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15 novembre 2024
IBRAHIMA THIOUB RAVIVE L'HÉRITAGE PACIFISTE DE CHEIKH BAMBA
L’ancien recteur de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, Professeur Ibrahima Thioub, a appelé le monde à s’inspirer du modèle de la Muridya basé sur l’éducation afin de penser les problèmes du 21ème siècle
L’ancien recteur de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, Professeur Ibrahima Thioub, a appelé le monde à s’inspirer du modèle de la Muridya basé sur l’éducation afin de penser les problèmes du 21ème siècle.
‘’Si on forme un type nouveau d’homme, on est capable de reconstruire de nouvelles sociétés, comme l’on fait les lettrés du 19ème siècle en Sénégambie’’, a déclaré, samedi, l’universitaire sénégalais.
Il s’exprimait à Genève (Suisse), lors d’une conférence consacrée à l’apport de la Muridiyya dans la construction d’une alternative au jihad armé et organisée dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la paix.
Cette rencontre, retransmise par visioconférence, est initiée par le ‘’Gingembre littéraire’’ du magazine panafricain ‘’ContinentPremier”, du journaliste sénégalais El Hadji Gorgui Wade Ndoye. M. Ndoye est accrédité auprès des Nations unies à Genève (Suisse), et de l’institut ‘’Africalab’’ de l’Université de Genève.
Le thème de la conférence est : “La construction d’une alternative au jihad armé. L’exemple de la Muridiyya de Cheikh Ahmadou Bamba : XIXe-XXIe siècle”.
L’ancien recteur de l’UCAD considère que la Muridya est ”un modèle qui doit nous inspirer à la réflexion, non pas à recopier les solutions du 19ème siècle, mais à penser les problèmes du 21ème siècle’’.
Il estime que la victoire de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur de la Muridya, l’une des plus grandes confréries musulmanes au Sénégal, a été obtenue non pas par les armes, mais ‘’par l’école, par l’instruction, l’éducation, la formation d’un type nouveau d’homme’’.
Le Professeur
Selon lui, le fondateur de Touba avait aussi dit : ‘’Si le seigneur m’avait intimé l’ordre de me venger de mes ennemis par la violence, je lui aurais demandé de m’accorder cette faculté qui pousse un être à se venger, car il n’existe pas en moi.’’
Selon l’universitaire, ‘’la paix se construit contre ses ennemis ou avec ses ennemis’’.
Il rappelle que le 21 septembre 1895, Il y a 129 ans jour pour jour, Serigne Touba embarquait à Dakar dans le bateau qui l’amena en exil au Gabon.
Venu participer à la rencontre, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Abdourahmane Diouf, a plaidé pour une mise en évidence de la ‘’soft power sénégalaise, à travers la doctrine de non-violence’’ et son impact possible sur le fonctionnement de nos institutions et sur nos relations avec le reste du monde”.
Plusieurs autres personnalités ont pris part à cette conférence, parmi lesquels le sous-directeur général de l’OMS, Socé Fall, le chargé d’affaires de l’ambassade du Sénégal en Suisse, Edouard Manga, et les ambassadeurs de la Francophonie et de la Gambie auprès des Nations unies, respectivement, Henri Monceau et Muhammad Kah.
Thioub est largement revenu sur le contexte de l’époque où Cheikh Ahmadou Bamba a puisé tout son expérience de jeunesse. Il a souligné que jusqu’à son exil, le fondateur du mouridisme a résolument opté pour une distanciation vis-à-vis des pouvoirs politiques de son époque, consacrant son temps à l’éducation de ses disciples et à la quête de Dieu.
‘’Paradoxalement, son refus des honneurs du pouvoir et la critique qu’il développe contre les leaders religieux de son temps, trop soumis au pouvoir temporel au point de dévier des recommandations divines, constituent autant de ruptures qui, finalement, conduisent à l’émergence et l’essor de la Muridya’’, explique l’ancien recteur à la retraite.
De militant de la paix, on ne peut pas trouver mieux que Cheikh Ahmadou Bamba, affirme Ibrahima Thioub.
Il en veut pour preuve ses deux affirmations suivantes : ‘’J’ai signé un pacte avec Allah. Même si le Mahdi descendait sur terre appelant au Jiyad par les armes, je ne l’aiderais point. Je ne tuerai ni serpent, ni scorpion, ni aucun vivant, car la voie que j’ai choisie m’interdit d’utiliser les armes dans mon combat.’’
LE LAÏCAT SÉNÉGALAIS GRONDE
"L'Église ne connaît pas la peur." Le Conseil national du Laïcat répond à la récente sortie de Sonko et dénonce un "acharnement à stigmatiser l'Enseignement privé catholique". L'organisation invite le Premier ministre à "faire montre de considération"
Le Conseil national du Laïcat du Sénégal (CNL) a publié, le 21 septembre, une note d'information réagissant aux récentes décisions gouvernementales en matière d'éducation. Tout en saluant certaines initiatives, le CNL dénonce fermement la qualification d'"écoles étrangères" attribuée aux établissements catholiques par le Premier ministre. Rappelant que "l'Église est républicaine", le CNL souligne que son action éducative est fondée sur la Constitution.
"NOTE D'INFORMATION
1- Le Conseil national du Laïcat du Sénégal (CNL) a suivi avec intérêt les conclusions de la réunion interministérielle sur la préparation de la rentrée scolaire 2024-2025 tenue à la Primature le jeudi 19 septembre 2024.
2- Le CNL se réjouit, à la lecture des directives finales issues de cette rencontre, du souci du gouvernement, notamment :
d'améliorer les conditions d'enseignement-apprentissage ainsi que les performances des élèves.
de prévenir et de gérer les violences en milieu scolaire.
de protéger les couches vulnérables,
de procéder aux réformes qui s'imposent dans le secteur de l'Éducation.
3- L'intérêt particulier porté par le gouvernement et le traitement médiatique subséquent fait sur la problématique du port obligatoire de l'uniforme scolaire confortent l'Enseignement privé catholique, précurseur en cette matière, dans sa persévérance à promouvoir l'égal accès de toutes les filles et de tous les fils du pays à l'Éducation, dans une égale dignité que ne sapent ni les différences de conditions socio-économiques, culturelles et religieuses, ni les disparités territoriales.
4- Ce faisant, l'Enseignement privé catholique, demeure ancré dans les principes fondamentaux édictés par la Constitution de l'Etat laïc du Sénégal qui, en son article 8, consacre respectivement le droit à l'éducation et le droit de savoir lire et écrire à chaque citoyen sénégalais.
5- Le CNL encourage, dès lors, tous les établissements privés catholiques du Sénégal, établissements au demeurant tous sénégalais et placés sous la responsabilité des autorités diocésaines que sont les Évêques du Sénégal, à demeurer fermes dans la promotion des valeurs chrétiennes qui fondent leur projet éducatif, dans le respect des principes constitutionnels d'égalité, de liberté, de respect mutuel, au total, du vivre ensemble.
6- Des Sénégalais de toutes conditions et de toutes obédiences font confiance en l'Enseignement privé catholique. Rien, ni personne ne doit le détourner de l'essentiel : la formation de l'homme et de tout l'homme dans l'amour et la charité, sans aucune discrimination.
7- Sous ce prisme, le CNL regrette la persistance dans l'erreur du chef du gouvernement à considérer les écoles privées catholiques comme des « écoles étrangères ». Cet acharnement à stigmatiser l'Enseignement privé catholique est à dénoncer, tant il est étranger aux valeurs culturelles qui cimentent et sédimentent l'exception sénégalaise faite de pluralités vivant en harmonie.
8- Le CNL invite, par conséquent, tous les fidèles chrétiens, tous les frères et sœurs de toutes confessions religieuses et tous les citoyens épris de justice et de paix, à demeurer vigilants face à ces signaux alarmants qui tendent, à s'y méprendre, à ostraciser la communauté catholique et, partant, à fragiliser la cohésion sociale. Les Chrétiens du Sénégal ne sauraient être considérés comme des citoyens de seconde zone.
9. Le CNL invite le chef du gouvernement à faire montre de plus de respect et de considération à l'endroit de l'Enseignement privé catholique basé sur les valeurs évangéliques. Les menaces sont inopérantes. L'Église ne connaît pas la peur. Elle marche dans la Vérité, la Justice et la Paix.
L'Église est républicaine et, en matière d'Éducation et de Formation, elle fonde son action sur la Constitution. Son engagement à cet égard ne saurait être flétri par un arrêté.
10- En définitive, face aux graves défis multiples et urgents de l'heure, le CNL engage le gouvernement à ne désormais conjuguer de verbe que celui de l'action pour le bien-être des populations sénégalaises dont il tient le mandat.
Vive l'école sénégalaise ! Vive le vivre Ensemble ! Vive le Sénégal !"
par Jean Pierre Corréa
ÉLOGE À GASTON MADEIRA, PARTI AVEC ÉLÉGANCE, SANS EMBÊTER PERSONNE
La vie à tes côtés, avait fini par avoir bon goût… Ton goût pour faire, ton goût pour aimer, ton goût pour l’autre… Qu’écrire d’autre sur ton tombeau comme épitaphe que : « C’était un mec sympa… Un bonheur de garçon »
Conversation avec mon frère qui m’appelait tendrement tonton, avec cette empathie qui lui servait d’ADN.
Qu’écrire d’autre sur ton tombeau comme épitaphe que : « C’était un mec sympa… Un bonheur de garçon ». Epitaphe…Epitaphe… C’est drôle, jamais la sonorité d’un mot n’avait aussi bien contenu son sens… Epitaphe…, Tu as beaucoup voyagé,
D’un coin à l’autre,
Tu allais où on t’envoyait. Ouvert à la vie, en appétit de joies.
Partout, tu t’es fait des amis,
Partout tu as laissé des souvenirs. Le souvenir d’une personne singulière… Absolument précieuse…
La vie à tes côtés, avait fini par avoir bon goût… Ton goût pour faire, ton goût pour aimer, ton goût pour l’autre…
Au moment où tu décides que seul le bonheur étonne… Et puis … Taff !!! Epitaphe !!! ».
Mais aujourd’hui, c’est un autre voyage,
Qui t’emmène loin de nous,
Dans un autre pays.
Ce pays d’où personne ne revient,
Parce que c’est l’aboutissement de tous nos voyages
De toutes nos courses et de nos recherches.
Tu es parti vers ce pays mystérieux.
Nous espérons t’y retrouver un jour,
Au terme de notre propre voyage.
Quand nous parviendrons
Nous aussi à cette maison où
Tu nous attends pour fêter
Ensemble le monde nouveau.
La mort n’est rien… Tu es seulement passé dans la pièce à côté.
Toi, tu auras des étoiles, comme personne n’en a, et quand, je regarderai le ciel, la nuit, puisque tu habiteras l’une d’elles, Alors ce sera toi, comme si riaient toutes les étoiles. Tu auras, toi, des étoiles qui savent rire. Comme tu aimais sourire.
A tout à l’heure Gass…
Tonton Jean Pierre.
LE GAMOUWAATE EMBRASE MÉDINA BAYE
Les rues se remplissent de pèlerins venus du monde entier, créant un patchwork vivant de cultures et de nationalités unies par la foi. L'effervescence gagne les lieux emblématiques de la cité, comme la grande mosquée et le mausolée de Baye Niass
L’affluence grandit et avec elle la ferveur religieuse à Médina Baye, qui s’apprête à célébrer ce dimanche le ‘’Gamouwaate’’, une manifestation religieuse organisée chaque année dans cette cité religieuse une semaine après la tenue Gamou, l’évènement religieux commémorant la naissance du prophète Mouhammad.
A l’occasion de cette manifestation religieuse, la ville de Kaolack voit affluer des milliers de pèlerins venant du Sénégal et de nombreux pays d’Afrique, d’Amérique, d’Asie. Dans ces trois continents vivent en effet de nombreux disciples du guide musulman Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima Niass dit Baye Niass (1900-1975).
Dans beaucoup de quartiers situés à proximité de Médina Baye, le nombre important de véhicules en stationnement renseigne sur l’afflux des pèlerins venus d’autres localités du Sénégal et d’ailleurs.
A Thioffack, par exemple, plusieurs espaces ont été transformés en gares routières de fortune. Des dizaines de bus de transport en commun de voyageurs y débarquent des pèlerins venus spécialement pour célébrer le huitième jour de la naissance du ‘’prophète de l’islam’’.
Comme ce fut le cas lors du Gamou, la nuit du ‘’Gamouwaate’’ sera rythmée par des zikr, de chants religieux et d’autres activités dédiées au prophète Mouhamed (PSL), notamment à sa vie et à son œuvre.
Si des pèlerins qui étaient venus pour le Mawlid sont restés à Médina Baye en attendant la célébration du ‘Gamouwaate’’, d’autres, par contre, avaient choisi de rentrer pour honorer leurs exigences professionnelles.
Ainsi de Coura Seck, sage-femme dans une structure sanitaire de la banlieue dakaroise. Coura explique qu’elle était de garde dimanche dernier, jour ayant coïncidé avec le Gamou.
‘’Je ne pouvais pas venir pour le Gamou, parce que c’était mon tour de garde et mes autres collègues devaient, elles aussi, célébrer cet évènement. C’est pourquoi j’ai décidé de venir pour le +Gamouwaate+ et en profiter également pour voir ma famille, puisque je suis de la ville de Kaolack’’, explique-t-elle.
Si certains pèlerins affirment que c’est pour profiter davantage de la bénédiction de cette cité religieuse qu’ils ont tenu à venir, d’autres soutiennent qu’ils viennent tout juste d’avoir la possibilité de fouler le sol de la capitale du Saloum.
‘’A quelques jours du Gamou, j’étais tombé malade et resté alité pendant cinq jours. Maintenant que je me sens bien, je ne voulais pas me faire raconter le +Gamouwaate+. D’autant plus que, chaque année, depuis mon plus jeune âge, je passe une dizaine de jours à Médina Baye pour participer à la célébration des deux évènements’’, explique Katim Thiam, la quarantaine.
L’effervescence est déjà à son paroxysme sur certains sites dits ‘’symboliques’’, comme la grande mosquée et son esplanade, ‘’Ténou Baye’’ (le puis de Baye Niass, en wolof), le centre commercial Mame Astou Diankha et ses environs, devenus tous des lieux privilégiés de commerce.
Une situation qui rend difficile la circulation dans cette partie de la ville de Kaolack. Celle-ci est davantage compliquée par la présence des flaques d’eau, qui se sont formées après les fortes pluies de ces derniers jours.
Ces flaques d’eau parsèment aussi les rues d’autres quartiers de la commune, obligeant les piétons à devoir user de toutes de subterfuges pour pouvoir se déplacer.
Le mausolée du fondateur de Médina Baye, ne désemplit pas depuis plusieurs jours maintenant.
Dans cette cité religieuse se côtoient des ressortissants de nombreux pays : Nigériens, Tchadiens, Camerounais, Ghanéens, Gambiens, Nigérians, etc.
Aussi les commerçants et autres vendeurs ambulants ne lésinent-ils sur aucun de moyen de communication pour accrocher de potentiels clients.
Certains pèlerins n’hésitant pas, à leurs heures perdues, d’aller faire leurs emplettes et sont prêts à délier leurs bourses pour acquérir les produits de leurs choix.
Aux klaxons des motos taxis ‘’Jakarta’’ et des véhicules se mêlent aux bruits des sonorisations des vendeurs et autres commerçants et aux chants religieux provenant de tous les coins de Médina Baye.
MBOUR MARCHE CONTRE LA MIGRATION IRRÉGULIÈRE
Initiée par le collectif ‘’Daffa Doy’’ (ça suffit en wolof), cette mobilisation citoyenne a démarré à la place Mamadou Diop, avant de se terminer à la préfecture avec la remise d’un mémorandum au préfet dudit département, Amadou Diop
Plusieurs acteurs politiques et de la migration, ainsi que des membres des familles des victimes du naufrage d’une embarcation de migrants survenu récemment au large de Mbour ont pris part, samedi, à une marche silencieuse de sensibilisation contre la migration irrégulière organisée à la mémoire des victimes de ce chavirement qui a fait une trentaine de morts, a constaté l’APS.
Initiée par le collectif ‘’Daffa Doy’’ (ça suffit en wolof), cette mobilisation citoyenne a démarré à la place Mamadou Diop, avant de se terminer à la préfecture de Mbour avec la remise d’un mémorandum au préfet dudit département, Amadou Diop.
‘’Nous sommes tous mobilisés ce matin dans le cadre de cette marche silencieuse initiée par les forces vives de la population de Mbour. A travers cette marche silencieuse, nous voulons alerter les autorités sur la gravité de la situation actuelle’’, a dit Mansour Diallo, un des initiateurs de la procession.
Une forte foule de jeunes hommes et de femmes a sillonné les artères de la ville, munis des pancartes portant des messages appelant à mettre fin à la migration irrégulière. ‘’ Nous voulons voir comment faire ensemble pour stopper ce fléau’’, a poursuivi M. Diallo, en lisant le mémorandum devant le préfet de Mbour.
‘’C’est un document qui met en lumière l’insuffisance des mesures étatiques pour endiguer ce phénomène et appelle à des actions immédiates et concrètes. Il vise également à rappeler la responsabilité collective, en particulier celle de l’Etat, des parents et des jeunes eux-mêmes, face à cette tragédie’’, a expliqué Mansour Diallo.
Le préfet de Mbour, Amadou Diop, a assuré que ‘’le document sera exploité, étudié et transmis à qui de droit au niveau central’’.
Pour les solutions relevant de ses compétences, l’autorité préfectorale a promis de prendre ‘’toutes les dispositions pour leur mise en œuvre’’.
‘’Nous encourageons à poursuivre la sensibilisation, et l’Etat de son côté continuera à prendre toutes les dispositions pour lutter contre ce phénomène’’, a-t-il assuré.
A Thiocé, une journée de prières et de sensibilisation a été organisé par les populations du quartier, une manière pour elles de conscientiser sur les dangers liés à la migration irrégulière.
UN PLAIDOYER POUR LA PAIX PANAFRICAINE
Le Commissaire Bankole Adeoye met en lumière l'urgence de cultiver une culture de paix dans un contexte marqué par le terrorisme et les conflits armés, à l'occasion de la Journée internationale de la paix 2024
(SenePlus) - À l'occasion de la Journée internationale de la paix 2024, l'Union africaine (UA) réaffirme son engagement pour la paix et la stabilité sur le continent, selon une déclaration du Commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l'UA, Bankole Adeoye.
Dans un contexte marqué par des défis persistants tels que le terrorisme, les conflits armés et les menaces de génocide, l'UA appelle à une approche holistique de la consolidation de la paix. Le thème de cette année, "Cultiver une culture de la paix", souligne l'importance d'efforts collectifs impliquant les communautés économiques régionales, la société civile et le secteur privé.
Le Commissaire Adeoye met en avant plusieurs initiatives de l'UA, notamment le Panel des Sages, FemWise-Africa et Wise-Youth, qui contribuent à la prévention des conflits et à la médiation. Il souligne également l'importance de la Biennale de Luanda comme plateforme de dialogue panafricain pour la culture de la paix.
L'UA appelle ses États membres et partenaires internationaux à redoubler d'efforts pour atteindre la paix à travers le développement durable, la bonne gouvernance et la protection des droits humains. Une attention particulière est portée à l'engagement des femmes et des jeunes dans les initiatives de consolidation de la paix.
Bankole Adeoye conclut en appelant à un multilatéralisme renforcé, basé sur le respect mutuel et la solidarité, pour relever les défis communs et construire un avenir de paix partagée.
par Abdoul Aziz Diop
TOUS D’ACCORD AVEC LE FMI ?
EXCLUSIF SENEPLUS - Que vaut, aujourd’hui encore, la levée de boucliers, bien connue, contre l’institution internationale ? Ce changement d'attitude interroge sur la cohérence des positions politiques, notamment celles du nouveau régime
À la fin de la mission, effectuée du 5 au 12 septembre 2024, par une équipe du Fonds monétaire international (FMI) qu’il dirigea, Edward Gemayel, fit une déclaration qui porte, pour l’essentiel, sur « la croissance plus lente que prévue [de l’économie sénégalaise] au cours du premier semestre de 2024, les perspectives macroéconomiques difficiles pour le reste de l'année 2024, [la nécessité] de mesures supplémentaires pour atteindre l'objectif de déficit de l'UEMOA à 3 % du PIB en 2025 », etc.
Pour leur part, « les autorités [sénégalaises] ont réaffirmé leur engagement en faveur des réformes qui sous-tendent le programme appuyé par le FMI [et] renouvelé leur engagement pour la transparence, la bonne gouvernance et la responsabilité publique », conclut Edward Gemayel.
Sans le moindre recul critique, la presse, tous médias confondus, et les responsables politiques de l’opposition reprirent à leur compte toute la déclaration disponible sur le site du Fonds.
Edward Gemayel peut alors se frotter les mains pour mission accomplie sans que les critiques longtemps faites au FMI ne soient ressassées par l’intelligentsia sénégalaise plus bavarde dans les joutes de politique politicienne au cours des dix dernières années, correspondant aux années d’opposition « radicale » des Patriotes africains du Sénégal pour la transparence, l’éthique et la fraternité (Pastef).
Mais que vaut, aujourd’hui encore, la levée de boucliers, bien connue, contre l’institution internationale ?
Un peu d’histoire pas si ancienne que ça
Francis Fukuyama voulait « la fin de l'histoire » ; il ne l'obtint pas. Nicolas Sarkozy, osé, voulait, le 26 juillet 2007 à Dakar, « le commencement de l'histoire » ; il ne l'a pas obtenu après le discours que l’on sait.
A sept reprises, la propension, qu'ont les dirigeants des huit - maintenant sept - pays les plus industrialisés du monde, à vouloir, par tous les moyens, maintenir, au profit de quelques-uns seulement de leurs concitoyens, tous les peuples du monde - au nombre desquels figurent d'abord ceux d'Afrique - dans la misère, dans le meilleur des cas dans la pénurie et la dépendance, a été à l'origine du lancement d'une vaste consultation altermondialiste sur les actions, les campagnes et les luttes à mener.
Toute la littérature sur les rapports entre le Nord riche et le Sud pauvre le montre : la misère et la dépendance dans les Pays les moins avancés (PMA) s'expliquent moins par l'absence de programmes que par le choc des fondamentaux. Ces derniers se déclinent en fondamentaux sociaux et fondamentaux économiques. Les premiers (droit à l'éducation et à l'accès aux biens culturels, droit au travail, droit à la santé et à un environnement sain, droit de savoir lire et écrire, etc.), consacrés par la loi fondamentale de chaque pays, achoppent sur les seconds (taux de croissance, équilibre de la balance commerciale, taux d'investissement, service de la dette extérieure, etc.) dont dépend l'équilibre comptable de la balance des paiements de chaque pays. Les causes sont multiples. Nous en évoquons deux à titre d'exemple.
Premièrement, les PMA sont emprisonnés dans une série de cercles vicieux auxquels ils ne peuvent échapper seuls. Parallèlement à des facteurs internes, existent des obstacles externes provenant de la structure des exportations. Dans ces pays, la structure des exportations se caractérise par la spécialisation. La majeure partie des recettes provient de deux ou trois produits. Ces produits ne peuvent être vendus qu'aux prix qu'acceptent de payer les pays riches avec lesquels ils commercent. Les termes de l'échange se dégradent continuellement. Deuxièmement, l'accès aux marchés extérieurs est toujours difficile. Son importance est soulignée unanimement par les dirigeants des pays en voie de développement, par les experts indépendants et par ceux des organismes internationaux tels que le FMI et la Banque mondiale.
En 1984 déjà, Krueger estimait dans la revue du FMI et de la Banque mondiale, que « de toute évidence, c'est essentiellement en donnant libre accès à leurs marchés que les pays développés contribueront à améliorer les perspectives de croissance des pays en développement ». Or, constatait Platteau une année plus tard, « les barrières freinant la pénétration des produits étrangers ont été nettement moins abaissées pour les biens provenant des pays en développement que pour ceux provenant d'autres pays riches ».
Selon l'économiste sénégalais Makhtar Diouf, « le libre-échange présente au départ, entre autres, des inconvénients pour les producteurs africains, dans l'agriculture comme dans l'industrie :
(1) Les produits agricoles européens qui sont subventionnés (ce qui permet de les vendre moins cher) vont inonder les marchés africains ; les produits africains similaires (comme la volaille, les œufs par exemple) ne pourront pas résister à la concurrence. Il faut dire que le terrain a été préparé par les programmes d'ajustement de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international qui ont supprimé les subventions en Afrique.
(2) Les embryons d'industrie qui existent dans les pays africains pour ne satisfaire que le marché local (allumettes, piles électriques par exemple) vont être étouffés par la concurrence européenne, surtout avec cette préférence marquée des Africains pour tout ce qui est importé ; ce qui va se traduire par des fermetures d'usines avec le cortège bien connu de nouveaux chômeurs. Pour ne rien dire des énormes pertes de recettes douanières pour les États».
Le professeur Makhtar Diouf dit « Oui pour un nouvel ordre économique international ! Mais, oui aussi pour un nouvel ordre économique interne !». « La lutte contre la pauvreté ne peut reposer que sur une politique saine de développement. Ce qui malheureusement est loin d'être le cas dans des pays comme le Sénégal, avec une politique autocratique et véritablement "je-m'en-foutiste" de gaspillage et de dilapidation des maigres ressources financières, comme s'il s'agissait d'un héritage familial », écrit-il. Fera-t-il entendre raison à ses deux nouveaux « amis » politiques Diomaye et Sonko en cas de dérapages avérés ?
Comparaison est raison
« Les services du FMI achèvent leur visite…» Tel est l’intitulé de toutes les déclarations des responsables - Edward Gemayel pour le Sénégal - des équipes envoyées dans la zone UEMOA dont les critères de convergence servent de boussole au Fonds.
Lesdites déclarations font naturellement état des disparités dans la zone. Pour six pays de l’UEMOA (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger et Sénégal), le graphique des spécificités (voir en illustration de l’article) rend bien compte de la comparaison qui est raison dès lors que l’Union monétaire et économique a bien vocation à parler d’une seule voix pour le compte de tous les pays membres. Une seule équipe du FMI suffirait alors pour entendre raison, au siège de la Commission de l’UEMOA, face aux représentants des différents pays au sein d’un groupe resserré d’excellents négociateurs.
Le graphique des spécificités, réalisé à partir des six déclarations qui ont clôturé les six visites des six équipes du FMI, fait ressortir un ralentissement de l’économie sénégalaise qui interroge le nouvel attelage gouvernemental mis en place par le Premier ministre Ousmane Sonko. Pour le reste, parler d’une seule voix, en invoquant un passé encore récent, relève du simple bon sens, aussi bien pour les pays concernés que pour le FMI. À moins que nous soyons, et ce depuis peu, tous d’accord avec l’institution internationale quoi qu’elle dise et quoi qu’elle fasse.
VOITURES OFFERTES PAR PAPE ALÉ NIANG À LA RTS, BIRAHIM SECK DEMANDE UNE ENQUÊTE
«Au nom de la reddition des comptes et de l’éthique professionnelle, cette affaire devrait faire l’objet d’une enquête pour, d’une part identifier les donateurs et d’autre part en déterminer les raisons », a-t-il affirmé.
Le Directeur général de la RTS, Pape Alé Niang a offert des véhicules au personnel de sa structure pour faciliter leur transport.
Une donation qui a suscité beaucoup d’interrogations au point que le coordonnateur du Forum civil, Birahim Seck a demandé une enquête pour connaitre la provenance de ces véhicules et la manière dont ils ont été rétrocédés.
A l’en croire, «la rétrocession de véhicules entre le DG et la RTS est problématique ».
«Au nom de la reddition des comptes et de l’éthique professionnelle, cette affaire devrait faire l’objet d’une enquête pour, d’une part identifier les donateurs et d’autre part en déterminer les raisons », a-t-il affirmé.
A noter que Pape Alé Niang dit avoir offert 4 des 6 véhicules qui lui appartiennent.
MAMADOU DIOP DECROIX AFFIRME SON SOUTIEN À DIOMAYE ET SONKO POUR LES LÉGISLATIVES
Le leader de And Jef/Parti africain pour la démocratie et le socialisme (AJ/PADS) affirme que «les maoïstes vont travailler pour le triomphe de la majorité présidentielle lors des prochaines législatives ».
Dans un entretien accordé au quotidien national Le Soleil, le leader de And Jef/Parti africain pour la démocratie et le socialisme (AJ/PADS) a révélé qu’il va soutenir le parti au pouvoir lors des élections législatives anticipées.
Il affirme que «les maoïstes vont travailler pour le triomphe de la majorité présidentielle lors des prochaines législatives ».
Avant d’ajouter: «Nous sommes, aujourd’hui, en train d’assumer notre part de responsabilité sur le terrain politique pour le triomphe, le 17 novembre 2024, de la liste que les nouvelles autorités du pays proposeront aux Sénégalais », a-t-il déclaré.
Mamadou Diop Decroix d’ajouter que « des campagnes de sensibilisation, des tournées et des rencontres citoyennes afin de promouvoir la liste de la majorité présidentielle ».
PREMIER LEAGUE, JACKSON BRILLE ET PROPULSE CHELSEA À LA DEUXIÈME PLACE
Les Blues se sont imposés avec autorité sur la pelouse de West Ham. Portés par l'attanquant sénégalais, les hommes d’Enzo Maresca ont rapidement pris l’avantage avant de dérouler.
Auteur d’un début de saison contrasté avec deux victoires, un nul et une défaite, Chelsea se déplaçait sur la pelouse de West Ham, ce samedi, pour le compte de la 5e journée de Premier League. Alignés en 4-2-3-1, les hommes d’Enzo Maresca ne tardaient pas à faire la différence grâce à leur buteur, Nicolas Jackson. Lancé en profondeur par Sancho, le Sénégalais trompait Areola et lançait parfaitement les siens (0-1, 4e). Dans la foulée, le numéro 15 des Blues, mis sur orbite par Caicedo, doublait la mise (0-2, 18e). Sonnés et menés de deux buts à la pause, les Hammers coulaient un peu plus au retour des vestiaires.
Dans tous les bons coups, Jackson climatisait un peu plus le London Stadium en servant Cole Palmer, auteur du troisième but (0-3, 47e). Fort d’une belle avance, Chelsea procédait alors à un large turnover avec les entrées de Disasi, Neto, Félix ou encore Nkunku. Si Madueke était lui tout proche de participer à la fête (63e), les Blues, solides défensivement et réalistes aux abords de la surface adverse, sécurisaient ainsi une troisième victoire cette saison. Au classement, les coéquipiers d’Enzo Fernandez remontent provisoirement au 2e rang. West Ham est 14e.