Les services de l’administration fiscale ont été plus performants au premier trimestre 2024, comparativement à la même période en 2023, renseigne le Rapport trimestriel d’exécution budgétaire du premier trimestre 2024. Selon ledit document financier, les recettes ont connu une hausse de 1,77%. Et ce, en raison de bonne collecte des services du recouvrement.
Comparées au premier trimestre 2023, les ressources du budget général ont évolué à la hausse de «13,94 milliards FCFA» en valeur absolue, soit 1,77% en valeur relative. Cette hausse est imputable aux «ressources internes (+17,10 milliards FCFA», soit +2,3%) grâce au bon niveau de recouvrement des recettes fiscales (+28,8 milliards FCFA, soit 4,0%), notamment des impôts directs et indirects qui ont respectivement augmenté de 0,76 milliard FCFA (soit 0,3%) et 22,17 milliards FCFA (soit 5,3%), par rapport à l’année précédente.
Cette performance en recettes internes s’expliquerait par le changement de régime, avec les nouvelles autorités qui misent sur l’Impôts sur les sociétés (Is). Car, convaincues que si tous les imposables s’acquittent régulièrement de leur impôt, elles arriveront à mettre en œuvre le projet. les credits de la lfi 2024 en hausse de 57 milliards.
Les crédits du budget général ouverts par la Loi de finances initiale (Lfi) 2024, pour un montant de 5533,90 milliards FCFA, ont été revus à la hausse de 56,73 milliards FCFA pour se chiffrer à 5590,64 milliards FCFA au 31 mars 2024. Cette hausse est due aux reports de crédits d’investissement financés sur ressources internes (56,73 milliards FCFA) effectués en début d’année. Les dépenses exécutées du budget général s’élèvent à 1358,71 milliards FCFA, représentant 24,30% par rapport aux crédits ouverts, au 31 mars 2024. Dans le détail, les taux d’exécution sont ainsi établies : 27,80% pour les dépenses ordinaires, soit 1027,94 milliards FCFA et 17,47% pour les dépenses en capital, soit 330,78 milliards FCFA.
L’exécution des dépenses du budget général est répartie comme suit : les charges financières de la dette publique pour 181,67 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 31,42% ; les dépenses de personnel pour 353,49 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 24,51% ; les dépenses d’acquisitions de biens et services pour 90,03 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 21,33% ; les dépenses de transferts courants pour 402,74 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 32,10% ; les dépenses d’investissement exécutées par l’Etat pour 20,64 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 5,93% ; les dépenses de transferts en capital pour 152,88 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 18,13% et les dépenses en capital sur ressources externes pour 157, 26 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 22,41%.
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE JEUDI 18 JUILLET 2024
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Révélation Quotidien, Le Quotidien, L'As, Le Soleil, Bes Bi le jour, Yoor-Yoor bin, Stades, Libération, L'Observateur
Baadoolo - Appoo keur jambour !
Incroyable ! Le paradis est là. Loo guent rek, mou fekk sila. Puisque ceux-là qui ont occupé des terrains et villas d’autrui gratuitement sont dans l’autre monde. Keur moom, dangay kheyi rek deukk ? Il n’y a plus de keur keuri. Ce n’est pas loin de l’invasion des «criquets pèlerins» qui vidaient Auchan et des magasins de portables... Mais c’est aussi révélateur d’un volcan social qui dort. Qui ne peut plus entendre ses hectares distribués comme des bonbons. C’est le rêve de disposer d’un terrain ou d’une villa. Ndeysaan. Yaakaar dafa foor !
En provenance du Sénégal Une embarcation fait deux morts dont une fillette de 2 ans
Une fille de deux ans est décédée ce mardi à l’hôpital de Tenerife, quelques heures seulement après son arrivée dans l’archipel espagnol des Canaries. Selon les informations rapportées par le site Infomigrants, la pirogue dans laquelle la petite fille se trouvait était partie une semaine plus tôt des côtes sénégalaises. Un jeune homme de 20 ans, qui se trouvait à bord du même canot, est également mort. La même source rapporte que sept personnes, dont deux enfants, en état de déshydratation ont aussi été hospitalisées. Un garçon de huit ans, est arrivé dans un état grave mais les médecins ont pu le stabiliser. 51 migrants originaires du Sénégal, de la Mauritanie, du Mali et de la Guinée étaient à bord de la pirogue.
Les clefs de la mosquée de Tivaouane remises en septembre Sonko annonce la création d’un ministère chargé du Culte
La grande mosquée de Tivaouane est à 95 % de taux d’achèvement. L’information est de l’ancien ministre de l’Intérieur Mouhamadou Mactar Cissé. En sa qualité de président de l’association Jama’atou Nour, il a été reçu le mardi 16 juillet avec une délégation composée des membres de ladite association par le Premier ministre Ousmane Sonko. Les clefs seront officiellement remises au khalife général des tidianes lors du prochain Gamou. «En tout cas, globalement, on a bâti sur 2, 7 ha et le bâti fait 1, 3 ha. C’est une mosquée énorme qui sera certainement la plus grande au Sud du Sahara», a dit Mactar Cissé. L’ensemble de la mosquée, renseigne l’architecte Malick Faye, peut accueillir jusqu’à 53 000 fidèles. Les membres du comité de pilotage ont aussi informé qu’il reste un montant de 2,5 milliards pour achever complétement les travaux. Pour le Premier ministre Ousmane Sonko, l’Etat va répondre favorablement à la demande. Il annonce la création d’un ministère chargé du culte avec des financements pour répondre aux sollicitations dans ce sens. L’inauguration sera faite à la fin de l’année 2024.
Pour la consolidation du processus électoral - Le Cosce et le Ndi lancent un livre blanc
Pour la consolidation du processus électoral, le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce), avec l’appui du National democratic institut (Ndi) a lancé un projet de livre blanc à partir d’un sondage en plus des entretiens avec les acteurs. Un guide d’entretien est partagé dans ce sens pour recueillir les différentes propositions. Le livre blanc partira notamment des recommandations des Missions d’observation électorale (Moe). L’expert électoral Ndiaga Sylla a été chargé de la
Nouvelle saisie de cocaïne à l’Aibd Une contrevaleur estimée à plus de 3 milliards FCFA
La Brigade spéciale des Douanes de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) a effectué, le dimanche 14 juillet dernier vers 23h, une nouvelle saisie de cocaïne. Un communiqué parvenu à Emedia indique qu’«il s’agit de 36 plaquettes d’un poids de 40,3 kilogrammes d’une contrevaleur de 3 milliards 200 millions de francs CFA». La même source révèle que «la drogue a été soigneusement rangée dans deux valises appartenant à une dame de nationalité française en partance pour l’Europe». Le test positif à la cocaïne effectué par les agents des Douanes a été confirmé par le Laboratoire national d’analyse de drogues de la Police technique et scientifique. «Cette saisie fait suite à l’exploitation judicieuse d’un renseignement en rapport avec les Services de la Haute autorité des aéroports du Sénégal (Haas). La mise en cause a été arrêtée et la procédure suit son cours», explique la douane qui rappelle que c’est la deuxième saisie de drogue destinée à l’exportation réalisée par la Brigade spéciale des Douanes de l’Aibd après celle du 8 juin 2024 portant sur 20 kilogrammes de cocaïne.
Oustaz Alioune Sall «Pour un Sénégal meilleur, nous devons être en conformité avec l’Islam»
L’Association ALI IMRAN et son responsable moral, Oustaz Alioune Sall, ont organisé, ce mercredi, la grande Conférence annuelle Achoura sous le thème général : «La vie en société». Le président de ladite association, Salif Sow, revenant sur l’objet de la rencontre, a déclaré : «Comme à l’accoutumée, nous avons l’habitude d’organiser cette cérémonie qu’on appelle ‘’Yaw mal achoura’’, le lendemain de la Tamkharite.» Dans son intervention, Oustaz Alioune Sall a montré comment vivre en société, comment nous unir pour un Sénégal meilleur et pour une prospérité dans ce pays. C’est sur ces entrefaites que le conférencier a indiqué que toutes les familles religieuses ont été conviées à cette conférence annuelle parce que, ditil, «si on veut vivre bien dans la société, aimons-nous les uns les autres, pour qu’on puisse davantage construire un Sénégal meilleur et davantage être en conformité avec ce que nous enseigne notre religion, l’islam».
par Fatou Kassé-Sarr
LES SIGNIFIANTS DE LA NOUVELLE COMMUNICATION PRÉSIDENTIELLE
Ce nouveau style axé sur la transparence, l'accessibilité et la proximité avec le peuple, annonce le renouveau dans les relations entre citoyens et dirigeants. Il devra toutefois faire la preuve de son efficacité à travers la gouvernance
La communication joue un rôle crucial en gouvernance, servant de pont entre les dirigeants et les citoyens. L'arrivée au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye marque un tournant significatif dans la communication présidentielle au Sénégal. Ce nouveau style, caractérisé par la transparence, l'accessibilité et la proximité avec le peuple, semble annoncer une ère de renouveau dans les relations entre les citoyens et leurs dirigeants. Le titre de sa dernière prise de parole, "100 jours de progrès pour un Sénégal souverain, juste et prospère", encapsule parfaitement cette vision.
Les ruptures marquantes du nouveau style
Utilisation du wolof comme langue principale : Contrairement à ses prédécesseurs, le président Bassirou Diomaye Faye commence ses discours en wolof avant de passer au français. Cette inversion marque une rupture nette avec la tradition où les présidents s'exprimaient d'abord en français avant de résumer en wolof. Ce choix permet une connexion directe avec la majorité de la population sénégalaise, transcendant les barrières linguistiques et culturelles souvent associées à l'usage du français dans les communications officielles. Cette décision symbolise une volonté salutaire de mieux se faire comprendre par le plus grand nombre. Mais aussi, de souveraineté linguistique et culturelle, renforçant le sentiment d'appartenance nationale.
Transparence et absence de langue de bois : Le président Faye s'efforce de répondre aux questions de manière claire et directe, illustrant ses propos par des exemples concrets. Cette approche pédagogique facilite la compréhension des enjeux nationaux et des actions gouvernementales par le grand public. Contrairement à Macky Sall, qui était souvent perçu comme distant, condescendant et autoritaire, Faye adopte un ton posé, sincère et naturel, évitant les polémiques inutiles.
Accessibilité et proximité avec le peuple : Le respect semble être une valeur cardinale pour le président Faye. Il a exprimé son respect envers les Sénégalais et les médias et a promis de tenir régulièrement des rencontres avec eux. En s'adressant d'abord à la presse sénégalaise pour s’exprimer sur la politique interne, il marque une rupture avec Macky Sall, qui privilégiait les médias étrangers. Le président Faye montre qu'il accorde la priorité aux préoccupations et aux intérêts des Sénégalais : la communication sur les enjeux nationaux doit se faire à l'intérieur du pays, avec ceux directement concernés.
Style Ferme et résolu : Bien que son ton soit posé, doux et ouvert au dialogue, le Président Faye est également très ferme dans son style. Cette fermeté est cruciale pour inspirer le respect et la confiance. Il montre ainsi qu'il est prêt à prendre des décisions difficiles et à s'attaquer aux problèmes avec détermination, tout en restant à l'écoute. Cette combinaison d’ouverture et de fermeté pourrait rassurer les citoyens sur sa capacité à diriger efficacement et à maintenir l’ordre tout en étant juste. De plus, son style compense les critiques sur sa jeunesse et son manque d'expérience de l'État. En se montrant ferme et résolu, il dissipe les doutes sur sa capacité à gouverner un pays comme le Sénégal. Sa communication proactive et son engagement sincère font oublier son âge et son parcours relativement court dans les hautes sphères de l'État, en inspirant plutôt une confiance nouvelle et rafraîchissante.
Cette nouvelle approche illustre une volonté de se rapprocher du peuple, de renforcer la souveraineté nationale, et de privilégier la transparence et l'engagement direct avec les citoyens. Il mise sur la confiance et le respect mutuel, tout en valorisant les ressources et les voix locales.
Les promesses implicites et explicites de cette approche
L’engagement pour la transparence gouvernementale : Le président a lancé plusieurs audits, notamment sur la gestion des ministères, visant à instaurer une culture de reddition de comptes et à éradiquer la corruption. La publication de rapports de la Cour des comptes et de l'Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) témoigne de cette volonté de transparence.
La Volonté de rapprochement avec les citoyens : En s'exprimant en wolof et en répondant sans langue de bois, le président montre qu'il est à l'écoute des préoccupations des Sénégalais et qu'il souhaite établir un dialogue direct avec eux. Cette approche pourrait contribuer à restaurer la confiance des citoyens envers leurs dirigeants.
Le renouveau dans la gouvernance : Le titre de sa prise de parole et ses actions initiales indiquent une ambition de réformer les institutions pour les rendre plus justes et plus efficaces. Promesses de souveraineté, de justice et de prospérité qui créent cependant des attentes élevées chez les Sénégalais, qui vont attendre que ces paroles se traduisent en actes concrets.
Les implications politiques et sociales
L'ancien régime, sous Macky Sall, était souvent perçu comme distant, arrogant et indifférent aux préoccupations des Sénégalais, avec une communication axée sur les milliards dépensés pour les grands travaux. Cette perception a pu éroder la confiance des citoyens envers leurs dirigeants, créant un fossé entre le peuple et le pouvoir. En contrastant avec cette approche, le président Faye, prend le temps d’informer sur ses intentions, cherche à montrer une réelle empathie et une écoute active envers les Sénégalais.
Un renforcement de la confiance entre le peuple et le pouvoir ? : Cette nouvelle approche pourrait contribuer à restaurer la confiance des citoyens envers leurs dirigeants, un élément crucial pour la stabilité politique et le développement du pays.
Une démocratisation de l'information politique ? : En rendant le discours politique plus accessible et compréhensible, cette nouvelle communication pourrait faciliter l'adhésion aux politiques gouvernementales et améliorer la compréhension des enjeux nationaux par la population.
Une potentielle augmentation de l'engagement citoyen ? : Une communication transparente et accessible peut encourager les citoyens à s'impliquer davantage dans les affaires publiques et à exercer un contrôle plus vigilant sur l'action gouvernementale.
L'impact sur la gouvernance et le rapport politique-peuple
Les bénéfices d’un tel style de communication sont de plusieurs ordres, comme par exemple :
Faciliter l'adhésion aux politiques gouvernementales : En expliquant clairement les actions et les réformes, le président peut obtenir un soutien plus large pour ses initiatives.
Améliorer la compréhension des enjeux nationaux : Les explications pédagogiques et les exemples concrets permettent aux citoyens de mieux comprendre les défis et les opportunités auxquels le pays est confronté.
Renforcer le contrôle citoyen sur l'action publique : Une communication transparente permet aux citoyens de mieux surveiller et évaluer les actions du gouvernement, renforçant ainsi la démocratie.
Analyse de la symbolique des 100 jours
Critiqué par certains, une adresse au peuple à 100 jours de l’accession au pouvoir peut être lue de plusieurs manières :
Rupture avec les pratiques antérieures : En choisissant de faire un bilan à ce moment précis, le président s'inscrit dans une tradition politique tout en marquant une rupture avec les pratiques de son prédécesseur. Cela démontre une volonté de transparence et de reddition de comptes régulière.
Établissement d'un nouveau contrat de confiance : Le titre "100 jours de progrès pour un Sénégal souverain, juste et prospère" et les actions entreprises montrent que le président est déterminé à tenir ses engagements et à instaurer une nouvelle dynamique de gouvernance.
Amorce d'une nouvelle ère de communication politique : Cette prise de parole en wolof, combinée à des réponses claires et directes, symbolise un nouveau style de gouvernance, plus proche des citoyens et plus transparent.
Défis et Limites de cette Approche
Cette approche communicationnelle, à côté des bénéfices, comporte toutefois des défis et un certain nombre de limites si la parole ne suit pas l’action :
Le maintien de la constance dans le temps : La cohérence dans la communication et l'action est essentielle pour conserver la confiance des citoyens. Pour que cette nouvelle approche de transparence et d'accessibilité soit efficace, le président Faye devra par conséquent s'engager à la maintenir tout au long de son mandat.
La gestion des attentes élevées du public : Il sera impératif que ces engagements se concrétisent par des politiques efficaces et des améliorations tangibles dans la vie quotidienne des citoyens. Car les promesses de souveraineté, de justice et de prospérité ont suscité de grandes attentes parmi les Sénégalais.
L’équilibre entre transparence et confidentialité gouvernementale : Trouver cet équilibre est crucial pour assurer la sécurité nationale tout en maintenant la confiance du public. Le gouvernement devra alors naviguer avec soin entre la nécessité de transparence et l'obligation de confidentialité pour certaines décisions stratégiques.
Conclusion : L'Importance de l'adéquation entre Communication et Action
Le nouveau style de communication du président Bassirou Diomaye Faye offre une opportunité de réconcilier les Sénégalais avec leur président et de revitaliser la démocratie du pays. Son approche inspire confiance en lui en tant que leader capable de naviguer avec assurance à travers les défis complexes de la gouvernance, démontrant que la compétence repose non pas seulement sur l'âge ou l'expérience passée, mais aussi sur la vision et la détermination actuelles. Cependant, il est essentiel de rappeler que la communication, aussi efficace soit-elle, n'est qu'un outil au service de la gouvernance. Le véritable test de cette présidence résidera dans sa capacité à transformer ces paroles en actions concrètes pour le bénéfice du peuple sénégalais.
Fatou Kassé-Sarr est DG Labell’Com, agence spécialisée en communication politique, publique et marketing territorial.
par Abdoulaye Seck
DU ZIRCON À LOMPOUL : RÉALITÉ D'UNE LONGUE CATASTROPHE DE L'HISTOIRE
Les populations espéraient beaucoup du projet minier de la GCO. Mais force est de constater aujourd'hui que leurs rêves se sont transformés en désillusion face à des promesses non tenues et des impacts environnementaux et sociaux dévastateurs
Plus d'une décennie d’exploitation et d'extension en zircon dans la zone des Niayes, la Grande Côte Opération SA (GCO) a démarré ses activités extractives dans la Commune de Diokoul Diawrigne précisément dans la zone de Lompoul depuis fin 2022.
Rappelons que l’exploitation des minerais dans la zone des Niayes, notamment à Diogo, avait attiré l’attention des Sénégalais après quatre années d’exploitation, sans grande satisfaction. Le constat est général. On note la présence des routes toujours défectueuses, des pistes latéritiques non entretenues, ce qui provoque le soulèvement de particules. Bref, l’environnement est maussade, sans compter les impactés toujours le désespoir. Aujourd'hui, la GC0, une entreprise minière franco-australienne, déroule actuellement ses activités à Lompoul plus précisément dans le désert. C'est un projet qui concerne la région de Thiès et de Louga au Sénégal. Il est détenu en majorité par le groupe français Eramet.
Lompoul, le théâtre des rêves perdus
En 2021, j'avais alerté dans mon article intitulé : Le projet d'exploitation minière à Lompoul : entre espoir et incertitude. Avant l'arrivée de cette société, les populations de la Commune de Diokoul Diawrigne, n'ayant aucune information concrète, avaient des interpellations et des rêves en errance. Aujourd'hui, la montagne a accouché une souris et la réalité avec des promesses non tenues comme l'emploi des jeunes, les financements et l'accompagnement psychosocial des impactés. En plus, des catastrophes vont impacter l'humanité dans les années à venir dans cette zone.
Dans un passé récent, des autorités étatiques sont allées jusqu'à proférer des menaces, se rangeant catégoriquement dans le camp de la GCO. En effet, certaines font croire à la population que c'est un projet du Plan Sénégal Émergeant (PSE) ; d'autres soutiennent la propagande et la promotion pour des raisons personnelles et purement pécuniaires au détriment de leur peuple.
Nous assistons, de nos jours, à Lompoul à des endroits barrés, où le troupeau a perdu le chemin de la recherche d'endroits fertiles et verdoyants. La GCO exploite aussi des champs sans ou avec des rémunérations modiques ou très insuffisantes. Des maraîchers sont au chômage continu car ils n'ont plus de moyens de subsistance tout en gardant leur dignité. Des agriculteurs qui détenaient par mois ou par année des revenues très importantes se trouvent actuellement dans des situations inconfortables. Ils crient leur ras-le-bol à cause de la baisse de la nappe après le passage de la GCO. Nous assistons aussi à des familles déplacées ou disloquées, laissant derrière des patrimoines ou des souvenirs qui ont participé à forger des humanités. Tout cela à cause de la mauvaise gestion de la société minière.
La société détruit plus qu'elle ne répare...
D'ailleurs, Lompoul sera aux oubliettes. Ce qui faisait notre fierté, notre patrimoine disparaîtra à jamais. Nos futurs enfants vont entendre parler ce fameux bijou avec simplement des photos à l'appui. Le tourisme à Lompoul est mort à cause de la disparition du désert. Depuis plusieurs semaines, la société opère sur les dunes de sable avec tout son matériel, perturbant la quiétude des touristes. Une situation très déplorable.
Combien de familles vont souffrir ? Les vendeuses d'objets d'art qui n'avaient que ce métier pour nourrir leur progéniture, que vont-elles faire maintenant ? Le père au chômage retrouvera-t-il rapidement un travail face aux préoccupations quotidiennes ? Des conséquences très néfastes sur notre vie en société constituent le bilan de la GCO sous le complice de certaines autorités.
Des sources révèlent qu'ils ont programmé un désert artificiel en remplacement à l'œuvre de Dieu. Quelle ignorance ! Pitoyablement, ce désert artificiel se trouve dans une autre commune que celle de Diokoul Diawrigne dans la région de Louga.
La population de Lompoul habite presque sur des dunes de sable. D'ici quelques années, rien ne pourra plus arrêter le vent ou les orages. Nous craignons la destruction de maisons ou de toits. C'est évident. Ce qui nous restait comme bouclier a été raser par la société d'exploitation minière avec son cortège de poussières pouvant occasionner toutes sortes de maladies.
Aujourd'hui, toute la zone de Lompoul est derrière son maire M. Gora Gaye devant une société minière qui ne respecte pas ses engagements de même que les populations.
Cependant, la Commune de Diokoul Diawrigne fait confiance aux nouvelles autorités en l'occurrence Bassirou Diomaye Diakhar Faye, son premier ministre Ousmane Sonko et son ministre de l'Énergie Birame Soulèye Diop. Si elles ne peuvent pas arrêter l'exploitation, ce que la population souhaite pour sauver leur zone, que ces autorités veillent au respect des normes sociales et environnementales pour le bien-être de tous.
par l'éditorialiste de seneplus, alymana Bathily
LA PART DES JOURNALISTES DANS LOI SUR LA PROTECTION DES LANCEURS D’ALERTE
EXCLUSIF SENEPLUS - L'élaboration de la la législation au Sénégal représente un délicat exercice d'équilibre appelant à s'inspirer à la fois des bonnes pratiques étrangères et d'un modèle collaboratif entre lanceurs d'alerte et médias
Alymana Bathily de SenePlus |
Publication 17/07/2024
Le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye nous l’a annoncé dès son premier discours à la nation du 3 avril 2024 : " j’engagerai sans tarder une politique hardie de bonne gouvernance économique et financière par la lutte sans répit contre la corruption, la répression pénale de la fraude fiscale et des flux financiers illicites, la protection des lanceurs d’alertes, la lutte contre le détournement de deniers publics et le blanchiment d’argent… ".
Le chef de l’Etat revenait ensuite sur le sujet en Conseil des ministres le 17 avril 2024, demandant au ministre de la Justice de finaliser avant le 15 mai 2024 un projet de loi sur la protection des lanceurs d’alerte.
Une loi portant statut et protection des lanceurs d’alerte
Le président de la République du Sénégal est donc clairement engagé sur le sujet, il ne reste plus qu’à en assurer la mise en œuvre.
Il faut d’abord bien entendu, formuler et adopter une loi exhaustive, comprenant « une définition claire du statut de lanceur d’alerte » et de « son champ d’actions », « des canaux de signalement sécurisés et confidentiels », « des procédures claires de signalement des activités illégales et contraires à l’intérêt général » ainsi que l’indique Jimmy Kandé, directeur de la Plateforme pour la protection des lanceurs d’alerte en Afrique francophone (PPLAAF).
Il ajoute qu’il est indispensable que la loi soit précise « pour que les gens ne puissent pas faire des dénonciations à l’emporte-pièce... »
Quant à Jean-Jacques Lumumba, banquier et lanceur d'alerte congolais à l'origine des Lumumba Papers mettant en cause son ancien employeur et l'entourage de l'ancien président Joseph Kabila, « il souhaite que la loi protège "des gens comme moi qui travaillent à dénoncer des faits qui détruisent des sociétés …"
Les bonnes pratiques internationales
Le législateur sénégalais pourra s’inspirer de nombre de bonnes pratiques à travers le monde.
Il s’agit notamment de celle des Etats-Unis où la pratique du lanceur d’alerte (whistleblower) est née avec la diffusion en 1972 de documents secrets sur la guerre du Vietnam (les Pentagon Papers) par Daniel Ellsberg à travers le Washington Post et le New York Times.
La Cour suprême des Etats-Unis reconnut la prééminence de la loi sur la liberté d’information sur les accusations d’espionnage du gouvernement. On dit plus tard que la publication des Pentagon Papers aura été déterminante pour le développement du mouvement pacifiste qui contribuera à la fin de la guerre.
Elle conduisit à la reconnaissance et à l’encadrement légal de l’activité du lancement d’alerte par l’Etat pour la première fois.
En 1986, le Congrès américain adopta des dispositions spécifiques pour assurer la protection des lanceurs d’alerte en prévoyant notamment des compensations, des remboursements avec intérêts et éventuellement des paiements de dommages et intérêts pour des lanceurs d’alerte qui auraient été indument suspendus de leurs emplois ou licenciés.
En Europe, la directive (UE) 2019/1937 dite « sur la protection des personnes qui signalent des violations du droit de l’Union Européenne » définit son objet, délimite son champ d’application et propose des règles et procédures.
En France, la loi « Sapin 2 » de 2016 concernant « la transparence, la lutte contre la corruption et la modernisation de la vie économique » qui assurait déjà la protection des lanceurs d’alerte, a été renforcée par la Loi du 21 mars 2022 « visant à améliorer la protection des lanceurs d’alerte »
Le rôle des journalistes dans le lancement lanceurs d’alerte
Le lancement d’alerte comporte un biais : celui de la validité de l’information lancée.
A l’heure des médias sociaux avec la recherche effrénée du « clic » et de « l’influence », de la prolifération de la désinformation et même de la manipulation délibérée des opinions, il est indispensable de recouper et de vérifier l’information des lanceurs d’alerte. D’autant que ceux-ci sont le plus souvent non pas des journalistes mais des citoyens ordinaires.
Il est donc recommandé de s’organiser pour vérifier l’allégation ou l’information que détient le lanceur d’alerte avant de la diffuser. On pourrait pour ce faire se référer au modèle établi par Wikileaks.
Quand en 2010 le lanceur d’alerte (le soldat Chelsea Manning) a fourni à Wikileaks 250 000 documents militaires portant sur les guerres américaines contre l’Irak et contre l’Afghanistan et de centaines de milliers d’autres rapports de guerre, des télégrammes et correspondances des agences d’espionnage, c’est à 5 titres de presse écrite « mainstream » de pays différents : The New York Times (USA), The Guardian (Grande Bretagne), Der Spiegel (Allemagne), El Pais (Espagne) et Le Monde (France) que Julian Assange a livré ces documents.
Les journalistes de ces 5 quotidiens partenaires ont mis en place un consortium de 120 journalistes et ont d’abord sélectionné les documents qui leur semblaient contenir de vraies informations puis les ont « expurgé » (notamment de noms d’individus susceptibles d’être mis en danger) avant de les envoyer à Wikileaks pour publication et de les diffuser eux-mêmes.
Des 250 000 documents, ils n’auront retenu pour publication que 1 897. C’est du fait de ce traitement que ni Wikileaks ni aucun des 5 journaux n’a pu être poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles.
C’est pour « atteinte à la sureté de l’État », « atteinte aux efforts diplomatiques et aux relations des USA à travers le monde » que le ministère de la Justice américain a cru pouvoir poursuivre et traquer Julian Assange pendant 14 ans, avant de se résoudre à abandonner ces accusations.
Le modèle de collaboration lanceur d’alerte et journalistes au Sénégal
Le modèle Wikileaks de collaboration entre lanceurs d’alerte et journalistes a fait école. Il a été ainsi mis en œuvre notamment pour les Panama Papers et pour les Swiss Leaks.
On devrait l’adopter au Sénégal. La Plateforme pour la protection des lanceurs d’alerte en Afrique francophone (PPLAAF) comme elle le propose d’ailleurs déja, serait le réceptacle initial de toutes les alertes. À charge pour elle, en association avec des journalistes d’organes divers et de fact-checking, de les vérifier et valider avant publication.
AU MALI, UNE VIDÉO DÉVOILE UN ACTE DE CANNIBALISME PRÉSUMÉ AU SEIN DE L'ARMÉE
Les images montrent un homme en uniforme militaire malien éventrer un cadavre et annoncer son intention de dévorer le foie de la victime, sous les rires graveleux de ses compagnons d'armes. L'état-major annonce une enquête
(SenePlus) - Une vidéo particulièrement choquante a fait surface mardi 16 juillet 2024, sur les réseaux sociaux au Mali, suscitant l'indignation et des interrogations sur les pratiques des forces armées maliennes. Selon les informations de Radio France Internationale (RFI), cette vidéo montre un homme en uniforme militaire malien éventrer un cadavre avec une machette, annonçant son intention de manger le foie de la victime.
Dans ces images insoutenables, décrites par RFI, l'homme en treillis, arborant l'insigne des Forces armées maliennes (FAMA), est entouré d'autres soldats qui semblent approuver son geste macabre. Certains rient même, réclamant leur part du "petit-déjeuner" ignoble, allant jusqu'à demander le cœur de la victime.
Bien que le lieu et la date exacts de l'enregistrement restent incertains, RFI cite des sources sécuritaires, communautaires et des organisations de défense des droits humains qui situent l'incident soit à Sokolo, dans le cercle de Niono, en juin 2022, soit à Mourdiah, près de la frontière mauritanienne, en mai dernier. D'autres sources évoquent le secteur de Léré au cours des dernières semaines.
RFI rapporte que pendant ces périodes, les FAMA avaient repoussé des attaques du Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans (JNIM), lié à Al-Qaïda, et exhibé des corps éventrés et émasculés de jihadistes tués au combat.
Ces images d'actes cannibales présumés sont sans précédent concernant l'armée malienne. L'état-major général des armées a publié un communiqué ce soir, se démarquant de cette vidéo et assurant que "ces pratiques sont contraires à l'éthique, aux valeurs, us et coutumes de notre armée".
L'Etat-Major Général des Armées informe l'opinion nationale qu'une vidéo d'une rare atrocité assimilable à du cannibalisme circule sur les réseaux sociaux depuis ce matin Mardi 16 Juillet 2024. pic.twitter.com/EroFlPSES6
Cependant, cet incident n'est pas le premier du genre au Mali. En 2019, une vidéo montrant des chasseurs traditionnels dozos découpant le foie d'un cadavre pour l'offrir à leur chef avait déjà choqué les Maliens. Les dozos, connus pour leurs amulettes et leurs prétendus pouvoirs magiques, servent régulièrement de supplétifs à l'armée régulière dans les opérations menées dans le centre du pays.
Selon une source sécuritaire malienne citée par RFI, "plusieurs cas similaires ont été signalés récemment à la hiérarchie". Cette source met ces atrocités sur le compte de la dureté du terrain et de ses conséquences sur le psychisme des soldats.
RACISME, NICOLAS JACKSON CRÉE UNE POLÉMIQUE EN PRENANT LA DÉFENSE D'ENZO FERNÁNDEZ
L'attaquant sénégalais a publié une vidéo de l’Argentin, avec un petit garçon noir, ainsi qu’une photo avec lui, dans sa story Instagram.
iGFM (Dakar) Nicolas Jackson a créé une polémique en prenant la défense de son coéquipier en club, l'Argentin Enzo Fernández accusé de racisme.
Dans la tourmente par rapport à sa vidéo polémique avec l’Argentine, où lui et certains de ses coéquipiers entonnent un chant raciste contre l’équipe de France, Enzo Fernández peut bénéficier du soutien d’un de ses coéquipiers en club, Nicolas Jackson. En effet, le Sénégalais a publié une vidéo de l’Argentin, avec un petit garçon noir, ainsi qu’une photo avec lui, dans sa story Instagram.
Un acte surprenant de la part du numéro 15 des Blues, surtout après la réaction de plusieurs joueurs français de Chelsea, qui seraient très énervés contre Fernández, dont Wesley Fofana, qui a réagi ce mardi sur ses réseaux sociaux. L’ancien joueur du Benfica Lisbonne s’est depuis excusé. Quant au club londonien, une enquête interne aurait été débutée.
"UBBI DEUK", LA GENDARMERIE MET FIN À L’OCCUPATION ILLÉGALE DE LA RÉSIDENCE LAC ROSE
Depuis le début de la semaine dernière, cette cité, située juste avant le lac et derrière la cité Socabec, était occupée gratuitement par des personnes qui n’avaient ni payé de caution ni rempli aucune formalité.
La gendarmerie a mis fin à l’occupation illégale de la Résidence Lac Rose, située à 3 km du Lac Rose, où plusieurs familles s’étaient installées sans autorisation.
Depuis le début de la semaine dernière, cette cité, située juste avant le Lac Rose et derrière la cité Socabec, était occupée gratuitement par des personnes qui n’avaient ni payé de caution ni rempli aucune formalité.
Selon Ousmane Dia, chef de quartier de Déni Biram Ndao, des affrontements, parfois violents, ont été signalés dans la localité, impliquant des bagarres à l’arme blanche.
« Depuis le week-end, la tranquillité de la Cité Résidence du Lac Rose a été perturbée par un événement inédit. Des groupes de personnes occupaient illégalement les habitations du programme des 100 000 logements », affirme Mor Thiam Lo, « Saltigué » de Déni Biram Ndao.
« Ces maisons, faisant partie du programme des 100 000 logements de l’ancien régime, ont été envahies par des résidents de Tivaouane Peulh, Niague, Keur Massar et Cité Socabec, entre autres.
Les occupants illégaux, utilisant le slogan « Ubi Deuk », prétendaient avoir été informés que ces maisons appartenaient à l’ancienne Première Dame, Marème Faye Sall, et qu’elles étaient offertes gratuitement aux demandeurs. Malgré l’absence d’eau et d’électricité, ils se sont installés dans les lieux », martèle Mor Thiam Lo.
La gendarmerie les a évacués du site, mais ils persistent. Des cas de vols ont été notés sur place. Le promoteur dénonce du banditisme et interpelle l’État.
On peut voir des noms sur les bornes des parcelles qui ne sont pas encore construites, des numéros inscrits sur les murs, des vitres cassées, des accessoires sanitaires et autres objets volés. Ces stigmates témoignent de l’occupation illégale des logements de la Résidence du Lac Rose. Babacar Chimère Diouf, le véritable propriétaire des terrains et des logements, a démenti ces rumeurs.
Il a exprimé son indignation face à cet acte de banditisme, qualifiant les occupants de « squatteurs ». « C’est du banditisme, ce sont des squatteurs », a-t-il déclaré. « Ils étaient plus de 500 personnes, ils ont cassé des vitres et forcé les portes pour accéder aux maisons. Ils ont même mis leurs noms sur les bornes des parcelles qui ne sont pas encore construites, c’est incroyable », déplore le promoteur du site.
M. Diouf a également précisé que les informations selon lesquelles le site appartiendrait à Marème Faye Sall étaient totalement erronées. « Les informations qui circulent selon lesquelles le site appartiendrait à Marème Faye Sall sont complètement fausses, je ne la connais même pas, je ne l’ai jamais vue », a-t-il affirmé.
M. Diouf dit avoir informé le Premier ministre Ousmane Sonko de la situation. Ce dernier l’a référé au ministère de l’Urbanisme et du Logement.
« J’ai informé le Chef du gouvernement. En raison de son emploi du temps chargé, il m’a mis en rapport avec le ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, mais jusqu’à présent, je n’ai pas reçu d’appel du ministre ou de ses services », a déclaré Babacar Chimère Diouf.
Depuis hier, les occupants ont été délogés par la Gendarmerie nationale. Mais à notre grande surprise, ce matin, d’autres squatteurs sont arrivés, venant tous de la banlieue dakaroise. Ils avaient reçu l’information via un groupe WhatsApp.
Les squatteurs, comme Pape Sow, justifient leur action par le désespoir de ne pas avoir de logement. « Nous sommes venus dès que nous avons eu vent de l’information, et c’est parce que nous n’avons pas de logement et nous sommes désespérés. J’habitais à Tivaouane Peulh, mais depuis 2017, ma maison a été démolie et je n’ai pas où habiter avec mes enfants », a-t-il confié.
L’intervention des autorités, dont la gendarmerie, le préfet et le sous-préfet, a été nécessaire pour expulser les squatteurs du site. Même ceux qui occupaient les maisons depuis cinq ans ont été contraints de partir sous la supervision des forces de l’ordre.
L’occupation illégale de ces logements, communément appelée « Ubi Deuk », soulève de nombreuses questions concernant la sécurisation des projets immobiliers publics et privés. Le programme des 100 000 logements se trouve désormais confronté à un défi majeur.