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18 novembre 2024
LE PRÉSIDENT TINUBU INVITÉ À AMÉLIORER SA GOUVERNANCE
Le Congrès du travail du Nigéria (NLC) a exhorté le président nigérian, Bola Tinubu à cesser les accusations gratuites, à revenir sur ses politiques qui ont causé des difficultés aux Nigérians et à s’engager dans un dialogue constructif
Le Congrès du travail du Nigéria (NLC) a exhorté le président nigérian, Bola Tinubu à cesser les accusations gratuites, à revenir sur ses politiques qui ont causé des difficultés aux Nigérians et à s’engager dans un dialogue constructif avec les parties prenantes concernées.
Selon un communiqué publié à l’issue de la réunion d’urgence du Conseil exécutif national (NEC) du NLC, qui s’est tenue le week-end dernier, depuis que le président Tinubu a pris les rênes du pouvoir, il s’est livré au harcèlement et à l’intimidation des dirigeants syndicaux et que la récente invasion de son siège visait à provoquer le mouvement syndical.
Le président du NLC, Joe Ajaero a réaffirmé l’engagement du Congrès à défendre les droits et le bien-être des travailleurs nigérians. Il a affirmé qu’il n’hésiterait pas à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer leur sécurité et leur bien-être.
« Le Conseil exécutif national (NEC) du Congrès du travail du Nigéria (NLC) a convoqué une réunion d’urgence le samedi 10 août 2024 pour faire face à l’invasion du siège national du NLC par les apparatchiks de la sécurité du gouvernement fédéral », lit le communiqué.
Le raid du secrétariat national, immédiatement après la tenue de la réunion d’urgence du NEC du 7 août pour discuter du bien-être des travailleurs et des Nigérians au milieu des manifestations contre la mauvaise gouvernance dans laquelle des décisions de grande portée ont été prises, a été considéré comme profondément inquiétant.
« Cette action sans précédent du gouvernement a soulevé de graves préoccupations concernant la sécurité des travailleurs nigérians ainsi que la protection des droits syndicaux tels que consacrés par les conventions 87 et 98 de l’OIT, et par la Constitution de la République fédérale du Nigeria », conclut le NLC.
Par François JURAIN
LA JUSTICE, UNE CHASSE GARDÉE, OUI, MAIS PAR DES MAGISTRATS RESPONSABLES
Monsieur le président Ousmane Chimère Diouf a entièrement raison. Pourquoi ouvrir les instances qui régissent une profession, en l’occurrence celle de magistrats, à des personnes extérieures, fussent-elles du monde judiciaire (avocats, huissiers, etc.)
Impact.sn |
François Jurain |
Publication 12/08/2024
Monsieur le président Ousmane Chimère Diouf a entièrement raison. Pourquoi ouvrir les instances qui régissent une profession, en l’occurrence celle de magistrats, à des personnes extérieures, fussent-elles du monde judiciaire (avocats, huissiers, etc.) ? Non, chaque profession a ses règles spécifiques, son travail particulier, et ne comprend pas le rendu de la justice qui veut. En France, la profession d'avocat a été ouverte à d'autres professions, telles que Conseil Juridique, anciens députés, anciens fonctionnaires, sans que cette entrée soit sanctionnée par un diplôme quelconque, et une expérience professionnelle quelconque: le résultat est catastrophique, on a multiplié le nombre "d'avocats", entrainant l’appauvrissement de la profession, et tiré le niveau culturel et juridique par le bas.
Chaque profession a ses règles strictes, et celle de magistrat, qui est noble mais tellement complexe et difficile, ne peut souffrir l'intrusion d'autres corporations, fussent-elles celles, hautement honorifiques de professeur comme cela avait été évoqué. Sans parler, comme le fait justement remarquer Monsieur le Président DIOUF, de l'intrusion de politiques ou de lobbies aux intentions douteuses. La magistrature est une affaire de ...magistrats, et doit le rester. N'oublions jamais que la Justice est une institution, et doit le rester. Ce n'est en rien un hall de gare.
Par contre, les magistrats doivent accepter une part de responsabilité, et leur demander des comptes, dans certaines affaires, ne m'apparait pas anormal. Je pense aux magistrats qui ont délivré des mandats de dépôt à plus d'un millier de personnes qui n'ont jamais compris pourquoi elles rentraient en prison, et qui n'ont jamais su pourquoi elles en sont sorties! Il y a là manifestement un manquement total de la part de ces magistrats félons, qui se sont mis au service d'un homme politique, au lieu d'être au service de la justice et du peuple.
La meilleure des preuves, est cette loi d'amnistie, destinée à effacer tous les actes de justice politique, commis dans un passé récent, et il a suffi de quelques-uns pour déshonorer la justice tout entière, qui non seulement n'a pas besoin de ça, mais qui en plus ne mérite pas ça. Il est donc à espérer que l'analyse de monsieur le président Diouf soit lue attentivement, et que ces motifs soient scrupuleusement compris et...suivis. On ne joue pas avec la justice, de quelque manière et sous quelque forme que ce soit. Donc, justice, chasse gardée, oui, mais par des magistrats responsables.
SURPOPULATION CARCERALE
Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a annoncé la construction d'une nouvelle prison de 2500 places pour répondre à la problématique de la surpopulation carcérale.
iGFM (Dakar) Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a annoncé la construction d'une nouvelle prison de 2500 places pour répondre à la problématique de la surpopulation carcérale.
Cet établissement, dont l'achèvement est à 90%, vient s'ajouter aux infrastructures existantes, souvent dépassées par le nombre croissant de détenus. Lors de cette annonce, le ministre a exprimé son inquiétude face aux conditions de vie dans les prisons, soulignant l'importance de préserver la dignité humaine dans le cadre de la politique carcérale du gouvernement. « Les gens ne sont pas des animaux, ils sont des humains et ont leurs droits. Il faut rappeler que la prison n'est pas un hôtel, mais il y a un minimum pour préserver la dignité des détenus. Nos prisons sont remplies, c'est une priorité de les désengorger », a déclaré Ousmane Diagne.
Selon L'Obs cité par Pressafrik, cette nouvelle prison, en passe d'être achevée, fait partie des efforts du gouvernement pour améliorer les conditions de détention et réduire la surpopulation dans les établissements pénitentiaires du pays.
LES CHIFFRES DES FINANCES SOUS DIOMAYE
Les nombreux redressements fiscaux et Avis à tiers détenteur (Atd), semblent être passés par là. Les ressources recouvrées par les services de l'Etat du Sénégal, durant le premier semestre de l'année 2024, sont estimées à plus de 1855 milliards de francs
iGFM- (Dakar) Les nombreux redressements fiscaux et Avis à tiers détenteur (Atd), semblent être passés par là. Les ressources recouvrées par les services de l'Etat du Sénégal, durant le premier semestre de l'année 2024, sont estimées à plus de 1855 milliards de francs Cfa, avec une croissance de plus de 7% des recettes fiscales.
À fin juin 2024, la gestion budgétaire, au Sénégal, a été marquée par une augmentation de la mobilisation des recettes budgétaires. Les ressources globales sont annoncées à 1855,6 milliards de francs Cfa, par la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee). Il s’agit là, d’une hausse de 4.5% par rapport à fin juin 2023.
Les recettes fiscales, durant la même période, se sont chiffrées à 1775.7 milliards, là où les recettes non fiscales ne sont que de 80 milliards. D’ailleurs, selon la Dpee, la progression des ressources est attribuable à la hausse des recettes fiscales (+7.2%), atténuée par le repli des recettes non fiscales (-22.3%). Aucun don n’a été enregistré.
S’agissant des recettes fiscales, elles ont augmenté de 119.3 milliards. Hausse portée par le recouvrements de l’impôt sur les sociétés qui a haussé de 54.2 milliards, de l’impôt sur le revenu qui a cru de 9.7 milliards et de la Tva intérieure (hors pétrole) qui a progressé de 19.8 milliards en juin.
Cette embellie est renforcée par les recettes recouvrées sur le cordon douanier. Les droits de porte et la Tva à l’import ont progressé, respectivement, de 7.7 milliards et 16.7 milliards pour ressortir à 177.0 milliards et 304.0 milliards durant la période.
En revanche, des contreperformances ont été enregistrés au niveau du recouvrement de la Tva intérieure sur le pétrole, de la taxe sur les activités financières et du prélèvement sur le secteur de l’énergie. Ils se sont repliés, respectivement, de 52.9%, 12.1% et 35.6% pour se situer à 8.6 milliards, 38.4 milliards et 5.9 milliards.
Dans la même période, l’Etat du Sénégal a dépensé 2232,5 milliards à fin juin 2024 (hors ressources extérieures), contre 2165,5 milliards un an auparavant. Selon la Dpee, cette progression de 3.1% est liée au gonflement de la masse salariale de 12.6% et des intérêts sur la dette publique (40.9%), pour ressortir respectivement à 709.9 milliards et 395.6 milliards.
LES CHIFFRES DES FINANCES SOUS DIOMAYE
Les ressources globales sont annoncées à 1855,6 milliards de francs Cfa, par la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee). Il s’agit là, d’une hausse de 4.5% par rapport à fin juin 2023.
iGFM- (Dakar) Les nombreux redressements fiscaux et Avis à tiers détenteur (Atd), semblent être passés par là. Les ressources recouvrées par les services de l'Etat du Sénégal, durant le premier semestre de l'année 2024, sont estimées à plus de 1855 milliards de francs Cfa, avec une croissance de plus de 7% des recettes fiscales.
À fin juin 2024, la gestion budgétaire, au Sénégal, a été marquée par une augmentation de la mobilisation des recettes budgétaires. Les ressources globales sont annoncées à 1855,6 milliards de francs Cfa, par la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee). Il s’agit là, d’une hausse de 4.5% par rapport à fin juin 2023.
Les recettes fiscales, durant la même période, se sont chiffrées à 1775.7 milliards, là où les recettes non fiscales ne sont que de 80 milliards. D’ailleurs, selon la Dpee, la progression des ressources est attribuable à la hausse des recettes fiscales (+7.2%), atténuée par le repli des recettes non fiscales (-22.3%). Aucun don n’a été enregistré.
S’agissant des recettes fiscales, elles ont augmenté de 119.3 milliards. Hausse portée par le recouvrements de l’impôt sur les sociétés qui a haussé de 54.2 milliards, de l’impôt sur le revenu qui a cru de 9.7 milliards et de la Tva intérieure (hors pétrole) qui a progressé de 19.8 milliards en juin.
Cette embellie est renforcée par les recettes recouvrées sur le cordon douanier. Les droits de porte et la Tva à l’import ont progressé, respectivement, de 7.7 milliards et 16.7 milliards pour ressortir à 177.0 milliards et 304.0 milliards durant la période.
En revanche, des contreperformances ont été enregistrés au niveau du recouvrement de la Tva intérieure sur le pétrole, de la taxe sur les activités financières et du prélèvement sur le secteur de l’énergie. Ils se sont repliés, respectivement, de 52.9%, 12.1% et 35.6% pour se situer à 8.6 milliards, 38.4 milliards et 5.9 milliards.
Dans la même période, l’Etat du Sénégal a dépensé 2232,5 milliards à fin juin 2024 (hors ressources extérieures), contre 2165,5 milliards un an auparavant. Selon la Dpee, cette progression de 3.1% est liée au gonflement de la masse salariale de 12.6% et des intérêts sur la dette publique (40.9%), pour ressortir respectivement à 709.9 milliards et 395.6 milliards.
UN BUS DAKAR DEM DIKK A PRIS FEU SUR LA ROUTE DE SALÉMATA
Selon les responsables du bus, l’incendie serait dû à une panne mécanique, aggravée par la vétusté des véhicules utilisés pour le transport interurbain dans la région.
Un bus de la compagnie Dakar Dem Dikk, assurant la liaison à l’intérieur de la région de Kédougou, a pris feu ce matin sur la route de Salémata, selon RSI Kédougou.
Heureusement, aucune perte en vies humaines n’a été enregistrée, a précisé la source.
Selon les responsables du bus, l’incendie serait dû à une panne mécanique, aggravée par la vétusté des véhicules utilisés pour le transport interurbain dans la région.
Face à cette situation, les populations locales demandent un soutien urgent des autorités pour le renouvellement de la flotte de bus, afin de garantir des conditions de transport plus sûres et plus fiables dans la région.
ARRESTATION D’UN MEMBRE PRÉSUMÉ D’UN ESCADRON DE LA MORT SOUS YAHYA JAMMEH
Bora Colley est présenté comme ‘’un membre présumé des Junglers’’, une unité paramilitaire créée au début des années 2000 et chargée ‘’d’exécuter des ordres d’assassinats illégaux’’.
Dakar, 12 août (APS) – L’ancien officier supérieur des Forces armées gambiennes (GAF, en anglais), l’ex-général de brigade Bora Colley, membre présumé d’un “escadron de la mort” sous Yaya Jammeh, a été arrêté, vendredi, après qu’il s’est rendu de lui-même à la police militaire, a appris l’APS de source officielle.
‘’Les Forces armées gambiennes souhaitent informer le grand public de l’arrestation de l’ex-général de brigade Bora Colley, un ancien officier supérieur de la GAF (…) qui a échappé à la juridiction après le départ de l’ancien président, Yahya Jammeh, pour la Guinée équatoriale en janvier 2017’’, peut-on lire dans un communiqué, en anglais, signé du directeur de la presse et des relations publiques des Forces armées gambiennes.
Bora Colley est présenté dans le texte comme ‘’un membre présumé des +Junglers+’’, une unité paramilitaire créée au début des années 2000 et chargée ‘’d’exécuter des ordres d’assassinats illégaux’’ donnés par Yaya Jammeh, alors au pouvoir en Gambie.
D’après le communiqué, ‘’l’ex-général Colley a été arrêté le vendredi 9 août 2024 vers minuit lorsqu’il s’est volontairement rendu à la police militaire de la GAF à la caserne de Yundum’’.
La même source ajoute que l’officier supérieur est actuellement détenu et coopère avec la police militaire dans le cadre de l’enquête.
Président de la Gambie de 1994 à 2017, Yahya Jammeh, qui vit en exil en Guinée équatoriale, est accusé d’avoir commis de nombreux crimes (meurtres, tortures, viols, détentions arbitraires), aux côtés de hauts fonctionnaires et des Junglers, lorsqu’il était au pouvoir.
LA MÈRE DE MARIÈME FAYE SALL CONVOQUÉE À LA GENDARMERIE
La belle-mère du président Macky Sall devrait être entendue dans une procédure concernant une affaire foncière. Dans le même cadre, sera aussi entendu un de ses enfants, M. Adama Faye, impliqué dans le même dossier
Bien que d’âge très avancé et de mobilité réduite, la belle-mère de l’ancien président Macky Sall devrait être bientôt entendue par la gendarmerie, de même que son fils Adama Faye, dans une affaire portant sur du foncier.
Depuis le week-end, après l’annonce des décisions prises par le Conseil supérieur de la Magistrature (CSM), tout le monde s’attend à voir les personnes qui auraient maille à partir avec les tenants du pouvoir se succéder devant la Justice. Pour plusieurs d’entre ces personnes, ce sera à la barre du Tribunal qu’elles devront démontrer leur innocence, avant que leur culpabilité ne soit démontrée, sans doute.
Déjà, Le Quotidien a appris que même des gens très proches de l’ancien président de la République Macky Sall ne seront pas épargnés. Les dossiers de certains seraient même déjà prêts. C’est le cas de sa belle-mère, Mme Oumou Diallo. Cette dernière est aussi connue pour être la génitrice de l’ancienne Première dame, Marième Faye Sall. D’ailleurs, à la Section de recherches de la gendarmerie, on s’apprêterait incessamment à accueillir la vénérable dame. Cela, en dépit de son état de santé très délicat, pour dire le moins.
Il se dit que quand ses proches ont fait remarquer aux gendarmes que la vieille dame n’était pas en état physique de supporter un déplacement assez difficile, étant de mobilité réduite, du fait de son âge assez avancé, il leur a été indiqué par la gendarmerie que si elle ne pouvait pas se déplacer, un panier à salade pouvait être mis à sa disposition pour la convoyer. Une manière comme une autre de mettre en évidence qu’il ne pouvait pas être fait d’exception, et que les règles s’appliqueraient à tous.
La belle-mère du président Macky Sall devrait être entendue dans une procédure concernant une affaire foncière. Dans le même cadre, sera aussi entendu un de ses enfants, M. Adama Faye, impliqué dans le même dossier. Si l’on ne peut dire quand leur audition aura lieu, on sait qu’elle devrait se dérouler de manière incessante.
Curieuse coïncidence, cette affaire se passe au moment où l’affaire opposant l’ancien ministre Mansour Faye, membre également de la même famille, à l’ancienne Première ministre Mme Aminata (Mimi) Touré, et portant sur de la diffamation, vient d’être vidée, au détriment de Mansour Faye. Mimi Touré, qui se considère comme en guerre contre Macky Sall et certains de ses proches, n’a pas eu la victoire modeste, même si la Justice n’a pas jugé que Mansour Faye était coupable des incriminations portées à son endroit. Mais il a suffi pour lui d’être un des proches de Macky Sall pour être atteint de présomption de culpabilité. Il restera à voir si les juridictions qui viennent d’être fonctionnelles ne partiront pas de la même présomption.
PAR Youssoupha Mbargane Guissé
BASCULEMENT ET DÉVOILEMENT DANS LA GÉOPOLITIQUE MONDIALE
EXCLUSIF SENEPLUS - L'entreprise critique de retour de soi à soi illustré par la reprise en main du dossier Thiaroye 44, est un acte majeur de repositionnement de nos sociétés et de nos cultures dans le champ de la mondialisation
Le monde se trouve aujourd’hui à un nouveau tournant de son histoire. Un grand basculement est en train de s’opérer et un nouvel ordre pointe pour remplacer l’ancien. Ce mouvement inédit est une remise en cause des rapports économiques, politiques, culturels, institutionnels déséquilibrés qui jusqu’ici gouvernaient le monde. Les tensions cumulatives dans la hiérarchie inégalitaire entre les Etats et nations aboutissent à de potentielles ruptures entre les forces en présence. Les enjeux cruciaux au carrefour de ce basculement en cours sont liés à la perspective fort probable de la fin de la domination du système capitaliste occidental après des siècles de violences et de spoliation des ressources des peuples et nations du monde. Tout semble indiquer à présent que l’Humanité est engagée dans une grande Transition historique dont l’aboutissement serait la fin de l’actuel ordre du monde inique pour les peuples, désastreux pour la planète et menace sur le vivant.
Le dévoilement
Le basculement d’une telle envergure s’accompagne d’un dévoilement, celui du mensonge civilisateur et universaliste qui jusqu’ici servait à masquer les fondements de la domination politique de l’Occident impérialiste sur les peuples et nations du monde. En effet le déclassement des archives de la colonisation, les résultats des travaux documentés des chercheurs sur les périodes sombres de la connexion capitaliste, les productions littéraires et artistiques sur les résistances farouches des Africains du continent et de la Diaspora, ont permis de lever le voile sur les crimes, massacres et falsifications du passé esclavagiste et colonial. L’Internet et ses outils ont surtout permis aux jeunes générations de s’informer sur leur passé et de renforcer ainsi leur éveil de conscience sur l’histoire et la nature du système actuel qui les domine. Ce dévoilement sur les faits réels scientifiquement documentés et largement partages fait dire Chas Freeman dit que le monde ne croit plus au récit absurde de l’Occident et que ce dernier a perdu la guerre de la communication.
La réappropriation culturelle reconstruit les appartenances fondatrices, affirme les identités et fixe la tache politique de s’émanciper. C’est pourquoi les questions de mémoire, de conscience historique sont devenues si cruciales pour la jeunesse et les élites du continent. Elles commandent l’urgence de la déconstruction des narratifs occidentaux qui de manière insidieuse, ont entretenu le complexe d’infériorité parmi les populations des pays dominés et forgé en particulier la servilité d’une élite politique dirigeante compradore.
Aujourd’hui sont mis à nu les dispositions vicieuses et criminelles du Pacte colonial ainsi que les traités secrets et les lois ayant servi de cadres règlementaires à l’asservissement, aux violences, spoliations et pillages durant de longs siècles. Ces documents ont codifié les principes de l’idéologie du racisme envers les peuples non occidentaux et servi à justifier les pratiques d’exclusion et de répression et les pires exactions sur la plus grande partie de l’humanité, dont les Noirs, considérés comme les Damnés de la terre.
Sur le massacre de Thiaroye 44
C’est pourquoi la reprise en main par le gouvernement sénégalais du dossier des Tirailleurs sénégalais massacrés à Thiaroye par la France dont ils se sont battus pour la libération, nous parait important. Ce drame pour notre peuple et ceux de la région dépasse en effet la simple commémoration d’un évènement douloureux. Il revêt une dimension de vérité historique et comme telle, constitue un capital d’inspiration essentielle dans notre projet de reconstruction panafricaine. Le Massacre de Thiaroye tout comme la résistance héroïque d’Aliin Sitoe Jatta déportée par le colonialisme français et morte en prison, entre d’autres faits similaires, doit faire l’objet de réappropriation mémorielle collective pour renforcer l’esprit de responsabilité et de combat panafricain au sein des générations actuelles et successives. En effet, cette entreprise critique de retour de soi à soi à un niveau supérieur, est un acte majeur de repositionnement avantageux de nos sociétés et de nos cultures dans le champ politique de la mondialisation. Les artistes talentueux, hommes et femmes, conteurs et musiciens, cinéastes, muséographes, éducateurs et travailleurs culturels parmi d’autres, doivent apporter leur créativité esthétique dans cette réécriture de notre histoire inscrite dans l’œil rouge du lion de la savane et non dans le récit escamoté du chasseur blanc.
Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes
Le dévoilement auquel nous assistons est celui du mensonge qui gouverne le monde, celui d’une prétendue suprématie raciale et de civilisation, encore tenace dans les esprits et manifeste dans la maltraitance quotidienne faite aux noirs migrants en Europe et ailleurs dans le monde. Ce mépris racial transparait dans l’arrogance souvent affichée par certains dirigeants européens lorsqu’ils traitent avec les Africains. Le constat est que le racisme blanc, sous toutes ses formes, reste une gangrène qui empêche l’humanisation et la démocratisation du monde. Les valeurs prônées de la liberté et de la démocratie dissimulent le Diktat de l’Amérique et de l’Europe dans les affaires du monde. Tout ceci explique la tendance récente observée des Etats non occidentaux de ne pas s’aligner dans les instances internationales aux positions des puissances hégémonistes, celles des Etats –unis, de l’Europe, et de leurs alliés de l’OTAN. En effet, s’affirme de plus en plus la souveraineté et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, des Etats à nouer des alliances multilatérales et des relations commerciales gagnant-gagnant avec de nouveaux partenaires.
Un monde multipolaire en gestation
La reconfiguration des alliances politiques stratégiques à l’échelle mondiale se manifeste par plusieurs facteurs dont : - La montée en puissance du groupe des BRICS dans l’économie mondiale au détriment de la suprématie des pays occidentaux dans ce domaine. En effet, le PIB du groupe des BRICS est supérieur en évolution à celui du G7. Créé depuis 2014, le groupe qui ne cesse de s’élargir à d’autres grands pays des différents continents, dispose de sa propre Banque de développement pour l’investissement et le soutien aux pays membres. Ce groupe a mis récemment en place un Parlement pour légiférer sur sa politique et sa stratégie. Il offre ainsi à ses membres des conditions infiniment plus avantageuses que celles des institutions du FMI et la Banque mondiale. La fin de l’hégémonie du dollar américain et de la suprématie commerciale des Etats-Unis semble prévisible selon la plupart des experts reconnus de l’économie et des finances au plan international.
En effet les multiples sanctions contre la Russie dans le conflit avec l’Ukraine prises par les Etats-Unis et l’Europe ont pour effet contraire d’accélérer la fin de l’hégémonie du dollar américain remplacé dans les échanges par l’or, d’autres ressources ou les monnaies locales. - L’affaiblissement progressif des Institutions de gouvernance mondiale de Breton Woods. Créées après la deuxième guerre mondiale, elles ont servi de structures d’autorité, de décisions et de contrôle pour pérenniser l’influence et la domination des pays occidentaux, en tête les Etats-Unis sur le reste de la planète. L’exemple du Conseil de Sécurité de l’ONU avec le droit de veto des grandes puissances est à cet égard édifiant. La fin en cours de la suprématie militaire américaine avec le développement en face du potentiel militaire sophistiqué de la Russie, de la Chine, la Corée du Nord, la Turquie et de l’Iran et ses alliés de la région, le Hezbollah, les Houtis du Yémen, la Syrie et l’Irak. - La remise en cause de l’hégémonie de l’Occident sur la direction culturelle du monde qui se heurte désormais aux affirmations identitaires des communautés et peuples du monde face à toute uniformisation occidentale permissive.
Un monde multipolaire est donc en gestation auquel cherche à s’opposer par le sabotage, le désordre créé et les conflits régionaux attisés, l’actuel monde unipolaire dirigé par les puissances d’argent, les industriels des armes de guerre, les grands monopoles de la communication, les cartels de la drogue et du crime organisé, les néo-nazis et les milieux décadents LGBT. Cette nouvelle reconfiguration des rapports de forces et des alliances politiques stratégiques, se joue en prémisse ouverte dans la guerre en Ukraine, entre la Russie et les Etats-Unis et leurs alliés européens au sein de l’OTAN. Elle se manifeste également dans les tensions autour de Taiwan entre la Chine et les Etats-Unis et ses alliés dans le sud-est asiatique.
Le génocide du peuple palestinien et le risque d’embrasement
Les développements récents sont cependant la tragédie du génocide du peuple palestinien par l’armée israélienne soutenue par les Etats-Unis et l’Otan contre le droit international et au mépris d’une opinion internationale elle-même… au bord de la révolte. Le risque d’une escalade dangereuse dans la guerre et son extension fulgurante dans la région n’est plus à écarter, dans les conditions du surarmement technologique et de la puissance militaire de feu dont dispose les protagonistes du conflit. Tout laisse penser à une telle possibilité, suite aux récentes attaques israéliennes sur L’Iran et le Liban, tuant des dirigeants historiques du Hamas. L’Etat sioniste a déjà franchi toutes les lignes rouges et une riposte d’envergure des pays de l’axe de la résistance pourrait entrainer un embrasement de la région, non sans conséquences dans l’équilibre global déjà précaire du monde.
L’ENTRÉE EN VIGUEUR DE LA ZLECAF POURRAIT ENTRAINER UNE HAUSSE DE 1, 3 % DU PIB
Sa mise en œuvre va en moyenne entrainer une augmentation de 27, 3 % de la production dans le secteur des raffineries, de 3, 2 % de celles des activités extractives et de 1, 5 % des activités dans le secteur de construction au Sénégal, fait savoir la DPEE
Dakar, 12 août (APS) – L’entrée effective en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) pourrait entrainer une augmentation de 1, 3 % du produit intérieur brut du Sénégal sur les dix premières années, a indiqué la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).
Il s’agit là du résultat d’une étude d’évaluation de l’impact de la ZLECAF effectuée par la DPEE, entité placée sous l’autorité de la Direction générale de la planification et des politiques économiques, une des structures techniques du ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération.
La ZLECAF, une des initiatives phares du l’Union africaine, est un projet d’intégration à terme de l’ensemble des 55 Etats africains dans une zone de libre-échange.
Sa mise en œuvre effective va en moyenne entrainer une augmentation de 27, 3 % de la production dans le secteur des raffineries, de 3, 2 % de celles des activités extractives et de 1, 5 % des activités dans le secteur de construction au Sénégal, fait savoir la DPEE dans son étude d’impact.
Les experts de la DPEE lient cette hausse de production attendue dans ces secteurs à celle de 8, 1 des exportations sénégalaises vers les pays de la CEDEAO, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, et de 1,4 % vers les autres Etats du continent.
Ils prévoient toutefois une baisse de l’ordre de 1, 3 % de la production dans la branche des autres produits manufacturiers, de même qu’un repli en moyenne de 3, 3 % des exportations sur le long terme.
Tablant sur une possible réorientation du commerce en défaveur des partenaires issus d’autres continents, l’étude d’impact menée par la DPEE prévoit une augmentation en moyenne de 4, 2 % des importations sénégalaises sur le long terme.
Les experts de la DPEE estiment dans le document parvenu à l’APS que cette situation pourrait être la conséquence de la hausse de 11, 8 % des importations en provenance des pays d’Afrique respectivement et de 11,8% de celles émanant des autres pays africains.
Ils recommandent en même temps aux autorités sénégalaises d’accélérer les réformes déjà identifiées dans la Stratégie nationale de mise en œuvre de la ZLECAf (SN ZLECAf) et celles du Plan national de développement afin de tirer pleinement profit des opportunités de ce projet de libre-échange et permettre au Sénégal d’atteindre son objectif de croissance de 46 % de ses exportations vers les pays africains.
S’agissant des ménages, la DPEE signale que la nouvelle zone de libre-échange devrait engendrer une hausse de 0, 7 % du niveau général des prix à la consommation, de 1, 3 % des salaires, et de 1, 1 % de la consommation privée. En fin de compte, une légère amélioration du bien-être des ménages, selon la DPEE.