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18 novembre 2024
DÉBUT DES INSCRIPTIONS SUR LA PLATEFORME CAMPUSEN
La plateforme CAMPUSEN dédiée aux demandes d’orientation des nouveaux bacheliers a été ouverte ce mercredi, annonce le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, dans un communiqué en date du 12 juillet.
Dakar, 7 août (APS) – La plateforme CAMPUSEN dédiée aux demandes d’orientation des nouveaux bacheliers a été ouverte ce mercredi, annonce le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, dans un communiqué en date du 12 juillet.
Les inscriptions sur la plateforme ont débuté aujourd’hui mercredi et se termineront le 27 août prochain, a confirmé le directeur général de la cyber-infrastructure nationale pour l’Enseignement supérieur, la Recherche et l’Innovation (Cineri) en charge de la gestion de la plateforme.
‘’Nous invitons tous les bacheliers qui veulent être orientés dans les universités publiques ou les instituts supérieur d’enseignement supérieur (ISEP) de s’inscrire sur la plateforme à l’adresse campusen.sn’’, a dit le Pr Ousmane Thiaré.
Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, à travers différents canaux, est en train de communiquer largement auprès des bacheliers, a signalé le Pr Thiaré.
Toutes les dispositions sont prises pour un bon fonctionnement de la plateforme et permettre l’inscription de tout bachelier souhaitant être orienté dans les établissements d’enseignement supérieur et les universités.
Le nombre total de bacheliers attendu sur la plateforme est de 78. 246. Déjà, à la mi-journée, 14.393 bacheliers ont ouvert un compte, soit 14,73%. Parmi eux, 4.306 ont effectivement postulé, précise la Cineri.
Après la fermeture de la plateforme prévue le 27 août, l’affectation des places se fera du 19 septembre au 15 octobre 2024. Ensuite, les bacheliers devront s’acquitter de leurs droits d’inscription une fois qu’ils auront reçus des propositions d’orientation.
Le respect du délai de paiement évite à l’étudiant d’être forclos et de perdre sa place.
LE LOURD TRIBUT DES JAKARTAMEN
La problématique des accidents de la circulation impliquant les motos Jakarta constitue une autre préoccupation dans la lutte contre l’insécurité routière.
La problématique des accidents de la circulation impliquant les motos Jakarta constitue une autre préoccupation dans la lutte contre l’insécurité routière. Avec la multiplication des deux-roues sur les routes du Sénégal, ils sont nombreux les Jakartamen à perdre la vie dans ces tragédies routières aussi bien à Dakar que dans plusieurs régions.
Un conducteur de moto d'une quarantaine d'années est décédé avant-hier, mardi 6 août 2024, dans une collision avec une charrette à Ndiol Maure, dans la commune de Diama, dans le Nord du Sénégal. Selon l’APS, la victime, qui se dirigeait vers Dagana, a perdu la vie immédiatement lorsque sa moto est entrée en collision avec une charrette, vers 15 heures. La victime a été transportée à l'hôpital régional de Saint-Louis.
C’est le dernier accident mortel de motocycliste en date connu. En effet, avec la prolifération des deux-roues dans la circulation routière et particulièrement les motos-taxis qui excellent dans le transport en commun et la livraison, l’insécurité routière semble prendre une autre dimension. Il ne se passe pas de semaine ou presque sans que les médias ne rapportent des cas d’accidents mortels impliquant ces engins.
Il y a plus d’un mois, deux hommes d'une trentaine d'années ont perdu la vie dans une collision entre une moto Jakarta et un camion de vidange à Tivaouane. Le drame s'est produit le 14 juin 2024, près de la Caserne des Sapeurs-pompiers. Les corps du conducteur de moto Jakarta, âgé d'une trentaine d'années, et son passager du même âge, ont été transportés à l'hôpital Mame Abdou Aziz Dabakh. Sur le même axe de la nationale 2, des accidents mortels ont impliqué des motos communément appelées Jakarta à Louga, dans le Nord du Sénégal. Trois (3) personnes ont perdu la vie en l'espace de 24 heures dans deux accidents différents. Le premier accident a directement impliqué deux conducteurs de moto-Jakarta qui s'adonnaient à une course poursuite, dans la nuit du mardi 21 mai 2024. Le choc violent qui s'en est suivi entrainera la mort quasi-instantanée des deux conducteurs. Le deuxième accident, survenu le mercredi matin 22 mai 2024, mettait en cause également une moto Jakarta qui a heurté un camion stationné et qui déchargeait du fer, à proximité de Keur Thierno Mountaga Tall, la Résidence du Khalife général de la famille Omarienne à Louga
Quelques jours après, à Sébikotane, commune située à 45 km à l'est de Dakar, 2 jeunes ont perdu la vie dans un accident de la circulation, le dimanche 26 mai 2024, vers 22h. Les deux amis circulaient à bord d’une moto lorsqu’ils ont été violemment heurtés par une voiture roulant à vive allure. Dieylani est décédé sur le coup, tandis qu'Assane Diop, grièvement blessé, a succombé peu après de ses blessures.
Au début du même mois, à Ndargoundao, un quartier de la commune de Kaolack, un conducteur de moto Jakarta est mort dans un tragique accident de la circulation, le vendredi 3 mai dernier. La moto à bord de laquelle circulait la victime, en compagnie d’un autre passager, est entrée en collision avec un véhicule de la Gendarmerie nationale, vers 18 heures. Le second passager de la moto, plus chanceux, pour s’en être sorti avec des blessures, a été évacué par des agents des Sapeurs-pompiers de Kaolack au Service d’accueil des urgences (SAU) du Centre hospitalier régional El Hadji Ibrahima Niass (CHREIN).
La veille jeudi, un autre accident de la circulation est survenu cette fois à Nioro du Rip. Il s’agissait d’un choc entre un camion en provenance du village de Nguéwou Walo et une moto Jakarta venant de Niapaballa. Il a fait un mort, le conducteur de la moto.
L’ENVERS DE LA PROLIFÉRATION DES MOTOS JAKARTA DANS DAKAR
Résorbant le chômage de nombreux jeunes, les motos-taxis apportent aussi leur lot de problèmes à Dakar : accidents, vols, psychose chez les habitants. Quel avenir pour cette filière souvent dans l'illégalité ?
Présents depuis plus d’une décennie dans plusieurs villes et localités de l’intérieur du Sénégal, notamment Kaolack et Thiès, entre autres pionniers, les motos-taxis Jakarta sont désormais une réalité à Dakar et sa banlieue. Contribuant ainsi à la résorption du chômage, elles s’imposent de plus en plus dans les secteurs du transport public urbain et de la livraison. Une percée qui n’est pas sans conséquence: insécurité routière, accidents de la circulation, agressions et vols à l’arrachée, entre autres infractions dans lesquelles elles sont impliquées au quotidien, sèment psychose, angoisse et peur chez les usagers et les populations.
Les motos Jakarta sont lésion dans la capitale. Alors qu’elles sont désormais dans la livraison express (ThiakThiak), dans le transport public de voyageurs…, le développement de cette nouvelle filière du transport urbain, très prisée par certains habitants, n’est pas sans conséquence sur la mobilité urbaine et la sécurité routière et celle des personnes et de leurs biens. En plus des accidents, les agressions et vols à l’arrachée dans lesquels ils sont souvent impliqués ont fini d’installer une psychose au sein de la population.
En attendant des «données fiables» sur le nombre exact de motos-taxis en circulation, estimé à plus de 500.000 à l’échelle nationale (un nombre qui ne cesse de croître jour après jour) et les accidents les concernant, avec la reprise et la mise à niveau annoncées depuis novembre 2023, du Bulletin d’analyse des accidents corporels (BAAC) par l’Agence nationale de la Sécurité routière (ANASER, créée par Décret n°2021-1507 du 16 novembre 21), chargée de lutter contre l’insécurité routière en assurant «la conduite et la mise en œuvre cohérente de la politique nationale de sécurité routière», les chiffres de l’ANASER de 2023 font froid dans le dos. Selon l’agence, au Sénégal, au cours des trois dernières années, une moyenne annuelle de plus de 4000 accidents de la circulation a été enregistrée dont 745 décès en 2019, soit près de 2 décès par jour.
Ce qui fait des accidents de la circulation «la principale cause de mortalité chez les jeunes de 15 à 24 ans, et la seconde chez les 25-39 ans, après le Sida. Ainsi, l’urbanisation rapide, la motorisation grandissante et la jeunesse de la population laissent penser que cette calamité va s’amplifier, et touchera essentiellement les usagers les plus vulnérables». Et les hommes politiques sont indexés dans cette motorisation grandissante, eux qui achètent ces Jakarta pour ces jeunes, au nom de la création d’emploi, alors qu'ils participent à encombrer Dakar de par leur nombre qui augmente chaque jour et les désagréments.
Supression des motos-taxis : les habitants nuancés
Certains habitants de la capitale rencontrés sont nuancés sur le retrait des motos-taxis Jakarta de la circulation. Même si, à l’image des cars rapides, les conducteurs des deux roues exaspèrent les usagers de la route. Des vols à l’arrachée aux accidents récurrents, la liste des victimes ne cesse de s’allonger. «Il faut supprimer tout simplement les motos dans l’agglomération dakaroise. Compte tenu des pertes qu’elles occasionnent. Beaucoup de personnes ont été spoliées de leurs biens, sans coup férir. Parfois avec une violence inouïe. Les auteurs continuent de circuler librement. Les plaintes déposées dans les Commissariats de Police et Brigades de Gendarmerie n’ont pas permis aux victimes de retrouver leurs biens. Pis, certains clients ont eu à payer des services qui ne leur ont jamais été assurés», raconte le jeune M. N. Et de reconnaître : «Par contre, le Jakarta, une nouvelle filière des transports, a permis d’atténuer les difficultés de mobilité dans la capitale».
Des diplomés de l’enseignement supérieur investissent le secteur
Pourtant, son importance est sans conteste. Ce système de transport contribue à atténuer le chômage, grâce au nombre important de jeunes qu’il emploie, à réduire la durée des trajets pour rallier différentes zones du centre-ville de la capitale et sa banlieue, indique-t-on. En outre, à côté du transport en commun, certains sont spécialisés dans la livraison : des livreurs. Ces conducteurs de deux-roues, appelés en langue locale «ThiakThiak», assurent le convoiement de colis, de sommes d’argent importantes (elles avoisinent les deux - 2 - millions FCFA) et de marchandises.
Les acteurs du sous-secteur comptent dans leurs rangs des jeunes sans qualification professionnelle mais aussi des diplômés de l’enseignement supérieur : ils sont titulaires du Baccalauréat, d’une Licence voire une Maîtrise (Master). Après moult tracas pour trouver un emploi, sans succès, ces derniers se sont résignés à embrasser le métier de «livreur» pour avoir de quoi subvenir à leurs besoins.
Mahmoud, maîtrisard en statistique de l’université de Maiduguri, au Nigéria, que nous avons rencontré au rond-point Colobane déclare : «j’ai postulé un peu partout, en vain. Mon dossier est dans les poubelles ou les tiroirs d’agences et dans d’autres structures. Je n’ai pas reçu de réponse jusqu’à nos jours. J’ai jugé nécessaire d’exercer ce job, malgré moi. En attendant de trouver mieux.»
Travail précaire et informel qui mérite d’être encadré
«Nous avons sensibilisé les anciennes autorités sur les conditions de travail et la réglementation de notre profession. Les associations créées n’arrivent pas à prendre nos préoccupations en charge. A part quelques actions de solidarité entre les membres de la corporation. Nous sommes assaillis de toutes parts. A certaines heures de la soirée, il y a des circuits qu’on n’ose pas emprunter, à cause de l’insécurité. Des collègues ont été molestés et dépouillés de leurs biens», témoigne un livreur.
A cela s’ajoutent les accidents de la circulation : les victimes sont les piétons et les Jakartamen (à la fois auteurs, responsables et victimes de ces accidents), les passagers qu’ils transportent et des automobilistes notamment des particuliers... «Cette situation est liée à l’incivisme et à la méchanceté de certains conducteurs. Le respect du Code de la route, ils s’en tapent. Après, comme pour justifier, ils invoquent la volonté divine. Dans ce pays, les gens exagèrent parfois avec la religion», a déclaré un livreur.
Les interpellations sont monnaie courante. Elles sont relatives au défaut de permis de conduire, d’assurance, de carte grise (visite technique) et de casques de sécurité pourtant obligatoires. Chaque infraction est sanctionnée par le paiement d’une amende de 5000 FCFA.
Les acteurs, pour l’essentiel, opèrent en toute illégalité. Ceux qui travaillent dans le secteur de la livraison ne paient pas les impôts et taxes dus.
Absence de dispositions régissant la profession de livreur
Au Sénégal, il n’existe pas de dispositions qui régissent la profession de livreur. C’est pourquoi, «les voleurs et les bandits ont fait irruption dans le secteur. Ils spolient et écument les populations dont ils abusent de la confiance», déplorent les acteurs. Contrairement à certains pays de la sous-région, notamment le Mali et la Côte d’Ivoire, où l’État accompagne les conducteurs des deux-roues, au Sénégal, ils sont obligés de se battre tout seul, sans bénéficier du plus petit soutien des autorités.
Après avoir échoué dans la réalisation de ses projets, Moussa Sow investit le secteur. Il explique : «je suis père de famille de quatre enfants. Il faut financer leurs études. Sans qualification professionnelle, j’exerce le boulot de livreur. Mais je rends grâce à Dieu. Je n’ai pas un revenu fixe, comme les salariés des entreprises. Il faut trimer dur, sans répit, pour gagner de l’argent. Je suis parvenu à fidéliser mes clients qui m’appellent pour que je les transporte. Je convoie des colis et de l’argent. Des montants qui avoisinent deux (2) millions de nos francs».
En ce qui concerne la sécurité des marchandises et des colis convoyés, il y a encore beaucoup à faire ; le manque de règlementation et d’organisation n’aidant pas à une plus grande lisibilité du secteur. Aussi l’expansion du secteur contraste d’avec la dure réalité de la «crise économique» ou cherté de la vie, c’est selon, qui sévit dans le pays. Dakar est constamment prise d’assaut par les motos Jakarta. Ils sont visibles partout, surtout au niveau des carrefours, aux heures de pointe, sur les artères du centre-ville. Seulement, face à la cherté de la vie et une clientèle de plus en plus pauvre, qui préfère se tourner vers les bus, minibus «Tata» et les cars «Ndiaga Ndiaye» et autres, les défis restent énormes.
Entre angoisse de la rareté des clients et exigence de versements journaliers et besoins familiaux
Au rond-point Keur Massar, à la station de pompe à essence stationnent une trentaine de «deux-roues», chaque jour. Les conducteurs attendent désespérément des clients. Les déplacements sont facturés en fonction de la distance mais aussi l’accessibilité du lieu de destination du client. Les tarifs dans la commune commencent à partir de 500 FCFA. Keur Massar – Colobane 6000 FCFA. Et pour le centre-ville, c’est 7000 FCFA la course. Pour les villes de l’intérieur comme Mbour et Thiès le prix du transport à bord de motos est de 15.000 FCFA.
Certains conducteurs ne sont pas propriétaires de l’engin qu’ils conduisent. A l’image des véhicules de transport en commun, des «entrepreneurs» investissent dans ce secteur, en achetant beaucoup de motos qu’ils mettent à disposition de conducteurs employés moyennant un versement. C’est pourquoi, quand les clients se font rares, c’est la descente aux enfers pour ces Jakartamen. Car il faut assurer les versements journaliers et la dépense quotidienne (pour certains). Dans certaines circonstances, payer les frais médicaux ou l’ordonnance d’un membre de la famille. Sans compter le paiement des factures d’eau, d’électricité et les frais de scolarité de leur progéniture. Comme pour relever que tout n’est pas rose chez les Jakartamen.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE JEUDI 8 AOUT 2024
Sud Quotidien, Le Témoin Quotidien, Révélation Quotidien, Le Quotidien, EnQuête, Le Soleil, Yoor-Yoor Bi, Bes Bi le jour, Libération, L'Observateur, Walf Quotidien
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Baadoolo - C’était l’occasion de se JOJ-er !
Hay hay hay ! Le Sénégal rentre bredouille des JO de Paris. Bettoul kenn nak. Yaakaar daa fort rek. Quand on nage dans l’amateurisme, quand on fait un saut sur le hasard, quand on court après des primes dérisoires… c’est très facile de décrocher une médaille dehors ! Nioun daal douniou passer cette haie. Naniou len yobbou Sabodala niou moss. S’ils ne sont pas en grève kay. Mais bon, il faudra vite évaluer toutes ces contreperformances et relever le niveau. Pourtant Paris était une bonne occasion de se JOJ-er avant 2026. Parce que les JOJ, c’est maintenant !
Redressement fiscal Woodside intente une action en justice
Woodside Energy a annoncé, ce mercredi, avoir intenté une action en justice, suite à la décision de la Direction générale des impôts et domaines (Dgid) qui lui réclame 41,467 milliards de francs CFA, retenue au terme d’une procédure de redressement fiscal. Un porte-parole de la société qui exploite le gisement de pétrole et de gaz de Sangomar n’a pas confirmé le montant, mais a confié au Reuters que l’entreprise conteste la décision de la Dgid devant le tribunal de grande instance de Dakar. Les autorités fiscales n’ont pas répondu à une demande de commentaire. Le journal Libération a avait révélé que «la société pétrolière a servi au Fisc une opposition-assignation»
Fusillade dans le New Mexico aux Etats-Unis Les 3 morts sont originaires de Louga
On en connait davantage sur cette fusillade dans la ville d’Albuquerque, dans le New Mexico (Nouveau Mexique) impliquant une famille sénégalaise, originaire de Louga. E-Media a appris que Mohamed, 22 ans a abattu Awa, 20 ans, et Papi, 17 ans, avant de se tirer une balle. Le détective chargé de l’enquête fera une sortie, le temps d’attendre le Papa qui était à la frontière Canada/USA.
THIES Assemblée générale des travailleurs du rail - Les cheminots anticipent sur les prochaines assises du transport
En assemblée générale, ce mercredi 7 août 2024, les travailleurs au niveau des Chemins de fer du Sénégal disent être prêts à respecter les conclusions des assises du transport annoncées au mois de septembre par les nouvelles autorités. Pour Babacar Gaye, secrétaire générale du Syndicat unique des travailleurs du rail, ce sont des propositions qui vont aller dans le sens d’un «devenir durable des Chemins de fer». Sur la situation des travailleurs, il se félicite tout d’abord du fait que l’entreprise ferroviaire soit épargnée de cette crise qui secoue les entreprises sénégalaises et informe, d’ailleurs, sur la régularisation sous peu d’une soixantaine d’agents, une des mesures phares de la nouvelle direction des Chemins de fer. Cependant, il a souligné «quelques difficultés» comme le manque d’équipements de protection individuelle surtout en cette période hivernale et des agents qui, depuis des années, «peinent à évoluer sur la masse salariale». A noter également que la relance ferroviaire n’est toujours pas effective après un lancement en grande pompe avant la Présidentielle.
Coopération bilatérale entre le Sénégal et l’Arabie saoudite Le Président Diomaye dépêche Mary Teuw Niane chez le roi Salmane
Le président Bassirou Diomaye Faye a écrit une lettre au Serviteur des deux Saintes mosquées, le roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, selon l’Agence de presse saoudienne (Spa). La lettre a été portée par l’envoyé spécial du président de la République, Mary Teuw Niane. Lors d’une rencontre avec le vice-ministre des Affaires étrangères saoudienne, les deux parties ont passé en revue les liens entre leur pays et les moyens de les renforcer et de les développer. Le Premier ministre Ousmane Sonko a récemment reçu le ministre saoudien de l’Environnement, de l’eau et de l’agriculture. Le Royaume d’Arabie Saoudite et la République du Sénégal s’accordent pour renforcer les relations bilatérales dans les domaines de l’agriculture, de la sécurité alimentaire, de la pêche et de l’élevage. A noter que la lettre du chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye intervient dans un contexte où le Sénégal a annoncé l’annulation d’un contrat d’infrastructure hydraulique avec la société saoudienne de services publics d’électricité et d’eau, ACWA Power.
Prolifération de vidéos des enfants sur les réseaux sociaux La Cdp appelle à renforcer la prévention et la sanction
La Commission de protection des données personnelles (Cdp) exprime sa vive préoccupation concernant la prolifération de vidéos impliquant des enfants sur les réseaux sociaux. Dans un communiqué, elle note que le dernier incident concerne un enseignant qui a filmé une élève ayant des difficultés de diction et de prononciation, avant de publier la vidéo en ligne sans considération pour l’image de l’enfant concernée. Elle «condamne avec la plus grande fermeté ces agissements qui constituent une atteinte manifeste aux droits fondamentaux des enfants, notamment leur droit à la vie privée et à la protection de leur image», a-t-elle déploré. Face à ces enjeux, la Cdp appelle les professionnels de l’éducation à faire preuve d’une «vigilance accrue» et d’un «sens aigu des responsabilités dans l’usage des technologies numériques en milieu scolaire». Elle appelle également les autorités compétentes à renforcer les dispositifs de prévention et de sanction des infractions liées à l’exploitation de l’image des enfants en ligne.
KEEMTAAN GI – MADELEINES
Je pourrais me faire gratuitement des ennemis parmi mes confrères et les fâcher. Qu’ils ne pensent surtout pas que je m’exerce à une danse macabre sur nos malheurs. D’ailleurs, ils ne sont pas les seuls à se fendre de communiqués pour dénoncer des injustices ou occuper les médias pour dire leur spleen. Galsen est devenu un chœur de pleureurs. Si ce ne sont pas des marchands ambulants qui veulent piétiner rageusement notre cadre de vie et le balafrer, ce sont des charretiers qui ont réussi à ruraliser la capitale, semant partout le bordel avec leurs voitures hippomobiles, qui pleurent eux aussi. En 2024, voir ces bêtes de somme dans les rues de la capitale traduit un véritable scandale environnemental. Quoi qu’il puisse en coûter aux pouvoirs publics, il faut qu’on éloigne ces charrettes — mais aussi les motos Jakarta ! — de Dakar et de tous ses quartiers que ces moyens de transport ne cessent d’amocher. On ne peut être candidat à l’organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse et souffrir de la présence de charrettes non immatriculées et conduites par des gens inconnus. Aux conducteurs de motos et autres, qu’ils s’organisent pour ne pas être des hors la loi de la circulation où ils meurent souvent bêtement. L’autre grand chantier du ministre des Transports serait de nous débarrasser de toutes ces guimbardes polluantes. Pour revenir à mes valeureux confrères devenus orphelins de la générosité des anciens pontes du régime, ils ont toute ma solidarité confraternelle. Même si pendant que certains d’entre eux festoyaient, débauchaient des reporters en leur proposant de faramineux salaires histoire de jouer aux nababs, le pauvre billettiste que je suis et ses compagnons de misère trimaient au quotidien et continuent de trimer en espérant en des lendemains qui chantent. Notre galère dure depuis six ans mais nous tenons debout comme des soldats. Et si ce sont ceux qui étaient si choyés qui pleurnichent juste quatre mois après le départ de leurs généreux bienfaiteurs, que doivent donc dire les « badolos » de la presse comme nous qui ne savons même pas depuis combien de mois on n’a pas touché un salaire complet ? A force d’être abonnés aux avances sur salaires… Une chose est sûre : cela fait de la peine de voir que, parmi toutes les corporations de ce pays, les journalistes sont la seule à s’agiter. Les voir chialer comme des chèvres égorgées fait de la peine. C’est tellement commode, à chaque fois qu’il y a un cheveu dans la soupe, d’accuser le vent qui passe ! De la même manière, c’est trop facile d’accuser le nouveau pouvoir de tous les maux de la presse ! Il faudrait peut-être que nous apprenions à faire notre propre introspection. Tout le monde sait que notre modèle économique est dépassé et que les groupes de presse vivaient au-dessus de leurs moyens. Tant qu’il y avait des bailleurs occultes qui subventionnaient, ou des entreprises qui offraient trop généreusement des « conventions » ou encore une « aide à la presse » à se partager en usant de dessous de table, il n’y avait pas de problème. Il suffit alors qu’arrivent au pouvoir des dirigeants qui ne trempent pas dans ces magouilles, et les châteaux de cartes s’effondrent. Face à tous ces problèmes qui nous tombent sur la tête et que l’on attribue faussement à Seugn Bass et Oscar Sierra, il nous faudrait plutôt assainir notre secteur et en extirper la mauvaise graine, nous ajuster surtout, plutôt que de pleurer comme des madeleines ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
BANGLADESH
Dans nos récentes éditions, et sur cette même page 2, nous évoquions la situation au Bangladesh où de violentes manifestations estudiantines avaient fait une centaine de morts (au moment où nous en parlions). Nous expliquions que ce qui a mis le feu aux poudres dans ce pays frontalier du Pakistan, c’est la décision des autorités de réserver un quota de 30 % des emplois dans la Fonction publique aux enfants des anciens combattants de la guerre de libération contre le Pakistan. Si nous en avions parlé c’est que, dans son éditorial consacré aux 100 jours du président Bassirou Diomaye Faye, notre directeur de publication Mamadou Oumar Ndiaye avait écrit, relativement aux nominations effectuées par les nouvelles autorités de notre pays, qu’il fallait éviter de faire comme dans certains pays africains où les anciens combattants des guerres de libération nationale — mais aussi leurs enfants — se partagent les postes une fois l’indépendance acquise. Comme en écho à cet édito, au Bangladesh, donc, la question des quotas embrasait le pays. Le dénouement de ces émeutes, on le connaît puisque la Première ministre — et fille du premier président du pays Cheikh Mujibur Rahman ! — qui dirigeait le Bangladesh d’une main de fer, a fini par fuir en Inde. Elle a été Première ministre du Bangladesh de 1996 à 2001 puis de 2009 à 2024. Soit une vingtaine d’années. Les violences ont fait finalement plus de 400 morts et, chose inédite, le syndicat des policiers a présenté officiellement ses excuses aux étudiants qui ont mené cette révolte ayant abouti à la chute de la très puissante Première ministre Sheikh Hasina. Des excuses pour avoir tiré sur eux ! L’ancien Prix Nobel d’économie Muhammad Yunus a été nommé à la tête d’un gouvernement d’intérim.
LA FRANCE,LE MAROC, LE SAHARA OCCIDENTAL ET JA
Après avoir joué à l’équilibriste pendant des décennies, la France a donc décidé — comme l’Espagne et les Etats-Unis du temps de Trump ! — de reconnaître que le plan de paix proposé par le Maroc est « la seule base » pour régler le conflit du Sahara occidental. Ces « provinces du Sud » du Maroc, après avoir été récupérées en 1975 lors d’une « marche verte » ayant suivi le retrait du colonisateur espagnol, sont pourtant toujours inscrites sur la liste des pays à décoloniser de l’Onu ! Depuis 1975, le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, mène une lutte armée pour obtenir la libération de ce territoire. Plusieurs plans ont été proposés et il est question de l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental. Les différents envoyés de l’Onu se sont cassé les dents dans ce conflit complexe qui a même fait, en son temps, imploser l’OUA. La France, donc, qui a des intérêts aussi bien en Algérie qu’au Maroc, a toujours veillé à maintenir un équilibre entre les deux. Mais voilà, elle vient de basculer du côté du royaume dirigé par Mohamed VI ! Si nous parlons de ce conflit, c’est que les observateurs africains avisés avaient compris un mois à l’avance que le président Macron s’apprêtait à faire un virage sur l’aile. Il suffisait de lire le long dossier consacré par François Soudan aux « provinces du Sud » paru dans l’avant-dernier numéro de « Jeune Afrique » pour savoir que le vent allait tourner du côté de Rabat ! Un long dossier qui annonçait que le Quai d’Orsay avait opté pour le Maroc. De la même manière, il y a quelques années, un mois avant le début de l’offensive médiatique du Quai d’Orsay contre les « mercenaires russes du groupe Wagner d’Evgueni Prigojine », Jeune Afrique et ses « journalistes » français étaient déjà à la manœuvre et ont joué les détachements (« médiatiques ») précurseurs. Un conseil : si vous voulez connaître les positions du ministère français des Affaires étrangères — ou même de l’Elysée ! —, lisez attentivement « Jeune Afrique » ! Et particulièrement François Soudan. Faudrait-il rebaptiser ce magazine « Jeune Françafrique » ?
DECES D’ANDRE FONTANA
C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris le décès survenu en France d’André Fontana. Le défunt a été pendant de nombreuses années directeur général de la Soboa (Société des brasseries de l’Ouest-Africain) qu’il a contribué à moderniser. Africain de cœur, il a été un grand ami de notre journal qu’il a beaucoup aidé (la Soboa a aussi sponsorisé pendant longtemps une émission dans notre radio Top Fm). Nous avions connu André Fontana par l’intermédiaire de Aymérou Gningue alors directeur commercial de la brasserie filiale du groupe Castel. Avant le Sénégal, André Fontana avait dirigé des usines au Cameroun où une solide amitié le liait à l’industriel Fotso, un des hommes les plus riches de ce pays d’Afrique centrale. Nous présentons nos condoléances émues à sa famille biologique, à ses anciens collègues de la Soboa, notamment à Aymérou Gningue, ainsi qu’au groupe Castel d’une manière générale.
PROCES MIMI TOURE/ MANSOUR FAYE…
Le délibéré du procès opposant Mme Aminata Touré à Mansour Faye est prévu aujourd’hui. L’affaire porte sur les scandales des fonds COVID-19. L’ancienne Première ministre avait été attraite devant la justice par l’actuel maire de Saint Louis pour des faits de diffamation. L’ex Première ministre s’était prononcée sur la mauvaise gestion des fonds publics qui ont fait l’objet de malversations en citant le montant de 1.000 milliards de francs que les sénégalais avaient mobilisé pour faire face à la maladie du coronavirus dont la gestion était assurée par beau-frère de l’ex Chef de l’État Macky Sall. Se sentant diffamé, M. Faye avait porté plainte contre Mme Aminata Touré. C’est le jeudi 25 juillet que le tribunal correctionnel de Dakar a statué sur l’affaire en l’absence du plaignant. Devant la barre, Mimi Touré a assumé ses propos en se basant sur les conclusions du rapport définitif de la Cour des comptes notamment à la page 100-101. Elle a ensuite fait remarquer qu’elle n’est pas la seule à l’avoir dit car des centaines de Sénégalais et de journalistes en l’ont également évoqué. Chacune des deux parties a demandé un milliard de dommages et intérêts. Ils seront fixés ce matin sur leur sort à l’issue du verdict qui sera rendu par le tribunal.
ZIAR : AMADOU BA A THIENABA
Après Touba et Tivaouane, l’ancien Premier ministre Amadou Ba s’est rendu ce mercredi après-midi à Thienaba pour effectuer son ziar auprès du Khalife de Thienaba, Baye Serigne Assane Seck. Cette visite fait suite à la disparition de Serigne Ousmane Seck Borom Khass ce mardi. Accompagné par une forte délégation composée des anciens ministres Cheikh Oumar ANNE, Zahra Iyane THIAM, de l’ancien maire de Guédiawaye, Aliou SALL, du maire de Sakal, Ousmane DIENG etc., Amadou BA a présenté ses condoléances au Khalife et à toute la communauté de Thienaba. À l’entame de la cérémonie, le maire de la cité religieuse, Talla DIAGNE, a souligné les relations privilégiées entre la famille et Amadou BA, alors que ce dernier était élève. «Il est venu pour rendre visite à son père à lui», a indiqué Talla DIAGNE. Prenant la parole, Amadou BA a adressé ses salutations au Khalife et à toute la famille de Thienaba. Il a également salué le maire pour son engagement en faveur de sa communauté. «J’avais programmé la visite depuis longtemps, c’est pourquoi malgré l’événement malheureux, je suis venu solliciter des prières et présenter mes condoléances à la famille de Serigne Souleymane SECK, que Dieu l’accueille dansson paradis. Je voudrais que vous priez pour un Sénégal de paix. Je me réjouis de votre visite. Cette rencontre n’est pas politique mais une marque de reconnaissance», a déclaré le candidat malheureux à la dernière présidentielle. «Vous avez fait quelque chose de bien que Dieu vous en rétribue infiniment», a-t-il prié. «Thierno Amadou ya bakh, ya yiw, ya téde’’, a-t-il souligné avant d’enchaîner :’’continuez votre travail, Dieu ne vous déshonorera jamais» À l’issue de la séance, le Khalife a donné un précieux cadeau à son hôte: «Je vous donne ce chapelet, tout ce que vous demanderez que Dieu l’exauce», a-t-il prié. Sûr qu’Amadou Ba demandera de devenir président de la République !
BASKET EN LETHARGIE LE DEPART DE TANDIAN REGRETTE !
En regardant le Nigeria et le Soudan du Sud représenter plus que dignement le basketball africain aux Jeux olympiques de Paris 2024, « Le Témoin » quotidien a mal ! Pourquoi eux, et toujours eux, et non le Sénégal ? se demande-t-on. Surtout que notre pays a plané sur le basket-ball du continent pendant plus de deux décennies. Ce aussi bien au niveau des garçons qu’à celui des filles. Hélas, aujourd’hui, aussi bien sur le plan continental (Afrobasket et jeux panafricains) que mondial (Coupe du Monde et Jo), le Sénégal continue toujours de jouer aux…ramasseurs. La machine du basketball sénégalais, toutes catégories confondues, a pris du sable dans le moteur. Tout est au point mort ! Triste pour un pays comme le Sénégal qui durant les années 60, 70 et 80, régnait sans partage sur le basket africain. Un Sénégal du basketball qui nous donnait la joie de compétir et de gagner. Que se passe-t-il à la Fédération Sénégalaise de…Basket-Financier (Fsb/f) ? Rien d’autre que d’avoir des dirigeants qui se nourrissent du basketball. Et qui profitent du basketball pour élargir leurs carnets d’adresses et affaires personnelles. Que de nombreuses chutes à 1000 points ratées ! Une chose est sûre, le Sénégal regrette le départ de l’honorable Baba Tandian qui fut l’un des meilleurs présidents de la Fédération sénégalaise de Basket. De tous les temps ! Triste que notre pays n’ait même pas pu se qualifier aux JO de Paris que ce soit au niveau des garçons qu’à celui des filles…
LA CDP ALERTE SUR LES VIDÉOS D'ENFANTS SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX
Dans un communiqué, elle note que le dernier incident concerne un enseignant qui a filmé une élève ayant des difficultés de diction et de prononciation, avant de publier la vidéo en ligne.
La Commission de protection des données personnelles (Cdp) exprime sa vive préoccupation concernant la prolifération de vidéos impliquant des enfants sur les réseaux sociaux. Dans un communiqué, elle note que le dernier incident concerne un enseignant qui a filmé une élève ayant des difficultés de diction et de prononciation, avant de publier la vidéo en ligne sans considération pour l’image de l’enfant concernée.
«La condamne avec la plus grande fermeté ces agissements qui constituent une atteinte manifeste aux droits fondamentaux des enfants, notamment leur droit à la vie privée et à la protection de leur image», a-t-elle déploré.
Face à ces enjeux, la Cdp appelle les professionnels de l’éducation à faire preuve d’une «vigilance accrue» et d’un «sens aigu des responsabilités dans l’usage des technologies numériques en milieu scolaire». Elle appelle également les autorités compétentes à renforcer les dispositifs de prévention et de sanction des infractions liées à l’exploitation de l’image des enfants en ligne.
L’HÔPITAL DE NDIOUM CONFRONTÉ À UN DÉFICIT DE POCHES DE SANG
"La demande ici est très forte, car l’établissement se situe dans une zone traversée par le route nationale 2, qui enregistre assez souvent des accidents de la circulation", a expliqué Dr Mamadou Ndiaye.
L’hôpital de Ndioum, dans le département de Podor (nord) est confronté à des ‘’situations critiques’’ à cause d’un déficit de poches de sang, a déclaré, mercredi, le docteur Mamadou Ndiaye, chef du Service du laboratoire dudit établissement sanitaire.
‘’L’hôpital de Ndioum est souvent confronté à des situations critiques et urgentes du fait d’un manque de poches de sang. La demande ici est très forte, car l’établissement se situe dans une zone traversée par le route nationale 2, qui enregistre assez souvent des accidents de la circulation, entraînant des blessés qui perdent beaucoup de sang’’, a-t-il dit.
Le médecin s’exprimait ainsi au terme d’une rencontre axée sur la participation des acteurs des médias dans le développement social.
Il a, à cette occasion, invité les populations locales à participer à des activités de don de sang pour constituer un stock pour l’hôpital.
Le docteur Ndiaye a également précisé que plusieurs services de cet établissement sanitaire inauguré, en 1977, notamment la maternité, la néphrologie, la pédiatrie et la chirurgie, manifestent très souvent leur besoin en poches de sang.
”Il existe de moins en moins de donneurs bénévoles. Dans certains cas, nous sollicitons les accompagnants des malades pour les urgences’’, a-t-il déploré.
Il a toutefois salué l’appui du Conseil départemental de Podor, qui a doté l’hôpital de Ndioum d’une chaîne de froid pour conserver les poches de sang, qu’il a jugées ‘’ très insuffisantes’’.
LE RÉVEIL DE LA MÉMOIRE
Déterminé à reprendre la main sur son histoire longtemps dominée par la version française, le Sénégal multiplie désormais les actes pour imposer sa lecture du drame de Thiaroye. La commémoration du 1er décembre 2024 à Dakar pourrait marquer un tournant
(SenePlus) - Dans un tournant décisif des relations franco-sénégalaises, le massacre de Thiaroye resurgit comme un enjeu majeur, mettant en lumière la nouvelle approche affirmée du Sénégal face à son ancien colonisateur. L'attribution récente par la France de la mention "Morts pour la France" à six tirailleurs africains tués en 1944, révélée par Le Monde le 27 juillet 2024, a suscité une réaction forte de Dakar, signalant un changement profond sur ce sujet sensible entre les deux nations.
Ousmane Sonko, Premier ministre, a saisi l'occasion pour affirmer la position sénégalaise : "Je tiens à rappeler à la France qu'elle ne pourra plus ni faire ni conter seule ce bout d'histoire tragique." Cette prise de position illustre la volonté du Dakar de reprendre le contrôle de son narratif historique, longtemps dominé par la perspective française.
Le nouveau gouvernement sénégalais, dirigé par le président Bassirou Diomaye Faye et Sonko, élu sur une promesse panafricaniste, a clairement indiqué son intention de faire de Thiaroye un symbole de sa politique de « rupture » avec l'ancienne puissance coloniale. Un proche de la présidence sénégalaise confie ainsi au Monde : "Si le président vient [aux commémorations], c'est pour faire un discours fort sur Thiaroye et le colonialisme, pas pour rester assis aux côtés d'autres présidents africains."
Cette posture du Sénégal place la France dans une position délicate. L'Élysée, soucieux de préserver ses relations avec Dakar tout en reconnaissant les erreurs du passé, se trouve contraint de recalibrer sa approche. Un interlocuteur proche des dossiers mémoriels au sein du gouvernement français admet auprès du journal Le Monde que "La volonté d'attribuer ces mentions était connue de Dakar. Cela serait une faute politique que de réagir [aux déclarations d'Ousmane Sonko]."
Le Sénégal ne se contente plus de gestes symboliques. Il exige une révision complète de la narration historique, l'accès total aux archives, des réparations concrètes, et la réhabilitation des tirailleurs survivants injustement condamnés. Comme le souligne un observateur sénégalais proche du pouvoir : "Cette affaire concerne le Sénégal et toutes les ex-colonies françaises en Afrique. Il y a un besoin de vérité et de justice."
Cette nouvelle dynamique a des implications profondes pour les relations France-Sénégal. D'une part, elle offre une opportunité de refondation sur des bases plus équitables et transparentes. D'autre part, elle met la France au défi de confronter pleinement son passé colonial, au-delà des gestes symboliques.
La commémoration prévue le 1er décembre 2024 à Dakar pourrait ainsi marquer un tournant décisif. Les autorités sénégalaises envisagent, à en croire des sources du Monde, d'en faire un événement panafricain majeur, en invitant des représentants d'autres pays africains, notamment ceux en rupture avec Paris comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger. La présence éventuelle d'Emmanuel Macron à cet événement, pour lequel Dakar aurait donné un "accord de principe", pourrait être l'occasion d'un discours fort sur le colonialisme et Thiaroye.
Cependant, le chemin vers une véritable réconciliation reste semé d'embûches. L'historienne Armelle Mabon, qui travaille depuis plus d'une décennie sur ce dossier, souligne dans son témoignage au journal Le Monde, l'importance cruciale de l'accès aux archives pour établir la vérité : « Sans l'accès total aux archives, il est impossible de statuer sur le nombre exact de victimes et leur localisation."
Pour la France, l’enjeu est de taille. Il s'agit non seulement de reconnaître les erreurs du passé, mais aussi de repenser essentiellement sa relation avec le continent africain. La manière dont Paris répondra aux demandes du Sénégal concernant Thiaroye pourrait bien définir l'avenir de ses relations non seulement avec Dakar et le reste du continent.