Baadoolo - Bëy wëyna mbuus, bëré leen
Ngir yallah, épargnez-nous les histoires de fraude ! Que n’a-t-on pas dit de toutes les élections ! Oui, Diomaye a caché son jeu, des informations stratégiques. Mais Sénégal kenn meunul njucc njacc élections. Té bëy wëyna mbuus. Atel aurait pu être ce que beaucoup attendent : une grande coalition, à la dimension de l’inter-coalition, pour aller à l’assaut de l’Assemblée. Tenter une cohabitation ou au moins peser à l’hémicycle. Surtout nak avec les nombreux zéros pointés du 24 mars.
Assemblée générale de l’Onu Diomaye aux Etats-Unis pour la promotion des valeurs de paix et de justice
La 79ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies verra la présence du Président Diomaye Faye aux EtatsUnis pour une première depuis son accession au pouvoir. Du 21 au 28 septembre 2024, le chef de l’Etat va participer à cette rencontre internationale, placée sous le thème «L’unité dans la diversité, pour l’avancement de la paix, du développement durable et de la dignité humaine partout et pour tous». Dans un communiqué publié, ce vendredi, les services de la Présidence précisent que cette Assemblée, qui réunit les plus hauts dirigeants du monde, «permettra au chef de l’État de porter la voix du Sénégal sur les enjeux globaux majeurs et de réaffirmer l’engagement de notre pays en faveur de la coopération internationale et de la promotion des valeurs de paix et de justice».
Orientations des nouveaux bacheliers Les propositions disponibles sur Campusen
Les orientations dans les établissements publics d’enseignement supérieur ont débuté ce jeudi 19 septembre 2024. Dans un communiqué parvenu à Emedia, le ministère informe que «86,83% des bacheliers enrôlés sur la plateforme Campusen ont reçu une proposition d’orientation». Il ajoute que «les bacheliers ayant reçu une proposition définitive sont invités à s’acquitter de leurs droits d’inscription avant la date limite qui leur a été notifiée». À défaut, ils seront considérés commune ayant renoncé définitivement à leur orientation et perdent toute possibilité de s’inscrire dans les établissements publics d’enseignement supérieur.
Occupations irrégulières et sauvages de Dakar - Le ministre de l’Intérieur ordonne des déguerpissements
Alors que le Sénégal s’apprête à accueillir le premier événement olympique organisé sur le continent africain, le ministre de l’Intérieur constate que «ces occupations sauvages représentent une source d’insécurité et d’insalubrité publiques, dégradent le cadre de vie et compromettent la mise en œuvre de projets d’aménagements urbains». C’est la raison pour laquelle, dans un communiqué, le Général Jean Baptiste Tine demande «aux autorités administratives concernées d’organiser des opérations de déguerpissement et de prendre les mesures nécessaires pour empêcher toute réoccupation des espaces libres». Il les invite «à identifier les mineurs et les personnes en situation d’extrême vulnérabilité afin de saisir les organismes compétents pour leur fournir un accompagnement social». Non sans leur rappeler que «le vagabondage et la mendicité sont passibles de sanctions pénales que les juridictions compétentes ne manqueront pas de les appliquer si nécessaire».
Après Babacar Mar, Daouda Ba, Pape Abdou Mané démissionne La saignée continue chez Idy
Pape Abdou Mané a démissionné de toutes ses fonctions au niveau du parti Rewmi dirigé par Idrissa Seck. Interpellé au téléphone par Bés Bi sur les raisons de la fin de son compagnonnage avec l’ancien président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), celui qui s'occupait des relations avec la presse laisse planer le mystère et annonce qu’il parlera de sa prochaine destination les jours à venir. Il y a deux jours, c’est un autre jeune rewmiste, Babacar Mar qui a a rendu le tablier pour rejoindre le Prp de Déthié Fall. Au lendemain de la Présidentielle du 24 mars, c’est le chargé de communication Daouda Ba qui avait quitté l’ancien maire de Thiès. Une saignée donc pour Idy à la veille des Législatives.
Sit-in à l’hôpital Matlaboul Fawzaïny - Les travailleurs réclament la livraison du bâtiment R+5
La livraison du bâtiment R+ 5 construit au niveau de l’hôpital Matlaboul Fawzaïny de Touba tarde. Les travailleurs, en sit-in ce vendredi, menacent de suspendre leurs activités si, rien n’est fait. «Le collectif des Syndicats du centre hospitalier national Matlaboul Fawzaïni de Touba s’insurge contre la léthargie injustifiée pour la livraison du bâtiment R+5 indispensable à la pérennisation des activités du quartier opératoire et de la réanimation», s’indigne Dr Charles Dia. Face à la presse, au nom du Sames, du Satsus, du Sutsas, du Syntras et du Sdt3S, il a dénoncé une «indifférence des autorités compétentes» que sont la direction de l’hôpital, le ministre de la Santé, etc. Ce bâtiment R+ 5 est «une alternative vitale pour le quartier opératoire», selon Dr Dia, il abrite la réanimation, le bloc opératoire, la stérilisation, la maternité, l’orthopédie, la chirurgie, l’Orl, l’ophtalmologie.
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LES ENJEUX DE LA REDDITION DES COMPTES
Alioune Tine s'inquiète de la coïncidence entre les procédures judiciaires et la période préélectorale. Il appelle à une justice impartiale et à la publication des rapports de l'IGE pour dissiper tout soupçon de partialité
Dans une apparition sur TFM ce vendredi 20 septembre, Alioune Tine, fondateur d'AfricaJom Center, a abordé plusieurs sujets brûlants de l'actualité et sous-régionale. Au cœur de ses préoccupations : la reddition des comptes et ses potentielles dérives.
Face à la convocation de l'ex-ministre Lat Diop à la Division des Investigations Criminelles pour ce samedi, Tine met en garde contre une possible instrumentalisation de la justice à des fins politiques. "La coïncidence du temps politique et du temps de la justice en pleine période électorale interroge", souligne-t-il. L'expert des droits humains insiste sur l'importance de respecter les droits fondamentaux des personnes suspectées, notamment la présomption d'innocence et le droit à la défense.
Pour éviter tout soupçon de partialité, Tine préconise la publication des rapports de l'Inspection Générale d'État. Il appelle également à une réflexion sur la "pédagogie de la reddition des comptes", soulignant la nécessité d'un processus dissuasif mais équilibré.
Concernant les élections législatives anticipées du 17 novembre, Tine salue l'initiative de concertation du ministère de l'Intérieur, le jugeant indispensable pour des élections apaisées et transparentes.
L'interview a également abordé la situation sécuritaire au Sahel, Tine appelant à une réponse collective face aux menaces croissantes. Il a annoncé la préparation d'une conférence sous-régionale sur l'avenir de la CEDEAO, intitulée "Changer ou périr".
LAT DIOP FACE À LA DIC CE SAMEDI
L'audition de l'ex-Directeur général de la Lonase, qui fait suite à l'installation du nouveau pool judiciaire financier, pourrait ouvrir la boîte de Pandore des pratiques financières sous l'ère Macky Sall
(SenePlus) - L'ancien Directeur général de la Loterie Nationale Sénégalaise (Lonase), Lat Diop, est convoqué à la Division des investigations criminelles (DIC) ce samedi à 10 heures, selon des informations rapportées par Buurnews.
Bien que les motifs précis de cette convocation n'aient pas été officiellement communiqués, le contexte politique actuel laisse penser qu'elle est liée à l'examen de la gestion des fonds publics sous l'ancien régime. Cette hypothèse est renforcée par le fait que Lat Diop figure parmi les personnalités qui ont récemment fait l'objet d'une interdiction de sortie du territoire national.
Cette convocation intervient peu après l'installation du nouveau pool judiciaire financier, une structure mise en place pour intensifier la lutte contre la corruption et les malversations financières. Ce développement s'inscrit dans une série d'actions menées par les autorités visant à examiner la gestion des ressources publiques sous l'administration précédente.
La comparution de Lat Diop devant la DIC pourrait marquer une étape importante dans ce processus de reddition des comptes, potentiellement ouvrant la voie à d'autres convocations d'anciens hauts responsables dans les jours à venir. Cette affaire est suivie de près par l'opinion publique sénégalaise, attentive aux développements de cette initiative gouvernementale de transparence financière.
L'AFRIQUE EN QUÊTE D'ÉMANCIPATION
La relation entre Paris et ses anciennes colonies africaines cache une réalité bien plus sombre que l'image de coopération souvent présentée. Selon Kristian Laubjerg, le néocolonialisme français continue d'entraver le développement de ces nations
(SenePlus) - Selon une analyse de Kristian Laubjerg, la relation entre la France et ses anciennes colonies africaines demeure complexe et controversée, marquée par des décennies de néocolonialisme.
L'auteur affirme que "la France n'a jamais accordé une véritable indépendance à ses anciens territoires africains". Il souligne que le statut international de la France et les gains financiers de ses entreprises transnationales dépendent du contrôle continu de ces territoires.
Laubjerg met en lumière les méthodes utilisées par la France pour maintenir son influence, notamment à travers la figure de Jacques Foccart, conseiller du Général de Gaulle pour les affaires africaines. Selon lui, Foccart "n'a pas hésité à recourir au meurtre pour promouvoir les intérêts économiques et politiques de la France".
Un élément clé de cette domination serait le franc CFA, que Laubjerg qualifie "d'arme invisible". Il explique que "le CFA continue de maintenir ces pays dans une pauvreté servile et sans aucun moyen disponible pour le développement des industries locales".
L'auteur souligne également l'impact limité de cette relation sur le développement humain des anciennes colonies françaises. Il note que "malgré plus de 60 ans de tutelle française et de contrôle néocolonial continu, ces pays se classent parmi les plus pauvres du monde selon l'Indice de développement humain des Nations Unies".
Kristian Laubjerg conclut en évoquant les mouvements de résistance actuels, notamment dans les pays du Sahel et au Sénégal, qui demandent une rupture avec l'influence française. Il cite le slogan "France, dégage !" du mouvement FRAPP comme symbole de cette volonté d'émancipation.
Cette analyse offre une perspective critique sur l'héritage colonial de la France en Afrique et ses implications contemporaines, remettant en question le narratif officiel sur les relations franco-africaines.
SÉDHIOU, TROIS CAS SUSPECTS DE VARIOLE DU SINGE TESTÉS NÉGATIFS
Le Comité régional de développement organisé pour la riposte du Mpox et présidé par le Gouverneur de région est à pied d’œuvre pour parer à toute infection.
Trois cas suspects de Variole du singe ou Mpox ont été détectés dans le sud du pays à Sédhiou. Après toutes les analyses faites, le directeur régional de la santé Dr Amadou Yiri CAMRA a déclaré que les cas détectés ont été testés négatifs.
Le Comité régional de développement organisé pour la riposte du Mpox et présidé par le Gouverneur de région est à pied d’œuvre pour parer à toute infection de Variole du singe.
Le Gouverneur a donc invité les populations à plus de vigilance et au respect des mesures de prévention.
Le mpox est une zoonose, c'est-à-dire une maladie transmise de l’animal à l’humain. Identifié pour la première fois en Afrique centrale et de l'Ouest il y a plus de 60 ans, le virus est désormais signalé dans des régions non endémiques à travers le monde. Il se transmet par contact étroit avec des fluides corporels ou des lésions cutanées d'animaux ou d'humains infectés. Les récentes flambées dans des pays non endémiques révèlent une transmission interhumaine.
Selon l’Institut Pasteur, la maladie commence généralement par une période d’incubation de 12 jours, suivie de symptômes grippaux (fièvre, courbatures, fatigue) pendant 1 à 4 jours. La contagion débute dès l’apparition des premiers symptômes. Une phase éruptive se manifeste ensuite, avec des lésions cutanées qui touchent l’ensemble du corps, y compris les paumes des mains et les plantes des pieds, et s’accompagnent d’un gonflement des ganglions lymphatiques. La maladie dure en moyenne de 2 à 4 semaines et se résout spontanément dans la majorité des cas.
ALIOUNE SOUARÉ
M. LE PRÉSIDENT, VOUS N’AVEZ NI LE DROIT DE FIXER LA DATE DE LA DPG NI LE DROIT DE FIXER LA DATE D’OUVERTURE DE LA SESSION EXTRAORDINAIRE !
Le JUB JUBANTI doit être des actes pour se débarrasser des veilles pratiques et promouvoir le respect de la légalité !
Le célèbre écrivain égyptien, lauréat du prix Nobel de la littérature, Naguib Mahfouz, disait dans un de ses ouvrages «Trilogie du Caire» : «A force de croire aux choses, on s’en fait une vérité plus vraie que la nature». Cette assertion fait penser à la déclaration du Président Diomaye Faye lors de son récent message à la nation sur la dissolution de l’Assemblée nationale. Ainsi, soutient-il, pour les griefs, entre autres, l’usurpation par l’Assemblée nationale de son droit de fixer la date de la Déclaration de politique générale (DPG) du Premier. Pour rappel, la séparation des pouvoirs est un principe sacro-saint consacré dans le préambule de notre Constitution en ces termes : «Notre pays proclame la séparation et l’équilibre des pouvoirs conçus et exercés à travers des procédures démocratiques.»
La théorie classique de la séparation des pouvoirs est historiquement liée à la vie de Montesquieu dans son ouvrage «De l’esprit des lois». Ce dernier, par ses écrits, a beaucoup influencé les systèmes politiques et amené les dirigeants du monde à comprendre les trois fonctions des différents régimes politiques et sur lesquelles repose la théorie classique de la séparation des pouvoirs
la fonction d’édiction des règles générales constitue la fonction législative ;
la fonction d’exécution de ces règles relève de la fonction exécutive ;
la fonction de règlement des litiges constitue la fonction juridictionnelle.
Partant du constat que, dans le régime de la monarchie absolue, ces trois fonctions sont le plus souvent confondues et détenues par une seule et même personne. La théorie de séparation des pouvoirs plaide pour que chacune de ces trois fonctions soit exercée par des organes distincts, indépendants les uns des autres, tant par leur mode de désignation que par leur fonctionnement. Chacun de ces organes devient ainsi l’un des trois pouvoirs, notamment le pouvoir législatif exercé par des assemblées représentatives, le pouvoir exécutif attribué à un chef de l’État et qui est soutenu par un gouvernement et le pouvoir judiciaire, enfin, revient aux juridictions.
La finalité de la théorie de Montesquieu, c’est d’arriver à l’équilibre des différents pouvoirs d’où sa fameuse maxime : «Pour qu’on ne puisse pas abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir.» Cette théorie est bien appropriée et légitimée dans la Déclaration des droits humains et citoyens (DDHC) de 1789 qui inscrit en son article 16 : « Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution.» C’est d’ailleurs cette disposition qui est à l’origine de l’inscription du concept de la séparation des pouvoirs dans tous les préambules des Constitutions des Etats africains d’obédience francophone ! C’est également le lieu de souligner qu’il y a dans la théorie classique deux types de séparation des pouvoirs : la séparation souple et celle dite stricte. On parle de la séparation souple des pouvoirs lorsqu’elle inspire une collaboration entre les différents pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire), un droit de dissolution et une responsabilité du gouvernement devant le Parlement. Quant à la séparation stricte des pouvoirs, elle a la particularité de n’autoriser ni le droit de dissolution ni la responsabilité du gouvernement devant le Parlement et n’admet aucune collaboration entre les différents pouvoirs institutionnels. C’est le cas, par exemple, aux Etats-Unis où on parle de «checks and balances», c’est-à-dire, «contrôle et contrepoids».
En France, la théorie de la séparation des pouvoirs a pris une signification particulière que le Conseil constitutionnel a qualifiée, dans une décision rendue le 23 janvier 1987, de «conception française de la séparation des pouvoirs». Celle-ci se distingue de certaines théories, puisqu’elle trouve son origine dans les lois des 16 et 24 août 1790 et le décret du 2 septembre 1795 qui interdisent aux tribunaux de l’ordre judiciaire de connaître des litiges intéressant l’administration.
Par ces textes, le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif ont été soustraits au contrôle des juridictions judiciaires, au motif que celles-ci ne disposaient pas d’une légitimité suffisante pour juger des actes émanant d’autorités procédant du suffrage universel et agissant au nom de l’intérêt général. L’institution d’une juridiction administrative à compter de l’an VIII (1799) devait partiellement modifier cette situation : depuis cette date, les actes de l’administration ont pu être contestés, mais devant une juridiction, distincte de l’autorité judiciaire. Au sommet de l’ordre administratif se trouve le Conseil d’État, créé en 1799, qui outre ses fonctions juridictionnelles, exerce un rôle de conseil du Gouvernement. La «conception française de la séparation des pouvoirs» est donc associée à l’existence d’une dualité de juridictions dans le système institutionnel.
Bref, pour revenir sur la déclaration du Président Diomaye évoquée plus haut, il convient de faire une lecture littérale de notre Constitution, ainsi que celle de la loi organique n°2002-20 du 15 mai 2002 portant Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. A ce propos, on retient que notre charte fondamentale assure la péréquation des pouvoirs entre les institutions de la République, elle opte pour la séparation souple des pouvoirs et dispose de 103 articles dont les 51 relèvent des pouvoirs exercés par le Président de République, notamment les articles 26 à 52,63, 67 à 80, 82, 84, 86, 87, 89, 90, 92, 95, 96, 101 et 103.
Curieusement, il n’y a aucun parmi ces articles qui mentionne de manière explicite le droit dont le Président Diomaye réclame sur la fixation de la date de la DGP ! Ce n’est pas fortuit de rappeler que la Constitution, par essence, est assujettie aux règles d’application !Cependant, deux articles reviennent couramment dans le débat. II s’agit notamment de l’art. 84 et 97. En effet, l’art. 84 de la Constitution est cité pour justifier le droit dont réclame le Président Diomaye. La disposition indique ceci : «L’inscription, par priorité, à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale d’un projet ou d’une proposition de loi ou d’une déclaration de politique générale, est de droit si le Président de la République ou le Premier ministre en fait la demande». La déduction est que la légistique a son sens dans le texte et le droit évoqué dans cet article qui est exercé par le Président de la République ou le Premier ministre n’a aucun caractère permanent. II est conditionné à une demande préalable et circonscrit à une priorité sur l’inscription à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale des programmes (projet ou proposition de loi ou déclaration de politique générale).
S’agissant de l’art. 97 de la loi organique n°2002-20 du 15 mai 2002, modifiée par la loi organique n°2024-12 du 30 août 2024 portant Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, il prévoit ceci : «Après sa nomination, le Premier ministre fait sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale. Cette déclaration est suivie d’un débat qui peut, à la demande du Premier ministre, donner lieu à un vote de confiance. En cas de vote de confiance, celle-ci est accordée à la majorité absolue des membres de l’Assemblée nationale. La déclaration de politique générale doit intervenir au plus tard trois mois après l’entrée en fonction du Gouvernement. L’Assemblée nationale doit être informée huit jours au moins avant la date retenue.»
Cet article est le pendant de l’article 55 de la Constitution qu’il reprend dans son intégralité, avec un seul ajout dans son dernier paragraphe qui définit la procédure pour la tenue de la DPG. Cette partie évoque le délai de 8 jours destiné à informer l’Assemblée nationale et ceci a d’ailleurs suscité une vive controverse et avec tout ce qui s’en est suivi. Mais pour l’essentiel dans cette disposition, le raisonnement à fortiori admet la non application de ce délai de 8 jours dès lors que les 3 mois préalablement prévus pour la tenue de la DPG ne sont pas respectés. Ces deux délais sont liés et ne sont pas détachables, le décompte des 8 jours ne peut être adossé au calcul d’une autre activité. Même si, on a récemment connu des péripéties qui ont illégalement amené au choix d’une date pour la DPG.
En définitive, aucun de ces articles susvisés ne donne le droit au Président de la République de fixer la date de la DPG et il n’y a pas de hiérarchie dans les relations entre l’Exécutif et le Législatif ! L’art. 53 de notre Constitution établit la responsabilité du Gouvernement devant l’Assemblée nationale. En ce sens, les Premiers ministres ayant exercé la fonction, sans avoir besoin de l’intervention du Président de la République, ont toujours géré leur DPG ! Et maintenant, pour ce qui concerne la session extraordinaire, il faut faire la lecture croisée des alinéas 1 et 4 de l’art. 63 de notre Constitution. Ainsi, ils prévoient :
-Alinéa 1 «l’exception de la date d’ouverture de la première session de l’Assemblée nationale nouvellement élue qui est fixée par le Président de la République, l’Assemblée nationale fixe la date d’ouverture et la durée des sessions ordinaires uniques. Celles-ci sont toutefois régies par les règles ci-après».
Alinéa 4 «l’Assemblée nationale est, en outre, réunie en session extraordinaire sur un ordre du jour déterminé soit à la demande de plus de la moitié des membres de l’Assemblée nationale, adressée au Président de l’Assemblée nationale, soit sur décision du Président de la République, seul, ou sur proposition du Premier ministre».
Dans ces deux alinéas de l’art. 63 de la Constitution, on retient que le premier alinéa désigne les autorités habilitées à fixer la date d’ouverture des sessions. II y a le Président de République lorsqu’il s’agit uniquement de la première session où une nouvelle Assemblée est élue et ne dispose pas encore de bureau. Là, le Président de la République exerce un pouvoir de substitution et assure, en vertu des dispositions de l’art .42 de notre Constitution, sa mission de garant du fonctionnement régulier des institutions. Ce n’est qu’à ce moment où il est autorisé temporairement à fixer la date d’ouverture de la session. Mais pour le reste des sessions (ordinaires comme extraordinaires), c’est l’Assemblée nationale à travers son bureau nouvellement installé qui s’en occupe jusqu’à la fin de la législature. Maintenant, l’alinéa 4 parle des ayants droit qui peuvent déterminer l’ordre du jour de la session extraordinaire : il y a le Président de République et les députés, plus de la moitié.
La conclusion à tirer de cet article 63, c’est qu’il y a une confusion entretenue dans l’application du texte. Le Président de la République s’arroge le droit d’aller au-delà de ses attributions pour fixer en permanence la date d’ouverture des sessions extraordinaires, alors que l’alinéa 1 ne lui en autorise qu’exceptionnellement à l’ouverture de la première session de l’Assemblée nouvellement élue. Ce serait une incohérence par rapport au respect du principe de la séparation des pouvoirs consacré par notre Constitution. Le JUB JUBANTI doit être des actes pour se débarrasser des veilles pratiques et promouvoir le respect de la légalité !
DIOMAYE ATTENDU À L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L’ONU POUR SA PREMIÈRE PARTICIPATION
Du 21 au 28 septembre 2024, le chef de l’Etat va participer à cette rencontre internationale, placée sous le thème «L’unité dans la diversité, pour l’avancement de la paix, du développement durable et de la dignité humaine partout et pour tous».
La 79ème session de l’Assemblée générale des Nations-Unies verra la présence du Président Diomaye aux Etats-Unis pour une première depuis son accession au pouvoir.
Du 21 au 28 septembre 2024, le chef de l’Etat va participer à cette rencontre internationale, placée sous le thème «L’unité dans la diversité, pour l’avancement de la paix, du développement durable et de la dignité humaine partout et pour tous».
Dans un communiqué publié ce vendredi, les services de la Présidence précisent que cette Assemblée, qui réunit les plus hauts dirigeants du monde, «permettra au chef de l’État de porter la voix du Sénégal sur les enjeux globaux majeurs et de réaffirmer l’engagement de notre pays en faveur de la coopération internationale et de la promotion des valeurs de paix et de justice».
ALY NGOUILLE NDIAYE ANNONCE LA CRÉATION DE SON PARTI POLITIQUE
Dans un communiqué rendu public ce jour, le maire de la commune de Linguère dit avoir répondu à l’appel de ses militants et sympathisants par rapport à ‘’l’orientation et de la suite de leurs activités politiques’’.
iGFM (Dakar) Aly Ngouille Ndiaye, a annoncé, vendredi, avoir créé son Parti politique, à quelques semaines des élections législatives.
L’ancien ministre de l’Agriculture, de l’Équipement rural et de la Souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye, a annoncé, vendredi, avoir créé sa formation politique, le Parti pour la souveraineté et le développement, Jiitel Njarinu Reewmi (PSD Njariñe).
”J’ai ainsi décidé, de répondre favorablement à cette volonté massivement exprimée pour la création de notre parti politique. Dès lors, je vous annonce la naissance du Parti pour la souveraineté et le développement, jiitël Njariñu Reewmi (PSD Njariñe)”, a t-il dit.
Répondre à l'appel de ses militants et sympathisants
Dans un communiqué rendu public ce jour, le maire de la commune de Linguère dit avoir répondu à l’appel de ses militants et sympathisants par rapport à ‘’l’orientation et de la suite de [leurs] activités politiques’’.
Selon M. Ndiaye, cette nouvelle formation politique veut ”contribuer efficacement au renforcement de la démocratie et au développement endogène du Sénégal” notamment à la veille des prochaines ”échéances électorales” auxquelles elle compte participer.
L’ancien ministre de l’Intérieur sous Macky Sall et candidat malheureux à la présidentielle de mars 2024 appelle à une ”mobilisation” pour ”la massification” de cette nouvelle formation politique.
LE MINISTRE DE L'INTÉRIEUR ANNONCE DES OPÉRATIONS DE DÉGUERPISSEMENT DANS LA CAPITALE
Le Général Jean Baptiste Tine, a ordonné ces opérations pour lutter contre les occupations sauvages dans plusieurs quartiers de Dakar, invoquant des risques d'insécurité et d'insalubrité.
Les population devront s’attendre à des opérations de déguerpissement de grande envergure dans les prochains jours. En effet, le ministre de l’Intérieur a donné instruction à ses services de mettre un terme aux occupations sauvages dans la capitale.
Le ministre de l'Intérieur, le Général Jean Baptiste Tine, qui dit avoir constaté une prolifération d'habitations précaires et irrégulières dans plusieurs quartiers de la capitale, a donné des instructions fermes à ses services.
En effet, estimant que "ces occupations sauvages représentent une source d'insécurité et d'insalubrité publiques, dégradent le cadre de vie et compromettent la mise en œuvre des projets d'aménagement urbain", il a demandé aux autorités administratives concernées d'organiser des opérations de déguerpissement.
Le Général Jean Baptiste Tine demande à ses hommes, de prendre les mesures nécessaires pour empêcher toute réoccupation des espaces libérés. Il veut aussi, que soient identifiés les mineurs et les personnes en situation d'extrême vulnérabilité afin de saisir les organismes compétents pour leur fournir un accompagnement social.
"Le Ministre rappelle aux occupants irréguliers qui majoritairement ne comptent que sur la générosité des populations pour subvenir à leurs besoins, que le vagabondage et la mendicité sont passibles de sanctions pénales que les juridictions compétentes ne manqueront pas de leur appliquer si nécessaire", avertit le ministre.
LA CROISADE JUDICIAIRE QUI POLARISE LE PAYS
La "reddition des comptes" lancée par le nouveau gouvernement soulève autant d'espoirs que de questions sur ses méthodes. L'initiative, qui rappelle l'affaire Karim Wade, met à l'épreuve l'équilibre entre volonté populaire et respect de l'État de droit
(SenePlus) - Le nouveau gouvernement, dirigé par le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko, intensifie ses efforts pour enquêter sur la gestion de l'ancien régime de Macky Sall. Cette démarche, baptisée "reddition des comptes", suscite cependant des inquiétudes quant à ses méthodes et sa légalité.
Le Premier ministre a récemment adopté un ton ferme, déclarant : "S'il faut les tirer par les orteils, nous le ferons pour qu'ils reviennent. Dans les jours à venir, c'est par dizaines qu'ils vont rendre compte." Cette rhétorique s'est traduite par des mesures concrètes, notamment des interdictions de sortie du territoire pour plusieurs anciens hauts responsables.
Cependant, le flou entourant ces procédures est dénoncé par l'opposition. Omar Youm, cadre de l'ancien parti au pouvoir, s'indigne dans les colonnes du journal Le Monde : "Ces personnes empêchées de voyager ne savent même pas si elles sont formellement visées par des enquêtes judiciaires. Il y a de fortes chances que ces restrictions graves ne reposent sur aucune base légale."
Le parallèle avec l'affaire Karim Wade en 2014 est inévitable. Alioune Tine, fondateur du Think tank AfrikaJom Center, souligne : "Tout le monde s'accorde à dire que le procès du fils de l'ancien président Abdoulaye Wade avait été entaché par le non-respect des droits à la défense. Et cela avait fait du mal à la lutte contre la corruption. Cette fois, les nouvelles autorités doivent faire mieux."
Face à ces critiques, le gouvernement se défend. Le ministère de la justice interrogé par par Le Monde, justifie les interdictions de sortie du territoire en affirmant "qu'au moins cinq personnes mises en cause ont déjà disparu dans la nature". Ayib Daffé, secrétaire général du parti au pouvoir, Pastef, insiste : "La population veut cette reddition des comptes. En vérité, la rue nous dit qu'on ne va pas assez vite, pas assez durement. Mais on veut faire les choses comme il faut."
Pour renforcer la légitimité de cette démarche, le gouvernement a mis en place un nouveau pool judiciaire financier, remplaçant l'ancienne Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI). Ce nouveau dispositif prévoit notamment la possibilité de faire appel et met fin au renversement de la charge de la preuve, répondant ainsi à certaines critiques formulées lors de l'affaire Karim Wade.