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15 novembre 2024
AFFAIRE DES TONNES D’OR SORTIES DU PAYS, ABDOULAYE SYLLA ENTENDU PAR LA DIC
L'homme d’affaires à la tête du groupe Ecotra, a été entendu par les enquêteurs pendant près de dix heures. Cette audition intervient alors que des révélations font état de plusieurs lingots d’or sortis du pays sous le régime de Macky Sall.
La «traque», qui a été lancée depuis l’installation du Pool financier judiciaire (Pfj), semble s’intensifier. Ce vendredi, les enquêteurs qui sont sur les traces de plusieurs tonnes d’or sorties du pays sous Macky Sall, ont entendu l’homme d’affaires Abdoulaye Sylla.
Le parquet financier semble s’intéresser à une affaire de lingots d’or sortis du pays sous le défunt régime de Macky Sall. L’Observateur, dans son édition de ce samedi, renseigne que l’homme d’affaires Abdoulaye Sylla a même été convoqué et auditionné sur cette affaire durant dix tours d’horloge. La valeur du métal précieux est estimée à plusieurs milliards de francs Cfa.
Libération parle, lui, de 2700 kilogrammes d’or sortis du pays via un jet privé. Un manifeste de vol, ainsi qu’un ordre de mission, seraient au nom de l’homme d’affaires qui est à la tête du groupe Ecotra. Et selon Libération, face aux enquêteurs, Abdoulaye Sylla a tout rejeté en bloc. Il a, cependant, été libéré après son audition.
LÉGISLATIVES, LE PROCESSUS DE DÉPÔT DES CANDIDATURES DÉMARRE LE 24 SEPTEMBRE
Un tirage au sort pour déterminer l’ordre de dépôt des dossiers de déclaration de candidature se tiendra le jeudi 26 septembre 2024. Ensuite, le dépôt matériel des candidatures, prévu les 28 et 29 septembre.
Le Directeur général des élections a rappelé, dans un communiqué officiel, aux mandataires des partis politiques, coalitions de partis et entités regroupant des personnes indépendantes que la Commission de Réception des Dossiers de Déclarations de Candidature pour les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 débutera ses activités le mardi 24 septembre 2024, dès 8 heures.
La Commission siégera à la Direction générale des élections (DGE), située à la Cité Police, avenue El Hadj Malick SY, angle rue 6, Médina à Dakar. Elle sera ouverte tous les jours de 8 heures à 18 heures, avec une pause de 13h30 à 14h30.
Cependant, lors des dates limites de notification des noms des coalitions ou entités regroupant des personnes indépendantes, ainsi que pour le dépôt des dossiers de déclaration de candidature, une permanence sera assurée jusqu’à minuit. La Commission pourra également ajuster ses horaires en fonction des besoins.
Un tirage au sort pour déterminer l’ordre de dépôt des dossiers de déclaration de candidature se tiendra le jeudi 26 septembre 2024. Ensuite, le dépôt matériel des candidatures, prévu les 28 et 29 septembre, se fera selon l’ordre établi par ce tirage entre les différentes listes de candidats.
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LA CONCERTATION PRÉÉLECTORALE VIRE AU FIASCO
L'Alliance pour la transparence des élections (ATEL) a quitté la réunion convoquée ce samedi 21 septembre par le ministre de l'Intérieur Jean-Baptiste Tine dans le cadre des législatives, dénonçant un manque de dialogue préalable de la part du pouvoir
(SenePlus) - Selon un compte rendu de Walf, la réunion de concertation sur le processus électoral, convoquée par le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique Jean-Baptiste Tine, a connu un début mouvementé ce samedi 21 septembre. La rencontre, qui visait à échanger avec les partis politiques et les coalitions en vue des élections législatives anticipées du 1è novembre prochain, a été marquée par le départ précipité de l'Alliance pour la transparence des élections (ATEL).
Oumar Sarr, représentant de l'ATEL, a exprimé son mécontentement face à la méthode employée par le gouvernement : "Vous avez pris des décrets pour organiser les élections sans concertation. Aussi, il y a des questions préjudicielles à prendre en compte." Il a souligné le caractère inhabituel de la démarche, déclarant : "Nous avons toujours discuté de processus avant de prendre une quelconque décision."
Face à ces critiques, le ministre Tine a tenté de rassurer les participants : "Ce qui nous amène ici, c'est la discussion que nous voulons mener avec les acteurs sur tout le processus. Nous avons différents points à aborder aujourd'hui et nous prenons en compte vos préoccupations." Il a également promis d'informer le président de la République de l'issue des échanges.
Cependant, cette réponse n'a pas suffi à convaincre les membres de l'ATEL, qui ont choisi de quitter la salle de réunion.
À l'issue de la rencontre, le ministre de l'Intérieur n'a pas manqué de critiquer l'attitude de l'opposition. Il a déclaré aux journalistes : "Je regrette le boycott d'une partie d'ATEL. (...) je pense qu'ils ne sont pas encore prêts à affronter les urnes. Après la débâcle de la dernière élection, je pense qu'ils ne se sont pas encore réorganisés."
CIRCULATION DES MÉDICAMENTS À TOUBA, LES RAISONS DU SUCCÈS DES DEPOTS
Des modou-modou aux marabouts, tous les profils se côtoient dans cette entreprise lucratif. Les dépositaires, organisés en dahira, créent de l'emploi et répondent à une demande sociale forte. Les autorités semblent impuissante
Mais qu’est-ce-qui explique la ruée vers ces officines ? De l’avis d’un dépositaire, «nos prix sont très attractifs». L’exemple le plus patent est Tritazide. Ce médicament utilisé chez les hypertendus est cédé dans les pharmacies à 7534 francs la boite et au niveau des dépôts, il coûte 6527,2 francs, soit une différence de 1006,8 francs alors qu’ils l’ont acquis tous les deux au niveau du laboratoire à 5356, 674 francs. Ces différences de prix s’expliquent par les marges d’augmentation des prix. Là où les pharmaciens ont des marges de 28, 9% ou bien 30%, les dépositaires eux-mêmes se contentent de marges de 10 à 20% selon le produit vendu. Il s’y ajoute que, contrairement aux pharmacies, «les dépôts, en plus de faire du social, donnent les médicaments à crédit».
Marché Ocass, les modou-modou et le baol-baol
La cinquantaine, cette dame rencontrée au Marché Ocass de Touba, explique ses choix. «Si nous préférons venir acheter les ordonnances dans les dépôts, c’est parce que les prix sont très compétitifs et ils nous facilitent l’acquisition des médicaments sans difficulté majeure», at-elle dit. Ce marché parallèle représente une alternative de choix pour les plus pauvres puisque, les médicaments qui y sont vendus sont économiquement et socialement plus accessibles. Mais aucune enquête ne signale que le marché illicite soit réservé aux pauvres. Il s’y ajoute aussi que le milieu nourrit bien son homme. Un dépositaire confie : «Je possède trois pharmacies et je m’en sors très bien». C’est ce qui explique la ruée des opérateurs économiques et des marabouts parce que le secteur est très attractif. «Les gens pensent qu’il y a de gros calibres qui sont derrière mais ce n’est pas cela. Le modou-modou a le flair de l’informel, de la fraude. Je pense que ce qui intéresse les gens ici, c’est la fraude. Le commerçant baol-baol, tout le monde le connait. Derrière, c’est le marabout». D’ailleurs, les dépositaires se recrutent dans toutes les catégories sociales. On en trouve des analphabètes et des diplômés de l’enseignement supérieur.
Une clientèle diversifiée
Qui se ravitaille au niveau de ces dépôts ? Difficile de répondre à une telle interrogation, tellement la clientèle qu’on y rencontre est hétérogène. Le portrait-type de la personne ayant recours au marché informel du médicament est difficile à identifier. Toutes les catégories socioprofessionnelles font appel à ces services ; les professionnels de la santé eux-mêmes sont parfois clients de ces dépôts. Un dépositaire renseigne : «C’est le cas lorsque les ruptures de stock sont importantes sur le circuit officiel ou que les prix deviennent plus intéressants sur le marché informel». Il y a aussi que le niveau d’instruction des acheteurs influerait de manière significative sur la décision du lieu d’achat du médicament. Là où un pharmacien amer fulmine : «Ces médicaments qui pullulent à Touba n’obéissent à aucune norme élémentaire de conservation et de qualité». Ndoumbé Diop, rencontrée à la gare routière, dans un dépôt, rétorque : «Qu’à cela ne tienne, les populations y trouvent leur compte. Notre objectif, c’est de nous soigner à moindre coût. Pas plus». Il faut noter que c’est en fonction du cadre socioculturel des populations locales qu’il faudra déterminer qui sont les acheteurs. Même s’il n’existe pas de réels consensus à ce sujet (aucune étude de terrain), l’ensemble des personnes interrogées s’accordent à dire que le marché parallèle et l’automédication représentent une alternative de choix pour les plus pauvres.
Implantation des dépôts de pharmacie violation du Code de la santé publique
L’implantation d’un dépôt de pharmacie obéit à des critères. Non seulement, il doit être ouvert dans un rayon de 20 km, mais aussi son propriétaire doit être instruit et il doit s’approvisionner dans la pharmacie qui lui est très proche. Le dépositaire doit disposer d’une autorisation délivrée par le ministre de la Santé. Ce qui n’est pas souvent le cas dans la capitale du mouridisme où l’ouverture d’un dépôt est liée à la capacité financière du propriétaire. Il y a aussi qu’aucun dépôt n’est distant d’une pharmacie de 5kilométres. En dépit de tous ces manquements, les autorités aussi religieuses qu’étatiques gardent le silence et refusent de se prononcer sur un phénomène qui n’existe nulle part ailleurs au Sénégal qu’à Touba. D’où l’interpellation d’un pharmacien : «Il faut que tout le monde soit responsable. L’Etat doit jouer le jeu, il y a des articles dans le Code de la santé publique qui interdisent une telle pratique. Les marabouts, si la pratique se fait uniquement dans une localité, il y a lieu de s’interroger».
La puissance des dépositaires «les pharmaciens n’osent pas venir concurrencer ces gens
Touba qui compte plus d’un million d’habitants devrait disposer de plus d’une cinquantaine de pharmacies. Mais, à ce jour, la capitale du mouridisme n’en compte qu’une trentaine. C’est parce que, confie un des pharmaciens, «les confrères n’ont pas l’audace de venir concurrencer ces gens. C’est un problème. Mais ce qui nous intéresse, c’est le service qu’on rend aux populations, nous sommes des talibés, nous pensons que nous avons un devoir par rapport aux vrais talibés. C’est pourquoi nous sommes là». Ces dépositaires sont très puissants. En atteste les nombreuses tentatives infructueuses de les casser. Ils ont toujours fini par rebondir. Ils sont aussi très bien organisés. Après le démantèlement de Keur Serigne Bi, la plupart se sont retrouvés dans la cité religieuse où ils poursuivent leurs activités. Les dépositaires, c’est une organisation très bien huilée. Il y a un dahira où les membres cotisent mensuellement. Les dépositaires créent aussi de l’emploi et réfutent l’argument des pharmaciens qui voudraient que ce soient des spécialistes qui vendent les médicaments. «Eux, estce-que leurs employés ont le background nécessaire. La plupart sont soit des frères, soit des neveux mais dont le niveau scolaire dépasse très rarement la classe de terminale», a dit un dépositaire sous couvert de l’anonymat.
QUAND DES PHARMACIENS TUENT LEUR PROFESSION
Touba, épicentre d'un trafic de médicaments aux ramifications insoupçonnées. Plus inquiétant encore, des fuites de médicaments depuis les hôpitaux et les pharmacies légales alimentaient ce marché parallèle
La vente parallèle des médicaments constitue un véritable phénomène de société au Sénégal en général. A Touba, la fraude est si «normalisée» que la profession de pharmacien y est banalisée. Du fait des enjeux liés à l’implantation des dépôts et à leur circuit de ravitaillement, les pharmaciens ne veulent pas se prononcer sur un sujet qu’ils trouvent «très sensible». C’est parce que, aussi, c’est une véritable mafia fructueuse que même des spécialistes n’osent pas dénoncer publiquement par craintes de représailles. Mode d’emploi d’une pratique dangereuse pour la santé. Bés bi a décidé de respecter l’anonymat de tous ceux qui ont participé à cette enquête.
80% des médicaments vendus dans les dépôts sont sans visa»
«Ils nous viennent des pays frontaliers ou de la sous-région : Gambie, Nigeria, Mauritanie. Ces produits ne devraient pas être commercialisés au Sénégal. 80% des médicaments vendus dans les dépôts sont sans visa», confie un pharmacien. Le pire dans tout cela, c’est que des pharmacies légales s’approvisionnent avec des médicaments frauduleux. «Il y a d’autres produits qui existent non seulement au niveau de ces dépôts-là, mais aussi dans les pharmacies et structures hospitalières. Parfois, ce sont des fuites de ces médicaments qui passent illégalement de l’hôpital vers le dépôt ou de la pharmacie vers le dépôt. De toute façon, c’est illicite. Ce sont des médicaments contrefaits», a-t-il révélé. Des médicaments que les pharmaciens jugent dans la plupart des cas «dangereux pour la santé des patients». «Même si le médicament qui se trouve dans le dépôt est de bonne qualité, il peut être dangereux parce que c’est sa délivrance qui fait sa qualité. Le médicament, son nom original, c’est le poison. Il peut soigner comme il peut tuer à la même heure. L’essentiel, c’est que l’usage soit bien assuré et si celui qui le manipule n’est pas bien outillé pour en faire un bon usage, c’est cela le danger. Vous venez dans un dépôt et vous dites que vous avez mal à la tête, vous demandez qu’on vous donne de l’aspirine, vous pouvez faire une inflation intestinale parce que vous avez des problèmes de gastralgie ou d’ulcère. Quand, il quitte la pharmacie ou l’hôpital, il peut être de bonne qualité. Mais quand il arrive au niveau du dépôt, les conditions de conservation peuvent être mauvaises et, enfin de compte, le médicament peut se transformer en poison», prévient le pharmacien. «Faux», rétorque un dépositaire : «Les médicaments que nous vendons sont les mêmes que ceux que le patient trouve dans les pharmacies». Pour prouver qu’ils sont de bonne qualité, il exhibe des documents sur lesquels les détails des commandes faites au niveau des pharmaciens de la place sont mentionnés. Il s’explique : «Le dépositaire qui fait sa commande paie comptant le pharmacien qui, à son tour, paie son fournisseur. Regardez, cette ordonnance a été prescrite par un professeur de la clinique d’urologie de l’hôpital Aristide Le Dantec. Si les médicaments n’étaient pas de bonne qualité, vous pensez qu’il n’allait pas renvoyer le patient ?» Cette notion d’efficacité des médicaments vendus dans ces dépôts vaut son pesant d’or et trouve toute son importance dans le débat qui l’entoure depuis plusieurs années. Un spécialiste de la santé éclaire : «La qualité des soins obtenus auprès du marché illicite est très en deçà des exigences qui permettent une efficacité optimale, c’est-à-dire une amélioration maximale de l’état de santé. Les conséquences de l’anarchie des ventes de médicament sur le marché illicite sont autant d’ordre sanitaire qu’économique. Ce sont ces deux composantes que nous allons développer successivement…»
Les conséquences sur la santé des populations
Trois grandes causes sont à l’origine des défauts de qualité des médicaments vendus en dehors du circuit légal. Il s’agit, selon un agent de santé, «des phénomènes de décomposition, du manque de respect des bonnes pratiques de fabrication, de la présence de contrefaçon et des manipulations hasardeuses de la part des vendeurs». S’agissant de la décomposition ou dégradation du médicament, un pharmacien local explique : «La stabilité d’un médicament peut être définie comme son aptitude à conserver ses propriétés chimiques, physiques, microbiologiques et biopharmaceutiques dans les limites spécifiées pendant toute sa durée de validité. La stabilité des préparations pharmaceutiques dépend de paramètres extrinsèques (température, humidité et lumière) et intrinsèques (formulation galénique, conditionnement, matières premières) que le fabricant se doit d’évaluer par des études de stabilité (études de dégradation accélérée, études de stabilité en temps réel). Ces tests permettent de fixer une durée limite de conservation et des conditions de stockage (température inférieure à 30°C, comprise entre +3°C et +8°C, humidité… ).»
Défaut de conservation des médicaments
S’expliquant sur les conditions de stockage inadaptées, notre interlocuteur confie : «Ici, à Touba, ces normes de conservation s’avèrent difficiles à respecter puisque les températures dépassent couramment les 30°C avec un taux d’humidité élevé. Les conditions dans lesquelles sont vendus les médicaments sur le marché illicite altèrent inévitablement les propriétés physicochimiques des médicaments : l’exposition en plein soleil détériore rapidement les comprimés, l’humidité ambiante, accélère les processus de décomposition des molécules chimiques actives… Des produits hautement thermolabiles- tels que les vaccins, les suppositoires, l’insuline- sont négligemment disposés à l’air libre sur les marchés des pays en développement».
Par exemple, sur plus de 50 dépôts visités à Touba, 52% présentaient ce type de produits sans autres précautions, 15% les conservaient dans des glacières, 5% possédaient un réfrigérateur et les autres ne possédaient pas de médicaments photosensibles ou thermosensibles. Les mauvaises conditions de stockage affectent gravement la qualité des médicaments de la rue. De son côté, la dénaturation du principe actif et/ou de la formulation galénique (excipients) affecte les propriétés thérapeutiques et donc l’efficacité du médicament. La date de péremption représente la limite audelà de laquelle les standards de qualité ne sont plus garantis. Malheureusement il arrive que la forme pharmaceutique soit déconditionnée et il n’est plus possible de savoir si le médicament est utilisable. Ensuite, les vendeurs semblent s’arranger de façon à pouvoir dissimuler la date si celle-ci est passée. Ils posséderaient, d’après certaines indiscrétions, des appareils permettant de modifier les inscriptions sur les blisters ou les dates.
LE GRAND COME-BACK DES PIONNIERS DE L’AFRO-JAZZ
Intitulé «Retour aux sources», le mythique groupe Xalam2 fait son grand retour. Très attendu, ce nouvel opus a fait son entrée il y a quelques semaines, marquant ainsi les retrouvailles avec ce son révolutionnaire qui a fait leur légende
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 21/09/2024
Intitulé «Retour aux sources», le mythique groupe Xalam2 fait son grand retour. Très attendu, ce nouvel opus a fait son entrée il y a quelques semaines, marquant ainsi les retrouvailles avec ce son révolutionnaire qui a fait leur légende. La sortie de leur nouvel EP a été l’occasion de réunir, le 21 juin dernier à Dakar, experts et mélomanes pour une table ronde sur l’influence de leur musique au Sénégal et en Afrique.
Les pionniers de l’afro-jazz sénégalais seront en concert le 12 octobre 2024 au Pan-Piper Paris, après leur concert à succès à l’Alhambra Genève le 25 mai dernier, à l’occasion de la Journée mondiale de l’Afrique. Alors qu’une nouvelle génération de musiciens afrobeat fait, aujourd’hui, fureur avec des rythmiques renouvelées, les membres de Xalam 2 reste des pionniers inégalés. Si ce genre musical nous vient à l’origine du Nigéria, le groupe sénégalais a su, dès les années 70, créer un son unique en y insufflant des touches rythmiques typiquement ouest-africaines. Leur musique singulière, mêlant avec génie mbalax, jazz et racines traditionnelles, demeure une référence intemporelle et inégalée à ce jour. Avec «Retour aux sources», Xalam 2 réaffirme sa place de maître en remettant ses compositions cultes au goût du jour. Sur cet EP événement, leurs morceaux phares ont été entièrement rejoués ou remixés, mariant l’énergie brute de leurs lives légendaires à une production contemporaine. Des classiques revisités qui prouvent, s’il en était encore besoin, que Xalam 2, l’un des groupes africains les plus anciens en activité et sans jamais s’être séparés, reste le groupe le plus audacieux et visionnaire de la scène afro-beat mondiale.
Un dossier de présentation souligne que «Retour aux sources» est un Ep de 5 titres puissants contemporains. Enregistré entre SaintLouis et Dakar, ce mini-album très spécial est sorti au deuxième trimestre 2024 sous leur tout nouveau label français DesTours, avec qui Xalam 2 a signé en 2023. Tous les titres choisis ont une résonnance particulière dans le monde d’aujourd’hui : la place des femmes dans la société, la perte de repères pour les jeunes et la difficulté à se projeter dans l’avenir. Un condensé de fougue, de modernité et de traditions qui annonce un retour aux sources aussi puissant que riche en émotions pour les amateurs de musiques du monde.
PASTEF, LA STRATEGIE RISQUÉE DU MAILLAGE
Les législatives anticipées du 17 novembre mettront à l'épreuve la popularité du parti au pouvoir. La question des alliances reste en suspens, alors que certains alliés de la présidentielle semblent prendre leurs distances
Pour le moment, Pastef est discret sur sa stratégie de conquête de l’Assemblée nationale. C’est apparemment l’une des parties prenantes qui est la plus prête pour avoir gardé secret l’agenda de la dissolution et de la date des Législatives anticipées. Le parti au Pouvoir a envoyé une circulaire pour des investitures consensuelles de ses militants au niveau départemental.
Sauf amateurisme ou excès de confiance, Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye ne peuvent se contenter des 54% au premier tour comme un acquis syndical. Un résultat qu’ils ont obtenu par la force de leur parti, même dissous, mais surtout par la sympathie de Sénégalais qui en avaient marre de Macky Sall et son report impardonnable. A coup sûr avec sa coalition qui n’est XXL que pas le nombre de partis et mouvements qui l’ont rejoint dans Diomaye Président. Mais, pris individuellement, ce sont des lilliputiens. Encore qu’il est difficile de mesurer l’apport décisif du soutien de la dernière heure du Parti démocratique sénégalais (Pds).
L’obsession pour le consensus dans les départements
Qu’à cela ne tienne, pour ces Législatives qui ont des relents d’un «tous contre Diomaye-Sonko», tant ils ont envoyé beaucoup de candidats dans l’opposition, il serait risqué de faire cavalier seul comme le suggère la lettre circulaire de Pastef publiée ce vendredi et ayant pour objet «Modalités et conditions de candidature pour les listes départementales au scrutin majoritaire des élections législatives du 17 novembre 2024». Précision importante : scrutin majoritaire, donc départemental. Tout indique que Sonko tente de consolider et de conquérir des bases à lui seul en soulignant que «les candidatures aux postes de députés pour les listes départementales sont ouvertes du vendredi 20 septembre au dimanche 22 septembre 2024 à minuit». C’est l’étape la plus sensible qui requiert des arbitrages souvent pris pour de l’arbitraire. «Les Coordonnateurs départementaux doivent convoquer des réunions départementales d’investiture le samedi 21 septembre 2024 ou le dimanche 22 septembre 2024 pour proposer au parti les hommes et femmes investis en qualité de titulaires et de suppléants au niveau de leur département» et les envoyer au Secrétariat général du parti, «au plus tard le lundi 23 septembre 2024». La direction du Pastef tient à ce que «leur procès-verbal qui doit obligatoirement mentionner les consensus obtenus et le cas échéant, les désaccords enregistrés». Parce que des partis et coalitions ont implosé du fait d’investitures contestées.
L’échappée solitaire ou la tentative risquée du maillage
Au sein de Pastef, la chose la plus partagée, c’est l’échappée solitaire, en mettant un militant du parti titulaire. Mais il faudra faire avec certaines localités où Sonko aura besoin d’inter-coalition. Il reste encore à savoir quelles formations accompagneront le parti au Pouvoir. Malick Gakou a déjà réitéré qu’il reste allié de Pastef, alors que le Pur pourrait prendre ses distances après la sortie salée de son président, Serigne Moustapha Sy. Pour le reste des membres de l’ex (?) Yewwi, Déthié Fall reste silencieux. Ousmane Sonko voudrait promouvoir les jeunes, qui ont été à la tête de son combat, dans les investitures. Et au nom du non-cumul de mandats, des espaces sont libérés pour ceux qui n’ont pas été promus dans le gouvernement ou les directions. Il restera la bataille de la liste nationale.
LES AUDITIONS A LA DIC ET LES LEGISLATIVES ANTICIPEES AU MENU DE LA PRESSE QUOTIDIENNE
Les quotidiens du Week-end font le point du début des auditions à la Division des investigations criminelles (DIC) dans le cadre de la reddition des comptes lancée par les nouvelles autorités sénégalaises, ainsi que sur les préparatifs des législative
Dakar, 21 sept (APS) – Les quotidiens dakarois parvenus ce samedi à l’Agence de Presse sénégalaise (APS) ont mis l’accent sur le début des auditions à la Division des investigations criminelles (DIC) dans le cadre de la reddition des comptes lancée par les nouvelles autorités sénégalaises, ainsi que sur les préparatifs des législatives anticipées du 17 novembre prochain.
Le journal Libération s’intéresse en particulier à l’audition de l’homme d’affaires Abdoulaye Sylla, un sujet qui fait sa principale une. ‘’La DIC piste 2700 kilos d’or sortis du Sénégal par jet privé’’, explique-t-il. Il prend le soin de préciser que M. Sylla n’a pas été auditionné sur un dossier d’audit.
Selon Libération, ‘’un manifeste de vol et un ordre de mission au nom de Abdoulaye Sylla [sont] au cœur de l’enquête’’.
Le quotidien L’As s’appesantit lui aussi sur ce même sujet. ‘’Reddition des comptes ou traque des dignitaires de l’ancien régime, la machine judiciaire s’emballe’’, titre en une le journal.
Il relève que le Pool judiciaire financier (PJF), installé le 17 septembre dernier, n’a pas perdu du temps. Il informe en effet que l’homme d’affaires Abdoulaye Sylla, patron de l’entreprise Ecotra, a été convoqué vendredi, tandis que l’ancien ministre des Sports et ancien directeur de la Loterie nationale sénégalaise (Lonase), Lat Diop, est attendu ce samedi à la DIC.
L’As cite aussi d’autres noms de personnalités connues pour leur proximité avec l’ancien chef de l’Etat Macky Sall comme faisant partie des personnes qui pourraient être auditionnées.
Le journal Le Quotidien et L’Observateur s’intéressent eux aussi au sujet, en annonçant la convocation ce samedi de Lat Diop.
Le Quotidien apporte des éclairages sur ‘’le rôle bien défini du Parquet financier et de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac)’’.
Le journal estime que l’Ofnac et les officiers de polices judiciaires et assimilés ont compétences pour mener les enquêtes relatives aux infractions de la compétence de l’office. ‘’Il faut croire que les dossiers actuellement transmis par le procureur financier aux enquêteurs ont dû au préalable avoir fait l’objet d’investigation de la part de l’Ofnac’’, précise-t-il.
Evoquant les législatives anticipées du 17 novembre prochain, le quotidien national Le Soleil signale que le parti au pouvoir, Pastef, ‘’se prépare’’. ‘’Le choix des candidats pour la législature est le nouvel enjeu’’, explique le journal.
Il souligne aussi que le parti AJ/Pads (Parti africain pour la démocratie et le socialisme), de Mamadou Diop Decroix appelle toutes les forces politiques à ‘’faire corps’’ autour des nouvelles autorités pour une victoire de la liste de la majorité présidentielle.
Sud Quotidien fait état de la main tendue de l’Etat aux partis politiques, au sujet de la rencontre prévue ce samedi entre des représentants des partis politiques et coalitions avec le ministre de l’Intérieur, général Jean Baptiste Tine.
A propos de ces législatives anticipées, Walf Quotidien pointe ‘’le délit d’initié du Pastef’’, estimant que le parti au pouvoir dispose depuis deux mois d’informations sur l’organisation du scrutin contrairement à ses rivaux.
A l’instar de WalfQuotidien et du Soleil, plusieurs quotidiens évoquent la création, par l’ancien ministre du régime de Macky Sall, Aly Ngouille Ndiaye, d’un parti politique dénommé Psd/Njarine (Parti pour la souveraineté et le développement).
UN COUP A JOUER POUR LES «VERT ET BLANC»
Après le nul (0-0) concédé il y a une semaine au stade Houphouët Boigny, le Jaraaf accueille demain dimanche 22 septembre à 17h au stade Lat Dior de Thiès, le Racing club d’Abidjan
Après le nul (0-0) concédé il y a une semaine au stade Houphouët Boigny, le Jaraaf accueille demain dimanche 22 septembre au stade Lat Dior de Thiès, le Racing club d’Abidjan dans le cadre de la manche retour du 2e tour des éliminatoires de la Coupe des Confédérations Africaine.
Les « Vert et Blanc » ont un grand coup à réaliser à domicile surtout au sortir d’un premier match à leur portée. Du moins si l’on croit à l’entraineur Malick Daf qui n’avait pas manqué de relever une bonne performance et cette bonne impression laissée par ses hommes durant ce match alors qu’ils évoluaient en infériorité numérique tout le long de la 2e période. « On a bien entamé le match et fait jeu égal même si par moment l’équipe hôte a eu une légère domination. On a même obtenu la meilleure occasion du match mais le carton rouge pris a rendu le match beaucoup plus difficile pour nous car en face il y avait des joueurs techniquement bons. On a souffert mais on a tenu bon, les changements ont été bénéfiques et tactiquement on a bien géré le match » s’est-il félicité.
Pour dompter le Racing Club d’Abidjan, les Médinois ne pourront toutefois pas compter sur leur artificier maison, Souleymane Cissé. L’ancien attaquant de la Linguère qui avait marqué les trois buts de son équipe lors du 1er tour retour des préliminaires face aux Sierra Léonais d’East End Lions (3-0) a été expulsé à la 46e minute.
LA FSF DECAISSE 950 MILLIONS FCFA
A quelques semaines de l’ouverture de la saison de football, la Fédération Sénégalaise de Football s’est acquitté du paiement des subventions destinées à plus de 400 clubs et groupements pour la saison 2024-2025.
En prélude au démarrage de la saison de football 2024-2025, de la nouvelle saison, la Fédération Sénégalaise de Football (FSF), qui tient son assemblée générale d’information ce samedi au centre Youssoupha Ndiaye de Guerero, a procédé au paiement des subventions des clubs et groupements sportifs. Dans un communiqué publié hier, vendredi 20 septembre 2024, l’instance dirigeante informe qu’une enveloppe de 950 millions FCFA a été dégagée et les sommes ont été distribuées à chacune des 400 entités sportives concernées.
A quelques semaines de l’ouverture de la saison de football, la Fédération Sénégalaise de Football s’est acquitté du paiement des subventions destinées à plus de 400 clubs et groupements pour la saison 2024-2025. Ce soutien financier d’un total de plus de 950 millions FCFA, devrait permettre à tous les clubs, des professionnels aux amateurs, de démarrer sous les meilleurs auspices la saison 2024- 2025 qui commence ce 1er octobre 2024. Lesdites subventions sont allouées selon la catégorie des équipes et vont de 6 millions de FCFA par club de Ligue 1 à 500 000 FCFA par club de Beach Soccer. En somme un total de 719 350 000(sept cent dix-neuf millions trois cent cinquante mille) de FCFA. Pour les autres subventions, les clubs de National 1 et National 2, vont percevoir respectivement 3,5 millions et 2,5 millions. Les clubs féminins en D1 recevront 2 millions FCFA alors que les équipes de D2 et de divisions régionales auront chacune 1 million FCFA.
La FSF ajoute dans son communiqué que la totalité des reliquats des frais d’arbitrage pour la saison écoulée soit un montant total de 72 273 075 de FCFA qui a été décaissé et payé. Pour les récompenses des lauréats des différents championnats nationaux amateurs masculins et féminins, le montant de la subvention s’élève à 15 500 000 FCFA. Les vainqueurs et finalistes des différentes Coupes du Sénégal seniors et jeunes, masculins et féminins ont déjà reçu leurs récompenses pour un montant total de 44 250 000 FCFA. Tout comme l’ONCAV qui a encaissé la subvention spéciale de 5 000 000 de FCFA pour ses phases nationales 2024.
D’autres entités sportives entre également en ligne de compte, il s’agit entre autres de ASMS, de l’AEEFS, l’AIFS, l’ANAFS et l’ANPS ont reçu le montant de 750.000 FCFA chacune. Poursuivant son décompte, la FSF souligne qu’un appui global de 60 millions de FCFA a été alloué aux clubs participants aux phases préliminaires des coupes d’Afrique interclubs notamment Teungueth, Jaraaf et Aigles de la Médina. Sans compter l’appui pour le transport, l’hébergement et les indemnités des officiels de matchs.
Enfin, la FSF informe avoir mis en paiement le remboursement des transports des clubs régionaux pour la saison 2023- 2024 pour la Ligue régionale de Tambacounda dont les états ont été reçus pour un montant de 13 586 000 FCFA. Les autres clubs, précise l’instance fédérale, recevront leurs virements dès que leurs Ligues respectives auront déposé auprès des services financiers de la FSF leurs états vérifiés. Le coup d’envoi officielle de la Ligue 1 professionnelle sera donné le 19 octobre prochain et les championnats amateurs à partir du 22 octobre.