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18 novembre 2024
VERS LA MISE EN PLACE D'UNE COMMUNAUTÉ POUR L’AUTONOMISATION DES FEMMES
Le Consortium pour la recherche économique et sociale (CRES) envisage de mettre en place une communauté pour booster l’autonomisation économique des femmes, afin qu’elles puissent bénéficier des mêmes droits que les hommes
Le Consortium pour la recherche économique et sociale (CRES) envisage de mettre en place une communauté pour booster l’autonomisation économique des femmes, afin qu’elles puissent bénéficier des mêmes droits que les hommes.
“Il est envisagé la mise en place d’une communauté pour l’autonomisation économique des femmes, un levier essentiel pour qu’elles bénéficient des mêmes droits que les hommes”, a déclaré Abdoulaye Diagne, directeur exécutif du CRES.
Il prenait part, mardi, à un atelier de deux jours de formation à Dakar, sur l’écriture et la publication de blogs sur l’autonomisation économique des femmes.
La redistribution des rôles est difficile à mettre en pratique, a-t-il souligné au cours de cette rencontre organisée à l’intention des journalistes.
“Les changements qui devraient être opérés ont du mal à pénétrer le tissu social, surtout la question de la place de la femme dans les lieux de travail”, a regretté M. Diagne.
Il a relevé que cette formation vise à créer cette communauté appelée à porter le plus grand nombre des actions politiques menées dans ce sens.
Il est prévu des productions d’articles et de blogs qui seront primés en octobre prochain à Abidjan, sous l’égide du Forum sur l’autonomisation économique des femmes en Afrique de l’Ouest (FAUEFAO), renseigne le docteur Fatou Cissé, chercheure au Consortium pour la recherche économique et sociale.
“La formation vise à avoir des champions qui accompagnent le processus”, afin que des initiatives opérées dans le domaine de la santé et les violences basées sur le genre puissent également être déroulées en matière d’autonomisation des femmes, a-t-elle expliqué.
Marième Ndoura, spécialiste en genre, a évoqué les défis et obstacles ”multiples et interconnectés” auxquels les femmes se trouvent confrontés. Pour les surmonter, a-t-elle elle suggéré, ”il est essentiel de promouvoir des politiques inclusives”.
“La parité salariale et l’égalité des chances dans le marché du travail sont des aspects essentiels de l’autonomisation économique des femmes”, a-t-elle défendu.
En septembre 2024, un concours sera lancé pour récompenser les trois meilleurs blogs sur l’autonomisation économique des femmes en Afrique de l’Ouest.
Ce concours sera ouvert aux participants de la formation ainsi qu’à d’autres journalistes exerçant en Afrique de l’Ouest.
Un appel à candidatures sera diffusé début septembre 2024 via la page web et les réseaux sociaux de FAUEFAO, ainsi que par l’entremise des plateformes digitales et de leurs partenaires.
Les résultats du concours seront annoncés en octobre lors de la troisième édition du colloque de FAUEFAO à Abidjan (Côte d’Ivoire).
POLICIERS ET GENDARMES BIENTOT SOUS CAMERAS ?
Un système de caméras portables sur l’uniforme des policiers et gendarmes en faction sur les voies routières, c’est le projet du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, général Jean Baptiste Tine.
Etienne NDIAYE (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 07/08/2024
Un système de caméras portables sur l’uniforme des policiers et gendarmes en faction sur les voies routières, c’est le projet du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, général Jean Baptiste Tine. Il a fait cette déclaration vendredi dernier à Bandia, un village de la commune de Sindia, où un carambolage entre quatre véhicules a fait trois morts sur le coup et plusieurs blessés. Face à la série meurtrière sur nos routes, le ministre a exprimé son insatisfaction quant au travail des forces de défense et de sécurité (Fds).
C’est l’annonce choc du weekend écoulé. A la suite d’un terrible carambolage survenu à Bandia,sur l’axe Thiès–Mbour en passant par Sindia, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, de retour d’une tournée à Thiès, n’a pas hésité à se rendre sur les lieux du drame et d’exprimer son courroux. Pour le général Jean Baptiste Tine, les services chargés d’effectuer les contrôles sur les routes sont quelque peu défaillants. « Il est malheureux de le constater, mais c’est l’hécatombe sur nos routes », a-t-il fulminé.
Trois morts et quatre blessés, c’est le bilan de l’accident survenu à Bandia et que le ministre était venu constater de visu. « C’est un carambolage entre quatre véhicules qui, malheureusement, a eu pour conséquence trois morts et quatre blessés. Je m’incline devant la mémoire des disparus et présente les condoléances du président de la République, du Premier ministre et de l’ensemble du Gouvernement aux familles éplorées. Parmi ces morts, il faut souligner qu’il y en a deux qui sont des frères. Les blessés ont été évacués à l’hôpital de Mbour. Ils sont pris en charge et nous avons bon espoir que le bilan va s’arrêter ici », a confié aux journalistes le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique.
Devant cet énième accident de la route mortel survenu ces dernières semaines, le ministre a haussé le ton en direction de tous ceux qui seraient coupables d’une telle tragédie sur nos routes, du fait d’une irresponsabilité qui ne dit pas son nom : « Il y a un conseil interministériel sur les transports qui est prévu très prochainement et qui prendra sûrement des mesures beaucoup plus énergiques pour mettre fin à cela. Il faut souligner que, dans cette chaîne de dysfonctionnements, il y a certes les conducteurs, les usagers de la route en général qui ne respectent pas les règles de conduite. Il y a aussi les services techniques qui délivrent des certificats de contrôle technique sujets à question. Il y a aussi les services de contrôle. Je pense à la police et à la gendarmerie qui sont sur les routes pour veiller à ce que cela se passe bien et qui, à mon sens, ne font pas suffisamment bien leur travail », a martelé l’ancien Haut commandant de la Gendarmerie nationale.
C’est pourquoi, il a annonce qu’en relation avec le ministre des Transports terrestres, des réflexions sont lancées pour trouver « des équipements techniques de dernière génération qui, très prochainement, devraient aider à déceler les comportements illicites au moment où ils sont commis ».
Selon certaines voies autorisées, l’idée est de mettre en place des caméras portables sur les uniformes des gendarmes et policiers en faction sur la voie publique de manière à pouvoir exploiter leurs échanges avec les automobilistes et autres usagers de la route dans l’optique de lutter contre les pratiques de corruption et de laxisme de part et d’autre.
Le ministre, quant à lui, a ajouté ceci : « Dans le même temps, avec le ministre des Finances, nous verrons comment créer un fonds commun qui devrait permettre aux agents préposés aux contrôles des véhicules d’être un peu plus intéressés par les contraventions. De cette manière, peut-être pourrons nous lutter plus efficacement contre la corruption que nous dénonçons tous » a déclaré le général Jean-Baptiste Tine.
Signalons que le ministre de l’Intérieur s’était rendu vendredi dernier à Thiès pour inaugurer la piscine olympique de l’École nationale des sapeurs-pompiers. C’est de là-bas qu’il a été informé de l’accident survenu à Bandia et il s’est rendu immédiatement sur les lieux de la tragédie.
UNE JUSTICE EN PLEINE MÉTAMORPHOSE
Fodé Ndiaye, président du CELMAD, offre une perspective éclairante sur la révolution judiciaire en cours au Sénégal. Il souligne l'importance d'une approche équilibrée, conjuguant héritage culturel et modernisation technologique
(SenePlus) - Le Sénégal s'apprête à entreprendre une réforme en profondeur de son système judiciaire. Cette initiative, portée par les récentes Assises de la Justice, vise à redéfinir les contours d'une justice plus proche des citoyens, plus efficace et plus en phase avec les réalités du 21ème siècle.
Fodé Ndiaye, président du Centre d'Excellence pour le Leadership et le Management pour le Développement de l'Afrique (CELMAD), apporte un éclairage précieux sur ces propositions de réforme. "La justice joue un rôle crucial dans le leadership, la gouvernance et la gestion de notre pays", affirme-t-il. "C'est pourquoi les Assises de la Justice ne sauraient ignorer le point de vue des citoyens, aussi naïf soit-il."
Une vision holistique pour une justice réinventée
Au cœur de cette réforme se trouve la volonté de repenser la justice dans son ensemble. M. Ndiaye souligne l'importance d'une "vision de transformation sociétale, éthique, équitable, inclusive, structurelle et durable". Cette approche holistique implique non seulement des changements institutionnels, mais aussi une réflexion profonde sur la place de la justice dans la société sénégalaise.
"Il est crucial de décliner de manière plus explicite la vision et les institutions devant sous-tendre cette réforme avant de convoquer des assises", explique M. Ndiaye. Cette réflexion préalable permettrait d'éviter de réduire les réformes à de simples ajustements techniques.
L'éthique et la déontologie : Pierres angulaires de la réforme
Un aspect fondamental soulevé par M. Ndiaye est l'importance de l'éthique et de la déontologie dans la fonte du système judiciaire. "Quelle que soit la qualité des institutions, elles sont dirigées par des êtres humains", rappelle-t-il. "Il en résulte l'importance de l'éthique, de la déontologie, du leadership, de la gouvernance et du management des femmes et des hommes faisant fonctionner ces institutions."
Cette insistance sur les valeurs morales et professionnelles vise à garantir l'intégrité et l'indépendance de la justice, au-delà des structures formelles.
Une Justice ancrée dans la culture sénégalaise
L'une des propositions les plus audacieuses est de repenser la justice sénégalaise en puisant dans les racines culturelles et historiques du pays. M. Ndiaye préconise "une réappropriation historique et culturelle" de la justice. Il suggère que le futur Conseil Supérieur de la Justice, en collaboration avec les universités, les think tanks, les ONG et les citoyens, réfléchisse à "une nouvelle vision plus adaptée de notre justice, en faisant de la recherche sur notre histoire, notre culture , notre anthropologie par rapport à la justice."
Cette approche novatrice pourrait permettre de créer un système judiciaire unique, véritablement sénégalais, qui concilie traditions ancestrales et exigences de la modernité.
Des innovations institutionnelles majeures
Parmi les propositions phares figure la création d'une Cour Constitutionnelle, remplaçant l'actuel Conseil Constitutionnel. Cette nouvelle institution "comprendrait des membres non-juristes, pourrait s'auto-saisir et être directement saisie par des citoyens dont les droits constitutionnels fondamentaux seraient violés", explique M. Ndiaye.
Une autre innovation majeure serait la création d'un Conseil Supérieur de la Justice, remplaçant à la fois le Conseil Supérieur de la Magistrature et la Haute Autorité de la Justice proposée. Ce nouvel organe aurait des fonctions élargies, incluant un rôle de conseil et de proposition de réformes régulières.
La digitalisation : Un défi et une opportunité
La modernisation de la justice passe également par sa numérisation. "La politique de numérisation de la justice doit s'accompagner de mesures idoines afin que l'écart numérique ne se traduise pas par des inégalités des citoyens par rapport à la justice", prévient M. Ndiaye. Cette transformation numérique promet d'améliorer l'efficacité et l'accessibilité de la justice, tout en posant de nouveaux défis en termes d'équité et d'accès.
Un appel à l'action
En conclusion, M. Ndiaye insiste sur la nécessité d'un "plan précis de mise en œuvre et de suivi-évaluation" pour ces réformes ambitieuses. Il appelle également à "examiner et incorporer des réformes apportées à d'autres expériences judiciaires que la France", soulignant l'importance d'une approche diversifiée et adaptée aux réalités sénégalaises.
Cette réforme de la justice sénégalaise s’annonce comme un chantier titanesque, mais potentiellement transformateur. Elle pourrait non seulement moderniser le système judiciaire, mais aussi redéfinir la relation entre les citoyens et leur justice, créant ainsi un modèle unique en Afrique et dans le monde. Le Sénégal se trouve à un moment charnière de son histoire judiciaire, avec l'opportunité de créer une justice véritablement au service de son peuple et de ses valeurs.
Par Oumar Diaw SECK
SORANO TRAHIT SENGHOR
Pour la première fois de son histoire, l'Ensemble lyrique de Sorano s'est laissé entraîner sur la pente de l'occidentalisation. Il a repris des œuvres contemporaines en y intégrant des instruments modernes, rompant avec sa vocation originelle
Aussi bien que dans la politique, la culture peut vivre aussi la haute trahison. Tel est le cas de ce que le temple de la culture qu’est la Compagnie du Théâtre national Daniel Sorano a vécu ce jeudi 1er août 2024. Sur imposition du Directeur général de Sorano, El Hadj Ousmane Barro Dione avec la complicité de Ousmane Faye, manager de Oumar Pène, de Baboulaye Cissokho, directeur artistique par intérim (l’Ensemble), malgré la réticence de beaucoup d’artistes, l’Ensemble lyrique traditionnel a produit l’album « Senegal sunu réew » de 15 titres sorti, ce jeudi 1er août 2024, avec la prestation sur scène de l’Ensemble lyrique avec des guitaristes, clavistes et avec d’autres instruments occidentaux. L’album est constitué de reprises de Oumar Pène, Baaba Maal, Abdoulaye Mboup, Thione Seck, Mahawa Kouyaté, Khady Diouf, Kiné Lam entre autres. Cette production musicale et la prestation scénique constituent une haute trahison de l’esprit de Sorano et de la mission de l’Ensemble lyrique. Depuis 1966, tous les directeurs généraux et les artistes de Sorano ont respecté et développé l’âme, l’orientation et la mission sacerdotale de l’Ensemble lyrique traditionnel qui consiste exclusivement à la valorisation du patrimoine musical traditionnel du Sénégal. Et aussi la promotion et la vulgarisation des instruments traditionnels. Jamais d’instruments musicaux occidentaux-modernes à l’Ensemble lyrique traditionnel depuis son existence en 1966 tant dans la production que dans les prestations scéniques. Khalam, riti, balafon, djembé, sabar, kora, bougeur entre autres instruments traditionnels se sont toujours côtoyés pour produire des chefs-d’œuvre, de belles musiques.
Au moment où l’ère du souverainisme culturel c’est-à-dire la sauvegarde du patrimoine culturel est d’actualité, on assiste à une tentative d’agression de notre patrimoine immatériel par la nouvelle direction générale de Sorano.
Maurice Sédar Senghor, Pathé Gueye, Ousmane Diakhaté, Sahite Sarr Samb, Massamba Gueye, Abdoulaye Koundoul, tous ces directeurs généraux ont respecté et consolidé la mission de Sorano. Sauf Ousmane Barro Dione qui est en train de trahir l’esprit de Sorano. Et pourtant, il y a eu toujours des productions d’albums de Sorano avec des chanteurs comme El Hadj Faye, Thione Seck, Moussa Ngom et d’auteurs compositeurs comme Boucounta Ndiaye, mais toujours avec nos instruments traditionnels
Créé en 1965 par le poèteprésident Léopold Sédar Senghor, lancé en 1966 lors du premier Festival mondial des Arts nègres (Fesman 1), ainsi que le Ballet national La Linguère La Linguère et la troupe dramatique nationale, l’Ensemble lyrique traditionnel s’est assigné comme mission sacerdotale consistant à la valorisation du patrimoine musical traditionnel et oral du Sénégal. On a assisté froid dans le dos, avec cette production « soupe kandj » mi-figue-miraisin à la déviation de l’Ensemble lyrique traditionnel Daniel Sorano. Les nouvelles autorités en charge de la culture et l’opinion doivent prendre conscience de l’impérieuse nécessité de sauver Sorano pour la préservation de notre patrimoine immatériel traditionnel inestimable et aussi d’épargner Sorano des dérives culturelles et des déviances artistiques. Sauvons Sorano.
Oumar Diaw Seck est directeur artistique de l’Ensemble instrumental de l’Afrique de l’Ouest (USA), promoteur de la musique traditionnelle africaine aux Etats-Unis d’Amérique. oumardiawseck@gmail.com
GUINEE, MALI, RWANDA NOUS PRENNENT NOS JOUEURS
En marge de la journée de prières des anciens du Jaraaf, samedi dernier, le président Cheikh Seck s’est prêté aux questions des journalistes.
Propos recueillis par Anta Faye DIOP |
Publication 07/08/2024
En marge de la journée de prières des anciens du Jaraaf, samedi dernier, le président Cheikh Seck s’est prêté aux questions des journalistes. Il a évoqué le manque de moyens des clubs au point que des pays comme la Guinée, le Mali ou le Rwanda viennent « chiper » les joueurs pour leur championnat à 2000 dollars. Il impute cette situation au manque de soutien de l’Etat et le déficit de sponsors, faisant que les clubs sénégalais ne peuvent plus retenir leurs joueurs.
Président, que retenez-vous de la journée de prières?
C’est une journée mémorable pour l’ensemble des clubs, supporters, dirigeants et je ne m’attendais pas à trouver autant de monde. J’ai gagné une coupe d’Afrique aujourd’hui en leur compagnie. Wagane Diouf, le Grand Serigne de Dakar Abdoulaye Matar Diop, Nguirane Ndoye et tant d’autres personnalités étaient présents. Le vice-président Djibril Wade est venu en plus de représentants de clubs. Nous ne sommes pas en guerre, on est en compétition. D’ailleurs, nous sommes tous des sénégalais. En ce sens, on doit faire des efforts. On ne doit pas voir dans les matchs Jaraaf / Pikine, des gens qui se battent comme des chiffonniers. Jaraaf / Tengueth, des gens qui cassent les bus de Jaraaf. Je rêve d’un jour où les supporters de Jaraaf/ Pikine seront dans la même tribune, portant les mêmes couleurs. On doit arriver à ce niveau. Les dirigeants doivent faire ce travail, ils ne doivent pas monter les supporters. Ce n’est pas bien. Il faut que les gens se rectifient pour qu’ils ne vivent pas de graves problèmes. L’année dernière, j’avais invité le président des supporters de Pikine et les supporters pour qu’on discute ensemble. Ce sont les gens de Médina qui sont partis vivre à Pikine. J’ai de la famille à Pikine. Il faut qu’on dépasse cet esprit de guerre. Le football est d’abord un jeu.
Jaraaf doit prendre part à la coupe Caf, comment se passent les préparatifs ?
Depuis 10 jours, l’équipe est prise en charge. On va essayer d’aller le plus loin possible. On a une nouvelle équipe, elle a changé de visage à 90%. On a fait un très bon recrutement pour pouvoir réaliser l’exploit.
Les clubs se plaignent souvent de ne pas être soutenus en Afrique. Qu’en est-il à votre niveau même si vous avez reçu 25 millions d’appui de la FSF.
L’Etat doit aider les clubs, surtout les clubs traditionnels qui demeurent de grandes entreprises. A notre niveau, on emploie plus de 60 personnes, y compris les joueurs. Le budget salarial est énorme à la fin du mois. Aujourd’hui, les guinéens, les maliens, les rwandais prennent nos joueurs car ils ont une subvention de leur Etat sur le plan financier. Il y a quelques années, c’était impensable qu’un sénégalais puisse quitter son club pour aller jouer à Conakry. Non seulement il y a l’Etat, mais les sponsors. C’est le cas de la Côte d’Ivoire avec Canal +. Au Sénégal, si on avait les moyens, on n’allait jamais laisser partir nos gosses pour un salaire de 2000 dollars à l’extérieur. C’est très difficile de garder une équipe, surtout les clubs traditionnels. Et dans une équipe, tout le monde n’a pas la force financière, certains ont leur expertise, chacun apporte sa contribution. Au Jaraaf, on a la chance d’assurer les dépenses. Il y a quelques jours, la FSF nous a octroyés 25 millions FCFA, mais pratiquement les 15 millions sont partis avec la prise en charge. Entre le regroupement, l’hôtel, la bouffe, c’est un geste grandiose à saluer et on remercie le président Me Senghor pour son appui très constant.
On dit que Cheikh Seck n’a pas d’adversaires, vous avez une légitimité au sein de Jaraaf. C’est également valable chez les anciens internationaux…
On est une famille. Nous ne sommes pas en compétition. On se regroupe toujours pour choisir un dirigeant. C’est ainsi que j’ai pris le club. Il n’y avait pas d’élection, rien du tout. C’est le même cas au niveau des anciens internationaux. C’est un problème de confiance. Donc, si la confiance est là, on fait un consensus autour d’une personne qui a cette légitimité. J’espère que j’ai cette légitimé qui fait que les gens pensent que je suis l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Au Jaraaf, il n’y a pas d’élection ni de tiraillement. Le secret ? Rien du tout. J’ai grandi au Jaraaf. A 10 ans, je suis rentré à l’école de Medina et je n’y suis plus sorti. Peut-être en 2 ou 3 ans lorsque je suis parti en Tunisie. Je suis vite rentré au Sénégal et j’ai été président de section, vice-président du club. Ce n’est pas un mérite que je sois là, il y a des gens qui le méritent plus que moi. Ce, à l’instar de Youssou Dial, Léonard Diagne, Saliou Seck etc. Le Jaraaf est une grande famille et on a l’habitude de se retrouver tout le temps pour discuter. Lorsque j’arrivais à la tête du club il y a 10 ans, mon objectif était d’améliorer l’état des infrastructures, d’avoir un terrain de football pour les entrainements. C’est fait !
ARRÊTÉ À L’AEROPORT, JORIS DUNKEL LÂCHE UNE AVANCE DE 21 MILLIONS CFA
Alors que son directeur tente d'échapper à la justice sénégalaise, l'entreprise de jeux laisse derrière elle un sillage de soupçons d'escroquerie, avec des agences pillées et les dernières recettes volatilisées
Propriétaire de « Parifoot », la société Premier Bet dirigée par Joris Dunkel est poursuivie pour fraude fiscale et détournement de deniers publics portant sur près de 120 millions CFA et 12 milliards CFA au préjudice du fisc. Dès son arrestation à l’aéroport de Diass, le Dg Joris Dunkel a lâché une somme de…21 millions CFA. Pendant ce temps, des agents de « Parifoot » ont disparu avec les dernières recettes avant d’emporter les ordinateurs et consoles de jeux.
Agé de 34 ans, M. Joris Dunkel, directeur général de la société Premier Bet « 1Xbet » et leader des paris sportifs dans notre pays (Parifoot) a été arrêté à l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) par les éléments de la Division des investigations criminelles (Dic). C’était le lundi 5 août dernier au moment où il s’apprêtait à quitter le territoire national en compagnie de sa famille pour la France. Ce alors qu’il avait jusqu’au 12 août prochain pour transiger, contester ou négocier.
Conduit dans les locaux de la Dic, le Français Joris Dunkel, a immédiatement lâché une somme de 21millions CFA en guise d’avance sur les 120 millions CFA de deniers publics détournés au préjudice du Trésor public. Plus précisément, il s’agissait d’une échéance sur un moratoire qui lui avait été accordé suite à un premier redressement fiscal de 120millions de francs au titre de l’année 2021. Un redressement sur lequel il reste devoir à l’État du Sénégal un montant de 99 millions CFA.
A propos des 12 milliards CFA que lui réclame la direction générale des Impôts et Domaines (Dgid) pour non reversement de Tva sur trois ans (lire l’article de Moustapha Boye), le patron de l’ex-Parifoot n’a manifesté aucune volonté de payer. Du moins lors de son premier interrogatoire devant les enquêteurs de la DIC. En poussant ses investigations, « Le Témoin » a appris que la société Premier Bet spécialiste des paris sportifs en ligne n’a jamais fait de déclaration de Tva et n’a jamais reversé cet impôt depuis octobre 2021.Un état de fait qui porte à croire que trois ans durant, le nommé Joris Dunkel s’adonnait impunément à une vaste fraude fiscale facilitée par une chaine de complicité interne et externe. Une impunité fiscale que lui garantissaient ses proches associés et collaborateurs dont des Marocains.
Des agences et kiosques pillés
Pour la petite histoire, il convient de savoir que la Loterie nationale sénégalaise (Lonase ) ayant le monopole des jeux sportifs s’était associée à la société Premier Bet en lui cédant son pari phare : Parifoot ! Et chaque année, Parifoot, par le biais de Premier Bet, versait des redevances équivalant à 3%de son chiffre d’affaires à la Lonase.
Courant juin 2024, la Lonase a décidé de rompre son contrat de partenariat avec « 1Xbet » afin de pouvoir reprendre à 100% son produit phare qu’est Parifoot. Ce retrait de la tétine financière, synonyme de sevrage, a poussé le directeur général de Premier Bet, M. Joris Dunkel, à s’autoproclamer en faillite ! Une situation qui a provoqué la panique au niveau des agences et kiosques « Parifoot » où s’activent plus 800 agents et prestataires. Lesquels ont tenu de nombreux sit-in devant le siège de Premier Bet pour réclamer le paiement de leurs indemnités suite l’arrêt des activités des jeux en ligne. Pendant ce temps, certains chefs d’agence et superviseurs-caissiers n’ont trouvé rien de mieux à faire que de détourner les dernières recettes journalières pour des montants variant entre 2 millions CFA, 4 millions CFA et même 12 millions CFA dans certaines localités et zones à forte clientèle. Le Témoin a même appris que certains kiosques ont été carrément pillés par des travailleurs désespérés. Gain des paris: des ordinateurs, des mobiliers, des consoles de jeux, des écrans plats, des téléviseurs, des groupes électrogènes et autres matériels arrachés et emportés. La perte aux Sénégalais, la fortune aux…étrangers ! Quant au Dg de Premier Bet, le Français Joris Dunkel, on peut dire qu’il a fait un pari…perdu en tentant de filer…à l’anglaise !
LE TCHAD À L’ÉCOLE DU SÉNÉGAL
À l'occasion d'une visite à Dakar, la ministre tchadienne s'inspire du modèle sénégalais et obtient le soutien de son homologue dans sa quête de diriger l'ASECNA
Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Monsieur Malick Ndiaye, a reçu, hier mardi, la ministre des Transports et de l’Aviation civile du Tchad, Madame Fatime Goukouni Weddeye. Accompagnée d’une forte délégation, dont le Ministre des Affaires étrangères du Tchad, Monsieur Abderaman, et l’ancien ambassadeur, Adoum Younousmi, Madame Fatime Goukouni Weddeye, qui effectue actuellement une visite au Sénégal pour solliciter le soutien de Dakar à la candidature du Tchad au poste de directeur général de l’ASECNA, a déclaré qu’elle est venue pour “s’inspirer” de la politique nationale des transports du Sénégal. Dans son discours, elle a salué les efforts du Sénégal dans la modernisation de ses infrastructures et de son système de transport.
“Nous voulons développer un partenariat d’échange et de partage d’expérience avec le Sénégal, qui a bâti un système de transport moderne à travers son aéroport international (AIBD), son TER, son BRT et sa compagnie aérienne Air Sénégal”, a expliqué Madame Fatime Goukouni Weddeye. “Nous voulons nous inspirer des textes et des procédures du Sénégal. Nous voulons savoir ce qui se fait ici dans le domaine des transports”, a-t-elle conclu.
Prenant la parole, le Ministre Malick Ndiaye, dans un discours aux accents panafricanistes, a exprimé à sa collègue tchadienne sa satisfaction et ses remerciements pour l’intérêt que son pays porte au système de transport sénégalais. “Le Tchad est un pays frère du Sénégal et peut compter sur l’expérience, l’expertise, la volonté et la générosité du Sénégal pour bâtir son système de transport”, a-t-il déclaré. “Le Sénégal mettra à la disposition du Tchad ses différents experts dans le domaine du transport”, a-t-il ajouté. C’est dans ce sens qu’il a invité sa collègue à faire venir au Sénégal une mission d’experts pour s’imprégner des bonnes pratiques en matière de transport.
“Les États africains doivent, entre eux, être en mesure de partager leurs expériences en matière de transport. Plus nous sommes unis, plus nous sommes forts”, a-t-il estimé. “L’Afrique, malgré sa diversité culturelle, constitue un même peuple”, a-t-il affirmé. Le ministre n’a pas manqué de souligner les projets de désenclavement du gouvernement du Sénégal. Pour lui, le désenclavement reste un grand défi pour les gouvernements africains. Mais ce défi est réalisable, selon les deux jeunes ministres, qui estiment que grâce à leur jeunesse et leur dynamisme, ils réussiront à réaliser les projets de leurs gouvernements.
BOCAR DIOP DOMINÉ ET ÉLIMINÉ D’ENTRÉE
Le taekwondoïste sénégalais Bocar Diop, inscrit dans la catégorie des 58 kg des combats de qualification des Jeux olympiques (JO) Paris 2024, a été dominé mercredi par le Serbe Lev Korneev, vice-champion d’Europe, vainqueur net et sans bavure...
Paris, 7 août (APS) – Le taekwondoïste sénégalais Bocar Diop, inscrit dans la catégorie des 58 kg des combats de qualification des Jeux olympiques (JO) Paris 2024, a été dominé mercredi par le Serbe Lev Korneev, vice-champion d’Europe, vainqueur net et sans bavure au bout de deux rounds.
Bocar Diop, crispé d’entrée, a perdu le premier round, 3-6, puis le deuxième, 5-0. Il n’a pu trouver la clé face à son adversaire serbe, plus petit de taille.
A 2-0 à l’issue des deux premiers rounds, l’aventure s’arrête pour Bocar Diop dont c’était la première participation aux Jeux olympiques. Il avait pourtant l’ambition de faire mieux que ses devanciers, en l’occurrence Binta Diédhiou (Pékin 2008 et Londres 2018) et Balla Dièye (Rio 2016), qui ont représenté le Sénégal dans cette discipline lors des derniers JO.
A 27 ans, l’actuel vice-champion d’Afrique de la catégorie des moins de 58 kg va désormais se projeter sur les compétitions à venir.
Les épreuves de taekwondo de JO se tiennent au Grand Palais à Paris, sous la forme d’un tournoi à élimination directe.
Les gagnants de chaque combat se qualifient pour le tour suivant et ainsi de suite jusqu’aux deux derniers vainqueurs qui s’affrontent en finale pour les médailles d’or et d’argent.
JORIS DUNKEL, DG DE PREMIER BET AU SÉNÉGAL ARRÊTÉ
Frank Attal, patron de Premier Bet condamné dans le dossier Bygmalion en France, tente de sauver la peau de son directeur général sénégalais via une médiation pénale
Le directeur général de la plateforme de paris en ligne Premier Bet Sénégal, Joris Dunkel, arrêté samedi dernier alors qu’il tentait de fuir le pays suite à un redressement fiscal de 12 milliards 160 millions notifié à sa société la Direction générale des impôts et domaines (DGID) est en position de retour de parquet ce mercredi. Hier il est resté pendant longtemps dans la cave du Tribunal de Dakar. Son sort dépendra de la médiation pénale ouverte par le Parquet à travers l’avocat de Premier Bet qui essaie de convaincre le patron de Joris Dunkel, un certain …Frank Attal condamné dans l’affaire Bygmalion de Sarkozy.
Premier Bet est-elle une entreprise douteuse ? Les faits délictuels reprochés à l’entreprise française de jeu en ligne qui a ouvert ses portes au Sénégal depuis 2021 et surtout les ramifications qui mettent en avant Frank Attal patron de Joris Dunkel condamné au même titre que l’ancien président français Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bygmalion incitent à poser cette question.
Le directeur général de Premier Bet, prétextant qu’il bénéficiait des mêmes franchises que la Lonase, « oublie » pendant près de quatre ans à reverser principalement la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pourtant encaissée auprès des parieurs ! Or rien qu’en 2021 et en plein confinement de la COVID, Le Témoin avait révélé que Premier Bet avait fait un chiffre d’affaires de 68 milliards de francs à cause d’un énorme engouement de nos compatriotes confinés au « Parifoot ».
L’entreprise connaîtra des chiffres d’affaires en hausse jusqu’à cette année 2024. Cependant, tout en s’acquittant des versements sur les retenues des salaires et autres, Joris Dunkel « oublie » de reverser la TVA. Un premier redressement fiscal de non déclaration de la TVA d’octobre 2021, d’un montant de 120 millions de frs, lui a été notifié. Joris Dunkel négocie un moratoire pour payer par tranches.
Poussant leur enquête, les services de la DGID constatent que Premier Bet a « oublié » pendant quatre années (2021, 2022, 2023, 2024) de reverser la TVA qu’elle prélevée. La sanction est lourde. La DGID inflige à Premier Bet une amende de 12 milliards 160 millions de frs. Ce qui représente des miettes pour une entreprise de jeu qui avait fait, en pleine pandémie de covid, en 2021 un chiffre d’affaires de 68 milliards de frs.
Le chef du Bureau du Recouvrement de la DGID, l’inspecteur des Impôts et des Domaines Pape Diouf confirme que c’est suite à la non déclaration de la TVA d’octobre 2021 que Premier Bet a reçu une première notification d’une taxation de 120 millions de frs. Pape Diouf ajoute qu’une nouvelle vérification de comptabilité débusque une fraude sur la TVA pendant 4 ans. Joris Dunkel reçoit une notification de redressement de 12 milliards 160 millions de frs.
« Pris de peur, le Dg de Premier Bet arrête le paiement de l’échéance du moratoire. Dans ce cas, le moratoire est caduc du moment qu’on reste un mois sans payer. Ensuite, à cause de la notification de redressement de 12 milliards 160millions de frs, le directeur général de Premier Bet Sénégal annonce la fermeture de l’entreprise. Il a envoyé des lettres de cessation d’activités à tous les partenaires, à la Sonatel, à tous les clients et fournisseurs de la société. Des droits ont été payés aux employés qui ont été informés que l’entreprise mettait la clef sous le paillasson le 31 juillet.
« Lorsque nous avons été informés de la stratégie mise en place par les dirigeants de Premier Bet Sénégal, suite au redressement de 12 milliards 160millions, la Direction générale des impôts et domaines (DGID) a pris des mesures conservatoires. Nous avons pris un huissier, Me El Hadji Diouf Sarr, pour une saisie conservatoire des biens de Premier Bet Sénégal parce que les 12 milliards 160 millions n’avaient pas encore un titre exécutoire. En vertu de l’art 661 du Code général des impôts, on peut poser des actions de saisies conservatoires des biens. Nous avons saisi 6 voitures, un groupe électrogène, et certains biens meubles » explique le chef du Bureau de Recouvrement de la DGID.
Selon Pape Diouf, il fallait aussi s’opposer à la sortie du territoire national du Dg de Premier Bet Sénégal Joris Dunkel. « Nous avons pris les attaches d’un avocat, Me Ousseynou Ngom, qui a fait une plainte au niveau de la DIC non pas pour l’arrêter, mais pour qu’il ne sorte pas du territoire. Il a été entendu au même titre que moi au niveau de la DIC le jeudi 1er aout. Le vendredi 02, nous avons été confrontés. Dans la notification du redressement, il a eu un délai de réponse jusqu’au 09 août, il a reçu une convocation pour le 12 août prochain devant les enquêteurs de la DIC, ainsi que le chef du Bureau du Recouvrement de la DGID en l’occurrence ma personne. Un délai qui devait lui permettre de faire la réponse et que les Impôts confirment aussi. Avant le 12 août, nous avons eu des informations sur l’intention de Joris Dunkel de quitter en catimini le pays. Nous avons rapidement pris nos dispositions en informant la police des frontières sur la volonté de Dunkel de quitter le pays » souligne Pape Diouf.
Médiation pénale impliquant Frank Attal condamné dans l’affaire Bygmalion
Ce mardi, Joris Dunkel a passé toute la journée dans la cave du tribunal. Les parties impliquées, notamment Premier Bet et la DGID, se sont essayées à une médiation pénale. Nos sources indiquent que le conseil de Joris Dunkel a impliqué dans la médiation pénale (voir papier de Pape Ndiaye), le patron de Joris Dunkel, un certain … Frank Attal. Ce dernier a été au cœur du scandale dans l’affaire Bygmalion de financement illégal de la campagne présidentielle de 2012 de Nicolas Sarkozy. Mis en examen dans l’affaire du dépassement des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, Franck Attal fut un acteur-clef de l’affaire Bygmalion.
Dans l’entreprise de conseil et de communication fondée par Bastien Millot et Guy Alvès, il dirige la filiale chargée de l’événementiel. C’est dans ce contexte qu’il avait été engagé par l’ex-UMP pour organiser les meetings de campagne de Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle de 2012. En première instance, Franck Attal avait été condamné à deux ans de prison, dont un an avec sursis, pour « complicité de faux, usage de faux, escroquerie » et « financement illégal de campagne électorale ». En appel, sa peine a été allégée à un an de prison avec sursis, assortie d’une interdiction de gérer une entreprise pendant cinq ans. Nicolas Sarkozy a été condamné en appel à un an de prison dont six mois avec sursis.
Par Mbagnick Diop
PUISQUE DIEU RECONNAITRA LES SIENS, NE JUGEONS PAS !
Naguère menacée par l’acharnement politique, notre cohésion sociale est encore écorchée par une querelle sans intérêt sur le port du voile à l’école.
Naguère menacée par l’acharnement politique, notre cohésion sociale est encore écorchée par une querelle sans intérêt sur le port du voile à l’école. Des plaidoyers belliqueux sont largement diffusés et accentués, de part et d’autre part, par des partisans incapables de faire la part des choses et des parangons de vertu qui se croient investis par Dieu. Mais puisque Dieu tout puissant est au contrôle et reconnaîtra les siens, sachons raison garder et soyons sereins plutôt que de jouer à se faire peur.
Entre le voile et le foulard, la djellaba et la soutane, il n’est pas nécessaire d’instaurer un débat pour mettre en évidence la foi. Comme dit l’adage: « l’habit ne fait pas le moine »
A force de vouloir régenter la tenue de l’autre en fonction des croyances, on tombe facilement dans le subjectivisme susceptible d’entraîner des aspérités. Musulmans, chrétiens ou juifs, il ne nous revient pas de juger, à fortiori vouloir imposer à son prochain une camisole de force. Les croyants qui tirent leurs forces spirituelles des livres saints (la Bible, le Coran et la Torah) s’accordent sur la pudeur et le respect des différences qu’il ne faut surtout pas assimiler au désamour qui frise l’incompréhension voire la haine. Que Dieu nous en préserve.
Il est du devoir de tous de transcender les passions issues de notre orgueil. Si tant est que nous concevons l’école et son environnement comme un rempart contre le fanatisme et l’obscurantisme, nous devons veiller à son climat social qui doit être empreint de sérénité et convivialité.