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20 novembre 2024
par Amadou Diaw
DE LA NÉCESSAIRE MOBILITÉ, CIRCULER EST UN DROIT HUMAIN
EXCLUSIF SENEPLUS - Que d’obstacles vécus par les migrants. À travers chaque pas coûteux, chaque navigation périlleuse, les jeunes d'Afrique expriment leur désir de vivre. Honte à nous. Oui, nous sommes tous responsables
Guet Ndar. Quartier traditionnel de Saint-Louis. Les pirogues colorées portent des étendards de divers pays. Ce soir, elles descendront le long du fleuve avant d’affronter la barre. Quelques sages, sous des abris de fortune, observent le temps passer. Des jeunes, enfants insouciants, adolescents à la peau brûlée par ce mélange de sel et de soleil, des moins jeunes dans l’attente du prochain départ, envahissent les ruelles. Les demeures sur cette petite bande de terre attendent d’être rongées par les vagues de l’océan Atlantique.
Là, le murmure solennel d'un enfant du village des pêcheurs, l'écho de sa voix assurée résonne encore à mes oreilles : « Rien, absolument rien, ne saurait contenir l'écume des départs juvéniles. Nous nous en irons, toujours plus nombreux, portés par le regard de notre mère démunie, portés par les pleurs de nos sœurs. »
Telle une invitation à revenir à la réalité, un véritable coup de semonce, cette déclaration a métamorphosé ma perception du phénomène. Il me fallait accepter, me résigner, mieux encore, agir, inviter les décideurs, dirigeants de nos pays, ministres, diplomates et émissaires, à renoncer à promettre un arrêt de l'hémorragie. Mission impossible !
Oui, ces jeunes partiront. Ils partiront encore nombreux. Ils partiront encore plus loin.
Hier, ils étaient des dizaines, dans les cales de l’Ancerville. Ce navire mythique qui assurait la ligne de Dakar à Marseille, est à quai à Shekou, en Chine, Transformé en important centre de loisirs. Lui, il a eu droit à une autre vie.
Aujourd’hui, les pirogues géantes de Guet Ndar, de Mbour, vont vers les Canaries. Grandes et Petites. Aujourd’hui, des camions mènent cette jeunesse dans les prisons de Libye, puis dans le ventre des mers. Et Demain ?
Honte à nous. Oui, nous sommes tous responsables. Méditons.
Les yeux fermés. Expiration. Ouvrons les yeux. À travers les tumultes de l'histoire, des générations ont affronté les épreuves les plus ardues. Des arabes, puis des européens, puis des maures, en quête de richesses et de convictions, se sont aventurés au-delà des mers, des déserts pour « découvrir » les contrées lointaines : l'Afrique, l'Amérique et l'Asie. Les trois M (Militaires, Missionnaires et Marchands) à l'appétit insatiable, tous sont partis pour des voyages audacieux, des rencontres avec l'inconnu.
C’était hier. Sommes nous amnésiques ? Il n’y a pas si longtemps, pourtant. Ils ont détruit. Ils ont brûlé les villages. Ils ont effacé. Ils ont déchiré, et le Serment du Chasseur(1222) et la Charte de Kouroukan Fouga (1236). Ils ont déstructuré. Ils ont remplacé. Un Grand remplacement. Ils ont « civilisé ».
Quelques siècles après, la soif de découverte, l'insatiable besoin de réalisation poussent encore l'homme à traverser des déserts brûlants, des océans infinis et des mers déchaînées. La mobilité, intrinsèque à notre essence, transcende les frontières physiques pour atteindre l'ailleurs. Acceptons cela. Notre destin est forgé par un incessant désir de se connecter aux mondes lointains.
Repensons donc le statut des nouveaux citoyens. Les Citoyens du monde.
Que d’obstacles vécus par les migrants. À travers chaque pas coûteux, chaque nuit passée dans les prisons du Maghreb, chaque être violé, chaque navigation périlleuse, chaque embarcation avalée par la Méditerranée, les jeunes d'Afrique expriment leur désir de vivre et tendent cette main de l'espoir à l'humanité, qui trop souvent feint de ne pas la voir. Ouvrons nos yeux. Ouvrons nos bras.
Achille Mbembe nous interpelle. Il fait écho : « La circulation des hommes exige des politiques d'hospitalité, d'ouverture et l'invention de nouvelles formes de citoyenneté. »
Oui, mettons en œuvre de nouvelles formes de citoyenneté. Ouvrons nos bras. Redevenons humains. Et pensons plus aux ponts à installer qu’aux murs à construire. Et surtout, ré-enchantons le Monde.
Du rêve? Peut-être.
Mais, crions le, haut et fort, en espagnol et en sérere, en italien et en amharique, en anglais, en Kinyarwanda : « Circuler est un droit humain fondamental, n’en faisons pas une aventure mortifère. Être de quelque part, c’est avoir la possibilité de partir et d’y revenir »
CONFLIT DU M23 EN RDC, LA TRÊVE HUMANITAIRE PROLONGÉE DE 15 JOURS
Cette prolongation "sera en vigueur jusqu'à 23h59, heure locale, le 3 août" et engage les belligérants "à faire taire leurs armes et à fournir au personnel humanitaire un accès sans entrave aux populations vulnérables".
Les fronts du conflit entre la rébellion du M23 et les forces gouvernementales dans l'est de la République démocratique du Congo étaient relativement calmes jeudi, au lendemain de l'annonce par Washington de 15 jours supplémentaires de "trêve humanitaire", ont indiqué des sources locales.
"Un calme précaire est observé", a déclaré le lieutenant Reagan Mbuyi, porte-parole de l'armée sur le front nord du conflit en cours depuis deux ans et demi dans la province du Nord-Kivu. Vers le front sud, quelques tirs ont été signalés dans le territoire de Masisi par des habitants interrogés par l'AFP, mais pas de combats entre les deux camps.
Les Etats-Unis ont annoncé mercredi une "prolongation de 15 jours de la trêve humanitaire". Cette prolongation "sera en vigueur jusqu'à 23h59, heure locale, le 3 août" et engage les belligérants "à faire taire leurs armes et à fournir au personnel humanitaire un accès sans entrave aux populations vulnérables", précise un communiqué du Conseil national de sécurité de la Maison Blanche.
Deux premières semaines de "trêve humanitaire" avaient été annoncées le 5 juillet par la Maison Blanche. Depuis lors, les combats ont diminué d'intensité mais la trêve n'a pas été respectée dans certains secteurs. Quatre jeunes civils, dont deux enfants, ont notamment été tués le 15 juillet dans un bombardement à Bweremana, localité du Masisi située à une quinzaine de kilomètres à l'ouest de Goma, la capitale provinciale.
"Bien que les parties au conflit aient largement respecté la trêve, nous condamnons la perte de vies civiles à Bweremana", indique le communiqué américain. "Nous travaillerons avec le mécanisme de vérification ad hoc pour enquêter sur cette affaire et sur d'autres potentielles violations", ajoute le texte.
Depuis fin 2021, le M23 ("Mouvement du 23 mars"), appuyé par des unités de l'armée rwandaise, s'est emparé de vastes pans de territoire du Nord-Kivu.
Lors d'un briefing en ligne tenu mercredi, des ONG ont alerté sur la situation humanitaire et sécuritaire catastrophique dans la région, en appelant à une cessation durable des hostilités. Certaines ont noté que les affrontements avaient diminué depuis le 5 juillet mais se sont inquiétées de la suite. "Toutes les parties sont en train de se préparer à reprendre la guerre", avait relevé Patrick Kikandi, président du Congo Peace Network.
"Nos militaires sur le terrain se réorganisent. Nous recevons des renforts en provenance d'autres provinces", a indiqué le lieutenant Mbuyi à l'AFP.
Selon une autre source sécuritaire dans la région, des commandants de l'armée sont réunis à Kinshasa pour planifier une contre-attaque afin de reprendre les zones occupées par le M23 et l'armée rwandaise.
LE GOUVERNEMENT DU SÉNÉGAL EN PASSE D’EFFACER LE PASSIF SOCIAL DES ENSEIGNANTS
Le ministre de l’Education a récemment annoncé des "avancées significatives" dans la régularisation des dossiers administratifs des enseignants. Ces mesures visent à améliorer les conditions de travail et à résoudre les retards accumulés au fil des années
Le ministre de l’Education nationale, Moustapha Mamba Guirassy, a récemment annoncé des avancées significatives dans la régularisation des dossiers administratifs des enseignants. Ces mesures visent à améliorer les conditions de travail et à résoudre les retards accumulés au fil des années. Voici un aperçu des principales décisions prises :
Nominations et Régularisations des Indemnités Compensatoires de Surcharge Horaire : Ces mesures, prenant en compte les années 2020, 2021 et 2023, concernent un total de 2890 enseignants.
Arrêtés d’Admission au CAP et au CEAP : Les arrêtés couvrent la période de 2009 à 2023, touchant 7370 enseignants.
Catégorisation des Établissements : Tous les arrêtés de catégorisation des établissements pour les années 2023 et 2024 ont été signés, assurant ainsi une classification appropriée et mise à jour des établissements scolaires.
Le mercredi 17 juillet 2024, 195 arrêtés ont été signés au profit de 9803 enseignants, renforçant ainsi l’engagement du ministère de l’Éducation nationale à accélérer la régularisation des dossiers des enseignants décisionnaires. Ces mesures s’ajoutent à celles prises en mai dernier, démontrant une volonté continue de résoudre les problèmes administratifs du secteur.
Les syndicats les plus représentatifs ont réagi favorablement à ces annonces.
Le SAEMSS (Syndicat Autonome des Enseignants du Moyen et Secondaire du Sénégal), par la voix de son secrétaire général national, El Hadj Malick Youm, a exprimé son appréciation des actions posées par le ministre de l’Éducation nationale depuis sa nomination.
Toutefois, M. Youm souligne que la solution structurelle aux problèmes de l’école passe par la digitalisation, afin d’éliminer les lenteurs administratives.
Le secrétaire général national du SAEMSS a également insisté sur la nécessité de mettre en place un comité de suivi pour s’assurer de la mise en œuvre des autres accords signés avec le gouvernement précédent. En réponse, le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Mamba Guirassy, a promis des rencontres bimestrielles, dont la première est prévue pour le 7 août 2024.
De son côté, Abdourahmane Gueye, secrétaire général national de l’UDEN (Union Démocratique des Enseignantes et Enseignants du Sénégal), a déclaré que le séminaire convoqué par le ministère sera l’occasion de résoudre définitivement les questions sociales en suspens, notamment le statut des enseignants décisionnaires.
Le ministre Guirassy a affirmé que ces actions témoignent de l’engagement du gouvernement à garantir des conditions de travail optimales pour les enseignants et à améliorer l’efficacité administrative dans le secteur de l’éducation.
Cette série de mesures représente un pas important vers la résolution des problèmes administratifs et l’amélioration des conditions de travail des enseignants au Sénégal.
TRANSPORTS, VERS L’ÉLABORATION DE STRATÉGIES RÉPONDANT AUX BESOINS ACTUELS ET FUTURS
El Malick Ndiaye a souligné l’importance de relever un certain nombre de défis liés au financement des infrastructures, à leur gestion, à l’interopérabilité des systèmes de transport et à la digitalisation de la sécurité routière.
Dakar, 18 juil (APS) – Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, Malick Ndiaye, a lancé, jeudi, à Dakar, un appel en faveur de l’élaboration de stratégies répondant aux besoins actuels et futurs du secteur des transports.
“Ensemble, nous devons élaborer des stratégies qui, non seulement répondent aux besoins présents, mais préparent également nos systèmes de transport pour les générations futures”, a-t-il notamment souligné.
Il intervenait à l’ouverture d’un séminaire de préparation des états généraux des transports publics avec un objectif d’identification de pistes de solutions prometteuses, de propositions et recommandations adaptées aux besoins actuels et futurs
“Ce séminaire marque le début d’un dialogue essentiel qui façonnera les politiques et les initiatives à venir dans ce domaine vital pour notre pays et nos concitoyens”, a fait valoir le ministre des Transports, assurant que les états généraux à venir allaient permettre de réfléchir collectivement sur les dysfonctionnements et autres maux du transport, de même que leurs conséquences.
Il a rappelé que le Sénégal avait pour ambition de faire du secteur des transports un moteur essentiel de croissance économique et de création d’emplois.
M. Ndiaye a en même temps insisté sur l’importance de relever un certain nombre de défis liés au financement des infrastructures, à leur gestion, à l’interopérabilité des systèmes de transport et à la digitalisation de la sécurité routière.
Il dit faire confiance à l’expertise des personnes ressources invitées aux différentes sessions et à l’engagement de chacun pour “identifier des pistes de solutions prometteuses, des propositions et recommandations pertinentes, ambitieuses et adaptées aux besoins actuels et futurs de nos concitoyens”.
Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériennes a assuré que le séminaire qu’il a présidé allait être suivi d’un autre élargi aux acteurs du transport, partenaires sociaux et d’autres partenaires.
Il va s’agir de recueillir les avis et recommandations au sujet des maux qui gangrènent le secteur des transports et des solutions pouvant y être apportées.
par Ibrahima Diawara
DIOMAYE FACE À LA PRESSE NATIONALE : MATURITÉ, VÉRITÉ ET EXIGENCES
La rupture exige d’agir vite pour ne pas laisser de répit au camp de la soumission aux intérêts étrangers et du bâillonnement des libertés démocratiques et pour engager dans des conditions optimales les chantiers de la révolution républicaine
La conférence de presse du samedi 13 juillet 2024 de Bassirou Diomaye Faye fera date dans l’histoire de la communication politique au Sénégal. Combien de Sénégalaises et Sénégalais qui ont suivi cette interview se sont endormis ce jour-là avec le baume au cœur et le sentiment que le Sénégal est bien sur une trajectoire progressiste. Diomaye a clairement fixé le cap modélisé dans le Projet pour Une Rupture véritable dans notre pays.
La prestation du jeune président de la République qu’ont choisi les sénégalaises et sénégalais est l’expression vivante d’une jeunesse vibrante qui a tant donné avec courage et détermination pour qu’un jour nouveau se lève sur notre pays. Diomaye est jeune, mais il n’en a pas moins projeté l’image d’un leader empreint de sagesse authentiquement africaine, de sérénité, de courtoisie et de pondération, d’une grande capacité d’écoute.
Son interview a aussi révélé une réelle empathie, le respect d’autrui, une grande rigueur, une bonne maîtrise des dossiers, un patriotisme et un panafricanisme assumés sans ostentation.
Merci président pour cette bouffée d’oxygène. Le peuple vous a écouté, il vous a compris.
La clique réactionnaire et fascisante qui pleure son paradis perdu actionne ses sordides officines pour créer la confusion et semer le doute dans la conscience des classes populaires base sociale du nouveau pouvoir. Il convient de rappeler à leurs scribouillards stipendiés qui déversent leur fiel dans les réseaux sociaux, sur les plateaux de télévision et à longueur de unes et de colonnes de la presse « gâche-papier » que, n’en déplaise, « les chiens aboient et la caravane passe ».
Une seule requête Monsieur le président. La refonte radicale des institutions dans la ligne des Assises nationales, de la Commission nationale de réforme des institutions et du Pacte National de Bonne Gouvernance Démocratique, la rationalisation des dépenses de l’État avec au premier chef la suppression des institutions inutiles et budgétivores et la réduction drastique des dépenses de prestige, le renouvellement du leadership des structures de l’administration et des entreprises publiques doivent être accélérés.
Pas de précipitation, certes, mais la rupture exige d’agir vite pour ne pas laisser de répit au camp de la soumission aux intérêts étrangers et du bâillonnement des libertés démocratiques et pour engager dans des conditions optimales les chantiers de la révolution républicaine et Démocratique portés par le Projet pour un Sénégal souverain, juste et prospère.
Les manœuvres de certains responsables, installés par l’ancien régime et incarnant l’administration corrompue rejetée massivement par les Sénégalaises et Sénégalais pour être dans les bonnes grâces des nouvelles autorités doivent être bien comprises et annihilées (Babacar Diagne CNRA, Bocar Sy BHS, Innocence Ntap Ndiaye HCDS et le néo-rallié Lansana Gagny Sakho, etc.)
Il faut aussi veiller à combattre, au sein du courant patriotique et démocratique, les velléités carriéristes et opportunistes qui sont en train de se développer, en contradiction flagrante avec notre belle devise : « don de soi pour la patrie ». Le camp patriotique lui-même n’est pas épargné par la course effrénée aux « promotions » certains étalant les « services » rendus et sacrifices « consentis » durant la longue et dure phase de conquête du pouvoir pour réclamer leur part du « gâteau ». La Direction de départements ministériels, de services stratégiques de l’administration centrale, d’agences ou d’entreprises publiques, est encore considérée par beaucoup comme une sinécure, le moyen de faire étalage d’un luxe ostentatoire : gros salaires, grosses cylindrées, fréquents voyages hors du pays extrêmement dispendieux et parfois inutiles…….
Il convient de rappeler que, dans la voie tracée par la lettre du 6 avril du président de la République aux fonctionnaires et agents de l’administration du Sénégal, la nomination à des fonctions de Direction, loin d’être une sinécure, est une lourde charge qui requiert patriotisme, intégrité et expertise. Être porté à de telles responsabilités, c’est rejoindre son poste de combat, pour bâtir le Sénégal prospère et rayonnant, auquel aspire notre peuple. Ceci est un sacerdoce qui commande un style de vie sobre et un exceptionnel engagement au travail.
SORTIE D'AMINATA TOURÉ, LE MEER SORT DE SON MUTISME ET CONTRE-ATTAQUE
"Depuis que le président Sall a mis à terre son projet de faire de l’Assemblée son tremplin vers le pouvoir, Mimi ne décolère pas contre ses anciens camarades", selon le mouvement des élèves et étudiants républicains.
Le mouvement des élèves et étudiants républicains (MEER) est monté au créneau jeudi pour répondre à l’ancienne Première ministre Aminata Touré après sa sortie de mercredi exigeant la démission de Macky Sall à la tête de l’APR.
Dans un communiqué, le MEER soutient que Mimi Touré s’est encore livrée à son jeu favori notamment « plaire au nouveau maître pour rentrer dans ses bonnes grâces ».
« En effet, depuis que le Président Sall a mis à nu et à terre son funeste projet de faire de l’Assemblée Nationale son tremplin personnel vers le pouvoir, quitte à déstabiliser l’Institution parlementaire, Mimi ne décolère pas contre ses anciens camarades. Et comme pour exceller dans la médiocrité et la méchanceté, qui souvent d’ailleurs vont ensemble, elle cherche à faire feu de tout bois dès qu’il s’agit du Président Sall ou de l’APR », peut-on lire.
« C’est bien malheureusement ce qui arrive à celle que le Président Sall a honorée au-delà de ses fausses compétences à chaque fois alléguées comme pour nous en imposer et surtout, au-delà de son poids politique et électoral nul, y compris, quand elle a eu l’insigne privilège d’avoir été choisie tête de liste nationale, humiliée et battue dans son propre bureau de vote par ses bourreaux d’alors, ceux-là qu’elle sert maintenant avec zèle et toute honte bue », soulignent le député Abdoulaye Diagne et camarades.
Ces derniers rappellent leur ancienne première ministre d’avoir d’oublier qu’elle « doit sa carrière et les titres politiques dont elle s’autoglorifie à la seule volonté de celui qu’elle voue ingratement aux gémonies promettant qu’ils ne laisseront jamais des loosers vindicatifs s’en prendre à notre leader et notre parti ».
UEMOA, 1865 MILLIARDS FCFA LEVÉS SUR LE MARCHÉ FINANCIER RÉGIONAL PAR LE SÉNÉGAL EN 28 ANS
Les volume des émissions des titres publics sont passés « de 30,2 milliards de francs CFA en 1999 à 1.796 milliards en 2023, ce qui représente 78,5 % des émissions totales sur le marché primaire, contre 25,7 % au moment de la mise en place du marché.
Le conseiller technique au ministère sénégalais des Finances et du Budget Mamadou Ndiaye a annoncé, jeudi lors d’un colloque que l’État sénégalais a levé 1.865 milliards de francs CFA sur le marché financier régional depuis la création de l’Autorité des marchés financiers de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (AMF-UEMOA) en 28 ans.
« L’État du Sénégal a bénéficié de l’accompagnement du marché financier [de l’UEMOA] depuis sa création, avec une mobilisation de plus de 1.865 milliards de francs CFA », a-t-il dit.
Selon lui, les volume des émissions des titres publics sont passés « de 30,2 milliards de francs CFA en 1999 à 1.796 milliards en 2023, ce qui représente 78,5 % des émissions totales sur le marché primaire, contre seulement 25,7 % au moment de la mise en place du marché » financier de l’UEMOA, a-t-il souligné.
« En vingt-huit ans, le marché financier a permis la mobilisation de plus de 21.000 milliards de francs CFA au profit des économies de l’Union, dont plus de 70 % ont été destinés à la construction d’infrastructures au profit des populations », précise Mamadou Ndiaye.
par Mohamed Lamine Ly
LES DÉFIS DE LA COMMUNICATION POUR LA SANTÉ
Si la communication pour la santé a longtemps reposé sur une approche descendante, elle doit désormais encourager la participation communautaire. Seule une implication citoyenne peut contrer défiance et rumeurs dans un contexte de crises sanitaires
Les media de notre pays jouent un rôle grandissant dans la communication sur la santé. En effet, que ce soit au niveau de la presse écrite avec ses rubriques santé, qu’à celui de l’audiovisuel, les problématiques sanitaires font l’objet de traitement, sinon quotidien, tout au moins très fréquent et régulier, avec la participation décisive des professionnels de la Presse.
Parmi les stratégies pour lutter contre les problèmes prioritaires de santé, les moyens de communication sont largement utilisés par les gouvernements, les partenaires techniques et financiers, ainsi que les acteurs de la société civile et autres organismes à but non lucratif, pour amener la population à adopter des comportements favorables à la santé.
La communication pour la santé pourrait se définir comme l’étude et l’utilisation des stratégies de communications interpersonnelles, organisationnelles et médiatiques, visant à informer et à influencer les décisions individuelles et collectives propices à l’amélioration de la santé.
Sur le plan des contenus, il ne fait aucun doute, que le volet préventif occupe une place appréciable dans les émissions et articles de presse dévolus à la santé. C’est ainsi que divers thèmes y sont abordés, tels que la santé de l’enfant (vaccination, nutrition…), l’alimentation saine et équilibrée des adultes, la pratique régulière d’activités physiques, la santé reproductive, la sensibilisation sur les maladies non transmissibles y compris sur la prévention du diabète, de l’hypertension artérielle et de divers cancers (tabagisme, dépistage des cancers du sein, du col de l’utérus…etc.)…
Néanmoins, la prise en compte des déterminants sociaux de la santé laisse encore à désirer, du fait que la participation communautaire à la santé et aux autres secteurs de développement (hydraulique, agriculture, habitat, hygiène, assainissement, microfinance...) ne réussit pas encore à s’émanciper totalement de la tutelle des techniciens.
De fait, les communautés, souvent réduites au rôle d’auxiliaires ou de faire-valoir, ne s’impliquent pas encore suffisamment dans les questions comme l’identification et la priorisation des besoins, ainsi que sur celles portant sur la gouvernance et la redevabilité.
On ne peut manquer de signaler certains aspects négatifs liés à la publicité faite sur les médias, relatifs aux bouillons de cuisine, à la dépigmentation artificielle, sans oublier celle au profit de certains charlatans, qui mettent en danger la vie des sénégalais, compromettant les efforts faits pour la revalorisation ou la réhabilitation de notre médecine traditionnelle.
Au début, la communication pour la santé était considérée comme suffisante pour atteindre les objectifs sanitaires et on doit admettre qu’ils ont été de puissants moteurs de promotion de la santé.
Des progrès tangibles ont été notés dans divers domaines comme la santé de la mère et de l’enfant (vaccinations, surveillance nutritionnelle et pondérale, prise en charge intégrée des maladies de l’enfance, suivi pré et postnatal, accouchement assisté, planning familial…) et la lutte contre les maladies courantes, particulièrement, celles ciblées par le Fonds Mondial (paludisme, tuberculose et sida), sans oublier les maladies non transmissibles.
Mais les décideurs de la Santé ont fini par se rendre compte des limites de la communication pour la Santé, qui devrait participer d’un contexte global, où la santé devient l’affaire de tous.
Faute d’une véritable responsabilisation des communautés de base dans la gestion de leur santé et à cause de l’implication intempestive de fondations prétendument philanthropiques dans la Santé globale, l’émergence de puissants mouvements complotistes a sévèrement desservi les acteurs de communication pour la Santé.
Une des illustrations les plus caractéristiques de cet état de fait a été l’essor, dans les pays développés, de vastes mouvements anti-vaccins, ayant conduit, il y a quelques années, à la résurgence de maladies virales comme la rougeole aux USA. On a également observé, dans des pays comme le Pakistan, l’Afghanistan ou le Nigéria, une hostilité exacerbée envers les campagnes d’éradication de la poliomyélite, avec des répliques de moindre envergure, dans certains autres pays africains (dont le nôtre) ou asiatiques.
Mais le sommet de la défiance contre la santé globale a été atteint lors de la pandémie de Covid-19, venant couronner un cycle ayant débuté en 2002, avec l’apparition du SRAS en Chine, suivi par plusieurs autres maladies émergentes, à fort potentiel épidémique voire pandémique (comme la grippe aviaire à A/H5N1, la grippe A/H1N1, le MERS-CoV, la grippe aviaire A/H7N9).
De par son ampleur, sa gravité avec une mortalité élevée chez les personnes âgées et ses conséquences dramatiques sur le plan économique, la pandémie de Covid-19 s’est dédoublée en une infodémie, c’est-à-dire une pandémie de fake-news allant du déni pur et simple de la maladie à des accusations d’arrière-pensées mercantilistes sur la commercialisation des vaccins ou de médicaments onéreux.
Ces rumeurs sont d’autant plus difficiles à combattre, qu’elles empruntent principalement le canal digital préféré aux media institutionnels, devenus moins crédibles, du fait qu’elles sont souvent les porte-voix des puissances d’argent. D’où l’impérieuse nécessité pour les pouvoirs publics de se démarquer de la cupidité, des intérêts privés de Big Pharma et de se réapproprier des informations sanitaires basées sur des données fiables et probantes, pour servir le bien commun.
Pour cela, il faut permettre aux intervenants de mettre en œuvre une communication des risques et de l’engagement communautaire (CREC), en vue de co-construire avec les communautés des stratégies pour prévenir l’exposition, stopper la transmission et amoindrir l’impact de l’épidémie.
Il faudrait, en outre, dans le cadre de la santé digitale, outiller les professionnels de la communication dans le domaine de la santé, pour qu’ils puissent tirer parti des connaissances sociales et comportementales, en vue de concevoir, mettre en œuvre et évaluer les communications digitales en matière de santé.
Ils apprendront ainsi à développer et à mettre en œuvre des campagnes de santé réussies sur les médias sociaux, et à évaluer leurs performances et leur impact sur les comportements liés à la santé.
Dr Mohamed Lamine Ly est spécialiste en santé publique.
Vivement que les demons de la divisions ne invite au milieu de ce duo pour le bien du Sénégal car tout clash sera très dur. Le Premier ferait quand bien de ne pas donner limpression que c’est lui qui prend la decisions. Que chacun reste dans ses fonctions
Le journaliste Mademba Ndiaye plaide pour une bonne campagne de promotion du Pacte national de bonne gouvernance démocratique auprès des différentes composantes de la société comme les médias, les rappeurs et les chefs religieux afin de soutenir l'adoption de cet outil de gouvernance par le président Diomaye Faye, dont le régime est victime d'une certaine perception dû à son caractère bicéphale.
Le Pacte national de bonne gouvernance démocratique (PNBGD) est un bon outil de gouvernance conçu par des organisations de la société civile au plus fort de la dernière campagne électorale et destiné aux gouvernants.
Seulement, cet outil est très peu connu par les Sénégalais alors même que sa mise en œuvre par le nouveau gouvernement de Diomaye Faye se fait encore attendre bien qu’il l’eût bel et bien signé comme 12 autres anciens candidats à la présidentielle du 24 mars 2024. La mise en œuvre du Pacte et la nouvelle Assemblée changera certainement la perception que les citoyens ont de l'Exécutif actuel.
L’architecture du nouveau gouvernement interpelle bien des observateurs du fait de son caractère bicéphale même si ce n’est pas une première au Sénégal. En effet, quelques décennies plus tôt, les premiers dirigeants du Sénégal indépendant étaient presque dans la même situation.
Toutefois, Senghor et Mamadou Dia étaient dans un bicéphalisme formel donc constitutionnellement organisé, selon Mademba Ndiaye. Les problèmes sont survenus quand l’une des personnalités a voulu passer outre la constitution pour poser des actes.
Le régime Sonko-Diomaye va-t-il échapper à une crise? Rien n’est moins sûr. En tout cas, pour le moment des actes posés par l’un et de l’autre ne sont pas toujours et forcément bien perçus à tort ou à raison puisque contrairement à Senghor et Dia, Diomaye et Sonko sont dans un bicéphalisme informel.
En effet, ce bicéphalisme informel du régime de Diomaye-Sonko pose un problème de perception auprès des citoyens à tel enseigne que certaines actions normales posées par le Premier ministre sont perçues comme anormales par certains observateurs.
Toutefois, les prochaines législatives devraient clarifier cette situation pour que chacune des deux personnalités sache les prérogatives constitutionnelles qui lui sont dévolues constitutionnellement parlant.
Pour que le duo continue de travailler en parfaite harmonie, selon Mademba Ndiaye, il faudrait que le Premier ministre fasse tout faire pour éviter de donner l'impression qu'il grignote les prérogatives du président de la République, montrer tout simplement du respect au chef de l'Etat en dépit de la vieille amitié qui les lie et des fonctions que chacun est amené à occuper du fait de la tournure des événements qui se sont succédé sous le magistère du précédent régime.
Le duo en tout état de cause devrait tout faire pour éviter le clash, car tout premier clash sera pratiquement un crash parce que ce sera très dur pour la suite pour les deux dirigeants qui ont connu l'amère saveur de leur militantisme et qui sont partis du bas niveau au sommet de la tour, de la prison à la présidence pour l'un et de la prison à la Primature pour l'autre.
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DPG, UNE POLÉMIQUE INDIGNE DE NOTRE DÉMOCRATIE
Le débat qui déchaine actuellement les passions quant à l’ajournement de la Déclaration de politique générale du PM n’est pas digne de la démocratie sénégalaise, regrette Mademba Ndiaye.
La polémique autour de la Déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko ne semble pas prête de s’arrêter. Chaque Sénégalais y va de ses commentaires et de ses analyses au point de laisser penser que l’on a plus de 18 millions de constitutionnalistes dans le pays.
Pour Mademba Ndiaye, ce bras de fer est une situation déplorable, un débat totalement indigne de la démocratie sénégalaise qui connaît quand même une certaine maturité.
Le journaliste ne comprend d’ailleurs pas pourquoi un Premier ministre devrait être astreint à cet exercice étant entendu qu’il ne définit pas la politique étrangère du pays. Cette prérogative est du point de vue de la constitution dévolue au président de la République élu au suffrage universel.
Partant, il ne trouve pas la cohérence que le chef du Gouvernement fasse la DPG. Mais puisque par tradition, au Sénégal, c’est le Premier ministre qui le fait, il encourage Ousmane Sonko à se soumettre à l’exercice quand bien même la question du règlement intérieur demeurerait.
Dans cette perspective, Mademba estime que Ousmane Sonko aurait dû annoncer aux députés un jour à titre indicatif, en amont où il voudrait passer sacrifier à la tradition, ce faisant, il pousserait les députés à s’organiser pour rendre disponible le règlement intérieur en question.
Si Monsieur Sonko avait procédé ainsi peut-être que la polémique qui a cours, ne serait pas intervenue.
Suivez l’analyse de Mademba Ndiaye.