent. Soyons sérieux, n’importe qui à sa place péterait les plombs. Il s’en est même pris au porte-parole de son gouvernement qui n’a rien fait pour vendre ses réalisations. Rien que l’idée de devoir quitter le pouvoir dans quelques mois et voir un si glorieux bilan noirci par des aigris, ça vous donne de ces accès de colères incontrôlables. Il faut que tout le monde se le tienne pour dit. C’est lui le Chef et il ne laissera personne lui marcher sur les pieds. Et surtout, il faudra pour le restant de son mandat éviter de lui parler de son pire cauchemar. Celui dont les caudataires disent qu’il perturbe ses nuits. Il ne s’en remettra jamais de devoir quitter dans quelques mois le pouvoir et voir une partie de son peuple le haïr à ce point. Il faut aider le Chef à surmonter cette ingratitude de son peuple. Pour le consoler, on lui dira que cette ingratitude ne date pas d’aujourd’hui. En effet, comme aimait le dire le lutteur et poète Mame Gorgui Ndiaye, alors surnommé « l’enfant chéri du Cap-Vert », « Ndakaaru bu ñu la xotil tubey… » eh bien « ngemb la ngi lay xaar » !
KACCOOR BI - LE TEMOIN
MACKY PARLE DU COMPACT WITH AFRICA
Le président Macky Sall a évoqué hier en Allemagne les contours du Compact with Africa. Lancée en 2017 sous la Présidence allemande du G20, l’initiative Compact with Africa (CwA) vise à promouvoir des réformes dans les pays bénéficiaires en vue de stimuler le commerce et l’investissement avec l’Afrique. Dix pays africains en sont parties prenantes: Benin, Côte d’Ivoire, Egypte, Ethiopie, Ghana, Maroc, Rwanda, Sénégal, Togo et Tunisie. Cette année, l’Afrique du Sud, l’Angola, les Comores, le Kenya, Maurice, la RDC et la Zambie sont les pays africains invités. Le thème général de la rencontre tourne autour du « Renforcement de la coopération économique et promotion des investissements ». Il réunit les pays africains membres de l’Initiative CwA, les invités et le secteur privé allemand. Prenant la parole, Macky Sall dira que le «Compact with Africa est une bonne initiative, dans son objectif de stimuler le commerce et l’investissement en soutenant les réformes nécessaires à l’amélioration de l’environnement des affaires. A terme, elle pourrait aider à passer de la logique de l’aide à celle de l’investissement et du partenariat en mobilisant des ressources beaucoup plus importantes pour le financement des énormes besoins de développement en Afrique sur la base du win-win. ».
MACKY PARLE DU COMPACT WITH AFRICA (BIS)
Le président de la République estime que pour réussir ce pari, il faut agir sur quatre leviers. Premièrement, revoir les critères de notation des Agences d’évaluation qui ont toujours tendance à exagérer le risque d’investissement en Afrique ; ce qui accroit les primes d’assurance et renchérit le coût de l’investissement. Deuxièmement, assouplir les règles de l’OCDE pour les prêts crédits export, en baissant les primes de risque et en allongeant les périodes de remboursement. « Cela permettra de mobiliser des ressources plus significatives en complément des fonds concessionnels pour financer des secteurs clefs du développement : infrastructures, énergie, agriculture, eau, assainissement, santé, éducation, etc. » dira Macky Sall. Troisièmement, promouvoir davantage les financements mixtes qui associent les fonds concessionnels et les financements commerciaux. En somme, il faut accompagner les investisseurs privés par des mécanismes de financement appropriés. Quatrièmement, réformer nos procédures dans les deux sens (pays partenaires et pays bénéficiaires) pour raccourcir les délais de conception et d’exécution des projets.
ENTREPRISES 4000 TRAVAILLEURS DE LA POSTE ATTENDENT LEUR SALAIRE DE NOVEMBRE
A la Poste, l’enthousiasme n’est plus de mise. Les 4000 travailleurs sont préoccupés par l’angoisse d’un avenir incertain. A moins que les sous ne tombent ce mardi 21 novembre 2023, les 4000 travailleurs de La Poste attendent toujours de percevoir leurs salaires du mois de Novembre. Ceux qui sont logés dans les banques peuvent espérer recevoir leurs salaires, mais la majorité des Postiers logés dans leur propre structure dénommée Chèques Postaux devront patienter encore. Mais ils peuvent espérer percevoir leurs salaires dans les heures qui suivront. Cette assurance vient du ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Me Moussa Bocar Thiam, qui défendait hier à l’Assemblée nationale le budget de son ministère. Le ministre s’est démarqué de tous ceux qui disent que l’Etat a abandonné la Poste. Selon Me Moussa Bocar Thiam, pour les salaires de novembre, les services des Finances et du Budget ont déjà effectué les virements. Il a ajouté que la subvention accordée à la Poste est passée de 3 milliards de frs à 2022, puis 6 milliards de frs en 2023 et 12 milliards en 2024. Me Moussa Bocar Thiam d’ajouter devant les députés que, depuis près de 10 ans, c’est l’Etat qui assure pour les 4 derniers mois de l’année (septembre, octobre, novembre, décembre) les paiements des salaires des travailleurs de la Poste estimés à 1 milliard 400 millions de frs par mois. Une manière pour le ministre de vouloir fermer la g… à ceux qui critiquent l’inertie du gouvernement sur le dossier de la Poste. Et d’ailleurs, les Postiers attendent le financement de leurs départs anticipés. D’après les accords signés entre la direction générale et les centrales syndicales, 2000 travailleurs ont décidé de quitter la Poste. Ce qui pourrait soulager la nouvelle direction.
AIDE A LA PRESSE UN MILLIARD 900 MILLIONS DISTRIBUES, LA PUBLICATION DE LA LISTE ATTENDUE
L’enveloppe financière de l’aide à la presse appelée désormais Fonds d’Appui et de Développement de la Presse (FADP), a été arrêtée à 1 milliard 900 millions en 2023 contre 1 milliard 400 millions de frs. Une évolution substantielle qui a été révélée par le ministre de la Communication, des Télécoms et de l’Economie numérique qui faisait face hier aux députés de la 14e législature. Pour l’exercice 2023 et 2024, le ministre rappellera « qu’un soutien financier a été apporté à 190 entreprises de presse, à 166 radios communautaires ainsi qu’aux organisations des médias ». Auparavant, poursuit le ministre, dans ce qu’on appelait Aide à la Presse, le ministre avait un pouvoir discrétionnaire dans la distribution des fonds. Aujourd’hui, avec le décret de 2021, la structuration de ce fonds a été réglementée. C’est un comité, dont la composition est fixée par décret, qui procède à la répartition de ce fonds, en obéissant à des critères précis. « Actuellement, le Ministre n’a aucun pouvoir sur ce fonds » a prétendu le ministre dans son rapport. Cet exercice de transparence doit aboutir à la publication de la liste des bénéficiaires pour écarter les suspicions sur la répartition du Fonds. Me Moussa Bocar Thiam est interpellé. Chiche qu’il ne publiera jamais la liste des bénéficiaires du Fonds ! Mais qu’ont-ils donc à cacher ?
L’ANARCHIE MEDIATIQUE AU SENEGAL
L’explosion médiatique au Sénégal a installé le secteur dans une anarchie totale. Le ministre Me Moussa Bocar Thiam s’est offusqué d’une telle situation qui dépasse l’entendement. Le ministre a recensé devant les députés la scène médiatique du pays composé de… 491 radios, plus de 400 sites en ligne dont 54 enregistrés. Me Moussa Bocar Thiam de regretter les parutions de quotidien qui, selon lui, ne se sont pas enregistrés pour être reconnus. « Chaque jour 54 quotidiens paraissent. Il faut que les gens apprennent à encadrer le secteur qui, je le rappelle, nécessite une application rigoureuse des règles qui le régissent ». Selon le ministre, « le principe de liberté qui fait que chacun fait paraître un quotidien. C’est regrettable de noter que dans les quotidiens, il n’y a pas de contenus » martèle Me Moussa Bocar Thiam qui oriente son discours vers le journaliste : « c’est quelqu’un qui doit donner de bonnes informations. Si les gens ne font plus de journalisme, c’est la loi qui va s’appliquer. On est dans un cadre réglementé » a t-il précisé. Seulement voilà, le ministre a oublié d’évoquer la responsabilité de l’Etat dans cette anarchie médiatique du pays !
LES ETUDIANTS PRIVES D’ENSEIGNEMENT, L’UCAD REÇOIT… UN DEFILE DE MODE
Pendant que l’on refuse aux étudiants d’étudier en présentiel, l’Université est transformée en lieu de divertissement. C’est en tout cas ce que nous apprend la coordination Saes de l’Ucad à travers un communiqué. En effet, le samedi 18 novembre, la Faseg a accueilli un défilé de mode qui a été autorisé par le doyen. Mais le communiqué ne nous apprend pas si le doyen était présent pour reluquer les belles rondeurs des mannequins. Une situation qui est, aux yeux de la coordination Saes Ucad, inadmissible et choquante. « La coordination du Saes campus de Dakar condamne la transformation de l’espace académique dédié à la pédagogie en un lieu de divertissement au moment où plus de 100.000 étudiants sont privés d’accès aux enseignements en présentiel », lit-on dans le communiqué. Ce qui fait penser aux enseignants que l’argument sécuritaire brandi par les autorités est fallacieux. Aussi, demandent-ils aux autorités de prendre la mesure de l’ampleur desdits actes qui contrastent gravement avec le discours servi lors du Conseil Académique du 08 novembre et exigent aux autorités de prendre les dispositions nécessaires pour situer les responsabilités sur ce fait inédit et autoriser une reprise effective et immédiate des enseignements en présentiel. Allons, allons, ces syndicalistes du Saes ne vont quand même pas reprocher au doyen de la Faseg d’être un homme de cul…ture !
«BIAIS DE DEPART» DE MAME GOR NGOM EN LIBRAIRIES
Après son ouvrage, « Billet de salon » qui avait connu un grand succès, notre confrère Mame Gor Ngom nous revient avec « Biais de départ aux rayons des librairies depuis ce début de semaine. « Biais de départ » retrace avec approfondissement et style les hésitations, les influences, les pressions et les médiations qui ont tenu le Sénégal en haleine durant le » second et dernier » mandat du président Macky Sall », écrit notre autre brillant confrère Sidy Diop qui a préfacé l’ouvrage. Il poursuit que ce livre s’apprécie comme une pièce de théâtre avec sa scène, son temps limité, ses personnages et un jeu de rôles complexe. Autant dire que l’auteur nous plonge dans une véritable scène de théâtre. Une œuvre de 150 pages en 10 chapitres qui se lit avec un grand plaisir. A se procurer toutes affaires cessantes à juste 10.000 F CFA. Pour un livre, c’est cadeau !