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15 novembre 2024
CHEIKH ISSA SALL ET MAGUETTE SENE FAUSSENT COMPAGNIE À L’APR
Pour les législatives anticipées du 17 novembre prochain, l’Alliance pour la République (APR) ne pourra pas camper sur deux de ses ténors dans le département de Mbour
Etienne Ndiaye (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 20/09/2024
Pour les législatives anticipées du 17 novembre prochain, l’Alliance pour la République (APR) ne pourra pas camper sur deux de ses ténors dans le département de Mbour, à savoir Cheikh Issa Sall et Maguette Sène, qui en l’espace de trois jours ont fait défection des rangs de leur parti pour cheminer dans d’autres cadres. Après le maire de Mbour qui a annoncé lundi le lancement de sa propre formation politique dénommée UNITÉ /Bollo, voilà que son collègue de Malicounda a initié la coalition « La marche desterritoires /Andu Nawlé ».Cette entité qui s’est dévoilée hier (jeudi) à Saly en présence d’un public venu nombreux du département de Mbour et d’autres localités du pays se veut trans-partisane selon ses initiateurs.
La salle des conférences de l’Institut Les Diambars de Saly a refusé du monde hier. Les militants ont pris d’assaut les lieux dès 10 heures pour une cérémonie qui devait démarrer à 11 heures mais qui n’a pu débuter que trois heures plus tard. Pour aller aux législatives du 17 novembre, Maguette Sène, le maire de Malicounda et directeur général du Coud jusqu’à il y a quelques mois, plusieurs de ses collègues et élus locaux du département de Mbour mais aussi d’autres régions du Sénégal, ont décidé de constituer une coalition dénommée « La marche des territoires /Andu Nawlé ».
Pour les initiateurs de cette coalition, il s’agira, par une présence à la prochaine législature, d’impulser le développement à partir des territoires. « Notre vision du développement est qu’il faut d’abord avoir un développement au niveau des territoires. La deuxième zone industrielle se trouve dans une commune, Sandiara, qui est une collectivité territoriale ayant réussi à ériger un espace qui a boosté l’économie du département. A Malicounda, il y a une électrification générale et un accès universel à l’eau dans les 22 villages, 21 postes de santé sur les 22 ont été construits et équipés » a souligné le maire de Malicounda.
« Nous voulons être des députés du peuple. Nous allons porter la voix des territoires. Notre commune est un laboratoire et nous devons vulgariser cette démarche. Dans ce mouvement, il y a des membres de tous les partis mais aussi des personnes apolitiques. Le mouvement transcende l’appartenance aux partis politiques et le seul objectif est le développement à partir des territoires » a indiqué Maguette Sène qui reste jusque-là membre de l’APR et coordonnateur communal du même parti. Dès aujourd’hui et les jours à venir, lui et les membres de sa coalition vont confectionner les listes, a promis l’ancien directeur général du COUD.
Les législatives de novembre seront un baptême du feu pour la coalition mais ses initiateurs disent être dans l’objectif de réussir à faire élire au moins plusieurs députés. « Ce combat ne sera pas du tout facile car c’est un nouveau chantier que nous entamons et tout début est difficile. Les élections législatives sont différentes des élections locales. Nous demandons à tous les membres et sympathisants de faire le maximum possible pour que le but soit atteint » a-t-il appelé.
Dans le souci d’être dans les délais fixés par le calendrier électoral, la coalition « La marche des territoires/Andu Nawlé » compte déposer sa liste dans les prochains jours au sortir des concertations de ses responsables, a indiqué Adama Diallo, maire et président du Conseil départemental de Gossas, une des figures de proue de la coalition avec une dizaine d’autres maires issus de différents horizons du pays et de la classe politique.
A quelques encablures de ces législatives anticipées de novembre, deux éminentes personnalités de l’ancien parti au pouvoir, l’Alliance pour la République, ont donc décidé de tracer leurs propres voies. Cheikh Issa Sall, maire de Mbour a lancé son propre parti baptisé Union Nationale pour l’Intégrité, la Transparence et l’Équité (UNITÉ/BOLLO). Tandis que son collègue de Malicounda, Maguette Sène, a, lui, mis en place une coalition qui va s’appeler « La marche des territoires/Andu Nawlé » qui va transcender, dit-il, les réalités partisanes.
En tout état de cause, c’est l’unité de l’ancien parti au pouvoir qui va en pâtir alors que la vague de défections pourrait s’étendre plus largement au fur et à mesure que l’on s’approchera de cette échéance qui pourtant devrait être un test de remobilisation pour les camarades de l’ancien président de la République Macky Sall.
LA CNETM INTENSIFIE SON COMBAT
La Coopérative Nationale des Entreprises de Transport de Marchandises (CNETM) montre au créneau pour dénoncer la confiscation de 89 de ses camions sur un total de145. Principal accusé : l’ex-Major Kandji est pointé également du doigt
La Coopérative Nationale des Entreprises de Transport de Marchandises (CNETM) montre au créneau pour dénoncer la confiscation de 89 de ses camions sur un total de145. Principal accusé : l’ex-Major Kandji, pointé également du doigt pour n’avoir pas respecté la décision de justice relative au dit contentieux. Hier, jeudi 19 septembre 2024, lors d’une conférence de presse, les responsables de ladite coopérative ont réclamé la restitution de leurs droits, tout en demandant un audit pour faire la lumière sur la gestion du projet.
Le programme de renouvellement des gros porteurs au Sénégal s’est transformé en un gouffre financier et social, affectant ainsi l’économie nationale et les populations, en raison de la confiscation des 89 camions et du non-respect d’une décision de justice. Face à la presse hier, jeudi 19 septembre, la CNETM a retracé les origines de cette situation, rappelant qu’elle remonte à 2019, lorsque 13 camions en retard de paiement ont été saisis par l'ex-Major Kandji. Le projet mené par la BNDE et le sus-nommé visait à confisquer les 145 camions appartenant à la Coopérative Nationale des Entreprises de Transport de Marchandises du Sénégal. Ces camions avaient été acquis sous l’ancien régime, dans le cadre d’un programme de renouvellement des gros porteurs lancé en 2012, avec des partenaires financiers tels que la BNDE, BIS et BOA.
Poursuivant ses explications, la CNETM précise qu’en 2023, dans une situation inédite, les comptes des transporteurs ont été « manipulés », avec une gestion opaque des crédits et des remboursements. Chaque fois que la Coopérative se rendait dans les banques pour effectuer des paiements, elle apprenait qu’elle n’avait plus accès à ces comptes, une stratégie mise en place intentionnellement pour récupérer et confisquer les camions à d’autres fins. La coopérative a porté l’affaire devant la justice, qui a donné raison à la CNETM en déclarant que l’ex-Major Kandji et la BNDE n’avaient pas le droit d’immobiliser les camions. Cependant, selon la CNETM, ces derniers auraient ensuite produit de nouveaux documents ne reflétant pas la réalité qu’ils ont soumis à la justice et au parquet, demandant l’intervention du procureur pour maintenir l’immobilisation des véhicules. Las de ce préjudice, ces transporteurs frustrés sont montés au crénau pour alerter l’opinion nationale et pour rentrer dans leurs droits.
LES ORGANISMES AFRICAINS DU DROIT D’AUTEUR EN CHŒUR POUR REPONDRE AUX DEFIS DE L’HEURE
L’émergence et le développement rapide de l’Intelligence artificielle (Ia) offrent des opportunités significatives dans divers secteurs, mais soulèvent également des questions cruciales en matière de propriété intellectuelle.
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 20/09/2024
Les organismes africains de gestion collective du droit d’auteur et des droits voisins ont publié une déclaration commune sur l’Intelligence artificielle (Ia) et l’usage responsable des œuvres de l’esprit. Cette initiative vise à répondre aux défis et opportunités posés par l’Ia dans le secteur culturel et créatif.
L’émergence et le développement rapide de l’Intelligence artificielle (Ia) offrent des opportunités significatives dans divers secteurs, mais soulèvent également des questions cruciales en matière de propriété intellectuelle. Ainsi, pour anticiper sur cette nouvelle technologie, les organismes africains de gestion collective du droit d’auteur et des droits voisins ont publié une déclaration commune sur l’usage responsable de l’Ia et la protection des œuvres de l’esprit. Selon les signataires, les applications d’Ia génératives, en particulier, ont un impact notable sur la création, la production et la distribution de biens et services culturels et économiques. La déclaration met en lumière les préoccupations liées à la transparence, la responsabilité et la rémunération équitable des titulaires de droits.
«Protéger les richesses créatives et encourager l’innovation»
Guidés par les recommandations de la réunion des organismes de gestion collective tenue à Alger en octobre 2023, les signataires de la déclaration soulignent la nécessité de «protéger les richesses créatives, d’assurer la protection des œuvres littéraires et artistiques face aux évolutions technologiques». Mais également, «d’encourager l’innovation, trouver un équilibre entre l’innovation technologique et la protection des droits des créateurs». De même, il s’agit, selon eux, «d’adopter des instruments juridiques adaptés, de promouvoir l’adoption de lois et de chartes éthiques pour réguler l’utilisation de l’Ia ; et enfin, favoriser l’accès à la culture». Ils estiment qu’il faut «garantir que l’Ia serve à enrichir le patrimoine culturel africain tout en respectant les droits des créateurs». Cependant, les auteurs de cette déclaration commune sur l’Ia et l’usage responsable des œuvres de l’esprit suggèrent aux organisations internationales et régionales de «travailler de manière concertée avec les États pour harmoniser le cadre juridique international et régional concernant l’utilisation de l’Ia, en respectant les règles et principes du secteur culturel et créatif». Aux États «d’élaborer des cadres législatifs et réglementaires inclusifs qui assurent une juste rémunération pour les titulaires de droits tout en privilégiant l’accès équitable à la culture et à la connaissance».
«Accroître la transparence des algorithmes de l’Ia»
Le document préconise à l’endroit des grandes entreprises d’Ia de «collaborer pour promouvoir un usage responsable des technologies Ia dans le domaine de la propriété littéraire et artistique et de mettre en place des systèmes de licence d’exploitation pour assurer une juste rémunération des titulaires de droits». En outre, les auteurs appellent à «accroître la transparence des algorithmes de l’Ia pour permettre une surveillance publique et la traçabilité dans l’utilisation des œuvres protégées, respectant ainsi les droits des titulaires et évitant les biais intrinsèques». Mais aussi à «lancer des programmes de sensibilisation et d’information du public pour répondre aux réalités africaines liées au développement du secteur culturel et créatif et à l’utilisation éthique de l’Ia».
Accroître la transparence des algorithmes de l’IA
Ces organismes africains du droit d’auteur plaident pour le renforcement des capacités des gouvernements, de la société civile et du secteur privé à comprendre et utiliser les technologies Ia de manière éthique, bénéfique pour tous les acteurs de la chaîne de valeur du secteur culturel et créatif en Afrique, en particulier les créateurs. «Créer et renforcer les capacités des organismes de gestion collective par le développement ciblé des compétences et le soutien à la gouvernance de l’Ia, incluant des experts africains dans les initiatives internationales en matière d’Ia et de propriété littéraire et artistique», ont conclu les signataires. Qui renseignent que cette déclaration incarne leur «engagement commun à façonner un avenir durable et prospère pour l’Afrique, où la créativité, l’innovation et le respect de la propriété intellectuelle sont au cœur de notre développement».
ORGANISMES AFRICAINS DU DROIT D’AUTEUR - VOICI LA LISTE DES SIGNATAIRES DE LA DECLARATION
Bureau béninois du droit d’auteur et des droits voisins (Bubedra),
Bureau burkinabé du droit d’auteur (Bbda),
Bureau ivoirien du droit d’auteur et des droits voisins (Burida),
Bureau malien du droit d’auteur (Bumda),
Bureau nigérien du droit d’auteur (Bnda),
Bureau togolais du droit d’auteur (Butodra),
Office malgache du droit d’auteur et des droits voisins (Omda),
Office national des droits d’auteur et des droits voisins (Onda),
Société civile des droits de la littérature et des arts dramatiques (Sociladra),
Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (Sodav)
LES PIQUES DE L'AS DE CE VENDREDI 20 SEPTEMBRE 2024
Sonko revient à la charge sur le port du voile à l’école
Le Premier ministre n’a pas varié de position sur le port du voile à l’école malgré le tollé. Présidant hier un conseil ministériel sur la rentrée scolaire, Ousmane Sonko estime qu’il est indispensable, au-delà des uniformes des potaches, que l’Etat veille à éradiquer toute forme de discrimination portant sur des élèves relativement à leurs ports vestimentaires. « Malheureusement, nous sommes dans un pays où l’Etat a fait montre de beaucoup de faiblesse et chacun réglemente à sa façon. Dans d’autres pays, quand il est édicté que tel port vestimentaire n’est pas autorisé, tout le monde s’y plie. En République, ça marche comme ça », a déclaré le chef du gouvernement dont le propos a été diffusé sur la Rts. Ainsi il exhorte le ministre de l’Éducation nationale à présenter un arrêté le plus rapidement possible qui réglemente définitivement cette question de sorte qu’aucun élève ne puisse être discriminé sur cette base et qui sera appliqué par toutes les écoles y compris les écoles dites étrangères. « Elles sont en terre sénégalaise et il n’y a que les représentations diplomatiques qui sont considérées comme terres étrangères. Donc, elles appliqueront ce que le Sénégal aura décidé », soutient Sonko.
Rixe mortelle à Keur Mbaye Fall
Le sang a coulé à Mbao. Un adolescent nommé Bass a poignardé à mort son ami Diadji Ba demeurant à Kamb. Un décès qui a plongé Keur Mbaye Fall et environs dans la consternation. Nos sources nous renseignent que le père de la victime et celui de Bass étaient des amis. Le présumé meurtrier est actuellement entre les mains de la Gendarmerie qui a ouvert une enquête.
Le ministre de l’Intérieur rencontre les partis et coalitions
La demande de l’opposition est prise en charge par le pouvoir. Le ministre de l’Intérieur, dans le cadre du processus électoral, rencontre les partis politiques, les coalitions de partis politiques, les entités regroupant des personnes indépendantes, les organes de supervision, de contrôle et de régulation (CENA et CNRA) et la Société civile. La rencontre d'échanges est prévue samedi 21 septembre 2024, à 09 heures, dans un hôtel. Elle consiste à partager des informations relatives au processus électoral.
Sombres perspectives de l’APR aux législatives à Tivaouane
De sombres perspectives se dessinent déjà pour l’Alliance Pour la République (APR) à Tivaouane aux prochaines investitures pour les élections législatives. En effet, les démons de la division semblent toujours être aux trousses de l’ex parti au pouvoir. C’est en tout cas ce qui ressort de la position affichée par l’Ingénieur Urbaniste aménagiste Farba Sall, un des tout premiers responsables du parti Tivaouane, membre des cadres républicains. « Avec les législatives qui approchent, nous n’accepterons plus jamais de jouer les seconds rôles », a-t-il indiqué avant de poursuivre sur un ton taquin : « A l’APR, être discipliné, c’est s’ouvrir inéluctablement les portes du purgatoire ». « Nous n’acceptons pas d’être de vieux wagons abandonnés à la gare routière de Tivaouane et non arrimés à la locomotive de l’émergence », a-t-il prévenu. Et c’est sans détour qu’il a exigé d’office deux investis parmi les jeunes de Tivaouane sur la nationale, à des positions. Pour lui, la jeunesse apériste a toujours été le fer de lance du parti et il n’est plus question d’éliminer des gens qui ont tout donné au parti, uniquement sur la base de l’argent.
Saisie de médicaments d’une contre-valeur de 525 millions
Un coup de maître des Douanes. Les gabelous ont mis hors d’état de nuire une bande de contrebandiers qui s’activent dans le trafic de médicaments et de devises. En fait, les éléments de la brigade maritime des Douanes de Mbour ont saisi mardi un lot de médicaments d’une contrevaleur de 455 millions de francs CFA. Il s’agit essentiellement d'antibiotiques, d'anti-inflammatoires, d’antipyrétiques et d'aphrodisiaques conditionnés dans plusieurs cartons, renseigne un communiqué des Douanes. L’opération de bouclage a permis d’intercepter et d'arraisonner la pirogue transportant les médicaments. Quatre individus ont été arrêtés au cours de l’opération. Dans le même sillage, les gabelous de la Brigade mobile des Douanes de Kaffrine, exploitant un renseignement, ont immobilisé une berline de type Peugeot 504 remplie de faux médicaments. L’opération a eu lieu le mercredi vers 6h entre Mbéné Mamour et Loumène dans la commune de Ndiognick, département de Birkilane. La cargaison saisie est composée de centaines de cartons de DYCLOSA 50 d’un poids total de 226 kg. La contre-valeur des médicaments est estimée à près de 80 millions de francs CFA.
Des médicaments saisis à Kidira d’une contre-valeur de 21 millions
Restons avec les douaniers qui ne donnent aucune chance aux bandes de trafiquants. En effet, dans le cadre d’une surveillance renforcée et ciblée pour protéger le pays contre le trafic de faux médicaments, renseigne un communiqué de la Douane, la Brigade commerciale des Douanes de Kidira a saisi des médicaments dont des produits vétérinaires. La saisie fait suite à un renseignement qui a permis de découvrir la marchandise frauduleuse le mercredi vers 19h, dans une cabane de fortune non loin de la localité de Sinthiou Diohé à quelques encablures de Kidira. La contre-valeur totale de la saisie est estimée à 21 millions de francs CFA.
64 millions de francs dénichés sous les habits d’un étranger
Ne quittons pas les gabelous sans signaler leur exploit à Koumpentoum. En effet, dans le cadre de la lutte contre le faux monnayage et le trafic de devises, les agents de la Brigade mobile des Douanes de Koumpentoum ont, lors d’un service de contrôle de véhicules de transport en commun, interpellé le dimanche passé un individu au comportement suspect et dont l’accoutrement recommande une fouille corporelle. Les soupçons des agents vont se confirmer car la personne avait dissimulé des billets de banque sous ses vêtements. Il s’agit de 86 305 F en plusieurs coupures d’Euros et de 8 millions en francs CFA, soit un total de 64 612 368 francs CFA. L’individu en question et un autre passager qui s’est présenté comme son accompagnant, tous deux de nationalité étrangère, ont été arrêtés, fait-on savoir
Du matériel et 50 millions pour soulager les sinistrés de Touba
Le gouvernement a déployé les gros moyens à Touba pour libérer les maisons des eaux et soutenir les sinistrés. Les ministres en charge des Solidarités, Maimouna Dièye, de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye de la Santé, Dr Ibrahima Sy, se sont rendus hier à la capitale du mouridisme pour apporter le soutien de l’État aux populations sinistrées. A cet effet, le gouvernement a mobilisé 30 camions hydrocureurs pour pomper les points bas ainsi que 50 électropompes, 300 motopompes de 80m³ ; Kits, accessoires, tuyauterie pour 300 motopompes, 6 électropompes de 200m³/h (22 kW) ; 9 rouleaux de tuyaux de 60 m pour électropompes ; 2 électropompes de 1100 m³/h (75 kW) ; 100 lits individuels ; 100 lits superposés ; 700 lits pivots ; 1 200 matelas ; 50 tentes grand modèle ; 15 tentes de 100 places ; 5 000 moustiquaires imprégnées ; des lots de produits détergents ; 300 nattes ; 500 bassines avec bouilloires ; 300 packs d’eau (3 600 bouteilles) ; 300 tee-shirts et casquettes ; 135 pelles suédoises ; un brancard de sauvetage ; 200 paires de bottes en caoutchouc. Aussi les autorités ont remis 100 tonnes de riz ainsi que 50 cartons d’huile pour soulager les sinistrés démunis. En plus du matériel, une enveloppe de 50 000 000 FCFA est destinée à l’achat de carburant et de divers produits. Avec les fonds de riposte d’urgence mis en place par le ministère en charge des Solidarités, des centaines de familles sinistrées recevront une aide financière d’un montant compris entre 100 000 et 300 000 FCFA. Les autorités locales sont à pied d’œuvre pour dresser la liste des sinistrés qui pourront bénéficier de cet appui direct, informe une note du ministère. Des camions de transport de personnes fournis par l’armée vont faciliter le déplacement des populations. La délégation est attendue à Kaolack et Kaffrine.
Le Front social et républicain appelle à l’unité de l’opposition
Convaincu que l’ère des échappées solitaires est révolue, des leaders de partis politiques regroupés autour de trois grandes coalitions ont mis en place le comité d’initiative du front social et républicain. Il s’agit de « Ensemble pour Demain» de la députée Adji Mergane Kanouté, de «Gor» coordonnée par Mohamed Moustapha Diagne, Maguette Ngom et Domou Rewmi dont le coordinateur est Alassane Cissé. Déjà, le comité d’initiative du Front Social et Républicain appelle toute l’opposition à constituer un bloc uni, soudé et solidaire pour une assemblée nationale équilibrée, gage de stabilité et de vitalité démocratique. Le front a déjà entamé une tournée depuis le 1er septembre 2024 pour rencontrer les forces citoyennes, de syndicats, d’organisations de femmes, de jeunes et d’acteurs de la société civile. Sous ce rapport, il a invité les acteurs politiques à se mobiliser pour le triomphe de l’opposition au soir du 17 novembre en votant l’opposition pour la consolidation de notre démocratie, le respect de nos institutions et l’ancrage dans nos valeurs républicaines et culturelles. Adji Mergane Kanouté et Cie appellent la masse silencieuse, celle qui n’a pas porté son choix sur l’actuel chef de l’Etat, de se mobiliser pour une assemblée nationale équilibrée, gage de stabilité de nos institutions. Enfin, le comité d'initiative du front social et républicain a dénoncé une ruse politique en décidant unilatéralement des délais du processus électoral.
Arrestation d’un chauffeur du bus de Diaobé et d’un étudiant
F. Sarr, un chauffeur de profession et l’étudiant C. Diallo se reposent actuellement à la citadelle du silence pour coups et blessures volontaires réciproques. Ils se sont blessés lors d’une bagarre à Colobane à la suite d’une dispute à bord d’un bus conduit par Diallo en partance pour Diaobé. Ils se sont rendus à la police de Médina pour déposer des plaintes avec des certificats médicaux. Ce qui a motivé leurs convocations puis leur conduite au parquet.
Menuisier récidiviste
Élargi de prison, le menuisier L. Sall habitant Keur Massar ne veut pas rompre avec le chemin de la délinquance. Il continue à s'adonner au vol. Il est interpellé à nouveau à la Médina dans une boutique où il a réussi à dérober deux bidons de 05 litres d’huile. L. Sall a été conduit à la Police de Médina où il a reconnu les faits avant d’être déféré au parquet pour flagrant délit de vol.
DÉS LEGISLATIVES EN FAST TRACK
Le processus électoral des législatives anticipées se déroule en mode «fast track». Les dates des différentes opérations devant conduire à l’étape finale de ces joutes le démontrent à suffisance à travers l’agenda établi par la DGE
Le processus électoral des Législatives anticipées se déroule en mode «fast track». Les dates des différentes opérations devant conduire à l’étape finale de ces joutes le démontrent à suffisance à travers l’agenda établi par la Direction générale des élections (Dge).
La Direction générale des élections (Dge) mène au pas de charge le processus électoral. La publication d’une liste d’arrêtés et autres dispositions réglementaires relatifs à l’organisation des élections législatives anticipées du 17 novembre prochain entre dans ce sens. Rien que pour être en conformité avec les instructions fermes du Président Bassirou Diomaye Faye. Ce qui ne manque pas de susciter de vives réactions du côté de l’opposition. Celle-ci dénonce l’absence de concertations de la part du pouvoir sur la question électorale.
A propos donc de la conduite de ce processus électoral des Législatives anticipées, la Direction générale des élections a rendu publics, hier, deux communiqués. Ceux-ci sont respectivement relatifs à la disponibilité des arrêtés portant sur les élections législatives anticipées du 17 novembre, ainsi que la «chronologie de certaines opérations électorales». Ainsi, l’on peut retenir que pour certaines opérations électorales, la campagne électorale démarre le Samedi 26 octobre 2024 à minuit la pour se terminer le samedi 16 novembre à minuit ; la publication des résultats par les commissions départementales de recensement des votes est fixée au mardi 19 novembre à minuit au plus tard au niveau national et au mercredi 20 novembre à midi au plus tard pour l’étranger. Tandis que la Commission nationale de recensement des votes doit, à son tour, proclamer les résultats provisoires des Législatives le vendredi 22 novembre 2024 à minuit au plus tard. On note aussi que l’institution de la commission de réception des dossiers de déclaration de candidature doit être effective au plus tard le 23 septembre, alors que le début des travaux de celle-ci est prévu le lendemain, 24 septembre.
Le 26 septembre va s’effectuer le tirage au sort pour l’ordre de passage devant ladite commission. Qui va procéder à l’examen des dossiers de candidature dans la période du 30 septembre au 4 octobre. L’arrêté portant publication des déclarations de candidature reçues sera publié le 7 octobre.
Poursuivant, la Dge annonce que la Commission de distribution des cartes d’électeur sera instituée le 12 octobre, suivi par la mise à disposition de l’arrêté portant publication de la carte électorale, le 17 octobre. Alors que la désignation des plénipotentiaires intervient entre le 10 et le 12 octobre.
S’en suivra la notification de l’identité des représentants des listes dans les bureaux de vote, le 22 octobre. L’arrêté portant nomination des membres des bureaux de vote est rendu public le 28 octobre.
La date de clôture de la distribution des cartes d’électeur est fixée le samedi 16 novembre à minuit au niveau national et à l’étranger jusqu’au jour du scrutin.
L’HÔPITAL AMADOU SAKHIR MBAYE DE LOUGA DOTÉ EN EQUIPEMENT
Le conseil départemental de Louga a remis, jeudi, un don de matériel médical d’une valeur de 200 millions de francs CFA à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye
Louga, 20 sept (APS) – Le conseil départemental de Louga a remis, jeudi, un don de matériel médical d’une valeur de 200 millions de francs CFA à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye.
“Nous sommes réunis aujourd’hui à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga pour la mise en œuvre de notre programme humanitaire. À cette occasion, nous remettons un don comprenant des lits d’hôpital avec matelas, ainsi que divers équipements et appareils médicaux essentiels”, a déclaré le président de l’institution départementale.
Amadou Mberry Sylla s’exprimait lors de la cérémonie de remise officielle du don de matériel médical au directeur de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye, Mohamed Abdallah Guèye.
Il a souligné que “cet apport significatif, qui concerne tous les services de l’hôpital, améliorera le plateau technique de l’hôpital et optimisera les conditions de travail du personnel (…)”. Il favorisera en même temps “un meilleur accueil des patients et une qualité de soins accrue”, a-t-il ajouté.
Le président du conseil départemental de Louga a exprimé sa “gratitude envers les partenaires américains”, ainsi qu’à l’endroit des associations World Medical Relieth et Afrocentric, et du directeur de l’hôpital de Louga.
Il “n’ont ménagé aucun effort pour la collecte et l’acheminement du matériel médical”, a soutenu Amadou Mberry Sylla, avant de promettre de “faire des besoins en équipements lourds formulés par la direction de l’hôpital une priorité lors de son prochain voyage aux Etats-Unis, dans les mois à venir”.
De son côté, le directeur du centre hospitalier Amadou Sakhir Mbaye, Mohamed Abdallah Guèye, a exprimé “sa gratitude envers le président du conseil départemental pour son soutien continu à l’hôpital, notamment à travers la fourniture d’équipements lourds et d’autres ressources”.
Il a de même remercié “tous les membres du personnel et les partenaires présents” lors de cette cérémonie, tout en saluant “l’engagement des agents de l’hôpital”. Selon lui, “malgré les défis liés aux infrastructures et aux ressources, l’établissement continue de fournir des soins de santé de qualité”.
“Ce don renforcera sans aucun doute le plateau technique de l’hôpital et améliorera la prise en charge des patients”, a souligné M. Guèye.
Il a lancé “un appel aux partenaires et bienfaiteurs pour accompagner l’hôpital dans ses efforts d’amélioration de la qualité des soins”. D’autant que selon lui, les seules subventions de l’Etat “ne suffisent pas à couvrir les besoins” de l’établissement sanitaire.
“Le matériel reçu comprend notamment des lits d’hospitalisation, des moniteurs cardiaques, des aspirateurs, des concentrateurs d’oxygène, ainsi que des instruments pour blocs opératoires et des dispositifs pour plusieurs services médicaux tels que la gynécologie, la pédiatrie et l’orthopédie”, a-t-il précisé.
LES NOUVELLES DIRECTIVES DU MINISTERE DE L’INTERIEUR
Le processus électoral au Sénégal entre dans une phase décisive en vue des élections législatives anticipées prévues pour le 17 novembre 2024. À travers deux communiqués distincts, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique a informé les parti
Le processus électoral au Sénégal entre dans une phase décisive en vue des élections législatives anticipées prévues pour le 17 novembre 2024. À travers deux communiqués distincts, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique a informé les partis politiques, les coalitions ainsi que l’ensemble des citoyens sénégalais de plusieurs mesures cruciales pour garantir la bonne tenue de ces élections. Ces mesures visent à assurer un processus électoral transparent, accessible et en conformité avec les normes légales en vigueur.
Maintien des principales dispositions du Code électoral
Selon le directeur général des Élections, plusieurs éléments importants sont à retenir pour ces élections anticipées. Tout d'abord, les dispositions du Code électoral relatives au parrainage ne seront pas appliquées, en accord avec la décision du Conseil constitutionnel n°2/C/2024 du 10 juillet 2024.
Ainsi, les candidats, partis politiques, coalitions et entités indépendantes seront exemptés de cette exigence, facilitant ainsi leur participation à la compétition électorale.
En revanche, le montant de la caution, tel qu’il était fixé lors des précédentes élections législatives, est maintenu. Cette décision vise à stabiliser les règles du jeu électoral et éviter des bouleversements financiers de dernière minute pour les entités politiques en lice.
Le fichier général des électeurs, qui a servi lors de la dernière élection présidentielle, sera à nouveau utilisé pour cette échéance législative. Les acteurs politiques, tout comme les citoyens, peuvent ainsi s’appuyer sur une base électorale déjà éprouvée, ce qui devrait renforcer la confiance dans l’ensemble du processus.
Par ailleurs, la répartition des sièges au scrutin majoritaire départemental restera identique à celle des élections législatives du 31 juillet 2022. Les mêmes critères et quotas seront appliqués, garantissant une continuité dans la représentativité des différentes régions et départements du Sénégal.
Distribution des cartes d’électeur : une priorité absolue
Le directeur général des Élections a également rappelé que la distribution des cartes d’électeur est une opération permanente qui s’effectue dans les préfectures et sous-préfectures sur tout le territoire national. À l’étranger, cette tâche incombe aux représentations diplomatiques ou consulaires. Cette étape est cruciale pour permettre aux citoyens d’exercer leur droit de vote le jour du scrutin.
Pour répondre aux exigences de l’article 10 du décret n°2024-1981 du 13 septembre 2024 portant convocation du corps électoral, la distribution des cartes se poursuivra au niveau des commissions administratives des communes ainsi que dans les consulats et ambassades, jusqu’au 12 octobre 2024. Cela offre une marge de manœuvre de trente-cinq jours pour permettre à tous les citoyens, qu’ils soient au Sénégal ou à l’étranger, de récupérer leurs cartes d’électeur.
La distribution des cartes d’électeur se poursuivra jusqu’à la veille du scrutin, soit le 16 novembre 2024, afin de permettre au plus grand nombre de citoyens d’obtenir leurs cartes à temps. Même si la date butoir officielle est fixée pour la veille, les autorités insistent sur l’importance de récupérer ces cartes le plus tôt possible, afin d’éviter tout engorgement dans les dernières heures précédant les élections.
Enjeux politiques majeurs des élections législatives anticipées
Ces élections anticipées se dérouleront dans un climat politique marqué par plusieurs défis majeurs pour les différents acteurs en présence. En plus de la nécessité de renouveler l’Assemblée nationale après des débats houleux sur la légitimité de certaines institutions, ces élections pourraient bien redessiner le paysage politique sénégalais.
La suppression temporaire des conditions de parrainage pourrait ouvrir la voie à une participation plus large des partis émergents et des candidats indépendants, rendant ainsi la compétition plus dynamique et imprévisible. Pour autant, les grandes formations politiques comme Yewwi Askan Wi (Yaw) et l’opposition regroupée dans diverses coalitions, notamment l’ex-Benno Bokk Yaakaar (BBY) ou la nouvelle coalition des libéraux tenteront de renforcer leur présence dans la future Assemblée nationale.
L’un des points les plus sensibles sera sans doute la mobilisation citoyenne autour de cette échéance électorale. Les autorités encouragent fortement les citoyens à retirer leurs cartes d’électeur et à se préparer activement à participer aux élections du 17 novembre 2024. Le rôle des médias, des associations civiles et des observateurs nationaux et internationaux sera essentiel pour garantir un processus électoral transparent et inclusif.
Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, à travers ses différents communiqués, a insisté sur la nécessité de respecter les délais et de se conformer aux procédures établies. Cela permettra non seulement de faciliter le déroulement du vote, mais aussi d’éviter des contestations postélectorales qui pourraient fragiliser le climat politique.
Les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 marquent un tournant crucial pour le Sénégal, tant sur le plan politique que démocratique. Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique et la Direction générale des Élections semblent avoir mis en place les mécanismes nécessaires pour assurer un scrutin transparent, inclusif et sans accroc.
À présent, il appartient aux citoyens sénégalais et aux acteurs politiques de se saisir de cette opportunité pour renforcer les institutions et garantir la stabilité démocratique du pays.
LES NOUVEAUX DG ET LES BOLIDES
Alors qu’on n’a pas fini d’épiloguer sur l’affaire du don de la voiture qui a emporté le Dr Cheikh Dieng à la tête de l’Office national de l’assainissement du Sénégal, voilà une autre affaire de don de six voitures au DG de la RTS, Pape Allé Niang
Alors qu’on n’a pas fini d’épiloguer sur l’affaire du don de la voiture qui a emporté le Dr Cheikh Dieng à la tête de l’Office national de l’assainissement du Sénégal, voilà une autre affaire de don de six voitures au DG de la RTS, Pape Allé Niang, qui suscite grand bruit au sein de la télévision nationale.
C’est une nouvelle affaire qui suscite grand bruit dans les couloirs et autres bureaux douillets de la Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS). Depuis quelques jours, des rumeurs enflent et font état de véhicules de la chaine publique nationale que le directeur général Pape Allé Niang aurait mutés à son nom et mis certains à la disposition de son entreprise privée de presse Dakar Matin.
Selon des sources qui se sont confiées à ‘’EnQuête’’, ces véhicules étaient au nombre de six : des vans de marque Hyundai qui étaient déjà réceptionnés et bien brandés aux noms et couleurs de la RTS. C’est donc à la surprise générale que certains travailleurs ont découvert que les voitures étaient en réalité au nom de leur directeur général et non de la boîte.
‘’Toutes les six voitures sont au nom de Pape Alé Niang et cela nous a paru vraiment bizarre’’, dénoncent nos interlocuteurs.
Sur la provenance desdites voitures, plusieurs versions ont été servies. Dans un premier temps, soutiennent nos sources, quand les voitures venaient d’arriver, certains avaient prétendu que c’est le Premier ministre Ousmane Sonko qui les aurait offertes à la télévision nationale. Par la suite, il a été avancé que ce serait plutôt un ami de Pape Alé Niang qui aurait mis les voitures à la disposition de la RTS.
Les agents ont donc failli tomber des nues quand ils ont découvert qu’il n’en était rien et que les voitures n’appartiennent ni à la RTS ni à une tierce personne ; qu’elles sont la propriété du directeur général.
Pape Alé Niang : ‘’Ces véhicules m’ont été offerts et je les ai offerts à mon tour à la RTS.’’
Contacté par ‘’EnQuête’’, Pape Alé Niang a rejeté en bloc les accusations. A l’en croire, contrairement aux allégations, c’est plutôt lui qui a offert les voitures en question à la Radiodiffusion télévision sénégalaise. Il affirme avec force : ‘’C’est le contraire qui s’est passé. C’est moi qui ai offert des véhicules qui m’appartiennent à la RTS. Ces véhicules m’ont été offerts par des amis. Ces derniers les avaient mis à mon nom, mais j’ai décidé de les offrir à la RTS. En attendant que les mutations soient faites, j’ai mis les véhicules à la disposition de l’entreprise. Voilà ce qui s’est passé.’’
Interpellé sur le nombre de véhicules mis à la disposition de la télévision nationale, il a expliqué que sur les six voitures qui lui ont été offertes, il a offert les quatre à la chaine publique. ‘’J’ai offert les quatre minibus à la RTS. Je vais vous donner le numéro du directeur administratif et financier qui est le patron du parc automobile’’, rétorque le directeur général, non sans préciser qu’il avait trouvé sur place un parc automobile presque dégarni.
Les précisions de Guillé Niang Touré
Des informations confirmées par le directeur administratif et financier Guillé Niang Touré. Selon ce dernier, quand Pape Alé est arrivé, il avait trouvé sur place de ‘’sérieux problèmes de mobilité, parce qu’il y avait un marché de véhicules qui devait être exécuté lors de la campagne présidentielle’’. Malheureusement, insiste-t-il, ledit marché n’a finalement pas été exécuté. ‘’Nous avons été obligés de louer des véhicules pour gérer la campagne lors de la Présidentielle. Quand il (Pape Alé) s’est rendu compte de cette situation, il a dit qu’il va trouver des partenaires qui vont lui donner des véhicules…’’, explique le responsable du parc automobile.
Seulement, en lieu et place de don de voitures à la RTS, c’est plutôt Pape Alé qui a été bénéficiaire de ce don. Guillé Niang Touré : ‘’Quand il (Pape Alé) s’est rendu compte du problème de mobilité, il a dit qu’il va trouver des partenaires qui vont lui donner des véhicules. Mais ces véhicules-là ce sont ses véhicules personnels, des véhicules qui sont immatriculés à son nom. Quand les véhicules sont venus, nous avons fait une convention de mise à disposition entre la RTS et le directeur général qui en est le propriétaire’’.
Pour conclure, le Daf a tenu à souligner et à répéter : ‘’Ce ne sont donc pas des véhicules de la RTS qui ont été mutés au nom de Pape Alé, mais c’est des véhicules de Pape Alé qu’il a mis à la disposition de la RTS, dans le cadre d’une convention de mise à disposition. Et il l’a fait gratuitement.’’
La jurisprudence Cheikh Dieng
Il convient de noter que ce n’est pas la première fois qu’une affaire de voitures éclate sous l’ère du nouveau régime. L’on se rappelle également du dossier de l’Office national de l’assainissement du Sénégal où tout est parti d’une affaire de don de véhicule à un nouveau directeur général, en l’occurrence Cheikh Dieng. Informée, la tutelle l’avait sommé de restituer la voiture.
Dans une lettre incendiaire adressée à celui qui était encore DG de l’Onas, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement rappelait les principes élémentaires de gestion. ‘’Il m’est revenu qu’une entreprise exécutant présentement des travaux pour le compte de l’Office national de l’assainissement aurait acquis et mis à votre disposition un véhicule immatriculé à votre nom, suivant des conditions non conformes à la vision des plus hautes autorités en matière de gestion publique’’, mettait-il en garde, non sans préciser ‘’que la non-affectation d’un véhicule au directeur général ne justifie pas le recours à cette pratique illégale, car, au regard des dispositions du décret n°2021-05 du 6 janvier 2021 allouant une indemnité forfaitaire globale à certains personnels de l’État et de ses démembrements, l’Office national de l’assainissement (Onas) n’est pas tenu de mettre à votre disposition un moyen de déplacement’’.
Il en a résulté un vrai malaise au niveau des services du ministère de l’Hydraulique et un bras de fer qui a fini par amener le président de la République à limoger le premier directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal après environ trois mois à la tête de cette structure.
Alors qu’on n’a pas fini de faire toute la lumière sur cette affaire et d’autres qui lui sont connexes, voilà donc une autre affaire de don de véhicules qui éclate.
ALI BONGO RENONCE A LA POLITIQUE ET DEMANDE LA LIBERATION DE SA FAMILLE
Placé en résidence surveillée depuis son renversement il y a un peu plus d’un an, Ali Bongo Ondimba annonce son « retrait de la vie politique » et sollicite la libération de son épouse Sylvia et de son fils Noureddin.
Placé en résidence surveillée depuis son renversement il y a un peu plus d’un an, Ali Bongo Ondimba annonce son « retrait de la vie politique » et sollicite la libération de son épouse Sylvia et de son fils Noureddin.
L’ancien président gabonais est placé en détention depuis le coup d’Etat d’août 2023, en plus de son épouse et son fils poursuivis pour des faits de haute trahison et de détournement de fonds publics.
Placé en résidence surveillée, Ali Bongo Ondimba s’est adressé, dans une lettre diffusée mercredi, à ses compatriotes. L’ancien chef d’État a notamment réclamé aux nouveaux dirigeants militaires la libération de son épouse Sylvia et de son fils Noureddin, réaffirmant son « retrait de la vie politique » et son « renoncement définitif à toute ambition nationale » dans un pays qu’il a dirigé pendant treize ans.
« L’idée que je me fais de mon devoir est de dire avec sincérité et honneur que je ne souhaiterai jamais constituer, pour le Gabon, un risque de menace, de trouble et de déstabilisation dans ce moment de reconstruction », a déclaré l’ex-chef de l’Etat dans une requête authentifiée par ses avocats.
Ces derniers sont poursuivis par la justice gabonaise pour plusieurs chefs d’accusation graves, allant de la haute trahison contre les institutions de l’Etat aux détournements massifs de fonds publics, en passant par des malversations financières internationales en bande organisée. Leurs avocats réclament cependant de meilleures conditions de détention pour leurs deux clients, qu’Ali Bongo exonère entièrement de toute responsabilité dans la gestion du Gabon.
« Je suis pleinement conscient de ce qui a été accompli sous ma présidence, comme également des insuffisances dont j’assume seul la responsabilité, tant sur le plan social que s’agissant du fonctionnement de nos institutions », a déclaré l’ancien dirigeant de 65 ans, qui a succédé à son défunt père, Omar Bongo, à la tête du pays en 2009 alors que les dernières années de sa présidence ont été marquées par sa santé déclinante, notamment après un accident vasculaire cérébral (AVC) en 2018.
Aujourd’hui, la transition au Gabon est dirigée par le général Brice Clotaire Oligui Nguema, qui semble vouloir s’inscrire dans la durée. Son prédécesseur ne sera pas un obstacle à ses ambitions politiques, puisqu’Ali Bongo, qui demeure privé de sa liberté de mouvement et « soumis à une surveillance quotidienne », malgré son état de santé, affirme renoncer définitivement à toute ambition nationale, ce qui « vaut également pour Sylvia et Noureddin».
Par Assane Guèye
TOUT DONNER A LA JEUNESSE
Comment comprendre que ce pays qui fait partie des plus stables au monde voie une bonne partie de sa jeunesse désirer le quitter ? Quelque chose ou beaucoup de choses d’ailleurs ne tournent pas rond.
Comment comprendre que ce pays qui fait partie des plus stables au monde voie une bonne partie de sa jeunesse désirer le quitter ? Quelque chose ou beaucoup de choses d’ailleurs ne tournent pas rond. Les derniers chiffres du recensement général de la population ont parlé comme des lanceurs d’alerte. Les moins de 35 ans constituent les 3/4 avec un âge médian de 19 ans. Ce ne sont pas que de simples statistiques. Face à une telle mutation démographique, il faut être totalement irresponsable pour faire le mort ou détourner le regard. Le nouveau pouvoir s’est appuyé sur la jeunesse pour en arriver là. Mais depuis son installation, rien n’est clair dans ce qu’il dit ou propose à cette catégorie de la population. Il est vrai, personne n’a le don de prestidigitation pour changer la réalité du tac au tac. Mais on pouvait s’attendre au moins à un discours de charme qui fasse rêver. La tragédie de la ruée vers l’eau est simplement un aveu d’impuissance et d’échec de gouvernants successifs dont le dispositif le plus éclatant est le sommeil sans rêves. Les dérivatifs comme la DER et autres écrans de fumée s’inscrivent dans une sorte de changement dans la continuité. Les nouveaux responsables aux manettes tout comme les anciens ne montrent pas assez de génie. Dans une période aussi complexe et changeante, se montrer génial revient à faire de la jeunesse une cause nationale. Pas seulement avec des mots mais en inventant quelque chose de plus concret. Il faudra tout lui donner si on ne veut pas que l’avantage d’hier soit le pire cauchemar d’aujourd’hui. Après avoir mis en place les mécanismes, chaque centime destiné aux projets et emplois-jeunes doit arriver à bon port. C’est justement à ce niveau que se trouve l’autre équation.
Le pays-pilote a tout l’air d’un avion sans pilote
Les mauvaises pratiques font office de bombe atomique partout où elles essaiment. Les tiques se nourrissent du chien. Plus de 60 ans de gabegie et de kleptocratie ont fait que le pays-pilote a tout l’air d’un avion sans pilote. La corruption qui déstructure l’éducation, la santé, l’assainissement, la sécurité routière et alimentaire n’est certainement pas le fait des plus jeunes. Ces derniers sont les enfants de la crise dont les anciens sont responsables. N’ayant point travaillé pour la génération qui vient, ils lui ont plutôt laissé un champ de ruines en lieu et place de la terre d’opportunités et de débouchés. Le fait que la jeunesse sénégalaise se sente si malheureuse a bien des origines endogènes. Pour avoir étrillé l’intérêt général, bien des compatriotes ont fait la preuve qu’ils n’aiment pas le Sénégal. Sans une once de patriotisme, ils s’en servent éhontément sans le sens du service encore moins de l’État. Dans cette atmosphère de mesquinerie, ceux qui commencent à peine dans la vie ont subitement l’air de jeunes-vieux.
Non-assistance à personne en danger
Le parquet financier avec ses 27 magistrats promet de débusquer les paquets empoisonnés en évitant d’accréditer la thèse de la justice des vainqueurs. Il sera d’autant plus utile s’il parvient à prévenir et dissuader les pots-de-vin. Car le plus étonnant pour nos pays est cette facilité déconcertante avec laquelle les boucheries financières sont opérées. Aucun État n’est ignifugé contre ce fléau. Mais les degrés de prévarication ne sont pas les mêmes. Les adultes ne sont plus adulés. Les jeunes ne sont pas non plus exempts de reproches. On les infantilise en les ménageant. Le respect de l’autorité, le goût de l’effort et de la discipline, la docilité sont le cadet de leurs soucis. Dans «Le monde s’effondre», Chinua Achebe a fait observer que les oreilles des jeunes étaient devenues des ornements qui ne servent pas à entendre. Il a imputé cet état de fait à la colonisation. Comme quoi, le fardeau du dehors et celui du dedans s’entrechoquent. Insupportables pour nos bouts de bois de Dieu. Il faut voler à leur secours sinon ce sera de la non-assistance à personne en danger.