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18 novembre 2024
LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL ENCORE SUR LA ROUTE DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Le président aurait demandé l'avis du Conseil Constitutionnel sur la dissolution du parlement, une démarche qui fait débat. Au cœur de la controverse : l'interprétation de la Constitution et du règlement intérieur de l'Assemblée
La météo politique annonce des pluies diluviennes qui pourraient inonder les couloirs de la présente législature sous la forme d’une dissolution annoncée. Le Conseil Constitutionnel aurait été sollicité par le président de la République pour donner un avis juridique. Bassirou Diomaye Faye veut être éclairé pour s’entourer de toutes les garanties avant de conduire à l’échafaud la présente législature à l’échafaud. Seulement voilà, au niveau du corpus judiciaire, on soutient que ledit Conseil Constitutionnel n’a aucune compétence sur la dissolution de l’Assemblée nationale sauf dans des situations exceptionnelles prévues par l’art 52 de la Constitution.
En ce début de semaine, Dakar et le reste du pays commencent à s’installer définitivement dans la saison des pluies. Août a toujours été un mois pluvial. La météo est scrutée quotidiennement par les citadins comme les ruraux. Sur le plan politique aussi, une autre météo est scrutée. Celle qui annonce une probable tempête sur la législature en cours issue des législatives de juillet 2022. Depuis que le président Bassirou Diomaye Faye s’est installé au Palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor, après son élection dès le premier tour avec 54% des suffrages exprimés le 25 mars 2024, l’on refait les comptes politiques du côté des tenants du pouvoir. Les réformes promises au bon peuple butent sur le fait que, Place Soweto, la majorité parlementaire est détenue par la coalition défaite lors de la dernière élection présidentielle. Autrement dit la majorité présidentielle et la majorité parlementaire ne s’accordent pas ! Plutôt que de travailler à un compromis, le nouveau pouvoir, à travers le Premier ministre Ousmane Sonko, a voulu imposer un rapport de forces. Il a notamment exigé la mise à jour préalable du règlement intérieur de l’Assemblée nationale dans le sens d’y intégrer les dispositions relatives au Premier ministre — supprimées en même temps que la fonction elle-même au lendemain de la présidentielle de 2019 — avant qu’il vienne faire sa Déclaration de Politique générale (DPG) dans l’hémicycle. Une exigence qui a eu pour effet de braquer les députés de la majorité parlementaire qui appartiennent, on l’a dit, au régime défait le 24 mars dernier. Pour montrer leur mécontentement, ils ont refusé d’accueillir le ministre des Finances pour son débat d’orientation budgétaire. Un conflit latent pour la résolution duquel le président de la République a rencontré le titulaire du perchoir pour une sortie de crise. Une sortie qui passait par un dialogue pour un nouveau Règlement intérieur fruit d’un compromis de toutes les forces politiques de l’Assemblée nationale lors d’un conclave à Saly tenu le mois dernier.
Malgré ce cessez-le-feu, pourtant, chaque camp fourbit ses armes de destruction politique pour la lutte finale. Sur ce registre, il a été annoncé en début de semaine que le président Bassirou Diomaye Faye aurait saisi le Conseil Constitutionnel pour avis sur la question de la dissolution de l’Assemblée nationale. La confirmation officielle est attendue. Elle ne viendra pas de sitôt, mais il n’empêche cette question de la dissolution fait débat. Selon l’ancien député Alioune Souaré, la saisine annoncée du Conseil Constitutionnel par le président de la République ne peut être que consultative, voire personnelle. « Parce que le Conseil Constitutionnel n’a aucune compétence à intervenir dans la procédure de dissolution de l’Assemblée nationale sauf dans les conditions prévues par l’article 52 de la Constitution qui parle d’une situation d’exception qui peut déboucher sur des pouvoirs d’exception accordés au président de la République. Situation d’exception peut se comprendre comme une menace de l’indépendance de la République ou de guerre » indique l’ancien parlementaire. Selon ce dernier, la saisine du Conseil Constitutionnel par le président Diomaye Faye sur la dissolution de l’Assemblée nationale ne peut être faite qu’à titre personnel. Notre interlocuteur de convoquer la jurisprudence Kéba Mbaye qui avait fait comprendre à l’époque au président Abdou Diouf que, s’agissant d’un certain nombre d’interpellations, le Conseil Constitutionnel n’agissait qu’à titre consultatif. Alioune Souaré renforce son argumentaire en expliquant qu’il n’y a nulle trace du Conseil Constitutionnel au niveau de l’article 87 de la Constitution qui parle de dissolution. Selon cet article 87, « Le Président de la République peut, après avoir recueilli l’avis du Premier ministre et celui du Président de l’Assemblée nationale, prononcer, par décret, la dissolution de l’Assemblée nationale. Toutefois, la dissolution ne peut intervenir durant les deux premières années de législature. Le décret de dissolution fixe la date du scrutin pour l’élection des députés. Le scrutin a lieu soixante jours au moins et quatre-vingt dix jours au plus après la date de publication dudit décret. L’Assemblée nationale dissoute ne peut se réunir. Toutefois, le mandat des députés n’expire qu’à la date de la proclamation de l’élection des membres de la nouvelle Assemblée nationale ».
Début de législature et début de mandat
Le débat se situe donc après les deux premières années de législature, à quel moment le président de la République peut-il dissoudre l’Assemblée nationale ? Pour y répondre, il faut tenir compte du début de la législature et du mandat des députés. Selon Alioune Souaré, la Constitution est muette concernant le début de la législature. C’est l’article 51 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui règle la question du début de la législature. « Le député est couvert par l’immunité à compter du début de son mandat qui prend effet dès la proclamation des résultats de l’élection législative par le Conseil Constitutionnel » selon l’art 51. C’est le 11 août 2022 que le Conseil Constitutionnel a proclamé les résultats de l’élection qui s’est déroulée en juillet. Donc à partir du dimanche 11 août 2024, la présente législature va boucler ses deux années d’existence. Rien ne pourra s’opposer dès lors à la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Bassirou Diomaye Faye selon les tenants de la thèse du début de législature. La Constitution est muette également concernant le début du mandat. Sur ce point, notre interlocuteur convoque encore le règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui stipule en son article 9 que « au début de la législature, le plus âgé des membres présents, sachant lire et écrire la langue officielle, assure la présidence » lors de la séance pour l’élection du président de l’Assemblée nationale et du Bureau. Amadou Mame Diop a été élu le 12 septembre 2022 comme président de l’Assemblée nationale. En vertu de quoi, la dissolution de l’Assemblée nationale ne pourrait qu’intervenir que vers le 12 septembre 2024 selon les tenants de la thèse du début de mandat. Est-ce pour sortir de cet imbroglio juridique relatif à la date de dissolution que le président de la République a sollicité l’avis du Conseil Constitutionnel ? Lui seul pourrait répondre à cette question.
DIOMAYE ET SONKO FACE À TROIS EQUATIONS PARTICULIÈREMENT COMPLEXES
Les inondations chroniques, le chômage endémique des jeunes et l'émigration clandestine constituent un triptyque de problèmes apparemment insolubles
Au Sénégal, il y a trois équations qu’aucun régime n’a pu résoudre jusque-là. Il s’agit de celles liées aux inondations, à l’emploi des jeunes et à l’émigration clandestine. Les nouvelles autorités détiennent-elles les solutions de ces équations ?
L’émigration clandestine ou le choix entre la réussite et la mort...
Le phénomène de l’émigration vers les pays développés, particulièrement ceux de l’Europe, remonte à très longtemps au Sénégal. Le Sénégalais a toujours été guidé par le souci d’aller chercher fortune. Dans les années 60 et 70, des dizaines de milliers de nos compatriotes ont migré vers l’Afrique centrale, particulièrement le Gabon, qui étaient alors des pays à la recherche de main d’œuvre qualifiée et où, aussi, le commerce était à développer dans des pays vierges de tout.
Dans le même temps, de fortes légions de Sénégalais s’établissaient en France où ils arrivaient par bateaux et débarquaient au port de Marseille. Au lendemain des Trente glorieuses ayant suivi la Second guerre mondiale, les usines de la Métropole étaient à la recherche de main d’œuvre et les travailleurs africains, notamment sénégalais, étaient les bienvenus. Des milliers d’entre eux travaillaient dans les services de nettoiement. Il faut dire qu’à l’époque, les ressortissants des anciennes colonies étaient exemptés de visas d’entrée en France. Tout de même, les Sénégalais, eux, devaient obtenir des visas de sortie de leur pays, ce qui n’était pas une mince affaire.
Par la suite, face à l’automatisation et la robotisation, c’est-à-dire au développement technologique, les chaines de montage d’automobiles en particulier n’avaient plus besoin d’ouvrier peu qualifiés, le travail à la chaîne n’étant plus ce qu’il était. Après la crise économique consécutive au choc pétrolier de 1973, les Etats européens ont entrepris de fermer leurs frontières et d’instaurer des visas. Ce, afin de lutter contre les flux migratoires devenus un véritable casse-tête pour eux.
Dans les années 90, afin de contourner ces barrages migratoires, les Africains en général, et nos compatriotes en particulier, ont choisi d’emprunter les pirogues pour rejoindre l’Eldorado européen. Depuis, le phénomène a pris de l’ampleur. Chaque année, des milliers de milliers se noient dans l’océan en tentant de traverser la Méditerranée ou en prenant la route migratoire de l’Atlantique. Des centaines de nos compatriotes ont péri en tentant ces traversées dangereuses à bord de frêles pirogues surchargées. Malgré les accords signés avec la France et l’Espagne, notamment, pour promouvoir une immigration légale et maîtrisée, le régime du président Abdoulaye Wade n’a pas pu venir à bout de ce phénomène. L’arrivée au pouvoir du président Macky Sall, en 2012, n’a pas non plus réduit le flux migratoire malgré les promesses de création de 500.000 emplois.
Au finish, ce sont des milliers de personnes, adultes, jeunes, hommes et femmes en quête d’une vie meilleure, qui ont perdu la vie en mer. L’État, en tant que garant de la sécurité des personnes et de leurs biens, n’a pas joué pleinement son rôle aussi bien dans la surveillance des zones d’embarquement que dans la mise en œuvre d’une bonne politique de l’emploi pour stopper l’hémorragie.
Malgré le déploiement d’un dispositif Frontex pour stopper les départs à partir des côtes africaines, chaque année, par beau temps, c’est-à-dire en été comme ces jours-ci, des dizaines de pirogues s’élancent vers les côtes européennes notamment celles de l’ile italienne de Lampedusa ou de l’archipel des Canaries, en Espagne. Les deux précédents régimes ayant échoué à mettre fin au phénomène de l’émigration clandestine, le pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye, élu entre autres promesses sur celle de mettre fin à cette émigration clandestine qui ravage notre jeunesse, est donc dos au mur. Il doit créer des milliers d’emplois pour fixer tous ces jeunes despérados en quête d’un illusoire Eldorado européen, au Sénégal. Le duo Diomaye Sonko est donc très attendu pour enfin trouver une solution définitive à ce phénomène.
Les inondations, plus de 1000 milliards dans les eaux...
Il est devenu rare au Sénégal de passer un hivernage sans que les populations ne soient confrontées au problème des inondations. Tout est parti des années 1990 lorsque, suite à de fortes pluies, des centaines de familles habitant le plus souvent dans des cuvettes ou des zones non aedificandi, se sont retrouvées dans les eaux. Depuis lors, les inondations se répètent chaque année avec leur lot de dégâts matériels et parfois même humains sans que les autorités puissent mettre un terme à ce fléau. Des quartiers entiers ont d’ailleurs été pris par les eaux et le régime du président Abdoulaye Wade avait été obligé de construire des quartiers de recasement pour les sinistrés. En plus des zones non aedificandi et des cuvettes, il y a également l’absence d’un système de canalisation dans certains quartiers, ce qui favorise la stagnation des eaux de pluie. Quoi qu’il en soit, le phénomène est loin d’être totalement résolu. Et ce n’est pas faute, pour les différents régimes, d’avoir essayé. En effet, aussi bien celui du président Wade que celui de Macky Sall y ont injecté plusieurs centaines de milliards de francs pour la construction de logements de recasement des familles impactées sans compter les travaux d’assainissement réalisés pour faciliter l’évacuation des eaux de pluie. Des mesures qui ont soulagé plusieurs personnes et quartiers à Dakar et dans l’intérieur du pays mais qui n’ont pas pu venir à bout du phénomène.
En 2012, le Président Macky Sall décide résolument d’en finir avec les inondations. Il lance le fameux Programme Décennal de Lutte contre les Inondations pour un montant total de 717 milliards de francs. Mais les résultats produits étaient très en deçà des attentes, selon des enquêtes menées. Si on y ajoute les centaines d’autres milliards que Wade a financés, cela fait plus de 1000 milliards investis alors qu’à Dakar comme dans d’autres localités du pays, les populations continuent de souffrir des inondations à chaque fois qu’il pleut. Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a récemment annoncé que des moyens et des ressources seront trouvés pour un règlement définitif de ce fléau et a promis que les 717 milliards officiellement injectés par le régime sortant pour lutter contre les inondations feront l’objet d’un audit approfondi.
L’emploi des jeunes, bourreau des précédents régimes...
De tous les régimes qui se sont succédé au pouvoir depuis l’indépendance de notre pays, en 1960, aucun ne peut se prévaloir d’avoir apporté une solution à la lancinante question de l’emploi. Cet échec résulte de l’absence d’une politique d’industrialisation, de relance du secteur primaire mais également de renforcement du secteur privé. De ce fait, la plupart des jeunes n’ont d’autre choix que le commerce informel ou l’émigration. Quant aux diplômés, l’espoir de trouver un emploi est mince pour eux s’ils n’appartiennent pas au parti au pouvoir. Pourtant que de promesses faites aux jeunes par les politiques surtout en périodes de campagnes électorales. Par exemple, en 2000, lors de campagne, dans chaque localité où il arrivait, le candidat Abdoulaye Wade demandait à ceux qui n’avaient pas de travail de lever la main. Après quoi, aux milliers de bras qui se levaient, il disait que leur problème de chômage prendrait fin le jour où il accèderait au pouvoir. Les chômeurs qui levaient alors les bras ont vieilli depuis sans avoir trouvé le moindre emploi… Durant tout son mandat, le problème est resté entier et Wade lui-même a reconnu avoir échoué en matière d’emplois. Son successeur Macky Sall n’a pas fait mieux à part d’avoir augmenté le nombre d’Agences censées financer des jeunes porteurs de projets. Dès lors, il était tout à fait normal qu’il ait subi les foudres de cette jeunesse s’estimant abusée par ses promesses électorales de création de 500.000 emplois. Des promesses électorales qui, on le sait, n’engagent que ceux qui y croient. En tout cas, cette jeunesse a payé un lourd tribut dans sa lutte pour « dégager » le président Macky Sall avec plus de 80 morts, un millier de personnes emprisonnées et des dégâts matériels estimés à des dizaines de milliards de francs. L’accession au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye et la nomination de son mentor Ousmane Sonko comme un Premier ministre sonnent comme un défi à relever pour résoudre définitivement la très complexe équation du chômage des jeunes.
Par Guy Marius Sagna
GMS ET LES TROUS DE MÉMOIRE D'A. MBOW
Dites-moi que je rêve! Est-ce bien le député Abdou Mbow qui a écrit hier qu'il était « soucieux d'une gestion transparente de nos deniers publics et du respect strict des règles (…) »
Dites-moi que je rêve! Est-ce bien le député Abdou Mbow qui a écrit hier qu'il était « soucieux d'une gestion transparente de nos deniers publics et du respect strict des règles (…) », lui le Président du groupe parlementaire BBY dont les membres refusent de rendre compte depuis deux ans de la gestion de plus de 40 milliards de francs CFA de l'Assemblée nationale ?
Le gouvernement doit rendre compte. Il rend compte et va continuer de rendre compte et dans cette perspective va vous répondre. Mais monsieur le Président du groupe parlementaire BBY à quand le compte rendu de l'Assemblée nationale ?
Le groupe parlementaire BBY est-il atteint de daltonisme politique pour ne jamais voir les articles 30 et 31 du règlement intérieur de l'Assemblée nationale (RIAN) du Sénégal ?
L'article 30 du règlement intérieur de l'assemblée nationale (RIAN) du l'Assemblée nationale du Sénégal dispose que « l’assemblée nationale élit en son sein, au début de chaque législature et à la session ordinaire unique de l'année, une Commission de Comptabilité et de Contrôle composée de vingt membres dont les attributions sont définis à l'article 31 ci-après. »
L'article 31 du RIAN dit:
« La Commission de Comptabilité et de Contrôle est chargée du contrôle, de la comptabilité et de la gestion des crédits inscrits au budget de l'Assemblée nationale. À cet effet, un rapport écrit portant notamment sur l'état des crédits et la situation des dépenses engagées doit lui être fourni par les questeurs à la fin de chaque trimestre. La Commission est habilitée à prendre connaissance des documents comptables correspondants.
La Commission de Comptabilité et de Contrôle dépose un rapport trimestriel et le compte annuel sur le bureau de l'Assemblée nationale. Celui-ci doit en communiquer le contenu aux membres de la Conférence des Présidents.
La Commission de Comptabilité et de Contrôle, après rapprochement des comptes du trésorier avec la comptabilité tenue par les services de la Questure, rend compte à l'Assemblée, par écrit, au début de chaque session budgétaire, de l'exécution du mandat de contrôle qui lui est confié.
Le compte définitif de chaque gestion est adressé par le Président de l'Assemblée nationale au Président de la Cour des Comptes. »
Monsieur le Président du groupe parlementaire BBY où sont les huit (08) rapports trimestriels et les deux (02) rapports annuels rendant compte de la gestion des fonds de l'Assemblée nationale du Sénégal depuis au moins septembre 2022?
Pendant que le gouvernement du président de la république Bassirou Diomaye Diakhar Faye et du premier ministre Ousmane Sonko fait du JUB JUBAL JUBBANTI, l'Assemblée nationale BBY fait du DËNG, DËNGAL.
Une autre Assemblée nationale est nécessaire. Une autre Assemblée nationale est possible.
WOODSIDE ATTAQUE L'ÉTAT SÉNÉGALAIS
L'opérateur du champ pétrolier de Sangomar, vient d'assigner le fisc national en justice pour contester une lourde taxation. Un bras d'envergure qui pourrait compliquer les relations avec les investisseurs étrangers dans ce secteur naissant au Sénégal
(SenePlus) - Le géant australien de l'énergie Woodside Energy, qui exploite le champ pétrolier et gazier offshore de Sangomar au Sénégal, a annoncé mercredi avoir intenté une action en justice à Dakar pour contester une évaluation fiscale, selon Reuters.
Woodside, qui détient 82% des participations dans ce premier projet offshore du Sénégal, a fait de ce pays d'Afrique de l'Ouest le plus récent producteur de pétrole mondial. Cependant, un différend fiscal majeur vient ternir cette réussite.
Les médias sénégalais ont rapporté plus tôt cette semaine que les autorités fiscales réclament environ 41 milliards de francs CFA (68,68 millions de dollars) à la compagnie. Un porte-parole de Woodside n'a pas confirmé le montant exact, mais a indiqué que l'entreprise conteste cette évaluation fiscale devant la Haute Cour de Dakar.
"Nous pouvons confirmer que Woodside a déposé une action devant la juridiction compétente concernant une question fiscale relative au projet Sangomar", a déclaré le porte-parole, cité par Reuters.
Les autorités fiscales sénégalaises n'ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires.
Woodside a annoncé en juin que le champ de Sangomar, découvert il y a une décennie, avait produit son premier pétrole. Situé à environ 100 km au large de Dakar, ce gisement devrait produire quelque 100 000 barils par jour.
Cette dispute survient dans un contexte tendu, le nouveau président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, élu en mars, ayant affirmé en juillet que son pays renégocierait les contrats pétroliers afin de mieux profiter de ses ressources naturelles.
"Le Sénégal réexaminera les termes des contrats pétroliers et gaziers existants afin d'en tirer un meilleur parti pour le peuple sénégalais", avait alors déclaré le chef de l'Etat, cité par Reuters.
UN JALON IMPORTANT DANS LA TERRITORIALISATION DES INVESTISSEMENTS
L’APIX et la Caisse de Dépôt et Consignation (CDC) ont signé hier, mercredi 7 août 2024 une convention de partenariat.
L’APIX et la Caisse de Dépôt et Consignation (CDC) ont signé hier, mercredi 7 août 2024 une convention de partenariat.
Ce nouveau jalon important dans le cadre de la territorialisation des investissements est posé dans un contexte marqué par la nécessité de renforcer la résilience économique du pays face aux défis mondiaux, tout en redynamisant au plan interne les pôles économiques, informe un communiqué.
Ainsi, l’APIX-SA a-t-elle placé au cœur de sa stratégie l’impératif de territorialisation de l’investissement, de mobilisation de la diaspora sénégalaise et des investissements intra-africains afin de réaliser la vision des Autorités sénégalaises, en favorisant le développement d’infrastructures stratégiques, ainsi que l’aménagement et la promotion de Zones Aménagées pour l’Investissement(ZAI), précise la source. Et de relever que l’ambition ainsi affichée devrait notamment permettre l’essor de villes industrielles afin de créer de la valeur et de la richesse pour les populations. Pour répondre efficacement à ces défis, APIX-SA s’est résolument engagée à la création d’un environnement des affaires favorable à l’investissement, créateur d’emplois de masse et de valeurs pour notre économie. Selon le document, les principaux axes de collaboration avec la CDC portent sur : le montage, la structuration et le financement des infrastructures ; la structuration, le financement et le développement territorial des zones d’activités ; le développement d’un programme de financement du secteur privé local ; le développement de programme pour renforcer l’attractivité du Sénégal en termes d’investissements. Sans oublier la structuration, le financement et le développement de Projets Green ; la structuration, le financement et le développement de programmes souverains, et tout autre axe de collaboration qui fera l’objet d’un accord spécifique entre les parties.
Et le document de rappeler que depuis 24 ans, APIX-SA joue un rôle central dans la promotion de l’Investissement au Sénégal, en créant un environnement des affaires favorable, en offrant des mesures incitatives, une sécurité juridique, et en facilitant les partenariats stratégiques ainsi que la mise en œuvre des Grands Travaux de l’Etat du Sénégal.
D’ailleurs, ajoute le texte, investie d’une mission d’intérêt général en appui aux politiques publiques conduites par l’Etat et les collectivités territoriales, notamment en matière de développement économique et social, avec ses filiales spécialisées dans le développement, l’investissement, le financement et les nouvelles technologies, la CDC constitue pour l’Etat et ses entités un levier stratégique pour mobiliser les ressources propres en vue de la mise en œuvre de la stratégie de développement économique et sociale.
Mieux, dans le but d’impacter positivement la politique générale de développement économique du Sénégal, la CDC intègre également, dans ses missions fondamentales, le financement du logement social et de standing, des travaux d’équipements des collectivités territoriales, de la politique de la ville, des Petites et Moyennes Entreprises (PME) mais aussi de projets stratégiques et structurants définis par l’Etat. Ainsi par la signature de la convention avec l’Agence Nationale de l’Aménagement du Territoire et aujourd’hui avec la CDC, APIX.SA poursuit la structuration de l’écosystème qui va favoriser la génération d’investissements privés dans les terroirs au grand bonheur des populations, conclut la même source.
NDIOUM ANÉMIÉ
L’hôpital de Ndioum, dans le département de Podor (nord) est confronté à des ‘’situations critiques’’ à cause d’un déficit de poches de sang, a déclaré, mercredi, le docteur Mamadou Ndiaye, chef du Service du laboratoire dudit établissement sanitaire.
Ndioum, 7 août (APS) – L’hôpital de Ndioum, dans le département de Podor (nord) est confronté à des ‘’situations critiques’’ à cause d’un déficit de poches de sang, a déclaré, mercredi, le docteur Mamadou Ndiaye, chef du Service du laboratoire dudit établissement sanitaire.
‘’L’hôpital de Ndioum est souvent confronté à des situations critiques et urgentes du fait d’un manque de poches de sang. La demande ici est très forte, car l’établissement se situe dans une zone traversée par le route nationale 2, qui enregistre assez souvent des accidents de la circulation, entraînant des blessés qui perdent beaucoup de sang’’, a-t-il dit.
Le médecin s’exprimait ainsi au terme d’une rencontre axée sur la participation des acteurs des médias dans le développement social.
Il a, à cette occasion, invité les populations locales à participer à des activités de don de sang pour constituer un stock pour l’hôpital.
Le docteur Ndiaye a également précisé que plusieurs services de cet établissement sanitaire inauguré, en 1977, notamment la maternité, la néphrologie, la pédiatrie et la chirurgie, manifestent très souvent leur besoin en poches de sang.
”Il existe de moins en moins de donneurs bénévoles. Dans certains cas, nous sollicitons les accompagnants des malades pour les urgences’’, a-t-il déploré.
Il a toutefois salué l’appui du Conseil départemental de Podor, qui a doté l’hôpital de Ndioum d’une chaîne de froid pour conserver les poches de sang, qu’il a jugées ‘’ très insuffisantes’’.
PREVISIONS DE BONNES RECOLTES DU RIZ EN PERSPECTIVE
L’impact des pluies dans les cultures et plus particulièrement sur le riz est très positif cette année ; les assurances sont des techniciens de l’agriculture et des agriculteurs qui dressent des prévisions favorables pour de très bonnes récoltes cette année dans la région.
S’il y a des paysans qui affichent le sourire, ce sont les riziculteurs qui se réjouissent des fortes quantités d’eau. Les rizières sont inondées un peu partout. L’activité des femmes dans les rizières dans le Kassa, le Blouf et le Fogny est assez révélatrice de l’espoir suscité par cette bonne pluviométrie.
Pour le Président Régional du Cadre Régional des Ruraux CRCR Abdoul Aziz Badji, « En riziculture pluviale, on aurait pu être dans les repiquages et les rizières sont déjà inondées. Ceux qui avaient l’habitude de faire les semis directs n’ont plus cette possibilité, cette année. La seule issue à l’heure, c’est le repiquage encore que les plants sont très petits. Mais dans une semaine ou deux, les gens vont commencer à cultiver pour repiquer. Et c’est très favorable pour la riziculture», lance fièrement l’agriculteur qui rassure sur de possibles rendements records. Le bel impact des pluies sur les cultures reste aujourd’hui sur toutes les lèvres du côté des paysans de la région. Les quantités d’eau sont tellement importantes qu’il faut remonter très loin pour assister à une situation pluviométrique aussi favorable dans la région. « Nous allons nous habituer aux conditions normales des pluies chez nous … », martèle M. Badji qui parle d’un retour à la normalité. «Nous sommes rattrapés par cet hivernage. On n’avait pas l’habitude d’assister à une telle pluviométrie à cette période de l’année», précise M. Badji.
Le « kandiadou » est en ce moment le seul moyen de culture dans les rizières, témoignent les riziculteurs qui excluent toute possibilité de cultiver avec les moto-tracteurs vu l’importante de la lame d’eau dans les rizières en ce moment. « Les tracteurs ne peuvent plus évoluer dans les « faros » comprenez rizière en wolof … Celui qui s’hasarderaient à cultiver avec un tracteur exposent la machine à s’embourber dans ces rizières », prévient le responsable des agriculteurs de la région.
En attendant le rapport sur l’évolution des cultures que promet de publier le Directeur Régional du Développement Rural (DRDR) de Ziguinchor la semaine prochaine, certains techniciens affichent optimisme quant à une bonne campagne. « Le facteur eau est bien réuni et il y a un bon comportement des cultures consécutif à une bonne répartition des pluies dans le temps et l’espace », confie un technicien de l’agriculture qui a préféré parler sous le couvert de l’anonymat. Lui qui évoque le développement phrénologique des cultures en ces termes : « le mais est déjà sur le marché, les semis tardifs sont en phase de formation, le niébé et le riz de plateau en début de montaison, l’arachide en phase de formation des gousses… », martèle-t-il avant d’envisager une bonne production.
Partout dans la région, les nappes sont bien chargées grâce à ces fortes pluies. Aujourd’hui, tous les postes pluviométriques sont excédentaires, la situation pluviométrique est excédentaire dans la quasi-totalité de la région. Des quantités de pluies conséquentes sont tombées sur Ziguinchor et sa région ces dernières 72 heures. Dans le département de Ziguinchor, Niassya a enregistré le plus fort cumul avec 234 mm d’eau de pluie ; Ziguinchor a recueilli 139 mm, Niaguis 129,7 mm. Les plus fortes quantités de pluies ont été recueillies dans le département de Bignona avec 279 mm enregistrés à Kafountine, 232 à Tiobon. Des pluies considérables notées ces derniers jours qui ont même renforcé le cumul saisonnier avec un max de 1113 mm à Kabrousse dans le département d’Oussouye. Cette tendance pluviométrique très favorable couvre les besoins hydriques des cultures et fait afficher le sourire chez les paysans et producteurs de la région qui dégagent déjà les prévisions d’une bonne récolte cette année.
L’HORREUR DE LA MIGRATION CLANDESTINE AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE JEUDI
Les quotidiens commentent dans leur ensemble l’horreur de l’émigration clandestine, après que des ressortissants sénégalais et d’autres pays ont été retrouvés morts aux Caraïbes.
Dakar, 8 août (APS) – Les quotidiens sont fortement marqués par l’horreur de l’émigration clandestine, après que des ressortissants sénégalais et d’autres pays ont été retrouvés morts aux Caraïbes.
Plusieurs titres de la livraison de jeudi s’intéressent à cette question. “Horreur au large de Rio San Juan”, affiche le quotidien Enquête, au sujet d’une embarcation de fortune ayant échoué au large d’une commune de la République dominicaine “avec 14 corps sans vie de migrants”.
La “découverte macabre” a été faite par les autorités dominicaines le 6 août dernier, au large de Rio San Juan, dans le nord du pays, renseigne le journal. “Une pirogue, dérivant depuis des semaines, a été repérée par un pêcheur à une trentaine de kilomètres des côtes. A son bord, les secours ont retrouvé 14 corps en état de décomposition avancée”, rapporte-t-il.
Enquête ajoute que les premières investigations menées révèlent que les victimes sont originaires du Sénégal et de la Mauritanie. Le quotidien Tribune souligne que les corps des victimes, “âgés de 24 à 33 ans” selon les documents d’identité retrouvés sur elles, étaient “en ‘état de décomposition avancée’, à l’état de squelettes […]”.
La pirogue convoyant ces migrants “avait pris la route des Canaries avant de dériver de l’autre côté de l’Atlantique”, affirme L’Observateur, Le Quotidien pointant “un drame migratoire […] joué à près de milliers de kilomètres” du Sénégal et de la Mauritanie, dans la partie de la République dominicaine frontalière avec Haïti.
Vox Populi signale que ces “14 squelettes de Sénégalais et Mauritaniens” ont été découverts avec “12 paquets de cocaïne également retrouvés avec les cadavres”. Ce qui conduit le journal à dire qu’il s’agit d’un cas d’émigration clandestine ou de trafic international de drogue.
Un “livre blanc” sur le système électoral sénégalais
“Malgré les nombreuses agences, les multiples fonds et programmes en faveur de l’emploi des jeunes, le fléau de la migration [irrégulière] persiste. Il prend même de l’ampleur”, commente Walfquotidien, selon lequel l’argent investi dans ce domaine “n’arrive pas à retenir les candidats” à s’engager dans “ce qui ressemble à un voyage sans retour avec son lot de morts”.
Pour le reste, des thématiques diverses suscitent l’intérêt des quotidiens, de l’actualité politique aux réformes institutionnelles en passant par des sujets de société tels que l’insécurité routière.
“Enjeu d’un couplage”, titre Bès Bi Le jour en évoquant la perspective des prochaines élections législatives et locales. “L’idée du couplage des élections législatives et locales serait une des propositions phares d’une partie de la société civile qui se penche sur l’édition d’un livre blanc sur le système électoral”, explique le journal.
Il ajoute que cette perspective “suggère la double dissolution de l’Assemblée nationale et des collectivités territoriales. Diomaye et Sonko, qui ne sont pas majoritaire, ne cracheraient pas sur une telle perche. Mais l’opposition laisserait-elle les parcelles de pouvoir qui lui restent lui filer entre les mains ?”, s’interroge Bès Bi Le Jour.
“Au-delà des enjeux de la dissolution de l’Assemblée nationale dont les conséquences restent imprévisibles, la mère des batailles reste la majorité qui se profile au lendemain des prochaines élections législatives anticipées”, analyse le quotidien Kritik’.
“Bataille de survie pour la nouvelle opposition mais soupape de sécurité et couverture parlementaire pour le nouveau pouvoir qui compte s’appuyer sur la machine parlementaire pour dérouler les grands axes [de son projet de gouvernement]”, relève la même publication.
“Jeu de chaises musicales” dans l’administration territoriale
Libération s’intéresse au dernier Conseil des ministres qui a décidé d’un “vaste chamboulement dans l’administration territoriale”. “Jeu de chaises musicales chez les gouverneurs, préfets et sous-préfets”, note également Vox Populi, précisant que “9 gouverneurs sur 14 bougent, Al Hassan de Dakar muté à Saint-Louis”.
Quatre gouverneurs ”n’ont pas été reconduits. Au moins 15 préfets” ont été aussi nommés dans les 45 départements, note le quotidien L’As, avant de revenir sur la promotion des artistes Nitt Doff et Kilifeu, devenus présidents de conseil d’administration. Ils sont tous les deux marqués, avec d’autres artistes et acteurs de la société civile, par leur engagement aux côtés de l’opposant Ousmane Sonko, devenu Premier ministre.
Sud Quotidien ouvre son édition sur la présence de plus en plus massive des mototaxis Jakarta dans le transport public urbain et le secteur de la livraison, contribuant ”sensiblement à la résorption du chômage”. Il reste que selon le journal, cette irruption n’est ”pas sans conséquence sur le vécu des Dakarois”.
”Entre insécurité routière, accidents de la circulation, agressions et vols à main armée, entre autres infractions dans lesquelles ils sont impliqués au quotidien, les Jakarta sèment psychose, angoisse et peur chez les usagers et les populations”, soutient Sud Quotidien.
Concernant le rapport final des assises de la justice, L’info constate qu’il met en lumière ”le profond désaccord [des acteurs] sur la réforme du CSM”, le Conseil supérieur de la magistrature, avec comme principale ”pomme de discorde” la présence ou non du président de la République au sein de cette instance chargé de la gestion de la carrière des magistrats.
Le Soleil, faisant le compte-rendu du dernier Conseil des ministres, rapporte que ”de fortes mesures” ont été annoncées par le président de la République en faveur du secteur de la santé. Le journal, détaillant ces mesures, cite la gouvernance sanitaire, l’accès aux soins, la prévention et la réforme hospitalière.
Le quotidien 24 heures en conclut que le président Bassirou Diomaye Faye ”engage les grands projets santé”. Il note, à propos, que que le chef de l’Etat a notamment demandé ”la mise en place d’un financement participatif et innovant du système de santé, avec une refonte globale de l’actuelle politique de Couverture sanitaire universelle (CSU)…”.
LE MAROC VA ACCUEILLIR LE 87E CONGRÈS DE L’AIPS EN 2025
Le 87e congrès de l’Association internationale de la presse sportive (AIPS) se tiendra au Maroc en 2025, annonce un communiqué parvenu à l’APS.
Paris, 7 août (APS)- Le 87e congrès de l’Association internationale de la presse sportive (AIPS) se tiendra au Maroc en 2025, annonce un communiqué parvenu à l’APS.
Le président de l’AIPS, l’italien Gianni Merlo, a dévoilé mardi, le nom du pays devant abriter le congrès, en marge de la cérémonie célébrant le centenaire de l’organisation de la presse sportive mondiale, au siège de l’UNESCO à Paris.
Le communiqué indique qu’ ” il a souligné que le congrès de l’AIPS représente une occasion unique pour les professionnels des médias sportifs de travailler en réseau, d’aborder les conditions de travail et les problèmes et défis à venir”.
‘’Chaque congrès propose, selon lui, des séminaires, des tables rondes et des présentations de journalistes, d’associations et d’organisations qui abordent les valeurs fondamentales de l’AIPS notamment, l’éthique, les conditions de travail, l’égalité des sexes, l’aide à la nouvelle génération de jeunes reporters, l’accès aux sources et les nouveaux défis tels que l’intelligence artificielle’’, ajoute la même source.
CIRCULATION DES DEUX ROUES, UNE REGLEMENTATION QUI SE FAIT DESIRER
En attendant la mise en œuvre des directives édictées dont l’immatriculation systématique, l’essor de cette nouvelle forme de transport public urbain s’accompagne de plusieurs désagréments dans le quotidien des Sénégalais, même s’il y a des avantages.
L’Etat a annoncé, à plusieurs occasions, la réglementation de la circulation des deux roues. En attendant la mise en œuvre des directives édictées dont l’immatriculation systématique, l’essor de cette nouvelle forme de transport public urbain s’accompagne de plusieurs désagréments dans le quotidien des Sénégalais, même s’il y a des avantages.
Dans les villes et villages sénégalaises, on note de plus en plus la circulation des motocyclistes qui concurrencent partout ou presque les véhicules de transport en commun de voyageurs. Après les villes et localités de l’intérieur du pays, Dakar est actuellement fortement envahi par ces moyens de transport. Leur forte présence ces dernières années, n’est pas sans conséquence souvent néfaste sur la sécurité routière et même publique. Accidents de la route, agressions multiples, vols à l’arrachée, non-respect du Code de la route et de la règlementation, défaut de documents et titres de transport (permis de conduire, assurance, carte grise/visite technique, défaut d’immatriculation…) et mauvais comportement des conducteurs (non-respect du port de casques et des feux tricolores, faire fi des indications des agents régulant la circulation… ), sont la marque de ce secteur investi en majorité par des jeunes à peine sortis de l’adolescence.
Même si les motos servent de gagne-pain à beaucoup de jeunes désœuvrés, contribuant à la création d’emploi et la résorption du chômage notamment des jeunes, leur régularisation est plus qu’urgente. L’Etat avait annoncé des mesures en grande pompe, allant dans le sens de l’immatriculation, le port obligatoire de casques et le respect du Code de la route, entre autres. En son temps, un délai de six (6) mois avait été accordé aux propriétaires et conducteurs de deux-roues pour se mettre en règle, notamment en ce qui concerne les titres de transport (permis, visite technique, immatriculation) gratuitement. Déjà, en 2017, lors d’une conférence de presse, tenue le 28 février, le chef du Bureau des relations publiques de la Police nationale, Henry Boumy Ciss, avait fait état de mesures prises pour renforcer la sécurité des citoyens. Il s’agissait de l’immatriculation systématique des deux-roues. L’adjudant Henry Boumy Ciss disait, à l’époque, que d’après la législation, seules les motos de 125 Cm3 devaient faire l’objet d’immatriculation. Il était aussi annoncé la généralisation des vidéos surveillances dans les rues de la capitale.
En novembre 2023, lors du vote du budget de son ministère à l’Assemblé nationale, Mansour Faye, alors ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, a reconnu les difficultés causées par la circulation des deux-roues, dont le transport de personnes, alors qu’ils n’en ont pas droit. Un texte avait ainsi été annoncé pour encadrer leur circulation. Les nouvelles autorités sont aussi conscientes des désagréments causés par la prolifération des deux-roues.
Ainsi, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, El Hadji Malick Ndiaye, annonce une réglementation du secteur. Invité de l’émission «Faram Faccé» de la Télévision futurs médias (Tfm) du 24 juillet 2024, il déclare aller dans le sens d’une immatriculation générale des deux-roues. Mieux, ajoute-t-il, avec son collègue des Finances, la réflexion est engagée sur une immatriculation gratuite, afin de faciliter la règlementation. Rappelons que lors des derniers événements politiques, la circulation des motos était interdite à plusieurs occasions, pour des raisons de sécurité, disait-on. Justement, pour les mêmes raisons et faute de conformité à la règlementation, des contrôles réguliers sont menés, chaque fois que de besoin, par des agents de la circulation à différents endroits (routes, intersections, ronds-points…) de Dakar et sa banlieue. Elles débouchent souvent sur l’arrestation de plusieurs dizaines de motos pour défaut d’immatriculation, de titres et documents de transport (papiers de la moto, permis, assurance, carte grise…). Mais, des minutes plus tard, leurs conducteurs retrouvent tous la circulation, après paiement d’une contravention/amende, sans pour autant qu’ils ne soient en règle. Au grand dam… de la sécurité routière et publique.