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18 novembre 2024
DES MAGISTRATS EN COLÈRE
L'ombre des dossiers politico-judiciaires de l'ancien régime a plané sur l'AG de l'UMS ce week-end. En cause : les récentes affectations de juges perçues par beaucoup comme des sanctions ciblées. Si la hiérarchie minimise la situation, la grogne monte
L’Assemblée générale de l’Ums qui se tenait traditionnellement à Saly a eu lieu samedi au King Fahd Palace, dans une ambiance pour le moins délétère, compte tenu surtout de l’hostilité tout le temps manifestée par le président Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko depuis l’époque de l’opposition, à l’endroit des juges. Mais elle a surtout été marquée par le contexte d’affectations de tous les juges trempés dans les dossiers politico-judiciaires ayant jalonné le défunt régime. Conséquences : des voix ont résonné haut pour dénoncer cette injustice contre les magistrats.
Ce n’est pas seulement Tambacounda qui râle à cause de la stigmatisation dont elle fait l’objet. Les magistrats aussi, en majorité, dissimulent difficilement leur colère à cause des affectations aux relents de sanctions prononcées contre les magistrats Omar Maham Diallo, Mamadou Seck, Issa Ndiaye, Abdou Karim Diop, Ibrahim Bakhoum, Amady Diouf, Mamadou Cissé Fall etc. En majorité de jeunes juges, droits dans leurs bottes, ont exprimé leur ras-le-bol devant leurs collègues hébétés. Le ministre était certes parti, mais les échos lui parviendront sans doute par ses amis et affidés qu’il a placés à la tête de certains parquets. Pour ces orateurs, cette propension à procéder à des affectations-sanctions est un précédent dangereux. «Si un juge a fauté, ce qui est indiqué est que la hiérarchie actionne l’Inspection générale de la justice (Igaj). Le cas échéant, sanctionner les fautifs conformément à la loi par la chambre de discipline du conseil supérieur», ont-ils martelé.
En somme, pour eux, ces affectations aux relents de règlement de comptes risquent de faire tache d’huile. Comme pour temporiser, le président de l’Ums Chimère Diouf a déclaré que Tambacounda est loin d’être une affectation-sanction. Il faut dire que Omar Maham Diallo et compagnie n’ont pas été rétrogradés et gardent par conséquent les avantages y afférents. Aussi, seront-ils beaucoup moins chargés à la cour d’appel de Tamba où ils ne seront pas tenus de loger. Mais pour Amady Diouf et Bakhoum affectés au ministère, il va sans dire qu’ils seront au frigo où ils boiront le calice de l’humiliation de la part du garde des Sceaux avec qui ils ont eu des rapports heurtés par le passé.
Les magistrats sanctionnés boycottent l’AG
Même s’ils ont été défendus par leurs pairs, les magistrats sanctionnés n’ont pas été aperçus samedi. Ont-ils boycotté la réunion ? Motus et bouche cousue. Les magistrats Mamadou Cissé Fall, Omar Maham Diallo, Mamadou Seck, Issa Ndiaye, Abdou Karim Diop étaient tous absents. En revanche, les juges du Conseil constitutionnel, à l’image de Badio Camara et Cheikh Tidiane Coulibaly, ont eu droit à des fleurs. Honorés par le rôle qu’ils ont joué pour avoir sauvé le pays, ils ont reçu un tableau en signe de reconnaissance, une réponse subtile au Premier ministre qui les voue aux gémonies. Par ailleurs, L’As a appris qu’Ibrahima Bakhoum, membre de droit du CSM en sa qualité de procureur général de cour d’appel, n’a pas pris part à la réunion. Sans doute éprouverait-il une certaine gêne à se retrouver face à ses contempteurs qui le clouent au pilori.
En tout état de cause, si pour les juges qui ont pris le bus en direction de Tamba, ils gardent leurs grades, il n’en est pas de même pour ceux qui ont été affectés au ministère où ils perdent l’avantage d’aller à la retraite à l’âge de 68 ans.
CSM : DES NOMINATIONS QUI DÉRANGENT
Les premières décisions du Conseil supérieur de la magistrature sous Diomaye suscitent la controverse. Certains y voient un règlement de comptes contre les juges de l'affaire Adji Sarr, d'autres pointent un manque de rupture avec les pratiques passées
Les premières nominations de magistrats à l’issue de la première séance du Conseil supérieur magistrature (CSM) sous Bassirou Diomaye Faye font grincer des dents. Si certains observateurs pensent qu’il y a un règlement de comptes derrière les mesures prises ; d’autres pointent du doigt le manque de transparence dans le processus de désignation des magistrats.
Aux grincements de dents des populations de Tambacounda qui ont déploré le fait que leur région soit devenue un purgatoire pour les magistrats, des voix s’élèvent pour relever d’autres incongruités. Parmi celles-ci, on peut noter celle, et non des moindres, de l’ex juge Ibrahima Hamidou Dème. Selon lui, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) est l’institution constitutionnelle chargée de garantir l’indépendance de la justice. Mieux, dit-il, le CSM doit être le gardien des garanties statutaires des magistrats, de la transparence dans la nomination des magistrats et du respect du principe sacro-saint de l’inamovibilité du juge.
Cependant, il estime que la première séance du CSM du nouveau régime, qui s’est tenue vendredi dernier, après les Assises de la justice, n’a malheureusement pas tenu ses promesses de rupture vertueuse. A l’en croire, les décisions qui y sont prises perpétuent, en effet, la présence hégémonique de l’Exécutif et la posture pusillanime des magistrats.
“Les critères d’affectation des magistrats doivent être objectifs. Ils ne doivent aucunement dépendre des décisions favorables ou défavorables rendues à l’égard d’un homme politique”, indique le président du parti Ensemble pour le travail, l’intégrité et la citoyenneté (Etic). Sa conviction, il faut du courage et de la volonté politique pour opérer des ruptures vertueuses du côté de l’Exécutif et un sens élevé des devoirs de leurs charges de la part des magistrats. Mais, souligne le juge Dème, tant que le chef de l’Etat ne tiendra pas sa promesse d’être au-dessus de la mêlée en veillant au fonctionnement régulier des institutions, tant que les magistrats oublieront leur rôle constitutionnel de pouvoir et de gardien vigilant des droits et libertés, la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la justice et l’Etat de droit tant espérés ne seront qu’un leurre.
Une autre figure de la société civile sénégalaise a également vertement critiqué ces nominations. Le Coordonnateur du Forum Civil, Birahime Seck, a affirmé dans son compte X que les dernières nominations du CSM ne sont ni fondées sur des critères objectifs connus ni conformes à la rupture promise. “A nos yeux, il n'y a encore aucune différence avec les régimes précédents concernant le système de nomination des magistrats”, a déploré monsieur Seck.
Avant l’ex juge Dème et Birahime Seck, le fondateur du Think-Tank Afrikajom Center était revenu sur l’affectation de certains magistrats, notamment ceux qui ont géré le dossier Adji Sarr au sud-est du pays. Alioune Tine soutenait que les juges sanctionnés par une affectation à Tamba, pose encore le problème de la décentralisation et la promotion des villes péjorées par la colonisation parce que loin de Dakar. “Pendant la colonisation et même sous le régime PS, être affecté au Sud était aussi considéré comme une sanction. Il faut inverser cet imaginaire colonial. En développant ces villes comme Dakar. Souvent de très belles régions avec des ressources considérables», avait-il écrit sur son compte X.
Prolongations de l’affaire Adji Sarr
Même si cela paraît évident que c’est un règlement de comptes contre les magistrats qui ont été “mêlés” à l’affaire Adji Sarr, le gouvernement se défend. Invité de l’émission Grand Jury sur RFM hier, le ministre de la Fonction publique et de la Réforme du Service public a déclaré que les régions doivent être traitées d’égale dignité. Et qu’il faudrait qu’on évite de stigmatiser des zones. Selon Olivier Boucal, on doit du respect à la population de Tamba et de façon générale à la population qui habite les périphéries. “Nous sommes des commis de l’Etat. Le principe, c’est la rotation. Vous ne pouvez pas servir dans un poste éternellement. Il faut aller dans toutes les contrées du pays. Affecter quelqu’un dans une autre région ne signifie pas pour moi une punition. Il faut éviter de stigmatiser les gens», a-t-il défendu.
Il faut juste rappeler que les juges Oumar Maham Diallo, Abdou Karim Diop, Mamadou Seck ont été tous affectés à Tambacounda lors du dernier mouvement de la magistrature. Leur seul tort, le fait d’avoir hérité du dossier Adji Sarr et de l’avoir diligenté d’une manière qui n’a pas plu aux hauts cadres de l'actuel régime qui en étaient les principales victimes.
VIDEO
LII: ASSEMBLEE NATIONALE, DISSOLUTION OU DISCUSSION ?
Crime à Pikine
Une rixe entre voisins a viré au drame à Pikine. C. S. a assommé son voisin M. S. au cours d’une bagarre. La victime est évacuée à l’hôpital où elle a rendu l’âme. Son bourreau est allé se constituer prisonnier à la police de Pikine. Pour le moment, le mobile de la bagarre reste inconnu. Toutefois, la police de Pikine qui s’est saisie de l’affaire a ouvert une enquête pour élucider.
Meurtre à Podor
La gendarmerie de Podor a réalisé une belle moisson. En effet, les hommes de l'Adjudant-chef Ansoumana ont interpellé trois individus présumés meurtriers d'un jeune d'une trentaine d’années au village Thilane, un hameau de Nguendar dans la commune de Ndiayène Pendao. Selon nos sources, c'est à la suite d'une enquête que les pandores ont mis la main sur les présumés malfaiteurs. Pour le moment, aucune information n'a fuité sur le mobile de cet homicide. L'enquête se poursuit et les présumés meurtriers seront déférés ce lundi au tribunal au terme de leur garde à vue.
Khombole, seule commune à décrocher 2 prix
Khombole est la seule commune à avoir décroché deux prix à Cotonou, dans le cadre du 5e Forum International de la Démocratie Participative en Afrique (FIDEPA 5) de l'Observatoire International de la Démocratie Participative (OIDP). Il s’agit du premier prix, « Inclusion, Égalité et Équité », décerné grâce à l’initiative des journées de l’excellence que le maire Maguèye Boye a commencé à dérouler, alors qu’il n’était même pas encore élu premier magistrat de la ville. Le 2ème prix dénommé «Solidarité et Assistance aux Communautés et Territoires Vulnérables » est obtenu grâce au «Ouby Tay jang Tay», mise en œuvre chaque rentrée des classes et qui permet chaque année de résorber le déficit sur le quantum horaire. «Ces distinctions offertes dans le cadre du Prix d’excellence de Leadership Local sont aussi le reflet du travail infatigable de notre administration locale et de toute la communauté, pour améliorer la qualité de vie de tous les habitants de Khombole », a réagi le Maire Maguèye Boye sur sa page Facebook.
Régates à Saint-Louis
Cette année, les régates traditionnelles de Saint-Louis sont prévues pour le 17 août. Elles sont placées sous le sceau de l’unité. L’annonce a été faite par le président du comité d’organisation, El hadj Moctar Guèye. «La fédération des régates et l’Entente Guet-Ndar ont uni leurs forces pour organiser ensemble ces régates qui auront un cachet particulier. Cette unité a été scellée par le maire de Saint-Louis, Mansour Faye. La compétition sera saine et se déroulera dans la sportivité. D’ailleurs beaucoup d’innovations sont prévues. L’évènement suscite beaucoup d’engouement dans la vieille ville», a révélé M. Guèye annonçant «des superviseurs professionnels pour éviter des réclamations, ainsi que des écrans géants». Pour la présente édition, c’est le maire de SaintLouis qui a été choisi comme parrain et la première dame, Marie Khone Faye marraine de ces régates prévues au quai Henry Jay sur le grand bras du fleuve.
Naissance de triplés à Richard-Toll
Une femme a donné naissance samedi à Richard-Toll à des triplés. Il s’agit d’une fille et deux garçons. D’après les blouses blanches, «la maman et tous les enfants se portent bien». Toutefois, notre source assure que la mère des triplés est suivie de prêt pour une «bonne utilisation des mesures hygiéniques et un allaitement correct». Les nouveau-nés pèsent respectivement 2,5, 2,2 et 2,1 kg. Ce qui, selon notre source, « nécessite un bon suivi, une bonne hygiène et de la propreté afin qu’ils puissent avoir un allaitement normal ». En attendant, l’hôpital a mis à la disposition de la femme une enveloppe financière et un important lot de matériels pour alléger les dépenses de la famille. Il y a cinq mois, une femme avait mis au monde un quadruplet au sein du même établissement sanitaire
Arrestation d’un entrepreneur pour escroquerie
Fauché par la conjoncture économique et l’absence de marchés, l’entrepreneur M. Diop a choisi le chemin le plus facile pour s’enrichir. Âgé de 44 ans, il a empoché 2,800 millions de francs de S. Kh. Sène pour la confection d’un passeport portugais. Mais après avoir empoché le pognon, Diop ne respecte pas sa parole. Ainsi sa victime porte plainte contre lui à la Division des investigations criminelles (Dic). Devant les enquêteurs, M. Diop a reconnu les faits avant d’indexer son collaborateur, Ch. Ng résidant en Norvège. Des allégations qui ne vont guère convaincre les limiers qui vont le placer en garde à vue. M. Diop a été déféré au parquet pour escroquerie.
Le commerçant véreux en prison
Après avoir encaissé 2,5 millions de francs pour la livraison d’un véhicule acheté pour le compte de C. Wade, le commerçant P. D. Kâ a subitement disparu de la nature. C. Wade apprend que son bourreau séjourne en prison pour un cas similaire. Il se rend à la Dic pour porter plainte contre le commerçant véreux qui a été extrait de sa cellule pour une nouvelle audition. Le commerçant a reconnu les faits avant de demander un moratoire. Ce que la victime Wade a refusé. Il est à nouveau déféré au parquet pour abus de confiance portant sur 2,5 millions de francs.
Les travailleurs des minibus Aftu menacent d’aller en grève
Les travailleurs des minibus de transport Aftu affiliés au syndicat autonome des transports du Sénégal (Satts) menacent d’aller en grève en mi-septembre. Ils comptent paralyser le transport urbain pour dénoncer le non-respect du protocole d’accord qu’ils avaient signé avec les opérateurs de l’Aftu. Les syndicalistes vont déposer un préavis de grève sur la table du ministre du Travail avec ampliation aux transporteurs et au Cetud.
Célébration du 198e anniversaire de la bataille de Safilem Gandiol
En prélude au 198e anniversaire de la bataille de Safilem Gandiol prévu pour les 3 et 4 septembre prochain, l'association "And Samm Cosaanu Ganjool" a tenu, hier à Dakar, une cérémonie de projection du film de ladite bataille. D'après le président de l'association, Idrissa Dièye, cette activité a été initiée pour rehausser le patrimoine historique de Gandiol. Il souligne en effet que cette bataille marque la première défaite de l'armée coloniale française en Afrique occidentale française (AOF). Ces habitants de Gandiol avaient réussi à battre à plate couture l'armée française. Présidant la rencontre, la ministre de la Famille et des Solidarités, Maimouna Dièye, a exhorté les jeunes à s'inspirer des valeurs de leurs ancêtres. Elle en a profité pour inviter les femmes de Gandiol à s'organiser en Gie et surtout en coopérative afin de bénéficier de l'appui de l'Etat. A cet effet, Maimouna Dièye promet de prendre toutes les dispositions nécessaires pour accompagner les femmes. Elle compte organiser des sessions de formation.
Viol sur une mineure aux Parcelles assainies
En allant faire des cours en arabe à un daara du quartier, l’élève en classe de CI, Y. S., âgée de 8 ans, n'avait pas pensé subir des sévices sexuels. La gamine a été abusée sexuellement par l’époux de sa maîtresse coranique, du nom de L. Tamba, électricien de profession. La victime a dénoncé son bourreau auprès de son homonyme Y.Nd. qui s’est rendue à la police des Parcelles Assainies pour déposer une plainte avec l’appui d’un certificat médical. Selon nos sources, la fillette a fait savoir à son homonyme de retour de voyage en Gambie que l’électricien, en l’absence de son épouse Ng. Badji, abusait d’elle. L. Tamba l'a entraînée à maintes reprises dans sa chambre pour entretenir des relations sexuelles forcées. La victime ajoute que le susnommé l’a sommée de se taire sous peine de représailles. Il l'a menacée avec un couteau. Les hommes du Commissaire Kébé des Parcelles font une réquisition pour les besoins de tests gynécologiques. Les résultats font état de déchirure des « lésions vulvaires et hyménales ». C’est ainsi que les éléments de la Brigade de recherches se sont rendus à l’Unité 14 pour cueillir le présumé pédophile pour les besoins de l’enquête. L’électricien a réfuté catégoriquement les faits qui lui sont reprochés en déclarant n’avoir touché à un seul cheveu de la gamine. La victime a persisté avoir été abusée à trois reprises. Ce qui a motivé le placement en garde à vue de L. Tamba et son déferrement au parquet pour viol.
Augmentation du prix de la viande
Les Sénégalais manqueront de moins en moins de viande rouge. Pour cause, elle n’est plus à la portée de l’écrasante majorité de la population. En effet, alors que le gouvernement a procédé à la réduction des prix de certaines denrées alimentaires, la viande rouge a pris l’ascenseur. Le kilogramme qui était déjà cher a connu une hausse depuis la semaine passée. Il s’échange maintenant entre 4400 et 4600 F à Dakar. Ce qui est intouchable pour de nombreux ménages.
Ousmane Sonko à Kigali
Le Premier ministre Ousmane Sonko a pris part, hier, à la cérémonie d’investiture du Président Rwandais, Paul Kagame. Des moments solennels, empreints de chaleur et témoignant des belles relations entre les deux pays, selon une note de la Primature. Le chef du gouvernement est arrivé samedi à Kigali
Le ministre de la Justice à l'AG de l'UMS
Le garde des Sceaux a participé, samedi, à l'Union des magistrats du Sénégal. Dans une déclaration faite devant la presse en marge de la cérémonie, il a laissé entendre que l'Union des magistrats parle et agit au nom des magistrats. Ainsi, dans la perspective des assises sur la justice, il a souligné que le président de la République est ouvert et va écouter tous les acteurs de la justice, notamment les magistrats. Donc, dans le cadre de ces assises, ditil, le chef de l'État va recueillir les avis des magistrats avant de prendre une décision. Enfin, il dit être convaincu que le président de la République va prendre une décision qui cadre avec l'intérêt national.
Une prison de 2 500 places sera bientôt réceptionnée
Restons avec le ministre de la Justice, Ousmane Diagne qui s’est exprimé en marge de l’Assemblée générale de l’Union des magistrats du Sénégal sur la situation dans les prisons. En effet, se référant à la Charte fondamentale des droits de l’Homme, Ousmane Diagne a déploré la condition de détention des prisonniers dans les lieux de privatisation des libertés. Toutefois, il rassure que le gouvernement a décidé de mettre fin à la surpopulation carcérale. A cet effet, d’ailleurs, il avait saisi le Premier ministre pour l’affectation d’une prison en chantier mais qui est occupée par la gendarmerie pour décongestionner les autres maisons d’arrêt et de correction. Ce qui est déjà fait. Le Garde des Sceaux promet que cette prison d’une capacité de 2 500 places, qui est construite à 90%, sera bientôt ouverte.
L'Otao appelle à une unité syndicale
Une unité organique des centrales syndicales pour mettre un terme aux agressions contre la classe ouvrière victime de licenciements abusifs, de salaires dérisoires, de la remise en cause d'acquis sociaux entre autres. C'est le plaidoyer de l'Organisation des travailleurs de l'Afrique de l'Ouest (Otao). Ses responsables ont rencontré les autorités étatiques et les responsables de l'Unsas pour présenter leurs condoléances suite au rappel à Dieu de leur camarade Mademba Sock, par ailleurs, leader membre de l'Otao. Selon le secrétaire général de l'Otao, Jonh Odar, l’œuvre immense de Mademba Sock doit pousser davantage à l'unité syndicale pour relever les défis ensemble face aux difficultés que rencontrent actuellement les travailleurs. Sur les problèmes diplomatiques dans l'espace Cedeao, le syndicaliste Ibrahima Djibrila du Niger dédramatise : «Cette crise est purement politicienne et ne nous concerne pas nous les syndicalistes. Donc, nous n'avons pas le même agenda que ces politiciens qui, d’un jour à l’autre, peuvent
L’AS DOUANES S’OFFRE SA NEUVIÈME COUPE DU SENEGAL
En clôture de la saison de l’élite du basketball sénégalais, l’AS Douanes s’est adjugé, samedi au stadium Marius Ndiaye, de son 9ème trophée de Coupe du Sénégal en s’imposant 78-56 devant le Guédiawaye basket académie (Gba)
Bés Bi le Jour |
Lamine Mandiang DIEDHIOU |
Publication 12/08/2024
En clôture de la saison de l’élite du basketball sénégalais, l’AS Douanes s’est adjugé, samedi au stadium Marius Ndiaye, de son 9ème trophée de Coupe du Sénégal en s’imposant 78-56 devant le Guédiawaye basket académie (Gba). Une bonne consolation pour les Gabelous qui ont perdu leur double titre en championnat en plus de la Coupe Saint Michel et de la Coupe de la Ligue de Dakar.
Sur le toit du basketball sénégalais depuis quelques années, l’As Douanes a vécu une saison compliquée avec notamment la perte de son double titre de champion du Sénégal. Sans trophée avant cette finale de la Coupe du Sénégal, le club gabelou a tout donné pour s’éviter une année blanche. Face à une jeune équipe de Guédiawaye Basket Academy (Gba) qui a bousculé la hiérarchie en dépit de son statut de promu, l’équipe coachée par Mamadou Pabi Guèye l’a joué à l’expérience. Ce dernier avait donné comme consigne à ses joueurs de «prendre soin de la balle, de prendre les rebonds, de bien défendre sur les pick and roll et d’assurer notre transition défensive». Les partenaires de Alkaly Ndour les ont bien appliqué pour réussir à dominer de bout en bout cette finale comme l’illustre les 9 points d’avance à la mi-temps (45-36).
Porté par un Mamadou Lamine Diop auteur d’un double-double (21 points, 12 rebonds), l’As Douanes a surclassé le club de la banlieue en s’imposant de finalement 22 points d’écart (78-56). Les Gabelous décrochent ainsi leur 9ème Coupe du Sénégal après 2000, 2005, 2006, 2011, 2014, 2017, 2019 et 2021) et succèdent au Dakar Université Club (Duc) au palmarès de cette compétition.
«Rien n’est éternel»
Un trophée qui sauve la saison des hommes de Pabi Guèye qui sont habitués à jouer les premiers rôles mais qui sont passé à côté de leur saison mais qui n’ont suffisamment pas digéré l’élimination en quart de finale de la Basketball Africa League d’après leur entraineur. «On est habitué à disputer trois ou quatre finales depuis presque dix ans, mais rien n’est éternel, ce sont des événements qui se produisent. Nous avons échoué cette année à la BAL. Au Sénégal, nous sommes revenus avec peu de ressources et peu d’énergie. C’est pourquoi, alors que les autres se sont efforcés d’être champions, nous, peut-être, nous sommes un peu tétanisés par notre élimination à la BAL : c’est ça le sport, depuis presque huit ans, la Douane se trouve en tête du basket sénégalais», a fait savoir Pabi Guèye qui est annoncé sur le banc de l’Asc Ville de Dakar la saison prochaine. Avant de poursuivre : «Les perspectives c’est déjà bien récupérer, il faut analyser ce qui a été positif et ce qui a été négatif, voir si nous allons apporter des modifications aux joueurs, recruter de nouveaux joueurs beaucoup plus motivés afin de vraiment dominer encore ce basketball sénégalais».
Promu cette saison en National mais ambitieuse, Gba ressentira certainement des regrets après avoir également perdu la finale de la Coupe SaintMichel face à la Ville de Dakar le 23 juin dernier mais pourra tout de même se réjouir d’avoir assuré son maintien en National 1 tout en réussissant à se faire une place parmi les gotha du basketball sénégalais.
Par Papa Ngor NGOM
CE QUI NE ME REGARDE PAS…
Après l’euphorie de la victoire du 24 mars 2024, place maintenant à la lucidité, celle-là qui permet de garder sa tête, face aux démons du pouvoir.
Après l’euphorie de la victoire du 24 mars 2024, place maintenant à la lucidité, celle-là qui permet de garder sa tête, face aux démons du pouvoir. Il est évident que l’accession au pouvoir de la nouvelle équipe gouvernementale est un véritable plébiscite qui révèle au moins deux choses : que le Peuple sénégalais a adhéré massivement à la volonté de rupture avec la Françafrique, que ce Peuple sénégalais, mentalement affranchi, a honni la vieille classe dirigeante qui excelle dans son unique talent, perpétuellement s’enrichir en même temps qu’il a appauvri ses concitoyens. C’est dire que le gouvernement du président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko bénéficie, dans le contexte actuel d’après-élection, d’un dévouement du Peuple inédit dans notre histoire contemporaine. En effet, il y a fort à parier que le Peuple sénégalais, dans sa majorité, saura faire preuve de patience en accordant au nouveau régime le temps nécessaire pour redresser le pays. Tant les dégâts causés par «le système» depuis les indépendances sont énormes.
Les rapports de la Cour des comptes sur la place publique ne font que confirmer ce que tout le monde savait déjà, du moins les observateurs avertis. Ce qu’il y a à craindre pour ce nouveau régime, ce ne sont pas les aboiements de la nouvelle opposition qui souffre d’un déficit criard de crédibilité, c’est plutôt un obstacle interne, inhérent à la personnalité de certains de ses membres, ministres et directeurs généraux. Ces ministres et directeurs généraux nommés ont rejoint une Administration fortement politisée sous le régime du Président sortant, acquise à sa cause, poussant le ridicule jusqu’à être le bras armé de sa sale besogne. Le refus d’une partie de l’Administration d’exécuter une décision de Justice favorable au leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, la confiscation des bus de Dakar Dem Dikk à la veille de l’élection présidentielle pour l’usage exclusif des militants de Benno bokk yaakaar, l’instrumentalisation de la Justice sont autant de pilules amères qui révèlent à quel point nos institutions ont été corrompues. Alors se pose pour nous cette question cruciale : comment devront se comporter les nouveaux ministres et directeurs généraux du nouveau régime ?
Question apparemment simple, mais qui mérite une attention soutenue si on veut éviter à nos nouveaux dirigeants une déception précoce. Il faudra pour ces nouvelles autorités résister aux manœuvres de certains responsables de l’Administration qui ont, jusqu’à un passé récent, freiné des carrières de travailleurs dont le seul crime a été d’avoir adhéré à l’idéologie souverainiste, refondatrice et panafricaine. Ces responsables de l’Administration, bras armé du régime sortant, pour certains, sont aujourd’hui en train de manipuler à outrance pour entrer dans les bonnes grâces des nouveaux dirigeants. Ils sont prêts à renier leur vie pour préserver leurs avantages. Il faut à nos nouvelles autorités ne jamais perdre de vue cela. Préserver intacte leur lucidité qui, à notre avis, se résume en deux attitudes : humilité et fermeté. Humilité qu’exige la fonction de serviteur de la République, du bien public, humilité que requiert la posture d’un apprenant qui doit s’imprégner des réalités de son ministère ou de son entreprise avant de dérouler son plan de travail. Mais aussi impérieuse fermeté pour rester insensible à la flatterie et se débarrasser de tous ceux qui seront reconnus coupables de malversations financières. C’est pourquoi des audits approfondis sont nécessaires pour assainir l’Administration et réconcilier le service public avec l’intérêt général.
Dans l’absolu, c’est facile à dire, mais dans la réalité, cela exige un caractère qui s’accommode mal de l’attitude d’un samaritain qui cherche à plaire à des loups. Pour redresser ce pays, il faut être hermétique à la calomnie comme à la louange. Le leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, nous en a donné un bel exemple qui, au-delà de nos frontières, a commencé à inspirer toute l’Afrique. C’est une tâche immense qui nous attend : nous avons des vivants à sauver et des morts qui scrutent notre comportement au pouvoir pour retrouver enfin le sommeil. En effet, la seule manière que nous avons désormais de mériter les sacrifices de nos nombreux martyrs, c’est d’extirper le Sénégal du sous-développement et de le hisser à la pointe du progrès. Pour ce faire, tous les patriotes, tous les citoyens épris de Justice doivent aider à agrandir la masse critique africaine pour relever les nombreux défis qui nous attendent. Que personne ne puisse plus jamais dire : «Ça ne me regarde pas !»
Nous sommes tous embarqués dans le même navire. Alors, ce qui ne me regarde pas, c’est cela qui me regarde…
Papa Ngor NGOM
Fonctionnaire en service au Ministère de l’Education nationale/DAGE
TOUS LES CRITERES DE PERFORMANCE POUR LA FIN DECEMBRE 2023 ONT ETE RESPECTES
Une équipe du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par M. Edward Gemayel, a effectué une mission à Dakar du 06 au 19 juin.
iGFM- (Dakar) Une équipe du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par M. Edward Gemayel, a effectué une mission à Dakar du 06 au 19 juin.
Cette mission consistait à examiner les progrès réalisés dans le cadre du programme économique des autorités soutenu par les Accords du FMI au titre du Mécanisme Elargi de Crédit (MEDC) et de la Facilité Elargie de Crédit (FEC) d'un montant de 1 132,6 millions de DTS (environ 1,5 milliard de dollars EU), ainsi que de la Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD) d'un montant de 242,70 millions de DTS (environ 320 millions de dollars EU). Le Conseil d'administration du FMI avait approuvé ces Accords le 26 juin 2023.
À l'issue de la mission, M. Gemayel a fait la déclaration suivante :
« L'équipe du FMI salue l'engagement des nouvelles autorités en faveur des programmes existants soutenus par le FMI, lesquelles restent déterminées à mettre en œuvre des politiques visant à réduire les vulnérabilités de la dette en s'engageant dans un assainissement budgétaire favorable à la croissance, en renforçant la gouvernance, en produisant une croissance plus inclusive et riche en emplois, et en renforçant la résilience au changement climatique.
À la suite de la tenue pacifique de l'élection présidentielle de mars, les perspectives économiques se sont améliorées. La croissance économique devrait atteindre 7,1 % en 2024 et 10,1 % en 2025, avec une inflation qui devrait diminuer et rester dans la fourchette cible de la BCEAO d'ici la fin de l'année 2025. Le déficit élevé du compte courant devrait se réduire en 2024-2025, reflétant l'impact du démarrage de la production d'hydrocarbures et les efforts d'assainissement budgétaire.
Les résultats obtenus dans le cadre des programmes soutenus par le FMI ont été globalement satisfaisants malgré les tensions politiques qui ont précédé l'élection présidentielle et un environnement extérieur difficile. Tous les critères de performance pour la fin décembre 2023 ont été respectés. Tous les objectifs indicatifs ont été atteints à l’exception d’un. En outre, des progrès ont été accomplis en matière de réformes structurelles, trois des six repères structurels pour la deuxième revue du programme MEC/FEC ayant déjà été remplis. Une des deux mesures de réforme au titre de la FRD est en bonne voie d'achèvement avant la réunion du conseil d'administration prévue pour la deuxième quinzaine de juillet.
Les discussions sur les ajustements à apporter au budget 2024-25 ont bien progressé, sur fonds de la crise actuelle du coût de la vie. Pour faire face à l'augmentation des subventions à l’énergie et aux paiements d'intérêt sur la dette, le gouvernement soumettra à l’Assemblée nationale un projet de loi de finances rectificative qui portera le déficit budgétaire à 4,5 % du PIB. Cela représente une augmentation de 0,6 point de pourcentage par rapport à l'engagement pris lors de la précédente revue. En outre, les autorités se sont également engagées à poursuivre leur stratégie d'assainissement budgétaire en renforçant la mobilisation des recettes intérieures et en mettant résolument en œuvre la réforme des subventions à l'énergie, conformément à leur feuille de route visant à supprimer progressivement ces subventions.
Malgré un environnement financier mondial et régional difficile, le Sénégal a émis avec succès une nouvelle euro-obligation et a levé un montant substantiel de ressources sur le marché régional. Les autorités ont l'intention d'utiliser ce levier financier pour des opérations de gestion du passif, dans le but d'améliorer la viabilité de la dette du pays.
L'équipe du FMI se félicite des progrès réalisés en matière de réformes structurelles. Les principales mesures comprennent des engagements à (i) renforcer l'Office national de lutte contre la corruption (OFNAC) ; (ii) adopter une loi protégeant les lanceurs d’alerte ; et (iii) parachever les deux dernières mesures nécessaires pour sortir de la liste grise du Groupe d'action financière (GAFI). En outre, les autorités se sont engagées à (iv) améliorer la gouvernance dans le secteur des industries extractives en diffusant des informations sur les bénéficiaires effectifs des entreprises engagées dans ce secteur, conformément aux normes de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).
L'équipe du FMI remercie les autorités et les autres partenaires pour leur excellente coopération et pour les discussions franches et constructives durant la mission. Les discussions se poursuivront dans les prochains jours afin de finaliser les détails de certaines politiques, avant de parvenir à un accord au niveau des services du FMI.
Au cours de la mission, l'équipe du FMI a rencontré le Ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba ; le Ministre de l'Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, ainsi que des hauts fonctionnaires de l’administration. Elle a également eu des discussions productives avec des représentants de la société civile et des partenaires du développement".
Par Ndao Badou
TAMBA, LA SILENCIEUSE
Il faut dire que Tamba est une ville cosmopolite, un concentré du Mali, de la Guinée et de beaucoup d’ethnies du Sénégal. Les filles étaient- et je suppose qu’elles le sont toujours- d’une beauté époustouflante
Nous étions à Tamba en affectation. Cette année-là, après quand même des années dans la région, on avait envie d’aller ailleurs. A Tamba, on habitait les HLM où notre service disposait de logements. C’était juste derrière la Gouvernance, pas loin de la Maison d’arrêt, là où s’arrêtait la ville, sur la route de Mael Deby avec son célèbre campement. On aimait Tamba avec ses quartiers pittoresques comme Gourel Diadji, le quartier Pont, Quizambougou et autres Liberté. A cette époque, l’express Dakar-Bamako roulait toujours. Son arrivée était un évènement que personne ne manquait. Les belles jeunes femmes de la ville se mettaient sur leur 31 et venaient pour accueillir des passagers ou recevoir des colis. Il faut dire que Tamba est une ville cosmopolite, un concentré du Mali, de la Guinée et de beaucoup d’ethnies du Sénégal. Les filles étaient- et je suppose qu’elles le sont toujours- d’une beauté époustouflante. Elles étaient à juste titre les terreurs des femmes des fonctionnaires dont les maris ne pouvaient échapper à ces belles au teint clair.
On attendait tous donc le train et son arrivée était le lit de tous les prétextes pour lier des relations avec les nymphes. Ce train, à lui tout seul, était une économie en mouvement. De la vendeuse de bouillie de mil (fondé) ou d’eau fraîche qui criait ‘’Moni bea ! Moni kéléma’’ qui semblait être le mot de bienvenu aux voyageurs penchés aux fenêtres des wagons du train qui entrait silencieusement en gare après avoir klaxonné depuis son entrée à quelques kilomètres aux vendeurs de poulets et des dames du Buffet de la Gare, aux vendeuses de produits locaux, tous réservaient au train un accueil digne de son rang de trait d’union des contrées. Il y avait, à cette époque, deux rames du train express, l’une, sénégalaise, l’autre, malienne. Ces trains se croisaient à Kidira où on échangeait les locomotives à la frontière. Pour la petite histoire, il paraît que c’est lors des fâcheux évènements de l’éclatement de la Fédération du Mali, quand le Sénégal et le Mali avaient convenu de n’être qu’un seul pays, et que, sûrement, les boulimies de pouvoir des chefs de nos jeunes Etats, Senghor et Modibo Keita ont fait éclater. C’est donc, d’après des versions que lors de cet incident, les Maliens avaient gardé les locomotives sénégalaises qui s’y trouvaient. Alors, depuis, les locos s’échangeaient à Kidira, à presque 250 km de Tamba, à la frontière entre les deux pays. Tout cela était une affaire de politiciens, les peuples du Mali et du Sénégal ne se sont jamais quitté, Tamba en est la preuve la plus vivante.
Il y avait un dancing qui s’appelait le Nieri-Ko, c’était le lieu de rassemblement de toute la jet-set locale dont la majorité était composée de fonctionnaires en affectation, y avait ‘’Chez Denis Traoré’’ qu’on appelait ‘’Le Chawarma’’, ‘’Le Saraba’’ et la détente, des endroits de rencontres et de farniente dans Tamba la-torride. J’adorais ‘’La Détente’’, son patron et propriétaire et sa dame, étaient un couple d’amis, et ils nous faisaient crédit, en plus d’avoir une gentille petite famille pour laquelle ils se battaient. Bon, y avait l’hôtel Asta Kébé avec sa piscine, mais, quand le Colonel Barthélemy Faye, un grand à moi, s’est noyé là-bas, je l’ai délaissé. De Tamba je retiens aussi sa proche banlieue. Les villages de Sankagne, Kouar et Sagne, ces immenses réussites d’intégration et de conquête de l’Est que le Président Senghor avait initiées à travers la Société des Terres neuves pour combattre l’importation de la banane de Côte d’Ivoire. Un magnifique exemple de réussite dont devraient s’inspirer ces messieurs de l’Emergence, car la plupart des bananes que vous dégustez viennent de ces villages. Gouloumbou avec son pont, son hippopotame et sa proximité avec la Gambie.
Bon, pour revenir à l’entame de mon propos. J’étais avec un ami à discuter des affectations devant mon domicile, lui sur sa moto, moi debout avec mon verre d’eau. Lui, voulait partir coûte que coûte, moi je m’en foutais éperdument de mon destin. On était en plein dans notre discussion quand surgit de la rue voisine un chien qui fuyait à toute allure en jappant de terreur comme poursuivi par le diable. On n’eut même pas le temps de nous poser des questions qu’un singe déboula de la même rue et se mit aux trousses du chien. On était stupéfaits et ahuris. Si ce n’est pas la fin du monde, ça y ressemble fort. Un chien poursuivi par un singe ! Incroyable ! On ne peut même pas dire que les rôles étaient inversés, c’était impensable, du jamais-vu. Mon énorme éclat de rires tira Jules Bachir de son état. Il me dit en allumant sa moto : ‘’Rien que ça devrait te convaincre de quitter cet endroit, Badou Ndao’’.
LE SENEGAL, UN CAS D’ECOLE DES VALEURS DE LIBERTE
L’artiste guinéen Elie Kamano de son vrai nom Djéliman Kamano a présenté le Sénégal comme ”un cas d’école” en matière de défense des valeurs de liberté.
L’artiste guinéen Elie Kamano de son vrai nom Djéliman Kamano a présenté le Sénégal comme ”un cas d’école” en matière de défense des valeurs de liberté.
”Je pense que le Sénégal est un cas d’école des valeurs de liberté parce que je suis Guinéen, je sais que j’appartiens à un peuple très résigné (…)”, a déclaré l’artiste reggaeman guinéen, lors d’une conférence de presse, samedi, à Dakar.
Djéliman Kamano, alias Elie, a invité le président la République Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre, Ousmane Sonko à ”rester dans la logique qui les a conduits au pouvoir parce que l’Afrique et tout le monde les regardent”.
Connu pour ses combats panafricanistes, Elie Kamano estime que la jeunesse africaine est éveillée aujourd’hui, mais “n’est pas comprise par certains dirigeants”.
Selon lui, le développement de l’Afrique doit s’appuyer sur des axes prioritaires comme la sécurité, l’économie, l’énergie et la communication
Ainsi, il a suggéré la mise en place d’une Armée continentale, la création d’un Fonds monétaire africain (FMA), le lancement des satellites et l’industrialisation de l’Afrique.
Abordant la situation socio-politique dans son pays, la Guinée, il a exprimé sa ”déception” vis-à-vis du président Mamadou Doumbouya qui est arrivé au pouvoir à la faveur d’un coup d’Etat.
”Il s’est présenté comme une lumière mais aujourd’hui nous constatons que cela n’est qu’un rêve”, a-t-il dénoncé
Interpelé sur son soutien aux présidents de l’Association des Etats du Sahel (AES), Elie Kamono a fait savoir que ces trois pays sont confrontés à des problèmes sécuritaires.
LE GROS DU PROBLEME, C’EST L’EAU ET L’ASSAINISSEMENT
Les questions de l’eau et de l’assainissement constituent le gros du problème durant le grand Magal de Touba, a estimé le président de la commission culture et communication du comité d’organisation dudit événement religieux
Touba, 11 août (APS) – Les questions de l’eau et de l’assainissement constituent le gros du problème durant le grand Magal de Touba, a estimé le président de la commission culture et communication du comité d’organisation dudit événement religieux, Cheikh Abdoul Ahad Mbacké Gaïndé Fatma.
”Le gros du problème, c’est l’eau et c’est l’assainissement. Il y a moins de difficultés avec les autres secteurs”, a-t-il déclaré répondant à une question liée aux préoccupations relatives à la santé, l’hygiène et à la sécurité lors du grand Magal.
Les secteurs de la santé, la sécurité, l’électricité n’ont jamais eu pratiquement de difficultés, a t-il confié lors d’un entretien avec l’APS en prélude du Grand Magal, prévu le 23 août.
De l’avis de Cheikh Abdoul Ahad Mbacké Gaïndé Fatma également appelé Cheikh Abdou Bali, les services concernés de l’État ont l’habitude de se déployer avec les moyens qu’il faut en période de Magal.
”Les services de l’État ont l’habitude de se déployer avec les moyens qu’il faut. Au niveau de la sécurité, on a jamais eu de problème. Au niveau également de l’électricité, il n’y a pas beaucoup de problèmes. Il y a une extension qui est en train d’être faite au niveau de la périphérie ce qu’on appelle les Santhiane”, s’est-il réjoui.
Il a également souligné que concernant l’hygiène, les opérations de saupoudrage ont commencé. ”Pratiquement toutes les grandes maisons de Touba ont connu donc ce saupoudrage et le planning est bien respecté”, a t-il dit.
Le président de la commission culture et communication du grand Magal dit attendre la prochaine réunion d’évaluation de ce grand événement religieux pour certainement avoir une idée claire du taux d’exécution des engagements pris par les pouvoirs publics.
”Maintenant on va attendre l’évaluation pour voir où est-ce qu’on en est du niveau de l’exécution en termes de pourcentage. Mais je pense que pour ces différents points, il n’y aura pas beaucoup de difficultés”, a-t-il fait savoir soulignant que c’est l’assainissement qui risque de poser des problèmes.
Le Grand Magal est un événement religieux commémorant le départ en exil au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927). La 130e édition sera célébrée le vendredi 23 août, date coïncidant avec le 18e jour du mois lunaire, Safar 1446h.