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25 février 2025
LA CANDIDATURE DE BASSIROU DIOMAYE FAYE ET D'AUTRES SUJETS AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE LUNDI
Les parutions de ce lundi 20 Novembre 2023 commentent La désignation de Bassirou Diomaye Faye comme candidat de Pastef à la présidentielle de février, le projet de loi de finances initiale (PLFI) 2024 et les éliminatoires de la coupe du monde 2026
Dakar, 20 nov (APS) – La désignation de Bassirou Diomaye Faye comme candidat de Pastef à la présidentielle de février, le projet de loi de finances initiale (PLFI) 2024 et les éliminatoires de la coupe du monde 2026 sont au menu des quotidiens reçus lundi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
‘’Après les revers à la CEDEAO et à la Cour suprême, Ousmane Sonko capitule, Bassirou Diomaye Faye au front’’, affiche à sa Une Tribune.
Quatre personnalités proches d’Ousmane Sonko, dont le député Guy Marius Sagna, ont déclaré dimanche avoir désigné Bassirou Diomaye Faye candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024 et demandé aux Sénégalais de parrainer sa candidature.
Les députés Birame Souleye Diop et Abass Fall, et El Malick Ndiaye, chargé de la communication du parti politique de M. Sonko, font partie des auteurs de cette décision.
Bassirou Diomaye Faye, secrétaire général et numéro 2 de Pastef-Les patriotes, le parti de M. Sonko dissous le 31 juillet dernier, est placé en détention depuis avril dernier.
M. Faye, âgé d’une quarantaine d’années, est un inspecteur des impôts et des domaines.
Arrêté pour outrage à magistrat, diffusion de fausse nouvelle et diffamation envers un corps constitué, il est placé en détention depuis sept mois.
Pour Vox populi ‘’Sonko fait parrainer Diomaye’’ pour l’élection présidentielle de février 2024. Ses camarades signalent que »parrainer le candidat Bassirou Diomaye Faye ne signifie nullement une abdication quant à la candidature du président Ousmane Sonko’’.
Face à »une éligibilité incertaine » de son leader Ousmane Sonko en détention, Le Pastef »a enfin dévoilé dimanche son candidat de substitution en portant son choix sur Bassirou Diomaye Faye », note Bés Bi.
»Sonko avance son pion », titre WalfQuotidien tandis que pour Libération ‘’Bassirou Diomaye mis en piste’’. ‘’Sonko capitule et propulse Dimoaye Faye’’, dit L’Observateur.
La presse quotidienne s’est également fait écho du projet de loi de finances initiale (PLFI) présentée samedi à l’Assemblée nationale par le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Bâ.
‘’7003, 6 milliards de francs CFA, les grandes lignes du budget 2024’’, titre Le Soleil qui relève une forte augmentation des dépenses d’investissement évaluées à 2138, 4 milliards de francs CFA, soit une hausse de près de 23,3% et un risque de surendettement modéré.
Selon Enquête, »le projet de budget 2024 connait une hausse des recettes de 818,8 milliards de francs CFA et une prévision de croissance de 9,2% en 2024 ».
Le match de football opposant l’équipe nationale du Sénégal à celle du Soudan du Sud pour le compte de la première journée des éliminatoires de la coupe du monde 2026 fait les choux gras de la presse quotidienne.
‘’Sénégal-Soudan (4-0), la promenade de santé des Lions’’, titre Les Echos qui signale qu’à l’occasion de ce match, Sadio Mané a fêté sa 100e sélection. ‘’Les lions marchent sur les Bright Stars », affiche à la Une le quotidien Record.
Le Sénégal perd 142 millions par an de recettes fiscales
Le Sénégal est en train de perdre 142 milliards FCFA de recettes fiscales. Cela est dû au renoncement à certains taxes et droits de douanes, notamment sur le riz et le blé. D’ailleurs, en 2022, notre pays avait procédé à une suspension de 98 milliards d’impôts et de 142,4 milliards de taxes. Ce qui équivaut quasiment à 240,4 milliards de suspension de taxes, en deux ans, pour permettre de réduire les prix des denrées de première nécessité. Au niveau de la subvention budgétaire, 100 milliards ont été injectés pour les denrées de première nécessité. L’objectif était d’accompagner les 15 mesures qui avaient été prises à l’issue de la concertation sur la vie chère.
L'énergie subventionnée à 750 milliards en 2022
Pour maintenir les prix de l’électricité, l’Etat du Sénégal a alloué, en 2022, 750 milliards FCFA au secteur de l’énergie. Et cette année, il avait été approuvé un budget de 450 milliards. A date, c’est 556 milliards de subvention du secteur de l’énergie. D’ici la fin de l’année, les subventions à l’énergie vont atteindre les 600 milliards de francs Cfa. Pour 2024, il est prévu une subvention du secteur de l’énergie à hauteur de 1% du Pib. Toujours sur le secteur de l’énergie, toutes les enveloppes budgétaires concernant la budgétisation des programmes des plans d’investissements régionaux à Kédougou, Kaolack, Kaffrine et Fatick sont totalement acquises. Les programmes sont basés sur les budgets triennaux de 2024- 2026 qui sont actuellement en cours d’examen au niveau de l’Assemblée nationale. Par exemple, à Kaolack, il a été budgétisé le programme d’électrification rurale de 58 villages.
Cri du cœur de la député Sokhna du Pur
Aux jeunes de ma génération, je dis ceci : ne partez pas chers jeunes ! s’est-elle exclamée. Certes, dit-elle, la pression sociale est terrible, mais la benjamine de l’actuelle législature est convaincue que le pays a besoin de ces jeunes. « Vous les autorités, l’émigration irrégulière semble ne pas être votre priorité. Car les millions dépensés pour accueillir le Président pour sa tournée électorale pouvaient servir à créer de l’emploi. Votre responsabilité est aussi engagée», a jugé la députée de Yewwi Askan Wi membre du Parti de l’unité et du rassemblement. Mais face à cette situation, il faut un sursaut national, discuter avec ces jeunes et créer une structure spéciale qui traverse tous les ministères, s’est-elle alarmée. «Arrêtons cette tragédie. La mer n’est pas la solution. Il nous faut beaucoup de courage, de ténacité face à cette situation. Ensemble, il nous faut encourager le co-développement et permettre aux jeunes sénégalais de bénéficier de conditions de vie et de travail décentes dans leurs propres pays. Notre avenir est ici et un avenir meilleur se profile à l’horizon. Nous aurons l’occasion de changer notre destin dans quelques mois», a-t-elle déclaré sans dire comment. En attendant, Sokhna Ba a exprimé de pieuses pensées pour les jeunes de Fass Boye, de Bargny, de Thiaroye, de Mbour, Papito Kara bref, pour ces centaines de jeunes qui ont perdu la vie dans la quête d’une meilleure situation.
Mamadou Moustapha Ba, meilleur ministre des Finances…
C’est un fait assez rare à l’Assemblée nationale pour être cité. Lors des plénières à l’Assemblée nationale avec le début du marathon budgétaire, Woré Sarr a jeté des fleurs dans le jardin du ministre des Finances. Pour la député, Mamadou Moustapha Ba est tout simplement le meilleur ministre des Finances du Sénégal. « Vous n’êtes certes pas un homme politique mais le Président Macky Sall aurait fait un bon choix en vous désignant comme candidat de la coalition BBY », a caricaturé la député libérale pour égratigner le candidat du pouvoir en place, Amadou Ba qui a été pendant 7 ans ministre de l’Economie et des Finances. Toutefois, Mamadou Moustapha Ba, en dépit des fleurs récoltées, a été sèchement critiqué sur le montant actuel du Budget et les bonnes notes émises fréquemment par le FMI à l’endroit du Sénégal. Des députés ont soulevé un maquillage de chiffres.
Khalifa, candidat des anciens des mouvements des jeunesses socialistes
L'amicale des anciens des mouvements des jeunesses, étudiants, pionniers et arabisants socialistes a investi Khalifa Sall samedi comme son candidat à la présidentielle de 2024. L'amicale a justifié son choix par les qualités humaines du leader de Taxawu Senegaal largement reconnues par les Sénégalais. Les anciens des mouvements des jeunesses, étudiants, pionniers et arabisants socialistes s’engagent à l’accompagner dans la réalisation d'un nouveau contrat social autour de l’humain. Ils sont d’avis que l’ancien maire de Dakar est capable de sauvegarder l'héritage socialiste, réconcilier la Nation, rassurer les Sénégalais, reconstruire l'État de droit et ainsi contribuer à un Sénégal juste, solidaire et prospère. Khalifa Ababacar Sall a rappelé devant l’assistance qu’il s’est engagé en politique pour des valeurs et des convictions. Il donne l'exemple des députés de Taxawu Senegaal lors du renouvellement du bureau de l’Assemblée nationale, qui ont montré que les postes et les privilèges ne résistent pas à leurs convictions. Il a invité à rompre avec la politique de l'injure, de la menace, de l'invective et de la calomnie, plaidant pour un débat axé sur les projets et programmes. Esquissant les contours de son programme, il a souligné l'importance de l'humain, de l'eau et de la terre dans sa politique, visant à assurer l'autosuffisance alimentaire au Sénégal.
Un vent de scission souffle sur l’intersyndicale des Collectivités locales
Les travailleurs des collectivités locales sont en colère contre les responsables de l’intersyndicale. Ils reprochent à leurs responsables d’avoir levé le mot d’ordre de grève sans aucune concertation avec la base. Ces agents municipaux, par la voix de Djibril Mar Ndiaye, ont décidé d’ailleurs de s’organiser en collectif pour prendre leurs destins en main.
Thierno Alassane Sall en tournée en Europe
Le leader de la République des Valeurs a entamé une tournée en Europe. Thierno Alassane Sall a rencontré ses militants, samedi à Lyon, en présence de plusieurs responsables, membres et sympathisants du parti établis dans la région française. Il a animé un meeting à Bruxelles devant nos compatriotes venus de plusieurs localités du pays. Pour le député, la diaspora constitue un maillon très important de la chaîne de développement du Sénégal. Et aucun candidat ne peut prétendre changer les destinées de la nation sans y intégrer ses dignes enfants expatriés, dit-il. Il se dit préoccupé par le sort des Sénégalais de l'extérieur
17,6 millions pour combattre la malnutrition à Taïba Ndiaye
Le Conseil national de développement de la nutrition (CNDN) a injecté 17,6 millions de francs Cfa dans la commune de Taïba Ndiaye pour lutter contre la malnutrition. A ce titre, à en croire le maire de la commune, Assane Ndiaye, 100 ménages bénéficiaires venant de 10 des 35 villages de la commune ont reçu des chèques. Il s’agit de renforcer la nutrition pour les enfants de moins de 5 ans et d'améliorer les conditions de vie des ménages vulnérables. Pour réussir ce pari, le CNDN a bénéficié d’un financement de la Banque mondiale. Cet appui financier entre dans le cadre de la diversification alimentaire au niveau des ménages.
Retraités des Grands Moulins de Dakar
Les retraités des Grands Moulins de Dakar (Gmd) plaident pour le développement du culte d’entreprise par les travailleurs en activité au sein de ladite société. Le plaidoyer a été formulé par l’Amicale des retraités de ladite entreprise au cours de leur journée annuelle de rencontre d’échanges. Ces personnes du troisième âge, par la voix de leur président Massany Sakho, saluent les efforts considérables de leur direction envers elles. En outre, elles ont conseillé aux jeunes de s’inscrire dans la lignée du dialogue et de la concertation pour relever les défis après 60 ans de présence des Gmd au Sénégal, rachetés actuellement par le groupe américain «Seabord».
L’ancien maire de Mbao, Abdoulaye Pouye sur le terrain
L’élection présidentielle oblige. Après sa débâcle lors des élections locales, l’ancien maire de la commune de Mbao Abdoulaye Pouye alias «Obama refait surface. Le président du mouvement «Guem sa bopp defar sa reew» a présidé, samedi dernier, l’assemblée générale de son mouvement à Petit Mbao. Lors de cette assemblée, il a enregistré une forte mobilisation, Abdoulaye Pouye a reçu 7 000 fiches de parrainage. L’occasion en or pour l’ex-édile de Mbao de se prononcer sur la présidentielle de 2024 pour décliner les 3 critères de désignation de candidat de leur mouvement. Pour le premier critère, liste-t-il, il s’agit du programme du candidat, le second critère demeure la moralité du candidat. Et enfin, le troisième critère, c’est la considération que le candidat va donner à leur mouvement dans son projet de société.
Nicaragua business
M. Dramé, âgé de 45 ans, croupit actuellement à la prison de Reubeus. Il est poursuivi pour escroquerie au visa. Il a réussi à subtiliser, au total, 7 800 000 francs CFA aux sieurs M. Touré, I. Diouf et M. S. Fall qui avaient tous le rêve de partir aux EtatsUnis par le Nicaragua. Mais Dramé leur a délivré de faux billets d’avion. Une fois à l’aéroport de Diass, ils ont été éconduits. Une surprise aux yeux de Touré et Cie qui se sont alors rendus à la police des Parcelles assainies pour porter plainte contre le présumé escroc. Cuisiné par les limiers, M. Dramé a reconnu les faits avant d’accuser un de ses collaborateurs de l’avoir trahi. Mais malheureusement, ces allégations n’ont pas convaincu les limiers.
Arrestation d’une bande d’agresseurs aux Parcelles Assainies
Habitant l’Unité 16 des Parcelles assainies, P. Sagna, 23 ans, est un agresseur notoire qui s’active dans le vol à la tire avec l’un de ses amis. Arrêté pour association de malfaiteurs puis vol en réunion avec usage de moyens de transport, le quidam a été reconnu par sa victime. Toutefois, il a accusé l’un de ses amis en fuite pour se dédouaner. Ce dernier qui était à bord d’une moto a pu, pour le moment, se tirer. Reste à savoir jusqu'à quand cela va durer. En attendant, Sagna est envoyé à Rebeuss.
CE SERA CONTRE LA FRANCE… SANS AMARA DIOUF ?
La France sera finalement l’adversaire des Lionceaux en 8e de finale du Mondial U17, ce mercredi (12h Gmt). Un match parti pour être compliqué pour les champions d’Afrique, pas sûrs de récupérer leurs deux blessés, Amara Diouf et Serigne Diouf.
La France sera finalement l’adversaire des Lionceaux en 8e de finale du Mondial U17, ce mercredi (12h Gmt). Un match parti pour être compliqué pour les champions d’Afrique, pas sûrs de récupérer leurs deux blessés, Amara Diouf et Serigne Diouf.
Fort de ses succès contre l’Argentine (2-1) et la Pologne (4-1), le Sénégal était déjà qualifié avant d’affronter le Japon vendredi, lors de la dernière journée de la phase de groupes de la Coupe du monde U17. Et les Lionceaux ont flanché en s’inclinant 0-2 face aux Nippons. Cette défaite les a fait chuter à la 2e place du Groupe D. Et les champions d’Afrique en titre paient ce revers au prix fort puisqu’ils devront affronter la France, 1ère du Groupe E, mercredi à 12h Gmt, en 8e de finale ! Un gros morceau. En effet, les Tricolores sont l’une des deux seules équipes du tournoi, avec l’Allemagne, à avoir gagné leurs trois matchs jusqu’à présent !
La France, ce sont 7 buts inscrits, 0 encaissé !
Avec notamment dans leurs rangs le défenseur du Fc Nantes, Bastien Meupiyou, déjà apparu 9 minutes en Ligue 1 cette saison, les poulains de Jean-Luc Vannuchi ont écrasé le Burkina Faso (3-0), pris le meilleur sur la Corée du Sud (1-0), avant une nouvelle démonstration de force face à leur dauphin, les EtatsUnis (3-0) ce samedi.
Un bien mauvais tirage donc pour le Sénégal, qui change de terrain et qui pourrait se passer de son attaquant vedette Amara Diouf, 15 ans et déjà international A. Sortie sur blessure face au Japon, la pépite de Génération Foot est incertaine pour le rendez-vous de ce mercredi.
Il faudra suivre également l’évolution de la cheville gauche du gardien titulaire Serigne Diouf, également sorti sur blessure face au Japon et dont le remplaçant Macoura Mboup a commis une boulette ayant conduit au deuxième but adverse
Pour se remonter le moral, les poulains de Serigne Saliou Dia (6 buts, 4 encaissés) se souviendront de l’exploit de leurs aînés face au même adversaire à la Coupe du monde 2002…
Le coach des Bleuets : «Nous allons affronter une Nation forte du foot africain»
Le sélectionneur des Bleuets de la France a partagé ses réflexions sur son prochain adversaire, le Sénégal. «Nous reprendrons le travail aprèsdemain parce que c’est un match qui arrive très rapidement, et nous allons affronter une Nation forte du football africain. Il faut s’attendre à un défi costaud une fois de plus», a déclaré Jean-Luc Vannuchi. Notons que concernant les autres équipes africaines, Maroc et Mali, elles vont respectivement jouer en 8e l’Iran et le Mexique.
Par Alioune FALL
POUR L’AMELIORATION DE NOTRE CADRE DE VIE
les services publics ont la responsabilité de faire comprendre à tout le monde que l’environnement est à la base de notre économie, de notre société, voire de notre existence-même.
Depuis un certain temps, des efforts ont été entrepris dans le but de mettre l’accent sur la fonction principale de la politique de l’environnement qui est d’une part, de réduire, voire d’éliminer les effets indésirables d’une entreprise ou d’une action globale sur l’environnement et d’autre part, de contribuer à la conservation des ressources naturelles. Cependant, le résultat de tous ces efforts repose sur la compréhension par le public de l’importance de l’environnement, afin que chaque citoyen s’approprie le combat engagé pour un environnement sain.
En effet, les services publics ont la responsabilité de faire comprendre à tout le monde que l’environnement est à la base de notre économie, de notre société, voire de notre existence-même. Nos forêts, nos fleuves et rivières, nos océans et nos sols nous fournissent la nourriture que nous mangeons, l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons et avec laquelle nous irriguons nos cultures. Nous comptons également sur eux pour de nombreux autres biens et services dont nous dépendons pour notre santé, notre bonheur et notre prospérité. Mais les déchets sauvages peuvent être un sérieux obstacle pour profiter de ce que la nature est en mesure de nous offrir.
Il faut reconnaître que disposer de détritus n’importe comment est tout simplement une forme d’élimination inappropriée des déchets. Bien que cela puisse se produire par erreur (comme dans le cas d’un objet non sécurisé qui s’envole de la plateforme d’un camion), les déchets continuent d’être en grande partie un acte délibéré. Quoi qu’il en soit, qu’ils se produisent intentionnellement ou non, les déchets sauvages ont des conséquences sur notre environnement. Pour vraiment s’attaquer au problème, il est nécessaire de savoir pourquoi les gens jettent des déchets. Des enquêtes récentes indiquent que la réponse se résume généralement à quatre raisons principales : • la paresse ou l’insouciance ; • le manque d’accès aux poubelles ; • l’application indulgente de la loi ; • la présence de détritus déjà entassés dans un endroit. Ainsi, les personnes qui jettent des déchets par paresse ou par négligence croient souvent que quelqu’un d’autre (un préposé à l’entretien) viendra ramasser les déchets et s’en débarrasser correctement. D’autres n’ont peut-être pas été éduqués sur l’impact des déchets sauvages et, par conséquent, ne se rendent pas compte qu’ils causent de sérieux dommages, tandis que d’autres encore peuvent continuer de croire que les déchets sauvages font partie intégrante de la culture. Ce dernier type de comportement est souvent le plus difficile à combattre. Mais aussi difficile que le combat puisse paraître, il en vaut la peine en raison de l’impact négatif sur notre bien-être dans la mesure où les déchets sauvages non seulement polluent, mais facilitent la propagation des maladies et peuvent également être très coûteux dans leur prise en charge.
Par ailleurs, les déchets jetés n’importe où sont en fin de compte un terrain fertile pour les bactéries et les maladies. La litière peut propager des maladies, des virus et des parasites par deux méthodes : le contact direct et celui indirect. Les germes peuvent être facilement transmis directement par le contact physique avec cette litière. Cela peut se produire en ramassant, en touchant ou en se blessant accidentellement sur des déchets mal éliminés. Les bactéries et les parasites peuvent également être transmis indirectement à l’homme par un vecteur affecté. Les vecteurs peuvent dans ce cas être des animaux ou des insectes qui entrent en contact avec des déchets contaminés et les transmettent ensuite aux humains. De plus, les déchets le long de la route doivent être ramassés et éliminés quotidiennement afin d’assurer la sécurité des voyageurs et des conducteurs. Cela coûte de l’argent au contribuable et détourne forcément des fonds destinés initialement à d’autres projets comme la réfection des routes.
Pour inverser la tendance, les actions menées jusqu’ici dans la gestion des ordures ont besoin d’être renforcées et diversifiées pour réduire davantage la quantité de déchets sauvages dans notre environnement. A cette fin, il est indispensable d’éduquer le public sur ce phénomène et comment il affecte notre environnement. Il serait par conséquent souhaitable de considérer les actions proposées cidessous :
- Mettre en place des séances de nettoyage organisées et continues : travailler à nettoyer notre communauté n’est pas seulement bénéfique pour l’environnement, mais rendra notre communauté attrayante.
- Nettoyer une zone jonchée de détritus : les gens ont tendance à jeter plus de déchets dans un endroit où des déchets sont déjà entassés ; le nettoyage des déchets dans un tel endroit peut donc avoir un impact positif.
- Faire placer derrière le conducteur d’un véhicule de transport en commun, un sac poubelle afin que tous les passagers puissent le voir et l’utiliser pour garder le bus propre contrairement à ce qui est observé actuellement.
- Introduire les toilettes portables et les placer dans les endroits les plus fréquentés comme les points de regroupement ou de correspondance des passagers tels que l’Ecole normale, Colobane, Vdn, Castors, Terminus du port, Place de l’indépendance, Palais de justice, Marché au poisson, Seras, Foirail, Marché Thiaroye, les points d’arrêt des cars rapides, etc.
- Faire adopter par les locaux ou des volontaires, une route ou une zone dans une communauté : les routes adoptées sont nettoyées plus régulièrement, tout comme les zones d’adoption au sein de la communauté.
- S’assurer que les objets dans les poubelles et les véhicules sont sécurisés : le couvercle de la poubelle s’ouvre-t-il régulièrement au vent ? Souvent en cours d’un déplacement, le chargement est-il sécurisé à l’arrière du camion ou de la charrette ? Sécuriser les poubelles et la cargaison peut aider à éviter les déchets involontaires.
- Ne rien sous-estimer : même se renseigner sur les moyens de prévenir ou de réduire les déchets peut avoir un impact important à long terme.
- Communiquer avec les districts scolaires et les entreprises locales pour les encourager à investir dans la santé de leur communauté en réduisant la probabilité de déchets sauvages.
Et enfin, imposer des lois et règlements plus stricts. Les lois et réglementations antidéchets sont un obstacle efficace à la collecte de déchets. Les particuliers et les entreprises sont plus susceptibles de respecter les lois sur les déchets lorsqu’il y a de graves conséquences juridiques ou financières. Si les actions proposées supra sont mises en œuvre avec un suivi soutenu, les populations pourraient avoir une autre perception de notre environnement. Chacun se sentira alors concerné et sera volontairement impliqué pour prendre une part active dans ce combat qui nous interpelle tous, car le changement de comportement est d’abord individuel avant d’être collectif.
Alioune FALL
108, Comico Mermoz
«L’ADHESION DES JEUNES AUX GROUPES TERRORISTES EST PLUS ECONOMIQUE QUE RELIGIEUSE»
Le journaliste Mouhamadou Mouth Bane se signale avec un troisième ouvrage. Apres Le crime organisé dans le Sahel et Les Sénégalais de Boko Haram, il a présenté Lutte contre le terrorisme et la criminalité au Sahel : la nouvelle stratégie du Sénégal.
«Lutte contre le terrorisme et la criminalité au Sahel : la nouvelle stratégie du Sénégal» est le nouvel ouvrage du journaliste Mouhamadou Mouth Bane. L’auteur, avec une recherche fouillée, retrace les faits sur lesquels il s’est basé pour inviter à redoubler de vigilance pour que le Sénégal ne soit contaminé par la situation vécue dans le Sahel.
Le journaliste Mouhamadou Mouth Bane se signale avec un troisième ouvrage. Apres Le crime organisé dans le Sahel et Les Sénégalais de Boko Haram, il a présenté Lutte contre le terrorisme et la criminalité au Sahel : la nouvelle stratégie du Sénégal. Un 3e ouvrage qui s’inscrit dans la même perspective que les précédents. «La question du terrorisme et de la criminalité au Sahel est un problème complexe et qui ne se pose pas de la même façon dans cet espace sahélien où chaque pays a ses réalités propres, que ce soit sur le plan économique, politique, sécuritaire, militaire et sociologique. Sans compter que sur cette même problématique, surgissent de nombreuses questions : l’utilisation du numérique dans la propagande djihadiste, sujet de mon premier livre, et quand on a vu des Sénégalais dans les rangs de Boko Haram, je me suis intéressé à eux, ce fut le thème de mon deuxième ouvrage», annonce Mouhamadou Mouth Bane lors d’une cérémonie de dédicace il y a quelques jours. Il soutient ainsi que le Sénégal a pris, dès le départ, la question très au sérieux en impliquant toutes les composantes utiles «pour assurer à nos concitoyens et autres personnes vivant sur notre territoire, quiétude, sécurité et paix». Sans langue de bois, M. Bane tire la sonnette d’alarme. «Disons-le très clairement, le terrorisme frappe à nos portes», prévient-il. Même si le législateur sénégalais ne dégage pas le profil du terroriste et parle plutôt de «l’acte terroriste» et des délits connexes, l’auteur donne sa propre définition du terrorisme : «c’est une idéologie galvanisée par un discours qui se traduit par un comportement qui aboutit à des actes violents», tient-il à souligner. Il poursuit : «Dorénavant, il faut détacher le terrorisme de l’islam, car des non-musulmans sont souvent jugés pour terrorisme. Par ailleurs, notre proximité avec le Mali, contaminé par l’Algérie et plongé dans une crise politique née des offensives terroristes sous le régime de Amadou Toumani Touré, fait du Sénégal, un pays exposé à l’expansion terroriste au sudest, sans négliger sa partie nord, vers la Mauritanie. Des déplacements de populations entre le Sénégal et le Mali, le Sénégal et la Mauritanie, le Sénégal, le Niger et le Nigeria, le Sénégal, le Niger et la Libye, exposent notre pays aux infiltrations d’individus ou de groupes suspects», indique l’auteur. Seulement, prévientil, ces «terroristes» sont «des compatriotes sénégalais qui adhérent à l’idéologie extrémiste, dans une posture inoffensive, mais dynamique», affirme-t-il. «D’ailleurs, récemment, à Wouro Himatou, dans le département de Kidira, trois hommes ont été arrêtés par les éléments du Groupe d’action rapide de surveillance et d’intervention (Garsi).» Le Sahel connait une propagation de la menace terroriste qui a touché aujourd’hui le Burkina Faso, le Niger, le Nigeria, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Tchad, le Cameroun, la Libye et le Mali.
Les régions pauvres, cibles privilégiées
Les groupes terroristes ne s’installent que dans les régions où les populations sont pauvres. Dans ces localités démunies, la frustration et la colère des jeunes inspirent le discours des leaders radicaux et de certains acteurs politiques, souligne Mamadou Mouth Bane en estimant qu’il urge de déconstruire les discours religieux et politiques violents. Le Sénégal compte des milliers de jeunes sans emploi et sans formation, rappelle l’auteur qui indique que «dans le Sahel, l’adhésion des jeunes aux groupes terroristes est plus économique que religieuse». «Un jeune qui gagne bien sa vie en Afrique, ne rejoindra jamais les groupes terroristes. Des enquêtes effectuées au Niger, au Nigeria, au Tchad ont démontré que tous les jeunes terroristes repentis sont issus de familles démunies. La majeure partie de ces jeunes n’ont aucune activité durable productrice de revenus. Une enquête réalisée par les autorités nigériennes sur les jeunes repentis de Boko Haram a révélé que 9, 50% des jeunes étaient couturiers, 2, 5% coiffeurs, 8% chauffeurs taxi-moto, 12, 25% maraîchers, 15% pêcheurs, 13% dans le petit commerce, 15% chômeurs, 5% dans la boucherie, 8% boutiquiers, 2, 5% chauffeurs, 5, 5% éleveurs de bétail, 3, 75% autres», renseigne-t-il. «La meilleure manière de détacher les jeunes des cercles extrémistes, c’est de leur offrir de meilleures conditions de vie», recommande-t-il tout en précisant que le Sud-est du Sénégal est menacé.
Des efforts de l’Etat
Face à cette menace, l’Etat du Sénégal a engagé des réformes juridiques et sécuritaires. «Par l’anticipation, les Fds ont réussi à déjouer tous les plans des groupes terroristes, intramuros et au niveau des frontières. En matière de lutte contre le terrorisme, le Sénégal a réussi des prouesses importantes. L’acquisition d’équipements militaires de dernière génération et en quantité, les recrutements massifs, la formation continue, le maillage sécuritaire territorial, la coopération interétatique par les échanges de renseignements avec des pays partenaires ont permis aux Fds d’endiguer la menace», souligne-t-il. Toutefois, estime le journaliste, il faut également encourager l’alerte précoce en créant un lien entre la police, la gendarmerie et le citoyen. «Les confréries, dans leur mission d’éducation, d’éveil des consciences, de sensibilisation, ont un rôle central à jouer dans la prévention et l’anticipation», prône-t-il. Il souligne que «les médias, la Société civile, les chefs de villages situés au niveau des frontières, les transporteurs et les conducteurs de motos Jakarta dans les zones frontalières, les orpailleurs dans le département de Kidira, de Saraya, les «Badienu gox», les imams, les associations des jeunes et les femmes, les prêcheurs et animateurs religieux, etc, doivent également être impliqués dans la stratégie de lutte contre cette menace. Au plan idéologique, des formations politiques comme les Frères musulmans en Egypte, le Tawassul en Mauritanie, Ennahda en Tunisie, le Hezbollah au Liban, les Frères musulmans au Soudan fondé par le défunt tuteur de Oussama Ben Laden, Hassan Al Turabi, ont réussi à influencer plusieurs jeunes Sénégalais. L’existence des tarikha au Sénégal heurte leur doctrine religieuse. Or, le Sénégal sans ces tarikha est comme le drapeau national sans son étoile verte au milieu», fait-il savoir.
Par Madiambal DIAGNE
SAUVER L’AÉROPORT BLAISE DIAGNE DE DIASS
Cet aéroport se meurt et si l’on y prend garde, il finira par tomber en dépérissement comme Léopold Sédar Senghor de Dakar, il y a quelques années de cela. C’est-à-dire comme l’un des pires aéroports ou cauchemars pour un voyageur
Je m’étais résigné à cesser d’évoquer les misères et tribulations des passagers au niveau de l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (Aibd). J’ai baissé les bras, comprenant en fin de compte qu’il ne servait à rien de tirer la sonnette d’alarme, d’attirer l’attention, notamment de celle des hautes autorités de l’Etat, sur les méfaits d’une exploitation laxiste à bien des égards et qui finira fatalement par dégrader la qualité de ce bijou qui a occasionné de très gros investissements au Sénégal.
Les alertes ont toujours été prises avec une certaine désinvolture et les autorités et autres pontes, qui sont épargnés des tracasseries et désagréments du passager lambda, ne semblent rien faire pour améliorer la situation ; encore que les responsables de l’aéroport prennent l’habitude, depuis toujours, de botter en touche, trouvant, derrière chaque dénonciation, on ne sait quel complot, cabale ou lugubre agenda. Seulement, le fait de fustiger les mauvaises pratiques qui ont libre cours, a fini par rendre difficiles quelques-uns de mes passages dans cet aéroport ! Des agents, en guise de représailles, pouvaient me soumettre à un certain ostracisme ou verser même dans la provocation. J’ai eu quelques altercations, parfois fortes, avec des agents de police dans cet aéroport pour n’avoir pas accepté de me laisser marcher sur les pieds. Je décide à nouveau de parler de situations anachroniques que vivent les passagers de tous les vols commerciaux qui décollent ou atterrissent à l’Aibd. Lors d’un passage la semaine dernière dans cet aéroport, des personnes, excédées par les situations vécues, m’ont supplié de donner un écho à leurs exaspérations et leurs cris de détresse. Des agents préposés au service manutentionnaire m’ont également demandé de relayer leur colère. Pourrait-on nourrir un mince espoir que le nouveau ministre des Transports aériens, Me Antoine Mbengue, ne sera pas gagné par la même vénalité que certains de ses prédécesseurs qui en étaient arrivés à ne plus pouvoir exiger quoi que ce soit des différents prestataires de services et opérateurs de la plateforme aéroportuaire
Cet aéroport se meurt et si l’on y prend garde, il finira par tomber en dépérissement comme Léopold Sédar Senghor de Dakar, il y a quelques années de cela, c’est-à-dire comme l’un des pires aéroports ou cauchemars pour un voyageur.
L’Aibd ne devrait souffrir d’aucun complexe devant un quelconque aéroport du monde. Les infrastructures sont de qualité et les aménagements ont été faits à la dimension d’un trafic escompté. Il n’est donc pas étonnant que cet aéroport émerveille la plupart des visiteurs du Sénégal. Mais, comme dirait-on, dans ce pays, on sait construire ou réaliser des choses, mais leur maintenance laisse toujours à désirer. C’est encore la gestion de la clientèle qui est des plus mauvaises et la qualité du service est faible aussi bien à l’embarquement qu’au débarquement.
Le rush aux arrivées et l’attente plus longue que la durée du vol
C’est au premier franchissement de la frontière que le visiteur se fait déjà une impression sur un pays, comme la dernière impression qu’il garde sera au moment de partir, de quitter le pays. Bienvenue à l’Aibd ! Quand vous débarquez de l’avion à l’Aibd, vous trouverez le tunnel crasseux avec des détritus et de la poussière au sol et sur les vitres. Cette image vous change de l’aéroport d’Accra (Ghana) ou de Praia (Cap-Vert) ou de Banjul (Gambie), où la propreté est nette dans ces aéroports ! A l’Aibd, les voyageurs, habitués des lieux, se précipitent dans une course folle, pour arriver parmi les premiers au comptoir de la police des frontières. Notre vol venait de débarquer ce jeudi 16 novembre 2023 à seize heures. Une employée de l’aéroport, revêtue de la tenue bleue d’une société privée de services, assez bienveillante, nous prévient, voyant nos pas pressés : «Vous pouvez prendre votre temps, il y a beaucoup de monde à l’arrivée !» On est donc prévenus du calvaire qui nous attend. Le hall est bourdonnant et les files sont longues, car quatre vols internationaux sont arrivés presque en même temps. Des agents de police viennent faire passer devant nous des personnes, sans aucun titre ni droit, et de surcroît qui ont voyagé en classe économique. Elles passent ainsi, devant des personnes qui ont pourtant payé un billet bien plus onéreux mais ne bénéficient d’aucun privilège. Dans tous les aéroports du monde, il existe une différenciation de traitement entre les passagers en fonction de leurs types de billets ou de statuts de voyageurs. Cela induit un traitement privilégié, à l’embarquement comme au débarquement, mais à l’Aibd, on semble instaurer de fait un égalitarisme entre tous les passagers. Pourtant, des box portant l’enseigne bien visible «Officiels ou Classe affaires» sont prévus, sans pour autant qu’on y trouve systématiquement des agents pour recevoir les passagers. Comble, il nous a été donné de nous présenter devant ce box, muni d’une carte d’embarquement en «Business class» et nous voir éconduit parce que l’agent de police considérait que ce passage n’était prévu que pour les personnes détentrices d’un passeport officiel. Qui a bien pu passer les bonnes consignes ? Mais le plus regrettable est que c’est seulement au Sénégal où des agents viennent, le plus naturellement du monde, accueillir, à la coupée de l’avion, des personnes qui ne visitent pas le pays pour une mission diplomatique. C’est donc à l’Aibd que des policiers, des gendarmes ou des militaires en tenue, et parfois avec des galons ou des grades bien mis en relief, viennent récupérer un passager à la coupée de l’avion pour lui faire passer tous les contrôles et même récupérer ses bagages des tapis sans aucune autre forme de contrôle ou de vérification. Il fut un temps où une société privée officiait, en faisant facturer cette prestation. Heureusement que l’activité avait cessé après une dénonciation faite à travers ces colonnes !
Au niveau des formalités, les agents de police ne se gênent pas à vous demander de leur donner de quoi acheter un déjeuner ou un dîner. Si vous ignorez la demande, cet agent vous aura à l’œil et vous le fera payer à votre prochain passage. Un autre agent peut se permettre de retenir le numéro de téléphone qu’il vous demandera pour vous appeler par la suite, pour vous solliciter, pour telle ou telle autre raison, ou pour vous proposer même les bons services d’un marabout de son entourage. J’ai vécu personnellement tout cela. Après une longue attente pour passer la police et recevoir un cachet sur votre passeport, vous êtes encore obligé de vous mettre, à nouveau, en rang devant d’autres policiers, chargés de repasser en revue votre passeport pour vérifier si le cachet des arrivées a été bien apposé, alors qu’ils avaient bien observé, de leur siège, l’autre agent le faire. C’est encore du temps perdu inutilement car j’ai eu à recevoir une réponse négative à ma question de savoir si jamais il avait été trouvé qu’un cachet n’avait pas été posé. Et comme pour donner de l’importance à leur mission, le contrôle à ce niveau est encore si tatillon… On se permet de chercher à en rire mais franchement, c’est si pénible, éprouvant même, pour un voyageur qui vient de débarquer d’un vol de plusieurs heures. Il nous a été donné de constater, à l’arrivée d’un vol en provenance de Paris, qu’une passagère, nécessitant une assistance pour débarquer, a dû attendre plus d’une heure et demie dans l’avion, le temps de trouver un conducteur de l’ambulatoire !
C’est au tapis de livraison des bagages que se trouve la plus grosse cohue, pour ne pas dire pagaille. C’est justement à l’Aibd où à l’arrivée, aucune distinction de bagages prioritaires n’est faite. Dans tous les autres aéroports du monde, la priorité est faite aux bagages portant l’étiquette prioritaire ! Mais à Diass, le voyageur attend de longues heures pour espérer apercevoir son bagage parmi tous les autres jetés en vrac sur le tapis bondé. Le temps d’attente est trop long. Les porteurs, qui sont parfois aussi nombreux que les passagers, rétribués au pourboire par les passagers, (une autre spécificité ou archaïsme de l’Aibd), peuvent expliquer que la lenteur des opérations de manutention est due au manque d’effectifs. «Depuis la période du Covid-19, les effectifs des personnels manutentionnaires sont réduits de manière drastique et ils sont deux ou trois à décharger chaque vol.» Notre interlocuteur nous permet de mieux prendre la mesure : «Figurez-vous que chaque voyageur a généralement deux ou trois valises. Cela fait donc pour chaque vol, plus de cinq cents valises d’au moins vingt-trois kilos chacune, à décharger manuellement et à poser sur le tapis des bagages. Certains bagages sont très lourds et quand ces agents sont fatigués, ils se reposent et les passagers attendront forcément.» Un agent manutentionnaire confirme cette situation et ajoute : «Nous avons saisi les responsables, mais ils ne veulent pas recruter du personnel. Nos situations sont précaires et si vous êtes identifié comme un récalcitrant ou un protestataire, vous perdez immédiatement votre travail. C’est pour cette raison que nous hésitons à faire grève.» Un haut responsable administratif de l’Aibd admet cette situation et la regrette, estimant que cette activité est du ressort d’une société de handling gérée par des Turcs et que les récriminations ne semblent servir à rien. Après trois heures chrono, tous vos bagages sont entre vos mains. Une dame qui venait d’Abidjan fait remarquer à qui voudrait l’entendre, qu’elle venait de passer plus de temps à attendre ses bagages que dans le vol d’Abidjan à Dakar ! Une autre dame européenne vient de sauter avec une joie non contenue sur son sac et ne peut s’empêcher ce commentaire qui nous rend un peu penaud : «C’est pourtant un bagage prioritaire ! La priorité, ça marche bien !» Il faudra encore une longue file pour passer l’un des deux seuls scanners de la Douane. Vous n’êtes pas encore au bout de vos peines. A la sortie, vous êtes assailli par une foule de gens qui vous demandent de l’argent, vous proposent du change de monnaie, qui vendent on ne sait quel bibelot, des sachets d’eau ou des tasses de café. Des mendiants inondent le parking et chacun d’eux cherche à vous soutirer quelque chose, sans que les gendarmes préposés à la sécurité ne les dégagent. Au moindre moment d’inattention, quelqu’un va fourrer sa main dans vos affaires. Que dire de ces guimbardes qui font office de taxis de l’aéroport ? Assurément, tout est fait pour heurter le visiteur.
La situation est similaire pour les départs, avec la seule différence que ce sont les agents d’une société privée, chargés du contrôle de sécurité aéroportuaire, qui se montrent vraiment assez professionnels, pour ne pas dire corrects. Jamais l’un d’eux ne s’aventure à rançonner, d’une façon ou d’une autre, le passager. En tout cas, je n’ai pas encore connaissance d’un cas ! Peut-être que la surveillance est de rigueur ou que des chefs ont veillé à la qualité de leurs recrutements. La seule remarque négative à formuler à ce niveau restera que les passagers sont passés à la fouille par un seul scanner, alors que d’autres sont en place mais ne sont pas utilisés. Cela fait perdre beaucoup de temps au voyageur, encore que là non plus, il n’y a pas de différenciation entre les catégories de voyageurs, comme c’est encore le cas dans tous les autres aéroports du monde. Les agents de la police des «Départs» ont les mêmes travers que leurs collègues au niveau des «Arrivées». Sans doute que ce sont les mêmes équipes. C’est comme si chacun doit rentrer à son domicile, à la fin de ses horaires de travail, avec un bakchich. Cette tare, les policiers de l’Aibd la partagent avec leurs collègues de l’Aéroport Mohammed V de Casablanca. La pratique est si courante que les policiers marocains vous baragouinent des mots en wolof pour vous soutirer de l’argent !
Les infrastructures se dégradent à vue d’œil
En période de pluie, il nous a été donné d’observer que de l’eau de pluie suintait de nombreuses parois de la toiture de l’aéroport et des flaques d’eau étaient visibles partout dans les halls d’embarquement. Les agents ne semblent être point gênés. «Il a beaucoup plu ces jours-ci», comme si cela devait être une fatalité. Allez aux Business lounge ! Vous trouverez des cafards en divagation et des fauteuils et des moquettes qui demandent à être changés. Seules trois toilettes sont en service : une pour les hommes, une autre pour les femmes et une pour les personnes handicapées. Quand les vols partent dans des créneaux horaires proches, on s’imagine l’attente pour pouvoir utiliser les toilettes et encore que leur hygiène peut être repoussante.
Je sais bien que mon prochain passage à l’Aibd sera encore difficile mais tant pis, si cela peut servir à corriger les choses !
LES TRAVAILLEURS DU SUTSAS SONNENT LA CHARGE
Le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS) de la section de Matam n’entend pas baisser les armes dans le combat qui l’oppose au directeur administratif du centre hospitalier régional de Ourossogui.
Le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS) de la section de Matam n’entend pas baisser les armes dans le combat qui l’oppose au directeur administratif du centre hospitalier régional de Ourossogui. Durant une rencontre où les membres du syndicat se sont retrouvés afin d’apprécier le délibéré du Tribunal d’instance de Matam, suite au procès intenté par le secrétaire général de la section de Matam contre le directeur de l’hôpital, pour diffamation, ils ont décidé d’appuyer sur la pédale en continuant d’utiliser l’arme de la rétention des informations sanitaires et sociales ainsi que le boycott des supervisions au niveau de la région.
Le conflit entre le Directeur du Centre hospitalier de Ourossogui et une partie du personnel affiliée au SUTSAS, autour d’une généralisation de primes, est loin de connaître son épilogue. Suite au procès intenté par le secrétaire général de la section de Matam du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS), Amadou Lamine Sano, le directeur du Centre hospitalier régional de Ourossogui à Matam, Docteur Ousmane Gueye, a été condamné à deux (02) mois de prison avec sursis, assortis d’une amende de 3 millions de francs CFA.
Après plusieurs reports, le verdict de cette affaire a été rendu par le président du Tribunal d’instance de Matam durant une audience correctionnelle, jeudi dernier. On se rappelle que le responsable de la section régionale du SUTSAS avait porté plainte contre le directeur du Centre hospitalier régional de Ourossogui pour propos diffamatoires à son endroit, qui l’accusaient de «mener des activités incompatibles avec sa fonction de technicien en santé au niveau de la structure hospitalière».
Retraçant les différentes péripéties du contentieux qui est allé grandissant entre le secrétaire général de la section de Matam du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS), Amadou Lamine Sano et le directeur du Centre hospitalier régional de Ourossogui, Cheikh Bouya Niang, le chargé de la communication de l’union syndicale SUTSAS de Matam, a parlé d’un «réconfort moral», étayant que le délibéré rendu par le Tribunal a donné raison au SUTSAS, en montrant que les travailleurs n’ont jamais été des mafieux. «Pour nous, cette condamnation est illustrative ; elle traduit un réconfort, parce que nous avons toujours déroulé la lutte syndicale sur des principes et sur l’honnêteté», déclare-t-il.
VERS UNE RADICALISATION DU CONFLIT !
Au niveau de la structure hospitalière où les revendications syndicales se sont accompagnées d’attaques interpersonnelles, avant d’atterrir au Tribunal correctionnel pour des faits de diffamation, la lutte engagée, pour dire non aux augmentations unilatérales des primes du directeur, est loin de connaître son épilogue. Depuis plus d’un an et 2 mois, c’est un bras de fer qui oppose le responsable de l’administration hospitalière à une partie du personnel. Sous ce registre, le secrétaire général régional du SUTSAS, Amadou Lamine Sano, a été démis de ses fonctions de chef de service des soins infirmiers, avant d’être affecté, le 23 janvier 2023, à la région médicale de Dakar, comme d’ailleurs son collègue Youssou Diop.
Aux yeux des syndicalistes, «la décision de la tutelle constitue une violation flagrante du Code du travail». «Nous informons l’opinion de la poursuite du mot d’ordre que nous avions lancé. Nous sommes toujours dans les rétentions d’informations sanitaires et sociales et aussi dans le boycott des supervisions au niveau de la région», annonce le chargé de communication. Déclarant ne ménager aucun effort, avec tous les moyens dont ils disposent, les syndicalistes exigent que leurs camarades soient remis à leurs fonctions respectives.
LA CAP PARLE DE «KIDNAPPING» ET EXIGE SA LIBERATION IMMEDIATE
«Les organisations faîtières de la presse, réunies au sein de la CAP, s’insurgent contre les conditions d’arrestation du journaliste et chroniqueur de Walfadjri TV, Pape Sané, digne d’un kidnapping
La Coordination des Associations de Presse (CAP) est peinée par la reprise des arrestations et interpellations des journalistes, techniciens et acteurs des médias, dénonce la CAP. «Après une petite accalmie, ces incarcérations ont repris de plus belle, au mépris d’une entente tacite entre acteurs des médias et autorités du ministère de la Justice et des efforts que nous sommes en train de déployer pour professionnaliser davantage la pratique journalistique au Sénégal», dénonce la CAP dans un communiqué.
«Les organisations faîtières de la presse, réunies au sein de la CAP, s’insurgent contre les conditions d’arrestation du journaliste et chroniqueur de Walfadjri TV, Pape Sané, digne d’un kidnapping. Il a été interpellé le lundi 13 novembre aux alentours de 17 heures après l’émission «Kepaar gui». «Depuis lors, il est toujours en position de garde à vue à la Section de recherches, avant d’être déféré jeudi dernier. Pape Sané a bénéficié d’un retour de parquet. Il lui est reproché un post Facebook qui date de 2021, qui a été mis à jour tout récemment. Le tort de ce texte de notre confrère est d’avoir, lors des événements de mars 2021, rendu hommage au général Jean Baptiste Tine, ancien patron de la Gendarmerie nationale. Il est inadmissible qu’un journaliste soit arrêté pour un délit d’opinion».
C’est pourquoi, «A l’avenir, la CAP exhorte les autorités judiciaires à ne plus faire arrêter les gens à la sortie de nos lieux de travail car cela crée une situation très gênante. La CAP invite le gouvernement à s’adresser au CORED s’il a des reproches à faire à un professionnel des médias dans le cadre de l’exercice de son métier», lit-on dans le document qui rappelle que «Le président Macky Sall avait d’ailleurs pris un tel engagement en 2014, lors de l’installation du premier Tribunal des pairs du CORED». Suffisant pour que «La CAP exige la libération de Pape Sané afin qu’il retrouve sa famille et son poste de travail».
MOUSTAPHA BA DEVOILE SA METHODE COMPTABLE
7003,6 milliards pour le projet de loi de finances 2024 - Le projet de loi de finances 2024 a été adopté, samedi dernier, par l’Assemblée nationale
Le projet de loi de finances 2024 a été adopté, samedi dernier, par l’Assemblée nationale. Lors de l’ouverture du marathon budgétaire durant cette session ordinaire unique, le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, a avoué avoir bâti le budget 2024 sur l’ancienne méthode comptable utilisée jusqu’en 2019, pour réaliser son budget estimé à 7003,6 milliards de FCFA dans le Projet de loi de finances 2024 contre sur 5755,4 milliards de FCFA, la session précédente.
Le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, face aux députés pour l’adoption du Projet de loi de finances de l’année 2024, samedi dernier, a avoué avoir bâti le budget 2024 sur la base de l’ancienne méthode comptable.
Pour rappel, depuis 2020 est entré en vigueur la Loi organique n°2020‐07 du 26 février 2020 qui n’intègre pas dans la budgétisation des ressources de trésorerie tel que l’amortissement de la dette. «Pour des soucis de comparabilité de 1960 à maintenant, nous utilisons la même méthode de comptabilité (la Loi 2001-09 du 15 octobre 2001)», a indiqué le ministre des Finances et du Budget.
Et de reconnaître : «effectivement, à partir de 2020, est entré en vigueur la Loi n°2020‐07 du 26 février 2020 qui n’intègre pas dans la budgétisation des ressources de trésorerie tel que l’amortissement de la dette», admet-il. Par conséquent, les budgets 2020, 2021, 2022, et 2023, sous l’emprise de cette Loi, «n’intègrent les ressources de trésorerie telle que l’amortissement de la dette».
Toutefois, le ministre des Finances et du Budget relève que «si on utilisait cette loi, on devrait chaque année, jusqu’en 1960, enlever l’amortissement de la dette». Il poursuit : «On ne dirait pas en 2000, le budget était de 831 milliards, en 2012 que le budget était de 2344 milliards et on ne dirait pas non plus qu’en 2023, le budget est de 7003,6 milliards».
UN BUDGET DE 7003,6 MILLIARDS BATI SUR UNE PREVISION DE CROISSANCE DE «9,2%, CONTRE 4,1% EN 2023 ET UN DEFICIT BUDGETAIRE ATTENDU A 3,9% CONTRE 4,9% EN 2023»
Mais, concrètement, quelle utilité pour cette Loi n°2020‐07 du 26 février 2020, entrée en vigueur ? A quand l’application de cette Loi? Ainsi donc, le ministre assure, «sans rassurer», sur la sincérité du budget 2024. Il laisse ainsi un grand boulevard sur la transparence budgétaire. Dans le document transmis à la presse, le ministre a indiqué qu’au regard des considérations susmentionnées, les recettes du Projet de loi de finances initial (PLFI) pour l’année 2024 sont arrêtées à 4 915,2 milliards de FCFA contre 4 096,4 milliards de FCFA pour la LFI 2023 et les dépenses à 5 755,4 milliards de FCFA contre 5 141,9 milliards FCFA. Comparé à la LFI de 2023, ce projet de budget 2024 connaît une hausse des recettes de «818,8 milliards FCFA en valeur absolue (+20% en valeur relative) et des dépenses de 613,5 milliards FCFA en valeur absolue (+11,9% en valeur relative)», a-t-il relevé.
Ledit projet de loi est bâti sur une prévision de croissance de «9,2%, contre 4,1% en 2023 et un déficit budgétaire attendu à 3,9% contre 4,9% en 2023», a-t-il expliqué.
Ce déficit devrait poursuivre une tendance à la baisse pour converger vers le plafond communautaire de «3,0% à compter de 2025», à la faveur de la dynamique de croissance vigoureuse sur la période 2024- 2028, ainsi que de l’amélioration de l’efficacité et de l’efficience des dépenses publiques, a-t-il soutenu.
Par ailleurs, «si l’on se réfère à l’ancienne méthode comptable utilisée jusqu’en 2019, les chiffres du PLFI 2024 seraient de l’ordre de 7 003,6 milliards FCFA, lorsqu'il est ajouté, dans le périmètre des dépenses, l'amortissement de la dette publique (1 248,21 milliards FCFA) conformément à ladite méthode», a-t-il expliqué.
S’agissant des recettes du Budget général arrêtées en 2024 à 4693 736 900 000 FCFA, Moustapha Ba d’affirmer qu’elles sont composées des recettes internes, pour un montant de 4389 980 000 000 de FCFA, et des recettes externes d’un montant de 303 756 900 000 FCFA (dons budgétaires pour un montant de 47 156 900 000 de FCFA et des tirages sur dons en capital pour un montant de 256 600 000 000 FCFA).
100 CAPES, 100 BRUITS !
En mai 2012, Sadio Mané répondait à une première convocation en équipe nationale sans oser croire qu’il ferait tout ce chemin pour atteindre la barre symbolique des 100 sélections.
En mai 2012, Sadio Mané répondait à une première convocation en équipe nationale sans oser croire qu’il ferait tout ce chemin pour atteindre la barre symbolique des 100 sélections. D’un joueur inconnu du grand public à la star incontestée de tout un pays, le milieu de terrain sénégalais a justifié ses 100 sélections par d’impressionnantes statistiques qui font de lui, de loin le meilleur joueur de tous les temps de l’équipe nationale du Sénégal.
Pour marcher les pas de godasses de Gana Guèye pour devenir le deuxième Lion ayant obtenu 100 sélections en équipe nationale, il a fallu à Sadio Mané 11 ans, 5 mois et 23 jours de va-et-vient entre ses différents clubs et la Tanière. Un long chemin parsemé de joie, de larmes, de tristesse mais aussi et surtout de dégoût consécutif à des évènements tant heureux que malheureux. Rien n’a été facile pour l’un des meilleurs joueurs du Sénégal du Foot. Et s’il a fait son baptême du feu en équipe nationale un soir du 25 mai 2012 à l’occasion d’un match amical victorieux contre le Maroc (1-0), il a vite pris des galons de titulaire dans l’équipe. Sans perdre du temps, il devient un cadre en équipe nationale pour ensuite vêtir le maillot de l’incontournable.
Et aujourd’hui, il fête ses 100 sélections avec 40 buts inscrits dont 15 sur penalty. Pas seulement buteur, Sadio Mané offre également des caviars à ses coéquipiers au point de signer 24 passes décisives. S’y ajoutent les 9 penaltys qu’il a provoqués et qui auraient pu être versés dans le panier des offrandes.
Cependant ces moments de bonheur qui l’ont porté aujourd’hui au pinacle ont été parfois émaillés de déceptions causées souvent par des blessures qui l’ont poussé à rater des rendez-vous majeurs du football sénégalais à l’image du dernier Mondial. Encore qu’il a été parfois également persécuté par un public qui devait l’aimer pour le meilleur et pour le pire. Et le penalty qu’il a manqué lors de la Can-2017 en quart de finale contre le Cameroun a failli basculer sa carrière en équipe nationale dans le mauvais sens. Victime d’un public désarçonné par un énième rendez-vous continental manqué, Sadio Mané a été injustement martyrisé à la fin de cette épreuve de 2017. Un passage à vide teinté de désamour incompréhensible venant d’une partie du public sénégalais. Un évènement cependant vite géré par l’enfant de Bambali qui a fini de mettre ce même public à ses pieds pour fêter ensemble le premier trophée continental du Sénégal du foot en 2022 (Can-2021). Avec au passage une petite revanche de Sadio Mané auteur du penalty victorieux au sortir d’une époustouflante série de tirs au but.
LES BUTS 40 BUTS DONT 3 DOUBLES ET 1 TRIPLE
S’il est devenu un joueur important en équipe nationale, c’est parce que Sadio Mané est décisif. Celui qui dévore les adversaires avec des dribbles insoutenables sait aussi percer les filets adverses. Souvent en position d’excentré ou de meneur de jeu, cela n’a pas été une excuse pour Sadio Mané auteur de 40 buts en équipe nationale. Sans doute le meilleur buteur de tous les temps avec les «Lions». Une longue série qui a démarré le 2 juin 2012 lors du match contre le Libéria (3-1), alors que Sadio Mané disputait son deuxième match en équipe nationale.
Cependant, force est de reconnaitre que Sadio Mané n’a pas l’appétit des grands attaquants qui aiment marquer plusieurs fois dans un match. D’autant qu’en cent sélections, il n’aura signé que trois doublés et un triplé.
LES BUTS (40)
1 - Sénégal – Liberia (3-1, 2 juin 2012) 82e mn.
2 - Niger – Sénégal (1-1, 14 novembre 2012) 49e mn.
3 - Sénégal - Ouganda (1-0, 7 septembre 2013) 85e mn
4 - Mali – Sénégal (1-1, 5 mars 2014) 60e mn
5 - Sénégal – Egypte (2-0, 5 septembre 2014) 45e mn.
6 - Botswana – Sénégal (0-2, 10 septembre 2014). 34e mn.
7 - Sénégal – Burundi (3-1, 13 juin 2015). 90e mn.
8 – Namibie – Sénégal (0-2, 8 septembre 2015) 56e mn.
9 - Madagascar – Sénégal (2-2,13 novembre 2015) 81e mn.
10 - Burundi - Sénégal (0-2, 4 juin 2016) 15e mn.
11 - Zimbabwe – Sénégal (0-2, 19 janvier 2017) 9e mn.
12 - Tunisie – Sénégal (0-2, 15 janvier 2017) 8e mn.
13 - Sénégal – Côte d’Ivoire (1-1, 27 mars 2017) 67e mn.
14 - Burkina Faso - Sénégal (2-2, 5 septembre 2017) 75e mn.
15 - Sénégal - Japon (2-2, 24 juin 2018) 11e mn.
16 - Sénégal – Mali (2-1, 26 mars 2019) 87e mn.
17 et 18 - Kenya - Sénégal (0-3, 01 juillet 2019) 71e mn et 78e mn sur penalty
19 - Ouganda - Sénégal (0-1, 05 juillet 2019) 15e mn.
20 - Sénégal – Guinée Bissau (2-0, 11 novembre 2020) 44e mn sur penalty.
21 - Guinée Bissau - Sénégal (0-1, 15 novembre 2020) 82e mn.
22 - Sénégal – Zambie (3-1, 05 juin 2021) 21e mn sur penalty.
23 - Sénégal – Cap-Vert (2-0, 08 juin 2021) 86e mn sur penalty
24 - Sénégal – Togo (2-0, 1er septembre 2021) 56e mn
25 - Congo - Sénégal (1-3, 07 septembre 2021) 87e mn sur penalty
26 - Sénégal – Namibie (4-1, 09 octobre 2021) 55e mn.
27 - Sénégal – Zimbawe (1-0, 10 janvier 2022) 90+2 sur penalty.
28 - Sénégal – Cap-Vert (2-0, 25 janvier 2022) 63e mn
29 - Burkina Faso - Sénégal (1-3, 02 février 2022) 87e mn.
30, 31 et 32 - Sénégal – Bénin (3-1) du 04 juin 2022 à Dakar. 12e mn, 22e et 60e mn sur penalty.
33 - Sénégal – Rwanda (1-0, 07 juin 2022) 90+ 6 sur penalty.
34 - Sénégal – Bolivie (2-0, 24 septembre 2021) 44e mn sur penalty
35 - Sénégal – Mozambique (5-1, 24 mars 2023) 15e mn.
36 et 37 : Brésil - Sénégal (2-4, 20 juin 2023) 55e mn et 90+7 sur penalty
38 - Sénégal – Cameroun (1-0, 16 octobre 2023) 35e mn sur penalty
39 et 40 : Sénégal – Soudan du Sud (4-0, le 18 novembre 2023). 6e mn et 56 sur penalty
PASSES DECISIVES : Moussa Konaté le plus servi
Sadio Mané n’est pas seulement meilleur buteur en équipe nationale avec ses 40 réalisations. Il est également meilleur passeur avec 24 offrandes offertes à ses coéquipiers. Et Moussa Konaté avec 4 passes décisives reçues de Sadio Mané est le plus grand bénéficiaire des caviars de ce dernier. Gana Guèye, Keita Badé et Famara Diédhiou suivent avec chacun 3 passes décisives venant de Mané. Et la liste est loin d’être exhaustive. Sadio Mané a montré son efficacité aussitôt arrivé dans la Tanière. Pour sa première sélection il offre la balle de l’unique but du match à Moussa Konaté. Sans se limiter à ses dribbles qui ont vite convaincu le Sénégal du foot de son immense talent, il enchaine avec son premier but en sélection lors de sa deuxième apparition sous la tunique des Lions
Les passes (24)
1 - Maroc – Sénégal (0-1, 25 mai 2012) pour Moussa Konaté (10e mn).
2 - Côte d’Ivoire – Sénégal (4-2, 8 septembre 2012) pour Papiss Cissé (60e mn).
3 - Botswana – Sénégal (2-0, 10 septembre 2014) pour Dame Ndoye (83e mn)
4 - Sénégal – Ghana (2-1, 28 mars 2015) pour Moussa Konaté (75e mn).
5 - Madagascar – Sénégal (2-2, 13 novembre 2015) pour Mame Biram Diouf (69e mn)
6 - Sénégal – Madagascar (3-0, 17 novembre 2015) pour Moussa Konaté (53e mn).
7 - Sénégal – Niger (2-0, 26 mars 2016) pour Baye Oumar Niasse (68emn).
8 - Sénégal – Cap-Vert (2-0, 8 octobre 2016) pour Keita Baldé (23e mn).
9 - Congo – Sénégal (0-2, 11 janvier 2017) pour Keita Baldé (18e mn).
10 - Afrique du Sud - Sénégal (0-2, 10 novembre 2017) pour Diafra Sakho (17e mn).
11 - Sénégal – Soudan (3-0, 13 octobre 2018) pour Gana Guèye (24e mn).
12 - Sénégal - Madagascar (2-0, 23 mars 2019) pour Mbaye Niang (27e mn).
13 - Sénégal – Mali (2-1, 26 mars 2019) pour Moussa Konaté (90 + 2).
14 - Sénégal – Bénin (1-0, 10 juillet 2019) pour Gana Guèye (69emn).
15 - Sénégal – Congo (2-0, 13 novembre 2019) pour Habibou Diallo (28emn)
16 – Sénégal – Guinée Bissau (2-0, 11 novembre 2020) pour Opa Nguette (74e mn).
17 - Sénégal – Zambie (3-1, 05 juin 2021) pour Ismaila Sarr (44emn).
18 et 19 Sénégal – Namibie (4-1, 09 octobre 2021) pour Gana Guèye (10e mn) et Keita Baldé (83e mn).
20 et 21 Namibie - Sénégal (3-1, 12 octobre 2021) pour Famara (22e et 84e mn).
22 - Sénégal – Guinée – Equatoriale (3-1, 29 janvier 2022), pour Famara Diédhiou (28e mn).
23 - Mozambique – Sénégal (0-1 28 mars 2023) pour Boulaye Dia (19emn).
24 – Sénégal – Soudan du Sud (4-0, 18 novembre 2023) pour Pape Matar Sarr (1remn).
PENALTYS (COMPTE NON TENU DES TIRS AU BUT) Du malheur au bonheur !
L’un des plus sombres périodes de Sadio Mané en équipe nationale est sans doute l’après Can-2017. Les Lions étant éliminés en quart de finale par le Cameroun à la série des tirs au but (5-4), Sadio Mané a été la cible d’un public déçu par un énième rendez-vous manqué en Coupe d’Afrique. La faute à un penalty qu’il a manqué lors des tirs au but. La polémique amplifiée par les réseaux sociaux a vite pris des proportions inquiétantes au point de toucher le Sénégalais au plus profond de lui. Sa famille basée à Dakar n’a pas été épargnée par un public qui prenait Sadio Mané comme le seul responsable de l’élimination des Lions à cette épreuve de 2017. Et s’il n’était pas mentalement fort, il n’aurait pas à fêter aujourd’hui sa 100e sélection en équipe nationale. Cinq ans après cette douloureuse épreuve de 2017, notamment en février 2022 Sadio Mané a offert le Sénégal son premier trophée continental grâce à un penalty victorieux contre l’Egypte. Entre ces deux épisodes de la vie de footballeur du milieu de terrain sénégalais, beaucoup de penaltys ont été sifflés pour les «Lions». Et Sadio en a marqué 15 dont 8 en Coupe d’Afrique. Il en a également loupé 3 alors qu’à lui seul, il a provoqué 9 penaltys pour les «Lions». Du coup, il devient incontournable pour tirer les penaltys en équipe nationale.
PENALTYS MARQUES (15)
1 - Tunisie – Sénégal (0-2 15 janvier 2017) 8e mn.
2 - Sénégal – Côte d’Ivoire (1-1, 27 mars 2017), 67e mn.
3 - Kenya - Sénégal (0-3, 01 juillet 2019) 78e mn.
4 - Sénégal – Guinée Bissau (2-0, 11 novembre 2020) 44e mn.
5 - Sénégal – Zambie (3-1, 05 juin 2021) 21e mn.
6 - Sénégal – Cap-Vert (2-0, 08 juin 2021) 86e mn.
7 - Congo - Sénégal (1-3, 07 septembre 2021) 87e mn.
8 - Sénégal – Zimbawe (1-0, 10 janvier 2022) 90+2.
9 et 10 - Sénégal – Bénin (3-1) du 04 juin 2022. 12e et 60e mn.
11 - Sénégal – Rwanda (1-0, 07 juin 2022) 90+ 6.
12 - Sénégal – Bolivie (2-0, 24 septembre 2021) 44e mn. 13 - Brésil - Sénégal (2-4, 20 juin 2023) 90+7. 14 - Sénégal – Cameroun (1-0, 16 octobre 2023) 35e mn.
15 – Sénégal – Soudan du Sud (4-0, 18 novembre 2023). 56e mn
PENALTYS RATES (3)
1 - Kenya - Sénégal (0-3 01 juillet 2019) 29e mn.
2 - Ouganda - Sénégal (0-1, 05 juillet 2019) 61e mn.
3 - Sénégal – Egypte (0-0 puis 4-2, 06 février 2022) 7e mn
PENALTYS PROVOQUES (9)
1 - Sénégal – Liberia (3-1, 02 juin 2012), 11e mn (raté par Papiss Cissé)
2 - Liberia – Sénégal (0-2, 16 juin 2013), 18e mn (marqué par Papiss Cissé)
3 - Sénégal – Cote d’Ivoire (1-1, 16 novembre 2013) 75e mn (marqué par Moussa Sow)
4 - Niger - Sénégal (1-2, 29 mars 2016) 22e mn (marqué par Moussa Konaté).
5 - Ouganda - Sénégal (0-1, 05 juillet 2019) (raté par Sadio 61e mn).
6 - Sénégal – Brésil (1-1, 10 octobre 2019) (marqué par Famara Diédhiou 45+1)
7 - Congo - Sénégal (3-1, 07 septembre 2021) (marqué par Sadio 87e mn).
8 - Sénégal – Bolivie (2-0 24 septembre 2021) (marqué par Sadio 44e mn). 9 - Sénégal – Soudan du Sud (4-0, 18 novembre 2023). (marqué par Sadio 56e mn)
SADIO ET LES COACHES : Aliou Cissé, la part belle
Pour fêter ses 100 sélections en équipe nationale du Sénégal, Sadio Mané a dû travailler avec quatre coaches. Parmi eux, Aliou Cissé a eu la part belle pour avoir utilisé le milieu de terrain sénégalais en 75 matches sur les 91 possibles. Et s’il a manqué 16 matches sous le magistère de Cissé, c’est parce qu’il n’a pas été épargné par les blessures dont celle qui l’a poussé à déclarer forfait lors du Mondial 2022 au Qatar. Mieux sur les 75 matches qu’il a disputés, il a été titulaire en 71 rencontres pour un temps de jeu de 6280 mn. Et le long compagnonnage entre Cissé et Sadio est loin de connaitre son épilogue puisque ce dernier reste et demeure jusqu’à présent l’un des plus importants joueurs dans le dispositif des Lions. Après Cissé, c’est Alain Giresse qui aura utilisé le plus Sadio Mané. Le technicien français qui a dirigé 22 matches à la tête de l’équipe nationale a utilisé son poulain en 19 rencontres dont 13 comme titulaire (1332 mn). Koto qui a lancé Sadio Mané en équipe nationale A a fait appel à lui lors de ses 5 matches sur le banc des «Lions» (373 mn). A trois, ils ont offert 99 sélections à Sadio Mané. Un ratio complété par Mayacine Mar. Ce dernier avait conduit les Lions à Niamey le 14 novembre 2012 pour un match amical contre le Niger avec Sadio Mané dans les bagages. D’ailleurs, il a été l’unique buteur de cette rencontre intervenue entre le limogeage de Koto (octobre 2012) et l’arrivée d’Alain Giresse (février 2013).
COMPETITIONS MAJEURES : Cote d’Ivoire, futur témoin d’un record
Sadio Mané pourrait battre tous les records en équipe nationale avant de raccrocher. Souvent présent dans les compétitions majeures, il se rendra en Cote d’Ivoire pour la prochaine Can avec un record à égaler. En effet, s’il réussit à prendre part à cette campagne ivoirienne, il rejoindrait Henri Camara et Omar Daf pour le plus grand nombre de participations en Coupe d’Afrique. Ces derniers qui ont chacun 4 phases finales de Can dans les jambes, pourraient être complétés par le milieu den terrain sénégalais pressenti pour l’édition ivoirienne. Sadio Mané pèse quatre phases finales de Can et un Mondial. D’ailleurs n’eut été son forfait sur blessure lors de la dernière Coupe du monde, il aurait fait partie des rares Lions ayant déjà gouté aux délices de deux phases finales de Coupe du Monde. Reste à savoir s’il pourra encore tenir dans la «Tanière» jusqu’en 2026 pour espérer prendre part avec les «Lions» au Mondial de cette année. Le cas échéant, il devra faire face pour les trois ans à venir au risque de blessure, au poids de l’âge, mais aussi et surtout à la déferlante vague de jeunesse qui frappe à la porte des «Lions». Qui vivra, verra !